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Accueil du site > Tribune Libre > Les Prélèvements Obligatoires sont créateurs d’emplois

Les Prélèvements Obligatoires sont créateurs d’emplois

Avec les vœux du gouvernement et du président, nous assistons au énième show politique traditionnel de bons souhaits qui ne valent guère mieux que les promesses électorales, mais nous aimons cela et les médias en raffolent pour remplir leurs colonnes, comme des tempêtes et des chutes de neige. Les litanies annuelles de saisons.

Ainsi au programme gouvernemental, l’abaissement des charges contre un emploi. Voilà qui va nous changer de la réduction des charges pour favoriser l’investissement créateur d’emplois. En période d’austérité, même les phrases deviennent plus courtes.

Raymond Barre doit bien rigoler, lui qui a été l’initiateur du concept de la baisse des charges et de celui de vivre au-dessus de ses moyens à partir de 1977, c’est dire si c’est une nouveauté. Charge, c'est ce mot magique que l’on retrouve chez tous les illusionnistes qui brillent devant les spectateurs enfantins qui ignorent qu’il y a un truc, que c’est de la tromperie sur l’image. Mais cela aussi l’on aime, c’est merveilleux, fantastique et l’on sait qu’il faut beaucoup de travail pour y parvenir, tient comme les hommes politiques carriéristes qui nous servent des discours recuits, ressassés depuis des années, et qui remettent, adaptent au goût de l’actualité du jour leur numéro politique.

Il est vrai que de moins en moins de Français, suivant les élections, vont au spectacle politicien compte tenu des abstentions et votes blancs. Pourtant, ces numéros d'illusionnistes sont les choux gras des médias qui s’ébaudissent devant leur talent à construire, déconstruire, commenter, souffler sur les braises, fouiller les poubelles des tours d’illusions de tous les acteurs magiciens du commentaire et de l’image politique.

Chacun connait des chansons ou comptines dont les paroles sont répétées en boucle à l’infini jusqu'à épuisement ou jusqu'à ce que d’autres s’en lassent et fassent taire le chanteur.

C’est ce que les citoyens devraient faire avec certains de leurs hommes politiques, dans le précédent article j’ai expliqué pourquoi nous n’y arrivions pas, mais cela n’empêche pas de comprendre que c’est ce que font nos gouvernants avec le discours sur l’emploi depuis 1977.

Ainsi la réduction des charges serait le remède miracle pour créer des emplois. À ceux qui croient en ce tour d’illusions économiques, je les laisse à leurs éblouissements immatures ou cupides suivant le cas, et je vais essayer de regarder ce qu’il y a derrière ce mot magique, Les Charges.

 

Ces charges ce sont les prélèvements obligatoires, qui se composent, des cotisations sociales basées sur les salaires, comportant un versement patronal et salarial, les impôts directs prélevés par l’état sur les résultats de l’entreprise, toutes les taxes des collectivités locales, les taxes foncières et la contribution économique territoriale, remplaçante de la taxe professionnelle, et des taxes diverses et spécifiques comme celles des mines ou sur les pylônes.

Je ne vais pas m’attarder sur l’impôt indirect qui fait de l’entreprise un collecteur, telle la TVA, les taxes douanières, le droit d’accise et certainement que je dois en oublier.

 

Mais le mot CHARGE nous le trouvons dans la comptabilité des entreprises via le plan comptable classe 6.

Vous me pardonnerez ce copié collé, mais je ne vais pas réécrire tout ce que chacun peut trouver dans des cours de comptabilité.

Comptes de charges (Classe 6)

Les charges d'exploitations normales et courantes sont enregistrées sous les comptes 60 " Achats ", 61/62 " Autres charges externes ", 63 " Impôts, taxes et versements assimilés ", 64 " Charges de personnel " et 65 " Autres charges de gestion courante "

Les charges rattachées à la gestion financière figurent sous le compte 66 " Charges financières "

Les charges relatives à des opérations exceptionnelles sont inscrites sous le compte 67 " Charges exceptionnelles "

Le compte 68 " Dotations aux amortissements et aux provisions " comporte des subdivisions distinguant les charges calculées d'exploitation, financières ou exceptionnelles. 

Le compte 69 " Participation des salariés - Impôts sur les bénéfices et assimilés " enregistrent les charges de la participation des salariés aux résultats et les impôts sur les bénéfices. 

 

Nous comprenons donc déjà qu’il serait très intéressant et informatif que le gouvernement précise quelles charges il entend compenser contre un emploi.

Mais d’ores et déjà l’on peut observer l’utilisation devenue courante du mot Charge en remplacement des prélèvements obligatoires qu’effectue l’état, les collectivités locales ou les caisses de sécurité sociale, c’est dire si le vocable propre à l’entreprise est devenu celui des citoyens, comme de certains hommes politiques. La mise en place de la novlangue entreprise sous Lionel Jospin a été efficace, ce fut l’époque ou chacun devint le technicien de quelque chose sous l’égide de grands communicants qui nous construisent encore tous ces numéros d’illusions lors des grands spectacles des comptines politiques.

S’il était un signe qui démontre l’évolution de la souveraineté de l’état vers l’organisation d’un groupement d’intérêts économiques, c’est bien l’abandon de la notion politique et sociale de prélèvements au bénéfice d’un terme essentiellement comptable propre aux entreprises, les Charges.

Cela se caractérise par l’approche que nous faisons de terme qualifiant nos besoins « sociaux ». Ainsi, depuis toutes ces années, les contributions à l’activité sociale, cotisations sociales ou impôts de toutes sortes (prélèvements obligatoires), sont qualifiées de charges, et perçues comme telles par de plus en plus de citoyens.

Ces derniers en viennent alors à réclamer leurs réductions, en pensant qu’en disposant de la plus grande part de leur revenu économique, ils éviteront le coût de l’organisation sociale, tout en pouvant en espérer les mêmes services. Pourtant nous retrouverons ce coût dans le prix de chacun de nos produits, seulement il sera caché à notre regard, et pour le retrouver il faudrait se livrer à une analyse comptable, ce que nous ne ferons pas. Analyse que nous ne ferons pas par ignorance ou simplement parce que nous en avons ni le temps ni les moyens, tandis que lorsqu’on nous les prélève, là nous le voyons. Alors voulons-nous être des autruches ?

Culturellement, le mot impôt nous rappelle toujours qu’il pénalise les plus faibles, et que les plus riches y échappent, ce qui est certainement vrai dans l’appréciation du revenu (déclaration du revenu). Il nous renvoie à des images d’Épinal de notre histoire. L’impôt de Philippe le Bel, en passant par Colbert et bien d’autres, a forgé l’identité nationale et a toujours mécontenté l’opinion.

Les contributions - elles - revêtent ce caractère de participation à quelque chose dont nous ne serons pas nécessairement bénéficiaires.

Les cotisations - elles - sont mieux perçues, car en cotisant, nous nous ouvrons l’accès à un droit.

Les charges - elles - sont des horreurs ; c’est le fardeau, le poids, la douleur, la gêne. Il ne manque pas de qualificatifs qui rappellent la pénibilité de toute chose, dont nous essayons de nous séparer.

Toutefois, quand nous regardons de plus près ces prestations que nous qualifions de charges, nous nous rendons compte qu’elles sont la couverture financière de nos vicissitudes humaines, et celles de tous les besoins collectifs et individuels que nous exprimons.

 

Ainsi, tout ce qui représente les ressources obligatoires de l’État ou des collectivités territoriales, ou encore des organismes de protection sociale, légiférées et organisées par lui, se qualifient de plus en plus, de charges.

De fait, elles perdent leur caractère de régulation des inégalités (type, taux et tranches d’impositions), tandis que leurs corollaires, les dépenses à usage collectif, perdent leur caractère « redistributif ».

 

Si les charges (prélèvements sociaux) étaient supprimées, cela ne ferait pas disparaitre nos besoins, soit, nous nous en passerions et ferions une régression vers plus de misères ou ceux qui en auraient les moyens s’assureraient ailleurs dans des organismes privés à but lucratif.

Au bénéfice d’organismes privés à but lucratif qui paraissent concurrentiels, offrant l’illusion que nous ne payons que pour nous-mêmes. Pourtant, quand l’on remonte le circuit économique, l’on s’aperçoit que l’on paie tout de même pour les autres, sous toutes les formes, avec en plus les dividendes des actionnaires à financer.

Mais voilà, nous les adultes, nous sommes comme les enfants, nous aimons les contes merveilleux qui nous disent que nous serons rois ou reines pour nous cacher que nous ne sommes que des serfs, et nous sommes contents, pourvu que nous ne voyions pas de quelle manière nous réglons l’addition, même si elle est plus chère, et imaginons que nous serons par l'intermédiaire des produits financiers ces heureux actionnaires d'une transaction financière. Un tous gagnant qui renchérit le coût de la vie et crée des bulles financières.

Nous sommes presque dans un grand cabaret permanent

L’assurance automobile est un exemple flagrant de cette approche, entre le système privé et le système public.

En son temps le bonus et le malus, conçus pour responsabiliser les conducteurs, ont été fournisseurs de poubelles roulantes de la part de ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient couvrir les réparations d’un accident ; ensuite ce sont les impôts de tous qui ont dû les retirer du marché en finançant les frères et sœurs des Plans Jupettes. Ils ont instauré de fait l’inégalité devant le risque par l’argent, en personnalisant la cotisation.

Dans le même temps, les compagnies d’assurances se sont autorisées à refuser ou rompre, avec un client trop coûteux, tandis que l’État épurait et sécurisait le parc automobile tout en soutenant sa production. Elles ont imposé la gestion du risque dont les gains n'ont pas profité aux clients, mais aux placements financiers.

Essayez donc d’imaginer la même application, avec l’enseignement scolaire, et la sécurité sociale : c’est le système américain.

Or, la notion de charges fait recette dans l’opinion, car depuis lors c’est instauré dans notre esprit un ajustement de rapport commercial égoïste qui fait que, contraints aux prélèvements, nous en attendons en retour un service à hauteur de l’appréciation optimale de notre intérêt individuel.

À aujourd’hui s’il fallait reconstruire un régime de sécurité sociale à caractère solidaire il n’existerait pas, c’est dire si le risque de régression est présent et le gouvernement prend un risque énorme de laisser croire que c’est en suppriment les prélèvements que l’on peut trouver des emplois.

Les prélèvements obligatoires, qu’ils s’agissent des cotisations sociales, des impôts ou des taxes sont créateurs d’emplois. Je le répète et je l’écris en gras, les Prélèvements Obligatoires sont CRÉATEURS D’EMPLOIS, dans le secteur privé comme public, car ils financent une consommation de biens et de services qui sont profitables aux entreprises.

Celles-ci récupèrent plus que ce qu’elles ont versé, sinon nous n’aurions jamais observé une augmentation des profits. Qu’il y ait des disparités des inégalités et un tour over de ceux qui disparaissent ou s’enrichissent ne signifie pas que les prélèvements sont d’un poids insupportable et cache le débat sur la capacité évolutive d’un pouvoir d’achat.

 

Le débat n’est pas de savoir s’ils doivent augmenter ou diminuer, mais quels services nous attendons confier à l’état (nous tous) ou à des particuliers.

 

Alors, il y en a assez de faire croire que les prélèvements sont insupportables aux entreprises, car elles les revendent à leurs clients qui ne sont que nous-mêmes.

Mais bien sûr tous les états n’ont pas le même niveau de vie, et il serait régressif que d’accepter d’aligner nos niveaux de vie sur celui de ceux qui vivent dans la pauvreté comme ont nous le propose.

La lutte à mener est dans l’émancipation sociale de ces états et non dans notre régression.

 

Si les services que nous attendons que nous les financions par les services publics ou privés ils grèveraient les revenus individuels de la même manière si ce n’est plus dans le privé ou il faut rémunérer des actionnaires

Nous ne trouverons pas de solutions pérennes à nos difficultés par cette voie, si ce n’est de financer nous même nos emplois, comme l’on déjà fait vainement les gouvernements précédents en affectant des fonds des recettes fiscales à l’investissement.

Jusqu'à quand allons-nous supporter d’entendre ses comptines.

 

L’entreprise n’a pas pour vocation de créer des emplois, c’est dur et j’essaierais d’expliquer cela dans un autre article.

 


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19 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 6 janvier 2014 11:13

    Bien sur...et ma tante avec des roupettes serait mon oncle.. !


    • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 12:39

      bonjour michel claude

      Tu iras expliquez cela à ceux qui produisent la consommation des services de l’état des collectivité locale et des routes sur lesquelles tu circules, comme des entreprises pharmaceutiques dont tu te fais rembourser les frais par les prélèvements de cotisations.
      Certainement qu’à ta tante la maladie est grave.ses troubles de la personnalité elle les porte bas généralement c’est dans le cerveau smiley
      cordialement.


    • claude-michel claude-michel 6 janvier 2014 13:09

      A l’auteur...

      Les Prélèvements Obligatoires en france sont pure folie des politicards de tous bords...Nous croulons sous ces prélèvements (tous les experts vous le diront)...A moins d’avoir un problème de compréhension et de manquer de bon sens...effectivement vous trouvez ça bien... ?

      heu...je ne roule pas sur les routes françaises (pas de voiture) qui appartiennent d’ailleurs aux privés..encore une anomalie a la française que vous semblez approuver... ?

      Bizarre...


    • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 19:44

      re claude

      La circulation de la monnaie ne connait pas le privé individuel et le privé collectif que nous appelons le public puisqu’il représente tous les citoyens.
      le premier récupère la monnaie des échanges pour son intérêt individuel et généralement cumule si on ne l’oblige pas à redistribuer par la consommation ou les prélèvements.
      nous vivons cela, tous les gains du privé se trouvent concentré dans des oligarchies financières qui évitent les prélèvement qu’elle peut. les prélèvement effectué par les individus collectivement via l’état et autre sont à but non lucratif et sont redistribués. nous ne sommes plus au 17 è siècle, la monarchie n’existe plus et l’état c’est toi et moi plus tous les autres.
      Pour les routes tu ne vas pas me dire que tu ne sorts pas de chez toi, même à pied on les utilise.
      cordialement.


    • christophe nicolas christophe nicolas 6 janvier 2014 12:55

      Bien dit, les prélèvements obligatoires ne sont ni créateur, ni destructeur d’emploi, ils sont « prise de décision à ta place ». Tu travailles, tu crées de la richesse mais comme tu es con, on décide à ta place de ce qui est bon pour toi. Il faut mettre des choses en commun c’est nécessaire par exemple pour faire un théâtre mais si cela n’est pas nécessaire, le choix doit être le tien sinon tu es un esclave.

      Dans un futur relativement proche, tu pourras avoir ta propre centrale électrique d’énergie propre et gratuite chez toi où plutôt pour ton quartier, tu n’auras plus personne à payer hormis le coup d’investissement. Dans un futur plus éloigné, ce sera vrai pour les déplacements, les transports, les outils, le bien commun sera beaucoup plus réduit. Le bien commun sera une notion choisie et pas forcée.

      Vous verrez fleurir sur le territoire des croix métalliques qui seront également des centrales d’énergie électrique de courant alternatif. Elle fourniront une énergie gratuite et propre, elles seront légèrement lumineuses. Ca va être joli, ca va plaisir à nos copains les Juifs, sauvés par la croix, ceci dit, ils peuvent la boycotter et essayer avec une forme de chandelier mais ils vont rencontrer un problème technique. 


      • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 21:29

        bonjour Christophe

        je lis que tu es au fait des innovations qui se préparent dans les institues de recherche privés ou publics.
        c’est tout a fait juste par rapport au futur qui se prépare et qu’ion ne peut trouver que dans des revues spécialisées, car pour les médias c’est plus rentable de parler de la quenelle, et les citoyens se plaignent de n’être que serviles. C’est comme cela c’est la vie et le monde avance, les peuples ont acquis le droit de se gouverner, mais en fait ils sont toujours à la recherche d’un Père salvateur. il y a très longtemps j’ai posé cette problématique si 10 millions d’individus suffisent a faire fonctionner l’économie d’où retirerons leur revenus les autres.http://ddacoudre.over-blog.com/pages/remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html.cordialement.


      • sleeping-zombie 6 janvier 2014 13:39

        Hello

        Bon article, c’est trop rare sur un médium mainstream :)


        • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 21:32

          bonjour sleeping Z

          merci
          cordialement.ddacoudre.over-blog.com.


        • G.L. Geoffroy Laville 6 janvier 2014 15:40

          J’aime beaucoup votre article ! Très bien argumenté et agréable à lire !
          On oublie facilement l’impact positif des services publics. Ce qu’il faut remettre en cause, ce n’est pas l’impôt, la cotisation, la taxe mais la rentabilité des services que cet argent finance.


          • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 21:57

            bonjour G Laville

            ce n’est pas seulement un problème de rentabilité des services publics, notre problème est essentiellement financier, comme tu le soulignes avec l’endettement.
             Mais ces 50 milliards sont une goute d’eau dans les billions de masses monétaires qui circulent. Quand nous arrêtons les comptes c’est seulement prendre une mesure d’un instant.
            dans la société et le monde il ne manque pas de travail, nous ne pourrions pas satisfaire tous nos besoins et désirs si nous disposions de la monnaie pour les acquérir.
            La monnaie sert donc a se répartir la rareté. par comparaison dans l’ex URSS les gens avaient de la monnaie mais faisaient la queue devant les magasins au quantité limitée, comme nous pour les soldes, Nous nous avons nos magasins pleins et les gens qui n’ont pas de monnaie ne si rendent pas, de fait l’on ne voit pas la file d’attente.
            c’était seulement deux manière de se répartir la rareté.
            cela ne tient pas seulement à une organisation économique mais au fait que l’humain ne recherche pas ce qui est abondant, mon explication est un peu courte pour parler de quelque chose de très compliqué, mais c’est un peu comme cela, l’on ne s’occupe de l’air que lorsqu’il devient irrespirable et que l’air pur se raréfie.http://ddacoudre.over-blog.com/pages/la-rarete-est-une-invention-geniale-7886790.html.
            cordialement.


          • gavot 6 janvier 2014 16:53

            Vous auriez raison si : Ces « charges » servaient uniquement à payer des services publics. Le plus gros budget de l’état est l’interêt de la dette, avant l’éducation nationale et la défense. Si il n y avait pas eu un renversement spéctaculaire des rémunérations privés-public en nombre et en montant qui fait que toute considération sociale et politiques, ce sont les fonctionnaires A qui ont le plus augmenté en nombre dans les trois corps (Etat, territoriaux et hospitaliers), et ce sont eux qui thesorisent et ne reinjecte pas forcément l’argent dans le circuit. Un quidam au salaire médian français de 1 600 € à peut de marge de maneuvre et consomme son revenu.
            Oui il faut des impôts, oui il faut des infrastructures, oui il faut des services publics efficaces, oui il faut une politique sociale ne serait ce que pour acheter la paix. 
            Non il ne faut plus que cela soit uniquement pris sur la masse salariale (que ce soit la part employeur ou employé) pour la sécurité sociale. Non il ne faut pas que les bénéfices des entreprises soient taxés à 33 % alors que les grands groupes sont au « forfait mondialisé ». Non il ne faut plus laisser passer les dérive de nos élus de droite comme de gauche qui ont une pléthore de chargés de mission, Non il ne faut plus laisser passer les embauches de « convenance » ou « circonstance » de branleurs dans les collectivités locales. Non il ne fallait pas revenir sur le jour de carence des fonctionnaires (parlez en aux infirmières cadres dans les services durs). Non il ne faut plus que seules les entreprises soient controlées (que cela soit par le fisc ou l’urssaf) : J’habite à la cambrousse et je peut vous dire que pratiquement tout les agents collectivités locales ont un deuxième taf (quand il n’est pas fait avec le matos public), la aussi avec un calcul de RTT au jour et non à l’heure (il n’y a presque que les cadres dans le privé qui prennent des jours de RTT)
            Bon je m’arrête suis un peut (beaucoup) agacé et découragé en ce moment.


            • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 22:15

              bonjour gavot
              tu m’offres une réponse idéologique dans laquelle nous baignons constamment et qui ne fait avancer aucun problème depuis des années, en économie il n’y a pas de gaspillage car la monnaie dépensé par des agents économiques privés ou publics va retourner dans la poche d’un agent du privé ou du public, et s’entend que privé signifie dans l’intérêt d’un individu et privé dans l’intérêt de tous les individus, puisque l’état est la sommes de tous les intérêt individuels qui doivent composer entre eux, alors que dans le privé ils s’affrontent dans la compétition économique il ne pourra jamais y avoir des tous gagnant comme les politiciens nous le vendent.
              de plus l’économie capitaliste est faite pour les individus et l’on se trompe en voulant que ’état se comporte comme un individu alors qu’il représente la collectivité. la comptabilité n’est pas faite pour être au service de la collectivité. D’où cette énorme dette qui n’est qu’une absurdité de cette démarche de la confusion des intérêts. l’intérêt individuel ne dépend que de ceux du groupe et vice versa, faire dominer l’un sur l’autre est seulement un objet de division idéologique. Aujourd’hui nous avons donné la puissance financière à des particuliers en l’ôtant au groupe soit au peuple, ça ne fonctionnera pas plus que l’inverse à fonctionné en union soviétique.
              cordialementhttp://ddacoudre.over-blog.com/pages/le-capitalometre-8441227.html.


            • titi titi 6 janvier 2014 23:13

              Il n’y a pas de gaspillage de la richesse créée.

              Par contre avez vous déjà essayé de courir le 100m avec un boulet au pied ?

              Pourquoi en France n’y a-t-il pas de Microsoft de Google et autre ?

              Si Bill Gates avait créé Microsoft en France, le RSI lui serait tombé dessus dès le premier trimestre.
              Même avec 0$ de CA la première année il aurait payé un forfait. Et comme ce forfait il faut être expert comptable pour le déclarer en remplissant le bon formulaire, il aurait du souscrire les services d’un comptable. Et d’une responsabilité civile : c’est obligatoire.
              De plus en ayant démarrer dans son garage, il aurait payé la taxe professionnelle (à l’époque) sur la base du foncier de la maison complète... A moins de faire une division cadastrale par un géomètre. Si son garage donnait sur la rue, alors il aurait du payer la taxe sur les vitrines.

              Bref, il aurait plié les gaules en 3 mois.

              Alors évidemment, tout cet argent pris aurait profité à quelqu’un. 

              Mais au final ? Qu’est ce qui nous aurait le plus profité collectivement ?

               


            • titi titi 6 janvier 2014 23:23

              « la comptabilité n’est pas faite pour être au service de la collectivité »

              Au contraire. La comptabilité ne sert qu’à cela : calculer l’impôt.

              Les pays qui ne pratiquent pas l’impôt ne réclament pas la tenue de comptabilité.


            • titi titi 6 janvier 2014 22:56

              «  les Prélèvements Obligatoires sont CRÉATEURS D’EMPLOIS, dans le secteur privé comme public, car ils financent une consommation de biens et de services qui sont profitables aux entreprises. »

              Tous les flux financiers sont créateurs d’emploi...car ils arrivent forcément dans la poche de quelqu’un à la fin et ce quelqu’un consomme.
              La question c’est l’argent contribue-t-il plus à l’économie lorsqu’il est prélevé, ou lorsqu’il est laissé à son détenteur.

              « Le débat n’est pas de savoir s’ils doivent augmenter ou diminuer, mais quels services nous attendons confier à l’état (nous tous) ou à des particuliers. »

              Nous sommes bien d’accord.
              La question ce n’est pas le niveau de prélèvements, mais son efficacité.
              Or aujourd’hui nous sommes dans un pays où ces prélèvements sont maximums, mais avec des autoroutes payantes, des trains en retard, des services fiscaux en dessous de tout, pas de place dans les crèches, pas de place dans les écoles, et un système médical tordu où la solvabilité des clients de praticiens privés est assurée par l’argent public, etc...
              Et une fonction publique qui se plaint de la faiblesse de ses moyens.
              Deux solutions :
              Soit cette faiblesse de moyens est réelle, et donc il y a « des fuites » dans la transmission de l’argent récolté. Et cela justifie amplement que le système soit remis à plat.
              Soit cette faiblesse de moyens n’est pas réelle, et la fonction publique se fabrique des excuses. Et cela justifie amplement que le système soit remis à plat.


              • ddacoudre ddacoudre 6 janvier 2014 23:50

                bonjour titi

                Merci pour ces commentaires

                il y a trois types de comptabilisation, la comptabilisation familiale toi moi, la comptabilité publique les comptes de la nation et la comptabilité des entreprises.
                Durant toutes ces années les politiciens vous ont vendu des comptine magiques en vous disant que l’entreprise se gérer comme une famille, pour que les citoyens s’assimilent le plus possible à l’entreprise, et que l’état se gérer comme une entreprise.
                si l’entreprise ressemble à la famille alors il faut l’imposer de la même manière c’est à dire sur son chiffre d’affaire moins les dé-cotations et non sur les résultats, ensuite d’avoir gérer l’état comme une entreprise nous nous sommes endetté sur les marché financiers, mais alors il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et donc faire entrer dans la comptabilité nationale l’actif de l’état qu’il soit foncier ou immobilier, cela renverrait la dette à des peccadilles. or une entreprise quand elle est en faillite l’on peut vendre son actif, pour l’état il ne peut être envisagé de vendre l’Aquitaine ou le Poitou en cas de faillite comme le déclarait Fillon, donc l’état ne se gére pas comme une entreprise, pas plus que la famille, et dans mon article je parle de la comptabilité du système capitaliste qui est faite pour les détenteurs individuels (aujourd’hui actionnaires )des moyens de production et non pour ses salariés.

                mais comme la plupart des citoyens ignorent cela, ils se font abuser en permanence et je considère anormal que les hommes politique abusent ainsi le peuple.
                C’est pour cela que je parle des comptines qu’il vendent en marchand d’illusions.
                http://ddacoudre.over-blog.com/pages/le-capitalometre-8441227.html.
                cordialement.


                • titi titi 18 janvier 2014 22:09

                  « il y a trois types de comptabilisation, la comptabilisation familiale toi moi, la comptabilité publique les comptes de la nation et la comptabilité des entreprises. »

                  Il y a plusieurs type de comptabilisation, mais ils mènent tous à un constat : à la fin de la foire on compte les bouses.

                  « si l’entreprise ressemble à la famille alors il faut l’imposer de la même manière c’est à dire sur son chiffre d’affaire moins les dé-cotations et non sur les résultats »

                  Vous préconisez donc l’exonération de 50% des entreprises ? Car aujourd’hui, 50% des foyers ne payent pas l’impôt sur le revenu.

                  Un fait c’est exactement l’inverse qu’il faut faire : taxer les ménages comme les entreprises, en y intégrant tous les revenus (y compris les aides sociales), et en tenant compte des dépenses « vitales » que sont l’habitation, le chauffage, l’électricité, etc...


                • Le421... Refuznik !! Le421 7 janvier 2014 08:48

                  La baisse des charges n’a jamais créé d’emplois.
                  Ce qui crée des emplois, c’est le carnet de commande...
                  Même avec des emplois sans aucune charge, si il n’y a rien à faire, à quoi cela servirait ??
                  Simple, très simple, mais aussi tellement logique.
                  La compétitivité ??
                  L’obsolescence programmée a résolu plein de problèmes.
                  Un produit acheté tient rarement plus d’un an, des fois à peine une heure.
                  Ce qui crée de la consommation.
                  Les pays à bas coût fabriquent généralement des saloperies pas chères et le plus souvent inutiles ou superflues dont la durée de vie est proportionnelle au prix.
                  Ce qui gonfle les carnets de commande.

                  Pour revenir aux charges...
                  Avez-vous essayé de décoder une fiche de paye ??
                  La complexité de celle-ci fait que c’est incompréhensible.
                  Or, par exemple, j’ai versé pendant des années sur cette fiche de paye, des sommes pour une formation professionnelle dont je n’ai pas vu la moindre minute pendant plus de vingt-cinq années.
                  Depuis que j’ai quitté l’armée, ou j’étais, à l’époque, au moins une fois par an en stage.
                  Il faut dire que faire voler des avions de chasse, c’est pas comme de changer des ampoules de frigo.
                  Alors ?? N’y aurait-il pas certaines charges à modifier ou à regrouper ??
                  Certains ne se graissent-ils pas sur le dos des travailleurs ??
                  Personne ne pose la question...


                  • ddacoudre ddacoudre 7 janvier 2014 13:22

                    bonjour L421

                    effectivement c’est la consommation qui soutient l’emploi, mais elle dépend des services que veulent bien se rendre les hommes aussi, par contre les revenus financiers renchérissent la vie.

                    Même les juifs il y a plus de 5700 ans avaient compris cela et avaient interdit les prêts, dans l’antiquité ils conduisait parfois à esclavage du débiteur.
                    aujourd’hui tous ne voient que par les revenues financiers, et l’on s’étonne d’avoir un cout de la vie qui augmente, mais nous ne remettons pas cela en cause mais au nom de la compétitivité notre bien être pour que d’autres puissent avoir toujours des retours sur intérêts de plus en plus important.
                     La cotisation à la formation professionnel fut instaurée en 1969, ceux qui n’organisaient pas de formation soit versé la cotisation dans un fond ou au trésor public.
                    Mais il est exact que toutes les activité ne justifient pas une formation, mais nous sommes là devant une mutualisation de cette cotisation.
                    cordialement.ddacoudre.over-blog.com.

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