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Accueil du site > Tribune Libre > Susceptible Bernard

Susceptible Bernard

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Pas content, le numéro 1 du Top 50 de Forbes, de devoir souffrir à demeure autre chose que des louanges et des génuflexions devant ses nombreuses et charitables bonnes œuvres rendues à l’humanité tout entière. Ces sac-à-mains que le monde entier s’arrache … Ces fondations ...Ces millions payés rubis sur l’ongle pour Notre Dame … Ces milliers et ces milliers d’emploi permettant à tant et tant de familles françaises de faire mieux que survivre en ces temps de disgrâce … Et puis ce rayonnement que tous nos voisins nous envient, ce fleuron, LVMH, joyau d’entre tous les joyaux brillant au firmament de l’économie française, tout en haut, à la place qui est la sienne, la première …

Cet éclat qui sur nous tous ruisselle et dont tous devrions-nous nous montrer si fiers : comment peut-il en ce bas monde, après tant et tant de preuves d’un incommensurable amour accumulées sur un sentier ­de pétales de roses, se dire et se répéter sur lui tant et tant de vilenies ? Devoir condescendre à se justifier de sa fortune, à un âge aussi avancé, lui qui a tant fait, tant donné, tant réussi, tant mérité, tant fait briller, tellement au-delà de son auguste personne.

Décidément il ne comprend pas, Bernard, il ne comprend plus, il ne veut plus comprendre ce pays qui fut et demeure malgré tout le sien, malgré ses tentations d’abandon, fiscaux, entendons-nous bien, car le cœur a ses raisons que le portefeuille parfois ignore. Protégé par les murailles de sa renommée, Bernard, ses enfants vous le diront, reste et demeure un sensible. Un écorché vif.

« Je constate avec un peu de surprise - encore qu’en France, il ne faut jamais être surpris - que les gens ne connaissent pas bien l’économie, donc on se fait critiquer par des gens qui ne connaissent pas bien le sujet dont ils parlent », s’est-il lancé, ému, lors de la présentation des résultats annuels du groupe, qui a une nouvelle fois battu des records en atteignant 79 milliards d’euros de ventes et 14 milliards de bénéfices net.

Et de poursuivre, après s’être épousseté le revers de sa veste d’un geste délicat.

« Ce groupe magnifique qui a des résultats spectaculaires est aussi un groupe qui a une empreinte économique et sociale pour la France. En 2022, en France, nous avons recruté plus 15 000 personnes, ce qui fait du groupe le premier recruteur de l’Hexagone. Un emploi créé chez LVMH en génère quatre chez nos fournisseurs, ce qui fait que nous entraînons 160 000 personnes qui travaillent indirectement pour LVMH », a-t-il ajouté.

« Le groupe paie 5 milliards d’impôts sur les sociétés par an dans le monde, dont près de la moitié en France alors que près de 90 % de nos productions sont vendues à l’étranger. Pour la France, l’empreinte fiscale totale, c’est-à-dire le cumul impôt sur les sociétés, la TVA et les charges sociales de LVMH, est de plus de 4,5 milliards d’euros par an ».

Applaudissements polis.

Lorsqu’on plane à une hauteur telle qu’il faille tout intenter pour faire fermer le site web suivant à la trace la consommation quotidienne de ses propres jets, il va sans dire que devoir supporter autre narratif que le sien a tout du crime de lèse-majesté. Ce que ce Saint Homme que la planète nous envie ne tolère point, lui dont la saga s’étale de publi-reportages en laudatifs portraits depuis quatre décennies dans les présentoirs des salons 1ère classe des aéroports.

Susceptible, le Bernard. On l’aurait presque vu rougir.

On le sait, qu’au royaume de France, ce cher Bernard bénéficie, dans une certaine opinion, très au-delà des seuls nantis, de fervents supporters, toujours prêts à défendre becs et ongles ces glorieux premiers de cordée du haut du panier auxquels de toute leur âme ils s’identifient, et qu’ils prennent pour modèles de ce qu’ils nomment une « vie réussie ».

Ceux-là, tandis que dans certaines foules on conspuait ces milliardaires triomphants en proposant naïvement de les dissoudre dans l’acide, n’avaient pas de mots assez durs pour conspuer les « jaloux », les « aigris », les « ratés », les « feignants », les « assistés », les « jamais contents » et autres éternels « râleurs » de la rance France.

Bernard le sait, il a « son » public. Et même s’il n’a eu que peu d’occasions de les connaître de près, tant tout ce qui s’approche à quelques mètres de lui depuis le milieu des années quatre-vingt se sent soudain petit, il sait qu’il pourra toujours compter sur eux. Ils sont et seront toujours là, comme ils étaient là fort nombreux lorsqu’il a prononcés cet auto plaidoyer lors de la présentation des résultats du Groupe.

Aucun d’entre eux n’accordera le moindre crédit à l’enquête que constitua Attac sur la première fortune de France. Attac dont les activités, comme le révéla en décembre 2022 le média Politico, firent l’objet d’une cyber-surveillance, par une société privée, Altrnative, spécialisée dans l’espionnage des voix critiques envers les plus grandes marques françaises. Enquête dont nous rappellerons ci-après les principaux enseignement. Sans doute par goût du crime de lèse-majesté.

=> 27%, soient 305 filiales du Groupe LVMH se situent dans des paradis fiscaux, le plus fort taux du CAC 40.
=> Le récent scandale OpenLux (2021) a montré que LVMH possédait 24 filiales au Luxembourg
=> Bernard Arnault a été épinglé dans de nombreux scandales d’évasion fiscale (Paradise Papers - 2017)
=> La Cour des comptes a montré comment Bernard Arnault et LVMH utilisent la fondation Louis Vuitton comme un outil d’optimisation fiscale leur ayant permis d’économiser 518 millions d’euros d’impôts en France.
=> Début 2021, le scandale OpenLux a révélé que Bernard Arnault possède 31 sociétés au Luxembourg (en plus des 24 filiales de LVMH dans ce paradis fiscal). Sur les trente et une holdings identifiées par Le Monde, à peine trois ont une activité identifiable. Quelques 634 millions d’euros de participations ne sont pas traçables à partir des comptes de ses sociétés.


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24 réactions à cet article    


  • Mozart Mozart 30 janvier 2023 13:18

    Cher ami,

    Pourquoi ne feriez-vous pas comme lui, au lieu de le critiquer ? La France vous en serait reconnaissante. De plus, si vous aviez une entreprise, vous comprendriez que la fiscalité française a quelque chose de confiscatoire et donc que pour bien s’en sortir il faut savoir être plus fin que la pléthorique et kafkaïenne administration française.

    En France on ne s’intéresse qu’aux plus faibles et on tape sur les plus aisés, c’est tellement facile. Churchill disait : On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char !

    Demandez-vous pourquoi notre économie dégringole si rapidement.


    • Legestr glaz Legestr glaz 30 janvier 2023 13:41

      @Mozart

      copié-collé : « En France on ne s’intéresse qu’aux plus faibles et on tape sur les plus aisés »

      Cher ami, vous en êtes certain ? 


    • Brutus paparazzo 30 janvier 2023 14:42

      @Legestr glaz

      Oui, oui, il a raison.

      En 2018, mon patron avait crevé un pneu juste à un rond-point et il avait mis son gilets jaune pour changer la roue. Eh ben, il s’est fait taper et même flashballer, alors que cette année, mon beau-frère avait roulé à 81,5 km/h sur une nationale et les gendarmes se sont intéressés à lui.

      Tu vois, c’est pas juste !


    • Adèle Coupechoux 30 janvier 2023 19:09

      @Mozart

      « Peu voient en lui le cheval qui tire le char ! »
      Vous avez l’imagination luxuriante. Manque plus qu’à vous faire embaucher par Bernard.


    • Jean-Luc Picard-Bachelerie 30 janvier 2023 19:35

      @Mozart
      A un type qui a une fortune de 1979 milliards, on ne confisque rien. Il peut faire vivre très largement toute sa descendance pendant des siècles. Quand on a un tel pactole, c’est que les autres n’ont pas droit au gâteau.
      Connaissez-vous ces comparaisons ?
      1 million de seconde = 11, 6 jours
      1 milliard de secondes = 31, 69 années.
      Maintenant, mettez des euros à la place des milliards. Le millionnaire est un pauvre comparé à un milliardaire.


    • Yukimuras 31 janvier 2023 12:27

      @Mozart
      PASDAMALGAME svp smiley
      On parle içi d’ultra riche, des vrais possédants capables d’influencer des politiques voir gouvernements. La plupart du temps avec des richesses bien mal acquises. On arrive pas à accumuler autant de richesses avec le cul propre. 

      Effectivement, le gouvernement s’intéresse peu aux patrons TPE voir PME qui se font massacrer globalement, fiscalement entre autres, au détriment de ces boîtes transnationales pétries « d’optimisations » fiscales et malgré leurs moyens, bénéficiant encore d’aides de l’Etat (Cice, abattements ...) 


    • Mozart Mozart 31 janvier 2023 13:01

      @Jean-Luc Picard-Bachelerie
      Cher ami,
      Bernard Arnaud ne possède pas sa fortune en liquide. Ce sont des actifs de sociétés qui peuvent être très volatils. Il suffit de penser à la crise de 29. Maintenant en vouloir à quelqu’un qui a su monter son empire est un peu facile. Pourquoi ne le faites-vous ? Combien de nuits blanches à la clé ? Donnez ces actifs à l’état et dans quelques années ils ne vaudront plus un clou. On a vu ce qu’est devenu Renault après qu’elle est été volée à son créateur.
      En dehors de quelques domaines spécifiques, l’entrepreneur individuel est ce qu’il y a de plus dynamique dans ce bas monde. L’Etat est une plaie quand il veut se mêler de tout. Maintenant j’ai du respect pour le créateur et beaucoup moins pour les héritiers. Or, en France on vit sur l’héritage alors qu’aux USA on vit sur sa valeur propre. Grande différence.


    • Yukimuras 31 janvier 2023 17:06

      @Mozart
      Le mythe du self made man est éculé. C’est extrêmement rare et parmi les milliardaires, la plupart viennent des castes élevés voir très élevés. 
      Le sémillant B. Arnault est lui même héritier, il n’est pas parti de rien. Après, il y a copinage, conflit d’intérêt, corruption qui viennent aider. 
      Ou alors financement étatique (doublé de copinage ou autre aussi) quand il y a un intérêt pour l’Etat. (Google, FB, Microsoft ... )
      La réussite individuelle existe mais à moindre mesure. 


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 31 janvier 2023 17:16

      @Yukimuras
      Il est pas parti d’une grosse fortune le Bernard. Simplement il a vu le cassage de gueule du luxe français vers les 80 et il a eu le flair de parier dessus. Et réussit.


    • Mozart Mozart 1er février 2023 17:57

      @Yukimuras
      Bonjour.
      Bill Gates, Steve Job, Amancio Ortega, Sam Walton, Henry Ford, William Boeing... sont tous des selfs made man. Arnaud est parti d’une entreprise moyenne et a créé un empire. Combien d’entre nous seraient capables d’en faire autant ? Un héritier qui étoffe est un héritier utile. Comme le dit la finance : Le fondateur crée, le premier héritier profite et l’héritier suivant démolit.
      Le sens des affaires est quelque chose comparable au talent d’un artiste. De sociétés bancales il en a fait des fleurons internationaux. N’allons bouder notre plaisir quand Arnaud s’offre Christie’s, Converse ou Birkenstock ! Pour une fois que nous avons une France conquérante c’est mieux qu’une France repliée et à la dérive.


    • MagicBuster 30 janvier 2023 14:44

      Avant de dire quoi que soit , 

      Quel est le risque au juste de se moquer d’un oligarque Français ? 


      • Mozart Mozart 31 janvier 2023 13:05

        @MagicBuster
        Vous avez raison, on peut se moquer d’un riche français sans rien risquer. C’est la liberté.


      • zygzornifle zygzornifle 30 janvier 2023 16:14

        Les riches ne me posent pas problème, par contre le fait qu’il y ait 11 millions de citoyens sous le seuil de pauvreté oui, et ce chiffre gonfle de jour en jour et la Macronnie s’en désintéresse totalement car les pauvres ne votent plus et ne vont pas tout casser en centre ville .... 


        • Brutus paparazzo 30 janvier 2023 16:53

          @zygzornifle

          Bernard non plus...


        • Mozart Mozart 31 janvier 2023 13:11

          @zygzornifle
          bonjour,
          Ce n’est pas parce qu’il y a quelques riches que cela résoudra le problème de pauvreté. Regardez-vous par curiosité le bas de votre fiche de paie pour voir ce que vous couter à votre employeur ? Sur un Smic c’est simple : pour un smic net de 1300€ environ, le brut est de 1700€ et le total employeur environ 2200. Vous ne pensez pas qu’il y a problème ?


        • Tolzan Tolzan 30 janvier 2023 18:30

          Les vendeuses dans le secteur du luxe sont élégantes... souriantes... belles ... raffinées et semblent heureuses de bosser pour l’homme le plus riche du monde.

          En fait, demandez-leur combien elles sont payées... quels sont leurs horaires... leurs indemnités de déplacement, et vous comprendrez que Bernard a construit son empire en exploitant des masses de crèves la faim .... que cachent les sourires forcés de façade...


          • Mozart Mozart 31 janvier 2023 13:17

            @Tolzan
            Bonjour
            Le monde est fait d’inégalité malheureusement. En vouloir à ceux qui réussissent c’est s’autodétruire. Si les gens employés par ces grands groupes du luxe ne sont pas contents, personne ne les empêche de partir voir ailleurs. C’est cela être responsable de soi et libre. En vouloir toujours à quelqu’un d’autre parce que l’on est pas heureux est un peu facile.


          • I.A. 30 janvier 2023 18:56

            « En 2022, en France, nous avons recruté plus 15 000 personnes, ce qui fait du groupe le premier recruteur de l’Hexagone. Un emploi créé chez LVMH en génère quatre chez nos fournisseurs, ce qui fait que nous entraînons 160 000 personnes qui travaillent indirectement pour LVMH », a-t-il ajouté. »

            C’est l’un des meilleurs stratagèmes de l’entrepreneuriat, que de parler des emplois plutôt que du travail : il s’agit de suggérer la valeur de celui qui crée de l’emploi pour mieux éclipser les contraintes des esclaves qui transpirent pour l’enrichir. De cette manière, ils sous-entendent qu’ils vous évitent le chômage et que votre smic est préférable aux minima sociaux, ils se transforment en humanistes charitables.

            Projecteurs et gros plans sur les pourvoyeurs d’emplois, les pourfendeurs de chômage : les vrais producteurs, qui sont aussi les plus usés, restent ainsi dans l’ombre. Ils sont tellement contents d’avoir un boulot, n’est-ce pas ? On les remplace si facilement ! Tandis que nos super-héros internationaux, eux, ont droit à l’auréole et à la très grosse rétribution qui va avec. Ils sont si indispensables, qu’il faut les porter au pinacle et les séduire à n’importe quel prix !

            Quand ces gros fainéants craignent la faillite, ils pleurent le triste sort des employés, mais quand ils apprécient leur réussite, ils font l’éloge d’eux-mêmes, vantant leurs initiatives et leurs idées. Ils s’attribuent toujours le beau rôle et se décernent toujours les mérites, remplaçant si bien et si souvent les faits par des sophismes, qu’ils finissent eux-mêmes par y croire !

            Leur vulgarité n’a d’égale que leur vanité.


            • Mozart Mozart 31 janvier 2023 13:26

              @I.A.
              Cher ami,
              Peut-être faudrait-il être un peu plus fin dans vos jugements. On a l’impression de lire un tract des insoumis : grosses ficelles, jugements à l’emporte pièce....
              Ces gros fainéants, comme vous dites, on des journées bien plus longue que celles de leurs salariés. Le poids des soucis est autrement plus lourd. D’ailleurs, en dehors de les envier pour leurs trains de vie, il n’y a pas grand monde pour prendre leurs places au travail, avec des semaines de 80 heures, des vies toujours en dehors de chez eux, le poids des responsabilités, la gouvernance des entreprises... On ne juge pas sur une journée de travail mais sur des années.
              Allez, svp, arrêtez ces discours ineptes. Autant l’héritier, le rentier peuvent avoir quelque chose de repoussant, autant l’entrepreneur est un champion qui tire avec lui ses sociétés. Je n’entends, d’ailleurs, personne s’indigner sur les salaires mirobolants des sportifs, footeux.... 
              Enfin, si ces gens vous rebutent, n’achetez pas leurs produits !


            • Adèle Coupechoux 30 janvier 2023 19:03

              La seule chose que crée Bernard, c’est la vulgarité. Jamais les marques de luxe n’ont aussi bien porté leur nom. L’artisanat a fait place à l’industrie de masse.


              • Jean-Luc Picard-Bachelerie 30 janvier 2023 19:37

                Bonjour,

                Bravo pour cet article et le ton irrévérencieux.
                Dernièrement j’ai écrit une petite bêtise sur les milliardaires qui devrait vous plaire.

                https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/histoires-animales-les-idees-a-la-245841


                • Christophe CH Christophe CH 30 janvier 2023 20:18

                  @Jean-Luc Picard-Bachelerie

                  Bonjour Jean-Luc
                  Drôlissime votre article, piquant comme j’aime et fort bien écrit. Merci.


                • suispersonne 5 février 2023 13:47

                  Investisseur ? Placeur de capitaux ?

                  Ne pas tout mélanger.

                  La notion d’investisseur recèle des accents vertueux : on a quelqu’un qui prend des risques, qui innove, qui partage …


                  C’est un des abus de langage les plus répandus, une étiquette valorisante qui sert à cacher la réalité de l’avidité.


                  Les pseudo scientifiques de la pseudo science économique s’en gargarisent sur tous les plateaux.


                  Celui qui achète pour des clopinettes


                  • le droit de péage des autoroutes

                  • un barrage hydroélectrique

                  • une entreprise en liquidation

                  • un réseau de distribution d’électricité

                  • l’usage du réseau ferroviaire attribué par un ami président de région


                  Celui là n’est pas un investisseur, c’est un placeur de capitaux.


                  Il veut dépenser le moins possible, et faire cracher à sa propriété, le plus vite possible, le plus de dividendes possibles, le plus longtemps possible.


                  Celui là encaisse discrètement le pactole, incroyable et inattendu (un rêve éveillé ?) du cice, directement dans ses dividendes.


                  Celui là va immédiatement augmenter ses tarifs et ses revenus, au maximum de la résistance du marché à la hausse des prix.


                  Celui là n’hésite pas à racheter ses propres actions pour en augmenter mécaniquement la valeur (sans aucune action créatrice …) : sachez qu’il ne va pas tarder à les vendre ...


                  Celui là n’a aucun scrupule à dégraisser la masse salariale, parce que cela est un signal positif pour les boursicoteurs (… jusqu’à présent : cela peut cesser très simplement …).


                  Celui là n’hésite pas à emprunter pour se verser des dividendes malgré l’absence de bénéfice (… imposable …).


                  Celui là connaît toutes les ficelles pour échapper à l’impôt.


                  Il est le chouchou de ce gouvernement.


                  • suispersonne 5 février 2023 13:50

                    La spoliation est une méthode d’enrichissement des gangsters, qu’on retrouve aussi chez les milliardaires.

                    Il est assez facile d’accepter l’idée de l’exploitation d’une propriété matérielle ou intellectuelle.

                    On comprend aussi, sans éprouver le besoin de remettre en question la logique sous-jacente, la succession des « risques » d’investissement réussis par un quidam.

                    On accepte volontiers qu’une succession ininterrompue de tels risques soient profitables.


                    Cependant, si on s’interroge sur la possibilité de l’imiter, on peut découvrir les limites de l’avidité, sa logique mortifère, et en refuser le principe.


                    La série dallas en a assez montré la réalité pour que l’on se pose des questions.

                    Pour ceux qui en douteraient encore, étudiez les péripéties de boussac, quick, ms dos, les forêts brisées de la tempête de 1987, ...


                    La spoliation de la valeur ajoutée et des actifs revendables est organisée de main de maître par les milliardaires et par leurs esclaves dévoués.


                    Elle atteint des sommets depuis la crise de 2008, avec la multiplication de dividendes sans aucun rapport avec la prospérité de toutes les entités économiques pillées.


                    Les actionnaires peuvent sans vergogne endetter l’entreprise pour se verser des dividendes inappropriés et immoraux (pratique habituelle du caque 40 voleurs), et organiser le transfert vers leur poche de la valeur des actifs qu’ils obligent les dirigeants à vendre (l’immobilier caché de quick a fait la fortune injustifiable d’un certain milliardaire belge).

                    Le vocable patron voyou s’applique toujours parfaitement, mais pourquoi le réserver au menu fretin ?

                    Quelle différence entre le crime organisé et le capitalisme immoral de ces oligarques ?

                    Aucune, ils portent les mêmes costumes d’honorabilité sociale, pendant qu’ils prennent des décisions de rentabilité immédiate, sans aucune considération morale.


                    Des exemples seraient limitatifs : sachez que toutes les fortunes se sont réalisées ainsi, vérifiez le facilement.

                    Imaginer que de bons milliardaires existent est d’une naïveté mortifère.


                    Aucune réponse à ces pratiques n’existe.


                    Les transferts de fortunes, à travers toutes les frontières, vers les si nécessaires paradis fiscaux ne rencontrent aucun obstacle, mais sont accompagnés avec soin par les gouvernants de tous les pays !

                    et structurés avec l’aide d’experts du fisc !

                    On comprend mieux le fameux verrou fiscal de Bercy.

                    Pourquoi se gêneraient ils de payer leur dû là où ils gagnent ces fortunes, quand tout le système leur tend la perche pour y échapper ?


                    Tout ce système repose sur les banques.

                    La masse des fortunes des milliardaires excède de beaucoup la production mondiale : c’est la simple raison de l’absence des banques pour le financement des activités visibles.

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