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Accueil du site > Tribune Libre > Royal ou Sarkozy non merci ! Je choisis l’agnosticisme en (...)

Royal ou Sarkozy non merci ! Je choisis l’agnosticisme en politique

Voilà que Mme Royal sort enfin son livre de confessions et de propositions. L’occasion de prendre position sur le politique à cet instant T qui se situe à l’aube de 2008.

Il est de bon ton d’affirmer que les gens ne croient plus dans la politique. Plus précisément, dans la capacité, prétendue ou avérée, qu’auraient eue les politiques, pour changer la société et la rendre meilleure. En admettant que les gens ne croient plus en la politique, il faut en chercher les causes. Celles-ci ont été cernées par les analystes, avec des nuances certes, mais un constat global et partagé. D’abord, la mondialisation, assortie d’une libéralisation des échanges, ouvre au monde économique un champ de possibles en réduisant d’autant les marges de manœuvres des Etats. Ensuite, la complexité du monde et de la technique s’oppose à la mise en place d’actions simples. Cette condition de simplicité est importante car dans toute croyance, il existe une dimension cognitive et on ne croit réellement que quand les choses se présentent simplement (ou du moins sont présentées ainsi, exemple, les miracles). Enfin, à l’âge de l’individualisme et du divertissement, les gens préfèrent fuir les grandes questions et en fin de compte, ils ne croient plus au politique parce que ça ne les intéresse pas. Ce constat est bien évidemment à nuancer au vu de l’engouement récent pour les présidentielles de 2007. Disons que la plupart ont joué le jeu et se sont pris à croire le temps que dure une campagne, un peu comme la France s’est intéressée aux Bleus en 1998, le temps que durent les épreuves de la Coupe du monde.

Par le passé, la croyance dans la politique fut assortie d’une opposition idéologique, franche, farouche et passionnée (on pense aux Trente Glorieuses) puis s’estompant peu à peu avec la normalisation libérale des partis socialistes en Europe. En même temps, les lignes idéologiques ont sensiblement bougé. A moins d’être un farouche partisan, les gens ne voient plus vraiment les différences entre la droite et la gauche. Mais ils continuent à croire en la nécessité d’un Etat qui fonctionne bien avec des services publics efficaces. Ainsi, on voit se dessiner une tendance vers une forme d’agnosticisme politique, voire d’agnosticisme idéologique.

Cette notion d’agnosticisme politique est dérivée de son pendant théologique, autrement dit, de l’agnosticisme religieux. En matière de croyance, il existe trois positions. Premièrement, les croyants ont la foi en un Dieu efficace dans certains domaines de compétences. Par exemple, assurer une bonne place dans l’au-delà, ou bien assurer des bienfaits moyennant quelques prières. A ceux-ci sont opposés les impies et autres incroyants, qui eux, ne croient pas en toutes ces réalités ; le plus simple étant de se positionner en athée ; et toutes les questions d’être résolues en une formule ; Dieu n’existe pas ! Dans l’entre-deux, une troisième option se dessine. L’agnostique n’est ni croyant ni athée. Il ne prend pas position, soit qu’il n’ait pas les moyens de savoir, soit qu’il ne se les donne pas. Le terme d’agnostique prend toute sa signification car il renvoie à une dimension gnoséologique (on dirait de nos jours cognitive) de la foi. La gnose est en effet une connaissance des choses divines. Le gnostique croit et il sait pourquoi. L’agnostique ne sait pas s’il doit croire ou pas et s’en tient là, sans prendre aucune position.

La politique incline à devenir agnostique. Faisons un parallèle. Il y a ceux qui croient que la politique, celle de leur propre camp, est capable de bien gérer la France, de régler beaucoup de problèmes, de créer un espace voué à la pratique sociale permettant de produire du bien public. Ces fidèles résolument engagés sont croyants, parfois sans faille, sans doute, parfois parce qu’ils ont été imprégnés depuis l’enfance par une idéologie partisane. Ou alors suite à un long compagnonnage doublé de convictions sociales bien affirmées. Ensuite, il y a ceux qui sont apolitiques. En quelque sorte des athées en cette matière, des gens indifférents à la chose politique. Plus actifs sont les anti-politiques. Ce ne sont pas les libéraux, ni les ultralibéraux, mais d’authentiques militants persuadés que l’Etat est une entrave aux affaires et que pratiquement tous les services pourraient être assurés par des entreprises privés. Ils se désignent comme libertariens. Leur influence est assez limitée. Enfin, accordons une bonne place à l’agnosticisme en politique, forme de pensée qu’on pressent très répandue. On peut être agnostique de deux manières. Premièrement en ne sachant pas quelle est l’influence réelle du politique, son utilité, tout en reconnaissant le rôle primordial de l’Etat dans le fonctionnement d’une société. Deuxièmement, en ne sachant pas qui, de la gauche ou de la droite, est la plus capable de faire face aux problèmes de société et de dynamiser le pays.

Clausewitz disait que la guerre, c’est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Foucault avait suggéré d’inverser cette maxime. Dans un même ordre d’idée, on peut dire que la politique, dans sa dimension d’adhésion et de croyance, est la poursuite de la religion avec d’autres idées et valeurs. Et penser également à inverser cette maxime sous certaines réserves. La première formule renvoie évidemment à cette transition toute moderne où la gnose devient temporelle et la politique se rêve en eschatologie et autres promesses d’un monde meilleur. C’est aussi l’époque du désenchantement, qui n’a cessé d’habiter l’histoire occidentale, depuis l’âge industriel jusqu’à la chute du mur en 1989. Quant au religieux qui est un prolongement du politique, il nous suffira de constater les mouvances new age, lire Les Nouveaux possédés d’Ellul et lorgner du côté des mouvances évangélistes de chez Georges diable loup Bush.

Il faut maintenant préciser la différence entre l’agnosticisme religieux et son équivalent en politique. En matière de religion (je ne parle que du monothéisme), la croyance est une affaire pour l’essentiel personnelle, impliquant un sujet qui croit ou accède à une connaissance justifiant sa foi en un Dieu unique dont l’efficace est plus singulière que collective, chose qu’on attend plutôt du politique. Autre différence de taille. L’agnosticisme en politique dépend des époques. En cette période récemment animée et passionnée, les passions et espérances se sont focalisées sur deux candidats plutôt du genre charismatique. Mais maintenant que le soufflet est retombé, l’agnosticisme paraît être une position raisonnable. Et ce, pour diverses raisons. D’abord parce que la prestation de Sarkozy est correcte, rien ne laissant présager que Mme Royal aurait fait mieux. C’est même l’inverse qui paraît plausible. Ensuite parce que les mesures prises par Sarkozy ne sont pas si radicales et se présentent comme des réajustements, des bidouillages, des pinaillages financiers, bref, que du traitement de surface (la prime de 75 euros au fuel en étant le dernier avatar). Alors allons-y sans remords ni regrets, soyons agnostiques et n’ayons peur de rien.

La gnose, du temps de Zoroastre et Mani, et bien plus tard, s’est entre autres choses intéressée à la connaissance du bien et du mal. D’où la doctrine manichéiste qui prévoit l’existence de deux principes transcendants et agissants, le Bien et le Mal. En politique, sans aller dans la métaphysique, il est de bon ton de désigner un camp du bien et un camp du mal. Ainsi, Sarkozy incarne le bien ou le mal et inversement pour Mme Royal. Les uns pensent que l’un fera du bien à la France, les autres du mal. Quant aux faucons américains, ils ont eux aussi désigné un axe du mal, preuve si besoin était que le religieux, le gnostique et le politique sont entrelacés. Et sur ce plan, rien n’indique que Sarkozy fera plus de bien que de mal, idem pour le MoDem et Mme Royal. Evidemment, ces prises de positions sont valides à l’échelle nationale. Etant entendu que la politique n’est pas faite à sens unique et diffère, dans son action et sa perception, selon la position sociale où on se trouve. Je n’ai parlé que du point de vue global, affirmant mon inaptitude à savoir qui peut faire le bien et le mal. Enfin, il fut un temps, en 1940, où l’agnosticisme était plutôt un signe de lâcheté car on pouvait savoir sans trop d’effort intellectuel où se situait le mal.

Ainsi se présente la conjoncture en cette période. Agnosticisme de mise, du moins pour votre serviteur et bien d’autres. Je n’ai plus cette magie de la campagne électorale inclinant à croire. En l’état actuel des choses c’est mon dernier mot, mais la politique, c’est comme Dieu, ça travaille lentement et rien n’interdit de réviser les positions d’ici à dix ans ou même avant s’il y a lieu en ces temps de ruptures. On en saura peut-être un peu plus sur ce qui paraît bien ou mal pour la France. Le mot de la fin, c’est qu’il faut bien distinguer l’adhésion à des valeurs et la confiance qu’on accorde à des ensembles humains pour accomplir ces valeurs. Le PS ne suscite plus la confiance. Point barre. Et ma foi, je trouverais désolant qu’un prochain appel à la gauche ne soit que la résultante d’erreurs et de conneries commises par Sarkozy. Ce n’est pas ainsi que je conçois la politique.


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36 réactions à cet article    


  • morice morice 5 décembre 2007 09:58

    Si je comprends bien, Bayrou est agnostique en politique :« L’agnostique n’est ni croyant ni athée. Il ne prend pas position, soit qu’il n’ait pas les moyens de savoir, soit qu’il ne se les donne pas ». Je préfère rester en ce cas rester athée, et penser cependant qu’il existe toujours une droite et une gauche, en ne choisissant pas comme penchant la première. Ce n’est pas une croyance mais un fait. Jamais l’échelle des salaires n’a été aussi grande.


    • stephanemot stephanemot 7 décembre 2007 01:52

      je crois l’être humain trop complexe pour être résumé à une dimension, même notre hyperprésident, même son éphémère ségobulle unicellulaire, même le nouvel Elan Béarnais combattant la mauvaise graisse avec sa fine peau d’orange.

      je crois en la politique mais je ne crois pas qu’une personne ou un camp apporte seul(e) la réponse. à l’heure du triomphe de la connaissance en réseau, ça gnose à babord comme à tribord comme en diagonale et il y a de quoi piocher un peu partout (avec beaucoup de déchets, j’en conviens).

      il serait donc possible de prendre position au cas par cas en fonction des sujets (façon Bayrou)... si le citoyen n’était limité par le calendrier électoral. à ces moments-clef, c’est autant sur un programme que sur une méthode que nous sommes amenés à nous prononcer.

      les présidentielles 2007 ne relevaient pas du pari pascalien en ce sens que personne ne croyait avoir une chance d’accèder au paradis (à part peut-être les jeunesses ségolâtres aveuglées par l’état de candidatude de leur lider minimo). l’enjeu n’était pas même d’éviter le purgatoire, mais de choisir le ou les cercles où l’on aurait l’assurance de ne pas mettre les pieds.


    • tvargentine.com lerma 5 décembre 2007 10:05

      La substitution subliminale par Me ROYAL des idées socialistes aux idées du catholicisme sociale de la compassion comme seule réponse sociale n’aura pas suffit à prendre les gens pour des imbéciles !


      • Nemo 5 décembre 2007 10:19

        Tout ça pour ça ! Que de verbiage pour dire que vous êtes un déçu de la politique... Ni droite, ni gauche, bien au contraire.

        Quant à votre titre... La gauche, la droite (et vous oubliez singulièrement le centre) ne se résument pas en N. Sarkozy ou S. Royal !

        Contrairement à ce que vous affirmez, ce n’est pas en raison de la mondialisation que la politique a une marge de manoeuvre moins importante aujourd’hui.

        C’est parce que les politiques n’ont pas encore intégré les nouvelles manières d’influer sur le réel (au travers d’une participation plus forte au sein de l’Union Européenne), d’une part, et qu’ils ne font pas l’effort d’expliquer simplement les choses « techniques » (compliquées) d’autre part.


        • toubakouta 5 décembre 2007 10:19

          @ l’auteur

          Et la branlette intellectuelle vous avez essayé ?


          • tvargentine.com lerma 5 décembre 2007 10:27

            Me ROYAL déclare sur RTL

            "Ségolène Royal estime avoir « peut-être un regard visionnaire sur l’évolution de la politique française ». « J’assume mes responsabilités politiques », déclare-t-elle encore, estimant que « certains dirigeants socialistes, oui, sont en retard par rapport à ce que veulent et à ce que pensent une majorité de Français ».

             smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley franchement,« visionnaire » smiley smiley smiley smiley

            Il serait temps que le PS se réveille car elle ne représente en rien une « vision » (comme Jeanne d’Arc ?) et encore moins l’avenir de la France


            • yoda yoda 5 décembre 2007 10:43

              Bien qu’il y ait des similitudes, on ne peut reduire la politique a une foi de type religieuse, puisque dans le champ social il existe des conflits d’interet, et l’interet general est cense guider les politiques. Malheureusement, souvent l’interet des politiques n’est pas tant de satisfaire l’interet general que de se maintenir au pouvoir ce qui fait une petite difference.

              Dans les religions l’interessement est principalement spirituel et ne rentre pas en conflit (en principe) avec la spiritualite d’autrui.

              Votre probleme vient a mon avis de votre conception « idealisee » de la politique (de la societe ideale) plutot que comme un champ de conflit.

              Bien a vous smiley


              • maxim maxim 5 décembre 2007 10:57

                c’est sûr ,la démarcation entre la droite et la gauche ne veut plus dire grand chose maintenant .....

                la donne a changée sur tellement de plans,suite aux évolutions souvent imprévisibles de la société ,vous le dites vous même,la chute du mur,la mondialisation,il faut voir également la fin de l’idéologie communiste au sein de la population laborieuse ,le déclin des syndicats ,la situation de survie également de beaucoup de nos concitoyens qui ne croient plus aux paroles vertueuses de ceux qui promettaient un avenir tout en rose ,et que la dure réalité de notre monde à désabusés ...... qui honnêtement dans quelque classe politique dirigeante a ou a eu un réel souci du bonheur de ses concitoyens ????

                nommez m’en au moins un ???quel homme ou femme politique a vraiment eu envie de faire quelque chose pour aider son prochain ???mise à part le désir d’une réussite personnelle et du confort que celà procure ,il n’y a jamais eu d’intention veritable d’altruisme par n’importe lequel de nos dirigeants ....

                la seule différence avec les idées du passé,c’est que personne n’est dupe ,on sait bien que Pierre, Paul,ou Jacques ,briguant un poste important ,pense d’abord à son parcours ,et ne s’en cache même plus,tout le monde le sait ,les gens ont appris à s’informer,les politiques s’affichent sans pudeur ,participent à des émissions télévisées au même titre qu’une starlette Kleenex de la Starac ,écrivent des biographies que les gens achètent comme ils achètent Gala ou Voici,bref,c’est du voyeurisme tout simplement ,parce que le monde est devenu spectacle ,les choses sont devenues ephémères,caduques.....

                les politiques sont devenus des objets de consommation,comme un vulgaire paquet de lessive en tête de gondole le temps d’une promotion ,autrefois c’était plus discret parce que les mentalités n’étaient pas les mêmes ,il n’empêche que la télévision même à ses débuts servait déjà la promotion de nos anciens politiques .....

                en conclusion,la fonction s’est désacralisée,les dirigeants et les politiques de gauche comme de droite aiment le confort,les belles bagnoles,le fric,paient l’ISF,de dédaignent pas les avantages de la fonction,quelque soit l’étiquette,en aparté,prenons l’augmentation et le régime spécial des retraites que se sont accordés nos députés de droite comme de gauche ,y’a t’il eu sur les bancs de l’assemblée une protestation quelconque de qui que ce soit sur ce sujet ????

                après lorsque chacun se rend aux urnes sans trop d’illusion

                et met un un bulletin suivant sa sensibilité personnelle.....la mienne n’est pas la vôtre Monsieur Dugué mais d’après le contenu de votre article ,je constate que vos illusions commencent à fondre comme neige au soleil .


                • geko 5 décembre 2007 11:14

                  Maxim résume bien la situation actuelle.

                  Le seul rapport que je vois avec la religion c’est que les gens ont toujours cru que les politiques pouvaient régler tous les problèmes ! Ségolène est revenue de vacances. On nous l’agite dans les medias comme un semblant d’opposition pour calmer les esprits. Elle est tout juste entartable !


                  • Francis, agnotologue JL 5 décembre 2007 11:14

                    Ceci doit probablement être vu comme un essai. La première partie me semble pêcher par amalgame entre la « politique », une chose vague non définie ici, et les partis politiques. D’autre part on y relève une confusion totale entre apolitiques, anti-politiques, libertariens, anarchistes, libéraux et ultra libéraux. Enfin et surtout, comme quelqu’un l’a souligné ici, le PS n’est pas la Gauche, la Gauche n’est pas le PS.

                    Par la suite, on lit «  », on peut dire que la politique, dans sa dimension d’adhésion et de croyance, est la poursuite de la religion avec d’autres idées et valeurs.«  » J’ai le sentiment que l’auteur se perd lui-même dans sa pensée.

                    Quant à la conclusion : «  » Et ma foi, je trouverais désolant qu’un prochain appel à la gauche ne soit que la résultante d’erreurs et de conneries commises par Sarkozy«  », je pose la question : c’est quoi « un appel à la gauche » ? Un appel fait par qui ? A moins que l’auteur n’ait voulu dire : « un recours » fait par les citoyens dans les urnes ? Décidément, entre la langue de bois et la langue de la foi de l’auteur, comprenne qui pourra.


                    • ZEN ZEN 5 décembre 2007 11:34

                      @ JL

                      Oui, je suis perplexe comme vous...Bernard nous a fait une bouillie assez peu digeste.


                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 décembre 2007 12:37

                      Sorry JL mais je trouve vos critiques infondées, faites d’un bidouillage sémantique. Il est vrai que le fond est complexe à saisir, méritant un texte de dix pages pour une exposition complète. Et donc, comme souvent, on s’en prend à la forme qui je le reconnais, est perfectible mais on est loin d’une supposée bouillie que le camarade Zen à cru palper de ses papilles neuronales. 

                      un détail, appel aurait pu être remplacé par recours mais appel évoque aussi un appel au secours, ce qui traduit le fond de mon idée

                       

                      bien cordialement et bonne journée 


                    • manusan 5 décembre 2007 12:21

                      Aprés 6 mois de Sarkosy, on arrive toujours pas à savoir si c’est ses costumes qui sont trop grands où lui qui est trop petit.


                      • morice morice 5 décembre 2007 13:12

                        Manusan, merci pour cette phrase pleine de bon sens. Je penche pour la seconde solution. Il finira nu. Comme l’empreur du même nom. A s’entourer de flatteurs, c’est comme ça... souvent.


                        • MagicBuster 5 décembre 2007 14:31

                          Election de 2002 , Election de 2007 ,

                          A choisir entre la peste et le choléra... on fini toujours par être malade.

                          Une autre politique est nécessaire :

                          Il faut interdire le cumul des mandats et les limiter dans le temps.

                          Le renouvellement est nécessaire pour puiser des idées neuves.

                           

                          Inversement si on laisse comme c’est, les politiciens apprennent le système et en profitent de plus en plus à leurs propres fins en oubliant leur rôle dans l’intérêt général.

                           


                          • Le péripate Le péripate 5 décembre 2007 14:38

                            Manger l’avoine, ou boire l’eau ? Boire l’eau, ou manger l’avoine ? L’âne de Buridan était lui aussi un agnostique. Confier la gestion de l’eau à Véolia, ou a une régie municipale ? Partir faire la guerre en Irak, ou pas ? Taxer les riches, ou imposer les pauvres ? C’est drôle, je ne sais pas si je dois croire à Saint Sarko ou à Sainte Ségolène, mais, sur tous ces problèmes, je crois à la politique.


                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 décembre 2007 15:42

                              """Enfin, on s’en fiche plus de l’agnoméré au rayon bricolo, car c’est vieux jeu et vieille brouette."""

                              BHV, au rayon bricolo, la gnome errait au rayon bricolo et ce vieux jeu de Démian lui proposa de jouer à la vieille brouette

                              ainsi, Démian eut l’idée de réécrire une nouvelle version du kamasoutra


                            • Martin Lucas Martin Lucas 8 décembre 2007 17:17

                              Ray Bradbury, Pierre Gripari, Dino Buzzati, Marcel Aymé, Boris Vian, n’ont pas eu besoin de la religion pour bâtir des oeuvres touchantes, imaginatives, fantastiques, envoûtantes, au-delà des fleuves de Mr Tolkien.


                            • MagicBuster 5 décembre 2007 14:51

                              @Demian, d’un coté tu as raison, mais d’un autre non. Il faut vivre ses rêves et non rêver sa vie.

                              Le rêve c’est bien, mais la réalité aussi.

                              (Je n’ai pas la prétention de faire bien la limite moi même)


                              • bernard29 candidat 007 5 décembre 2007 15:35

                                Votre problème est dans le titre ; Pour vous la politique, c’est de choisir entre deux personnalités SARKO ou ROYAL. et vous vous permettez de faire de la philosophie politique sur cette alternative. C’est un peu juste. et religieux. 

                                Parlez nous de l’intérêt général ? de la justice ? battez vous pour ce que vous croyez utile, équitable, juste, voire nécessaire, et débattez de ces questions. Faites de la politique au lieu d’attendre le messie.

                                 


                                • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 décembre 2007 15:55

                                  """""battez vous pour ce que vous croyez utile, équitable, juste, voire nécessaire, et débattez de ces questions. Faites de la politique au lieu d’attendre le messie. """""

                                   

                                  Justement, cet article dit que je sais pas en quoi croire en termes de mesures politiques, d’où l’agnosticisme. Défendre les valeurs, ça oui, on peut y songer mais c’est plutôt dans l’agora, l’écrit, la conversation. 

                                  quant à la dualité PS UMP, elle répond à une bipolarisation de la politique et je ne vois pas d’autres issues crédibles, bien que plaidant pour un radicalisme révolutionnaire. 


                                • bernard29 candidat 007 5 décembre 2007 18:19

                                  Elaborez vos propres mesures politiques, et discutez en, et défendez les. !! 


                                • bernard29 candidat 007 5 décembre 2007 18:41

                                  "quant à la dualité PS UMP, elle répond à une bipolarisation de la politique et je ne vois pas d’autres issues crédibles, bien que plaidant pour un radicalisme révolutionnaire".

                                  Eh bien battez vous contre les pouvoirs et les fatalités de cette bipolarisation ou dualité.

                                  soutenez la précarisation du pouvoir contre leur omnipotence, la décentralisation contre le centralité, la transversalité contre la verticalité, la diversité contre l’amalgame, la générosité contre la tension....

                                  Je continue pas, ça finirait dans la poésie... Pour certains désespérés ou vraiment lucides, il ne reste plus que cette dernière ;  la poésie.

                                   

                                   


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 décembre 2007 16:30

                                  Je suis un peu comme vous, : quand il me faut m’engager, je m’engage, mais je ne fais pas de cet engagement un engagement vital comme peut l’être l’engagement religieux qui n’est pas seulement personnel, comme vous le dites, mais nécessairement sociétal et donc toujours accompagné d’effets politiques ; quant ce n’est pas la religion, en tant que machine de pouvoir sur les consciences au nom d’une vérité universelle (ou catholique), qui prétendrait fonder la légitimité du pouvoir politique. 

                                   Il y a, en effet, une vie en dehors de la politique, c’est la vie personnelle, ,mais considérer que les tests ADN , les quottas d’expulsion , l’enfermement des enfants qui ne sont pas ni expulsables, ni intégrables et le traitement des familles mal-logées qui manifestent dans la rue de la Banque (! !), ne sont que des broutilles, c’est pousser un peu loin le désengagement....Il reste une différence à mon avis majeure entre Hortefeux et Ségolène Royal.

                                  Du reste ceux qui lui vouent un mépris sans limite ne nous ont jamais expliqué, ni comment, ni pourquoi une majorité d’électeurs lui font confiance dans sa région et en quoi sa politique régionale serait aussi à droite que celle de NS et ses amis dans les Hauts de Seine, maintenant politique d’état.

                                   


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 décembre 2007 16:34

                                    Bravo pour la nouvelle formule d’AV !!! Et grand merci à l’équipe qui l’a mise au point.


                                  • maxim maxim 5 décembre 2007 19:18

                                    bonsoir Monsieur Reboul ....

                                    votre question concernant Madame Royal ,évoquant le fait que les administrés de sa région sont satisfaits de sa presidence ,et vous vous interrogez en fait pourquoi les Français n’en tiennent pas compte ????

                                    tout simplement parce que la région Charentes Poitou ne represente pas la France dans son ensemble ......

                                    enfin,je ne vous apprend rien en avançant que la région Parisienne ( je prend cet exemple y habitant moi même )n’a strictement rien à voir avec cette région nommée plus haut ......

                                    idem pour la région Paca ,et également pour le région Nord Pas de Calais ....et ceci est valable pour chaque région ......

                                    on peut avoir réussi une gestion régionale sans pour autant être jugé capable de diriger un pays .....

                                    et c’est l’opinion de la majorité .........


                                  • Rinpotche 5 décembre 2007 16:40

                                    Je choisis Bayrou. Les partis politiques ressemblent à la quincaillerie électronique d’un ordinateur (Hardware). A force de téléchargements, d’ajout et suppression de Programmes le disque dur est fragmenté et bourré d’erreurs de syntaxe. La chance du Modem est d’avoir un ordinateur de la dernière génération et un Logiciel « 3 R » : Rassemblement, Renouvellement, Refondation de la démocratie.


                                    • Proudhon Proudhon 5 décembre 2007 18:53

                                      Il ne faut jamais oublier que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royale ne représentent pas l’électorat français qui vote souvent pour d’autres personnages au premier tour. Ces deux candidats ne représentent qu’une frange de la société française.

                                      Quand à l’exemple des néos-cons américains ou autres connards. L’aspect religieux est-il une réalité intrinsèque ou un simple prétexte.

                                      Là est la question.

                                      Le simple prétexte serait à espérer et ferait moins peur quand au futur.


                                      • moebius 5 décembre 2007 22:14

                                        ...mais la politique n’est pas une croyance, tout au plus un jeu ou un pari


                                        • moebius 5 décembre 2007 22:25

                                          ...mais la politique n’est pas une croyance, tout au plus un jeu ou un pari ... et pas meme pascalien ce pari. Quand la politique rejoint la croyance elle se boursouffle comme une monstrueuse totalité qui vampirise notre existence. La politique un jeu, un simple rapport de force, un calcul sans plus, nos vies sont ailleurs dans la réel 


                                          • ddacoudre ddacoudre 6 décembre 2007 00:46

                                            Bonjour dugué.

                                             Complexe mais clair, car nous avons la nécessite de distinguer les choses et les qualifier pour les situer chacune dans le champ que nous leur avons préparer pour pouvoir comprendre le monde en le dissociant. Sauf que la vie se déroule dans sa totalité et pas de manière manichéiste où nous la réduisons, car parfois le bien de l’un est un mal pour l’autre ce qui démontre notre approche réductrice. C’est ce que les chercheurs découvrent tous les jours en biologie.

                                            Je ne pense pas que ce soit l’agnostique qui soit le reflet des désirs politiques de la population. Le fait de ne pas ce reconnaître dans des voies et les qui sont proches par leur finalité et diverge par les moyens reste assez hallucinant.

                                            Car de fait chacun en rejetant l’autre rejette ce à quoi il souscrit, c’est la confusion dans laquelle le PS, en conservant un sigle historique, à conduit une bonne partie de la population qui entendait qu’il était devenu socio démocrate puis néolibéral tout en attendant de lui une politique socialisante qui ne peut exister dans la reconnaissance de la loi du marché mode Hayek.

                                            Par contre l’esprit gnostique du politique à l’exception de quelque inconditionnel a disparu, mais cela ne les rend pas agnostique de la politique puisqu’ils se sont tournés vers une nouvelle gnose qui est l’économique qui a ses temples la bourse, ses représentants les économistes et ses évangiles les théories économiques.

                                            Nous sommes depuis 1989 dans cette transition où se mélange trois modes d’organisation qui se chevauche.

                                            Le religieux avait besoin de sacré, le politique de morale, l’économique de monnaie.

                                            Le religieux développe un mythe fondateur, le politique des représentation du peuple, et l’économie des structures d’exploitations.

                                            Le religieux développe ses communautarismes, le politique des sociétés organisationnelle, l’économie des systèmes dominants.

                                            Le religieux à des détenteurs de la foi, le politique des représentations des peuples, et l’économie à des chefs dictatoriaux.

                                            Il me parait donc difficile d’en faire une représentation simple et juste avec notre esprit linéaire.

                                            De plus le vote à deux tours ne favorise pas la réalité des expressions populaires, parce que mécaniquement et par le jeu du deuxième tour il fait un appel de voix, et la représentation majoritaire est également un réducteur important d’expression des citoyens.

                                            Au premier tour sélectif nous avons vu une pluralité de candidats. Chacun d’eux peuvent être porteur d’une nouvelle orientation politique, qui ne trouvera sa réalisation que dans la majorité républicaine et une fois le vote passé la vie politique les exclus de la représentation nationale et du champ des médias faute d’autres moyens d’expressions.

                                            Le deuxième tour éliminatoire devrait se caractériser par une expression de votes blancs ou d’abstentions représentant le cumul de l’expression des candidats précédent moins ceux restés en lice. Or l’appel aux soutiens aux alliances, au civisme, à l’élimination etc. conduit les uns et les autres à faire un choix qui va les éliminer en tant qu’expression de leur particularisme du premier tour. C’est pour cela que le président dit la majorité m’a élu pour mener ma politique, ce qui naturellement est faux, et n’est qu’un argument d’à propos qui conduit au rejet de la manifestation des opposants à sa politique.

                                            Ce sont les effets néfastes de la stabilité gouvernementale.

                                            Si l’on peut considérer, comme je l’ai dissocié, que l’économique n’est pas de la politique, cela tient au fait que d’aucun considère que la quantification mathématique de nos échanges sociaux affectifs est plus juste et réfutable puisque mathématique, quasiment scientifique.

                                            La période mitterrandienne n’y est pas pour rien dans cette évolution pour passer comme tu l’évoques du gnostique à l’agnostique politique et entrer dans le gnostique économique et rejette ainsi dos à dos Ségo ou Sarko qui ne sont que les deux faces d’une même pièce du libéralisme capitalistique que les citoyens appellent de leur vœux en se faisant les adorateurs du tout marchand qui exclu le politique et par là tout ce qui fondait leurs croyances et leur convictions, pour de nouvelles qui érigent sa représentation, l’entreprise, comme parvis du temple de la bourse

                                            Tu mets l’accent sur l’individualisme qui y conduit également, ce qui est juste, mais la ressemblance avec le religieux remonte au développement du protestantisme qui rappelait la relation individuelle avec dieu mais développait la pratique de vie communautaire, comme le libéralisme « individualisateur » à développé des groupements de travail collectif et des organisation sociétale collective ou l’un ne vaut que par les autres.

                                            Une autre évolution se dessine, nous sommes passé du mercantilisme au libéralisme du servage et de l’esclavage au louage de la force de travail pour ceux qui n’ont que ce bien.

                                            Cette relation induit les modèles politiques d’aujourd’hui y compris pour moi ce que j’appelle « économicologie » et donc les citoyens en délaissant les partis traditionnels majoritaires dans la recherche d’une vérité économique retrouvent une croyance. Nous avons vu cela au travers de tous les débats autour de la dette, des dettes et des retraites.

                                            Il semblerait donc qu’avec "l’agnostime" politique s’évince les orientations sociales et la justice qui en découle pour ne croire qu’en la relation marchande et le sécuritaire puisque l’un va avec l’autre en l’absence de social et de la socialisation qui en découle.

                                            Par ailleurs la notion de bien et de mal se retrouve dans les conceptions modernisations et conservatismes. Les tenants du tous marchand considérant cela comme le bien à venir excluant le social volontaire et ne l’acceptant que comme produit de cette relation, et ceux qui voudraient rester dans la notion du social produisant l’économique sont les représentations du mal, les conservateurs.

                                            En l’espace de 20 années l’importation de la compétition des moins disant extérieurs a totalement inversé l’ordre des valeurs politiques traditionnels pour les grands partis, entraînant pour les moins averti une bonne confusion, dont nous avons trouvé la manifestation dans le vote du traité sur l’union européenne en 2005.

                                            Ainsi un peuple français qui a glissé dans le seul libéralisme capitalistique ou seulement marchand excluant la philosophie libérale prônant la justice sociale au travers de la recherche de l’égalité qui pour Tocqueville est un moteur, de l’aboutissement du changement social dans la société démocratique développe la confusion qui conduit aux deux derniers votes antinomique.

                                            Donc le peuple refuse l’union économique qui est une Europe qui consacre constitutionnellement le « libéralisme capitalistique » (c’est-à-dire sans philosophie humaniste : tout marchand y compris la vie), et ils votent au présidentielle pour un candidat (ou candidate) qui en est le leader et dont la tâche consiste à déstructurer la réglementation du travail et d’assurer la sécurité d’exploitation du monde de l’entreprise contre la violence qu’elle engendre par la croissance de la pauvreté. 

                                            Ce sont la les principes de base défini par l’accord de AGSC de 1994 et renégocié par OMC du « libéralisme capitalistique » et dont nous trouvons la source dans le libéralisme mais l’application qui en est faite est restrictive dans l’intérêts des oligarchies

                                             

                                            Je te rejoindrais sur le fait que les convictions affirmées entraînant une croyance en des valeurs clairement établies distinguant le bien et le mal se sont plutôt « agnostisé » devant une perception politique confuse et une clairvoyance de sa dépendance financière qu’éclaire cette étude de 1999.

                                             

                                            Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques.

                                            Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen.

                                            Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains. (Enquête CCA, 1999). 

                                             

                                            Enfin au delà de ton approche qui ne se départi pas de la foi appelé confiance en politique et en économie, il est à craindre que des entités économiques dans le droit fil des modèles « d’esprit d’entreprise » qu’elles développent, n’en viennent à la suite de l’abandon du terrain idéologique par les politiques, de laisser ce champ des utopies et des idéologie aux entreprises, elle qui ne développeront jamais autre chose que des totalitarismes car leur structure ne sont pas démocratique.

                                             

                                            Là aussi le débat autour de l’état se gère comme une entreprise n’a pas favorisé la clairvoyance des deux fonctions l’une est d’organiser la vie humaine, l’autre de produire des biens et services, cette inversion des valeurs dans le droit fil des précédentes n’est qu’un signe avant coureur du totalitarisme, puisque pour exister, car antinomique de la démocratie elle devra s’imposer. Nous en avons un aperçus avec la barrière des 3% de déficits.

                                             

                                            Cordialement

                                             


                                            • Le péripate Le péripate 6 décembre 2007 08:57

                                              Agnosticisme..... Je traduis par apathie.

                                              C’est ce qui se produit quand à peine 40% des français, un Parti Informel Unique divisé en deux (ou trois) partis dirigent le pays. Ce point de vue a été théorisé au Etats-Unis, où l’abstention bat des records.

                                              Plus que l’extrème droite, c’est ce qui menace le plus la démocratie.


                                              • ddacoudre ddacoudre 6 décembre 2007 11:14

                                                bonjour péripate.

                                                je comprend que tu puisses en faire la traduction en ce sens, discerner toutes les motivations qui y conduisent serait certainement fastidieux.

                                                mais ce qui ressort des ressorts qui y conduisent semble être le constat que leur vote ne change pas les situations auxquelles ils sont confrontées. ce qui semble conduire à un renoncement ou se prononcer sur des situations plus claire et moins complexes qui sont le sécuritaire et la recherche du chef charismatique qui disposerait de la solution miracle.

                                                 sauf qu’une analyse plus fini demande de disposer des éléments composants la situation complexe qui échappe à trop de citoyens qui ne se contentent que d’informations télévisuelles et médiatiques.

                                                Ces mêmes médias générent par leur structure une information de la population "thêatralistique" et publicitaire par le slogan de la part des politiques qui ne disposent plus de temps pour le débat de fond. c’est la société superficielle dans laquelle nous vivons qui privilégie la forme sur le fond. et qui nous conduit au même constat que ce que l’on observe dans des pays d’où nous nous en sommes inspirés.

                                                Ceci dit l’abstention peut aussi indiquer le potentiel de transformation possible reposant sur un capital de vote.

                                                 

                                                cordialement.

                                                 


                                              • Lucrezia 6 décembre 2007 09:50

                                                Tant mieux les Autres choisront pour Vous !


                                                • Benoit Bergeon 9 décembre 2007 15:02

                                                  Cher Bernard « D’abord parce que la prestation de Sarkozy est correcte, rien ne laissant présager que Mme Royal aurait fait mieux. »

                                                  Décrire implicitement le champ de la politique à cette affirmation conduit naturellement à ton agnosticisme. Mais quand même. Le champ de la politique ne se réduit pas à l’élection présidentielle, fut-elle au suffrage universel. La politique concerne tous les champs de la vie sociale, citoyenne et donc collective. La réduction à une élection présidentielle n’a caractérisé la vie politique française qu’à des prériodes historiques particulières : 1850, et depuis 1958 (à ma connaissance, je ne suis pas historien). En Europe, je ne connais pas d’autres exemples, et dans le monde me viennent à l’esprit : USA, Russie (et encore, Poutine sera 1er ministre bientôt...), et ? Ce type d’institution a pour effet (but ?) de personnaliser la vie politique, de faire croire qu’il suffirait de choisir le meilleur président pour résoudre les problèmes économiques, sociaux, écologiques etc, alors que l’on sait pertinemment que le peuple (?) élit finalement le meilleur menteur ! Quant à l’affirmation que la prestation de Sarkozy est correcte, je t’en laisse la responsabilité. Pour ma part je ne pense pas que :
                                                  - son jeu de Zorro international (usurpé) apaise les tensions internationnales nées de la grande disparité économique et des catastrophes humanitaires qui en résultent (famines, terrorisme, fanatisme, ...)
                                                  - sa vision des émeutes dans les ghettos de banlieue (de simples manifestation de la « voyoucratie ») fasse avancer quoi que ce soit
                                                  - sa conception de la marchandisation du savoir telle qu’elle apparaît à travers la loi LRU (loi de dé-autonomisation des universités par la privatisation larvée) fasse progresser de quelque façon la culture humaine
                                                  - le « grenelle » de l’environnement (les négociations de grenelle en 68 s’appuyaient sur une mobilisation des citoyens, comme les avancées sociales du front populaire et de la Libération) conduise à une vraie prise en compte par les déciseurs (économiques, financiers et politiques) de la nécessité d’une vision écologique du monde, plutôt qu’économique.
                                                  - etc, etc.

                                                  Je me demande bien ce qui est correct dans l’action de Sarkozy si ce n’est qu’elle est conforme à ses promesses : tout et son contraire, mais d’abord pour ses amis.


                                                  • moebius 9 décembre 2007 19:43

                                                    ..C’est fou ce que le choix est difficile. Je sens qu’on va encore laisser Bayrou choisir pour nous....NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !pas encore ça !. Merci ! je choisi Ségo.

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