• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Les français et la crise : la perception n’est pas la (...)

Les français et la crise : la perception n’est pas la réalité

Dans l’un de mes récents fils de discussion sur Facebook, j’interrogeais les membres de mon groupe sur le mal-être des Français, évoquant le paradoxe entre le taux de natalité le plus élevé d’Europe (2,2 bébés par Française) et la morosité ambiante. Je dépeignais ces « Français moyens » (parmi lesquels de nombreux propriétaires ou accédant à la propriété, possesseurs d’au moins 2 autos par foyer, salariés à durée indéterminée dans la même entreprise depuis des années, parents d’enfants étudiant en enseignement supérieur, partant en vacances à Noël, l’été et à Pâques, se ruant dans les boutiques aux périodes de soldes,etc) qui, sans être directement touchés par la crise, semblaient pourtant déprimés en permanence, et ce, en dépit d’une amélioration de leur pouvoir d’achat. Je me questionnais sur le décalage entre perception et réalité...

Et bien, j’ai une réponse cohérente et tout à fait intéressante à vous soumettre. Invité de l’émission les 4 Vérités sur Télématin (France 2/TV5 Canada) ce matin, Gérard Mermet, sociologue, auteur de Francoscopie(1), une étude sur le comportement de consommation des Français, répondait aux questions posées par Roland Sicard(2). Voilà un résumé des thèmes qui nous intéressent :

Le pouvoir d’achat a baissé :

« Les Français affirment que leur pouvoir d’achat a baissé ou va baisser dans les 6 prochains mois en moyenne, et ce n’est pas le cas en moyenne. En 2009, on peut dire, d’ores et déjà, que le pouvoir d’achat aura connu une très légère hausse en moyenne avec une consommation qui se sera très bien maintenue, +0,7 %, une inflation en baisse et un taux d’épargne en plus qui aura augmenté. Que le pouvoir d’achat ait baissé peut être vrai pour un certain nombre de Français qui sont vulnérables à la crise, mais ce n’est pas vrai en moyenne.  ».

L’argent(1) est au centre de tout :
« On parle plus facilement de l’argent, de l’argent des autres, on en parle pour le fustiger, pour dire qu’il est excessif, on l’a fait pendant la crise pour parler des bonus, des salaires des patrons ou autres avantages de retraite… et renforce encore ce sentiment d’inégalité et d’injustice entre ceux qui ont tout et ceux qui ont le sentiment d’avoir rien si ce n’est rien du tout.  ».

La méfiance à l’égard des élites :
« Dans notre société, il y a une difficulté de s’écouter, de s’entendre, de se comprendre. On l’a vu à l’occasion de la grippe A par exemple, quand les pouvoirs publics affirme quelque chose, immédiatement une politique s’installe pour savoir s’ils ont raison et s’ils ne disent pas des choses contraires à la vérité… Cette suspicion ne facilite pas le « vivre ensemble » et nous sommes dans une sorte de « non-société » aujourd’hui et il va falloir rétablir cette confiance, ce lien entre les « vraies gens » comme on dit et les élites, en tous les cas les acteurs économiques, politiques, de notre société. ».

A propos de l’identité nationale française :
« Il y a une grande quête sur l’identité nationale chez les Français qui ne savent plus à quoi ils appartiennent, est-ce qu’ils appartiennent au « microlocal », la commune, le quartier, l’immeuble qu’ils habitent ou, au contraire, à quelque chose qui les dépasse beaucoup plus qui serait l’Europe ou l’ensemble de la planète. Donc, il y a des niveaux d’appartenance qui restent à définir et nous sommes, je le disais, dans une « non société » dans laquelle les systèmes de valeur ne sont plus suffisamment communs pour que chacun puisse inscrire sa propre vie dans ces systèmes de valeur.  ».

La famille reste centrale :

« Contrairement à ce qu’on a beaucoup dit, la famille n’a pas disparu, au contraire, elle sort renforcée de cette période de difficulté, de transition, de crise. J’ai l’habitude de dire : quand c’est dur dehors, il faut que ce soit doux dedans… et les Français essaient de se fabriquer un nid, un refuge, un cocon dans lequel ils se sentent bien et c’est sans doute une explication au taux de natalité plus élevé en France que dans d’autres pays. ».

Le taux de natalité plus élevé que dans le reste de l’Europe :

« Précisément parce que, face à un monde que l’on ne comprend pas, on a envie de créer un petit monde à soi que l’on connaît bien, dans lequel on a confiance et dans lequel on vit. Cela explique que la famille soit aujourd’hui au centre de la vie des Français.  ».

Dans une interview au Monde du 14 septembre 2009, le sociologue -qui a, par ailleurs, établi une typologie d’une « France à 3 vitesses face à la crise » en distinguant les « tranquilles » (fonctionnaires, retraités…), les « agiles » (jeunes diplômés capables de rebondir…) et les « fragiles »- se disait : « persuadé que le premier groupe s’est étoffé au cours des derniers mois. Une très grande majorité de Français passe entre les gouttes. Et beaucoup se sont rendu compte que leurs inquiétudes étaient un peu vaines. ».
Il récidive, un tantinet provocateur, dans le même quotidien, le 26 décembre 2009 : « La crise, mais de quelle crise parle-t-on ? Cela fait trois ans que l’on a habitué les Français à une situation de misérabilisme sur la baisse du pouvoir d’achat et des revenus. Et on semble découvrir que la crise ne commencera vraiment que demain matin. Il n’y pas eu de baisse de pouvoir d’achat disponible en 2007 (et) on risque de s’apercevoir que ce sera encore le cas en 2008. ».

A la lumière de cet éclairage, le mystère du paradoxe français apparaît sous un jour nouveau, notamment ce sentiment de précarité ressenti par tant de mes concitoyens. Voilà donc une prise de conscience positive, qui pourrait signifier une reprise de confiance, voire la rupture de ce cercle vicieux ! Quand la perception ne correspond pas à la réalité, il est de notre devoir de nous remettre en question, de relativiser nos émotions, nos frustrations et nos perceptions, en essayant au moins d’analyser les faits(3) de manière plus objective.
 
Cela étant dit, je pense tout de même qu’il pourrait être utile d’ouvrir la réflexion sur l’injustice sociale, un sujet qui me titille les neurones depuis un bout de temps ! Et si je choisis de parler d’injustice sociale et non d’inégalité sociale, c’est simplement parce que la population ne ressent pas d’injustice vis-à-vis d’un sportif ou d’un artiste qui engrangent des dizaines de millions d’euros par an. En revanche, le sentiment d’injustice est très fort lorsque les Français découvrent les rémunérations indécentes des traders ou des dirigeants des grandes entreprises...

Il existe une réelle rupture entre le cercle ultra fermé de ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique, et le reste des Français. A commencer par les cadres, qui pensent logiquement avoir droit d’accéder un jour aux postes ultimes (notamment de cadres dirigeants de PME, de cadres sup et de cadres dirigeants de grandes entreprises) mais qui n’y parviendront jamais.

L’échec du système économique devrait nous sauter aux yeux quand le rêve d’entreprendre disparaît au profit de l’accumulation de richesses. Par le passé, l’entrepreneur pensait : « Je vais fonder mon entreprise et je serai riche !  ». Aujourd’hui, la question de la réussite économique se résume à : « Comment vais-je faire du fric ?  ». Une des explications à cette dérive, c’est l’abandon progressif par le système bancaire de sa mission essentielle d’investir dans le capital risque et de financer les entreprises. Pour sortir du marasme, les Etats ont refinancé les banques mais, au sortir de la crise, les banques, elles ont refusé de refinancer l’économie réelle au motif fallacieux que c’était là le rôle de l’Etat en période critique.

Alors, certes, on peut constater que les Français n’ont pas vraiment de raison de se plaindre si l’on considère les indices statistiques du coût de la vie. Cependant, il semble de plus en plus compréhensible qu’ils se révoltent (sans réussir vraiment à cerner les causes de leur malaise) face à un système qui récompense les membres d’un cercle auquel ils n’auront jamais accès et creuse un fossé toujours plus grand entre la France "d’en haut" et celle "d’en bas"…
 

(1) Voir « Francoscopie 2010. Les Français au quotidien » (éditions Larousse, octobre 2009).

(2) Pour voir l’interview de Gérard Mermet en intégralité sur TéléMatin : http://telematin.france2.fr/ Cliquer sur TéléMatin puis sur : Intégrale du 6 janvier 2009 et enfin sur : 4 Vérités du 6 janvier 2009.

(3) Une étude OCDE d’octobre 2008 montre que si la pauvreté et les inégalités ont globalement progressé dans le monde occidental depuis 20 ans, elles sont restés stables en France. Les revenus annuels des 10% de Français les plus pauvres s’élèvent en moyenne à 9.000 dollars (en parité de pouvoir d’achat entre des pays qui n’ont pas la même devise). Ce chiffre est supérieur de 25% à la moyenne OCDE. Les 10% de Français les plus riches gagnent 54.000 dollars par an en moyenne, équivalente à la moyenne observée dans l’OCDE. Depuis 1985, les inégalités entre les salaires bruts masculins à temps plein ont diminué de 10% en France alors qu’elles ont augmenté de 20% en moyenne dans le reste de l’OCDE.
Sur la période 1985-2005, le taux de pauvreté (proportion de personnes sous le seuil de pauvreté, la moitié du revenu médian dans un pays donné) a augmenté dans les deux tiers des pays de l’OCDE sauf la France, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la Grèce, le Mexique et le Portugal. Le nombre de personnes ayant connu des périodes de trois ans ou plus sous le seuil de pauvreté est également deux fois moins élevé en France que dans les autres pays de l’OCDE en moyenne.
 

Moyenne des avis sur cet article :  1.89/5   (27 votes)




Réagissez à l'article

22 réactions à cet article    


  • Christophe Certain Christophe Certain 7 janvier 2010 10:49

    Je ne suis pas du tout d’accord avec cette analyse. On sait très bien que l’indice qui sert à calculer le pouvoir d’achat est une plaisanterie, dans laquelle on considère que le français moyen est un couple qui ne paye pas de loyer car il est propriétaire de sa maison et autres fariboles, et en mélangeant les carottes avec les téléphones portables, et la baisse des téléphones compense la hausse des carottes, à part que quand on n’a pas de fric, on ne peut pas manger son portable.
    Je ne sais pas dans quel monde vit ce sociologue, mais sans doute pas dans le même que le mien, où on voit tous les jours des gens se battre comme des chiffonniers pour faire les poubelles de supermarchés et des types qui travaillent dormir dans des cartons. Tout ça n’existait pas dans les années 80. Pour voir si la situation se dégrade il faut regarder un peu plus loin que l’année dernière.
    Le problème est sur le patrimoine, pas sur le pouvoir d’achat. Aujourd’hui les gens ont les boules parce qu’ils vivent dans un appart minuscule qu’ils ne peuvent même pas acheter, alors que leurs parents à leur âge avaient une grande maison. Donc non seulement ils sont frustrés de cette situation, mais en plus cet argent est perdu et ne leur permet pas de se faire une assise financière en remboursant un emprunt à la place d’un loyer, ce qui leur permettrait d’acheter plus tard une maison à la revente de l’appartement. C’est à ça qu’on reconnait que les gens sont dans la merde, c’est au patrimoine, pas au pouvoir d’achat qui est une connerie.


    • Marc Bruxman 7 janvier 2010 19:22

      "Je ne suis pas du tout d’accord avec cette analyse. On sait très bien que l’indice qui sert à calculer le pouvoir d’achat est une plaisanterie, dans laquelle on considère que le français moyen est un couple qui ne paye pas de loyer car il est propriétaire de sa maison« 

      Non c’est 12% qui est comptabilisé ce qui est une moyenne entre :

      • Des proprios qui dépensent 0 (Sur un couple avec deux salaires de 2K€, c’est pas le chauffage qui va atteindre 480 € mensuels). 
      • Des locataires qui claquent en général un bon 33% en aglo parisienne et beaucoup moins dans certains coins de province.
      • Et des gens qui claquent zéro car logés chez l’habitant, etc, etc, ...
      Le but de ces chiffres c’est de fournir une moyenne. Après forcément, personne n’est le citoyen dans la moyenne. Le mec déja proprio va trouver que les prix baisse car il paie sa tv moins cher, le locataire va avoir l’impression que tout devient horriblement cher.

       »et autres fariboles, et en mélangeant les carottes avec les téléphones portables, et la baisse des téléphones compense la hausse des carottes, à part que quand on n’a pas de fric, on ne peut pas manger son portable.« 

      Oui mais globalement la quasi totalité des français sont équipés d’un tel téléphone il est donc normal qu’il rentre dans l’indice des prix. On pourrait faire un indice séparé des »biens de première nécéssité« . Mais cela risquerait d’être abusé politiquement.

      Car en moyenne la bouffe c’est 13% des dépenses.

       »Je ne sais pas dans quel monde vit ce sociologue, mais sans doute pas dans le même que le mien, où on voit tous les jours des gens se battre comme des chiffonniers pour faire les poubelles de supermarchés et des types qui travaillent dormir dans des cartons. Tout ça n’existait pas dans les années 80.« 

      Humm... La je n’en serais pas si sur... Les logements insalubres et indigne cela a toujours existé dans les grandes villes. Cf les bidonvilles à Nanterre, cf le quartier des Landis a Saint Denis (encore aujourd’hui).

       »Le problème est sur le patrimoine, pas sur le pouvoir d’achat. Aujourd’hui les gens ont les boules parce qu’ils vivent dans un appart minuscule qu’ils ne peuvent même pas acheter, alors que leurs parents à leur âge avaient une grande maison.« 

      Et souvent vivaient en zone rurale alors que les enfants vivent en centre ville. Forcément je n’aurais jamais même si je fais fortune la même baraque que mes parents. Même si je la voulais je ne trouverai pas une telle surface à Paris intra-muros.

      Acheter, il y a des gens qui ont achetés un petit studio dans lequel ils ont vécu au début de leur vie, puis lorsque leur situation s’est améliorée, ils ont loués à un étudiant et racheté pour eux. Il y a les De Robien, et autres. Les solutions ne manquent pas.

      Cela n’a jamais été simple d’être proprio. Ni maintenant, ni avant.

       »Donc non seulement ils sont frustrés de cette situation, mais en plus cet argent est perdu et ne leur permet pas de se faire une assise financière en remboursant un emprunt à la place d’un loyer, ce qui leur permettrait d’acheter plus tard une maison à la revente de l’appartement.« 

      Arrétez, ca c’est toujours faisables, quitte à faire les travaux soi même. Seulement faut pas être fainiant !

       »C’est à ça qu’on reconnait que les gens sont dans la merde, c’est au patrimoine, pas au pouvoir d’achat qui est une connerie."

      Ah non le patrimoine c’est une problématique de riche. Les gens qui sont dans la merde, ils ne demandent pas a avoir un patrimoine ! Ils demandent à avoir le minimum. Une fois que l’on vit bien seulement (et qu’on est donc plus à plaindre) on se pose la question du patrimoine. Sinon c’est gauche caviar !


    • Christophe Certain Christophe Certain 8 janvier 2010 09:07

      « Des locataires qui claquent en général un bon 33% en aglo parisienne et beaucoup moins dans certains coins de province. »

      J’aime bien le niveau de précision « dans certains coins de province » . A Nantes où j’habite on atteint les mêmes chiffres, et je ne parle pas du sud de la France où les jeunes sont obligés de partir de leur ville car ils ne peuvent même pas payer le loyer. Les chiffres de l’INSEE sont totalement bidons, comme tous les autres chiffres fournis par l’état, et les statisticiens ont des consignes sur le sujet, un livre est paru récemment sur le sujet (dont j’ai malheureusement oublié le nom), sous un nom collectif à cause du devoir de réserve, où des fonctionnaires de l’état chargés des stats se plaignent du fait qu’ils soient obligés de mentir. Ca s’appelle de la propagande. On en est là.

      "Oui mais globalement la quasi totalité des français sont équipés d’un tel téléphone il est donc normal qu’il rentre dans l’indice des prix. "

      Oui, mais on n’est pas obligés de changer de portable tous les 6 mois, ni d’avoir d’ordinateur, de télé ou de GPS dernier cri. La part de ces technologies est surestimée dans la part réelle de dépenses, car le prix de ces produits étant en baisse permanente pour une puissance donnée , cela permet d’augmenter artificiellement le pouvoir d’achat.

      « Car en moyenne la bouffe c’est 13% des dépenses. »

      En moyenne ? Essayez donc d’expliquer à quelqu’un qui gagne 700€ par mois qu’il doit bouffer en moyenne avec 80€ par mois ! Cela n’a aucun sens.

      Quand dans une population les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent, comme c’est le cas en ce moment, la moyenne ne change pas. Mieux vaut donc s’abstenir de sortir de tels chiffres quand on veut montrer qu’il y a eu un changement, que ce soit en bien ou en mal. Si vous aimez les chiffres, parlez au moins des écarts-types, et non de moyennes, le résultat sera déjà bien différent, mais comme par hasard, on ne communique pas sur ces chiffres.

      "Humm... La je n’en serais pas si sur... Les logements insalubres et indigne cela a toujours existé dans les grandes villes. Cf les bidonvilles à Nanterre, cf le quartier des Landis a Saint Denis (encore aujourd’hui)."

      Les bidonvilles de Nanterre ont disparu depuis les années 70, et vous oubliez de dire que s’il y avait des problèmes de logement en France jusque dans les années 60, c’était des suites de la guerre et des villes entières qui ont été rasées par les bombardements. Dans les années 80 ces problèmes étaient pour l’essentiel réglés, même si c’est vrai que ce fut au prix de la construction de tours qui ont créé d’autres problèmes, mais c’est un autre débat.

      "Et souvent vivaient en zone rurale alors que les enfants vivent en centre ville. Forcément je n’aurais jamais même si je fais fortune la même baraque que mes parents. Même si je la voulais je ne trouverai pas une telle surface à Paris intra-muros.« 

      Qui parle de Paris ? C’est la même chose dans les agglomérations de province, les prix ont explosé et même à 30km du centre-ville en zone rurale. Pourquoi »forcément" ? Comment pouvez-vous soutenir que le niveau de vie n’a pas baissé si on ne peut pas avoir le même logement que ses parents ?

      "Acheter, il y a des gens qui ont achetés un petit studio dans lequel ils ont vécu au début de leur vie, puis lorsque leur situation s’est améliorée, ils ont loués à un étudiant et racheté pour eux. Il y a les De Robien, et autres. Les solutions ne manquent pas.« 

      Oui, vous faites bien d’employer le passé, parce que maintenant c’est fini. Les solutions ne manquent pas quand on a de l’argent et un travail en CDI, Aujourd’hui une personne qui gagne le SMIC en CDD, ou l’équivalent en indépendant, artisan ou paysan (et il y en a des millions) serait bien incapable d’acheter autre chose qu’une place de parking dans uen grande ville, et de toute façon la banque ne lui prêterait pas l’argent. 

       »Arrétez, ca c’est toujours faisables, quitte à faire les travaux soi même. Seulement faut pas être fainiant !"

      voir au-dessus

      "Ah non le patrimoine c’est une problématique de riche. Les gens qui sont dans la merde, ils ne demandent pas a avoir un patrimoine ! Ils demandent à avoir le minimum. Une fois que l’on vit bien seulement (et qu’on est donc plus à plaindre) on se pose la question du patrimoine. Sinon c’est gauche caviar !« 

      Avoir une mobylette, c’est déjà avoir un patrimoine, parce que si vous perdez votre boulot et que vous n’avez plus d’argent vous avez toujours votre mobylette. D’autre part personne ne demande à avoir le minimum ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Aujourd’hui le patrimoine disparait car on achète tout sous forme d’abonnement et de crédit, donc quand vous n’avez plus de boulot et plus d’argent vous n’avez plus de forfait portable, plus d’internet, plus de voiture, plus d’appart et vous pouvez vous retrouver à la rue en 6 mois si vous n’avez personne pour vous aider. Alors il y a les allocations chômage, mais quand vous êtes gérant d’une boîte, artisan ou travailleur indépendant, si vous mettez la clé sous la porte vous n’avez droit à que dalle. Et le salariat est en train de disparaître pour transformer tous les Français en auto-entrepreneurs, autant dire en auto-esclavagisme.

      D’une manière générale on peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Le problème c’est la tendance, et la tendance semble indiquer que le verre fuit. Et c’est pour ça que les gens dépriment. Au Brésil où les gens sont bien plus pauvres qu’ici »en moyenne« la tendance est à la hausse du pouvoir d’achat, et les gens ont la banane, même s’ils sont effectivement plus pauvres et qu’ils vivent  »en moyenne" à moitié à poil dans des cabanes en tôle. Expliquer aux Français qu’ils devraient être heureux au lieu d’être déprimés parce que les chiffres le disent, c’est prendre les Français pour des idiots, car ils connaissent bien la réalité de ce qu’ils vivent, contrairement aux statisticiens.


    • jako jako 7 janvier 2010 11:09

      « en moyenne »... il faut supprimer ce terme qui est très fallacieux et ne veux rien dire puisqu’il masque le réel, ce qui permet justement de dire que en moyenne cela va mieux
      la moyenne est tirée vers le haut par les quelques-un qui se gavent et ne tient pas compte des millions de gens qui vivent avec de moins-en moins de ressources


      • John Lloyds John Lloyds 7 janvier 2010 11:13

        « Je dépeignais ces »Français moyens« (parmi lesquels de nombreux propriétaires ou accédant à la propriété, possesseurs d’au moins 2 autos par foyer, salariés à durée indéterminée dans la même entreprise depuis des années, parents d’enfants étudiant en enseignement supérieur, partant en vacances à Noël, l’été et à Pâques, se ruant dans les boutiques aux périodes de soldes,etc) qui, sans être directement touchés par la crise, semblaient pourtant déprimés en permanence, et ce, en dépit d’une amélioration de leur pouvoir d’achat »

        Voilà bien le problème, des gens qui ne manquent de rien, et qui chialent en permanence sur leur sort, alors que leur ancien monde s’écroule dans un processus qui finira en guerre, en hyperinflation ou en faillite des états avec violences sociales à la clé. Voilà bien le problème, car ce sont ce mecs là qui renouvellent depuis 30 ans l’UMPS, en espérant gratter un mieux d’une situation, la leur, qui est, par rapport à la moyenne mondiale, paradisiaque, et qui maintiennent un système qui n’en finit plus d’expirer son dernier souffle.

        C’est ce genre de mecs qui ont fini par élire à 53% en 2007 un facho qui est entrain de les enterrer comme aucun de ses prédecesseurs ne l’avait fait, s’ils chialent déjà pour la perte d’une chiure de mouche dans leur niveau de vie - les pauvres ne partent plus 3 semaines en vacannces, mais seulement 2 - ce sont bientôt des larmes de sang qu’ils vont verser. Eux, je ne les plains évidemment pas, c’est la génération suivante que je plains, des parents qui ont passé leur vie à creuser la tombe de leurs mômes sans même s’en apercevoir, et qui vont leur léguer un monde apocalyptique.


        • Yena-Marre Yena-Marre 7 janvier 2010 11:14

          Ben voilà ! Depuis le temps qu’on je me demandais pourquoi Sarko était le président du pouvoir d’achat....Merci de m’ouvrir les yeux.

          Plus sérieusement, je trouve que vous avez quelque soit le sujet abordé, une vision très particulière, ou alors c’est du second degré ? 


          • fwed fwed 7 janvier 2010 11:19

            +0.7 % : mais puisqu’on vous dit que vous serez bientôt riche. D’ailleurs ce ne sont ni le président, ni les journalistes qu’ils le disent, ce sont les statistiques.
            J’aimerai connaître les bases économiques de l’auteur qui ne manque pourtant pas de souligner que l’argent est au centre de tout.

            Il faut ouvrir les yeux pour voir que la situation se dégrade pour beaucoup, mais il faut arrêter d’ouvrir les yeux pour seulement regarder des statistiques falacieuses et sortir dans les rues le soir pour retrouver nos frères qui meurent.

            Mais les statistiques nous disent que tout va bien...

            Question à l’auteur :
            D’où vient l’argent qui est au centre de tout ?
            Est il démocratique ?
            http://www.fauxmonnayeurs.org/


            • Stéphane Jean steph 7 janvier 2010 11:37

              Bonjour, merci pour votre article.

              si vous faites reference au chiffre officiel du pouvoir d’achat calculé par l’INSEE, j’ai eu récemment accès à un document détaillant la façon dont le pouvoir d’achat est calculé (le fameux panier de la ménagère ou répartition des dépenses du « français moyen »). Et bien, voilà l’un des noeuds du problèmes : l’INSEE n’accorde qu’environ 12% du panier de dépenses au logement+chauffage+charges. Ceci est peut-être typique d’un propriétaire, mais est très loin de la réalité de la majorité des français qui louent à des prix exhorbitants ou remboursent des prêts immobiliers ! Quand on sait que les loyers d’Ile de France (par exemple) ont plus que doublé entre 1995 et aujourd’hui, et que les coûts de logement représentent la plupart du temps entre 25 et 50% des dépenses d’un Parisien (bien plus que 12% !), il devient clair que l’INSEE camoufle la baisse du pouvoir d’achat réel des Français en diminuant la part des dépenses qui ont le plus augmenté. La réalité, si l’on attribue 25% des dépenses au logement+chauffage+charges, est que l’INSEE a surestimé la hausse du pouvoir d’achat de 1% depuis 1995, lequel a bien baissé ces 15 dernières année. 


              • Stéphane Jean steph 7 janvier 2010 12:00

                correctif :
                l’INSEE a surestimé la hausse du pouvoir d’achat de 1% PAR AN depuis 1995, lequel a en définitive bien baissé ces 15 dernières années.


              • Marc Viot Marc Viot 7 janvier 2010 12:32

                La France n’est pas le pays du BNB (Bonheur National Brut) mais des PBI (Petits Bonheurs Individualisés).

                J’ai apprécié le portrait de ces râleurs en apparence, qui se rattrapent dans le cocooning familiale.


                • BA 7 janvier 2010 13:16

                  En 2010, un million de chômeurs arriveront en fin de droits.

                  Lisez cet article :

                  Chômeurs en fin de droits : une bombe à retardement.

                  Les cas de personnes défavorisées exclues de la CMU complémentaire risquent de se multiplier d’ici à la fin de l’année. En effet, environ un million de chômeurs devraient épuiser leurs droits aux allocations chômage en 2010.

                  Alors que ceux qui basculeront au Revenu de solidarité active (RSA) auront droit à la Couverture maladie universelle (de base et complémentaire), les 160 000 futurs bénéficiaires de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) verront leurs revenus fortement chuter, mais devront tout de même attendre quelques mois avant de profiter de cette complémentaire santé gratuite.


                  Car, pour obtenir la CMU complémentaire, il faut toucher en moyenne sur la dernière année moins de 627 par mois. « Par exemple, une personne qui bénéficiait d’une allocation chômage de 1 000 par mois, lorsqu’elle tombe à l’ASS, mettra neuf mois avant d’avoir en moyenne sur douze mois des revenus lui ouvrant droit à la CMU », explique un spécialiste du sujet, qui s’inquiète « des milliers de personnes qui vont être dans cette situation au cours de l’année 2010 ».

                  http://www.leparisien.fr/economie/chomeurs-en-fin-de-droits-une-bombe-a-retardement-04-01-2010-764097.php

                   

                  Sur un million de chômeurs qui arriveront en fin de droits, 160 000 auront droit à l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), soit 450 euros par mois. 840 000 se retrouveront sans rien.


                  • Alain-Goethe 7 janvier 2010 13:36

                    L’auteur écrit  :

                    « Il existe une réelle rupture entre le cercle ultra fermé de ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique, et le reste des Français. A commencer par les cadres, qui pensent logiquement avoir droit d’accéder un jour aux postes ultimes (notamment de cadres dirigeants de PME, de cadres sup et de cadres dirigeants de grandes entreprises) mais qui n’y parviendront jamais »« 

                    - Déjà voici 40 ans, il y avait trop d’ingénieurs chimistes..
                    Malheur à ceux d’entre eux qui ont eu des pbs dans leur carrière..
                    - depuis 30 ans env , la France connait un % de chomeurs assez élevé ...

                    - faire des enfants : les aides sociales et la fiscalité incitent à faire des enfants ..
                    Que feront comme boulot tous ces enfants dans une France en perte de vitesse ??

                    Avec sa moyenne Mermet
                    veut nous berner
                    Car des »moyennes"
                    y en a des bennes

                    Allez, je dois régler des pbs cet am


                    • Christian Delarue Christian Delarue 7 janvier 2010 14:01

                      Bloc social des prolétaires :
                      - monter la capacité financière des moins de 3000 euros par mois
                      - baisser la capacité financière des plus de 5000 euros surtout ceux à plus de 7000 euros par mois.
                      Le revenu mensuel est un bon indice. Même s’il faut intégrer le patrimoine immobilier.


                      • Yohan Yohan 7 janvier 2010 15:02

                        C’est toujours pareil avec les « experts », ils vont chercher les chiffres dans les poubelles des trente glorieuses ou quoi ? « très légère hausse » laissez moi rire. C’est facile de manipuler les chiffres, surtout si l’on ne veut regarder qu’un indice officiel que l’on sait bidon depuis longtemps. Pas besoin d’études pour se rendre compte du contraire. Les salaires sont bloqués, le pouvoir d’achat baisse pour cause de frais fixes qui continuent eux d’augmenter (loyer, gaz, impôts) + les coûts de l’alimentaire qui deviennent déments (en france surtout) depuis l’arrivée de l’euro.


                        • Véronique Anger-de Friberg Véronique Anger-de Friberg 7 janvier 2010 16:52

                          Il faut lire « 2 bébés par Française » et non « 2,2 »... (faute de double frappe) mais j’imagine que vous aurez rectifié de vous-même...


                          • Fergus Fergus 7 janvier 2010 17:02

                            Bonjour, Véronique.

                            L’indice Insee n’a aucune valeur pour comprendre la situation des classes populaires, et notamment de nos concitoyens paupérisés, de plus en plus nombreux.

                            Cet indice, qui n’est qu’une moyenne, par définition trompeuse, doit impérativement être complété dans l’avenir par un indice de nécessité chiffrant les évolutions du coût de la vie sur ses éléments indispensables : logement locatif, transport, nourriture habillement, soins.

                            Le jour où cet indice existera, et ce jour-là seulement, il sera possible de mettre en évidence la dureté de la vie pour les classes défavorisées et le dramatique trompe l’oeil que représente le seul indice officiel actuellement utilisé.

                            Pas sûr, hélas, qu’une volonté politique puisse exister un jour pour une telle initiative !


                            • oj 7 janvier 2010 19:12

                              pour le pouvoir d’achat je reste persuadé que c’est faux.

                              on peut maintenir le pouvoir d’achat sur la nourriture mais avec des produits un peu plus ’légers’ comme l’on montrés des etudes qui font ressortir que des prix se maintiennent en réduisant en peu les quantités en augmentant légerement les composants d’accompagnement , exemple plus probant avec le hard discount.

                              Les produits de meme qualité augmentent.

                              De meme pour les mutuelles ou assurances , les propositions sont remaniées de manière a ce qu’a prix egal des couvertures sont moins importantes.

                              Des paires de chaussures d’enfants sont facilement a 70 euros maintenant (450 francs) mais en effet on peut trouver a 20 ou 30 car moins solides ou maintenant moins fermement le pied, ce qui est préjudiciable au pied des enfants.


                              Mais bien sur tout cela est facilement interprétable donc on peut soutenir que le pouvoir d’achat est stable...

                              Soyons un peu serieux, c’est le meme phenomeme qu’en informatique mais inversé, le prix des disques durs devrait baisser mais on augmente la capacité, et les prix restent globalement identiques.


                              • oj 7 janvier 2010 19:22

                                ... je précise : je suis a mon compte et ai plutot perdu cette année, ma femme n’a pas été augmentée, a la différence des fonctionnaires européens.

                                cette année, mes enfants ne verrons pas la neige des Alpes et je vais abandonner mon portable et ma clé 3G ne serait-ce que pour faire comprendre aux prestataires de téléphonie qui me menacent d’une inscription au fichier PREVENTEL, qu’en fait on peut se passer d’un portable et de SMS a 27 centimes pour quelques caracteres transmis.

                                maintenant c’est eux qui vont voir leur pouvoir d’achat baisser.




                                • oj 7 janvier 2010 19:43

                                  cet article me fait dire que si je constate des difficultés croissantes, des tiers pensent à ma place, pour mon cas et me disent que je suis en fait dans l’erreur de perception.
                                   
                                  Quoique différent, cela me fait penser a mon trajet d’autoroute, l’autre soir, ou les panneaux lumineux servaient a me rappeler que la vaccination contre le h1n1 nous protege !!

                                  Cette autoroute est de gestion privée et j’ai pensé alors au roman d’Orwell : 1984

                                  On m’interpelle régulièrement pour m’indiquer le bon chemin et la bonne pensée.

                                  Pourtant je dois avoir encore une conscience propre car je ne regarde a la TV, ni le foot-ball, ni les variétés ni ces emissions populaires on l’on nous montre comment recevoir, comme ranger sa maison, comment s’occuper de bébé, comment gigoter comme une andouille en brayant a tutette (là, j’ai un doute sur l’hortographe !)


                                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 8 janvier 2010 09:43

                                    Chère auteure,

                                    Je reste très circonspect devant les conclusions de M. Mermet, qui est certainement un excellent sociologue, mais qui nous ressort là, comme par hasard, un discours qu’on n’avait pas entendu depuis longtemps, à savoir  :

                                    - le peuple croit s’être appauvri, alors que les sachants et les savants ont bien déterminé que c’est le contraire ! Les coûts de logement sont de 12 % tous les ans, donc ils n’augmentent pas. Dans mon cas, c’est 30%, mais il doit y avoir une moyenne, et quelque part, quelqu’un doit payer -6%, pour que ça tombe juste. Quant aux payes, c’est bien connu, elles sont en progression constante, qui peut avoir le front de dire qu’elles ont baissé ? Et si avec 20 euros, ou leur équivalent (130 balles), on pouvait s’acheter en 1980 un pull en cachemire, aujourd’hui, on peut tout juste s’acheter une écharpe en polaire made in China, ce qui est un grand bienfait de la mondialisation.

                                    - le peuple, décidément incorigible, a peur de se faire appauvrir et précariser encore plus ; quels ballots ! C’est exactement le contraire ! Les destructions de postes s’accélrent, mais ce ci et une illusion d’optique : vu d’un bureau parisien, tout ceci est faux. C’est comme les clodos « nouveaux pauvres » dans la rue, dont l’arrivée massive date d’ailleurs des années 80, détrompez-vous, il n’y en a pas de plus en plus : on les voit tout simplement de plus en plus, c’est juste une illution psychologique.

                                    - le peuple se méfie de plus en plus de ses élites : alors là ce sont vraiment des imbéciles, les pauvres. On lui ment effrontément, au peuple, et il a le mauvais goût de ne pas y croire. La grippe H1N1, le nuage de Tchernobyl, la campagne entière de Sarkozy, l’invasion des hordes musulmanes et bronzées qui vont mettre des minarets et des burquas partout, la France qui fait changer le monde à elle toute seule, le Président qui ne divorce pas, c’est une immonde rumeur (en 2007, parce qu’en 2008...), etc. Et de plus, les fameuses « élites », elles se comportent ouvertement comme de vulagires gougnafiers cupides et incompétents, et elles s’étonnent encore qu’on ne leur fasse plus confiance. Regardez aussi les prix : chaque année, on nous explique qu’ils ne montent pas. Mais au bout de quelques années, ils ont quand même augmenté ! En douce, quoi...

                                    Et le peuple ne gobe pas tout tout cru !??? Déconcertant, non ?

                                    Alors, naturellement, la conclusion est « que les Français n’ont pas vraiment de raison de se plaindre ». Ben oui, si les indices statistiques (bidonnés) disent le contraire...

                                    En gros, nous avons là un discours typique de pouvoir, bien infantilisant, qui assène aux dominés à quel point ils se gourent quand ils protestent. Mais, heureusement qu’il y a des gens éclairés pour prendre bien soin de ce fichu peuple qui ne pense qu’à râler... JUsqu’au jour où le fameux peuple, il décide que merde.


                                    • citoyen 8 janvier 2010 10:35

                                      Je suis étonné de l’absence dans le débat d’un élément tout simple : le pouvoir d’achat « des français » dans l’ensemble , n’est qu’une abstraction . Parle t’on des mêmes français qu’il y a 20 ans ?
                                      1 ) la population vieillit
                                      2) le niveau de qualification moyen ( tout au moins théorique )a beaucoup augmenté

                                      conclusion , je schématise et je retire toute inflation pour etre plus clair :
                                      il y a vingt ans  : on avait deux francais  : l’un agent de maitrise de 35 ans , l’autre ouvrier de 25 ans . salaires respectifs en francs constants : 15 000 et 8000
                                      aujourd’hui : deux francais : l’un cadre de 55 ans , l’autre agent de maitrise de 45 ans : salaires respectifs : toujours 15000 et 8000

                                      meme si ( ce que je conteste ) , ces deux gus peuvent s’acheter avec leurs salaires la même chose qu’il y a 20 ans , ils se sont quand même fait couillonner , puisqu’ils ont ramé pour simplement se maintenir .
                                      Plus l’ane avance , plus la carotte recule : en moyenne , elle est toujours un métre devant son nez , dirait l’auteur .
                                      j’estime légitime le fait que cadre de 50 ans , un type compare son pouvoir d’achat à celui d’un autre cadre de 50 ans , calculé en 1980 , et non à celui d’un employé plus jeune , calculé en 1980 . voila une énorme arnaque intellectuelle ;

                                      combien gagnent les jeunes en francs ( ou euros constants ) vis à vis de leurs parents , A AGE ET QUALIFICATIONS COMPARABLES !!!!!

                                      Dans mon lotissement , les villas qui auparavant abritaient des classes « trés moyennes » sont maintenant accessibles seulement à des cadres sup . et il ne s’agit pas d’une grande ville . quand au « centre ville » au lieu de zone rurale : les gens vont la ou les entreprises proposent des emplois , ils ne choisissent en fait pas tant que cela : ce sont souvent des contraintes imposées , avec les couts qui vont avec ; et merde alors !


                                      • citoyen 8 janvier 2010 10:38

                                        c’eszt ce que les statisticiens nomment un « effet de biais » . ils savent bien nous le sortir pour minorer dans leurs chiffres l’augmentation du cout de la vie ; curieusement , quand cela joue en sens inverse , ya plus ! ils ne comprennent plus , ou plutôt font semblant de ne plus comprendre ! guignols ou vendus ???

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès