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Accueil du site > Tribune Libre > Le syndrome d’Erostrate

Le syndrome d’Erostrate

Le business des « Ex » est tout, sauf, non rentable. Les « In » tremblent pour le rester. Que faire pour rester « In » ?

Erostrate, qui est-ce ? Un inconnu célèbre ?20100112Papys résistants.jpg

Pas vraiment. Il est même plus commun qu’on pourrait le croire.

Wikipedia renseigne qu’il était l’incendiaire du temple d’Artémis à Éphèse.

En juillet 356 av. J.-C., il allume un incendie qui détruit totalement ce temple. Selon Plutarque, l’événement a lieu le jour même de la naissance d’Alexandre le Grand, ce qui inspire à Hégésias de Magnésie, auteur d’une biographie du conquérant, le commentaire suivant : « on comprend que le temple ait brûlé, puisque Artémis était occupée à mettre Alexandre au monde ! »

Mis à la torture, Érostrate avoue les motivations de son geste : il cherche à tout prix la célébrité et n’a pas d’autre moyen d’y parvenir ; les Éphésiens interdisent alors de citer son nom. L’historien Théopompe le mentionne néanmoins dans ses Helléniques ; il est repris sur ce point par Élien, Solinus et Strabon qui font connaître le nom d’Érostrate à la postérité.

Dans sa nouvelle « Érostrate », publiée dans le recueil de nouvelles Le Mur (1939), Jean-Paul Sartre résume l’histoire en quelques lignes :

— Je le connais votre type, me dit-il. Il s’appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n’a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d’Éphèse, une des sept merveilles du monde.
— Et comment s’appelait l’architecte de ce temple ?
— Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu’on ne sait pas son nom.
— Vraiment ? Et vous vous rappelez le nom d’Érostrate ? Vous voyez qu’il n’avait pas fait un si mauvais calcul.

Aujourd’hui, les "Erostrate" fleurissent à tous les niveaux,. Seuls, les temples ont changé.

Commençons par le haut du panier. Par ceux qui ont occupé les temples et qui pour raison nostalgique ou péchés véniels, ne veulent pas le quitter.

20091208Daerden et les pensions.jpgLe NouvelObs de la semaine dernière en parlait dans un article qui s’intitulait "Le business des Ex". Dans ce milieu, s’éloigner de la vie publique, c’est loin d’être non rentable. Dans cet aréopage, tout est bon pour "subsister" au devant de la scène et, en plus, cela rapporte. Par l’intermédiaire des organisations caritatives, des activités de consultants, de conférences royalement payées, de contrats commerciaux à la limite du conflit d’intérêt.

Avoir sa photo dans le journal, recevoir un journaliste pour l’interview, ensuite, c’est le pied. On s’en retrouve tout rajeuni car seule l’absence tue.

Chez ces gens-là, Monsieur, on ne se trouve pas "derrière" la télévision, mais "dans" la télévision.

A cause de qui ? Ben, de ceux qui regardent "devant" la télévision avec des yeux d’envies non assouvie. Ce vedettariat vend son rêve au prix fort à ceux qui n’ont que les miettes du rêve. C’est le showbiz et la bise du show. La « people mania », la starification et les idoles en sont les ingrédients. Ah, oui, je ne vous ai pas dit le principal. Il y a, le nec plus ultra, les livres. Quelques-uns sont devenus des écrivains en herbe, des écrivains de l’occasion.

Pour étayer leurs souvenir, ils ont quitté la place avec des carnets d’adresses en or et font fructifier leur capital même et ont commencé à épargner, peut-être, pour leur deuxième vie, pourrait-on penser.

Je commence à comprendre les études de clonage, de recherche d’éternité. Entre exister ou mourir, il faut choisir le meilleur, et le plus longtemps possible quand ça marche. Pas de doute.

L’affaire n’est pas neuve, mais elle prend plus d’extension à notre époque ou le besoin d’exister dans la masse ou plutôt d’en sortir, par la reconnaissance de ses pairs est encore bien plus difficile.

Les papys font, désormais, de la résistance. Ce n’est pas un mal, du moins, tout dépend de la méthode choisie et de l’impact sur la galerie. En plus, on devient papys avant l’heure, en pleine force de l’âge et de ses neurones.

Dans un monde intégré, il y aura de toute façon un nivellement vers le bas pour nous et vers le haut pour d’autres. Espérons seulement que la barre ne soit pas trop basse, pour apporter un bénéfice global. Alors, on se retrouve imbriqué dans une toile que l’on appelle "Internet".

L’égalité des chances, tout le monde le sait dans le fond de lui, est de la fiction. Être différent est plus une richesse qu’une tare. Bien sûr, il faut jouer des coudes et apporter ce qu’on a de meilleurs en soi pour faire avancer le schmilblik. En arrière plan, un passé parfois lourd de séquelles et de cicatrices a poussé ou rétrogradé nos envies en dérapage non contrôlé. "J’aurai voulu être un artiste" n’est pas qu’une chanson. "Je me voyais déjà", non plus.

Contrairement à la doctrine, pour vivre heureux, il ne faut plus vivre caché. Internet le permet et en redemande. Alors, pourquoi pas ?

Même le Pape s’y met.20090313Vatican.jpg

Une personnalité connue, des « people » ou « peoplette » , seraient-ils les seuls visionnaires, uniquement parce qu’ils passent à la télé et à la radio ?

Chez les "Has been", de plus en plus nombreux, on a de plus en plus de temps à perdre et peut-être des idées à partager. Il faut, tous, un jour, raccrocher volontairement, arbitrairement ou forcément. par la limite d’âge. Si la période active a été spécifique pour chacun, bénéfique ou maléfique, la quille peut avoir également des développements très différents en fonction de cet historique personnel à partager ou, parfois, à imposer comme nous allons le voir.

A chacun de retrouver une suite logique à la bonne mesure en fonction de son potentiel et de ceux qui les suivent. Différentes voies existent sur Internet pour exprimer ces morceaux de vie.

20100108Fabiola menace.jpgLe blog, d’abord, le site citoyen ou le forum, ensuite. Mais, les commentaires apportés aux deux et qui ont parfois plus d’importance que les initiateurs du projet lui-même, font partie du "jeu".

Le blog permet d’organiser sa présence à sa mesure, à son rythme et d’espérer avoir tendu un fil suffisamment long pour se voir approuver ou contrer un jour. C’est de la popote interne.

Le forum, le site citoyen, doivent se plier à plus de contraintes, de modérations, de partages ou de concurrences d’idées, d’idéologies en fonction de l’espace disponible qui se rétrécit fatalement vu la masse des candidats.

Alors, il en existe qui pour rester à flot, passent par la force avec des techniques différentes et moins avouables.

Par des artifices divers, ils s’attribuent un temps d’antenne, le plus long possible, quitte à choisir l’impulsion et la quantité au détriment de la qualité. L’originalité prend malheureusement du temps et beaucoup de réflexions. Alors, monopoliser pour étouffer la concurrence devient, une marque de son égocentrisme et de son narcissisme. Autre technique, comme on sait que la castagne amuse et impressionne les spectateurs de la "galerie".

D’autres tentent le forcing de tout et de tous par les coups de gueules sans adresses précises, en se contredisant au besoin. Tout est bon pour faire mousser. La courtoisie n’est plus de la partie de part et d’autres. Normal, quand la jungle s’installe et en plus, sans pièces à mettre dans le bastringue pour que cela joue.

Pas de formule du style "A la fin de l’envoi, je touche". Si l’angélisme est à craindre plus que la peste, on pourrait espérer une originalité moins douteuse limitée à des "retourne à ton bac à sable, tu ne joues pas dans la cours des Grands" comme seul renvois à l’expéditeur.

Sans l’humour, cela perd vraiment de son jus. L’humour, il est vrai, demande trop de temps, que l’on n’a plus. Donner le temps au temps, disait le spectateur avisé.

Dès lors, on se complait dans le buzz.

S’auto-alimenter avec des clans interposés qui s’opposent dans la bonne tradition de la compétition, en flip flop, avec des répondants, cela semble même grisant. On arrive pourtant, tôt ou tard, à la nausée des auteurs et des lecteurs réveillée par le temple d’aujourd’hui, l’hébergeur de nos bafouilles.

Pour ce dernier, il se rend compte que l’on brûle son beau temple. Le chahut, cela reste toujours contre productif quoi qu’on en dise. Quand la pâte s’est reposée et que l’on s’aperçoit des "victimes" sur champ de bataille. L’hébergeur dans le temple, on s’en doute, avec les manettes de contrôles dans les mains, a ses fans, ses privilégiés.

Il faut du respect entre les membres, nul ne le conteste. Ce respect s’harmonise parfaitement avec un temps de parole équitable et aucun passe-droit.

20091126Leterme prete serment.jpgDans le monde de la "bébête qui monte et qui chatouille", il ne faut pas oublier qu’on aime, par dessus tout, se retrouver félicité pour ses efforts, quitte à être embaumé, pour ne pas tomber dans l’oubli dans le dernier voyage comme feu Pharaon. Ses sbires aiment éliminer les empêcheurs de danser en rond et qui ne correspondent pas au modèle que l’on se fait de soi. Mettre hors d’état de nuire ceux qui gênent et qui oseraient critiquer son mal à "exister".

En "stand alone", parfois, avec les copains du café de commerce, c’est le pied. Pour les fans du système, au rythme du "stand alone", on n’a pas le temps d’aller lire les autres articles du forum et encore moins de les commenter. On s’appauvrit, de fait, dans la consanguinité. Donc, sus aux abus de présences trop unicellulaires.

On espère, alors, plus de garde-fous, plus de modération, pour les autres mais pas, nécessairement, pour soi. Demeure chaste et pure dans une ambiance "cool" de l’auberge espagnole.

Les aubergistes aiment se voir associer sur la grande piste de leu "Inaccessible Etoile" sur une sorte de grand Jeu d’ Échecs, avec des mots comme "Roi", "Reine", à la rigueur, "Cheval" ou "Tour", mais, alors là, pas du tout comme "Fou" et encore moins comme "Pion". Comme les Pions sont légions, pour eux, on a un régime de faveur, la télé et le fauteuil.

La précarité, sur l’autel du temple, serait-elle une histoire de Pions, la richesse celle des Rois et des Reines ? La renommée pour les uns, le renom pour les autres.

Du rêve, pardi. De l’air. De la diversité.

Des philosophes, aujourd’hui, il n’y en a jamais eu autant. Le virtuel a l’avantage de sortir de l’ombre, avec des pseudos ou non, pour ceux qui n’osaient exprimer leurs idées dans plus de concret. Et, ceux-là commencent à faire peur chez ceux qui n’y ont vu que du feu de broussaille. On entre , vraiment, dans un monde "métaphysique". Ce monde-là devient une véritable école de maintenance de son ego par rapport avec l’interaction avec l’univers et surtout avec les autres "métaphysiciens".

Dernièrement, je répondais à un ami qui me voulait du bien en me rappelant à l’ordre des réalités pures et dures. Mon enthousiasme m’avait porté à donner mes raisons de ma présence désintéressée sur Internet qui me procurait une joie de pouvoir écrire en sortant du journal personnel ou d’un carnet notes d’antan. Dans ma candeur naïve, je présentais mon désir d’être pro-actif, de rechercher à être utile, de motiver quelques jeunes avec l’expérience qui fut mienne. Il y avait aussi un challenge personnel qui se cachait derrière ma propre version puisque écrire ne m’avait pas effleuré l’esprit avant ces dernières années.

Sa réponse fut laconique : "Tu veux parler de tes blogs ? Quels sujets en particulier ? Connais-tu le nombre de jeunes qui te lisent et/ou ceux qui font des commentaires ?".

Le décor était planté qui pourrait se résumer par la phrase bien connue "Qu’est-ce que tu es aller faire dans cette galère. Tu perds ton temps.".

20090210Darwin.jpgLes réponses se bousculaient dans mes neurones de ce matin-là. Ce serait remonter bien plus haut dans l’histoire des faiblesses humaines que d’être complet. Et comme je sais que les longueurs de textes n’étaient pas de son goût, j’ai dévié la question en lui répondant : "Et non, pas par mes blogs, par la présence sur les forums de discussions. Là, où il y a des jeunes avec des contacts inter-générationnels que je me suis fait en virtuel qui sont souvent moins "pincés" que dans le réel. Mes blogs ne sont qu’une "mise en jambe", un départ à la confrontation. Pourquoi les vieux « chnocs » comme nous et pas uniquement des jeunes ? Parce que nous avons eu une période de chance pendant laquelle, c’est incontestable, on pouvait espérer mieux en demain. Les jeunes, désorientés, sont en passe de tout démolir. Mais, pour revenir à zéro, il faut des idées neuves sans réinventer la roue. Suivant nos conseils, ils se sont tournés vers les études et ne peuvent pas l’utiliser, c’est une catastrophe pour le manque à gagner. La révolution par la force, cela ne marche pas dans la durée. A Cuba, par exemple, l’esprit de révolution est sur tous les murs. On y nage, on y coule aussi à force d’espérer ce qui ne viendra jamais sans un changement d’optique majeur. Nous sommes passés de "sous les pavés la plage" de mai 1968 à "derrière les claviers la plage.", aujourd’hui".

Non "pratiquant", il n’avait-il pas encore compris ou pas voulu comprendre le phénomène nouveau d’Internet.

Il faut maintenant chercher le ressort et le tremplin vers une gloire interdite. Dans un fauteuil, il y avait des ressorts mais, dont ceux-ci ont été remplacés, pour raison économique, par des sangles. Quant au tremplin, là, ce sera, plutôt, Zorro qui n’en finit pas d’arriver.20100111Nouveau Leterme.jpg

Le compte-rendu de l’interview d’un joueur d’échecs qui s’excitait à répondre à un journaliste, était tout aussi explicite. "Les échecs demandent beaucoup de concentration et de patience. Une gestion du temps et de l’espace", disait-il.

Le jeu d’Échec est certainement un microcosme de la vie. Mais, si, c’est vrai devant un mini-échiquier, dans le grand, on est loin de rechercher de tels artifices de calcul. La patience, c’est du temps et du temps, c’est de l’argent et du manque à gagner sur la grande scène de théâtre virtuel que l’on voudrait son théâtre dans la vie réelle.

Vous rendez-vous compte de la gymnastique ?

En même temps, on voudrait arrêter le temps. On voudrait l’économiser. En garder devant soi, pendant qu’on en mettrait de côté pour assurer ses arrières.

20100125PS Michel & Co.jpgC’est cool, la jeunesse éternelle, non ?

L’auto-dérision comme le faisait, dernièrement, Philippe Bouvard dans son livre "Je suis mort, et alors" démontrait bien plus que de l’humour. "Témoignage posthume d’un auteur vivant", était-il dit en chapeau du livre. Articles à tiroirs, pleins d’idées cachées que l’on retrouve d’ailleurs dans quelques titres du livre, pris au vol, dans son passage fictif vers l’au-delà :

"Distribuer son CV à toutes fins utiles",

"Les figures du passé m’aident à trouver le présent moins long",

"Où j’essaye pathétiquement à me rendre intéressant",

"Où je m’offre les délicats plaisirs de revivre les meilleurs moments",

"Où faute d’avoir des lectures, je me racontes des histoires"

"Où je me fais, mais trop tard, amende honorable"

"Où je règle mon compte avec ceux qui n’ont pas réglé mon cas"

"Où je me résigne à ne plus être informé d’une actualité qui se passe de moi"....

20091015Van Rompuy dinastie.jpgJe commence à me demandé si Bouvard n’a pas écrit ce livre pour étayer mon article et pour dire à Erostrate à titre posthume que son syndrome est toujours d’application.

Bouvard termine son livre par :

"En fait, c’est seulement maintenant, en me taisant que je vais vraiment mourir. C’est court, une vie. C’est long, une mort".

Je ne pouvais trouver meilleure fin. Etre reconnu par ses pairs mais pas par ses impairs avec l’art de la finesse.

Quant à "Live and let die", c’est la version "James Bond" et cela reste du cinéma.

 

L’enfoiré,

 

Citations :

  • "Pour un seul mensonge on perd tout ce qu’on a de bon renom", Baltasar Gracian Y Morales

  • " Celui qui est habile en stratégie ne gagne ni renom pour sa ruse ni récompense pour son courage", Sagesse militaire chinoise

  • " Le sujet humain est égocentrique, dans le sens où il s’autoaffirme en se mettant au centre de son monde. Mais, dans son "je", il inclut un "toi" et un "nous", et il est capable d’inclure son "je" dans un "toi" et un "nous", Edgar Morin



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19 réactions à cet article    


  • Lapa Lapa 26 janvier 2010 12:43

    Bien vu l’enfoiré !


    • sissy972 26 janvier 2010 13:32

      Bonjour l’Enfoiré,
      - très beau texte
      - quelle est la véritable réponse de votre interlocuteur que les habitués ont reconnu ?
      - seriez-vous en guerre ouverte pour la reconquête du clan ? comme chez les suricates, le clan
       du cimetière et celui du grand cactus ?
      - puisqu’il y a manifestement un problème dans la direction même d’AV pour la publication
       des articles, c’est avec eux qu’il faut régler le problème.
      - j’ai mis un certain temps avant de me rendre compte de ce genre de souci car pour moi 
       AV n’était qu’un site ou des rédacteurs ayant une plume publiaient des articles excellents
       intéressants ou monotones et que des lecteurs comme moi les commentaient avec plus
       ou moins d’objectivité
       les célèbres trolls qui suivent le sillon de votre interlocuteur m’ont au départ amusée, 
       ennuyée, puis parfois j’ai eu envie de leurs couper les oreilles mais je me suis aperçue
       qu’en fait il y avait guerre ouverte entre eux. 
       Votre interlocuteur est de l’ancienne école, comme vous d’ailleurs. 
       -je propose un duel à l’aube dans le pré mouillé de rosée et ensuite lorsque vous vous 
       serez bien rossé à coup de gifles vous viendrez prendre une copieuse collation préparée 
       par la gent féminine et aidée par les nombreux trublions qui squattent AV.
       -vous parlez de la nouvelle garde, pensez-vous vraiment que les jeunes
       lorsqu’ils lisent certains commentaires ont envie de venir sur ce site ?
      -avec le décalage horaire, lorsque je lis les articles le soir vers 19h et qu’il est déjà minuit
       en métropole, je vous assure que cela n’est pas triste.
      -il est évident que vous resterez sur votre faim car les blocs de marbre ne bougent pas au 
       gré du vent. 
      - que proposez-vous pour que cela change ? 
      -la liberté de parole oui mais pas au détriment de celle des autres. 
      -puique vous avez dévoilé vos batteries il faut que cette guérilla cesse car celà nuit 
       ouvertement à la sérénité d’AV. 
      -pour finir je commence à m’ennuyer de ces turpitudes, entre le racisme violent dont font
       preuve certains, la guerre des clans. J’ai hésité plus d’une fois depuis quelques temps à 
       clôturer mon compte pour aller voir ailleurs. Seuls quelques rédacteurs dont j’apprécie
       les articles me font hésiter. 
       -Y a t-il des Erostrate sur AV ?
       - je vous souhaite d’obtenir gain de cause, 

      Sissy972

       


      • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 14:10

        Bonjour Sissi,
         AV je connais (enfin, avec une longue vue...) depuis fin 2005.

         Un an de modération intensive, pendant lequel je recevais une trentaine de mails automatiques tous les jours demandant de modérer les articles.
         J’ai beaucoup donné de mon temps à la « bête AV ». Mais quand on aime, on ne compte pas, dit-on.

         Un an de passage à la concurrence. Vous devez avoir vu la phrase magique quelque part « Si tu n’es pas content, vas voir si l’herbe est plus verte ailleurs ». Ce que j’avais fait à l’époque. Ma base de référence restait et reste mon blog, pas de doute là-dessus.

         Si vous ne l’avez pas encore remarqué dans mon « A propos », je suis un électron libre. Pas de participation à aucun clan. Je ne cherche ni les baffes, ni les bravos. En fait, je ne prends que ce qui est bon, le reste, je jète.

         Mon interlocuteur, vous ne pourriez le connaitre, il est bien plus proche.
         La conversation était bien plus longue et les sujets bien plus nombreux que ce que je présente ici, puisque cela sortait du sujet.

         Par contre, ce que l’article visait et celui qui était particulièrement visé, lui, il a été prévenu dans un se ses articles à répétition et sans validations par la modération
          
         Si j’ai une guerre à mener, c’est contre l’injustice primaire et comme je le disais, je deviens une teigne dans ces cas-là. Comme vous dites « -la liberté de parole oui mais pas au détriment de celle des autres » .
         Contrairement à votre vision, je dirais que même aujourd’hui, il y a des perles dans les articles de AV. C’est plus difficile à trouver car il y a beaucoup plus d’articles et que la modération devient plus que du temps plein.

         Oui, absolument, 2 petites années de différence, il est de l’ancienne école comme moi, mais même si mon site se dénomme « Réflexions du Miroir » ce n’est pas pour me mirer dedans mais pour comprendre mes défauts et puis, pour les comparer avec mon entourage.
         Merci pour la proposition de la gent féminine, mais aujourd’hui, ce sont les mots et non les épées qui entretiennent les acteurs d’un « drame » de l’égocentrisme.

         Les jeunes venir sur ce site ?
        Bonne question. Apparemment certains, qui sont en chômage aujourd’hui, pour les autres, ils n’ont pas le temps de lire tout cela. Je vous félicite pour y venir jeter un coup d’oeil après vos heures de travail.
         Cet article est le « couronnement » d’une querelle qui s’envenimait car je ne suis pas aussi con que la partie adverse à ne pas découvrir ce qui ne va pas dans sa soupe.

         Comme je le disais dans un autre article :
        "Seul l’originalité aura le dernier mot. La complémentarité, voilà la solution à rechercher. Copier l’objectivité vraie ou fausse ou rendre l’information à l’échelle de la population avec plus de la subjectivité. En un mot, « humaniser » l’information. Les journalistes ont du soucis à se faire., était-il dit. Les internautes, tout autant. Les lecteurs sont tellement volatiles dans leur besoin vu l’étendu de l’offre. La fidélité des consommateurs d’informations est tellement peu sûre. Tous pourraient se retrouver perdants. L’information, elle, ne demande pas mieux d’être diffusée à sa juste valeur. Elle ne sera que ce que ses diffuseurs en font. Par une volonté d’intéresser, comme point d’honneur. Par l’intermédiaire de buts moins avouables, cela laisse toujours des vaincus dans leurs rangs. Les gâche-métier, ce serait eux."

         Je crois qu’on ne peut dire mieux. smiley
         


      • zelectron zelectron 26 janvier 2010 17:24

        Gui,
        « Réflexions du Miroir » il n’y a que celui-ci qui réfléchi ? (auto-rision... Sacha G.)
        - pour quelqu’un au cerveau vide, quel bel article !
        Cordialement,
        Yves


      • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 17:31

        Bonsoir Yves,
         
        "pour quelqu’un au cerveau vide, quel bel article !

        C’est vrai avec nos âges, quand Alzheimer guette, nous sommes plus pressés que les autres à les agiter, ces neurones.

        Cordialement,
        Guy
         smiley


      • ddacoudre ddacoudre 26 janvier 2010 13:38

        bonjour l’enfoiré

        j’avais lu seulement la moitié en modération,

        ton article n’est qu’a lire et a félicité, je crois que j’utiliserais l’expression du syndrome érostate.

        tu m’as rappelé un souvenir, justement dans ton pays au cours d’un congrès, sur une plaque figurait le nom de l’architecte qui édifia le bâtiment, et au copain qui me faisait l’honneur de cette visite je lui demandai s’ils n’avaient pas de plaque commémorative plus grande, à son interrogation je répondis pour inscrire les noms de tous ceux qui y ont participé.
        c’est drôle que nous n’ayons pas ce syndrome quand il s’agit de lister ceux mort à la guerre, c’est vrai qu’ils ne prennent pas de place au autres.

        cordialement.


        • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 14:15

          Ddacoudre,
           Que dire après ce que je viens d’écrire à l’attention de Sissi ?
           « Merci », j’espère que cela suffise. smiley

           Le mot « mesquinerie », je l’avais utilisé dans l’article d’il y a 15 jours et sur un ton parodique.
           Je ne pouvais pas le réutiliser, cette fois.  smiley 


        • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 16:11

          Le furtif,

           ’pénible’ d’après Larousse, il y a 2 explications :

          1. Qui se fait avec fatigue
          2. Qui cause du désagrément

           Si c’est la première explication, c’est en effet très long de faire passer un message quand il est en plus porter par de l’histoire et de l’information complète.
           Si c’est la deuxième, je n’y puis rien. Comme on dit chez nous « Qui se sent morveux, qu’il se mouche ».
            smiley


        • Voris 26 janvier 2010 17:18

          C’est vrai que c’est un style bien à part.
          Je n’en ferai pas une chanson cette fois. Plus dur que le coup du ménisque ! smiley


        • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 17:27

          Voris,
           Ca, c’est sur. « J’aime ton Erostrate ». Il n’y a pas beaucoup de rimes à faire.
           A part, « rate », « pirate », « gratte », « strate », j’ai beau chercher.... smiley


        • french_car 26 janvier 2010 17:08

          Bonsoir Guy, c’est vrai que votre prose n’est jamais simple à décrypter. Beaucoup de paraboles, d’ellipses - je ne parle pas de géométrie - mais tout cela est fort bien dit.

          L’autodérision conserve, la suffisance rabaisse, certains feraient bien de se pencher sur la pilule anti-tau du professeur Baulieu.

          Comme d’hab’ votre article a été placé en haut de une de façon à toper le record de lectures ... soupirs...

          Sur la forme : dans la liste de vos citations, après Edgar Morin - avant Edgar Morin pardon ! - vous omettez le célèbre « Retourne dans ton bac à sable » dont l’auteur nous a livré une oeuvre presqu’aussi considérable et dont le dernier ouvrage est en promotion sur le présent site smiley


          • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 17:16

            Salut French_car,

             Le célèbre « retourne dans ton bac à sable », je ne l’ai pas réservé pour la fin. Là, c’est la place de la diversité des citations. Les « célébrités inconnus célèbres » , je les réserve pour le corps de l’article. C’est un jeu de corps à corps. Et avec Béa, n’est-ce pas tellement plus agréable ?
            Depuis, que j’ai vu l’article qui en fait la promo, j’en suis tout chose.
             
             smiley.


          • french_car 26 janvier 2010 17:51

            Guy, retrounez-y faire un tour si vous en avez le temps car cela devient de plus en plus hilarant.
            L’auteur ne nie pas avoir lu les autres bouquin de Popaul.
            Mais lui en parallèle fait celui qui ne connait pas l’auteur qui lui sert la soupe pour la 3eme fois - les deux précédentes concernaient son fameux blâme académique flatteur, puis sa compil d’articles Agoravox à propos de ces crétins de journaleux qui nous leurrent.
            Beau a fait son apparition, mais Docdory absent semble débordé par les consultations ...


          • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 17:55

            French_car,
             Je suis l’affaire. Nous sommes en plein Vaudeville.
             Faudrait faire une pièce de théâtre en récupérant les aller-venues.
             Je cherche un titre de la pièce.
             Le concerto de la ménopause, c’est déjà pris.


          • french_car 26 janvier 2010 18:08

             Monologues du vagin aussi !
             Peut-être « dialogues du bac à sable » ?


          • L'enfoiré L’enfoiré 26 janvier 2010 18:45

            « La rumba de l’andropause » voilà le titre.
            J’ai demandé à l’auteur ce qu’il en pensait.


          • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 08:13

            Salut Wald,
             Content d’avoir pu vous ouvrir à une autre manière de voir les choses.
             Les anciens grands de ce monde n’étaient que la mise en jambes de ce que je voulait faire ressortir. Vous avez raison, j’aurais pu m’incruster dans cette brèche comme l’avait fait le Nouvel Obs. J’ai l’article au complet sur mon PC.

             Dans ce texte, comme dans beaucoup d’autres, je m’attache à concentrer beaucoup d’idées.
             Je sais très bien que cela va à l’encontre de la manière d’aujourd’hui en prenant une loupe sur ce qu’on a devant nous en prenant du recul et qui est bien plus général. Une phrase que j’aime beaucoup « Tout est dans tout et inversément ».
             Bonne journée
             smiley 


          • Fergus Fergus 27 janvier 2010 09:25

            Salut, L’enfoiré.

            Je lis toujours avec intérêt ces articles venus d’outre-Quiévrain (comme disaient naguère les commentateurs sportifs), aussi denses et parfois un peu trop longs soient-ils.

            « Le syndrome d’Erostrate » est un sujet particulièrement pertinent dans la mesure où des Erostrate, nous en connaissons tous, et pas seulement sur AgoraVox. Félicitation pour le titre.

            Bonne journée 


            • L'enfoiré L’enfoiré 27 janvier 2010 09:45

              Salut Fergus,

               Je ne sais si la différence vient d’outre-Quiévrain. Chacun a d’après moi, des méthodes et des manières d’écrire qui lui sont spécifiques.
               On ne peut pas « copier » des textes. Pourquoi en serait-il différent pourrait les « techniques » utilisées.
               Je l’ai souvent dit sur mon blog, je fais de l’anti-blog.
               De l’analyse avec des ellipses, des éclipses, des paraboles, des parallèles, des allégories.
               Programme complet. Très numérique, comme on me l’a dit.
               J’assume une déformation professionnelle.

              Bonne journée

               

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