Paris 14 mars 2015 : Marche Européenne de solidarité avec le Tibet et concert
La date anniversaire de la commémoration du soulèvement du peuple tibétain approche. Le 10 mars 1959, devant la résidence du Dalaï-lama, tout Lhassa s’était rassemblée, y compris des Tibétains du Kham et de l’Amdo qui fuyaient la répression des militaires chinois contre un mouvement de résistance au régime communiste qui fut imposé dans les années 50 dans ces régions. La tension entre le peuple tibétain et les militaires était à un point culminant quand des obus atterrirent dans les jardins du Dalaï-lama, entraînant sa fuite en exil en Inde, où il mit rapidement en place un gouvernement en exil, dont il a démissionné en 2011 au profit d’un premier ministre élu, Lobsang Sangay, grâce à un système démocratique mis en place progressivement. Durant toutes ses années, le Dalaï-lama et son gouvernement ont appelé les dirigeants chinois successifs au dialogue. Mais avec les années de réformes communistes et la Révolution culturelle, Mao Tsétoung n’était pas d’humeur au dialogue.
Cette période laissé place à une libéralisation et une politique d’ouverture du Tibet grâce à Hu Yaobang sous la présidence de Deng Xiaoping qui déclara « en dehors de l'indépendance, tous les problèmes peuvent être discutés ». Il a même invité les dirigeants tibétains en exil au Tibet, qui y envoyèrent trois délégations d'enquête en 1979 et 1980. Des foules tibétaines affluaient au devant des délégués partout où ils allaient et leur racontaient l’histoire des tragédies qui s’étaient abattue sur eux et leurs familles au cours des deux dernières décennies.
En 1981, le gouvernement chinois exprima sa volonté de permettre le Dalai-lama de revenir dans la « mère patrie » (en Chine, mais pas au Tibet), mais refusa toute négociation politique, tentant ainsi de réduire la question du Tibet retour du Dalaï-lama, oubliant ainsi le sort des six millions de Tibétains ce que les Tibétains ne purent accepter. Les espoirs de pourparlers ont pris fin avec la l’éviction de Hu Yaobang et le renversement de ses réformes.
Les dirigeants tibétains n’avaient alors d’autre choix que de faire appel à la communauté internationale. Le 21 septembre 1987, le Dalaï-lama annonçait son plan de paix en cinq points pour le Tibet : (1) la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix ; (2) l'abandon de la politique de transfert de la population de la Chine qui menace l'existence même des Tibétains en tant que peuple ; (3) Le respect des droits humains fondamentaux du peuple tibétain et des libertés démocratiques ; (4) la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet et l'abandon de l'utilisation du Tibet pour la production d'armes nucléaires et le déversement de déchets nucléaires ; et (5) le début de négociations sérieuses sur le statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.
Le Dalaï-lama ne parlait pas d'indépendance du Tibet, mais de coopération avec la Chine qui réagit cependant négativement en le critiquant. Cela a précipité des manifestations massives au Tibet, qui ont été violemment réprimée par les forces armées chinoises. Le cycle de la résistance et de la répression a abouti à la déclaration de la loi martiale en mars 1989. En dépit de l'aggravation de la situation, le Dalaï-lama persista dans ses efforts pour rechercher le dialogue.
Sous la présidence de Hu Jintao, grâce notamment à une résolution du Parlement européen appelant à l’ouverture du dialogue sino-tibétain en l’absence duquel, elle proposait de reconnaître le gouvernement tibétain en exil, une série de discussion s’est ouvert dans les années 2000. Cependant, peu avant les JO de Pékin, des manifestations de 2008 au Tibet furent lourdement réprimées par l’Etat chinois : plus de 200 morts, 5000 prisonniers, des condamnations à de lourdes peines de prisons et des exécutions. Depuis, la situation au Tibet n’a cessé d’empirer : emprisonnements, tortures, disparitions forcées, violences des forces de polices contre des rassemblements pacifiques entraînant des morts. Depuis 2009 au Tibet, plus de 130 Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre la répression des autorités chinoises.
Le président actuel, Xi Jinping, saura-t-il réaliser ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a pu faire : entrer dans un dialogue constructif avec les Tibétains ? Nous pouvons y contribuer de façon décisive en démontrant notre solidarité avec le Tibet.
Partout dans le monde, les Tibétains en exil manifesteront pour commémorer le 56ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain de 1959. Cette année, les Tibétains de Suisse, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, Norvège, Suède, Autriche, Italie, Espagne, Pologne, Royaume-Uni, Irlande, Danemark, et de France ont choisi Paris pour une marche européenne. Le samedi 14 mars 2015 à partir de 10h30 le "Parvis des Droits de l’Homme" au Trocadéro à Paris, est le point de rassemblement du départ.
La marche partira de 11h45 soit 12h00 du Trocadéro pour aller en direction de la place Joffre au Champs-de-Mars en passant par la place Alma Marceau près de l’Ambassade de la "République populaire de Chine" à Paris. L’itinéraire de cette marche sera de l’esplanade du Trocadéro pour aller au Champ-de-Mars en passant par l’ambassade de la République populaire de Chine à Paris. Au Champ-de-Mars : interventions des Personnalités politiques et civiles, suivies d’un concert de chansons engagées dans une ambiance musicale et bon enfant en faveur des Droits de l’Homme au Tibet ainsi que de la solidarité avec les Tibétains du Tibet.
Aujourd’hui encore, le Tibet a besoin de nous pour se faire entendre son aspiration à la Liberté.
Pour plus d’infos : http://europe-stands-with-tibet.org/  ;
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