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Accueil du site > Tribune Libre > Pour une contre réforme du collège

Pour une contre réforme du collège

C'est en discutant entre amis que nous est venue cette idée : proposer une contre réforme du collège.

Nous déplorons les orientations des nouveaux programmes, nous nous récrions de la moindre place accordée au savoir dans l'institution publique, nous rions nerveusement des délires pédagogistes et observons impuissants le succédané d'instruction imposé aux jeunes générations.

Mais, à ce jour, nous n'avons jamais lu de contre proposition véritable.

En voici donc une.

Cet article devrait commencer par un état des lieux de l'enseignement secondaire en France. Nous nous en passerons tant il est aujourd'hui sans appel.

Prenons cependant aux mots le ministère de l'éducation nationale qui désigne le collège comme « maillon faible » du système français et qui annonce souhaiter faire des enseignements élémentaires une priorité, tout en réduisant les contenus disciplinaires et les volumes horaires.

Dans notre conception de l'instruction, le collège se doit à la fois d'être très ambitieux et de bien préparer les jeunes adolescents à la suite de leur scolarité, mais sans perdre de vue qu'il s'agit justement de jeunes personnes.

Nous insistons ici sur les deux axes au cœur de cette contre réforme : la primauté des savoirs et l'explicitation des attentes implicites de l'école1.

Pas d'interdisciplinarité, de projets personnels encadrés, d'élève au centre de la construction des savoirs ou autres EPI donc dans notre projet. Il s'agit ici de pratiques certes louables chez un individu déjà formé et instruit, mais qui n'a aucun sens chez un enfant de onze ans qui ignore encore légitimement presque tout des disciplines qu'il aborde.

Nous constatons, sans trop nous étendre ici, que nous abandonnons notre modèle d'école pour un autre modèle. Nous finissons de délaisser le modèle de l'école latine dont nous avions hérité et que nous avons connu durant des siècles avec un succès certain, pour adopter un modèle d'école anglo-saxon construit autour d'activités et non de cours, autour de skills2 et non de savoirs.

Nous refusons ce choix, et réaffirmons la primauté des savoirs dans la formation de la jeunesse. Nous prétendons que sans un apprentissage long et exigeant de la langue française rien n'est possible. Nous soulignons le rôle des humanités dans la formation de l'esprit, y compris scientifique.

Voici donc un début de projet de contre réforme du collège.

 

De la sixième à la quatrième

Nos objectifs sont très clairs. Pour tout élève de fin de quatrième (quatorze ans) nous voulons :

  • Qu'il maîtrise parfaitement les règles grammaticales élémentaires et l'orthographe de la langue française. Qu'il sache lire sans aucune difficulté. Qu'il ait un vocabulaire important.

  • Qu'il ait connaissance des faits historiques et géographiques élémentaires (Histoire de France événementielle, chronologies, cartes, etc.).

  • Qu'il bénéficie d'un enseignement des mathématiques logique et exigeant (résolutions de problèmes, géométrie, calcul mental, théorèmes, etc.) le préparant efficacement à l'apprentissage des autres sciences.

  • Qu'il soit capable de tenir une conversation simple dans une langue vivante étrangère et de lire un texte simple. (2000 mots de vocabulaire, étude de la grammaire exhaustive, conversation)

Seulement une fois ces savoirs acquis, l'élève sera capable de poursuivre des études secondaires sereinement, de tirer pleinement profit de son intelligence et de découvrir de nouvelles disciplines.

Il n'y a rien d'utopique dans ce programme.

En prenant une base de 28h hebdomadaires d'enseignement, comparable aux 27.5h du collège unique, voici ce que nous proposerions de la sixième à la quatrième (nous parlerons de la troisième plus tard) :

 

Volume horaire de la sixième à la quatrième

 

Contre réforme

Collège

Français

8h

4.5h

Histoire-Géographie

6h

3h

Langue vivante 1

4h

3h

Mathématique

6h

4h

Latin

4h

néant

Langue vivante 2

néant

2.5h

Technologie

néant

1.5h

Musique

cf. mesure annexe

1h

Arts plastiques

cf. mesure annexe

1h

EPS

cf. mesure annexe

4h

Physique

néant

1.5h

Biologie

néant

1.5h

TOTAL

28h

27,5h

 

L'enseignement de la langue française est ici fortement renforcé. Les élèves y apprendront la lecture, la grammaire, les conjugaisons et l'orthographe avant toute autre chose, de façon raisonnée, exhaustive et exigeante. Aucune leçon ne sera jamais laissée de côté une fois achevée. Les travaux d'écriture seront évalués sur leur forme autant que sur leur sens. La littérature sera un agrément plaisant et à visée édifiante.

Quatre heures de latin pour tous les élèves permettront de renforcer la syntaxe et la logique des élèves, tout en enrichissant leur vocabulaire. Le thème et la version seront deux exercices pratiqués couramment. L'histoire de l'Antiquité sera abordée au sein de cet enseignement, transmettant ainsi les bases du savoir humaniste.

La première langue ne sera pas obligatoirement l'anglais. La grammaire de la langue sera étudiée méthodiquement et le vocabulaire construit de manière raisonnée.

Il paraît nécessaire de doubler le temps alloué à l'histoire et à la géographie. L'enseignement de l'Histoire se fera de manière chronologique afin d'offrir un cadre de compréhension du monde, ce qui n'interdira en rien la réflexion. Les approches thématiques sont donc abandonnées.

Les élèves y apprendront l'histoire de France du Vème au XIXème siècle. Les savoirs objectifs primeront l'analyse qui sera réservée aux classes supérieures.

En Géographie, les adolescents apprendront les bases de la géographie humaine nécessaires à la compréhension de l'histoire, et plus tard de l'économie.

L'enseignement des mathématiques sera grandement renforcé. Seront enseignées toutes les bases nécessaires à la pratique des sciences et à la vie courante. Les aspects technique, calculatoire et logique ne seront pas dédaignés.

Si l'enseignement des arts et du sport disparaît du collège, il sera cependant obligatoire de pratiquer deux de ces activités au sein d'une structure spécialisée : club de sport, école de musique ou école de beaux arts.

 

Voici ainsi à quoi ressemblerait l'emploi du temps hebdomadaire d'un collégien de la sixième à la quatrième :

https://orbisterraeconcordia.wordpress.com/wp-admin/upload.php?item=286

Pas de classe le mercredi afin de se reposer et de pratiquer des activités sportives et artistiques.

Classe le samedi matin.

Deux heures d'étude surveillée chaque soir permettront aux élèves d'apprendre leurs leçons. Ces heures seront obligatoires pour tout élève en difficulté. Ces heures d'études seront dirigées par les professeurs de l'établissement.

Les élèves présenteraient le brevet en fin de quatrième.

Une orientation vers des voies professionnelles (CAP, apprentissage.) serait possible au sortir de la classe de quatrième si l'élève a obtenu le brevet.

 

La troisième

Il s'agirait d'une classe préparant à un lycée dont il faudrait aussi faire la contre réforme.

 

Volume horaire de la classe de troisième

 

Contre réforme

Collège

Français

4h

4h

Histoire-Géographie

4h

3,5h

Langue vivante 1

4h

3h

Mathématiques

4h

3,5h

Latin et Grec

2h+2h

néant

Langue vivante 2

4h

2,5h

Technologie

néant

1,5h

Musique

néant

1h

Arts plastiques

néant

1h

EPS

néant

3h

Physique

2h

1,5h

Biologie

2h

1,5h

TOTAL

28h

26h

 

Les stratégies pédagogiques resteraient les mêmes qu'exposées précédemment, cependant :

L'enseignement du Français se tournerait désormais vers l'étude de la littérature et de l'histoire littéraire tout en continuant de renforcer la maîtrise technique de la langue.

L' Histoire et la Géographie auraient pour objet l'étude du XXème siècle. On introduirait de manière raisonnable des sujets de réflexion.

Les élèves débuteraient une deuxième langue vivante et découvriraient le grec ancien tout en poursuivant le latin.

Les sciences physiques et la biologie seraient enseignées dans l'optique du lycée.

 

Il s'agit bien entendu d'une simple esquisse de ce qui devrait être un programme d'instruction.

Nous voulons croire qu'ainsi, il serait possible de voir se construire un collège répondant aux aspirations de la population française : un collège qui donne à ses enfants les savoirs nécessaires à la compréhension du monde tout autant qu'à la poursuite d'études ; un collège offrant suffisamment de maîtrise de la langue pour permettre à tout élève de lire un texte par lui-même et d'être ainsi autonome dans ses apprentissages futurs ou dans sa vie adulte.

Nous voulons croire que le désamour et le dédain des jeunes générations pour l'institution scolaire proviennent avant tout de la démission de cette dernière. Nous sommes certains que les enfants des classes populaires méprisent une école qui leur fait croire à l'intégration sans leur donner les armes pour combattre les déterminismes sociaux. Comment estimeraient-ils une école qui n'a même pas réussi à leur apprendre à lire et à écrire ?

Nous voulons aussi croire que cette contre réforme salutaire profiterait autant à la société qu'à la recherche universitaire.

Lassés de ne rien faire et de déplorer le monde comme il va, et persuadés qu'il est devenu impossible de se battre au sein de l'institution publique pour faire entendre la voix du bon sens, nous avons désormais la détermination de créer un premier collège hors contrat (à but non lucratif), libre d'appliquer les méthodes d'instruction que nous avons ici exposées.

Tout reste à faire : réfléchir encore, construire précisément les programmes, trouver les financements, les locaux, etc.

Nous échouerons peut-être, mais nous avons pour ambition de prouver que le déclin de notre instruction nationale ne répond à nulle autre fatalité que celle de notre résignation.

 

1Il s'agit de faire apparaître très clairement les attentes de l'enseignant, de dire sans détour ce qui est important dans un cours. Cela semble évident, mais ne l'est pas. Voir par exemple :

https://prezi.com/g8xppllrc1mh/les-attentes-implicites-de-lecole/

http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/documents/documents-sk/referentiel-sur-la-discrimination-a-lecole

2Terme de l'OCDE traduit par « compétences ».


Moyenne des avis sur cet article :  3.86/5   (21 votes)




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37 réactions à cet article    


  • rosemar rosemar 29 avril 2015 09:00

    Bonjour Kevin


    et merci pour ce programme qui revient sur l’essentiel : l’apprentissage de la langue, la grammaire, l’orthographe...D’autres articles à lire sur le sujet :


    • Bubble Bubble 29 avril 2015 09:22

      En ce qui concerne le français, je crois que le problème principal vient de la méthode globale encore utilisée par plus de 95% des instits en primaire et qui est une machine à dyslexie.


      Par contre pour avoir fait du latin et du grec ancien au collège je trouve qu’on ne retire presque rien pour le français ; les cours d’étymologie en français étaient bien plus efficaces. 

      • Txotxock Txotxock 29 avril 2015 09:29

        Ah, mon bon monsieur, de mon temps, etc, etc. Radotons, radotons il en restera rien.


        • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 13:26

          @Txotxock
          De mon temps, on apprenait déjà de la daube, et pas grand chose. J’ai moi-même été bien mal formé ! Rien de passéiste dans mon idée.
          Sauf à dire comme certains « ça fait des milliers d’années que les enfants apprennent à lire, à écrire et à compter, il serait temps que ça change ! »


        • Pere Plexe Pere Plexe 3 mai 2015 12:19

          @Txotxock
          Nous avons à faire à des modérés.

          Il n’est pas question de revenir à la plume d’oie ou la sergent-major...

        • Ruut Ruut 29 avril 2015 10:44

          Vous détestez vraiment les sciences et technologies....

          Notez que l’orthographe si chère a vos yeux n’existai pas tu temps de molière et la langue était phonétique et par conséquence les fautes n’existaient pas, tant que le son était bon.

          A la limite améliorer les correcteurs numériques permettraient a tous les francophones de se sentirent plus intelligent.

          hélas pour vous les sciences et technologies sont le futur et doivent êtres enseignées très jeunes, contrairement a l’histoire qui n’apporte rien. (des dates par cœur et une histoire loin de la réalité ne sert a rien)


          • rosemar rosemar 29 avril 2015 11:11

            @Ruut

            Revenons donc au temps de Molière, où les gens du peuple ne savaient ni lire, ni écrire, une façon de les asservir...

          • Ruut Ruut 29 avril 2015 12:47

            @rosemar
            C’est le programme actuel.

            Ma génération 18 - 40 ans ne sait plus écrire correctement sans faute.


          • Ruut Ruut 30 avril 2015 17:16

            @rosemar
            La TV est bien plus efficace.


          • tf1Groupie 29 avril 2015 11:57

            4h de latin par semaine, et pour tout le monde ?!!

            Je ne crois que cela réponde de façon pertinente aux problèmes actuels de l’école.
            Aujourd’hui les cours qui se passent le mieux sont les cours de latin, car cette option repose sur le volontariat.
            Imposez le latin pour tous et ce sera le fiasco : ceux qui ne veulent pas l’apprendre ne l’apprendront pas, ceux qui voulaient l’apprendre ne le pourront plus car les cours seront devenus du bordel organisé.


            • Richard Schneider Richard Schneider 29 avril 2015 17:48

              à l’auteur,

              Votre « contre-réforme » est trop ambitieuse.
              Que vous mettiez l’accent sur les fondamentaux (Français, Math), d’accord.
              Mais « forcer » TOUS les élèves à faire 4h de Latin par semaine ... C’est trop ... 
              Exclure l’EPS au Collège n’est pas très judicieux.
              Mettre le paquet sur l’Hist.-Géo (6h), je suis pour, mais peut-être est-ce déraisonnable.
              Bref, je suis de votre avis pour regretter cette nième réforme qui mélange tout et qui continuera à niveler par le bas des centaines de milliers de collégiens.
              Selon moi, il faudrait surtout que l’école primaire apprenne aux gosses les fondamentaux : lire, écrire et compter. Au Collège, on fixe dans les jeunes esprits certaines données de base (par ex., en 6°savoir se repérer dans l’espace et le temps en Hist. Géo, ce qui dès la 5° leur donnerait la possibilité de réfléchir)
              Évidemment, cela va à contre-courant des idées de nos « pédagogistes » : (Ré)apprendre aux enfants la patience et surtout le goût de l’effort, quelle hérésie pédagogique ! 
              Mais on ne pourra pas revenir 60 ans en arrière.
              Bonne soirée,
              RS.

              • rosemar rosemar 29 avril 2015 18:16

                @Richard Schneider


                Oui, c’est vrai, Richard, de toute façon, forcer des élèves à faire du latin ne peut être une bonne solution, en revanche, il faut que chaque élève qui le désire puisse faire ce choix ! Or, la réforme risque de faire disparaître le latin et le grec dans certains établissements qui proposaient ces disciplines auparavant...

                Bonne soirée, Richard

              • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 12:44

                @Richard Schneider

                Vos remarques sont bonnes évidement.
                Exclure l’EPS n’est effectivement pas forcément une bonne idée, il est évident pour nous que la pratique du sport et des art est essentielle. On réfléchit à différentes modalités.

                Pour ce qui est du latin, je l’ai souvent enseigné en collège, où les élèves l’ont très rarement choisi... je l’ai aussi enseigné dans des établissements populaires, ça se passe bien.

                Personnellement, j’ai la conviction que ça fonctionnerait plus que très bien !


              • Fiorello 29 avril 2015 20:18

                Des ajustements semblent nécessaires mais une chose est certaine, avec vous et votre réforme on obtiendrai enfin des résultats en hausse !
                Moi ma première mesure serait de virer tous les experts autoproclamés en chrono machin, science machin, prof d’IUFM... Ces pédagogos fous alliés sont partout(ministère, IUFM, Casden, syndicat, MGEN) alors qu’ils ont des opinions ultra minoritaires(comme leur méthode de lecture globale de m...) !
                Un bon ménage la dedans, on vire tout le monde et on met des gens de terrain. On interdit la Casden, la Mgen et la MAif de faire de la politique(c’est pas leur boulot à ce que je sache). On diminue les pouvoirs des syndicats pédagogos ultra minoritaires qui ne représentent personne ainsi que les pouvoirs de la FCPE qui ne représentent personne non plus ! On envoie tous ces fous vers des spécialistes en psychologie et on arrête de les laisser massacrer l’école et les enfants !


                • alinea alinea 29 avril 2015 21:18

                  J’adhère bien à votre programme ; puisque l’idée est de donner les savoirs de bases ; avec les savoirs de bases, quiconque peut acquérir d’autres savoirs mais aussi esprit critique et réflexion.
                  D’accord aussi pour que le sport et les arts plastiques et musique soient donnés hors temps scolaire, non pas que je les tienne pour inférieurs, loin de là, mais si l’organisation de ces mercredis et autres, sont bien foutus, l’élève y apprendra plus ( j’ai souvenir de mon heure d’art plastique et mon heure de musique ! aïe !!) pareil pour le sport, d’ailleurs beaucoup d’élèves font du sport en dehors de l’école, dans les clubs, et c’est très bien.. Juste un petit regret pour mes jeunes amis profs d’EPS, mais ce qu’ils me disent de leurs cours me fait bien comprendre que l’élève ne perdrait pas grand chose à ne plus en avoir ! Aussi les profs conservés seraient plus heureux de bosser le mercredi à l’école comme on bosse en club.
                  La technologie, à ce niveau là, ça s’apprend en famille ou avec un copain, un voisin, etc.Rien à faire à l’école des enfants.Après quinze ans, c’est une autre histoire.
                  L’école devient une vitrine où l’on n’aborde même plus les disciplines, on ne fait que montrer ; pas très formateur tout ça, parce que l’effort, la ténacité, ça s’apprend à cet âge.
                  Quel est votre plan d’attaque ? Quelle possibilité de créer des collèges dissidents ? Ou de faire passer cela au ministère ?


                  • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 12:38

                    @alinea

                    Bonjour Alinea,
                    il y a à peu près autant de chance de faire passer cette réforme au sein de l’éducation nationale que de réformer le système monétaire via le ministère de l’économie et du budget... c’est dire. La seule solution reste de chercher à construire des collèges privés hors contrat.
                    Là, on se heurte à de très nombreuses difficultés

                    Avant tout le coût des locaux et la masse salariale.
                    En gros, cela donne des coups parents autour de 8000eurs l’année au minimum. C’est bien sûr beaucoup trop pour le public qu’on ciblerait qui serait plutôt populaire ! Il faut donc réfléchir à des moyens de financement... sachant que la loi interdit au collectivité locale de financer au delà de 10% ce genre de structure, si j’ai bien compris. Pas évident, en somme, mais on est quelques uns à y travailler.

                    Ensuite, il faut retravailler le programme proposé ici, qui est un premier jet assez imparfait.

                    toutes les bonnes idées sont à prendre.  !


                  • alinea alinea 1er mai 2015 13:14

                    @Kevin Queral
                    L’État subventionne bien les écoles privées, non ?!!
                    Avant de peaufiner le projet, auquel à mon avis il faut laisser assez de portes ouvertes pour la créativité de chacun, il convient de« faire de la retape » ; joindre le maximum de collèges, de profs, de parents d’élèves..
                    Ici, facebook, et tous les lieux que j’ignore sont propices à une propagation de bonnes idées !
                    Ce serait bien de faire un « courrier », qui contient le projet pédagogique et aussi des idées de mises en place. Je ne connais pas cent personnes concernées, mais quelques-unes quand même, et je me ferais un plaisir de « faire passer » !
                    Si ce projet acquière, ne serait-ce que sur le principe, la signature de quelques centaines ( milliers ?) de profs, et parents, grands parents...cela donne un peu plus d’aise pour avancer. Ça me plait beaucoup ça, parce que je n’ai jamais apprécié les réclamations toujours inutiles, en revanche, l’action effective et efficace, ça me réjouit.


                  • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 13:19

                    @alinea

                    l’État ne subventionne que les école privées sous-contrat. Cela signifie qu’elles sont soumises au programmes de l’éducation nationale, ce que nous ne souhaitons pas.

                    Je vous ferai part de chaque avancée du projet !

                    Merci Alinéa !


                  • alinea alinea 1er mai 2015 14:06

                    @Kevin Queral
                    Je vous fais passer cet article que j’ai écrit il y a un moment ; savoir si ça vous parle ! sinon, j’ai un envie d’écrire un court article, à ma sauce, en réponse au vôtre ; inutile de dire que le sujet m’intéresse !!

                    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-ecole-138310


                  • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 14:19

                    @alinea
                    Alors, je suis particulièrement d’accord avec vous concernant les délires de la linguistique textuelle et de la grammaire pragmatique dans le secondaire. J’ai découvert ces outils en DEA, ET j’ai une formation de linguistique historique...
                    Tout cela remplaçant la morphologie élémentaire et utile en grammaire, et le sens profond et humain des choses en littérature !


                  • alinea alinea 1er mai 2015 14:25

                    @Kevin Queral
                    Au risque d’abuser, mais pour me « découvrir » !!

                    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petit-vocabulaire-personnel-138173


                  • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 14:35

                    @alinea
                    Je suis en accord complet avec ce second texte, pas un mot à retrancher !


                  • rosemar rosemar 1er mai 2015 18:38

                    @Kevin Queral

                    Et que pensez-vous des EPI, instaurés par la nouvelle réforme ? Quel est votre avis à ce sujet ?

                  • Kevin Queral Kevin Queral 1er mai 2015 19:09

                    @rosemar

                    Je ne crois pas que la prime adolescence soit l’âge de ce type de pédagogie par projets interdisciplinaires qui mobilisent avant tout un recul sur les savoir et les skills, comme il disent. Je crois qu’ainsi, on ne fait que rajouter une couche d’attentes implicites, que ne sauront bien sûr décrypter que les « meilleurs » éléments. Enfin, que dire des thèmes imposés...

                    Je pense que ce type de pédagogie, passé le côté, « ouais, c’est trop cool on fout rien ! », ne laissera que l’impression d’être pris pour un débile chez les élèves.

                    Enfin, il y a ici, je crois, une sorte de confusion théorique sur les méthodes pédagogiques selon les âges : ce qui est très efficaces sur un cerveau de 6 ans ne l’est pas forcément à 14. Et ce qui fonctionne chez un adulte ne fonctionnera pas nécessairement sur un jeune ado, dont on connait les centres d’intérêts légitimes (filles, garçons, copains, fêtes, etc)

                    On pourrait dire encore beaucoup, et il y aura aussi, je n’en doute pas, selon le talents des enfants et des collègues, de belles réussites.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 12 mai 2015 20:45

                    @Kevin Queral. Plutôt des coûts, non ?


                  • Le chien qui danse 3 mai 2015 11:52

                    Je suis peut-être hors sujet, mais l’offre de « culture sociale » est tellement puissante de nos jours et à disposition quasi gratuite avec les outils de communication développés que les « enfants » intègres à vitesse grand V, n’y aurait-il pas là un phénomène d’évolution qui relègue la « vision » scolaire dans un archaïsme fonctionnel.
                    Je ne veux pas faire le procès de la qualité mais plutôt des moyens et de l’accès au développement.
                    Vous parlez à partir d’une vision collective de l’enseignement qui s’applique « aux enfants » mais n’est-elle déjà pas « spécialisée » ne concernant qu’une minorité qui peut apprendre de cette façon.
                    De ces outils de com, comme autrefois l’arrivée de la télévision, ne peut-on en exploiter tous le potentiel pour vraiment « offrir » à l’enfant une autonomie dans la découverte des sujets ou objets qui le sensibilise et par conséquent développer les savoirs qui permettent d’approfondir avec un minimum de passion.
                    Il me semble constater que, ce que ne comprennent pas les élèves, est qu’on veut leur apprendre pour apprendre, sans objet qui les concernent directement et sans passion, comme s’ils étaient des coques vides qu’il faut remplir.
                    En gros vu la déferlante de connaissance disponible est-ce que les méthodologies scolaires calquées sur les modes du monde du travail (servitude de masse) ne sont pas la première cause (mais pas que, j’en convient) de « l’echec » relatif de ces méthodes d’apprentissages.


                    • Pere Plexe Pere Plexe 3 mai 2015 12:32

                      @Le chien qui danse

                      Mieux vaut ergoter sur rel ou tel détail que de repenser l’enseignement dans son ensemble.
                      Qu’importe que notre monde évolue,que les moyens à notre disposition explose.
                      Une réformette à minima est déjà source de polémiques savamment orchestrées.
                      Il est connu que ceux qui changent notre monde, à San Francisco ou à Shenzhen sont ceux qui maîtrisent l’accord du subjonctif et ont le Gaffiot en livre de chevet. 

                    • Clone 4 mai 2015 07:30

                      Debout, assis, tais toi, pas bougé, couché.


                      • ghjuvanpaulu 4 mai 2015 13:19

                        Pas du tout d’accord...

                        plus d’enseignement de physique, de SVT (que vous appelez biologie) de technologie ; qui permettent d’aborder énormément de notions et qui enrichissent la langue française !
                        comment parlez-vous de photosynthèse, de capteur-récepteur, et de nombreux autres vocables ?
                        je pensais pas qu’il existait encore des dinosaures tels que vous !
                        l’éducation de nos enfants ne se réduit pas à la chèvre de M. Seguin !

                        • alinea alinea 4 mai 2015 13:33

                          @ghjuvanpaulu
                          Chaque chose en son temps ! le fait est qu’on ne peut pas tout apprendre en quatre ans ; alors l’idée est de donner des bases, et d’approfondir, pour ne pas dire incruster, avant de passer à autre chose, qui s’acquerra plus facilement si le fond est solide !!
                          Il suffit de penser à tout ce qui s’est inventé par ceux qui n’avaient jamais fait de « technologie » à quatorze ans !! Pareil pour la biologie - c’est quand même mieux que science de la vie ; comme s’il y avait une science de la vie !!
                          De plus, et il semble que vous n’ayez pas bien compris l’idée, ce n’est pas de faire ( fabriquer) des techniciens ou autres spécialistes, mais de permettre à un enfant de devenir adulte et citoyen. À lui ensuite de se spécialiser si le coeur lui en dit !


                        • Kevin Queral Kevin Queral 4 mai 2015 14:43

                          @ghjuvanpaulu

                          Ces trois disciplines sont absolument majeures et je suis d’accord avec vous. Je pensais leur faire une place plus grandes en troisième, une fois que les élèves auraient reçu une instruction élémentaire suffisante.
                          Nous réfléchissons encore...

                          Merci de votre remarque.


                        • Kevin Queral Kevin Queral 4 mai 2015 14:44

                          @alinea
                          exactement, vous m’ôtez les mots de la bouche.


                        • JC_Lavau JC_Lavau 12 mai 2015 00:34

                          Sur l’enseignement des maths, il y a un gros problème, qui dure depuis longtemps (les mathématiciens arabes...) sans la moindre correction. Qu’on ne corrigera jamais depuis l’intérieur, vu leurs traditions d’autarcie intellectuelle, méprisante envers les besoins des utilisateurs.
                          Je l’ai résumé sur cette page :
                          http://deontologic.org/geom_syntax_gyr/index.php?title=Les_grandeurs_physiques

                          Le cahier des charges préalable est à la page
                          http://deontologic.org/geom_syntax_gyr/index.php?title=Cahier_des_charges_:_grandeurs_physiques,_vecteurs,_gyreurs


                          • JC_Lavau JC_Lavau 12 mai 2015 11:30

                            @JC_Lavau.

                            J’ai proposé ces articles, merci de penser à les approuver pour qu’ils passent :
                            http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=167250
                            http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=167251


                          • JC_Lavau JC_Lavau 21 mai 2015 20:07

                            @JC_Lavau

                            Le premier est publié :
                            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ces-grandeurs-physiques-que-les-167250
                            Pas de nouvelles encore du second.



                          • JC_Lavau JC_Lavau 12 mai 2015 12:32

                            Une autre proposition, digne d’être examinée, est celle des espérantistes, ici Thierry Saladin, qui mettrait l’espéranto en apprentissage avant les langues ethniques, y compris les langues mortes. Vocabulaire entièrement indo-européen, syntaxe agglutinante et ultra-régulière comme semble bien avoir été l’indo-européen primitif. Excellente introduction aux langues ethniques quelles qu’elles soient, y compris à revisiter la nôtre.

                            Seule objection, mais de taille : l’espéranto dans un seul pays, heu...
                            On dit que des turcs et des japonais sont d’excellents espérantistes, car la grammaire ultra-régulière leur semble familière du premier coup.

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