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Le vieux Lama rieur

 A mi chemin entre Fukushima et Tchernobyl, quelque part sur les hauteurs himalayennes du royaume du Bouthan, à 3120 mètres d’altitude au dessus de la vallée de Paro, le monastère de Taksang accroché aux flancs de la falaise défie les lois de l’équilibre. Assis dans la cour intérieure à l’abri du vent matinal, bercé par le ronronnement des moulins à prière, j’écoute philosopher avec humour le vieux Lama Gyourmé qui cherche à comprendre l’agitation des fourmis humaines dans les pays développés.

 - Un noir à la maison blanche c’est bien, mais pourquoi agit-il comme les blancs qui l’ont précédé ? Le problème des occidentaux c’est cette sorte d’incapacité à croire en leur nature. Ils pensent que tout se résume à l’avoir et au paraître. Ils sont comme des enfants qui n’auraient toujours pas atteint la puberté. Ils ne cessent de désirer des pouvoirs qu’ils possèdent déjà, de manière intrinsèque et naturel, sans jamais se poser la seule question qui vaille : « Comment s’en servir et les développer ? » Je t’avoue sincèrement, Gabriel, ils sont une source de distraction et d’étonnements inépuisables. Tout comme leurs priorités ou leurs systèmes de valeurs qui, je te le confesse ici, nous échappe un peu. Par exemple :

 Des peuples se soulèvent contre des tyrans et meurent pour leurs libertés et eux, ils focalisent leurs attentions sur une sordide affaire, dans une chambre d’hôtel, concernant une pulsion sexuelle digne d’un primate de base.

 Leurs dirigeants déclenchent des guerres un peu partout sur la planète en justifiant les massacres au nom d’une pseudo démocratie, alors que tout le monde sait pertinemment que cela ne sert qu’à alimenter le commerce des armes qu’ils produisent, et eux, ils font la queue pour assister à aux concerts d’un chanteur Belges qui vit en Suisse afin de ne pas payer d’impôts dans le pays qui l’enrichit ou, ils vont s’avachir devant leurs télévisions une bière à la main en hurlant après des hommes qui courent une balle au pied ou à la main, comme si leurs vies en dépendaient.

 Des entreprises chimiques polluent leurs sols, leurs airs et leurs aliments et eux, ils vont applaudir et encourager une bande de guignols fluo habillés comme des panneaux publicitaires pédalant pendant des heures et drogués jusqu’au yeux.

 Des centrales nucléaires sont entrain de vomir la mort dans les airs et les eaux et les voilà qu’ils focalisent sur un mariage princier au coût indécent ou une tricherie à un examen dont la valeur est de plus que contestable.

 Des millions de personnes sont sans travail, ne se soignent plus, n’ont plus de logements et eux, ils continuent à élire l’élite politique et financière qui les a mis dans cette situation, car se sont toujours les mêmes qui reviennent. Ils n’exigent même pas l’instauration d’un contrôle citoyens sur leurs élus qui leurs donnerait le pouvoir de destituer les menteurs et les malhonnêtes qui les gouvernent.

 Ils disent chercher le bonheur mais la sensation d'être heureux ou malheureux dépend rarement de leur état dans l'absolu, mais de leur perception de la situation, de leur capacité à se satisfaire de ce qu’ils ont. Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des êtres qui ne savent pas lire le ciel.

 Les hommes sont étranges Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent, de telle sorte qu'ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir, et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. Tout cela est d’une incohérence incroyable mais bon, c’est en apercevant ses erreurs qu’on les corrige. Cependant une chose me chagrine, c’est l’acharnement qu’ils mettent à détruire leur environnement comme des gosses mal élevés casseraient leurs jouets. Personne ne leur a dis qu’il étaient entrain de se suicider en entraînant dans leurs folies tout les êtres vivants ? Sincèrement, ont-ils conscience qu’un jour ils devront partir comme ils sont venus, c'est-à-dire nus ? Qu’auront-ils fait de leurs vies ? 

Bah, ils reviendront … Recommencer toujours recommencer ainsi tourne la roue du destin, ainsi s’acquière le Dharma … Un thé ?

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Le vieux Lama rieur

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41 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 08:31

    Exact Milan, il ne faut pas généraliser car des consciences s’éveillent de par le monde et des gens bien se battent chaque jour pour faire évoluer l’humanité. Malheureusement ceux qui tirent les ficelles sont corrompus à un niveau de stupidité insoupçonnable. L’histoire du monde, c’est l’éternel combat entre les enfants de vénus et les fils de cassandre. Merci de votre passage. 


  • easy easy 30 juillet 2011 08:57

    Interrogé par un Français, cherchant à dialoguer avec un Français, un Himalayen s’efforcera de lui parler dans sa langue à lui, lui l’interlocuteur français. 

    Or la langue de cet interlocuteur français, sa manière d’aborder les choses, de les juger, est cataphatique. C’est-à-dire qu’elle est positive : une chose doit être ou ne pas être.
    Ce qui conduit à considérer que si Dieu n’a pas créé les arbres et la Terre, s’il n’est pas créateur, il n’est pas, donc n’existe pas. Ce qui conduit à penser que si Dieu ne s’impose pas par la création, la programmation, l’objectif, le jugement et la condamnation, il n’existe pas. Ce qui conduit à l’imiter.
     
    La vision cataphatique est connue d’à peu près tout le monde sur Terre depuis que les Européens sont allés s’imposer partout
    .
    Mais sur les terres qu’ils ont conquises, il reste un esprit apophatique qui n’est transmis qu’entre indigènes.

    L’esprit cataphatique comme l’esprit apophatique, s’apprend vraiment au berceau. Dès 1 mois, selon comment les parents s’adressent à l’enfant, selon comment ils éduquent (par exemple bébé, cherchant à connaître, explore un cube de bois avec tous ses sens et ne recueille une impression complexe. Mais sa mère arrive et lui enseigne la reconnaissance : cube = caca (pas mettre dans la bouche)


    Dans toutes les civilisations, dans ses premiers mois, l’enfant connaît les deux visions. Même un bébé parisien ressent qu’il existe un esprit de lui, une âme qui ni ne crée, ni ne juge, ni ne condamne, qui se contente de connaître, de ressentir, d’explorer, d’essayer, et qui existe bel et bien néanmoins. Mais très vite, les parents et professeurs parisiens vont montrer à cet enfant qu’il n’existe (qu’il n’est reconnu !) que dans le cadre cataphatique et à 20 ans, il sera devenu un infirme ou un honteux de l’apophatique.


    Un prénom, comme Gabriel par exemple, assigne l’enfant à une vision extrêmement cataphatique. Ca oblige l’enfant ainsi prénommé à tenir un rôle très précis bourré de concepts cataphatiques. Policier en l’occurrence. Et comme son nom de famille porte aussi quelque marque communautaire, laquelle se dit soudée par quelque valeur cataphatique, un tel enfant est très attendu dans un rôle de Juge-condamneur-diabolisateur-exécuteur


    Le MOI d’un Himalayen n’est pas pas celui d’un Parisien.
    Quand il dit Je ou Moi ou Tu, il s’oblige à passer par la sémantique occidentale.
    Et dans la République française de 2011, un ado de 15 ans, quand il dit Je, ne considère vraiment que lui seul. (Une personne, un vote)
    Dans les régions les plus éloignées de l’Occident, quand quelqu’un dit Je (en fait il ne dit jamais Je) il veut dire ’’Moi en tant que fils de... frère de..., enfant de...« . C’est un Je flou qui veut surtout dire ’’fruit’’ . Ce n’est pas un Je qui veut dire »Je-Juge"


    Ainsi, cette conversation que vous nous racontez ne peut se produire que si un Himalayen passe sous les fourches caudines de l’Occidental pour papoter avec lui. Un Himalayen ne passe pas son temps à juger, surtout pas des gens vivant au loin, et ne le fait qu’en dernier ressort quand ça le concerne directement.



    • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 09:23

       

      Bonjour Easy,

      Gyourmé, ne juge pas, il constate et s’interroge avec cette éternelle pointe humour liée à sa culture. Ici pas de dialogue dominant dominé, l’oriental ne se plie pas à la vision d’un occidental, mais analyse avec tout le recul et le détachement nécessaire des situations qui le font sourire. Il adapte son langage à son auditeur comme le fait couramment le Lama Matthieu Ricard (Traducteur Français du Dailai Lama) dans ses conférences en Europe et aux USA. Mais surtout, surtout ne vous  prenez pas la tête sur ce modeste entretien, par ailleurs il ni a pas dialogue, mais monologue… Merci de vos remarques.


    • Francis, agnotologue JL 30 juillet 2011 09:24

      bonjour easy,

      c’est intéressant ce que vous écrivez au sujet des langues. Mais pourquoi diable, avoir choisi cet exemple : « ... Mais sa mère arrive et lui enseigne la reconnaissance : cube = caca (pas mettre dans la bouche) »

      Quelle mère serait assez idiote pour donner un jouet à son enfant et lui dire que c’est caca ?


    • easy easy 30 juillet 2011 10:22

      Bonjour Gabriel

      Je pense que ça vaut le coup que je me prenne un peu la tête sur ce sujet où un Occidental fait parler un Oriental des plus retirés (de naissance) de l’Occidentalisme.

      L’Occidental s’est imposé par les armes partout.
      Mais il reste bien entendu des zones géographiques plus retirées, sans ors ni trésors matériels l’intéressant, qui lui auront en quelque manière échappé.
      Par exemple , dans l’Himalaya, il y avait des ’pays’ géographiquement et culturellement isolés du reste du Monde et dans lesquels il y avait des hommes cherchant à se retirer encore plus d’entre les leurs pour cultiver une pensée très apophatique et peu cataphatique.
       
      De fait, l’écart est donc très grand entre les plus retirés des Himalayens et les plus parisiens des Occidentaux. 
      Alors lorsqu’un ’Parisien’ pose sur un site Web le discours d’un des plus non-occidental en passant par toute une série de filtres, traductions et interprétations, dont la sienne, je crois nécessaire de commenter en disant que ce texte peut être très, très éloigné de la véritable vision de celui qui est utilisé. 
      Car vous l’utilisez 

      Ce que vous lui faites dire sur notre Occident, si vous en êtes d’accord, et vous semblez l’être, autant le dire vous-même, en posant donc que vous êtes le seul responsable de vos dires et réflexions.

      Les réflexions que vous lui attribuez, en inventant une scène dans laquelle vous décidez du décor, du rôle des acteurs, et de leurs paroles mais sans jamais apparaître comme responsable éthiquement, civilement ou pénalement de ce qui y est raconté (comme au théâtre), n’importe quel Occidental, bien plus cataphatique qu’un moine Himalayen, peut les avoir. Deleuze peut très bien dire ce genre de choses.

      Pour des raisons qui vous appartiennent, vous estimez que faire porter vos considérations par Deleuze poserait problème et vous trouvez plus commode de faire parler quelqu’un qui peut être considéré comme crédible ou valable par une partie des Occidentaux en panique mais qui ne risque pas de passer ici et de constater ce que vous lui faites dire.

      Toutefois, ce lama vit en France et pourrait tout de même, bien que ce ne soit pas son dada, arpenter le Net et tomber sur cet article. Mais pourquoi ne pas l’y inviter carrément puisque vous donnez à croire l’avoir rencontré dans un monastère Himalayen ?


      Que diriez-vous que nous l’invitions par un petit mail à Vajradhara-Ling ?
      Ne serait-il pas plus sûr et logique qu’il nous parle directement ici ? Quitte à ce que ce soit sous forme de ’monologue’ ?


      L’Occidental aime beaucoup utiliser les autres, corps et âme. Beaucoup trop.





      Cela dit, il est à considérer qu’un moine vivant dans un des pays les plus retirés qui soient, qui n’en est pas chassé et qui choisit de venir vivre en Occident, est un moine un peu spécial parmi les moines. Peut-être aura-t-il été convaincu par quelque Occidental venu vers lui il y a longtemps. C’est en tous cas un apophatique qui a beaucoup appris notre vision cataphatique, qui possède les deux visions et qui est très probablement capable de nous comprendre, de parler avec nous qui ne possédons plus que la vision cataphatique.

      Cest alors un médium bigrement intéressant, un des mieux placés pour nous décloisonner, pour nous éveiller à l’autre vision, la vision négative.

      Alors il faut, si l’on est vraiment intéressé à sortir notre Occident de son impasse intellectuelle toujours positive en ’est / n’est pas’ l’inviter à nous parler directement et eviter de le faire parler, éviter de l’utiliser.


      Enfin, ce qu’une personne, disons sage, dit à une personne, disons élève, et face à elle seule, ne vaut que dans ce contexte de vis-à-vis particulier (de personnalités, de contextes géographiques, sociaux et temporels) 


      En fait, nous ne devrions jamais rapporter une conversation que nous avons eue avec une personne en tête à tête.
      C’est exactement cela qui est fait pour constituer des procès conduisant à des exécutions
      ’Il a dit que...’

      Préférons le « Je dis que... » .
      Ce sera toujours plus courageux.

      Que peut donc prouver un homme sinon son courage à exposer son corps et son âme, face à n’importe quelle meute et en apparaissant seul, parfaitement seul ?


    • easy easy 30 juillet 2011 10:48

      @ JL

      J’ai vu qu’on vous avait moinssé mais sans vous dire pourquoi.
      Alors je vous ai plussé et je vous dis pourquoi.

      Parce que vous n’avez pas besoin de vous forcer pour faire l’idiot.


    • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 11:55

      Du calme mon ami, cet article je l’assume entièrement, donc contrairement à ce que vous dites, j’en suis responsable. Quant à savoir la part du réel ou du fictif sur le descriptif des lieux et de la personne, je vous en laisse seul juge. L’important, à mes yeux sont les idées véhiculées et le regard porté sur les évènements cités. Concernant la culture des peuples himalayens et du bouddhisme, j’ai quelques modestes connaissances ainsi que de précieux amis. Assistant régulièrement à des conférences, ayant voyagé dans ces pays et faisant partie d’association tel que Karuna et l’AET cela m’intéresse et m’interpelle. Ne voyez aucunes prétentions dans mes propos et malgré une vingtaine d’année à étudier, j’ai conscience que ma culture dans ce domaine est bien mince. Bien que n’étant pas Parisien, je sais pertinemment que Lama Guyourmé est en France depuis 1974 qu’il y dirige les centres de Kagyu-Dzong et de Vajradhara-Ling, l’un à Paris et l’autre en Normandie à coté de Lisieux. Pour finir, je serais ravi que vous l’invitiez par un petit mail, ce serait pour moi un grand honneur auquel je m’empresserai de souscrire. Très cordialement


    • Francis, agnotologue JL 30 juillet 2011 12:14

      easy,

      vous êtes trop bon. Je suppose que je suis idiot de vous avoir posé cette question, je répète :

      « easy, c’est intéressant ce que vous écrivez au sujet des langues. Mais pourquoi diable, avoir choisi cet exemple : »... Mais sa mère arrive et lui enseigne la reconnaissance : cube = caca (pas mettre dans la bouche)« 

      Quelle mère serait assez idiote pour donner un jouet à son enfant et lui dire que c’est caca
       ? »

      De nous deux, lequel est l’idiot ? Celui qui pose une question, ou celui veut faire l’érudit et botte en touche la question ?


    • easy easy 30 juillet 2011 13:08

      @ Gabriel,

      Où avez-vous vu que je ne suis pas calme ?




      «  »« Ne voyez aucunes prétentions dans mes propos »«  »

      En ventriloque, vous faites parler un tiers et vous émettez donc par procuration vos jugements négatifs sur certains faits du Monde Occidental
      Est-il prétentieux de juger le Monde occidental ?
      La réponse à cette question ne m’intéresse pas.




      C’est l’autre aspect de votre procédure dont je parle ici. Mon propos est celui de l’utilisation de tiers pour exprimer ses propres pensées. C’est sur ce point de l’utilisation de tiers, disons de la ventriloquie, disons de la non prise de responsabilité strictement personnelle, que j’aurais beaucoup à dire.
      Jugez, puisqu’ici on ne sait faire que ça. Condamnez, puisqu’ici on ne sait faire que ça. Mais impliquez-vous, apparaissez dans ce Monde occidental que vous jugez mal, montrez où vous êtes dans ce monde afin de pouvoir, le cas échéant, souffrir qu’on vous retourne quelque compliment. 

      De tous les intervenants de ce site, je ne vois que Chabot, Walter, Lagorce, et une poignée d’autres qui critiquent, parfois vivement, mais en leur nom et en disant où ils sont dans cette société. Sandrine battant tous les records d’exposition de son intériorité et de son implication.

      Les autres ne se montrent qu’en anges. 

      Les anges sont en excellente posture jugiste pour juger et condamner en particulier les politiques qui ne peuvent même plus cacher le fond de leur slip. C’est donc une stratégie intéressante que celle de jouer l’ange. Mais est-ce courageux ? Ma réponse est non.
       


    • Francis, agnotologue JL 30 juillet 2011 13:13

      easy,

      vous me semblez manquer singulièrement de suite dans les idées. A moins que ce ne soit de votre part, un coup de pied de l’âne à celui qui vous a éconduit hier, je cite :

      - easy à JL, 16:54 : « Ce que je préfèrerais, c’est qu’un jour, nous nous disputions sur un truc très précis en allant jusqu’au bout. Par exemple, sur la Lune, au lieu de partir dans tous les sens, nous serions restés uniquement sur la manière dont giclent les poussières. Sans parler d’autre chose et surtout sans convoquer qui que ce soit. Rien que vous et moi et par le seul raisonnement »

      Jl à easy, 17:00 : « Sur la manière dont giclent les poussières lunaires ? Vous avez botté en touche. Un débat rien que pour débattre, avec vous ? Désolé, ça ne m’intéresse pas. »

      C’est là : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rendez-moi-la-lune-98151#forum3000784

      @ Gabriel : Pardon pour ce règlement de compte qui perturbe ce fil.


    • easy easy 30 juillet 2011 13:14

      JL,

      Botter en touche, moi, jamais.

      Encore faut-il que j’aie l’impression que j’explique à quelqu’un désireux de connaître, non de reconnaître.

      Dites-moi, sur ce sujet du cube de bois que l’enfant porte à la bouche et où sa mère intervient en disant que c’est sale ou caca, que vous êtes disposé, pour une fois à connaître mon point de vue et je vous l’expliquerai volontiers. J’y ajouterai, si vous le voulez bien, le volet corollaire de la différence entre connaissance et reconnaissance


    • easy easy 30 juillet 2011 13:40

      @ Sterne,

      Merci, merci beaucoup de m’offrir l’occasion de répondre sur le surimi.

      Je ne sais pourquoi je n’ay avais pas répondu à l’époque. Mais je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Vous pourrez vérifier que je réponds toujours sauf accident donc.

      Le surimi c’est simple, je veux dire que ça fait partie des questions auxquelles je peux répondre assez rapidement, en restant à 100% dans la vision cataphatique à laquelle l’Occidental est habitué.

      Le surimi est une de ces étranges choses que notre société a pondues. Partant de poissons relativement naturels (non élevés en batterie, encore que) on broie une masse d’animaux pour en faire une bouillie où aucun des animaux n’est plus différencié et où la farine qui en résulte est de surcroît parfumée, assaisonnée et colorée pour en faire un produit que des millions de personnes vont manger en considérant que c’est du ’crabe’
      Certes chacun sait que ce n’est pas du crabe. Mais chacun accepte que ce soit du « crabe » 
      Chacun accepte de manger du guillemet, de se nourrir de guillemets, de faux-semblants.

      Etant donné la masse de produits dans le genre, nous sommes clairement d’accord pour nous contenter de faux-semblants, de comédies, de cinéma et entre nous, quand nous recevons des amis en leur servant du cinéma de crabe, nous affirmons ce cinémisme.

      Dans les civilisations plus primitives, on remercie l’animal qu’on tue pour en manger la chair. On cultive son âme. On l’aide à conserver son âme. 
      Non seulement le principe des abattoirs à complètement effacé cette notion de gratitude envers celui qu’on sacrifie mais le surimi représente un comble de mépris pour l’animal pris en tant qu’individu. 
      On est dans quelque chose de bien pire en termes de déni d’identité de celui q’uon sacrifie que dans les opérations des baleiniers où l’huile de la bestiole restait tout de même pure, pas trop mélangée avec d’autres.

      A poser que crabes et poissons seraient disons pour une part, comme rivaux ou ennemis, broyer des milliards de poissons pour les déguiser ensuite en crabe (pour vendre plus cher la bouillasse) revient, mutatis mutandis, à broyer la chair d’Indiens, àç en faire des saucisses appelées « cochon d’amérique »

      Or, Ben Laden, sans aucun doute possible, selon la version qu’on nous a donné de sa mort, aura servi de nourriture aux poissons et crabes.

      D’une part on l’aura donc volontairement jeté dans la broyeuse à surimi, d’autre part, nous le mangeons sous forme de « crabe »

      Nous nous retrouvons donc entre nous, autour d’une partie, chacun un verre à la main, à dire tout un tas d’insanités sur BL tout en dégustant des canapés faits de sa chair, tout en affirmant à l’occasion que le cannibalisme est une horreur et que quiconque le pratique n’est qu’un sauvage.







    • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 15:06

      Easy, encore une fois vous faites une supputation sur mes propos. Le juge ici, c’est vous ! Ce que vous prenez pour des jugements dans ce texte ne sont qu’une énumération de faits réels et contrôlable chaque jour. Quant à mon implication dans la société civile, là aussi vous imaginer sans savoir, je m’implique et vous ?  J’accepte aussi la critique, pour preuve, je dialogue avec vous. Quant à l’anonymat dont on se sert pour écrire et s’exprimer sur ce site, vous l’utilisez aussi il me semble. Pour terminer, vous abordez la notion de manque de courage, excellente notion, que vous me jetez en pleine figure, n’ayant pas vu ou s’exprime le votre, donc dans le doute je m’abstiens de vous coller la notion de lâcheté. Voyez vous, quelque soit l’article ou les propos, on peut tout dire et son contraire, ce n’est qu’une question de posture, d’équilibre dans la façon de l’abordé. Merci d’avoir participé à ce post avec vos idées.

      PS : Les anges ne jugent jamais, ils constatent et ils espèrent.


    • easy easy 30 juillet 2011 15:57

      @ Gabriel,

      Votre texte propose des jugements négatifs sur notre société. Vous jugez et condamnez mais par la bouche d’un tiers.

      Qu’ensuite, je mette en cause non ces jugements (qui ne m’intéressent pas) mais votre manière de faire (par procuration) peut vous sembler retour de boomerang et vous sous sentez jugé alors que vous ne vous vous y attendiez pas.

      Nous pouvons tomber d’accord non sur ces jugements que vous émettez concernant notre société (que vous avez le droit d’émettre et qui sont classiques de notre société) mais sur le fait qu’une prochaine fois, vous vous y prendrez autrement, c’est-à-dire sans mouiller qui que ce soit d’autre que vous.


      Autre sujet qui en découle alors. Quand on émet un jugement public, sur quoi que ce soit, surtout sur des comportement des nôtres, ne serait-il pas honnête de se situer dans cette masse qu’on critique négativement ?

      L’anonymat du Net c’est une chose.
      Mais il ne faut pas confondre, vous le savez fort bien, l’anonymat civil par le recours à un pseudo, et l’anonymat social.
      Ce qui compte en ce sens, ce n’est pas d’exposer votre vrai nom comme le fait notre ami Dugué, mais de dire, tout en vous surnommant Albator, ce que vous faites dans la vie, donc où vous êtes dans cette société quand vous n’êtes pas son juge.

      Dugué, par exemple, décline son nom, Michel Santi aussi, mais ils ne disent jamais ce qu’ils font, quelle est leur place parmi nous. ce qu’ils donnent comme indications sont en tous cas très vagues. Dugué ne critique pas trop alors passons. Mais Santi y va fort, il juge notre système financier très pourri. Très bien, mais où est-il là-dedans lui qui affirme être de la finance ?

      Walter, elle annonce être écrivain et annonce aussi participer à des manifs ; Tout dans ses écrits dénote de sa pensée personnelle. Elle ne se planque derrière personne et si quelqu’un voulait lui tirer les oreilles en retour, il le pourrait.
      Pareil pour Cabanel.
      Sandrine Lagorce, c’est le paradigme du courage. Alors qu’elle nous critique peu, elle n’a aucune peur de critiquer des choses de son domaine d’activité, elle dévoile ses passions, ses sentiments très profonds et indique toujours où elle se trouve dans ce système. Quelqu’un voudrait lui tirer les oreilles, il pourrait le faire très facilement.

      Quant à moi, sous le pseudo Easy, j’ai présenté cent facettes privées sur toutes sortes de sujets (Eurasien isolé et le disant, employeur, logeur, entrepreneur artisan, père d’un enfant frappé d’une leucémie, etc.)
      Et quand je dis quelque chose, c’est de ma seule bouche. Il est très facile de me tirer les oreilles.

      Je me fiche de connaître votre vrai nom. Mais je fais partie de cette société qu’ici vous jugez et je voudrais bien savoir où Gabriel se situe dans notre chantier quand il n’est pas son ange.


      J’ai peut-être regardé le Tour de France sans être alors en train de plastiquer AZF. Et de me découvrir ce matin accusé d’irresponsabilité par vous et par le truchement d’un lama qui ne se doute de rien. Alors puis-je savoir ce que vous faites dans notre chantier et de quoi vous vous nourrissez quand vous ne volez pas de nuage en nuage en nous regardant de si haut et d’un regard si réprobateur ? 




      Différente, en ce sens, serait une diatribe par exemple sur le 11 septembre. Sur ce genre de polémique en vroi ou faux, on juge d’un fait d’actualité et on focalise sur des aspects techniques d’un attentat. On ne se critique pas mutuellement. Là il est possible de ferrailler sans rien dire de sa vie puisqu’on ne pet pas en cause la vie des autres.




      J’espère que vous aurez au moins un peu compris ce que je vous dis.



    • Michel Santi Michel Santi 31 juillet 2011 09:54

      Bonjour easy,

      pour répondre à vos interrogations : sachez que je prends déjà assez de risques - eu égard à ma fonction - de critiquer parfois crûment le système et ceux qui le font ... mes pairs en d’autres termes.

      Au final, je suis considéré avec la plus grande suspicion par ces financiers auxquels j’ai affaire et à faire et j’ai en outre le désagréable sentiment de n’être pas plus accepté par mes lecteurs qui dénoncent régulièrement ma collusion avec le système...

      Pourtant, si une révolution de l’intérieur du capitalisme doit être menée - et elle le doit manifestement - tout en conservant l’essence de ce capitalisme qui reste l’oxygène de nos sociétés (selon moi), elle ne pourrait être initiée que par des gens comme moi...

      A part ça, j’ai TOUJOURS répondu aux questions quand j’étais interpellé personnellement.

    • Francis, agnotologue JL 30 juillet 2011 09:20

      Bonjour Gabriel,

      je crois qu’Edouard Glissant, le poète a donné la réponse aux questions que le vieux lama Gyourmé nous pose au travers de votre texte : « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires » Edouard Glissant"). Peut-être certains peuples ne sont pas encore atteints ? 



      • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 09:27

        Bonjour JL,

        Le monde est une récréation pour l’homme, il y fait souvent n’importe quoi. Extrait d’un poème  japonais : « Ici bas, l’homme marche sur le toit de l’enfer en contemplant les fleurs. »


      • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 30 juillet 2011 09:38

        Bonjour Gabriel,

        C’est marrant, moi, les lamas que j’ai rencontrés ne m’ont parlé que des double-deckers anglais.
        Rien sur les tulkus, le samsara, pas même une phrase définitive sur l’impermanence des choses.
        Nan, juste une obsession rieuse : les double-deckers rouges d’Angleterre...

         smiley


        • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 09:48

          Bonjour Sandrine,

          Vous savez quoi ? Ils y en a même qui jouent au foot et s’intéressent à la World cup. Comme quoi tout est bon, rien n’est bon, l’erreur est dans l’excès.


        • amipb amipb 31 juillet 2011 08:50

          Oui Gabriel, d’où le fameux « juste milieux » bouddhiste, qui s’appuie lui-même sur l’importance de ne pas faire de mal oà autrui.

          @ Sandrine : Tous les peuples d’Asie que j’ai rencontrés se sont d’abord interessés à des détails : coiffure, musique, voitures. Reste que les tibétains et bhoutanais, notamment, font toujours de remarques sur la France en tant que « patrie des droits de l’homme ». J’en ai même connu quelques-un prêts à défendre ces droits en s’engageant dans la légion.

          Difficile parfois de leur expliquer combien notre pays a changé. Mais leur fraîcheur touche au plus profond.

          Dommage que certains ici n’en connaissent pas, et viennent défendre les exactions chinoises. Mais je m’égare...


        • Gabriel Gabriel 31 juillet 2011 09:29

          Bonjour amipb,

          Je ne suis pas surpris de votre passage car je crois que tout sujet touchant de près ou de loin au bouddhisme vous passionne. Au mois d’aout le Daîla Lama vient sur Toulouse accompagné par le Lama Matthieu Ricard pour 3 jours de stages et de conférence, peut-être y serez-vous ? Cordialement.


        • amipb amipb 31 juillet 2011 23:29

          Oui, Gabriel, cela me passionne tant que je pars 2 à 3 fois par an dans ces contrées pour aider les populations locales : création d’écoles, hôpitaux, etc... J’ai pu ainsi découvrir un monde aux antipodes de la vision « idéaliste » des « bouddhistes » occidentaux (le Bhoutan n’est pas un havre de paix pour tout le monde, par exemple, certains amis népalais ont beaucoup de mal à s’intégrer), mais malgré tout fermement à l’opposé des préjugés de nos anti-religieux qui sévissant régulièrement ici (les tibétains, zanskari et autres bhoutanais ont tant à nous dire sur l’intellectualisation destructrice de nos sociétés...).

          Je connais Matthieu Ricard, un homme curieux de tout, passionné de sciences et de photo (votre photo me fait d’ailleurs beaucoup penser à certaines des siennes, notamment dans « Un voyage immobile », ces éclairages et ambiances que l’on ne trouve qu’en montagne...), avec une compréhension du monde très profonde. Le côtoyer est toujours enrichissant et son association réellement engagée et utile, travaillant principalement avec la population locale.

          Par contre, je ne suis pas trop adepte des conférences : non pas pour leur qualité, souvent excellente, mais comme dit plus haut, la proximité des New Age et autres bouddhistes de passage ne m’a jamais convaincue. Le bouddhisme est une affaire bien trop sérieuse pour n’être qu’une mode, qu’un plat que l’on ne goûte que de temps en temps pour sortir de la fadeur quotidienne.

          Je ne serai donc pas à la conférence du Dalaï Lama, mais je suis sûr que vous saurez en profiter...

          Merci pour cet article, qui nous sort un peu de la mièvrerie people et des annonciateurs de fin du monde.


        • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 11:06

          Orion, vous avez pratiquement tout dit. Tout est histoire de choix et il ne faut pas lorsque l’on se trompe, en faire reporter la faute sur autrui, ce qui est malheureusement souvent le cas. Ce dédouanement à bon compte n’a aucune valeur en soi et pour grandir il faut assumer ses choix. Petit extrait poétique : « Deux chemins s’offraient à moi, j’ai pris celui ou personne n’allait et là, j’ai compris toute la différence … » Merci pour vos enrichissant commentaires.


        • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 11:08

          Sterne, excellent !!!


        • Fergus Fergus 30 juillet 2011 11:28

          Bonjour, Gabriel.

          Merci pour ce bol d’air frais. Oui, les occidentaux que nous sommes sont très largement intoxiqués par la possession et l’exhibitionnisme, le souci d’afficher leur « réussite », comme si celle-ci pouvait se mesurer à la cylindrée d’un 4x4 ou à la griffe d’un couturier.

          Ce lama est un sage, et sa philosophie n’est pas sans rappeler celle qui prévaut au Bouthan voisin. Cela dit, Sandrine a raison d’évoquer les double-deckers : contrairement à ce que l’on croit en occident, nombre de lamas ou de moines bouddhistes n’ont pas d’idéal élévé, ils ont simplement pris cette voie par souci d’assurer leur existence, un peu comme un non-dipômé entre dans l’armée pour être pris en charge.

          Cela n’enlève rien à cette histoire, car des gens comme Gyourmé, il en existe réellement, et leur rencontre est un moment de pur plaisir.

          Très belle photo de la lamasserie.


          • Fergus Fergus 30 juillet 2011 11:30

            Cordiales salutations.

            Bizarrement, la dernière phrase est passée à la trappe, et cela m’arrive assez souvent. Suis-je la seule victime de ce phénomène ?


          • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 12:00

            Bonjour Fergus,

            La sagesse n’est pas l’apanage d’un peuple ou d’une culture mais elle est  fonction du niveau d’humilité, d’impermanence et d’altruisme de l’individu. Merci pour tes propos. 


          • cevennevive cevennevive 30 juillet 2011 17:41

            Bonjour Fergus,

            Pour que votre dernière phrase ne disparaisse pas, il faut que votre curseur soit bien en fin de texte lorsque vous envoyez votre message. Car, si vous avez corrigé un mot et remonté votre curseur, tout ce qui est au-delà n’apparaît pas...

            Bon, ce n’est pas de la science infuse c’est l’expérience car cela m’est arrivé plusieurs fois.

            Je profite de ce petit commentaire à Fergus pour remercier et Gabriel, et Easy, et les autres pour ce grand moment de philosophie humaniste. Le texte de Gabriel me fait un peu penser à « un Persan à Paris »...

            De plus, j’ai une grande admiration pour Alexandra David Neel, et j’ai lu bien des ouvrages de Lopstang Rampa ? ALORS...

            Cordialement. (Curseur bien au bas du texte...)



          • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 18:25

            @ cevennevive

            Permettez moi de vous conseiller en toute modestie un livre plein du lumière et d’humanité écrit par le Lama Anagarika Govinda : « Le chemin des nuages blancs ». Cordialement


          • cevennevive cevennevive 30 juillet 2011 18:55

            Merci Gabriel,

            Je m’en vais le commander dès à présent sur internet.


          • amipb amipb 31 juillet 2011 09:11

            @cevennevive : il y a un fossé entre Alexandra David Neel et T. Lobsang Rampa. En effet, ce dernier était un usurpateur et n’a jamais été le moins du monde reconnu par les tibétains.

            Alexandra, elle, était non seulement courageuse mais également lucide sur les travers des sociétés occidentale et tibétaine. Elle avait, de plus, atteint un grand niveau de réalisation (d’où ses « pouvoirs magiques » dont elle-même se moquait).


          • cevennevive cevennevive 31 juillet 2011 09:59

            Amipb bonjour,

            Oui, je suis bien consciente que Lopstang Rampa était un usurpateur. J’ai lu son oeuvre alors que j’ignorais ce fait, il y a... bien des années. Mais justement cette lecture m’a amenée à beaucoup réfléchir sur cette partie de l’humanité que l’on ignore généralement, surtout si l’on a fait des études de lettres conventionnelles et parfois rébarbatives (lecture de Proust par exemple...)

            Puis j’ai rencontré Alexandra (pas physiquement bien sûr) par la lecture de « voyage d’une parisienne à Lhassa ». Et l’amour pour cette femme hors du commun m’est tombé dessus en même temps qu’une réelle soif de tout connaître du Tibet et de ses mystères.

            Maintenant, ayant une bibliothèque volumineuse dans laquelle entrent bien entendu tous les ouvrages d’Alexandra, même les plus ésotériques, je relis parfois des passages, j’y renviens, je m’abreuve de toute cette spiritualité bien éloignée de celle dans laquelle j’ai été élevée, et qui m’apporte beaucoup. Cette sagesse infinie, cet amour de l’univers me rafraîchissent et me réconcilient avec les temps troublés d’aujourd’hui.

            Votre allusion à la Chine me parle intimement bien entendu...

            Cordialement.


          • amipb amipb 31 juillet 2011 23:35

            @cevennevive : pourquoi ne pas aller au Tibet ou dans les régions proches ? Vous serez certainement déçue par ce que les chinois ont fait du pays décrit par Alexandra D.N., mais certainement pas par l’incroyable joie de vivre des tibétains, et ce malgré 50 ans d’occupation et des brimades quotidiennes.

            Si la Chine vous fait peur, le Ladakh ou le Zanskar (difficile d’accès) ne pourront que répondre à votre soif de spiritualité. Pour une excellente approche, essayez de vous procurer « Si loin des hommes, si près des dieux » d’Olivier Föllmi


          • easy easy 30 juillet 2011 14:09

            A part ça, sans rien apporter au débat, je meurs d’envie de dire que je trouve très beau ce monastère que notre ami Gabriel a mis en photo.

            A peine oserais-je ajouter que depuis une poignée d’années, j’ai tendance à ressentir comme une certaine défiance face à ce qui est reconnu comme beau par plusieurs personnes. Je commence à me méfier de mon sens du beau qui est trop convenu ou normal ou standard.

            Quelque chose d’ineffable me donne à penser désormais que toute beauté établie (disons par deux personnes au moins) a quelque chose de trop choral. Je n’arrive pas à comprendre quoi, mais quelque chose me pousse penser qu’on n’est vraiment soi que si l’on ressens le beau en toute solitude, non en messe.

            Reste alors à savoir si un homme ayant toujours vécu seul sur une ïle déserte, acquiert le sens du beau (J’en doute)

            Je vous prie de me pardonner pour cette digression


            • quid damned quid damned 30 juillet 2011 15:09

              Merci à l’auteur pour ce petit condensé sur les paradoxes des humains (humanoïdes pas encore humains en fait, loin s’en faut), et toutes les abbérations de leurs très puérils agissements, de leur totale inconséquence.


              • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 18:14

                la vie elle même est un paradoxe car en nous faisant naitre elle nous a condamné à mort. Merci à vous.


              • quid damned quid damned 30 juillet 2011 19:06

                Oui Gabriel, certes une cruelle situation, qui n’excuse cependant pas l’attitude délétère de l’espèce humaine. Certains n’ont pas conscience que « profiter » (le vilain mot) de la vie ne signifie pas en faire outrancièrement n’importe quoi.
                Encore merci à vous.


              • Clojea Clojea 30 juillet 2011 16:53

                Salut Gabriel. J’aime bien ce genre d’article, c’est frais et très vrai car plein d’humilité. C’est ça qui nous manque en Occident. Superbe photo. A +


                • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 18:11

                  Salut Clojea, tes visites ainsi que tes commentaires font toujours plaisir. Cordialement 


                • asterix asterix 30 juillet 2011 18:03

                  Joli décalage mon frère, y’a qu’un Bouddhiste pour écrire ça.
                  Juste une erreur venant de Belgique : Jojo Holliday, ton chanteur à la con, on n’en a pas voulu. Non pas parce qu’il ne parle pas flamand mais parce que, contrairement aux Français, les Belges domiciliés à Monaco ne payent pas d’impôts.
                  La ficelle était un peu grosse, tu comprends ?


                  • Gabriel Gabriel 30 juillet 2011 18:20

                    Qu’un lecteur m’appelle mon frère et cela suffit à embellir ma journée. Le Jojo est d’origine Belge je crois et il réside à Gstaad en suisse. Donc le Lama farceur ne s’est point trompé bien qu’il ne fut pas nominatif. Merci de votre fraternelle intervention.

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