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Accueil du site > Tribune Libre > Robert Ménard, tel qu’en lui-même enfin...

Robert Ménard, tel qu’en lui-même enfin...

Liberté sans frontières.

A l’heure où beaucoup saluent le geste, pour ne pas dire la geste (il y a de cela en effet), de Robert Ménard, qui vient d’escalader Notre-Dame-de-Paris pour protester contre le sort réservé au Tibet et brandir à la face du monde son drapeau, je souhaite rendre ici hommage au secrétaire général de « Reporters sans frontières », organisation qui se bat pour la liberté de la presse.

Robert Ménard, je l’ai connu au lycée Jean-Moulin à Béziers, ma ville natale, au début des années 70.

Je me souviens par exemple qu’en 1973, à l’époque des manifestations contre la loi Debré de réforme de l’enseignement supérieur et des lycées, il donnait des cours de philosophie, pendant les grèves, à des lycéens pour leur permettre de ne pas prendre trop de retard dans leurs cours : il était déjà un garçon généreux.

Plus tard, je l’ai retrouvé au Parti socialiste, où nous militions ensemble au CERES (2) au moment du congrès de Metz (1979). Je crois qu’il détestait le côté jacobin du CERES... et il avait raison.

Puis, il s’est investi dans la défense des radios libres (déjà, le goût des contre-pouvoirs) ; François Mitterrand, alors premier secrétaire du Parti socialiste, est même venu témoigner en sa faveur lors d’un procès au tribunal de Béziers.

Robert avait fondé une radio libre : « Radio Pomarède », du nom d’un bandit d’honneur du Biterrois, radio qui continuait à émettre malgré l’interdiction du ministre de l’Intérieur ; il m’expliquera un jour que, bandit, Pomarède l’était, d’honneur, il fallait voir...

Au fond, il réclamait à la manière de Lionel Jospin plus tard une sorte de devoir d’inventaire.

Ultérieurement, Robert Ménard a travaillé à Radio France Hérault et je me souviens de l’avoir entendu sur France Inter, en décembre 1984, à l’époque de l’explosion de l’usine chimique de Bhopal en Inde (3) ; à Béziers, il existait une usine du même type à la zone industrielle de la Devèze...

Il avait là aussi le souci de l’intérêt général.

Enfin mon dernier contact remonte à 1997-1998 lorsque je participais à la réunion mensuelle de l’équipe rédactionnelle de La Lettre du cadre territorial, Hugues Périnel, directeur de la rédaction, recherchait des personnalités, extérieures à la fonction publique territoriale et porteuses de valeurs d’éthique, à interviewer.

Le nom de Robert Ménard s’imposait, je l’ai donc contacté à « Reporters sans frontières », qu’il avait fondé depuis une douzaine d’années, et il a accepté de répondre par téléphone à une interview, il a ajouté : « Je te fais confiance pour mettre tout ça en forme. »

Voilà, malgré les dures attaques dont il est parfois l’objet, je peux témoigner que Robert Ménard est quelqu’un de bien, quelqu’un de respectable ; il a de manière authentique le souci de défendre le bien commun et les libertés individuelles.

En 1974, John Lennon avait sorti son quatrième album intitulé Walls and Bridges : Des Murs et des Ponts. Si certains hommes élèvent des murs, Robert, lui, jette des ponts entre les gens. Aujourd’hui, entre le peuple du Tibet et le monde.

Qui d’autre, mieux que lui, pourrait faire sien le propos de Jean-Paul Sartre :

« On ne peut exiger de moi, dans le moment où j’éprouve que ma liberté est indissociablement liée à celle de tous les autres hommes, que je l’emploie à approuver l’asservissement de quelques-uns d’entre eux.  » (4)

Je ne l’ai pas revu depuis presque trente ans, mais, pour moi, il reste un ami. Et surtout, oui, un type respectable, les jeunes des banlieues diraient : total respect.

Notes

(1) Respectivement journaliste et collaborateur du quotidien Libération.

(2) Centre d’études, de recherche et d’éducation socialistes, aile gauche du Parti socialiste dans les années 70 (dont les animateurs étaient Jean-Pierre Chevènement et Georges Sarre).

(3) Une fuite de gaz toxique dans une usine de pesticides, à Bhopal, avait provoqué la mort de 2 500 personnes.

(4) Jean-Paul Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?


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56 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 10 avril 2008 10:03

    bonjour,

    c’est un juste rappel, qui n’est pas sans évoquer le parcours d’un autre activiste, José Bové,

    espérons qu’il ne prendra pas le même chemin et restera un activiste résolu quitte à être parfois excessif, ce qui lui est reproché


    • tvargentine.com lerma 10 avril 2008 10:13

      Il convient de lui rendre hommage car sans lui,les nation du monde "libre" nous aurez rejoué 1933 ,cette fois en faveur d’un pays qui est une dictature qui tue,emprisonne,ne respecte aucunes conventions internationales en terme de droit de l’homme,de liberté de la presse,de syndicats libres.............

      Bref tout était réuni pour dénoncer cette dictature qui soutient la Corée du Nord,l’Iran et le génocide au Darfour

       


      • Traroth Traroth 10 avril 2008 16:06

        Lerma, parlez-nous donc de l’attitude de Sarkozy dans cette histoire. Je serais très curieux d’écouter votre point de vue...


      • blackdot 10 avril 2008 19:03

        J’ai voté en faveur de Lerma sans faire exprès


      • Matéo34 Matéo34 10 avril 2008 10:53

        Bonjour,

        Je respecte votre lien d’amitié mais votre ami a bien évolué

        Robert Ménard est cofondateur de RSF et il s’est brouillé avec tous les anciens de RSF de Romy Brauman à Gilbaud avec la même raison : manière commissaire politique et ne pas vouloir assumer la critique des médias même dans les pays où la presse est dite libre... M. Ménard ne voulant pas se brouiller avec les élites économiques, remplacant le militantisme et l’échange contradictoire par le marketing.

        Et puis tant qu’on parle de lui, on évite de parler des émeutes de la faim à Haïti ou en Afrique à cause de la spéculation sur le pétrole et les matières premières. Ca n’a pas lien avec les droits de l’homme.

        Bonne journée


        • Nobody knows me Nobody knows me 10 avril 2008 17:44

          Et puis tant qu’on parle de lui, on évite de parler des émeutes de la faim à Haïti ou en Afrique à cause de la spéculation sur le pétrole et les matières premières. Ca n’a pas lien avec les droits de l’homme.

          Intéressant point que vous soulevez. J’ai lu un article sur les "réfugiés économiques" dans le Monde Diplo de Mars 2008 qui a un qqs liens avec ce que vous dîtes. Il se trouve que les organismes s’occupant des réfugiés (politiques, de guerres, ...) ne savent plus trop comment gérer cette nouvelle vague (énorme) de réfugiés dûe aux spéculations, aux subventions énormes de certains pays (par ex. le Mexique, beaucoup de pays en Afrique, en Amérique latine, ...). Pour l’instant, le statut n’existe pas vraiment. Donc en attendant que soit levée cette hypocrisie monumentale (sans compter les violations des droits dans NOS démocraties ou dans des régimes que NOUS soutenons), pourquoi pas continuer à surveiller ces méfaits au Tibet.


        • Internaute Internaute 10 avril 2008 11:35

          RSF est devenue semble-t-il une courroie de transmission de la CIA. Le personnage est assez sulfureux à en croire ce qu’on dit de lui.

           

          http://www.voltairenet.org/mot120787.html?lang=es

           

          http://www.rebelion.org/cuba/030929menard.htm

           

          http://www.rue89.com/2007/08/26/quand-robert-menard-de-rsf-legitime-la-torture

           

           


          • ARFF 10 avril 2008 11:39

            bien envoyé !

             

            de toute mainière, toute cette focalisation anti-JO pue la manip’ à plein nez, la guerre contre l’iran tarde, Betancourt pas assez mobilisateur, l’engagement en afganistan foiré, faut bien un truc pour entretenir la flamme...


            • 1984 10 avril 2008 11:47

              T’as oublié quelques précisions sur ton ménard chéri mon pote. Toi aussi t’es payé par la CIA au fait ???

              http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2331

              http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2160

              http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3536

              http://www.voltairenet.org/article142884.html

              et on peut en trouver d’autres !!!


              • faxtronic faxtronic 10 avril 2008 12:33

                un troupeau de journaux communistes et anti-americains tes references


              • 1984 10 avril 2008 15:47

                Pardon je ne suis pas abonné à minute !


              • gobvio 10 avril 2008 22:04

                "un troupeau de journaux communistes et anti américains"

                évidemment !

                Dès que l´on dit la vérité on est catalogué communisteset anti américain.

                C´est plus facile que de dire où ils mentent !!

                Vous reconnaissez donc que ces gens disent la vérité ?

                 


              • Ceri Ceri 10 avril 2008 11:49

                Ménard était peut etre transparent il y a longtemps, aujourd’hui il joue le jeu des Etats Unis : les combats des US sont les siens, de l’anti chavisme au délir tibétain actuel (alors que pourtant ca fait des années que la situation est ainsi).
                Par contre, ménard ne parle pas des indiens expulsés par les pétrolières US au Mexique, en Colombie, en Bolivie, au Pérou, au Chili etc.

                Et en plus, il se renvendique comme le père la morale des journalistes.


                • jetudie jetudie 10 avril 2008 11:59

                  @ L’auteur :

                  Il est vrai qu’on peut remercier et encourager Robert Ménard à vouloir protéger les droits des hommes les plus fortunés de la planète, le lobbye pétrolier des Etats-Unis d’Europe.....C’est vrai qu’ils auront du souci à se faire très bientôt (sept 2008 ? début des hostilités ?), et je comprends qu’on a besoin de toutous idiots pour leur servir la soupe....

                  Les journalistes comme lui ne feront jamais de mal à leur maître....Quand on a travaillé pour Libération, on sait pour qui on travaille réellement : Rotschild et Cie....

                  Alors que ce guignol gesticule tant qu’il peut : par son combat d’arrière-garde, il nous prouve qu’on ne peut décidément plus faire confiance aux journalistes et qu’il est en train non pas de plaider pour les Droits-de-l-Homme mais de susciter la haine grandissante des peuples (et par là même, une raison fictive d’exhorter nos colères sur des civils, c’est toujours eux qui trinquent), une préparation mentale notoirement connu pour susciter l’adhésion d’un peuple à rentrer en guerre. Et une fois de plus, on va encore tomber dans le panneau...Ce sont les nouveaux irakiens..... 

                  Un traître de plus à la nation, qui mérite comme beaucoup d’autres, d’être banni et jugé comme il se doit..... 

                   


                  • Philou017 Philou017 10 avril 2008 12:07

                    Menard est un minable. Un taupe de la CIA, dont les attaques bornées et hypocrites contre Castro et Chavez ont montré le double-jeu.

                    Ménard defend la presse : oui, mais chez les pays pauvres ou les ennemis de l’amérique. Il est d’un silence éloquent sur les dérives de la presse en Europe et plus particulierement en France. Tres peu d’intervention sur les USA , où pourtant les dérives ne manquent pas.

                    On l’entend sur le Tibet, alors qu’il y a tout lieu de supposer que la CIA est partie prenante dans les émeutes qui ont éclaté à quelques mois des JO.

                    Ménard est un bouffon qui se fait de l’argent sur le combat de la liberté.

                    Total respect dit l’auteur. Nous n’avons pas les mêmes valeurs...


                    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 10 avril 2008 12:13

                       "organisation qui se bat pour la liberté de la presse"

                      Cela fait longtemps qu’elle n’est plus payée pour ça ! 


                      • Michel Frontère Michel Frontere 10 avril 2008 12:31

                        Visiblement Robert Ménard a beaucoup de détracteurs : il n’en sera pas surpris, c’est quelqu’un qui dérange toujours. Sur ces liens avec la C.I.A., que voulez-vous que je réponde à cela ? Où sont les preuves ?

                        Sa position pour le boycottage de la cérémonie des J.O. me paraît extrêmement réfléchie et des plus pertinentes. Quant aux insultes et aux noms d’oiseaux de toutes sortes, je ne souhaite pas me situer à ce niveau.

                        J’espère que d’autres internautes viendront relever le niveau de la discussion.

                        Merci.

                         


                        • Philou017 Philou017 10 avril 2008 12:48

                          Bonjour,

                          Discussion ? Vous vous attendiez à quoi avec cet article flagorneur plus que partisan ? Un concert d’éloges unanimes ? Ce n’est pas le genre de la maison.

                          Tiens parlez-nous de votre but en venant publier ce genre d’article sur Agoravox , parlez-nous de vos motivations, peut-être que cela élevera le niveau du débat ?


                        • jetudie jetudie 10 avril 2008 14:24

                          Le problème avec votre article, ce n’est pas tant l’homme qui devrait forcer l’admiration que vous avez manifestement mais l’oeuvre pour laquelle on se dévoue.....ce qui confirme la duperie que vous vous faites à vous-même ainsi qu’aux gens qui vous lisent.

                          Si la pensée s’intéresse au penseur, qui de nous tous nivelle le débat d’après vous ?

                           


                        • gobvio 10 avril 2008 22:12

                          " c´est quelqu´un qui dérange toujours"

                          Mais tout le monde dérange, triple imbécile !

                          Faut il être con pour se défendre avec un argument de ce genre.

                          la question est : QUI NE DÉRANGE T´IL PAS ?

                          Les grands groupes financiers capitalistes qui le financent pour casser du sucre sur les gouvernements qui ne plaisent pas à l´EMPIRE US et à ses toutous en Europe.

                          LIBERTÉ DE LA PRESSE ? C´EST LA LIBERTÉ DE CES GROUPES DE DÉFENDRE LEUR SYSTÈME, LE VOTRE ET DE DENIGRER TOUT CE QUI S´OPPOSE SUR LA BASE DU MENSONGE ET DE LA CALOMNIE.

                           


                        • Serpico Serpico 10 avril 2008 12:32

                          Total dégout.


                          • chmoll chmoll 10 avril 2008 12:37

                            Robert Ménard, qui vient d’escalader Notre-Dame-de-Paris pour protester contre le sort réservé au Tibet

                            ha bon !! c ti que quasimodo était chinois ?


                            • Serpico Serpico 10 avril 2008 12:55

                              Jacob : "Hier j’ai pas fait caca"

                               

                              ***************

                               

                              L’exception confirme la règle.


                            • ZEN ZEN 10 avril 2008 13:10

                              "Où sont les preuves ?"

                              Cherchez, recoupez les sources, et vous trouverez....



                                • barbouse, KECK Mickaël barbouse 10 avril 2008 13:39

                                  bonjour,

                                  être quelqu’un de bien n’empeche pas de paver l’enfer de bonnes intentions, la bonne foi d’être sincèrement dans l’erreur, et faire des manifestations pour les droits de l’homme en france n’a rien a voir avec créer l’ambition de vivre avec les droits de l’homme pour les chinois.

                                  amicalement, barbouse.


                                  • goc goc 10 avril 2008 13:42

                                    Pour ma part, je reste persuadé que cette affaire du Tibet et surtout le lobbying de la succursale francaise de la CIA, n’a pour seul but que de faire un ecran de fumée, alors que se prepare en coulisse, des choses bien plus importantes, comme par exemple la preparation a la guerre contre l’Iran.

                                    Il se peut egalement qu’en cette date anniversaire de la chute de saddam, les americians ont cru preferable d’attirer l’attention du monde sur autre chose que sur leur desastre irakien.


                                    • jetudie jetudie 10 avril 2008 14:34

                                      Si on commençait déjà par vous faire taire, je crois que l’union et l’indivisibilité des peuples (faut dire, avec les islamistes, ça fait 20 ans que vous nous savonnez les planches) ne s’en porterait pas plus mal.....

                                      A force de créer des problèmes là où il n’y en a jamais eu véritablement, cela finira par se retourner contre vous. Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles et encore moins nous sous-estimer.

                                      Intelligent comme vous voulez le laisser paraître, cela relèverait presque d’une grossière erreur tactique....

                                       


                                    • claude claude 10 avril 2008 14:39

                                      avant de lyncher robert ménard et de faire un procès d’intention à son ami,

                                      je vous invite à consulter le site de rsf. www.rsf.org/rubrique.php3

                                      le patron de rsf a certainement (beaucoup) de défauts, mais les éléments doivent être à charge et à décharge. le fait qu’il ait approuvé l’intervention US en irak, ne veut pas dire qu’il est d’accord avec la politique de bush depuis 2003...

                                      l’erreur est humaine, dit le sage...

                                      on peut être d’accord ou non avec le personnage, il n’en reste pas moins, que l’association est l’une des entités les plus importantes pour soutenir la liberté de la presse et d’opinion. moi, à part signer des pétitions, je n’ai jamais levé le petit doigt pour faire sortir des journalistes de prison ou leur permettre de faire leur métier en toute sécurité.

                                      et vous ?

                                      pour savoir quelle est la position de l’association sur les libertés de la presse, il suffit de consulter les pages qui y sont consacrées pour chaque pays :

                                      pour haïti, on a : www.rsf.org/article.php3 ; www.rsf.org/article.php3

                                      •     Haïti

                                        Haïti - Rapport annuel 2008

                                        Superficie : 27 750 km2.
                                        Population : 9 446 000.
                                        Langues : créole, français.
                                        Chef de l’Etat : René Préval.


                                        L’impunité pour les assassinats de journalistes va-t-elle prendre fin ? Des condamnations judiciaires ont été prononcées dans les affaires Brignol Lindor et Jacques Roche, la première remontant à 2001. En août, le président René Préval a lui-même institué une Commission d’appui aux enquêtes sur les assassinats de professionnels des médias. L’insécurité a globalement baissé, mais un photographe est tombé, en janvier 2007, sous les balles des gangs. (...)

                                      et pour les états unis : www.rsf.org/une_pays-28.php3

                                      • Etats-Unis

                                        Etats-Unis - Rapport Annuel 2007

                                        Superficie : 9 629 090 km2.
                                        Population : 298 213 000.
                                        Langue : anglais.
                                        Chef de l’Etat : George W. Bush.

                                        Déjà plombé par la détention, sur la base militaire de Guantanamo, du cameraman soudanais d’Al-Jazira Sami Al-Haj, le bilan de la liberté de la presse s’est encore alourdi avec l’incarcération du journaliste et blogueur indépendant Josh Wolf. Avec l’aval du gouvernement, la justice fédérale continue de sanctionner la protection des sources.

                                        L’année 2005 avait marqué un mauvais tournant pour la presse américaine avec les douze semaines de détention de Judith Miller, alors employée au New York Times, condamnée pour avoir refusé de révéler ses sources. L’année 2006 aura entériné la nette dégradation de la situation des médias au pays du Premier amendement. En refusant à nouveau, le 5 juin, de statuer sur le droit des journalistes à taire le nom de leurs contacts, la Cour suprême a prolongé un statu quo intenable, qui veut que le secret des sources soit reconnu dans 33 États de l’Union mais pas au niveau fédéral. Le vote d’une “loi-bouclier” fédérale, accordant aux journalistes ce privilège, a été logiquement retardé par le renouvellement du Congrès, le 7 novembre. Sanctionnée aussi en raison de ses violations des libertés publiques, l’administration Bush doit désormais compter avec une majorité parlementaire démocrate. Celle-ci ira-t-elle jusqu’à voter les propositions de loi sur la liberté de circulation de l’information (“Free Flow of Information Act”), en souffrance au Capitole depuis février 2005, avant la fin du mandat présidentiel ?

                                        En attendant, la justice fédérale continue de brandir l’argument de la “sécurité nationale” pour sanctionner des journalistes. Une quinzaine d’affaires touchant au secret professionnel font encore l’objet d’une procédure, et certaines d’entre elles ne concernent en rien la sécurité nationale. Ainsi, Lance Williams et Mark Fainaru-Wada, du San Francisco Chronicle, ont été mis en demeure par un juge fédéral, le 15 août, de livrer leurs sources d’information sous peine de prison. Les deux journalistes avaient rendu publics, en 2004, les éléments d’une enquête d’un grand jury mettant en cause la société BALCO (Bay Area Laboratory Cooperative), soupçonnée d’avoir ravitaillé des sportifs de haut niveau en produits dopants. L’affaire a été portée en appel.

                                        Un blogueur emprisonné

                                        Josh Wolf, lui, n’a pas eu la chance de rester en liberté. Blogueur et journaliste indépendant, ce Californien de 24 ans avait filmé en 2005 une manifestation du G8 au cours de laquelle une voiture de police a été endommagée. Dans le cadre de l’enquête d’un grand jury sur ces événements, la justice fédérale a ordonné à Josh Wolf de livrer sa bande-vidéo. Le refus du blogueur lui a coûté un mois de détention, en août, puis un renvoi en cellule, le 18 septembre, par une cour d’appel fédérale. Le 16 novembre, ladite cour a décidé de maintenir Josh Wolf en prison tant qu’il n’accepterait pas de livrer ses archives vidéo, pourtant saisies par la police mais jamais visionnées au tribunal, jusqu’à l’expiration de l’enquête du grand jury sur la voiture de police endommagée... en juillet 2007. Le 26 mai, une cour d’appel de l’Etat de Californie avait reconnu aux blogueurs le privilège du secret des sources à l’égal des journalistes.

                                        Fustigé par le gouvernement de George W. Bush pour avoir révélé les programmes d’espionnage bancaire et téléphonique des services de renseignements, le New York Times a une nouvelle fois fait les frais du clivage entre les législations locale et fédérale. Le 27 novembre, la Cour suprême a refusé de suspendre une décision judiciaire obligeant le quotidien à fournir les relevés téléphoniques de deux de ses journalistes, dont Judith Miller. C’est encore une affaire de fuites au sein des services de renseignements qui avait conduit la justice fédérale à exiger, le 1er août, de la journaliste et de son collègue Philip Shenon, les noms de leurs sources. Les mêmes avaient pourtant obtenu gain de cause en première instance devant un juge de New York, en février 2005.

                                        Cinquième année à Guantanamo

                                        Le plus grave reste évidemment l’affaire Sami Al-Haj. Incarcéré sans charge sur la base militaire de Guantanamo, interrogé à cent cinquante reprises pour avouer des liens jamais prouvés entre la chaîne qatarie Al-Jazira, dont il est cameraman, et Al-Qaïda, le journaliste soudanais a entamé, le 13 juin 2006, sa cinquième année de détention sans jugement. Lors d’un rare contact avec son avocat, le londonien Clive Stafford-Smith, lui-même menacé par les autorités militaires du camp, le journaliste a évoqué pour la première fois sa volonté de mettre fin à ses jours. Le 29 juin, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelles les juridictions militaires chargées de juger les 400 détenus de Guantanamo. Malgré cette petite victoire du droit, la base reste quasi inaccessible à la presse : quatre journalistes des quotidiens Los Angeles Times, Miami Herald et Charlotte Observer en ont été expulsés le 14 juin. Pire, une loi autorisant le recours à la torture contre les prisonniers a été votée au Congrès juste à la fin de la mandature, le 17 octobre.

                                        Des entreprises américaines au service de la censure du web

                                        Les Etats-Unis, fidèles au premier amendement de leur Constitution, ne censurent pas Internet sur leur territoire. Ce sont toutefois des entreprises américaines qui aident des pays répressifs comme la Tunisie ou la Birmanie à filtrer le Web. De même, en Chine, les moteurs de recherche Yahoo !, Google et Microsoft (MSN) acceptent de censurer leurs résultats de recherche. Des membres de la Chambre des représentants ont introduit un texte de loi, le Global Online Freedom Act (GOFA), pour réglementer l’activité de ces géants de l’Internet. Mais le texte progresse lentement au Congrès et son avenir est incertain. Autre sujet d’inquiétude, le principe de la neutralité d’Internet a été rejeté par le Sénat en juin 2006. Selon ce concept, qui est pour l’instant respecté sur le Réseau mondial, les opérateurs de télécoms (ex : Verizon, France Télécom) ne sont pas autorisés à faire de différence entre les personnes ou les organisations qui fournissent un service sur le Réseau. Que le client soit un petit blog, ou un gros site commercial, il a droit à la même qualité de services. Reporters sans frontières soutient que défendre la neutralité d’Internet, c’est défendre la liberté d’expression. En effet, si les opérateurs de télécommunications sont autorisés à offrir des services différents suivant le prix payé par les fournisseurs de contenu, il est probable que les petites publications en ligne, et notamment les blogs, seront reléguées sur un Internet au rabais, dont les débits seront bien inférieurs à ceux des entreprises commerciales.

                                        Une bonne nouvelle est toutefois venue de la justice californienne. La Cour suprême de cet Etat a décidé, en novembre 2006, dans le cadre d’une plainte en diffamation, que les intermédiaires techniques d’Internet ne pouvaient être tenus responsables des contenus qu’ils transmettent. Cette jurisprudence s’étend par ailleurs aux modérateurs de forums et aux auteurs de blogs sur lesquels sont postés des messages diffamatoires. Seuls les auteurs intellectuels des contenus peuvent être l’objet de poursuites.


                                      • jetudie jetudie 10 avril 2008 15:30

                                        @Claude :

                                        La liberté de la presse ? Je n’aime pas ce mot, je prefererai "indépendance" (faites attention à la sémantique). Quel journal aujourd’hui peut prétendre à vouloir sa liberté d’opinion s’il est financé par des marchands d’armes, de prisons et d’autoroutes..... ? 

                                        S’ils veulent la garder, ils ont tout intérêt à arrêter de bosser pour ceux qu’ils dénoncent. L’ambiguïté de leur posture ne nous permet pas réellement de les prendre au sérieux....

                                        Après s’ils veulent un métier sans risques, je leur recommande fortement de changer de boulot....Si on ne prend pas ses responsabilités, il ne faut pas demander aux autres de les prendre à leur place....


                                      • claude claude 10 avril 2008 16:07

                                        @ jetudie,

                                        en france, les journalistes ne sont pas mis en tôle pour avoir critiqué la politique de arko et écrit "le premier ministre est un con".

                                        hara kiri, le canard enchainé, libération...sont autant de titres qui indiquent qui indiquent que la presse française n’est pas totalement muselée...

                                        à force de vouloir une société parfaite et des héros absolument sans reproches, on en oublie souvent que l’on vit dans l’un des pays du monde où l’on est quand même privilégié  : pas de guerre, pas de police sécrète, pas de milice qui vous kidnappe à 2H du mat’...

                                        bien sûr, il y a plein de trucs qui clochent, mais nous avons le pouvoir de le dire et de lutter contre les inégalités : est-ce le cas en chine ? en haïti ? en russie ? et dans tant d’autres pays ? même aux états-unis, où sévi le patriot act, le droit de manifester existe...


                                      • jetudie jetudie 10 avril 2008 17:02

                                        J’en conviens...Que des journalistes écrivent : "le premier ministre est un con" témoigne effectivement d’un grand courage.

                                        C’est effectivement plus difficile de dire que c’est un con que de dire en quoi ses idées sont nuisibles et ce qu’elles cachent.

                                        Le Canard Enchaîné, c’est connu, vit des informations qu’ils ne publient pas...

                                        Quant à Libération, je ne savais pas que la famille Rotschild étaient des garants protecteurs de la presse indépendante.

                                         


                                      • Serpico Serpico 10 avril 2008 17:18

                                        Claude : "l’erreur est humaine, dit le sage..."

                                         

                                        ***************

                                         

                                        Persévérer est diabolique.


                                      • gobvio 10 avril 2008 22:23

                                        "Les Etats-Unis, fidèles au premier amendement de leur Constitution, ne censurent pas Internet sur leur territoire"

                                        UN BEAU MENSONGE TYPIQUE DE ROBERT MENARD !!

                                        C´est comme dire les USA, fidèles à la constitution, ne fait pas la guerre sans l´accord du congré.

                                        Donc , les USA ne font pas la guerre en Irak.

                                        Les USA censurent en interdisant l´accès aux sites qui déplaisent, en particulier les sites en .CU et ceux qui parlent en bien de Cuba.


                                      • jetudie jetudie 11 avril 2008 14:50

                                        que de banalités ! c’est affligeant. Les haîtiens crèvent de faim, ce n’est pas avec des idées aussi creuses qu’il vont se nourrir.


                                      • Michel Frontère Michel Frontere 10 avril 2008 15:25

                                        @ Philou 017 : « Vous vous attendiez à quoi avec cet article flagorneur plus que partisan  ? »

                                        Flagornerie : flatterie basse et généralement intéressée (P.L.I.)

                                        Je pense être plutôt dans le registre du laudatif que dans celui de la flatterie, mais c’est vous qui voyez.

                                        C’est vrai j’ai une profonde admiration pour Robert Ménard, même si R.S.F. a pu recevoir des subventions d’associations proches des intérêts américains ; elles venaient sans doute faire du lobbying : « Pecunia non olet  »(« Largent n’a pas d’odeur  »), disait déjà en son temps l’empereur Vespasien. Et si cet argent sert à financer des actions contre la répression de moines bouddhistes au Tibet, alors tant mieux !

                                        Du même : « Tiens parlez-nous de votre but en venant publier ce genre d’article sur Agoravox , parlez-nous de vos motivations  » : sans doute, tel Marcel Proust, suis-je quelque part à la recherche de mon temps perdu ...

                                        Mais je peux comprendre que ce témoignage, reflet d’une admiration pour l’engagement d’un homme, irrite ceux qui recherchent avant tout des réponses à leurs interrogations et attendent des remises en cause. Mais, ils ont ici la possibilité de s’exprimer et franchement ils ne s’en privent pas.

                                        Sur le fond, je rappelle que le dalaï-lama ne demande pas l’indépendance du Tibet mais comme les 27 de l’Union européenne : « la préservation de la langue, de la culture, de la religion et des traditions tibétaines  ».

                                        @ chmoll : j’apprécie votre sens de l’humour !

                                        @ claude : merci pour ces informations sur l’action de R.S.F.


                                        • Philou017 Philou017 10 avril 2008 20:34

                                          Bien sur que si , l’argent a une odeur. Quand Robert Menard se rend à Miami invité par des organisations anti-castristes, cela a une signification. Ces organisations sont pour la plupart subventionnnéee par les Etats-unis. Est-ce le role d’un président d’une organisation Humanitaire, certainement pas.

                                          Alors que dans le même temps , il fustige Cuba de façon obsessionnelle pendant des années. Ses dénonciations à géometrie variable sont nombreuses.

                                          www.legrandsoir.info/spip.php risal.collectifs.net/spip.php risal.collectifs.net/spip.php

                                          groups.google.be/group/medias-mensonges-desinformation/browse_thread/thread/ff2e94743baf875a/111aa794988d204a

                                          Pourquoi Ménard intervient-il sur le Tibet. Il s’agit d’une émeute populaire, il n’y a pas eu d’emprisonnement de journaliste récemment que je sache. Mr Ménard n’a pas assez de boulot pour défendre les journalistes ? Cette position est politique. Toute l’action de Mr Ménard est politique. Il se focalise actuellement sur la Chine, alors que la situation est bien pire en Birmanie.

                                          Rsf est devenu bien plus un instrument de propagande aux service d’intérêts politiques qu’autre chose.


                                        • Djanel 10 avril 2008 21:12

                                          à

                                          .

                                          Michel Frontèrel

                                          .

                                          Dans un commentaire vous disiez qu’il fallait apporter des preuves et maintenant je m’apperçois que vous reconnaissez que RSF touche de l’argent d’organisations américaines financées par la CIA ou le parti républicain, j’en conclue que vous êtes de mauvaise foi parce qu’aprés l’avoir nié, vous êtes obligé de le reconnaitre maintenant à cause des liens que certains commentateurs ont glissés dans leurs commentaires. Heureusement les lecteurs d’Avox sont mieux informés que vous. Votre article n’est que de la propagande et votre comparaison aux madelaines de Proutz n’est rien d’autre qu’un écran de fumée.

                                          Sachez aussi que ses pauvres moines tibétains étaient avant tout des seigneurs propriétaires de 90% des terres cultivables aux tibets. La majorité des tibétains n’était pas des servis attachés à la terre comme dans dans notre moyennage mais des esclaves propriétés des monastères. Les moines seigeurs exercaient un droit de torture et de mort sur eux. Les chinois auront aboli féodalité en 1959 dans une province qui a été tout de même chinoise depuis les empereurs mongoles qui ont exercé sur le tibet leur droit de suzeraineté. Avant 1959 les chinois étaient dejà presents au tibet. L’exil des moines a été organisé par la CIA quand la féodalité a été abolie. C’était la guerre froide et le tibet était un point faible dans la chine communiste de l’époque et çà continue.

                                          Le Bouddhisme a été introduit au tibet par la Chine et non le contraire. Les Tantras tibétains sont d’obédience indienne amenée par des brahmanes fuyant l’invasion des mahométans. Les dates, je ne m’en souviens plus. Les infos sur ce qu’était le tibet avant 1959 sont rares et il ne faudra pas compter sur les moines en éxils pour remédier à cette carence parce qu’il ne faut pas que l’on sache ce qu’est le bouddhisme tibétains car pour certains tantras, on y pratiquait des sacrifices humains jusqu’au 20 siècle.
                                           


                                        • jetudie jetudie 10 avril 2008 15:42

                                          @ l’auteur :

                                          Le problème avec votre article, ce n’est pas tant l’homme qui devrait forcer l’admiration que vous avez manifestement mais l’oeuvre pour laquelle on se dévoue. Si au final, on retient plus l’homme que le combat, cela confirme la duperie que vous vous faites à vous-même ainsi qu’aux gens qui vous lisent.

                                          Si la pensée s’intéresse au penseur, qui de nous tous nivelle le débat d’après vous ?

                                          Par pitié, laissez Marcel Proust tranquille ! Cette manie de journaleux de se comparer tout le temps.....Considérez-vous ! C’est par là que naît la témérité....

                                          Autre chose : Nous n’avons pas besoin de vous pour consulter le dictionnaire, arrêtez votre mépris condescendant envers ceux qui vous lisent ! (je sais que vous êtes souvent mauvais lorsqu’on met le nez dans votre merde) 

                                           

                                           


                                          • jetudie jetudie 10 avril 2008 16:02

                                            "Et si cet argent sert à financer des actions contre la répression de moines bouddhistes au Tibet, alors tant mieux !"

                                            Vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ?

                                            Où est votre travail d’investigation ? Pourquoi ne vous posez-vous pas plus de questions sur le réel intérêt que portent les Américains sur le Tibet ?

                                            Je vous trouve de plus savamment culotté de nous demander d’avancer des preuves de ce que nous écrivons. Faites votre travail ! Sinon allez vendre des fruits et légumes.....

                                             


                                          • Aafrit Aafrit 10 avril 2008 16:13

                                            Robert alias menard a des yeux plus bridés que ceux des chinotibetains, il voit ce qu’il voit mais il ne voit pas ce qu’il ne voit pas..

                                            Ça lui arrive souvent de ne pas voir ce qu’il voit.

                                            Il veut que nous voyions ce qu’il voit, mais ne veut pas voir ce qu’ON voit et que, lui, ne voit pas..

                                            Son champs visuel, dans son fonctionnement, ressemble à celui de l’oncle Sam, ils ont les meme points aveugles..

                                             est ce que sa retine a été recousue quelque part, ché pas, où les ophtalmos sont forts, à Washington par exemple..



                                              • Max 10 avril 2008 17:04

                                                 

                                                Le seul tord de RSF et de M. Ménard est d’avoir critiqué le régime de Chavez au Vénézuéla, du coup toute l’extrême gauche lui tombe dessus, avec l’argument supprème, qui ravi Pékin : il est financé par la CIA...

                                                Pitoyable...

                                                C’est oublier que amnesty international est sur la même ligne, financé par la cie ?

                                                La ligue internationale des droits de l’Homme : financé par la cia ?

                                                Etc !

                                                 

                                                 


                                                • Philou017 Philou017 10 avril 2008 20:46

                                                  Le tort de mr Menard est de focaliser ses critiques sur les pays ennemis ou adversaires de Washington :Cuba, Vénézuéla, aujourd’hui la Chine. Cette politique partisane est indigne.

                                                  Ne salissez pas la LDH et Amnesty en les comparant à RSF. Le soutien avec des organismes soutenus par la CIA est établi en ce qui concerne RSF.

                                                  Le fait que RSF soit soutenu par l’Union Européenne financierement est aussi tres ennuyeux. Comment peut-on espérer une quelconque objectivité ? De même la connivence de Ménard avec les grands patrons de presse Français est avérée.

                                                  RSF est un organisme politique aujourd’hui, et pas grand chose d’autre.


                                                • Max 10 avril 2008 17:05
                                                  Le cynisme du régime chinois et du cio : une cérémonie en l’honneur de la flamme olympique va être organisée sur la place Tiananmen, le CIO précise qu’il s’agit de l’une des "plus fameuses places publiques du monde", et se décharge sur les organisateurs pékinois pour la décision d’en avoir fait de la place le point de départ du marathon.

                                                   

                                                   


                                                  • Emmanuel W 10 avril 2008 18:03

                                                    Le procès de Robert Ménard

                                                    Le président : Faites entrer le condamné [Il se reprend.]… l’accusé. Ménard, Robert, vous êtes accusé d’être l’un des principaux porte-parole en Occident du Parti de la presse et de l’argent (PPA). Sous couvert de défendre des journalistes persécutés à l’étranger, vous servez la politique américaine et les patrons de médias en France.

                                                    L’accusé : Ce procès est imbécile. Dans la revue Médias, que j’ai lancée avec Reporters sans frontières (RSF) — qui n’existe que par moi et pour moi —, j’ai rédigé l’éditorial non signé suivant : « La loi de la gravitation existe, chers amis. Et la loi de l’argent aussi. À moins d’être abonné aux mannes de l’État. » Tout était dit, non ? Pour la presse, le capital, c’est la liberté ; l’État, c’est la servitude… sauf quand il est au service du capital !

                                                    Le président : [À voix basse.] On dirait du Laurent Joffrin. [À voix haute.] Voilà qui situe vos rapports avec les plus grosses fortunes de France. Car, je vous cite : « Un jour, nous avons eu un problème d’argent. J’ai appelé l’industriel François Pinault pour qu’il nous apporte son aide. […] Il a répondu aussitôt à ma demande. Et c’est cela seul qui compte. »

                                                    L’avocat : RSF ne se soucie pas de savoir qui l’aide. L’argent n’a pas d’autre odeur que sa couleur, or mon client n’apprécie ni le gris (5 euros) ni le rouge (10 euros). Mais il raffole du vert, du jaune et du violet (100, 200 et 500 euros…)
                                                    Le président : N’estimez-vous pas que la concentration des médias entre les mains de Pinault, Lagardère, Bouygues, Arnault, et le poids de la publicité menacent le pluralisme ?

                                                    L’accusé : J’ai déjà répondu en 2005 à la revue Notre Temps : « À RSF, ce n’est pas notre priorité. » Comprenez-moi : j’ai besoin des médias pour faire la promo de RSF et de ses albums, je vais pas leur cracher dessus ! Poutine et Castro en revanche ne me donnent pas un centime. Alors, sur eux, c’est feu à volonté !

                                                    Le procureur : Je résume : la Fnac (Pinault), partenaire de RSF depuis 1993, paie l’impression de l’album photo vendu par l’association ; Air France offre des voyages à l’accusé, la Fondation Vivendi du matériel, la Fondation Hachette, des campagnes d’affichage ; le groupe pharmaceutique Sanofi-Synthélabo achète des pages de publicité dans Médias, une revue que personne ne lit en dehors du Plan B… Et je n’oublie pas les cadeaux de l’agence publicitaire Saatchi & Saatchi, de Pathé, de Suez, d’Areva – car même le nucléaire verse son obole à RSF. En somme, les bienfaiteurs de l’accusé sont aussi les annonceurs d’une presse vendue aux publicitaires.

                                                    L’avocat : Saatchi & Saatchi a quand même créé la très belle campagne de RSF affichant Christine Ockrent avec une balle dans le crâne, Emmanuel Chain égorgé et Guillaume Durand mitraillé à mort, afin de « montrer aux Français ce que serait, en France, le manque d’information ».

                                                    Le procureur : Mais enfin, notre « manque d’information », tient au fait que nous sommes gavés de propagande par la femme d’un ministre, par Chain et par Durand ! Pas étonnant que votre campagne de terreur n’ait effrayé qu’Elkabbach et Sarkozy… [Gloussements dans la salle.]

                                                    L’accusé : RSF adore les publicitaire. Selon nous, « l’ado qui s’achète dix paires de Nike se fait plaisir. Il rentre dans l’imaginaire développé par la marque, mais il le détourne à son profit. C’est un acte créatif ». Nous avons donc conclu que « la publicité doit être considérée comme une nécessité économique. Le siècle qui s’est éteint fut suffisamment furieux pour que l’on se rende à l’évidence que les idées alternatives conduisaient directement au goulag ». [Soudain, il s’interrompt, salue et sourit, croyant que CNN le filme.]

                                                    Le président : Parlez-nous un peu des journalistes que vous défendez.

                                                    L’accusé : S’ils sont proaméricains, persécutés dans un pays non-membre de l’Otan et travaillent dans un journal libéral, ils peuvent compter sur nous. Un appel sur mon portable, et je bondis dans un avion. Sitôt arrivé, je fais le 20 heures de PPDA, mais sans Castro…

                                                    Le président : Donc TF1 vous convient ?

                                                    L’accusé : Oui, ils aident RSF. Chez nous, dans le monde libre, le seul problème, c’est que « la presse française est corsetée d’interdits législatifs, qui n’existent pas ailleurs, sur le racisme, l’homophobie, la mémoire, etc. Ces barrières doivent sauter. Elles sauteront, comme toutes les autres, avec les groupes de presse étrangers, comme cela s’est passé avec le people. » Toutefois, en France, on peut être pour le « oui » au référendum, taper sur les syndicats, adorer BHL sans risquer un seul jour de prison.

                                                    Le procureur : Tout va d’autant mieux chez nous que les subventions européennes gonflent les poches de Reporters sans frontières. Même du temps de Berlusconi, l’accusé estimait à la radio qu’il y avait « un vrai pluralisme » en Italie…

                                                    L’accusé : Si vous réécoutez toute ma déclaration de France Inter [Il fait signe à Nicolas Demorand, qui, de la salle, lui envoie des baisers.], j’opposais surtout l’Italie à Cuba, où « on ne joue pas dans la même catégorie. Aux États-Unis, à côté de Fox News, on peut toujours lire un Washington Post opposé à la guerre en Irak ».

                                                    Le président : Mais le Washington Post était pour la guerre !

                                                    L’accusé : Et je les comprends, puisque j’ai estimé que « les grandes manifestations contre la guerre du début 2003 avaient quelque chose de pathétique et même de pitoyable, tant la bêtise régnait en maître dans les rues de Paris avec ces gamins, keffieh autour du cou et banderoles pacifistes à l’épaule, qui dénonçaient d’une même voix George Bush et Saddam Hussein. Avoir vingt ans n’excuse pas tout… » [Il sourit, ayant croisé le regard énamouré d’Arlette Chabot.]

                                                    Le procureur : En vérité, l’accusé défend quiconque subventionne RSF. Et, puisqu’il reçoit l’argent du gouvernement américain*…

                                                    L’avocat : Mon client pense qu’un système qui permet aux journalistes de servir les patrons de presse et les publicitaires est excellent puisqu’il est privé. Un point c’est tout. Au moment de la libération de l’Irak, il a estimé qu’« on voit mieux que pendant la guerre du Kosovo, d’Afghanistan. Embedded : nous, à Reporters sans frontières, on n’a pas critiqué ce système. Il fonctionne ».

                                                    Le président : Mais, au Kosovo, c’est Ménard qui s’était bouché les yeux. Au point que, quand l’armée américaine a bombardé le siège de la télévision serbe, RSF refusa de comptabiliser les journalistes assassinés dans son décompte annuel des reporters tués pendant les douze mois écoulés.

                                                    L’accusé : Bien sûr ! [Il ricane.] Sinon, le principal assassin de journalistes en 1999 aurait été… [Il s’interrompt.]

                                                    Le procureur [triomphant] : … L’Otan ! Or, comme Bush, l’accusé justifie la violation des droits de l’homme par l’armée américaine. En août 2007, se posant « la question de savoir si, en règle générale, la torture et la liquidation de membres des familles de preneurs d’otages est, ou non, légitime », il répond : « Je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour la torture. » [Cris d’horreur dans la salle.]

                                                    L’accusé : Parlons plutôt de Cuba ! C’est moi qui ai dénoncé ce « goulag tropical » dans le Wall Street Journal. C’est encore moi qui ai mis en cause Chávez, « ce caudillo d’opérette qui ruine son pays ».

                                                    Le procureur : Mais comme ce caudillo a remporté les élections, RSF a soutenu les putschistes en 2002. Sa correspondante à Caracas a alors écrit : « Mon cœur vibre à la vue des militaires insurgés, de ces hommes vertueux qui défilent sous nos couleurs nationales ». En vérité, Ménard est jaloux de Fidel Castro. Car Ménard est un dictateur sans barbe et sans cheveux. Il l’a admis, d’ailleurs : « Je ne sais pas discuter et j’aime décider seul. Je suis autoritaire, et ma personnalité ne facilite pas l’exercice de la démocratie en milieu associatif. Le fait est que RSF s’est construite autour de moi. »

                                                    L’accusé : Vous faites de moi un égocentrique un peu veule. Je sais pourtant m’effacer et prendre des risques. Un jour j’ai même admis : « J’aimerais faire dans ma vie le quart de ce que Kouchner a réussi dans la sienne. » J’ai aussi présidé un jury qui a remis un prix à BHL, j’ai offert une tribune à Le Pen dans Médias, j’ai écrit un article avec PPDA dans Le Monde, j’ai reçu un prix des mains de Cavada, symbole du journalisme indépendant. Surtout, j’ai écrit : « Ras le bol des bons sentiments dégoulinants – ces jeunes des banlieues forcément victimes des forces de l’ordre, ces “ sans-papiers ” qu’on devrait accueillir sans jamais fixer de limite, ces antimondialisation tellement plus sympathiques que l’affreux FMI — nouvelle incarnation de l’ogre dévoreur d’enfants du tiers-monde -, de tout ce bric-à-brac à la mode qui nous empêche de réfléchir. » Je suis comme Zol…

                                                    Le président, excédé, sort alors un revolver de sa poche et, froidement, abat l’accusé.
                                                     
                                                    Le Plan B n°11 (décembre2007-janvier 2008)


                                                    • claude claude 10 avril 2008 22:49

                                                      pas étonnant que soyez juge et partie dans cette parodie de procès... en dignes émules de castro ou d’autres dictateurs...

                                                      il ne peut pas en être autrement pour des partisans de la peine de mort...

                                                      révolutionaires d’opérette, bien assis au chaud dans leur fauteuil et surtout ne se mettant jamais en danger pour défendre leurs idées...


                                                    • alekos 10 avril 2008 22:13

                                                      Bon l’article est vraiment pas terrible, mais bon, vu le titre, c’etait un peu escompte. En plus, les relations affectives, surtout celles qui se sont construites a l’ecole il y a une trentaines d’annees, sont plutot insuffisantes pour decrypter des faits actuels. Mais bon, il aura permis quand meme une clarification interessante du personnage, avec une synthese finale a la fois caustique et , si les faits sont affirmes, sans appel pour le sieur Menard. 


                                                      • goc goc 11 avril 2008 02:36
                                                        "Les autorités israéliennes ont assigné à résidence sept employés d’une radio basée à Ramallah, qui milite pour la paix entre Israéliens et Palestiniens", rapporte l’agence de presse AP.

                                                        "Trois jours auparavant, la police avait déjà fermé les locaux de RAM-FM à Jérusalem.

                                                        Lors de cette intervention lundi, le matériel de diffusion avait été saisi au motif que la station émettait sans permis. Sept employés avait passé la nuit en prison.

                                                        Le rédacteur en chef de RAM-FM a affirmé mercredi que les sept employés étaient assignés à résidence pour toute la semaine et qu’il leur était interdit de parler avec quiconque à part leur entourage proche. La semaine suivante, ils pourront sortir de chez eux mais pas aller travailler ou prendre contact avec leurs collègues.

                                                        Le ministère israélien des Communications a affirmé que l’assignation à résidence des personnes travaillant dans des radios pirates était une procédure courante, d’autant plus que celle-ci, selon lui, pouvait perturber les communications de l’aéroport international. Il a assuré que cela n’avait rien à voir avec l’orientation de RAM-FM.

                                                        La station basée à Ramallah diffuse de la musique occidentale et fait la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Elle affirme avoir obtenu une fréquence de diffusion de l’Autorité palestinienne, en accord avec Israël.

                                                        L’Association de la presse étrangère, qui représente les organismes de presse opérant en Israël et dans les Territoires palestiniens, a demandé la libération immédiate des employés de RAM-FM, soulignant que "ces arrestations soulèvent de sérieuses questions sur la liberté d’expression en Israël".

                                                        http://www.europalestine.com/spip.php?article3126

                                                        Alors robert, montres-nous que tu n’a pas la revolte selective


                                                        • Jacinto Lopera 11 avril 2008 07:40
                                                          Je n’approuve pas l’arrogance, l’ignorance des occidentaux vers le peuple chinois.
                                                          Je n’approuve pas cette attitude des Européens et des Américains des Etats-Unis vers le peuple chinois, que dans le fonds ce qu’ils ne peuvent pas encore accepter c’est qu’un jour autre race dirigera le monde.
                                                           
                                                           
                                                          Je ne supporte pas qu’ils aient déjà oublié que quand les premiers, les Européens, se sont développés à la fin du XIX siècle et les deuxièmes, les Etats-Unis au début du XX siècle l’ont faits en appliquant les mêmes méthodes qui disent tant critiquer au gouvernement chinois.
                                                           
                                                          Aux Européens et au Nord des Américains oublient qu’ils ont brûlé les mêmes étapes pour se démocratiser, avec la grande différence qui jusqu’à présent le gouvernement de la Chine non exploité que les Chinois, chose que nous ne pouvons pas dire des occidentaux, qu’ils ont exploité le monde entier.
                                                           
                                                          Le meilleur exemple est l’inde, que de premier producteur mondial de textile à l’arrivé des anglais, est passé à une industrie inexistante en 1947, non par l’incapacité des indues, mais par les lois répressives du gouvernement Européen des Anglais.

                                                          • Serpico Serpico 11 avril 2008 10:17

                                                            Menard, tel qu’il est :

                                                             

                                                            Selon Taiwan Info :"Ménard considère Taiwan ’meilleur exemple de la démocratie asiatique’"...

                                                             

                                                            Reconnaissance du ventre : Menard a reçu un chèque de 100 000$ de ce gouvernement. Il s’est engagé à cette occasion à ne laisser aucun répit à la Chine "communiste"en lançant un site web spécialement dédié à ce noble combat de mercenaire.

                                                             

                                                            Cet hypocrite de Menard savait très bien que le président taiwanais était l’objet d’accusations de corruption et qu’il n’échappait à la prison que grâce à son immunité. Son épouse aussi.

                                                             

                                                            Oser soutenir un tel mercenaire est proprement stupéfiant.


                                                            • Serpico Serpico 11 avril 2008 10:46

                                                              Clébards sans frontières :

                                                               

                                                              Gustavo Azocar, accusé en 2000 d’escroquerie et de détournement de fonds publics au préjudice de la Loterie de Tachira au Venezuela. RSF :"violation de la liberté de la presse"

                                                               

                                                              Taïssir Alouni, d’El Jazeera, arrêté en Espagne car "suspecté" de liens avec ElQaida. Menard : "les journalistes ne sont pas au-dessus des lois et le correspondant détenu par le juge Baltasar Garzon a été arrêté pour ce qu’il a fait et non pour ses écrits"...le juge n’a présenté aucune preuve de la culpabilité de Alouni mais Menard s’occupe de Cuba.

                                                               

                                                              Les journalistes tués dans l’hôtel Palestine à Bagdad : tout en sachant et en reconnaissant que c’est un tank US qui a tiré un obus, Menard exonère l’arméee US de toute responsabilité. Morts pour l’instauration de la démocratie...

                                                              Le même jour, l’aviation US bombardait El Jazeera et AbuDhabi TV tuant un journaliste : Menard s’en fout complètement. Il est là pour la promotion de l’idéologie US.

                                                               

                                                              RSF est la seule organisation citée dans le rapport Powell présenté à l’ONU comme exemple de traitement de l’information. C’est le rapport le plus mensonger de l’Histoire et qui a déclenché la guerre.

                                                               

                                                              Il a un pedigree votre Menard. Un sacré salopard.

                                                               

                                                               


                                                              • Michel Frontère Michel Frontere 11 avril 2008 21:35

                                                                @Philou 017 : « Toute l’action de Mr Ménard est politique  »

                                                                Bien sûr que le combat de R.S.F. est politique ! Robert Ménard et les militants de R.S.F. ont montré par leur action qu’ils étaient plus efficaces que le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner ; celui-ci n’avait qu’à faire son boulot au lieu de rester quasi silencieux et étranger à cette affaire.

                                                                Quant aux représentants du C.I.O., ils n’ont rien fait depuis que le choix de Pékin est intervenu alors qu’ils s’y étaient engagés et qu’ils auraient pu faire libérer des prisonniers politiques.

                                                                @ Djanel : « Dans un commentaire vous disiez qu’il fallait apporter des preuves et maintenant je m’apperçois que vous reconnaissez que RSF touche de l’argent d’organisations américaines financées par la CIA ou le parti républicain, j’en conclue que vous êtes de mauvaise foi parce qu’aprés l’avoir nié, vous êtes obligé de le reconnaitre maintenant à cause des liens que certains commentateurs ont glissés dans leurs commentaires »

                                                                Justement, c’est parce que certains commentateurs ont cité leurs sources et que j’ai pu avoir accès à ces informations que j’ai reconnu ces faits. Comment pouvez-vous dire que je suis de mauvaise foi alors que je démontre le contraire ? Mais je pense néanmoins que R.S.F. a raison d’accepter cet argent à partir du moment où cela n’entrave pas son indépendance : là, c’est un problème de déontologie pour cette organisation, mais je ne veux pas lui faire de procès d’intention.

                                                                @jetudie : « Le problème avec votre article, ce n’est pas tant l’homme qui devrait forcer l’admiration que vous avez manifestement mais l’oeuvre pour laquelle on se dévoue  »

                                                                Je comprends votre point de vue : disons que j’ai en quelque sorte dérogé à la règle tacite qui veut que sur ce site l’on privilégie les actions entreprises au détriment de la personnalité de ceux qui les accomplissent ; je tiendrai mieux compte à l’avenir de cette façon de voir sans doute plus consensuelle.

                                                                 @jetudie : « Pourquoi ne vous posez-vous pas plus de questions sur le réel intérêt que portent les Américains sur le Tibet ? »

                                                                Mon sentiment est qu’il existe des intérêts communs aux américains et au régime chinois. On le sait, les déficits de l’économie américaine sont couverts par des achats chinois massifs de titres américains ce qui permet au dollar de ne pas s’effondrer, même s’il a beaucoup perdu en quelques mois, en terme de parité, par rapport à l’euro. Je pense que les américains ne veulent surtout pas se fâcher à l’occasion d’un événement ponctuel, fût-il les J.O., avec les dignitaires du parti communiste chinois. Dès lors, croyez-moi peu leur chaut le sort du Tibet !

                                                                A partir de là, je pense que Robert Ménard gêne davantage les américains qu’il ne les sert, mais il les met devant leurs contradictions et au fond c’est bien joué.


                                                                • Jacques RICHAUD 12 avril 2008 22:23

                                                                  A l’auteur, "Justement, c’est parce que certains commentateurs ont cité leurs sources et que j’ai pu avoir accès à ces informations que j’ai reconnu ces faits. Comment pouvez-vous dire que je suis de mauvaise foi alors que je démontre le contraire ? Mais je pense néanmoins que R.S.F. a raison d’accepter cet argent à partir du moment où cela n’entrave pas son indépendance : là, c’est un problème de déontologie pour cette organisation, mais je ne veux pas lui faire de procès d’intention." dites vous !

                                                                  Là j’avoue ma trés grande perplexité...Depuis quand un mercenaire à d’autres activités que flinguer les ennemis de ceux qui le paient ? Robert Menard n’a pas "raison" d’accepter cet argent, il le sollicite et sait trés bien de qui et pourquoi et dans quelles missions ces sommes seront engagées. Robert Ménard a été nommé chevalier de la légion d’honneur dans la dernière fournée par Nicolas Sarkozy lui-même ; on peut dire qu’il est devenu un véritable "Chevalier de l’axe du bien", reconnu, encouragé et financé ; et en dernier terme instrumentalisé par tous les néoconservateurs de la planète, auxquels notre président s’est rallié trés clairement. Mais ne le plaignons pas il sait exactement ce qu’il fait et son adhèsion idéologique est totale.

                                                                  Ce qui est grave c’est l’usurpation d’une place qui en fait une sorte de "porte parole" de la profession des journalistes, qui dans leur immense majorité valent mieux que celui-ci que l’on voit plus souvent sous la mtraille des caméras et des flashs, encadré de militaires et en sécurité, que sur le front des vrais reportages où d’autres laissent parfois leur peau....Il a fondé sa notoriété sur le "marché ses otages" et c’est une ignominie ! Les documents de RSF "oublient" simplement de mentionner les journalistes tués par les forces US, plusieurs dizaines depuis Belgrade jusqu’en Irak comme le démontre trés bien le livre de Maxime Vivas dont la documentation et le travail sont irréprochables.

                                                                  La tromperie est aussi celle du "public" et des donateurs sincères à cette singulière ONG, totalement "imbedded" dans le choc des civilisations ; (j’ai été donateur un an à la création !) et ai commencé à ouvrir les yeux aprés les premières démissions de son entourage et l’observation des "empathies" sélectives et des "inimitiés ciblées" de Rober Ménard qui n’ont rien à voir avec la défense du journalisme indépendant désormais...

                                                                  J’ai moi aussi des "bons amis d’enfance" qui ont mal tourné...

                                                                  Jacques Richaud


                                                                • tulku_debunk 12 avril 2008 00:59

                                                                  On ne peut pas être et avoir été.

                                                                  En passant : pour ce qui est du financement de RSF par la NED (National Endowment for Democracy), dépendant directement du Département D’État des USA, Ménard a fini par le reconnaître lui-même.

                                                                  http://www.bancpublic.be/PAGES/162UAP5.html

                                                                  Il est vrai qu’il s’est fait beaucoup prier. En 2005, sur un forum du Nouvel Obs où il était invité, il maquillait les chiffres et répondait aux questions gênantes par des invectives.

                                                                  http://www.nouvelobs.com/forum/archives/forum_152.html

                                                                  Les commentaires sur un site pro-cubain qui lui taille un costard :

                                                                  http://vdedaj.club.fr/cuba/rsf_menard_041022.html

                                                                  S’il pleut à Cuba et qu’un Castro-lover dit qu’il pleut, on n’est pas pour autant pro-castriste si on est d’accord avec lui, n’est-ce pas ? Ce serait jeter le bébé avec l’eau du bain. Pour les mêmes raisons, ce n’est pas parce que le comportement de Robert Ménard est sujet à controverse qu’il faut tirer un trait sur le travail passé de RSF.


                                                                  • Bleu Montréal 12 avril 2008 19:29

                                                                    Pourquoi un article qui rend hommage à ce pourri de Ménard ? Ras le bol de ce monsieur, qui fait honte à la France et qui est en fait financé par qui on sait.

                                                                    Marre de ces pseudo-Tibétains qui se barbouillent de pseudo-sang pour faire des coups médiatiques, marre de la propagande de RSF.

                                                                    RSF = désinformation au profit de de la mauvaise branche politique américaine, travail pour le NED (fondé par l’extrême droite américaine)

                                                                     

                                                                     

                                                                     

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