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Accueil du site > Tribune Libre > Nougaronne, ô, mage ...

Nougaronne, ô, mage ...

Frissonnant au matin à la douce rosée qui embrume en son sein son fulgurant mascaret.

Elle s’écoule égrenant son swing endiablé, blanches et croches en tumulte battent le beat effréné.
Des Pyrénées s’évadant, elle étire en cognant le berceau de la rime, pénètre en Gascogne et s’étend.
Quittant Toulouse, égérie, elle écorche, fougueuse, ses rives alanguies, puis tempère en scherzo la verdeur de ses flots.
La rumeur du courant s’étiole, le tumulte s’évanouit, elle adoucit l’accent en pénétrant Bordeaux.
Alors qu’elle exhale son parfum d’océan, elle délivre en buée sa secrète nostalgie d’un poète qui fut et demeure en son lit.
Nougaronne, les cendres et le flux coulent l’alliance unissant dans la rime le rythme d’un éternel destin.
Frissonnant au matin aux brumes des vendanges, je la contemple, assis, elle souffle le blues des anges.
 

Quatre vingt ans, tu aurais eu mascagneur de mots, en ce neuf de septembre.
Puisses tu nous libérer de nos freins comme tu l’aurais voulu d’un certain brésilien.
Et si à en faire des murs la pierre a du coeur, mon âme reste à jamais du tien, petite soeur.
On peut me traiter de fada, tu resteras dans mes yeux un triangle superbe.
Et façon C. j’aurais aimé partir avec toi, trop souvent l’amour meurt jeune.
Et même la nuit comme un hibou je t’écoute chanter Brel ou ma fille revenue, occitane de toute mon âme, oui, c’est ainsi, tu m’envahis.
Nuits de folies, quand l’ivresse me gagne, qui tournent comme un astre, je n’ai qu’un peu de sable au bord de ma blessure
L’espoir comme un vieux magazine, je l’attends comme une maman dans le noir du firmament.
 

La Garonne restera indéfiniment la sève de Claude Nougaro, Toulouse son berceau.
En cette année Nougaro, suite aux émissions exceptionnelles de Didier Varrod, tout l’été sur France Inter, Olivia Ruiz, son père Didier Blanc, son frère Toan, Mouss et Hakim, Yvan Cujious et Lionel Suarez embarquent sur "Planète Nougaro" le 09/09/09 place du Capitole à Toulouse.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Liens nécessaires et plus qu’obligatoires :
 
http://www.anneenougaro.com/
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ete/nougaro/archives.php 
http://guidetv.france3.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=31415402 

Contributions involontaires de l’artiste au second paragraphe :

Brésilien, Chanson pour le maçon, Déjeuner sur l’herbe, Don Quichotte et Sancho, Façon Chaplin, L’amour meurt jeune, Le coq et la pendule, Mathilde, L’Irlandaise, Martia Martienne, Le rocher de Biarritz, Dansez sur moi, Côte d’Azur, Chanson pour Marilyn, Autour de minuit.

Moyenne des avis sur cet article :  4.25/5   (16 votes)




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19 réactions à cet article    


  • Cornoualis 8 septembre 2009 12:19

    Salut à toi Claude !
    Tu peux pas savoir comme tu nous manques !!!


    • Sandro Ferretti SANDRO 8 septembre 2009 12:35

      Merci Red Kidd-Marin , pour cet article qui pète comme 4 boules de cuir, pops, pops.


      • LE CHAT LE CHAT 8 septembre 2009 12:38

        j’espère que dans l’au delà , il profite bien des hivers crépitants prêt du chat angora , c’est un collègue ! et si il se fend la poire avec Amstrong , c’est encore mieux !


        • Yohan Yohan 8 septembre 2009 14:52

          « Mes chaussures sont en cuir de chaussette et mes chaussettes sont en laine de pied nu » c’est quand même autre chose que « je te survivrai d’un amour vivant , je te survivrai dans des yeux d’enfants »


          • norbert gabriel norbert gabriel 8 septembre 2009 15:19

            on peut aussi écouter l’album de Maurane, qui se met au service des mots de Nougaro avec beaucoup de justesse.
            Avec « L’espérance en l’homme » qu’ils devaient chanter en duo, mais un malentendu à remis le projet à plus tard, à trop tard.
            Mais grâce à Hélène Nougaro, qui a demandé à Maurane de reprendre le projet,
            cette chanson est gravée désormais, en solo, mais bon, l’esprit de Claude (Nougaroà doit bien être présent quelque part.

            L’intérêt (un des intérêts) de cet album, est de mettre en évidence le talent d’auteur de Nougaro, en réentendant les textes sans son phrasé particulier, ça élargit encore l’étendue de son talent.


            • zigpus 8 septembre 2009 15:54

              Merci à l’auteur de nous rappeler cet immense artiste.
              Qu’il nous manque !


              • T.REX T.REX 8 septembre 2009 17:26

                Vive Nougarock !

                Ces mots nous boxent, nous nouent la gorge, nous nougarote !
                Il les éructe, les nougarote !
                Claude était le new gars hot du Jazz Frenchy !
                 
                 


                • ecophonie ecophonie 8 septembre 2009 17:43

                  Excellent.


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 8 septembre 2009 17:56

                    O oh Toulouse ...

                    Ce finistre individu à l’ accent coctambule fut un ilot de soleil dans un océan de ténèbres ..

                    Claude Nougaro , spirit men blues .


                    Puisque c’ est comme ça j’ vais m’ saouler la gueule ,


                    • Emile Red Emile Red 8 septembre 2009 18:04

                      Je l’ai écrit avec l’accent, qui est aussi le mien, ça sonne le soleil et ça reflète le bon vin...

                      A la tienne !!!


                    • Gasty Gasty 8 septembre 2009 19:41

                      Moi j’aurais bien aimer lui souffler :

                      Qui s’aime au vent récolte le bonheur.


                      • moebius 8 septembre 2009 22:08

                        il me gonfle moi Nougaro..prout !


                        • moebius 8 septembre 2009 22:10

                          baudruche...Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff....Oh ! To loose


                          • franck2010 8 septembre 2009 23:14

                            prout ...j’irai pas jusque là, il est quand même un peu décédé.

                            Mais je reconnais qu’il était un peu saoulant , genre poète qui en remet une couche ...de poésie à chaque phrase, pensée. Une interview de lui c’était un peu comment dire ...euh...limite redondant ( dondaine et dondon ). Genre la cuisine du terroir, la métaphysique du cassoulet, la gouleyance...les escapades de Petitrenaud.

                            Je ne lui pardonnerais jamais son ’ ...Chaque fois que l’on renifle
                            La piste fraîche du jupon ’.... qui m’a gâché l’image de ce trés érotique accessoire de lingerie féminine.

                            Un peu beauf quand même le Nougaro


                          • Emile Red Emile Red 9 septembre 2009 09:45

                            Vous confondez truculence et beaufitude, mais je comprends bien que le petit doigt en l’air ne puisse s’accomoder des effets cassoulet.... dommage, dès lors, vous n’en tirez guère plus la quintessence.

                            Est plus jouissif un joyeux et gazeux pet qu’un prout-prout cul serré.

                            Qui peut croire que vous n’ayez jamais joué du naseau au passage d’un jupon imprégné de fragrance divine ? 
                            Accuser le vers ou la rime vennant gacher l’émoi paraît bien mesquin, qu’on se demande si face au plaisir vous ne seriez point plutôt vain... 


                          • franck2010 10 septembre 2009 19:14

                            perso ...non....jamais *


                          • fourminus fourminus 9 septembre 2009 00:56

                            Petite pub pour l’ouvrage d’un ami sur Claude Nougaro (publié dans le cadre de l’année Nougaro)

                            http://www.anneenougaro.com/?p=1222


                            • sisyphe sisyphe 9 septembre 2009 11:11

                              Bel hommage au joli forçat, au stylo emplumé de soleil
                              qui neigeait sur le papier l’archange du réveil

                              Et donne moi la main, camarade....


                              • kitamissa kitamissa 9 septembre 2009 12:01

                                ce qu’ai bien aimé chez Nougaro,c’est qu’il a su adapter des standards de jazz et de bossa mondialement connus sans les défigurer avec ses paroles bien à lui,dans le rythme des originaux,et avec le soutien musical de qualité qui l’accompagnait !

                                on reconnait aussi bien du Dave Brubeck,que du Chico Buarque,que du Armstrong et bien d’autres oeuvres de grands ,et ça passe bien ,du bel art que d’adapter l’accent du Sud Ouest au Jazzy !

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