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Accueil du site > Tribune Libre > Mange ta soupe

Mange ta soupe

Finis ta soupe sinon tu n'auras pas de dessert !

Une menace prise au sérieux, un rituel, une incitation à l'obéissance, des paroles en l'air, un chantage ; le petit vaurien, déjà, s'en fout qui ne peut se forcer à avaler ce brouet qui sent le poireau, si le dessert est un fruit, il ne perd rien ! Le petit gourmand, lui, se conforme à la loi, pour avoir du plaisir il faut se forcer, il se dépêche d'avaler cette mixture sans goût ; le petit cynique, déjà, se dit que si le dessert est à l'image de la soupe, lui non plus ne perd rien : tout le monde n'a pas une mère cordon bleu ! Et puis il y a celui qui mange sa soupe parce que c'est comme ça, et l'exception qui la mange parce qu'il aime ça.

On ne sait plus ce que souper veut dire...

Jadis et naguère, le soir on avait une soupe, du pain perdu, un flan, ou un yaourt en dessert.

Depuis que tout le monde peut s'exprimer, on voit bien qu'on réinvente l'eau tiède. D'où vient cette rupture avec le bon sens alimentaire ? Les spécialistes, les experts nous le serinent : repas léger le soir et plutôt des légumes.

Mine de rien, cette histoire de soupe tire un fil qui entraîne toute l'insanité de nos corps, tout le consommateurisme, ( j'ai une tête de lard comme disait mon père... puisque le mot français existe !!!!), l'imitation, et, surtout, l'éloignement mortifère de notre savoir ancestral et instinctif. La soupe est devenu bisque, consommé, bouillon, le brouet de farine de maïs torréfié, appelé « gaude » en Bresse ne rentrant pas en ligne de compte ni la garbure des béarnais ni tous les noms régionaux que j'ignore et oublie pour l'heure !

Je prends deux minutes pour dire que la soupe peut être le met le plus exquis qui soit, les soupes froides, de concombres, de tomates ( gaspacho), de courgettes yaourt, les soupes mijotées, les soupes inventées avec ce que l'on a ! Mixées ou non, épaisses ou liquides, épaissie de farine comme la soupe à l'oignon ou de pommes-de-terre comme les soupes de légumes, de pâtes de riz comme les soupes chinoises ; bref, on a le choix et toute liberté d'inventer ! Tant qu'on en reste à la gastronomie du quotidien, il vous est loisible d'en tirer les conclusions en ce qui concerne notre agriculture très moderne ! Mais aussi à ses lieux de production : tous les légumes sont bons s'ils sont consommés frais et pour ce faire, bien sûr, nous exigerons la production locale. Voyez, ça nous emmène loin !

Ma mère aimait beaucoup la soupe aux tomates déshydratées de Knorr ; incroyable !

Beaucoup ont un penchant pour apprécier les saloperies...

Mais faîtes fondre dans du beurre ou un peu d'huile, des poireaux d'un jardin, même si ce n'est pas le vôtre, pendant des heures au feu doux de votre cuisinière à bois, ajoutez-y plus tard des carottes, des navets, des patates, une pointe d'ail, couvrez d'eau, de la bonne eau, denrée introuvable sauf si on tolère le plastique, et laissez cuire encore longtemps : vous voyez bien, c'est impossible, le temps, c'est de l'argent et cette soupe vaut de l'or !

Mais à vue de nez, il y a eu plus d'enfants qui n'aimaient pas la soupe de leur mère, pour que ce délice soit irrémédiablement auréolé de tous les termes les plus méprisants, les plus négatifs de la terre !

Mais dans ce monde où la clarté, la clairvoyance, la transparence sont de rigueur, il n'est pire insulte que de traiter un texte, une pensée, un essai, une musique, de soupe : nous aimons l'ordre et abhorrons le goût subtile des mélanges ; pour s'y retrouver, il faut y voir clair et nous déplorons d'avoir à deviner les composants d'une réalité mélangée : quelle entourloupe, quel amalgame, quelle arnaque s'y cache ?

Les sachants nous induisent en erreur de nous prendre pour des ignorants ; nous sommes ignorants de nous-mêmes disent-ils. Il nous faut donc les écouter, trouver son mentor. Pour que ceux-ci aient un pignon sur rue rentable, il nous faut absolument déserter notre ressenti, notre intuition, la connaissance de nous-mêmes qui jamais ne nous trahit. Sauf à ce qu'elle irrigue notre mental d'eau souillée par la mode, les conseils, les régimes...

D'avoir préféré les hamburgers ou les pizzas congelées à cette soupe honnie, nous sommes arrivés sans surprise à l'obésité, au diabète, aux problèmes circulatoires, aux accidents cardiaques et vasculaires cérébraux, mais fort heureusement la science y pourvoit !

Le médiator déjà, qui faisait maigrir les addicts aux graisses insaturées et soulageait les diabétiques de tout poil. Beaucoup en sont morts mais cela n'induit pas que le chemin est vicié : les chercheurs font ce qu'ils peuvent et les labos sont bien contraints de rentabiliser leurs investissements. Cela serait tellement paradisiaque de pouvoir ingurgiter n'importe quoi et rester beau et se porter comme un charme !

De toutes façons, on ne sait plus : les cinq légumes par jour préconisés ne nous épargnent pas des pesticides et de toutes les chimies qui, chacun l'a bien compris, ne sont là que pour notre bien.

S'être laissé déposséder de soi-même au point de ne plus savoir manger, et trouver ça normal...

Un médecin auquel j'exposais mon genou blessé me demandait quel traitement j'avais ; devant mon air hébété il dit, tout aussi éberlué : vous n'avez pas de traitement ?

Voilà, c'est la norme, chacun a son traitement qui l'identifie, le personnalise et le moindre péquin connaît tous les noms des médicaments ! Le docte savoir a rompu ses digues et chacun s'en trouve fort aise.

Les vieux sont une manne, mais pas assez, il faut donc que chacun s'y mette, l'enjeu est énorme et Big Pharma n'a rien à envier à la chimie, qui le nourrit.

La crise sanitaire est la quatrième crise écologique

C'est le titre du numéro 36 de la revue Écorev', paru en mars 2011 !

On y voit ça et là des choses intéressantes ; des études, des constats mais aussi, je l'ai noté, cette déplorable habitude de dédouaner tout en chacun de ses propres responsabilités, par exemple :

« L'OMS peut continuer, comme elle le fait encore dans son plan de lutte contre les maladies non transmissibles, à limiter les cause des maladies chroniques, à quatre facteur : tabac, alcool, alimentation et sédentarité, en passant sous silence la responsabilité de la pollution physico-chimique ».

Je m'interroge ; bien sûr le problème politique ( car seule la politique peut y faire quelque chose, hormis peut-être le boycott de millions d'êtres avisés), le cas Monsanto, comme symbole illustre grâce à tous les documentaires divulgués par la télé publique, est le responsable primordial et plus qu'inquiétant ; néanmoins, la déliquescence d'une société abrutie par les modèles incessants, divulgués eux-aussi par les mêmes chaînes, propagande qui ne dit pas son nom ou qui le dit dans les pubs qui se revendiquent le dernier né et premier art lucratif, me paraît tout aussi déterminante. Quand l'obésité était une lointaine déchéance populaire en Amérique, personne ne semblait s'en émouvoir ; celle-ci nous rattrape, nous entoure, nous envahit et nous fait peine. À ce mal on oppose les régimes, draconiens si possible : la santé, la beauté des lignes d'un corps de rêve, ce n'est pas donné par la nature ; une volonté et un mental de sportif de haut niveau doivent nous être acquis pour mériter d'apparaître, paraître sous une belle image ! Quand on n'a plus la moindre considération de soi, on s'en fout !

Il y a environ 700 millions d'obèses et 2,3 milliards de personnes en surpoids ! Ceci entraînant ce que l'on appelle : l'épidémie des maladies non transmissibles.

Le corps ne serait-il plus l'hôte de notre joie de vivre, de se mouvoir, de danser de faire les fous ? Des roues sur la plage, des roulades dans l'herbe, des grimpettes dans les arbres, des courses effrénées ?

On n'a jamais vu un obèse végétarien !

Puisque je parle de soupe, je passe sous silence toutes les maladies dues aux produits qui font la fortune et le pouvoir de Monsanto-Bayer and Co ; mais j'y pense, soyez-en sûrs !

Pour en revenir aux agréments afférents aux hamburgers, pizzas et tartes congelées, , toute nourriture préparée avec amour par des petites mains fort mal récompensées, en utilisant des graisses et des farines de la pire qualité, sans parler de la charcutaille, la cochonnaille, et toutes ces victuailles hyper salées et néanmoins pleines de sucres, bref les bonbons, les sodas les cocas les sirops les glaces, le tout industriel bien sûr, je propose que le tout soit taxé à hauteur du tabac, ou de l'alcool, les deux boucs émissaires ! Il n'y pas de raison ; bien entendu, comme pour le tabac tout l'argent ainsi récolté dans le grand sac de la solidarité ira à la sécurité sociale ; car ils sont nombreux ceux qui enrichissent Big Pharma via la sécu et les mutuelles pour prendre des médocs dont on sait que pour la plupart ils ne servent à rien s'ils ne sont pas nocifs ; c'est une maladie grave de s'en remttre à la chimie et de ne rien changer de ses habitudes alimentaires, une maladie qui semble incurable ! Car comme le dit André Gorz : " la civilisation capitaliste fait consommer d'une part ce qui détruit, d'autre part ce qui répare. La croissance...y trouve son principal ressort. Mais les destructions sont de plus en plus importantes ( graves) et les réparations... de plus en plus chères et inefficaces. Cela vaut notamment en matière de santé".

À stigmatiser le drogué, le fumeur ou l'alcoolique, à dédouaner les consommateurs de saloperies en accusant exclusivement les chimistes nuisibles, on n'aide pas à l'évolution des moeurs ; et quand je dis évolution, je suis bonne, car ce but, jamais énoncé, n'est que l'état que les moins jeunes d'entre nous ont connu dans leur jeunesse comme un état normal !

Il est notable que tout un chacun a bien intégré le discours officiel qui consiste à considérer qu'une partie de la population est inapte au libre-arbitre, mais, ce n'est pas de leur faute, aussi faut-il les protéger et les secourir...

Ce discours de la gauche molle qui nous bassine depuis plusieurs décennies m'est odieux.

Certes, nous sommes tous à nos heures influençables, mais il y a des influences nobles – le bio, les voyages intelligents, les voitures basse consommation, l'absence de clinquant, le bon goût en matière de culture, ... j'arrête là puisque je m'égare-, et les influences connes – le fast food, Disney Truc, la variété- bref, le luxe de la pauvreté. Pourtant j'ai connu des bobos qui commandaient des hamburgers, comme on s'encanaille, qui visitent chaque semaine Carrouf, qui voyagent par Ryandanslesairs, mais qui ne sont pas dupes et c'est pas pareil !

Le tout c'est qu'on est dupe sans le savoir ou bien qu'on est dupe sans le savoir ! De ma chambrette, c'est pitoyable. Les uns sont sûrs d'accéder à un plus, ils se facilitent la vie et font fête de tout emballage, les autres sont sûrs d'être adaptés par en haut, parce qu'ils ont mieux à faire que s'occuper de ces trivialités .

En tous cas, les seconds mangent mieux, ils aiment les marchés paysans, les producteurs locaux et fréquentent les coops bio.

Mon petit doigt me dit que les premiers le feraient aussi avec un zéro de plus à leur paye ! Mais nous vivons un temps où le quotidien est un luxe, le savoir-vivre une rareté : un plaisir à deux euros, c'est une bouteille de coca ; pour le riche qui aussi a du coca au frigo, c'est le bas de gamme, l'évidence, l'ordinaire, une concession aux temps modernes.

L'obésité épargne les classes moyennes mais le cholestérol non, dont on dit qu'il est une foutaise, pas non plus les pontages ni les ressorts ; pas Alzheimer ni Parkinson, pas les rhumatismes ni l'arthrose, pas l'hypertension ni la déprime, pas les insomnies ni les cancers !!

Alors, comprenez-moi bien si je dis : une bonne soupe et au lit !

Mais comment le leur dire, qu'ils sont pris pour des cons, que leur petit luxe les tue, que la vie est ailleurs, sans qu'ils m'envoient péter ?

Les plus affutés me rétorqueront que les pauvres ont toujours mal mangé, qu'ils ont toujours été malades de leur travail, de leurs conditions de vie, de l'atmosphère de l'industrie ou des mines, etc. Certes.

Mais où sont donc passés le savoir-faire, l'expérience, et toute cette richesse ? Le progrès a rendu tout le monde malade : la sédentarité, l'absence totale de besoin de bouger au quotidien- même pour les agriculteurs- les addictions de tous ordres auront raison de nous ; alors, le jour où chacun prendra conscience de cette catastrophe programmée, prioritaire, peut-être aurons-nous fait un pas en direction de ce fameux changement.

Pour l'instant, au niveau politique, personne n'en parle ! Aucun projet, bien au contraire...

 

Lien vers cette excellente revue :

http://www.google.fr/#fp=108f6689478e2bb2&q=http:%2Fecorev.org


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54 réactions à cet article    


  • Coup d'tampon Coup d’tampon 22 août 2013 14:40

    Article bio, à faire grandir !


    • LE CHAT LE CHAT 22 août 2013 14:48

      c’est quand même pas terrible la soupe au choux le soir , après tu as les draps qui se soulèvent la nuit .......

      sinon certains nutritionistes la déconseillent le soir parce ça favorise la rétention d’eau ; ça doit dépendre sur qui ......


      • alinea Alinea 22 août 2013 15:15

        Quand le chou fait péter, c’est que le foie est chargé !
        Excusez-moi, ça a l’air d’être bien parti, ce fil !  smiley


      • In Bruges In Bruges 22 août 2013 15:08

        Votre article m’a fait penser à cette blague connue :

        Un homme rentre tard le soir et épuisé du travail.
         Il dit à sa femme :
        « je suis détruit. Un petite soupe, une petite pipe et hop, au dodo. Et encore, vois-tu, je ne suis même pas sûr de prendre une soupe... »

        (désolé pour les yeux chastes et les féministes, mais je pense qu’il n’y en a guère chez vous).


        • alinea Alinea 22 août 2013 15:13

          Je ne me souviens plus malheureusement le nom de ce médecin qui a écrit un livre sur la santé et disait que le principal, le plus important, était un orgasme quotidien !!
          Je ne vois pas ce que les féministes ont à voir là-dedans : pensez-vous qu’elles soient frigides ?
          Non !



        • herbe herbe 22 août 2013 20:30

          Soupe et orgasme dans le même titre d’article réunis, vous m’y avez refait penser smiley :


          Et encore merci pour l’article !

        • alinea Alinea 22 août 2013 22:15

          Merci herbe pour cet article : vous ne pouvez pas imaginer à quel point je m’y retrouve !
          Je connaissais le père, mais pas le fils ni la mère ; ça me va très bien, tout ça...


        • herbe herbe 22 août 2013 23:03

          Je vous en prie Alinea.

          A bi

        • herbe herbe 22 août 2013 23:05

          ...entôt

          (Oups caractères tronqués)

        • alinea Alinea 22 août 2013 23:14

          Je n’ose pas vous dire ce qu’on dit ici ! Pourtant, je suis aguerrie, à tout !


        • herbe herbe 23 août 2013 11:06

           smiley

          Je ne sais pas qui est on mais je n’ose imaginer, « on »dit peut-tre que j’ai du zapper la soupe...

        • alinea Alinea 23 août 2013 11:50

          Herbe : c’était une réponse au Chat !!! Je devrais nommer le destinataire ! c’est vrai  smiley


        • herbe herbe 23 août 2013 19:02

          Merci pour la précision !

          Ici en l’occurrence, ce n’est pas grave...

        • kitamissa kitamissa 22 août 2013 15:41

          Ben oui la soupe ..


          élevé à la campagne durant toute ma jeunesse, soupe du soir obligatoire, mais elle était bonne c’est vrai ! 

          légumes du jardin, volailles du poulailler .......les croûtons de pain dorés au four et frottés à l’ail avec les restes d’un bouillon de pot au feu !! 

           les vieux qui faisaient « chabrol » en mettant du pinard dans le fond de soupe de l’assiette !
           toute une époque quand les machins en brique n’existaient pas !! 

          • LE CHAT LE CHAT 22 août 2013 15:46

            salut Maxim ,
            j’aime bien la soupe , mais seulement celle faite maison !

            ça me foutait les boules quand les enfants petits disaient préférer la soupe en sachet , mais maintenant qu’ils sont grands , ils ne veulent plus que la mienne !
            j’aime bien faire la soupe de tomate avec un poivrons rouge et du vert de céléri dedans , ça a du goût , pas comme les trucs insipides en briques au goût de saumure ! et la soupe à l’oignon maison avec croûton frottés à l’ail , un régal !  smiley


          • alinea Alinea 22 août 2013 15:50

            Le Chat : essayez tomates, pastèque...hummmmmmmmm


          • LE CHAT LE CHAT 22 août 2013 16:02

            salut Alinea ,
            je viens de jeter un coup d’oeil sur Marmiton .com , ça doit être rafraichissant , ,ça !


          • jack mandon jack mandon 22 août 2013 15:41

            Alinea...bon appétit.

            J’ai terminé le repas depuis peu et tu arrives avec ta soupe.
            Déjà que cela évoque des souvenirs de souffrance et de tyrannie
            domestiques, tu remets le couvert.
            Bien sur tu pourrais me dire d’aller bouffer ailleurs...
            Je suis très secondaire et puise dans ma mémoire des souvenirs
            relativement lointains. A quelques soupes d’intervalles tu nous faisais
            l’encyclopédie de la mouche...et dans ma tête tout se mêle.
            La soupe, les mouches, les mouches dans la soupe et celles
            sur l’attrape mouches qui se tordent de douleur dans d’étranges
            vibrations atroces et qui, pour finir tombent dans la soupe avec la colle.
            Ainsi me voici à l’époque des Misérables chez les Ténardiers.
            Heureusement je retrouve Eponine, mon amour de jeunesse
            et je m’empresse de la suivre sur les barricades, car il parait
            que là bas, ça ne sent plus la soupe mais la poudre.
            Ah les barricades toute ma jeunesse. Pour finir, avec Eponine,
            nous faussons compagnie à Victor H. pour aller nous consoler
            sur les quais de la Seine que j’aime tant entre deux révolutions.
            Après la copulation, il me semble qu’au fil de l’eau ondulent
            des yeux huilés...c’est pas vrai, la soupe aux choux !
            Pour finir avec Eponine nous allons tout oublier dans les catacombes.


            • alinea Alinea 22 août 2013 23:11

              C’est pas moi ! Je le jure, c’est pas ma faute s’il y a des mouches dans la soupe !
              Moi, ce n’est pas la soupe qui m’a traumatisée ! mais la viande ; aïe aïe aïe ! quel enfer !!
              Mais les mouches agonisantes qui se décollent et tombent sur la table, j’ai connu ! cela m’étonne d’ailleurs que je n’aie eu aucune compassion à leurs souffrances !
              Bien à toi grand frère qui dérive toujours en délires... merde ! il me manque la rime


            • jef88 jef88 22 août 2013 16:14

              dans mon coin on disait : « minge té sop et léch ti pote »
              mange ta soupe et lèche tes lèvres.....
              il n’y avait même pas de dessert !


              • cathy30 cathy30 22 août 2013 16:34

                 Bonjour Alinéa
                j’aime bien ton histoire de soupe.
                Hé oui le soupé quand même.
                L’été je l’aime bien aux fruits parce que fraîche, et en hiver aux légumes et bien chaude.
                Et avant le couché un petit verre d’alcool, ça détend et dispose au sommeil, cela évite les anxiolytiques.


                • alinea Alinea 22 août 2013 20:04

                  J’adore la soupe aussi, naturellement ! Les deux derniers gaspachos que j’ai faits étaient si ratés que maintenant je suis traumatisée ! Sinon j’ai mangé hier une soupe de concombres excellente, mais ce n’est pas moi qui l’avait faite ! La soupe au pistou aussi, c’est bien l’été ! même chaude. Il faut dire que quand on habite à la campagne, ça nous est plus facile ! les petites herbes, les petits légumes frais !!!
                  Buvez à la santé des terriens ce soir, Cathy !


                • Mr Dupont 22 août 2013 17:35

                  Désolé tout le monde

                  Mais la Reine des soupes : c’est la Garbure

                  Un ami d’Oloron-Ste-Marie ou je passais quelques jours de vacances ; m’en a fait une un jour

                  Avec les légumes de son jardin ; du lard, un jarret de porc et des saucisses du coin, un talon de jambon du Pays

                  Important : de gros haricots trempés dans l’eau depuis la veille

                  http://labarthetebio47.jimdo.com/recettes/garbure/

                  Il l’a mise à mitonner dès midi dans un faitout en émail en forme de jarre avec petite encolure et couvercle qui lui venait de sa grand’mére : on l’a mangée vers 20 h

                  Sur sa terrasse avec vue sur les Pyrénées au loin

                  J’en ai pris 2 assiettées , boudiou...quel souvenir... !!!!


                  • alinea Alinea 22 août 2013 17:44

                    Dupont : vous constaterez que j’ai laissé la garbure du côté de la gastronomie ; je m’en suis régalée à mon heure, mais aujourd’hui, je suis végétarienne et, surtout avec le cochon dont les souffrances sont mes souffrances.. ; n’empêche, la garbure, c’est quelque chose !!


                  • foufouille foufouille 22 août 2013 18:45

                    « Mais la Reine des soupes : c’est la Garbure »

                    vu la recette, je m’en ferais une cocotte cet hiver. ça a l’air très bon (surtout avec du cochon fermier)


                  • foufouille foufouille 22 août 2013 18:29

                    la soupe est toujours meilleure si on la fait soi-même. et sans trucs chimique

                    en dehors du bio trop cher souvent, il suffit d’éviter les Exxx qui figurent sur les emballages


                    • alinea Alinea 22 août 2013 19:57

                      Promis : la prochaine fois je trouve un autre titre, parce que, je ne sais pas si vous avez remarqué mais je parle de choses sérieuses !
                      L’été est fini, la récréation est terminée ; maintenant, on flippe ou on agit !


                      • télé ton destin télé ton destin 22 août 2013 20:29

                        Bonsoir Alinea,

                        figurez-vous que « La soupe aux choux » rendait hommage à Richard Galliano le 24 mai dernier, malheureusement je n’ai trouvé aucune vidéo.

                        Par contre je suis tombé sur celle-ci, issue de « La boite à musique » de J.F Zygel.
                        Merveilleux moment, un tour du monde en accordéon, un plein de saveurs.
                        On y reconnait même quelques invités de marque sur le plateau.


                        • alinea Alinea 22 août 2013 20:54

                          Pourquoi ils lui rendent hommage, il est mort ?
                          Il y en a deux qui sont passés à Buis-les-Baronnies récemment : Portal et Lubas ! Galliano je l’ai vu il y a deux ou trois ans à Junas !
                          La musique, c’est vraiment excellent : même Valls a l’air sympa quand il écoute Galliano !!


                        • télé ton destin télé ton destin 22 août 2013 21:05

                          Oh non, rassurez-vous, c’est un trop bon vivant pour nous quitter sans prévenir.

                          Si vous connaissez Bernard Lubat, vous connaissez surement André Minvielle ?

                          « La musique, c’est vraiment excellent : même Valls a l’air sympa quand il écoute Galliano !! » smiley


                        • alinea Alinea 22 août 2013 21:54

                          Oui, bien sûr !
                          La première fois que j’ai vu Lubat ( avec un « t » ! alors !) c’était à Florac, on va dire vers 80 ; impossible de me souvenir avec qui il était... j’adore ces gens-là... snif


                        • télé ton destin télé ton destin 22 août 2013 22:12

                          J’ai une affection particulière pour « Indifférence », valse composée par T.Murena & J.Colombo.

                          André Minvielle en a fait une version modernisée appelée « La vie d’ici bas. » Une version qui peut difficilement laisser indifférent, rythmiquement impressionnante.

                          Puis il y a cette ovni, ce bout de rien, ces deux hommes dans ce qui semble être un théâtre, oubliant un instant le temps, pour offrir à qui voudra le prendre, un grand moment où la magie prend vie, d’ici bas, surprise (sauf si vous connaissiez).


                        • alinea Alinea 22 août 2013 22:35

                          Un véritable viatique, télé ton destin, vous savez...


                        • paco 23 août 2013 00:44

                          RRRaaahhh, lovely, comme disait Gotlib, vous lire est un régal, @Alinéa ! et vous relire idem.

                          j’en ai l’eau à bouche, tant j’adore toutes les soupes meme celles à la grimace. Et dire que je me fais suer à faire des poulets au CocaCola..., pour plaire à Madame. !.

                          • alinea Alinea 23 août 2013 01:19

                            Du poulet au coca cola ? Vous filez un mauvais coton Paquito !  smiley   smiley


                          • Abou Antoun Abou Antoun 23 août 2013 01:09

                            Bonsoir Alinea,
                            Dans les soupes froides avez-vous essayé l’okrochka russe. Le secret c’est un bon kvas, pas facile à trouver en province. A mon avis ça vaut largement le gaspacho.


                            • alinea Alinea 23 août 2013 01:23

                              Vous me la bayez belle Abou avec tous ces ingrédients introuvables en mon trou !
                              À une époque, je fréquentais pas mal de polonais et je cuisinais la kasha et autre laitue à la crème. La cuisine russe manque à ma culture mais alors, tout à fait. Je m’y pencherai : vous mettez le doigt sur une carence dont je n’avais jamais pris conscience !


                            • bakerstreet bakerstreet 23 août 2013 08:34

                              J’arrive un peu tard, mais par bonheur il reste encore un peu de soupe au fond de la casserole.

                              Moi je la préfère avec des petits bouts de pain grillés et frottés avec de l’ail.
                              De la normandie j’ai retenu une bonne cuilllèrée de crème fraiche en supp. 
                              "Arrête tu dénatures tout dit ma femme !
                              Sans compter que tu t’empoisonnes !
                              C’est même pas vrai, que je lui dis, pour que la soupe devienne la choupe, il faut sa touche personnelle. 
                              Alinea, vous savez très bien parfumé les votres, avec mille ingrédients

                              La vie ne vaut pas d’être vécu, sans une bonne choupe.


                              • Magma des cendres rouges rené descendre 23 août 2013 10:28

                                pour la garbure faut surtout un osd e jambon de Bayonne... (mais j’aime pas trop en fait)

                                 

                                ben moi j’aimais bien les soupe knor lyophilisées... On vivait dans le 93, pas de légumes comme ça. Alors on choisissait la minestrone, ou le velouté poireau, et c’était pas si mauvais que ça...

                                un bon velouté tomate ou potiron sucré a la place de l’infâme eau de vaisselle des japonais....

                                la soupe a l oignon a 4 h de mat, le top...


                                • alinea Alinea 23 août 2013 11:47

                                  Ma mère qui était un fin cordon bleu, aimait beaucoup les soupes Knorr je lui ai lancé un petit signe... non ce n’est pas si mauvais que ça mais le dire aurait terni mon propos ! smiley


                                • jack mandon jack mandon 23 août 2013 11:57

                                  Alinea,

                                  Nous revenons des catacombes, Eponine et moi.
                                  (c’est entre nous)
                                  Tu vois, quand l’initiation est faite, tout devient lumineux.
                                  (pour toi seulement)
                                  Et voilà le symbole de la soupe qui m’étreint.
                                  En acceptant l’hospitalité chaleureuse et humaine
                                  de monseigneur Myriel, Jean Vajean débuta inconsciemment
                                  sa métamorphose...par une soupe.
                                  Les aliments ont une âme, la soupe traverse l’imaginaire
                                  de l’humanité, elle réchauffe le coeur avant de nourrir le corps.
                                  Remplis mon écuelle de ta soupe fumante et odorante petite soeur.
                                   


                                  • alinea Alinea 23 août 2013 14:16

                                    C’est surtout un plat populaire, universel, et créatif... que de subversion dans une simple soupe ; que de chaleur et d’hospitalité, que de lieux évoqués, de goûts et d’odeurs, de parfums et de personnalités.
                                    Tout cela participe du leurre de l’enrichissement et sa perte est comme la perte de son accent, une vague honte de ses origines...
                                    dans une soupe en paquet il y a le symbole de tous ces temps modernes si prompts à effacer les cultures...


                                  • MARMOR 23 août 2013 14:03

                                    Je suis en manque de soupe, vivement l’hiver ! Mince, je suis en manque aussi de l’article journalier de Rosemar , donc en manque de « soupe » !



                                    • alinea Alinea 23 août 2013 14:09

                                       smiley
                                      S’agit-il d’une progression par le « rebond » ? dans vos articles de prédilection ?
                                      Ce phénomène est intéressant, croyez-moi !!!!!!!!!
                                      Faîtes des soupes d’été ; après tout, à la nuit tombée, il fait assez frais pour s’avaler une soupe fumante ; ou bien une soupe froide si vous soupez tôt !


                                    • MARMOR 23 août 2013 14:37

                                      Alinéa ! adepte de la campagne ! J’ai lu votre fiche : « Un lievre assis au dessus de son terrier »

                                      Quelle faute ! Les lievres ne logent pas dans un terrier, ils ont un gîte, sorte de nid d’herbes à même le sol. Ce sont les lapins qui se terrent ! N’importe quel paysan chasseur vous aurait expliqué celà, comme differencier un lievre et un lapin à sa course, le lapin ziguezague en crochets courts, le lievre fuit tout droit....Rosemar aurait répondu, prise sur le fait, « c’est une métaphore ! »

                                      • alinea Alinea 23 août 2013 14:46

                                        Marmor : ceci est une image anaphorique qui nous vient de l’astrologie indienne !
                                        Aux alentours de Pithiviers, un certain hiver 1981, il y avait des milliers de lapins et aussi des lièvres ! J’ai marché sur une hase ( qui fut mon pseudo en d’autres lieux :) ; le lièvre se terre à l’approche du prédateur, puis vole par dessus les touffes d’herbes sèches s’il n’a pas d’autres solutions. J’ai vu aussi une hase qui traversait la route avec ses petits, sur la Margeride ; il paraît que c’est rare de voir ça ! J’ai donc mis cette image pour me définir, car elle me sied bien !!
                                        Un lapin, ça fait peut-être trop civet pour exprimer cette image de vigilance !! Honnêtement, je ne sais pas !


                                        • alinea Alinea 23 août 2013 15:44

                                          Selena : j’ai accepté de garder un mixer, moi qui déteste tout ustensile électrique, en grande partie pour mixer une soupe de fanes de radis et/ ou de carottes ; avec les radis noirs ou les navets, jeunes et frais du jardin, c’est excellent aussi ; c’est mon côté ne-rien-perdre qui m’incite à découvrir ces nouvelles saveurs... excellent en effet et comme dit bakerstreet, avec un peu de crème, c’est pas mauvais non plus !!
                                          dans le même genre « récup’ », il y a les peaux de courges ( ou potimarrons...) que l’on peut passer à la farine ( un peu à la manière des poissons) et frire à la poêle ; mais le bisque de crevettes mijoté avec les carcasses et têtes de crevettes utilisées ailleurs, un roux clair - proportion en fonction de l’épaisseur voulue ou du nombre de convives !), baies rouges, poivre et sel. Là, en revanche, il faut une julienne manuelle ; c’est un régal en plus de la satisfaction de n’avoir pas jeter ces arômes !!
                                          La prochaine fois j’essaierai les fanes avec un bouillon de poule ( ceci dit, du temps où je mangeais de la viande, je cuisais toujours la carcasse du poulet restante dans une soupe ; on la retire évidemment avant mixer et si l’on ne mixe pas, il reste d’infimes morceaux de viande ; c’est bon comme tout !!


                                        • alinea Alinea 23 août 2013 19:11

                                          Oui , la julienne c’est bien pour les gelées de mûres et.. le bisque de crevettes ! sinon il faut filtrer
                                          bon appétit Selena !


                                        • MARMOR 23 août 2013 14:56

                                          J’ai souvent surpris le lièvre au gîte, dans ces matins d’automne où la fraicheur de la nuit fait fumer la terre, tout juste labourée, où le chant aigrelet des perdrix appelle au rassemblement de la compagnie à l’orée du bois, où le couinement du lapin dans les serres du grand duc effraie toute la nichée, où le caquètement puissant d’un faisan mâle signale sa présence sans coup férir, derriere le gros chêne, où un froissement d’aile furtif vous signale, sans la voir, l’arrivée des bécasses en migration..... C’est tout ça la campagne...Puis vers 10 heures du matin, on rentre pour petit déjeûner d’une soupe de la veille !


                                          • Ruut Ruut 23 août 2013 18:04

                                            De nos jours, plus personne ne sait cuisiner, car le temps manque.

                                            Homme et femme travaillent, fini le temps des plats long a préparer.
                                            C’est ce que certains appelle le progrès, mois je voit ça comme une terrible régression.
                                            Plus de temps pour les enfants, plus de temps pour la cuisine, plus de temps pour le ménage, et presque plus de temps pour le plaisir.
                                            C’est bizarre le progrès.


                                            • Ruut Ruut 23 août 2013 18:04

                                              Pourquoi la bonne cuisine n’est elle pas enseignée a l’école ?



                                              • alinea Alinea 23 août 2013 19:15

                                                Parce que c’est aux mères de le faire, sauf si on veut en faire profession !
                                                De toutes façons cette société est très intéressante à étudier ; elle nous prouve que l’homme qui veut se libérer des attaches de sa condition, retrouve d’autres chaînes encore plus lourdes !
                                                Il paraît que l’humanité en est à son adolescence ! il y a des adolescents qui meurent de leurs conneries !


                                              • brieli67 23 août 2013 22:15

                                                Chouette ! Les Anglais débarquent

                                                Un succès fou  les soups sur Londres depuis 3 ans

                                                Chiche que les autres « chaînes » vont suivre.

                                                En attendant osons le gastronomique au quotidien.

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