MEDEF Mélenchon même combat !
Les déclarations du Président du MEDEF, en plein débat sur l'immigration, jettent une lumière crue sur la question de savoir à qui profite les flux migratoires. Ce n'est pas nouveau. Revenons en 1981 quand le dirigeant du PCF d'alors exigeait l'arrêt de l'immigration en raison des nombreux problèmes posés par le choc des mœurs entre travailleurs français et étrangers, nuisibles à la solidarité nationale et internationale de classe que Marx pointait en son temps.
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Le grand patronat français est le principal bénéficiaire de l’immigration ! C’est lui qui a demandé l’ouverture du robinet de l’immigration de peuplement à Giscard D'Estaing qui s'est exécuté.
Bouygues géant du BTP l'avait réclamé en direct à la TV, contre le PCF d’alors qui y était opposé ;
Réponse de G. Marchais SG du PCF 1981
et les Présidents Pompidou et Giscard ont exécuté l’ordre.
Le président Pompidou avoua peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché, d’une réserve quasi inépuisable à même de réduire les ardeurs revendicatrices des travailleurs français souvent organisés.
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Quel problème le patronat affronte-t-il où il voit la solution dans la venue de 3 millions d'immigrés supplémentaires, qui sont, soit dit en passant, deux fois plus nombreux au chômage que les travailleurs nationaux dans une France aux 5 millions de chômeurs ?
Patrick Artus chef économiste de la recherche chez Natixis apporte la réponse par une analyse du rapport entre chômage et profit des entreprise.
« Karl Marx is back » (La documentation française, Janvier 2002)
L’exemple des USA
« L’accumulation de capital productif aux Etats-Unis entre 1992 et 2000 a provoqué, à partir de 1997, une baisse forte de la rentabilité du capital, due sans doute aux rendements décroissants. Elle n’aurait pu être évitée que par le maintien d’un chômage élevé, permettant de réduire les hausses de salaires, conformément aux thèses de K. Marx.
Rappelons ces thèses en simplifiant :
• les entreprises accumulent du capital et accroissent l’intensité capitalistique (rapport stock de capital/production) ;
• pour maintenir la rentabilité du capital, il faut que la part des profits dans le revenu national (dans la valeur ajoutée) s’accroisse au même rythme que l’intensité capitalistique ; si ce n’est pas le cas, il y a « baisse tendancielle du taux de profit » ;
• la hausse de la part des profits implique que les salaires réels croissent moins vite que la productivité du travail, donc que les salariés soient en situation de faiblesse dans les négociations. Ceci impose en régime de croisière un taux de chômage élevé (c’est « l’armée de réserve des travailleurs »).
Solution capitaliste : avoir recours périodiquement à une récession pour faire remonter le chômage et redresser la rentabilité du capital. »
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La situation n'a pas changé aujourd’hui.
Le président du Parlement allemand Schäuble a qualifié la crise du corona d'une aubaine, une grande chance pour l'Europe. « La crise [et le chômage induit NDR ] réduit les résistances au changement. Nous pouvons faire aboutir l'Union économique et financière, que nous n'avions pas réussi à mettre sur pied politiquement jusqu'ici. »
C’est pourquoi le patronat milite pour le maintien des flux migratoires. Il trouve un allié de fait chez les populistes libéraux libertaires de la NUPES qui considèrent, à l'instar de F.Fanon, les migrants (issus du sous-prolétariat étranger pour beaucoup), comme les nouveaux « damnés de la terre ». Mélenchon adorne ce système d'importation des nouveaux esclaves salariés, en évoquant le charme exotique d'une nouvelle société "créolisée" !
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