Le travail de l’ombre de Claude Guéant en Libye (3)
Pour vendre en Libye, il n'y avait pas : il fallait passer par les proches de Mouammar Kadhafi. Si Claude Guéant se rapproche grâce à Takkiedine du cercle des proches conseillers, son équipe ne néglige pas pour autant la famille Kadhafi. Les Kadhafi, c'est un clan, une tribu, où chaque point d'ancrage travaillé au corps peut ouvrir des portes de marché. Et c'est bien ce qui a été fait, via des liens étonnants, avec par exemple une des belles-filles du dictateur. Une libanaise, dont l'univers se résumait à un mauvais goût inimaginable, mais qui va permettre aux français d'organiser plusieurs manifestations, toutes à l'honneur du grand timmonier libyen, histoire de lier contact. Et comme dans ce genre de relationnel il faut savoir appâter, l'équipe présidentielle va le faire, en fermant les yeux sur la nature des fameux appâts proposés aux fils Kadhafi. Des jeunes filles, parfois de très jeunes, qui intéressent désormais des juges, dont le moins que l'on puisse dire c'est que leurs enquêtes piétinent depuis... des individus se verront arrêtés... en effet puis relâchés, lors d'une enquête, à la sauvette, sans aucune condamnation à la clé, des hôtels, dont un Carlton, se verront perquisitionnés sans qu'une suite judiciaire ne soit pour autant ordonnée ; etc... bref, beaucoup de choses ont été enterrées depuis. Sciemment, en particulier par une ministre de la justice qui, dans ces dossiers, à joué les filles de l'air ou les midinettes en talons aiguilles transparents.
La France en a vendu, du matériel, à Kadhafi, et tenté d'en vendre également davantage. Dont bien sûr les fameux Rafale, avec ces deux exemplaires qui seront présentés en vol à deux reprises en Libye, pour tenter de séduire davantage le "Guide" : "du 2 au 9 octobre 2009, deux Rafale de l’armée de l’air ont participé au salon aéronautique Lavex à Tripoli (Libye). À cette occasion, le capitaine Cédric Ruet, Solo Display Pilot sur Rafale, a effectué la présentation type « Salon du Bourget ». Un détachement de l’escadron de chasse 1/7 « Provence » et de l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) de Saint-Dizier, ainsi que des membres du commando parachutiste de l’air (CPA n° 20) de Dijon ont été déployés". Pour séduire le dictateur, Dassault avait alors mis les petits plats dans les grands. Le 1er septembre qui précédait, les français avaient été déjà fort présents aux célébrations du 40 eme anniversaire de la prise de pouvoir. Une fête où les Rafale avaient déjà fait leur show, assez réussi il est vrai... mais pas qu'eux, sur place : "Pour mener à bien ce spectacle impressionnant, et assurer le repas qui le précédait, les Libyens ont dû faire appel à une société française, "Public System", qui a très professionnellement assumé sa tâche écrasante On a fait ainsi venir de France trente avions cargos Antonov transportant tout le matériel nécessaire à la manifestation, des éléments du spectacle aux cabinets de toilette, en passant par les costumes, la vaisselle, les sièges, la nourriture…sans compter les centaines de conteneurs venus par voie maritime. 300 danseurs et figurants français assuraient également le spectacle. Ce sont d’ailleurs quelque 1 400 Français, de l’aviateur au maître d’hôtel, qui avaient été requis pour assurer l’ensemble des opérations" avait précisé le Nouvel Obs du 7 septembre 2009. Coût de la fête : 128 millions d'euros, payés rubis sur l'ongle par Kadhafi, sans avoir organisé d'appel d'offres. Une fête entièrement réalisée par les français, donc. Diantre.
Deux ans après, on découvrait comment ce spectacle à la gloire du dictateur avait pu se voir confié à des français, via une filière inédite faisant appel à la grande communauté... catholique libanaise, tendance plutôt extrême-droitiste : "En réalité, précise un vétéran de l'événementiel, il n'y a jamais eu d'appel d'offres. Au début de 2009, les Libyens, par l'intermédiaire de Grey Mena [Middle East and North Africa], filiale libanaise de Grey Group, sollicitent plusieurs agences, italiennes et françaises. Celles-ci ne donnent pas suite, à cause des délais trop courts ou par défiance envers le régime de Kadhafi." En mai de la même année, Philippe Skaff, directeur de Mena, se tourne alors vers Frédéric Bedin, patron du Public Système, avec lequel il a déjà travaillé. Ce dernier relève le gant". Un Skaff, en croisade contre la "corruption" et proche du général Aoun, dont les sympathies droitières ne sont plus à expliquer, qui aurait donc contacté la compagne (passablement déjantée) d'Hannibal Khadafi ? Un Aoun lui-même bien proche de la désormais célèbre Mère Agnès de la Croix. La grande amie de Thierry Meyssan, soutenus par le kadhafiste Michel Collon. Quel mic-mac !
Un mic-mac où apparaissent peu de ministres français, sinon aucun, pour ses grandioses célébrations. Valeurs Actuelles et sa plume plus que droitière en trouvera un, à qui le journal passe un coup de cirage épais : "il est 2 h 45 maintenant. Assis à côté du premier ministre algérien, Pierre Lellouche, notre secrétaire d’État aux Affaires européennes, observe le spectacle. Sa culture méditerranéenne innée et son sens de la diplomatie lui font apprécier le moment à sa juste valeur. Placé juste derrière Kadhafi, il est aussi dans l’axe d’une caméra. Il sera l’un des derniers officiels à quitter la tribune, après s’être entretenu avec le Guide, pour la deuxième fois aujourd’hui – un privilège –, au terme d’une interminable journée de contacts.
Un bien étrange attelage, donc, pour aller célébrer le dictateur se réclamant depuis plusieurs années maintenant du Coran. Valeurs Actuelles indiquant pourquoi on se presse alors en Libye : "solvable grâce à son pétrole, dotée d’un trésor de 150 milliards de dollars de réserves, la Libye est une foire aux contrats. « On se bouscule depuis l’ouverture de 2004 », dit-on à l’ambassade de France. Les Italiens, les Turcs et les Chinois sont les meilleurs. Les Français occupent la quatrième place. Ils comptent bien progresser". Pourtant, ce sont les français qui ont organisé la fête. Grâce à un seul contact : Aline Skaff, la compagne d'Hannibal Kadhafi.
"De quelles garanties dispose Philippe Skaff à Tripoli ? "C'est un proche parent d'Aline Skaff, la femme libanaise d'Hannibal Kadhafi !" [le cinquième fils du Guide, actuellement réfugié en Algérie], affirme à L'Express Mustapha Shibani, président du comité de soutien à la révolution du 17 février, la rébellion libyenne qui a renversé Kadhafi." Aline Skaff n'étant pas vraiment une bonne sœur, pourtant... car lorsqu'on se penchera sur sa vie, quelque temps après,les agences de presse seront obligées de s'auto-censurer : "certaines photos présentent Aline Skaff en petite tenue ou dans des poses suggestives. Certains clichés n'ont pas été divulgués en raison de leur caractère pornographique, révèle l'agence AFP". Curieux détour pour fourguer des Rafale ! Avait-on idée de ce qu'était ce couple et ses exactions ? Dassault aurait plutôt dû engager Beyoncé (ici à droite en spectacle privé pour Hannibal) ; elle aussi largement compromise avec le pouvoir Libyen.
Le contact si particulier des français finira par fuir le pays, elle aussi. Le 23 février 2011, jour où l'on a appris en effet que "le Liban a refusé d'accueillir un avion privé libyen transportant l'épouse d'origine libanaise d'Hannibal Kadhafi, l'un des fils du dirigeant libyen contesté, selon un responsable des services de sécurité. « L'aéroport de Beyrouth a reçu dans la nuit de dimanche à lundi une demande des autorités libyennes pour accueillir un avion appartenant à la famille Kadhafi, avec à son bord plusieurs personnes dont Aline Skaff, la femme d'Hannibal Kadhafi, qui est d'origine libanaise », indique la source sous couvert de l'anonymat." Un couple infernal que celui d'Aline Skaff et Hannibal Kadhafi, aux frasques nombreuses : ébouillantement d'une nounou, ravage d'un hôlel en Suisse et bagarres avec la police française, entre autres. Une chose que Claude Guéant pouvait difficilement ignorer : "dans la famille, Motassim Bilal est sans doute le plus allumé, un mélange de Robert de Niro et de Massimo Gargia. Aussi connu sous le nom d'Hannibal, il a fait parler de lui en septembre dernier après une bagarre sur les Champs-Elysées qui a envoyé trois policiers français à l'hôpital. Interpellé à 140 km/h en plein centre de Paris après avoir grillé plusieurs feux rouges, cet amateur de jolies filles et de belles voitures a évité la prison uniquement grâce à son passeport diplomatique.
De passage à Paris début 2005, il a à nouveau fait parler de lui. La justice française lui reprochait cette fois-ci d'avoir tapé sa jolie compagne Aline Skaff alors enceinte. Il a finalement été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, le 23 mai 2005, à quatre mois de prison avec sursis pour violences et port d’un pistolet de calibre 9 mm sans possession de permis." Et c'est à ce couple (en photo à gauche l'une de ses servantes martyrisées) que l'on avait confié la responsabilité du contact d'un spectacle-clé pour tenter de vendre des Rafale ??? Pouvait-on passer par cet individu, condamné en France pour voies de fait, pour tenter de fouguer l'avion de Dassault, invité de dernière minute du spectacle d'auto-célébration de Kadhafi ? Un individu mis en cause également,en 2007, par le parquet de Nice, à la suite du démantèlement d'un réseau de call-girls. Jusqu'où devait donc encore descendre Claude Guéant pour arriver à ses fins ?
Car en 2007, on avait bel et bien étouffé une affaire plus que sulfureuse et même franchement très grave : "L’enquête sur le réseau de call-girls démantelé récemment sur la Côte d’Azur (JDD du 19 août, voir par ailleurs) vient de connaître un rebondissement qui pimente le dossier. Selon des sources concordantes, le juge d’instruction marseillais Dominique Voglimacci-Stephanopoli vient d’adresser, en début de semaine, une commission rogatoire à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dans laquelle il demande d’entendre comme témoins plusieurs clients présumés des prostituées de luxe. Or, parmi les hommes cités, figure un proche d’un émir du Golfe, mais aussi Hannibal Kadhafi, l’un des fils du chef de l’Etat libyen, Mouammar al-Kadhafi. L’enquête, confiée conjointement à la PJ de Nice, à l’OCRETH et à l’OCRGDF, a permis jusqu’ici au juge de mettre sept personnes en examen pour proxénétisme et blanchiment. Figure principale, l’homme d’affaires libanais Elie Nahas est soupçonné d’avoir abrité un réseau de call-girls fort lucratif derrière une société de mannequinat ayant des antennes en Italie, au Venezuela et à Dubaï." Nahas, dirigeant d'une agence de modèles, la Style Modeling Agency, paravent d'une activité de prostitution de luxe. Il aurait été emprisonné en France une année avant d'être blanchi affirme le réseau Fanoos. Relâché sur décision de qui, voilà bien le problème, car le ministre de la justice de l'époque a bien dû signer quelque part un document à ce sujet.
Un réseau de prostitution haut de gamme qui mènait... au Carlton de Nice ! "Plusieurs centaines de milliers d’euros en liquide ont été saisis à cette occasion, mais nombre de paiements s’effectuaient par virements. C’est pourquoi les policiers spécialisés de l’OCRGDF (Office central de répression de la grande délinquance financière) ont été cosaisis de l’enquête. Selon plusieurs sources concordantes, les prestations des jeunes femmes se monnayaient dans une fourchette assez large de 2 000 à 30 000 euros. Des tarifs pratiqués à la tête du client ? Plutôt selon le minois et les mensurations de la belle. Brune ou blonde, sud-américaine ou européenne... le client était roi. "Sur les écoutes, ils en parlent comme de la marchandise", témoigne une source policière. Un volant d’une trentaine de filles, sur la centaine que "dirige" Elie Nahas, se relaie en permanence sur Cannes et les environs". Lui... et ses rabatteurs : "ou encore ses rabatteurs comme cet employé du Carlton Palace, dont la mission consistait à alerter le boss de l’arrivée de riches clients moyen-orientaux, avant de les démarcher pour leur proposer des filles... Après un séjour sur la Côte d’Azur, celles-ci prenaient généralement la direction d’Ibiza ou de Malaga pour d’autres festivités estivales. Aucun des numéros de téléphone, contactés hier, des différentes adresses de Style Modeling Agency ne répondait. Sauf celui de Jal el-Dib, près de Beyrouth, au Liban, où, après hésitation, une voix masculine indiquait qu’il s’agissait d’un "mauvais numéro"... Guéant, si prompt à surfer sur une autre affaire du Carlton, aurait-il fait l'impasse sur celui de Nice ???
Une affaire de réseau étouffée en 2007, dans laquelle un deuxième fils Kadhafi était apparu (Mouatassim) mais qui pourrait bien rattraper tout le monde : le 5 mars dernier, c'est donc tout récent, un juge a en effet ressorti le dossier. "Le juge d'instruction Christophe Perruaux vient de rouvrir ce dossier, discrètement instruit à Marseille, le temps d'entendre un Vénézuélien, arrêté à l'automne dernier à Francfort, fournisseur soupçonné de filles sud-américaines au réseau Nahas. Elles sont toutes belles, belles, belles comme le jour, aurait chanté Cloclo. Des escorts girls triple A, préférerait-on dire aujourd'hui. Et chères, très chères... Lorsque Mouatassim Kadhafi, le 4e fils du dictateur libyen - tué à Misrata avec son père en octobre par les rebelles libyens - souhaite mettre dans son lit Tiffany T., après avoir vu la playmate sur la couverture de Playboy, le secrétaire du fils Kadhafi opère un virement de 33 000 dollars. Préalablement, le fils du Guide de la Révolution libyenne réclamait aux filles une prise de sang. Il était un client en or pour Élie Nahas qui, en échange d'1,5 million de dollars, avait organisé son anniversaire en 2004. Un gros pactole pour avoir fourni vingt top models pour cette soirée". La miss "T" étant Tiffany Taylor, trentenaire et Playmate en 1998 et qui venait de refaire la couverture du magazine en 2007. Des filles qui n'étaient pas toutes au départ des prostituées, et qui avaient été recrutées par un réseau tentaculaire : "Refoulées, les reines de beauté retraversent l'Atlantique. Sur la Riviera, le proxénète libanais a bien d'autres filles sous la main grâce à un réseau de fournisseurs opérant à partir de vraies-fausses agences de mannequins un peu partout dans le monde. A Los Angeles, Michael Ofsowitz, un Italo-Américain, fournit les prostituées américaines ; à Vienne, Cornelia Suss, une mère maquerelle déjà impliquée dans une affaire de proxénétisme étouffée quelques années plus tôt à Monaco, recrute de jeunes Autrichiennes ; à Prague, Irena Chelbovisova, à la tête d'une agence de mannequins, fournit les belles de l'Est".
Sur d'autres sites, américains,, on tient une liste plus exhaustive des organisateurs du réseau : "Michael Ofsowitz, a.k.a. Michael Martini ; VIP Martini Group, Elie Nahas, Antoine Mdawar, Anthony Abdelnour, Antoine El Khoury, Charbel Chidiac, Sabrina Samari, Eleonore Desberceaux, et... Style Modeling Agency". Etrangement, une Eleonore Desberceaux aura un gravissime accident en Audi S5 le 4 janvier 2012 sur la route de Turin, elle décédera un peu plus tard. La voiture avait traversé le tunnel du Mont-Blanc, côté français, à 176 km/h... une étrange vidéo la montrant en reine des nuits branchées demeure sur You Tube. Entre temps, on avait eu droit aussi à la séquence "rose" avec la divulagation d'une liaison amoureuse entre Mouatassim et l'égérie des publicités pour le fournisseur d'accès internet, Alice (Vanessa Hessler *). L'histoire à l'eau de rose ne dit pas si elle avait eu droit elle aussi à la prise de sang préalable... d'aucuns lui avaient alors rappelé les frasques de son "amoureux " : "problème, Mouatassim Kadhafi n’était pas vraiment un enfant de cœur : proche des services de renseignement, il avait fondé sa propre brigade au sein de l’armée libyenne. Il aurait également, grâce à l’entremise de Talitha Van Zon, fait venir en Libye plusieurs femmes, pas toujours prostituées, pour des prestations sexuelles."
Talitha Von Zon, "ancien mannequin de 39 ans," "qui a autrefois posé pour Playboy" (la preuve à droite avec l'édition néerlandaise où elle fait la une) elle aussi, retrouvée coincée depuis le début du conflit dans une des chambres du Corinthia, un hôtel cinq étoiles de Tripoli, le 23 août 2011. Elle venait d'être "invitée" par Mouatassim Kadhafi. Prise de peur à l'arrivée des rebelles qui menacent de la brûler vive, elle se jette par la fenêtre de l'hôtel. Elle aussi, à son retour dans son pays natal, la Hollande, parle de ses amours avec le fils du dictateur. En réalité, elle semble elle aussi avoir fait office de rabateuse : "Alors qu’elle rentre au Pays-Bas pour goûter un repos de circonstances, Talitha Van Zon est arrêtée à l’aéroport d’Amsterdam. Surveillée depuis longtemps par les services secrets pour ses liens avec son « ex-petit ami », il semblerait que l’ancien mannequin n’ait pas raconté toute la vérité sur les raisons de ses fréquents séjours en Libye. Une ancienne amie lui cause des petits soucis avec la justice. La belle, dont l’identité n’a pas été dévoilée, raconte qu’elle aurait été violée par le fils de Kadhafi alors qu’elle accompagnait Talitha à Tripoli au printemps dernier. Attirée en Libye sous un faux prétexte, elle serait tombée dans un piège, son passeport lui aurait été confisqué et elle aurait également subi un examen pour savoir si elle était porteuse de maladies sexuellement transmissibles. Pire, elle n’aurait été ni la première, ni la dernière d’une cohorte de jolies filles que la Néerlandaise aurait « fournie » à Mouatassim. Talitha s’est défendue d’être la Madame Claude orientale qu’on soupçonne et a affirmé qu’elle avait d’ailleurs personnellement conseillé à son amie de porter plainte pour viol. En attendant d’avoir le fin mot de l’histoire, Talitha Van Zon est assignée à résidence" raconte France-Soir. Lors de sa déposition, on en avait appris un peu plus sur le taux de dépenses de la famille : "prêt à dépenser des fortunes pour ses amis, Mouatassim Khadafi n’a pas hésité à offrir à son ex-petite amie la collection entière des sacs Louis Vuitton et une montre de grande valeur, souligne le quotidien braitannique. « Un jour, je lui ai demandé combien il dépensait. Il a fait les calculs pendant une minute, et il m’a répondu ‘environ 2 millions de dollars’. J’ai demandé ‘par an ?’ et il m’a dit ‘non, par mois’ », se rappelle la mannequin âgée de 39 ans".
Il s'agît donc d'une autre catégorie que Dodo la Saumure, visiblement ! "Tous sont mobilisés pour approvisionner les riches clients de Nahas en chair fraîche, le temps du festival. "Le mode opératoire du réseau était toujours le même, résume Me Patrick Rizzo, l'avocat de la Fondation Scelles, dédiée à la lutte contre la prostitution. Sous prétexte défaire des photos ou de participer à des concours de beauté, les filles étaient amenées à se prostituer." Comme précision supplémentaire, on apprend le nom du second yacht utilisé pour les bacchanales. Il ne manque pas de sel : "C’est à bord du Che Guevara, palace flottant de 27 m, ainsi que dans une somptueuse villa de Super-Cannes, qu’Hannibal aurait organisé des orgies jet-set. L’une des call-girls confirmera à la police avoir été l’une des victimes d’Hannibal : « On le surnommait entre nous « le docteur », car il exigeait de nous qu’on fasse sous ses yeux une prise de sang avant d’avoir recours à nos services. » Etrange comportement... familial, les deux frères procédant de même avec leurs "conquêtes".
Alors pourquoi Rachida Dati n'a-t-elle rien fait ? (**) (ci-dessus une photo des filles arrêtées à bord, qui paraissent toutes bien jeunes en effet, photo introuvable en France...) ? Et pourquoi donc Claude Guéant a-t-il alors tout fait, lui, pour ne pas que l'affaire apparraisse dans un prétoire ? Pour la simple raison qu'au même moment le même Guéant est en Libye, à s'activer à présenter un Kadhafi respectable. La découverte d'un fils Kadhafi au milieu d'un réseau de prostitution aurait fait capoter la belle fable des infirmières bulgares, devenues malgré elles un enjeu politique de taille pour Sarkozy comme pour Kadhafi : "le proxénète libanais fournit d'autres gros clients arabes. Comme le prince saoudien Abdul Rahman al-Saoud, qui navigue en yacht entre les spots jet-set de Porto Cervo en Sardaigne et Ibiza aux Baléares. Mais son camp de base est le Carlton. Cet été-là, la grosse affaire est de fournir en filles un prince koweïtien de la famille régnante Al-Sabbah. Il passe ses vacances sur le "Savonara", un immense yacht croisant entre Cannes et Saint-Tropez. A bord, un véritable harem. "Entre 15 à 20 filles", précisera Angélique H., une escort française habituée des "plans" lucratifs entre Dubaï et la Côte d'Azur.
Mi-août, les policiers de l'Ocreth en ont assez pour faire tomber le réseau. Nahas (ici à droite en photo) et ses complices sont arrêtés. Il restera à peine un an derrière les barreaux. Remis en liberté, il prend la fuite. Ni la direction du Carlton de Cannes, ni aucun des riches clients du réseau ne sera inquiété, ni même interrogé. Surtout pas le fils Kadhafi. Trois semaines avant le coup de flet policier, le couple Sarkozy, tout juste entré à l'Elysée, avait réussi à faire libérer les infirmières bulgares emprisonnées à tort en Libye. L'heure est au rapprochement avec le régime de Tripoli. La présence de mineures n'infléchira même pas la raison d'Etat. Au terme d'une instruction discrète à Marseille, le procès devrait se tenir courant 2012. Les quelques lampistes encore en France seront jugés. Mais pas Mouatassim Kadhafi. Il a été tué le 20 octobre du côté de Misrata par les rebelles libyens, en même temps que son père." Tué, après avoir été capturé vivant comme le montre la photo ci-contre.
Deux Carlton, donc et deux façons de faire différente, dans la police... Rachida Dati, pendant ce temps, pérorait sur la remise en cause de l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, il est vrai....alors que sur le yacht figuraient aussi deux mineures. Le 22 août 2008, Nahas était discrètement libéré, apparement sans qu'un procès n'ait eu lieu, sans que l'on sache aujourd'hui où il est. Le fameux prince koweitien sera vite cerné : c'est lui qui louait le yacht pendant 2 mois. "le Prince El Hassan Sabah a loué le yacht d'Atatürk Savanora moins 2 millions d'euros pour deux mois. Cela signifie qu' El Sabah paie 34 000 euros chaque jour" précise The Gemini Post.
Un réseau assez grand (à droite la fameuse Tiffany Taylor) pour provoquer un tsunami dans un bon nombre de pays : "Billets électroniques pour vol en classe affaires, chambres de luxe réservées... Élis Nahas et ses "petites mains" se chargent de toute l'intendance. Mais gagne beaucoup. "Un jour, Élie Nahas m'avait dit que pendant le festival de Cannes 2006, il avait gagné 350 000 dollars en fournissant des prostituées à ses riches clients originaires d'Arabie Saoudite, du Koweït et des Émirats", a raconté un ancien chauffeur du fils Kadhafi. L'agenda d'Élie Nahas contient le Gotha des monarchies arabes. Son interpellation, en août 2007, l'avait terrorisé. Vent de panique dans le Golfe... "J'ai dans mon répertoire les noms de plusieurs présidents, de rois, fils de rois et de prince du Moyen-Orient et du Golfe. Dans leurs pays, ces personnes sont soumises à la loi islamique, ils ne prennent pas d'alcool, pas de drogue, ils respectent leurs femmes et n'ont pas de relations extraconjugales et ils sont prêts à tout pour garder cette image vis-à-vis de leur peuple". Un peu à l'image de Franck Ribery serait-on tenté de dire. Imaginez le tsunami médiatique dans les pays islamiques, toujours coincés entre lois rétrogrades et évolution des mœurs !
En quelques chiffres, on peut donc résumer l'affaire et le scandale mis sous l'éteignoir - 38 000 : en euros le prix de la location de la villa pour douze jours dans laquelle ont été vues "une dizaine de très belles femmes". - 350 000 : en euros toujours, le prix de la location du Savarona, ancien yacht d'Atatürk, transformé en lupanar flottant pendant le festival.- 25 000 : En dollars, le tarif pour trois jours d'une des prostituées du réseau d'Elie Nahas... autre chiffe ahurissant : à bord du Savanora, un hammam de marbre pesant 65 tonnes, étalé sur 80M2. Ce à quoi on peut ajouter aussi une autre révélation en forme de bombe : la présence de deux mineures parmi les prostituées !
Les orgies voisines de celles de Berlusconi se seraient donc aussi tenues à Cannes, et on aurait étouffé l'affaire (orgies où les détails s'accumulent) !!! Le 26 mai 2011, les participants, dont Alexandre Machkévitch, un israélo-kazakh, déjà impliqué en Belgique dans l’affaire "Tractebel", et le président fondateur de l'Euro-Asian Jewish Congress, celui qui avait réglé à l'Etat turc la location du yacht pour une dizaine de jours, via deux chèques, avaient été blanchis en Turquie... en cause aussi, Tevfik Arif, ami de longue date d’Alexandre Machkévitch et partenaire du magnat Donald Trump (un des ex de Carla Bruni) : l'affaire était une vraie bombe pour beaucoup de gens, visiblement !!!
Y avait-il eu intercession gouvernementale pour étouffer l'affaire ? Bakchich le laissait clairement entendre le 31 août 2007 : "Unanime, la presse a salué le succès policier comme la dimension « internationale » d’un réseau doté effectivement d’antennes à Beyrouth et jusqu’au Venezuela. L’accent est aussi mis sur le caractère « tentaculaire » des investigations, et des mois d’enquête qui furent nécessaires au démantèlement du réseau. À se demander pourquoi après un aussi joli succès, le ministère de la Justice s’est empressé de dessaisir le magistrat de Grasse en charge du dossier et a privé de dessert les hommes de la PJ de Nice qui avaient si bien travaillé. C’est en effet au juge marseillais Dominique Voglimacci-Stephanopoli et à une juridiction spécialisée, le JIRS (Justice interrégionale spécialisée) qu’est immédiatement confié le dossier." Un ministère de la justice fraîchement doté d'une femme à sa tête, et qui aurait donc enterré le dossier où apparaissait des prostituées mineures ? Elle était passée où, la "République irréprochable" promise à grands coups de trompettes par Nicolas Sarkozy en personne ? Kadhafi valait bien une messe ? A ce point ?
Ça c'était avant la chute du dictateur ; car si on en revient aux contacts français, c'est bien la même personne qui a servi de pont entre le colonel et les envoyés de Guéant en effet : "Tout le monde le savait, poursuit-il. Il était impossible d'organiser un événement en Libye sans le feu vert de Skaff. A peine arrivés, se souvient un participant, les gens du Public Système nous ont briefés : interdiction de prononcer le nom de Kadhafi. Il fallait dire ''le Leader''. Mais, entre nous, on le surnommait "Bernard"..." Quelques jours avant l'échéance, vers 23 heures, panique en coulisses : "Bernard" déboule en 4 x 4, avec ses sbires. Il veut voir un extrait du spectacle. "On sent quelqu'un qui a la communication dans la peau", confiera Frédéric Bedin, PDG du Public Système, devant une caméra de l'organisation. " Bedin ; qui est également l'ex-responsable de... Croissance Plus (c'est Olivier Duha désormais, celui qui fait travailler des roumains et des marocains comme assistants internet en helpdesk !), une officine patronale créée en 1997et depuis sarkozyste en diable.
Un Bedin aux "innovations" directionnelles pour le moins surprenantes : "Il fallait bien que cela arrive. Le spirituel, voire la religion, s’invite à la table des débats de l’innovation. Ce serait même tendance d’inviter un religieux lors des séminaires d’entreprise. Alors, Frédéric Bedin, directeur général de Public Système- Hopscotch et président de CroissancePlus, a lui aussi invité un moine pour clore l’université de printemps de l’association, consacrée à l’innovation. Mais pas n’importe lequel. Il s’agissait de Henri Quinson, moine trappiste, ancien trader de Wall Street et conseillé sur le film « Des hommes et des dieux », dont il est en partie l’instigateur. Sans parler de la congrégation qu’il a eue l’audace de créer au cœur des HML des quartiers nord de Marseille ! C’est dire que c’est bien un moine entrepreneur, que les deux cents participants au SpringCampus de CroissancePlus, ont pu écouter parler d’innovation dans l’ombre du « palais » des festivals … d’Avoriaz. Mais là rien de fantastique. Juste matière à penser". Comme "matière à penser", celle par exemple de l'acteur principal du film, Michæl Lonsdale, le célèbre désormais « Frère Luc » des "Hommes et des dieux", qui signera sur le net des écrits ouvertement pro-life et anti-avortement. Lonsdale, qui suit alors le délire de Stanislas de Laminat opposé à toute recherche embryonnaire, comme pouvaient l'être Karl Rove, la tête de chou conseiller de G.W.Bush l'eugéniste...
A ce stade, ça va même faire dans le grandiose en effet : lisez ce qui suit pour vous en rendre compte : "mais il n’y a pas que l’innovation qui puisse s’inspirer du religieux. Dans un article des Cahiers de l’innovation, coédités par l’université Panthéon-Assas Paris et Croissance Plus, on apprend que le management aussi peut être revisité à la lumière des religions. Ainsi, dans l’ordre des Bénédictins, la règle de Saint-Benoit pose un modèle selon lequel « l’abbé-manager doit veiller à ce que la structure soit au service de la personne et non que la personne soit au service de la structure ». Une lecture du Coran permettrait, elle, de montrer le Prophète Muhammad comme « un entrepreneur de talent au service de sa première épouse Khadija et un organisateur hors pair, à la fois chef de guerre et homme d’Etat. » Quand la Torah rappelle, de son côté, que « diriger » signifie « donner l’exemple »." Panthéon Assas, étant, on le rappelle un fief de l'extrême droite. C'est là qu'est né le mouvement Occident, violemment anticommuniste, interdit par décret le 31 octobre 1968 et très vite remplacé par le non moins connu Groupe union défense (GUD), une organisation étudiante d'extrême droite dont a fait partie Anne Meaux (un petit monde, je vous dit, un petit monde !!!) . Venu vanter un prophète Mahomet "entrepreneur de talent" , le sarkozysme aura vraiment tout osé !!! Claude Guéant peut bien aujourd'hui prendre le micro pour rejeter toute forme de communautarisme dans sa vision de la civilisation supérieure à laquelle il tient tant : quand il s'agît de convaincre celui qui a alimenté pendant des années un terrorisme islamique, il a recours à ses vieilles amitiés catholiques, proches des milieux de l'extrême droite. Bref, on mélange tout, car le seul but, au final, c'est de vendre, pour se faire de l'argent de poche présidentiel !
D'étranges liaisons intellectuelles qui tournent â la manipulation ouverte, découverte par un journaliste américain. Max Blumenthal, qui affiche sur son site les images sidérantes d'une manifestation de cathos intégristes contre la représentation d'une pièce de théâtre, où l'on retrouve comme par hasard les mêmes catholiques intégristes.... Et à l'autre bout les extrémistes de Forsane Alizza, en queue de cortège aux arrières protégés par....le GUD. "Souvenez-vous, une pièce de théâtre jouée à Paris avait provoqué des manifestations quotidiennes de militants catholiques intégristes (rassemblant parfois jusqu’à 400 personnes). Dans les rangs du rassemblement du samedi 29 octobre 2011, entre les traditionnalistes emmenés par le Renouveau Français et les paroisses lefebvristes s’étaient retrouvés pêle-mêle des militants du Groupe Union Défense, des supporters du Kop de Boulogne (PSG) , des militants plus ou moins dissidents du Front National et… des militants de Forsane Alizza. Alexandre Gabriac, ancien membre du comité central du FN et conseiller régional exclu en avril 2011 après la diffusion d’une photographie où il apparaissait faisant un salut nazi, avait ce jour-ci défilé aux côtés des membres du groupuscule salafiste. Dans la foulée,
Forsane Alizza avait publié sur son site un communiqué de presse appelant à manifester avec les catholiques intégristes contre la pièce de Roméo Castellucci (qualifiée d’ « ordurière et blasphématoire »). Si l’on ne peut pas parler d’une réelle histoire d’amour entre le Front National et Forsane Alizza, il apparaît pourtant que les deux organisations ont défendu un même point de vue dans l’affaire Castellucci, et que de nombreux militants ont défilé côte à côte sans que cela ne leur pose le moindre souci." C'est à regarder cet étrange attelage entre l'extrême droite et le groupe tant vilipendé par Claude Guéant que l'on s'aperçoit de la manipulation de ce groupe de salafiste par le pouvoir de Nicolas Sarkozy. L'arsenal répressif mis en place juste dans la foulée d'arrestations récentes est bien dans cette lignée : les idiots utiles ont toujours été les meilleurs alliés des pouvoirs forts et Forsane Alizza n'échappe pas à la règle. Un groupuscule savamment entretenu depuis 2007 à Toulouse et à Nantes, et dont les membres ont beaucoup aidé par leurs déclarations provocantes à enflammer le débat sur le port du voile en particulier, avec l'affaire de Lies Hebbadj, ce boucher franco-algérien nantais. Un étrange personnage, qui pour se défendre avait parlé de "maîtresses", terme relevé par Jeune Afrique comme étant incompatible avec la foi musulmane dont il se réclamait pourtant : "des perquisitions ont débuté lundi matin, notamment au domicile de Lies Hebbadj et à celui de sa compagne à Rezé (sud de Nantes). Hebbadj, avait reconnu devant la presse entretenir des relations avec plusieurs femmes. « À ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l’islam », avait-il notamment affirmé. En oubliant apparemment que les relations sexuelles extra-conjuguales étaient formellement interdites par le Coran… Quant au ministre de l’Intérieur, qui a fait appel vendredi dernier d’une condamnation pour injure raciale, il ne s’était pas exprimé à l’heure où nous écrivions ces lignes. Par devoir de réserve, sans doute…"
Des acoquinages douteux, très douteux, donc, dans un seul but : vendre du matériel militaire et espérer en retour de précieux versements en sous-main. Et quand on s'apercevra que ce n'est plus possible, de se débarrasser au plus vite des traces de ses liens, en rapatriant ceux qui détenaient le plus d'informations sur ces transactions. Kadhafi lui, ne pouvant pas plus témoigner de ses malversations que Mohamed Merah de ses relations avec la DCRI. Vu sous cet angle, la disparition par lynchage de Mouammar Kadhafi devient encore plus suspicieuse. Ayant évité de justesse un terrible bombardement qui avait ravagé toute son escorte, il n'avait pas réussi à s'échapper pour autant. Les circonstances que l'on a pu voir en détail sont celles d'une foule dans laquelle aucun responsable n'est intervenu pour empêcher une vengeance personnelle. N'oublions pas non plus l'intriguante image de l'homme au costume bleu et à la cigarette qui préparait tranquillement son pistolet (ou celui de Kadhafi, un Smith & Wesson 357 Magnum comme on le verra dans l'épisode suivant) pendant que d'autres traînaient derrière lui le dictateur en dehors de son dernier refuge... il n'avait plus qu'à le rejoindre quelques mètres plus loin pour le liquider tranquillement : il était certain qu'il ne pourrait plus s'échapper, et qu'il avait tout le temps pour choisir son moment... pour lui loger une balle dans la tête, celle dans le ventre n'étant pas nécessairement l'une des siennes.
Une fin pas vraiment inattendue donc, et plutôt celle de la "finition" d'un modèle prévu à l'avance, après que le bombardement d'une file de voitures qui visiblement se sentait protégée des attaques aériennes puisse avoir établi l'instant final à "fignoler". Visiblement 'l'homme en bleu" n'était pas là par hasard. Kadhafi, qui avait reçu le feu vert pour s'échapper, a bel et bien été trahi par quelqu'un. A voir le comportement de ses plus proches conseillers, longtemps négociateurs avec le CNT, on peut raisonnablement penser que cette trahison vient de l'un d'entre eux, au courant des déplacements du dictateur, car devant lui rendre compte régulièrement de visu des tractations en cours. Demain, je vous propose d'approfondir quels étaient ces liens exactement.
sur le dossier Kadhafi on peut toujours relire ceci :
-sur les préparatifs français AVANT l'attaque de la Libye :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-mirage-perdu-de-sarkozy-ou-la-90373
-sur les armes françaises de Kadhafi
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kadhafi-fait-bombarder-son-peuple-90568
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ne-nous-fachons-pas-les-armes-de-92460
-sur le rôle des mercenaires dans la fin de Kadhafi :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-terribles-revelations-sur-la-103400
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kadhafi-et-ses-mercenaires-sud-103072
-sur les incohérences données comme explication à la fin de Kadhafi
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-mort-de-kadhafi-les-incoh-102964
-sur les deux lynchages (à noter que j'avais dégotté le type de téléphone satellitaire sans en avoir vu alors la photo) :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/libye-deux-lynchages-qui-n-102859
Car n'oublions pas que dans le "pack" Amesys, dont on a évoqué ici le rôle important dans la surveillance du pays, il y avait aussi le bras d'honneur promis par la société aux américains, et aux saoudiens, par effet boomerang. Or, dans la discussion autour de qui était capable de quoi ; il faudrait voir à ne pas oublier une chose : Mohamed Kadhafi, le fils aîné du dictateur, qui a fui en Algérie et ensuite au Niger est également membre du conseil d'aministration de Thuraya : le clan Kadhafi aura-il réussi à déjouer la surveillance sur sa personne via les envois téléphoniques, en infiltrant le réseau téléphonique le plus répandu dans la région ? Rappelons que le fameux réseau Thuraya est celui largement utilisé par lesassaillants de Mumbaï, et que c'est aussi celui utilisé depuis toujours par les mercenaires de Blackwater, devenues les petites mains de la CIA (ici en photo le Thuraya d'un mercenaire de Blackwater surpris dans un reportage du National Geographic sur l'rak !) : difficile de croire en ce cas qu'un tel réseau, surveillé de près par la CIA depuis toujours, aît pu être mis en difficultés par l'équipe française, pour permettre àKadhafi de ne pas se faire repérer !
(*) la piste de la fille d'Alice nous mène ailleurs, et surtout dans un autre pays, non européen, que nous verrons dans un autre article. Un pays... très lié à la France !
(**) remarquez, avec Alexandre Djourhi et son mémorable pugilat au George V, en 2004, avec le représentant dans le monde du fameux prince Al-Waleed (le neveu du roi d’Arabie Saoudite), elle n'avait rien fait non plus.. dans le dossier, il y avait une autre vente de matériel d'espionnage : "Une affaire dans l’affaire ? En quelque sorte, et c’est ce que cherchait à démêler un autre juge, le juge Marc Brisset-Foucault, qui avait déclenché un tsunami judiciaire voici neuf ans en allant perquisitionner chez la société Communication et Systèmes (CS, ex-Compagnie des Signaux). "C’est que CS est une firme spéciale, où ont "pantouflé" d’anciens hauts responsables de la DST (Raymond Nart et son adjoint Jacky Debain), ainsi qu’un brillant stratège du Secrétariat général de la Défense nationale, le général Claude Mouton. Sous la houlette d’un ancien du groupe Bolloré, Yazid Sabeg". Neuf années après, plus de traces de l’enquête, et l’individu cité est aussi devenu... conseiller Sarkozyste, chargé de l’intégration et de la lutte contre les discrininations. Mais personne dans la presse ne lui a rappelé sa carrière chez Communications et Systèmes, qui vendait des moyens d’écoute à la dictature angolaise, le pays où un milliard de dollars s’évanouissent chaque année. Un Sabeg venu lui aussi en renfort de Veolia à l’époque de l’affaire du George V : "Yazid Sabeg, président de la Compagnie des signaux, arrive en renfort pour narrer à Veolia sa propre expérience : en 1995, lors de la vente de frégates à l’Arabie Saoudite, Ajroudi l’aurait « harcelé » en sa qualité de « représentant du prince-gouverneur Al-Walid », semblant faire référence au plus célèbre des neveux du roi (actionnaire du George-V, d’Eurodisney et de la Citybank) pour monnayer son intervention. Il l’aurait menacé en ces termes : « En Arabie Saoudite, on sait couper les têtes. » Comme le note le site, "curieusement, Sabeg avait embarqué Djourhi dans sa voiture à l’issue du déjeuner à l’Assemblée". Ces deux-là se connaissent parfaitement, visiblement. Et nous, nous apprenons ce qu’on entend par "discussions commerciales" entre ténors de l’industrie mondiale ou leurs représentants !"
Sur le dossier de l'Angolagate, on trouve cette indication concernant Pierre Falcone :
"Autre motif d’interrogation, les mouvements de fonds à destination de la Compagnie des signaux - rebaptisée Communication et systèmes (CS) - dont l’ancien vice-président, le général Claude Mouton, est depuis juillet 2000 directeur général de Brenco France. « Quand il était au sein de Communication et systèmes, il recevait les Angolais qui étaient en formation chez CS, je proposais des espèces pour s’occuper d’eux », a expliqué Pierre Falcone aux policiers. Interrogé par la brigade financière, le 23 septembre, sur la découverte dans le coffre de son bureau de Brenco d’une somme de 496 000 francs, le général Mouton a déclaré que ces espèces lui avaient « été remises par un officiel angolais, dont il ne connaît pas le nom et qui occupe une fonction auprès du ministre de l’intérieur angolais »
84 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON