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Accueil du site > Tribune Libre > Prix Nobel « annulé » pour une affaire de nuages

Prix Nobel « annulé » pour une affaire de nuages

Les climatistes sont-ils dangereux ? Faut-il commencer à en avoir peur ? Devons-nous leur résister pour le bien de la Terre ? Je le pense un peu plus après avoir lu comment ils ont annulé le prix Nobel de physique 2022, John Clauser.

Corruption

Ce scientifique est une sommité de la physique quantique. Le Nobel lui a été remis « pour des expériences avec des photons intriqués, établissant la violation des inégalités de Bell et pionnier de la science de l'information quantique. »

C’est un des domaines les plus pointus de la physique. Ses travaux et d’autres « confirment que la mécanique quantique est correcte et ouvrent la voie aux ordinateurs quantiques, aux réseaux quantiques et à la communication chiffrée quantique. »

On trouve sur l'Encyclopedia Britannica et sur Wikipedia plus de détails sur sa formation et son parcours. Il a reçu également le prix Wolf de physique, le plus prestigieux après le Nobel.

Or il a tenu une déclaration sur le climat qui se distingue et s’oppose à la version officielle intangible du Giec, en juillet 2023. Il réfute la notion d’urgence climatique et « affirme que "la planète n’est pas en péril", car "le CO2 atmosphérique et le méthane ont un effet négligeable sur le climat", ce dernier étant majoritairement influencé selon lui par les rayons du Soleil et les nuages. »

Son propos sur l’urgence est sévère :

« À ses yeux, cette « dangereuse corruption de la science menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards d’êtres humains ». 

 

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Consensus ?

Il précise ainsi sa position reprise par l’AFP :

« Le CO2 atmosphérique et le méthane ont un effet négligeable sur le climat… Aujourd'hui, nous avons complètement mal présenté le phénomène majeur de contrôle du climat, et les modélisations sont fondées sur de la physique incomplète et incorrecte. Ce phénomène majeur est le phénomène de thermostat causé par le rayonnement et la réflexivité des nuages. »

Avant même tout débat contradictoire il a été ostracisé, rejeté, exclu comme un malpropre. Une journaliste de l’AFP (Agence France Presse, une des voix du pouvoir), Claire-Line Nass, a listé quelques arguments pour de discréditer. Cela lui évitait de discuter sur le fond, où elle aurait été mal quand on lit ce qui suit.

Elle invoque le consensus scientifique sur le réchauffement anthropique. Or un consensus n’a rien, strictement rien de scientifique. Si un million de scientifiques pensent avoir raison, il suffit d’une faille pour annuler leur croyance.

Un consensus est des l’ordre du politique, du culturel ou du religieux. Pas de la science, qui doit pouvoir être réfutée pour être robuste. Or ici on a un refus systématique de la réfutation. Ceux qui parlent de consensus dénaturent la science et montrent leur incompétence - ou leur volonté de faire taire l’autre, le différent.

 

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Modèles

La journaliste attaque ensuite John Clauser sur ses qualifications. Il n’est pas climatologue. Non, mais il est intellectuellement largement au-dessus de sa détractrice, qui écrit probablement sur ordre. Un scientifique n’est pas tenu à se taire sur d’autres sujets qu’il connaît et dont il parle avec pertinence. Car c’est cela qui importe : la pertinence de ses déclarations.

Autre péché majeur de John Clauser : avoir ensuite rejoint la C02 coalition. Ce groupe de scientifiques vante les bienfaits du C02, sur la végétation et sur le climat.

John Clauser met en cause les modélisations du climat, sur lesquelles la théorie alarmiste s’ancre. Réaction de la journaliste :

« Paradoxalement, ce sont précisément ces modèles que John Clauser, prix Nobel de l’année suivante, prétend remettre en cause. En 2021, le comité Nobel avait choisi de récompenser les travaux fondateurs de l’Américano-japonais Syukuro Manabe sur l’effet de serre dans les années 1960, par lesquels il a montré que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère correspondaient à la hausse des températures terrestres, ainsi que les modèles climatiques fiables malgré les grandes variations météorologiques établis par l’Allemand Klaus Hasselmann. »

Les climatistes tiennent à leurs modèles. Ce sont leurs seules preuves (fausses) à charge contre l’humanité. Le National Geographic a même publié en juin 2021 un article sur le thème :

« Comment les modèles climatiques sont devenus si précis qu’ils ont gagné un prix Nobel. »

 

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Surchauffe

Les prévisions (ndla : modélisations) climatiques ont été traitées avec un scepticisme sévère il y a seulement 30 ans, mais elles sont devenues notre principale fenêtre sur le fonctionnement du réchauffement climatique. »

Cette foi aveugle et démesurée dans les modèles est un des problèmes majeurs posés par la très jeune science du climat. Il suffit de regarder les projections (image 3) d’une presque centaine de modèles (pourquoi autant ?) et de les comparer avec les relevés réels (en vert). Cela ne colle pas.

Un ancien et des plus fameux prix Nobel de physique, Richard Feynman (1918-1988), déclarait dans les années 1960 : si nous élaborons une théorie ou un modèle et qu’ensuite on constate un désaccord avec l’observation réelle, la théorie ou le modèle sont faux.

Alors ici la plupart des modèles sont simplement faux. Pourtant le Grec les utilise pour prédire le pire.

Les modèles sont trop chauds :

« Les lignes colorées fines indiquent la variation modélisée de la température avec le temps pour les différents modèles, tandis que les lignes rouges et vertes épaisses montrent la tendance moyenne pour les modèles et les observations, respectivement. Il est évident que, même dans le passé, de nombreux modèles sont trop chauds, avec seulement un petit nombre se rapprochant des mesures réelles. »

Clauser a donc raison.

 

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Dévastateur

Mais ce n’est pas tout. Un institut scientifique, l’IPSL, confirme la limite des modèles, en particulier sur la question déterminante des nuages :

« Les incertitudes qui entourent encore les nuages s’expliquent d’une part par des observations difficiles : les instruments de mesure sont en général soit précis mais très localisés, soit globaux mais moins précis. Et d’autre part, les modèles de climat ne disposent pas de mailles suffisamment petites pour représenter les mécanismes de petite échelle comme la convection et la microphysique, essentiels dans la compréhension du cycle de vie des nuages. L’amélioration de notre compréhension et de la représentation des processus nuageux qui contrôlent leur rétroaction est ainsi primordiale pour des prévisions fiables du changement climatique. »

En clair les prévisions climatiques ne sont pas fiables.

Selon la Hoover Institution :

« Le problème est que ces modèles ont de sérieuses limites qui limitent considérablement leur valeur dans la réalisation de prédictions et dans l’orientation des politiques. Plus précisément, trois problèmes majeurs existent. Ils sont décrits ci-dessous, et chacun seul suffit à faire douter des prédictions. Tous trois portent un coup dévastateur aux prévisions des modèles actuels. »

 

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Nuages

Premier problème : « Patrick Frank est chercheur au Stanford Synchrotron Radiation Lightsource (SSRL), qui fait partie du SLAC National Accelerator Laboratory de l'Université de Stanford. Frank a publié des articles qui expliquent comment les erreurs de température enregistrées par les stations météorologiques ont été mal traitées. Les lectures de température, trouve-t-il, ont des erreurs plus de deux fois plus grandes que généralement reconnues. »

Il va plus loin :

« …l’anomalie de la température globale de l’air de surface de 1856–2004 avec son intervalle de confiance de 95% est de 0,8˚C ± 0,98˚C.” Les barres d’erreur sont plus larges que l’augmentation mesurée. Il semble qu’il y a une tendance à la hausse de la température, mais nous pouvons dire définitivement. »

C’est extrêmement grave. Le deuxième problème a trait à la relation C02-soleil, et la troisième aux nuages.

« La simulation des nuages dans les modèles climatiques reste difficile. Il y a très haute confiance que les incertitudes dans les processus de nuages expliquent une grande partie de la propagation dans la sensibilité climatique modélisée. (…) Quel est l'effet net de la nébulosité ? Les nuages conduisent à une atmosphère plus fraîche en réduisant l'énergie nette de 28 Wm–2. Sans nuages, plus d'énergie atteindrait le sol et notre atmosphère serait beaucoup plus chaude. »

 

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Malhonnêtes

J’ai moi-même déjà signalé que l’ensoleillement avait sensiblement augmenté dans certaines régions du monde. Selon MétéoSuisse le printemps 2023 a été exceptionnellement ensoleillé. À Genève par exemple on est passé de 1600 h environ en 1980 à plus de 2200 h en 2020.

À Paris-Montsouris l’ensoleillement est passé de plus de 1440 h à plus de 2000 h. Et c’est ainsi pour de nombreuses stations. Comment voulez-vous que cela n’ait pas induit un fort réchauffement, Co2 ou non ? (Genève, image 5, où l’on voit aussi plus de soleil pendant la poussée chaude des années 1940). C’est une bonne corrélation.

Plus de soleil signifie moins de nuages. John Clauser pose donc une très bonne observation. D’ailleurs le CNRS a lancé une étude des nuages en 2023 pour tenter de comprendre le rôle des nuages équatoriaux.

« En moyenne, sur toute la Terre, les nuages ont un effet refroidissant sur le climat car l’effet parasol l’emporte sur l’effet de serre nuageux. Cela provient principalement des nuages bas, de type stratus, stratocumulus ou petits cumulus pour lesquels l’effet parasol n’est pas compensé par l’effet de serre nuageux. »

Et selon l’observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (OSUG) l’Antarctique pourrait fondre ou grossir selon les nuages. Cela dit la question de l’Antarctique est particulière. Vu les températures habituelles même en été, il faudrait des milliers d’années pour voir la calotte disparaître.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet, mais c’est bien pour aujourd’hui.

John Clauser a été « annulé » par le FMI (interdit de conférence) suite à ses propos. Pourtant il a raison et ses détracteurs sont soit idiots soit malhonnêtes.

Ou les deux ?

Le climatisme pourrait bien être plus dangereux que le réchauffement. Il y a un gros bug quelque part. En tous les cas la science n’est pas établie et la messe n'est pas dite. Et l’on est cette année sous la configuration classique des vents de nord-nord-ouest (image 7). Le Co2 ne nous réchauffe pas quand les vents ne viennent pas du sud...

 


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15 réactions à cet article    



    • hommelibre hommelibre 8 juin 10:44

      @Gégène
      Vidéo un peu longue mais très intéressante. Marci.


    • hommelibre hommelibre 8 juin 10:45

      @hommelibre
      Oups... mErci...
       smiley


    • Gégène Gégène 8 juin 11:42

      @hommelibre

      Pour les vidéos longues, penser à accélérer à partir de la molette en bas à droite.
      Quand c’est un suisse qui parle (ex = J.Baud), on peut aller à 2X sans problème smiley


    • hommelibre hommelibre 8 juin 12:07

      @Gégène

       smiley !

      Je n’y pense pas assez.


    • Seth 8 juin 14:54

      @hommelibre

      En faisant cela on risque de rater des parties intéressantes. On ne sort pas de ce pbm des trucs qui n’en finissent pas pour dire parfois pas grand chose.

      Faudrait des résumés. Plus de 10 minutes et personne n’a le temps ni le goût de se taper tout ça.


    • hommelibre hommelibre 8 juin 15:21

      @Seth
      C’est juste.
      Sur le net la durée doit être limitée pour le confort de l’auditeur, si l’on veut être entendu, ou alors on fait un article à lire plus qu’à entendre.
      Il faut dire que sur ce podcast l’auteur est lent.


    • Seth 8 juin 15:32

      @hommelibre

      Sur le net la durée doit être limitée pour le confort de l’auditeur,

      On ne peut pas être aussi affirmatif. J’écoute volontiers 2 heures de conférence d’Annie Lacroix Riz ou d’autres. Ca remplace le prime time, je n’ai pas de télé mais je choisis le thème.

      Mais se taper en plein jour des machins comme cela pour une info, c’est inenvisageable à moins d’ingurgiter des trucs dont ne gardera rien parce qu’on a dormi devant.

      Beaucoup de gens ayant peu de choses à dire feraient mieux de limiter leur temps de parole.


    • berry 8 juin 16:15

      @Seth
      Oui, ils devraient mettre au moins des têtes de chapitres, pour qu’on s’y retrouve plus facilement.
      Sinon, cette chaine Youtube « Voitures et Ingénierie » est tout de même bien foutue, avec des sujets bien traités, comme la quasi-disparition de Ford en Europe :
      https://www.youtube.com/watch?v=J-XGuTdBgX4
      C’est étonnant, mais la marque s’est fait hara-kiri, en supprimant de son catalogue les Ka, les Fiesta et les Focus. Elle a été bien encouragée en cela par les pouvoirs publics, avec la folie du tout-électrique et les énormes malus écologiques.
      Le pouvoir de nuisance des politiciens est bien réel.



    • christophe nicolas christophe nicolas 8 juin 16:24

      La molécule d’eau est surtout une molécule dipolaire clouée au sol par le champ électrique de la terre de 100 V/m qui pourrait en étonner plus d’un :

      http://guy.vielh.free.fr/fiches/champ_el_terr.htm

      https://ressources-naturelles.canada.ca/nos-ressources-naturelles/forets/feux-insectes-perturbations/feux-foret/comportement-feux/la-foudre-renseignements-supplementaires/13148

      De plus molécule d’eau est gyroscopique pour 75% de sa composition ce qui lui donne un caractère difficile à mouvoir.

      Bref, si les nuages hauts sont le souci parce qu’ils sont réchauffants alors le danger est la baisse du champ électrostatique de la terre.

      Qu’est ce qui maintient ce champ ?

      C’est le géomagnétisme parce que les électrons et les protons s’enroulent autour des lignes de champ à des altitudes différentes, les fameuses ceintures de Van-Allen.

      Et le champ magnétique va t-il bien ?

      Non, il diminue régulièrement et le pole nord est en forte migration depuis 40 ans. Le danger est que la baisse n’est pas du tout linéaire s’il y a un inducteur qui diminue et un induit qui en dépend, une petite baisse de l’inducteur pouvant provoquer un effondrement de l’induit et aussi des petites variations de volume qui se répercuteraient sur la croûte terrestre en tremblements de terre, tsunamis, éruption volcaniques majeures sans oublier l’effet cocotte-minute si les nuages partent en hauteur et déluge sur les pôles secondaires qui se créeront car les particules ionisées servent de germes aux gouttes d’eau, la méga-totale des prévisions apocalyptiques.

      Le CO² est une chose peu dangereuse si on ne dépasse pas l’optimum de 1000 ppm, ayant même des conséquences bénéfiques sur l’agriculture. En revanche, l’effondrement du géomagnétisme, c’est « un effet fin du monde » si on ne coupe pas instantanément tous les réseaux électriques, seule cause réelle et sérieuse pouvant déstabiliser l’inducteur du champ forcément en surface puisque la chaleur dissipe le magnétisme.

      Moi je dis que les catastrophistes du climat à cause du CO² sont des petits braquets, les climato-septiques peuvent être bien plus apocalyptiques qu’eux, c’est pourquoi il convient de décrypter honnêtement les observations et raisonner de même sans tenir compte des influences liées aux investissements donc aux pressions à la con du FMI qui n’y entrave que dalle malgré tous ses milliards, ou plutôt, à cause de ses milliards.


      • christophe nicolas christophe nicolas 8 juin 16:51

        Le paradoxe de tout cela, c’est que les solutions des partisans du réchauffement du climat par le CO² sont particulièrement néfastes pour le champ géomatique. Ils foncent dans un piège bien plus sordide que celui dont ils prétendent nous sauver comme quoi Satan est particulièrement rusé lorsqu’il fait pression pour enfumer.

        C’est si bien construit que personne n’y prend garde car personne n’a la volonté de détruire la planète, personne, mais les mensonges accumulés pour ses propres intérêts qu’ils soient honorifiques, rémunérateurs en argent où en succès auprès des starlettes font que le piège se construit tout seul. 

        Satan est donc nécessairement un personnage appartenant à une sphère surnaturelle qui cherche à planter l’homme et il habite particulièrement les esprits affaiblis par le gout du péché par exemple les darwinistes qui veulent atteindre le sommet du pouvoir, c’est pourquoi Macron est particulièrement bien possédé par Satan ou son fils, l’antéchrist... :)

        https://www.maria-valtorta.org/Thematiques/Antechrist.htm

        On peut définir l’antéchrist comme une science qui nie l’existence de l’aspect surnaturel, c’est à dire un aspect réel mais non matériel comme l’âme ( forme intentionnelle ), la pensée ou encore le verbe qui fait sens.

      • Seth 8 juin 18:43

        @christophe nicolas

         smiley

        Vous fumez quoi, vous ? En tout cas c’est de la bonne. smiley


      • berry 8 juin 23:03

        @Seth
        Je vois votre problème, vous êtes jaloux parce que vous n’avez pas le niveau pour comprendre.
        C’est pourtant pas compliqué.


      • Seth 9 juin 08:32

        @berry

        Ben j’essaie pourtant de comprendre, n’en doutez pas ! Mais ya rien à faire, mon cerveau reptilien n’y arrive pas. smiley

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