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Accueil du site > Tribune Libre > Le mystère de la vie : L’angoisse de l’homme et la (...)

Le mystère de la vie : L’angoisse de l’homme et la réincarnation

« Comme l'herbe des champs, j'ai poussé maintes fois sur les berges des cours d'eau. Depuis cent mille ans, j'ai vécu, oeuvré et fait des efforts dans toutes sortes de corps ».

Mansour Al-Hallaj (X° siècle, Prince des Maîtres soufis)

Le déferlement positiviste gagne aujourd'hui tous les champs du savoir scientifique et l'idéologie scientiste tente de s'infiltrer partout dans les sciences anthropo-sociales, un horizon complexe de phénomènes « étranges », prodigieux », « intrigants », « merveilleux », de réalités énigmatiques, de faits mystérieux. Ceux-ci admettent mal évidemment l'anormal, le para-normal, le supra-normal, a fortiori « l'irrationnel », et, bien entendu, le « surnaturel ». Dans cette contribution nous allons discuter d’une énigme qui a accompagné l’enfnace de l’humanité : la vie après la mort et plus précisèment la réincarnation avec ses peurs, ses espérances et son mystère qui interroge à des degrès divers, le passage éphémère ou « réccurent de de l’homme sur Terre


La réincarnation

Disparaissons- nous définitivement sans espoir de retour ? Pouvons-nous revenir sur Terre ? Que devient notre âme quand on sait que l'enveloppe charnelle est périssable ? Est-ce que nous avons droit à la résurrection ? A la réincarnation ?( vue comme une satisfaction d’un continum de la personne) , à la transmigration des âmes (métempsychose ?) autant de questions sans réponses définitives.

Nous verrons que les religions et les traditions philosophiques ont chacune leurs méthodes pour atténuer l'angoisse de l'homme. Dans ce cadre la réincarnation a une place particulière. Pour l'encyclopédie Wikipédia : « La réincarnation (retour dans la chair) est, dans le cadre de l'ésotérisme, un processus pendant lequel un certain principe immatériel et individuel (« âme », « substance vitale », « conscience individuelle », « énergie », voire « esprit ») accomplit des passages de vies successives dans différents corps (humains, animaux ou végétaux, selon les théories). À la mort du corps physique, l'« âme » quitte ce dernier pour habiter, après une nouvelle naissance, un autre corps. Elle a été assimilée à travers la littérature à la transmigration des âmes, aux concepts de métempsycose, palingénésie, et à l'Éternel retour. » (1)

« On retrouve des descriptions de la réincarnation à différentes époques, notamment dans la pensée grecque, chez Pythagore et Platon, dans l'Égypte antique et en Extrême-Orient, où elle est au coeur de l'hindouisme, du jaïnisme, du bouddhisme et du sikhisme. Ainsi, l'être humain se dissout à la mort, mais son karman est cause d'une naissance nouvelle qui héritera des actes bons ou mauvais de l'existence antérieure (...) C'est principalement dans le monde grec que fleurit la doctrine de la réincarnation et de la métempsycose. En grec, métempsycose signifie « transmigration des âmes ». C'est vers le VIe siècle av. J.-C. que cette croyance apparaît dans le monde grec. Pour Platon, 1000 ans s'écoulent entre une naissance et une re-naissance : existence de 100 ans suivie d'une purgation de 900 ans. » (1)

La réincarnation dans les traditions religieuses

La réincarnation est une des croyances centrales de l'hindouisme. Pour les Hindous, au moment de la mort, l'âme, le principe vital, se sépare du corps et de l'esprit (mental ou intellect, buddhi) qui se désagrègent en retournant aux éléments primordiaux » : l'âme est éternelle, sans début ni fin, c'est la vie illimitée, alors que l'esprit naît puis meurt, et est soumis à l'ego ou ahamkara, et aux destructions et créations cycliques. Pour les Hindous, le corps et l'esprit (mental, intellect, buddhi) ne sont que des enveloppes temporaires. Lorsque survient le moment de quitter l'incarnation physique temporaire, l'âme incarnée ou jivâtman, s'attribue une nouvelle naissance ou peut enfin atteindre la libération ou mokshâ (existence vraie, éternelle,) si elle dénoue les liens qui l'attachent à l'existence temporelle, transitoire. Si le karman accumulé apporte le fruit de trop d'actes négatifs (les mauvaises actions), l'âtman s'incarne dans un nouveau corps sur une planète comme la Terre (ou inférieure qui compose l'enfer), afin d'y subir le poids et la rétribution de ses mauvaises actions. Si son karman est positif, il ira vivre comme un dieu ou deva, sur l'une des planètes célestes (supérieures à la terre, ou paradis). Une fois épuisé son karman, l'âme retournera sur terre dans un autre corps au sein des êtres vivants sur la Terre » (1)

« La réincarnation (punarbhava, renaissance) est une des caractéristiques du bouddhisme. Cependant, le bouddhisme ne croit pas en l'existence d'une âme ni d'un esprit. Bien que l'expression « réincarnation » puisse figurer dans quelques traductions, le terme le plus employé est celui de « renaissance ». Il y a bien, en effet, une continuité - la mort ne signifie pas que le conditionnement cesse. Le samsâra forme ainsi un cycle de vies qui s'enchaînent les unes après les autres selon la loi de causalité. La souffrance ainsi se perpétue de vie en vie ; mais selon Buddhaghosa, chaque vie ne dure, en réalité, qu'un seul instant. Selon certaines écoles, la renaissance est immédiate : au moment du décès correspond la conscience de mourir et succède alors une conscience de renaître ».(1)


La réincarnation dans les religions monothéistes

L'homme peut-il prouver l'hypothèse de la résurrection ou encore celle de la réincarnation, c'est-à-dire les établir d'une manière objective et empirique qui soit acceptable pour tous les autres hommes ? L'idée de la réincarnation semble avoir été présente dans les croyances populaires juives. Certains commentaires dans les travaux de l'historien juif romain Flavius Josèphe sont parfois interprétés comme une croyance à la réincarnation. C'est en effet dans la Kabbale, la tradition mystique et ésotérique juive, que la notion de réincarnation est la plus présente.

Le Zohar (Le Livre des splendeurs) comprend cinq sections, dont l'une s'intitule « Le Livre de la Transmigration des Âmes ». En voici un extrait : « Toutes les âmes sont soumises à la transmigration, mais les hommes ignorent les desseins du Très-Haut qui les regarde ; ils ignorent qu'ils sont jugés à chaque heure, au moment de venir en ce monde et de la quitter. Ils ignorent combien de nombreuses transformations et de mystérieuses épreuves ils doivent traverser et comment de nombreuses âmes et de nombreux esprits errent en ce monde, faute de pouvoir retourner au palais du Roi divin. Les âmes doivent retourner dans la substance absolue d'où elles sont issues ».(3)

À partir de 553, au Concile de Constantinople, toute la Chrétienté d'Occident a officiellement refusé de reconnaître la Loi de la Réincarnation. L'ensemble de la Chrétienté a insisté sur l'immortalité. Les premiers chrétiens croyaient en la réincarnation, mais cette croyance fut censurée et déclarée hérétique au deuxième concile de Constantinople. Ainsi par exemple chez saint Augustin, sans doute le plus influent de tous les Pères de l'Église, dans ses Confessions :« Dis-moi, Seigneur... dis-moi, mon enfance a-t-elle succédé à un âge que j'aurais vécu, interrompue par une mort précédente ? Était-ce celui que j'ai passé dans le sein de ma mère ?... Et avant cette vie, Ô Dieu de ma joie, me trouvais-je quelque part, ou dans un autre corps ? Pour répondre, je ne trouve personne, ni père, ni mère, ni l'expérience d'autrui, ni ma propre mémoire. » (3)

La réincarnation ne figure pas non plus dans l'islam orthodoxe qui lui préfère, l'idée de la résurrection. L'homme sera alors jugé selon ses actions « Et ce jour-là, Nous plierons le ciel, comme plie le scribe un parchemin. Et de même que Nous avons procédé à la première Création, de même Nous la recommencerons. C'est une promesse que Nous Nous sommes faites, et Nous l'accomplirons. Sourate 21 (Al Anbya, les Prophètes)- verset 104.

Un exemple de réincarnation : Un enfant réincarnation d’un pilote de guerre

Il n’y pas de preuves absolues. Certaines situations particulières posent problème en terme de rationalité. Un éminent spécialiste canadien le docteur Stevenson a étudié les cas de réincarnations et en a répertorié 2600 avec des degrès de certitude raisonnables. Nous rapportons ci- après le cas d’un garçon dont l’histoire a été analysée justement par le docteur Stevenson : « Un garçon serait la réincarnation d'un pilote de chasse abattu à Iwo Jima en 1945, lors de la Seconde Guerre mondiale : « En feu ! Avion en feu ! » Les hurlements du petit James réveillent ses parents, une fois de plus. Bruce et Andrea commencent à regretter d'être allés visiter ce musée de la Seconde Guerre mondiale avec leur bébé âgé d'à peine 2 ans. (2)

« Hormis la violence de ces épisodes nocturnes, James mène la vie d'un petit garçon épanoui et équilibré. Andrea remarque toutefois que son fils a des réflexions et un comportement étonnants pour un enfant de son âge. Qu'arrive-t-il à James ? Sa grand-mère maternelle est la première à oser une réponse:il s'agit peut-être d'un problème de réincarnation. Andrea n'y croit pas. Bruce non plus. Il se met en colère : dans une famille chrétienne, il n'y a pas de place pour cette « pure superstition ». L'idée même des vies antérieures est une injure à l'intelligence, ajoute-t-il. Pour ce responsable des relations humaines dans une compagnie pétrolière, il doit forcément y avoir une explication rationnelle. En commençant par poser des questions plus précises à son fils. « Te souviens-tu du type d'avion que le petit homme pilotait ? » « Un Corsair », répond James sans hésiter. « Te souviens-tu de l'endroit d'où l'avion a décollé ? » « D'un bateau, le Natoma. » Curieux mot dans la bouche d'un enfant si jeune. Bruce vérifie : un porte-avions américain, l'USS Natoma Bay, transportait des Corsair pendant la guerre.(2)

« Intrigué par l'exactitude de ces détails, le père poursuit le dialogue avec son fils. À chaque réponse, une vérification. Bruce se lance dans un travail d'enquêteur, allant jusqu'à assister à une réunion des vétérans de l'USS Natoma Bay, Il découvre que les détails racontés par James sont exacts. Andrea est désormais convaincue que leur fils est la réincarnation d'un pilote de chasse. Bruce, toujours pas : il cherche la preuve ultime qui, à défaut d'expliquer ce qui arrive à James, lui permettra de démontrer que la réincarnation n'existe pas. « Connais-tu le nom d'un camarade du petit homme ? » lui demande-t-il. « Jack Larsen », répond l'enfant. Bruce retrouve la trace de Jack Larsen et part le rencontrer avec une liste de questions. Le vétéran confirme tout. Le monde s'effondre sous les pieds du jeune père. (…) Son histoire fait la une de la presse. (...) témoignage inattendu : celui d'Anne Baron, la soeur du pilote. La dame âgée a reçu la famille, s'est entretenue avec l'enfant et, les larmes aux yeux, déclare qu'il lui a raconté des choses qu'elle seule pouvait savoir... « Comment voulez-vous qu'après cela je ne crois pas en un monde spirituel ? » ajoute-t-elle ». (2)

L’énigme du 13e Bouddha

« Le concept de réincarnation est ancré dans l'inconscient collectif car il s'agit de l'une des plus anciennes croyances de l'histoire humaine : ses premières traces remontent à la préhistoire de l'hindouisme, il y a environ cinq mille ans. L'idée qu'une âme puisse se séparer d'un corps au moment de la mort pour vivre une existence nouvelle dans une autre enveloppe a fait son chemin au cours des millénaires. (...) la « version » du bouddhisme tibétain - avec la possibilité de se réincarner dans plusieurs corps à la fois - qui est désormais la plus connue en Occident, popularisée par le film Little Buddha de Bernardo Bertolucci (1993). Il met en scène les rituels permettant aux moines de reconnaître l'enfant dans lequel un grand lama se réincarne. Ainsi, en 1936, trois ans après la mort du treizième dalaï-lama, un groupe de moines s'est rendu dans une province perdue du Tibet sur les indications fournies par les augures. Ils y ont rencontré un garçon de 2 ans qui les a immédiatement reconnus et s'est mis à parler leur langue alors que, dans le village, personne ne l'utilisait. Ils l'ont soumis à une cérémonie qui consiste à distinguer des objets - rosaire, tambourin, cloche... - ayant appartenu au précédent dalaï-lama, mélangés avec d'autres objets identiques. Après avoir réussi ce test avec succès, le petit Tenzin Gyatso a été reconnu comme le quatorzième dalaï-lama. » (1)


L’approche par une "explication" "scientifique" :

Y –a t-il une approche scientifique démontrable à souhait rationnelle s’agissant de ces phénomènes métaphysiques ? C’est le grand mathématicien Henri Poincaré qui disait : « Il n’ya de science que du mesurable » Dans ce cadre, il n’est pas possible d’examiner avec une rigueur scientifique d’une façon plus large l’ésotérisme notamment chez les scientifiques européens et français qui tournent en dérision tout ce qui n 'est pas démontrable d’une façon systématique. Tel n’est pas le cas dans les pays anglo-saxons et notamment en Amérique du Nord où à titre d’exemple l’institut de parapsychologie fondé à Durham en Caroline du Nord par le professeur J.B. Rhine se penche sur les phénomènes psy sans à priori.

Une réflexion « scientifique » sur la réincarnation fut animée aux États-Unis jusqu'en 2002 par le Canadien Ian Stevenson. Les conclusions officielles de Ian Stevenson sont extrêmement prudentes. Stevenson a recensé 2 600 cas, mais en a publié 64 de façon complète. Il a été suggéré qu'une forme de réincarnation artificielle (sans mort réelle) pourrait être créée. C'est l'une des idées visant à nuancer celle qui dit qu'une espérance de vie grandement augmentée (ou même l'immortalité) serait synonyme d'ennui. Cette idée s'inscrit dans le courant transhumaniste. Les souvenirs d'un être vivant pourraient être totalement ou en partie effacés. Il pourrait alors découvrir à nouveau ce qu'il a oublié volontairement, peut-être même depuis le stade de la naissance. Il pourrait alors vivre une nouvelle « vie ». Dans le contexte plus futuriste du transfert de l'esprit sur ordinateur, l'effacement de souvenirs sélectionnés serait vraisemblablement une simple formalité. Tout cela relève bien sûr, pour l'instant, du domaine de la science-fiction et de la pure spéculation.(3)

Justement dans le cas de la réincarnation , la plupart des fervents adeptes de la réincarnation acceptent l'idée que l'âme est une substance, une sorte de segment divin qui est implanté dans le corps. Cette notion implique, en plus, que chaque âme est qualitativement différente bien qu'elle provienne de la même source divine. Philosophiquement et métaphysiquement, ceci semblerait s'opposer à la croyance en l'unité cosmique de toutes les âmes.

L’étude de la régression comme preuve de la réincarnation

  La régression vers la vie passée implique simplement de placer une personne sous hypnose et de lui demander de revenir en passant par son enfance à une époque précédant sa naissance. A partir de 1950 la régression vers une vie passée fut acceptée par des médecins qui avaient été des sceptiques absolus, parce que ça marche. (…) Le Dr Helen Wambach était une sceptique qui en 1975 entreprit une étude majeure des régressions vers les vies antérieures dans le but de découvrir une fois pour toutes si la réincarnation était vraie. En réalisant une analyse scientifique sur les vies passées rapportées par plus de 10 000 volontaires elle en vint à une saisissante évidence en faveur de la réincarnation.  Sa conclusion fut : ‘Je ne crois pas en la réincarnation – je la connais !’ (Wambach 1978). »(4)

« (…) L’information suivante est tirée du très important livre de Peter Ramster, In Search of lives Past (A la Recherche du Passé des Vies )(1990) et d’une conférence qu’il donna à la neuvième réunion des Hypnothérapeutes Australiens à l’hôtel Shératon Wentworth de Sydney le 27 Mars 1994 et des films qu’il fit sur la réincarnation. En 1983 il produisit un étonnant documentaire télévisé dans lequel quatre femmes de Sydney, qui n’étaient jamais sorti d’Australie, donnèrent sous hypnose des détails de leurs vies antérieures. (…) Cynthia Henderson, un sujet [étudié par Peter Ramster,] se souvenait d’une vie pendant la Révolution Française. Quand elle était en transe elle : parlait en Français sans aucune trace d’accent comprenait les questions posées en Français et y répondait utilisait le dialecte de ce temps

.connaissait le nom de rues qui avait changé et pouvaient seulement être découverts sur de vieilles cartes. Peter Ramster a beaucoup d’autres cas documentés de régression vers une vie passée qui en termes très clairs constituent d’évidentes preuves de l’existence de l’après-vie ».(4)

« Le cas Shanti Devi internationalement encensé est le plus spectaculaire dans l’histoire du souvenir spontané d’une vie passée. Cela commença en Inde en 1930, longtemps avant que le Dr Stevenson ne commence à faire ses propres recherches. Toutefois il revit le cas à partir de l’information abondante et documentée disponible et déclara que Shanti Devi fit au moins 24 déclarations précises de ses souvenirs qui correspondaient à des faits précis (Réincarnation International, Jan 1994 : N, 1 Lon). A l’âge de quatre ans en 1930 à New Delhi, Inde, Shanti Devi commença à mentionner certains détails à propos de vêtements, nourriture, personnes, incidents, lieux qui surprirent ses parents. Brièvement, Shanti mentionna ce qui suit qui fut vérifié ultérieurement et se révéla vrai ».(4)

« Elle s’identifia comme étant Lugdi qui vivait à Muttra, à 128 kilomètres parla le dialecte de cette région sans l’avoir appris déclara avoir donné naissance à un fils et être morte dix jours plus tard, on trouva plus tard que ces évènements étaient bien arrivés à Lugdi amenée à Muttra elle reconnut son mari de sa vie précédente, Kedar Nath, et parla de beaucoup de choses qu’ils avaient faites ensemble fut capable d’identifier avec précision des points de repère dans le lieu où elle vivait autrefois à Muttra fut capable de dire correctement où étaient placés les meubles quand elle vivait dans sa maison sut où elle avait caché 150 roupies de réserve dans sa vie passée dans un coin d’une pièce de la maison dans le sol. Le mari de la vie précédente, Kedar Nath, confirma que bien qu’on ne retrouva pas l’argent, il était bien là, il l’avait pris lui-même identifia correctement les parents de Lugdi dans une grande foule »(4)

  « Ce cas fut si impressionnant pour les autorités qu’un comité d’éminentes personnes, dont un politicien, un juriste et un directeur général de journal, fut organisé formellement pour l’étudier. Le comité fut plus que satisfait que Shanti connaisse des choses qu’elle n’aurait pu savoir par tricherie, fraude ou par toute autre manière illégitime. Aucun des membres du comité ne connaissait Shanti ou n’avait de quelconque connexion avec elle. Leur verdict définitif fut en termes très clairs qu’à l’évidence c’était une preuve concluante de la réincarnation. Le cas devint connu internationalement et attira l’attention de beaucoup de monde, beaucoup de sociologues et d’écrivains. Par exemple, dans les années 1950 un écrivain Suédois, Sture Lonnerstrand, voyagea en Inde pour rencontrer Shanti Devi et continuer pour lui-même l’étude des faits documentés. Lui aussi en vint à une irréversible conclusion que le cas de Shanti Devi est une preuve de la réincarnation (Reincarnation International, Jan. 1994 N° 1 Lon) ». (4)

Que peut on dire en conclusion ?

Malgré leurs réfutations régulières par les sciences canoniques officielles qui tentent de les ridiculiser, ces réalités étranges, incompréhensibles, bizarres, inclassables résistent, qu'on le veuille ou non, en tant que noyau irréductible inexpliqué. Ces réalités refusent de se laisser assigner à un champ particulier du réel ou du savoir. Elles traversent toutes les limites, toutes les frontières, toutes les catégories habituelles par lesquelles nous percevons et traitons le réel : limites du Temps et de l'Espace ; divisions traditionnelles entre l'Ici-bas et l'Au-delà, l'Ici et l'Ailleurs, le Visible et l'Invisible ; frontières qui départagent la Vie et la Mort, le Matériel et l'Immatériel, l'Intérieur et l'Extérieur, l'Identité et l'Altérité, le Conscient et l'Inconscient ; rapports entre l'Individuel et le Collectif, le Sacré et le Profane, le Passé, le Présent et le Futur ; enfin, dialectique entre le Possible et l'Impossible. Devant l'immensité de l'infiniment petit et de l'infiniment grand devant le mystère "nous sommes assurément des mendiants"  comme l'a si bien dit Martin Luther.


1.La réincarnation : Encyclopédie Wikipédia.

2. http://www.free-info-rd.net/lincroyable-histoire-de-james-leininger-lenfant-reincarne-part-1/

3. Philippe Lassire http://www.top-philo.fr/reincarnation-hypothese-qui-derange-partie-1.php

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/198658-l-angoisse-de-l-homme-et-la-reincarnation.html

4.Reincarnation Traduit par Edouard Lefevre http://preuvesdelapresvie.fr/chapter24.htm

 

Professeur Chems eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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18 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 21 juillet 2014 10:39

    Merci de ce petit condensé intéressant sur un sujet qui soit passionne soit dérange. La complexité de la vie est immense et notre niveau de connaissance si fragile qu’il ne permet pas à ce jour, pour une grande majorité, d’aborder la mort et son après de manière ouverte et sereine. Quel gâchis et quelle inutilité cela serait si le vide et le néant, offert à des êtres capable d’amour et doués de raison, était leur seule et unique alternative. Il est vrai que, devant l’inconnu, l’homme vivant dans la peur ne peut pas envisager une quelconque continuité dans un ailleurs qu’il ne peut imaginer, sous une forme qui lui est inconcevable, dans un but qui, totalement, lui échappe.


    • Duke77 Duke77 21 juillet 2014 10:50

      Très intéressant. Dommage que beaucoup d’entre nous refusent ces indices d’une réalité qui nous dépasse, préférant se complaire dans une vision matérialiste de la vie qui leur est plus confortable.

      Si nos semblables avaient l’honnêteté intellectuelle d’admettre ce genre d’études et les témoignages de NDE, le monde serait bien meilleur car les hommes auraient alors beaucoup plus la notion de responsabilité de leurs actes. C’est parce que nos oligarques pensent qu’il faut se gaver tant qu’on est vivant et qu’aprês eux : le déluge, que ça se barre en couille ici bas...

      • Rounga Rounga 21 juillet 2014 11:14

        Le phénomène de la réincarnation semble effectivement manifeste dans certains cas, où les personnes ont des souvenirs précis dont on aurait bien du mal à expliquer l’origine autrement. Cependant, on peut se demander pourquoi, si la réincarnation s’avérait être d’une manière générale la suite de la mort physique, la présence de souvenirs ne serait que le privilège de quelques uns. Car je suis beaucoup plus sceptique en ce qui concerne la régression : comment être sûr que les souvenirs soi-disant exhumés ne soient pas en réalité fabriqués de toutes pièces par un réagencement inconscient de souvenirs épars enfouis dans le subconscient ?

        Il y a aussi se demander pourquoi l’âme, en « sortant du corps », continuerait à se déplacer selon les modalités de l’espace et du temps physiques. Pourquoi cette âme n’aurait-elle pas la capacité de revenir dans le passé ? C’est Ouspensky qui a émis l’hypothèse d’une réincarnation dans le passé, qui implique que nous devrions recommencer notre vie, la même, après la mort. Selon l’utilisation que nous faisons de notre énergie pendant un cycle de vie, la réincarnation suivante sera plus ou moins favorable et se verra impartir un « capital » spirituel plus grand ou plus petit, selon les cas. Une bonne utilisation de ses énergies pendant la vie nous entraînerait donc dans un cycle vertueux de réincarnations, qui aboutirait, une fois qu’une grande quantité d’énergie aura été accumulée, de se réincarner en quelqu’un d’autre, mais dans le passé. A l’inverse, un cycle vicieux causé par une vie autodestructrice et sans enthousiasme aboutirait à la disparition. L’accumulation de cycles vertueux produisant des réincarnations dans le passé aboutirait finalement à la période et au lieu de pivot cosmique qui se situent en Judée il y a 2000 ans. Nous pourrions tous participer aux évènements racontés dans les Evangiles, en incarnant divers personnages, le personnage « trou noir » qui nous amènerait vers la perdition étant Judas, et le personnage qui serait la réincarnation ultime étant le Christ.

        Je précise que c’est une théorie qui n’appartient qu’à Ouspensky, et que je relaie ici sans la faire mienne.


        • Gollum Gollum 21 juillet 2014 11:44

          Ah que voilà un texte intéressant et que je fais mien bien évidemment.. smiley


          Juste pour le plaisir :

          J’ai longtemps habité sous de vastes portiques
          Que les soleils marins teignaient de mille feux
          Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
          Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

          Les houles, en roulant les images des cieux,
          Mêlaient d’une façon solennelle et mystique
          Les tout-puissants accords de leur riche musique
          Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

          C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes,
          Au milieu de l’azur, des vagues, des splendeurs
          Et des esclaves nus, tout imprégnés d’odeurs,

          Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
          Et dont l’unique soin était d’approfondir
          Le secret douloureux qui me faisait languir.


          Charles BAUDELAIRE  La vie antérieure.

          • Furax Furax 21 juillet 2014 18:33

            « J’ai longtemps habité sous de vastes portiques »
            Ah, tiens, vous aussi ? smiley
            Il est bon ce texte.
            Deux petits compléments que j’aime bien :
            - Selon certains rabbins, l’âme pourrait se diviser à la mort et se réincarner dans des individus différents. Ce qui explique la sympathie inexpliquée que l’on éprouverait à la rencontre de certaines personnes.
            (Patrice Van Eersel.« Le grand livre de l’essentiel »)
            -Quand on dit que l’âme doit progresser d’une existence à l’autre, on s’imagine finir Président ou milliardaire. Ce qui est loin d’être le cas smiley bien au contraire.
            L’étape la plus haute pourrait, par exemple, être un tout jeune enfant de quatre ou cinq ans, atteint d’une maladie incurable, qui voit la fin venir avec le sourire et console ses parents. Ce qui n’est pas rare.
            De toutes façons toutes les incarnations « comptent » :
            http://www.cles.com/debats-entretiens/article/le-nouveau-ne-un-voyageur-cosmique


          • Gollum Gollum 22 juillet 2014 09:42

            Merci pour ces réflexions et ce lien Furax.. smiley


            Du texte de Jean-Pierre Relier, j’en retiens ceci : Moi, franchement, je ne vois pas comment une âme pourrait évoluer si elle ne se réincarnait pas une myriade de fois.

            Ce qui me semble le bon sens même. Mais ce sont les tempéraments introvertis, plus axés sur l’évolution psychologique, qui comprennent cela. Les exotériques monothéistes ne le voient pas de cet œil là. Pour eux, se plaçant sur le plan moral et non pas sur celui de l’évolution de l’être, il s’agit d’agir de telle sorte qu’on soit du « bon » côté quand tout s’arrête et non pas du « mauvais »..

            Et il n’y a pas de rattrapage pour ceux qui sont du mauvais côté..

            La théologie chrétienne éprouvant quand même quelque inquiétude devant l’injustice flagrante de telles vues inventa tardivement le Purgatoire, ce qui n’est rien d’autre que retrouver le système des incarnations successives afin de se purifier, tout en ne désavouant pas (enfin pas trop..) la doctrine de la vie unique.. smiley

          • QuidNovi QuidNovi 21 juillet 2014 14:15

            Très bon article. Pour ceux qui veulent appronfondir leur connaissances sur les vies antérieures, il y a l’excellent livre de Michael Newton : « Un autre corps pour mon âme » que j’ai littéralement dévoré. Il y est question, non pas trop de reconstitution des vies antérieures mais plutôt de la vie de l’âme dans l’au-delà entre deux incarnations, par de nombreux témoignages fait par hypnoses régressives. Oui nous vivons tous de multiples vies sur Terre et cette idée nous donne plein de joie et d’espoir. Espoirs qui sont malheureusement écartés par les religions traditionnelles monothéistes. Tout comme les politiques, les religieux ne veulent pas trop éduquer les gens car ils remettraient rapidement en cause leurs pouvoirs sur eux.


            • Depositaire 21 juillet 2014 16:47

              D’une manière générale, j’apprécie les articles du Pr Chitour pour leur pertinence. Mais dans ce cas précis, faute de connaissances sérieuses en métaphysique, il s’est magistralement trompé. En soi, ce n’est pas une critique, simplement, il traite d’un sujet, tout comme l’intégralité des commentateurs, qu’il ne connait pas.

              Alors précisons tout de suite que la réincarnation est un pur non sens. Si vous dites que « l’âme » se réincarne, la question est : qu’est-ce que l’âme ? De plus, si l’on admet selon cette théorie de la réincarnation, que l’âme « progresse » qualitativement au fur et à mesure de ses incarnations successives, le moins que l’on puisse dire, au regard de l’actualité contemporaine, depuis le temps que l’humanité existe, c’est que ce « progrès » apparait très, très difficilement constatable. Et s’il y a « progrès » c’est bien dans la manière dont les êtres humains mettent un point d’honneur à développer leurs caractères négatifs ! Jamais l’espèce humaine n’a été aussi loin dans la bassesse, le crime, la corruption, la dépravation. Au mieux elle ne « progresse » pas, au pire elle « régresse ». Alors la réincarnation de l’âme en vue de sa progression qualitative...il faut revoir « la copie » comme on dit.

              Autre contradiction, si l’âme, indépendamment de ce qu’elle peut être, est censée progresser jusqu’au stade où arrivée à un certain niveau de « perfection » il ne lui est plus nécessaire de se réincarner, cela implique une diminution nette dans l’humanité d’âmes se réincarnant, de plus, cela signifie que ces âmes en question sont toutes apparues en même temps et au fil du temps progressent, ou non, à travers des réincarnations successives, mais alors comment se fait-il que le nombre d’êtres humains augmente sur ce monde ? D’où viennent les « âmes » nouvelles ?

              En réalité, aussi bien dans l’Hindouisme que dans le Bouddhisme cette notion est très mal comprise. Il n’y a pas de réincarnation. Voici certaines explications que l’on peut en donner, sachant que certaines données sont par nature objectivement invérifiables.

              En métaphysique, selon les doctrines de toutes les grandes Traditions spirituelles, l’être humain, ou ce que l’on appelle tel, est d’une constitution triple : Esprit, âme et corps. Ce que l’on appelle « esprit », terme fort mal compris en occident d’ailleurs depuis Descartes, est la dimension spirituelle, supra individuelle de l’individu. Cette dimension est intemporelle, car non soumise au temps, et se trouve au-delà de la forme. On peut dire que c’est la partie essentielle de tout être. Qu’il soit humain, animal, végétal ou minéral. Toute chose existante non seulement dans ce monde, mais dans notre plan d’existence corporel, donc dans l’univers manifesté qui nous est perceptible directement ou par l’intermédiaire d’instruments, a sa « source » dans ce plan. Par analogie, ce plan spirituel est comme la verticale par rapport l’horizontale.

              Ce que l’on appelle« l’âme » est l’intermédiaire entre ce plan et le plan corporel et est identifiée au plan mental ou psychique. On l’appelle le plan intermédiaire car il est à la fois formel, (il est impossible de penser sans forme), donc analogue au plan corporel et en ce sens limité, et en même temps il n’est pas limité à une forme spécifique ni dans l’espace. La notion « d’être » en nous est due à deux choses : la première en tant que reflet de l’Être en soi transcendant et unique dont toutes choses sont une manifestation à un degré ou un autre, et à la complexification du mental qui par auto réflexion, (dans le sens de reflet), se prend pour une entité. C’est ce que l’on appelle « l’ego », « le moi ».

              La doctrine métaphysique de la « transmigration » a le sens qu’après la mort corporelle, qui n’est en fait qu’un passage, l’individualité psychique se retrouve sur un autre plan légèrement supérieur qualitativement au plan corporel et reprend un autre cycle de vie sous une forme non corporelle afin de revenir vers l’être transcendant dont elle n’est qu’une manifestation transitoire. Résumé très shématiquement, voilà ce que dit la doctrine métaphysique de toutes les grandes Traditions spirituelles qui, malgré tout, n’éprouvent pas le besoin de « vulgariser » ces notions doctrinales.

              Un dernier point qui démontre la non valeur de la réincarnation, c’est qu’elle suppose que les choses se répètent dans l’universel. Pourquoi devrions-nous obligatoirement revenir à l’état corporel ? Même sans connaissance métaphysique, on peut facilement imaginer d’autres possibilités que celle-là. Certaines notions traditionelles exprimées de façon symbolique ont été prise au sens littéral d’où cette incompréhension et ces absurdités dites sur cette question. Au niveau métaphysique cela reviendrait à nier la Possibilité Universelle.

              Bien sur, il est facile de nier ces propos en les qualifiants de « gratuits », mais encore une fois, ces notions sont du domaine spirituel qui par définition échappe à toute investigation rationnelle. Quant aux expériences scientifiques elles s’expliquent par le fait que le psychisme, après la mort corporelle ne disparait pas totalement en même temps que le corps et certains « agrégats » psychiques peuvent errer et être« captés » involontairement par des individus qui auront des « souvenirs » qui ne leur appartiennent pas et qui peuvent remonter plus ou moins loin dans le temps.

              Tout ceci est bien plus complexe, mais il n’est pas possible dans le cadre de ce commentaire de développer plus.


              • Gabriel Gabriel 21 juillet 2014 17:40

                Pour répondre à votre première remarque, imaginez plutôt que l’entité (âme, esprit ou nommez la comme vous voulez) soit en phase d’apprentissage, un peu comme dans une école ou selon ses aptitudes, elle ira en classe supérieure, redoublera ou pire, rétrogradera en classe inférieure selon son comportement durant cette phase qu’est la vie terrestre. Dans ce cas, admettez le, il n’y a pas de copie à revoir.

                Réponse à votre deuxième paragraphe, vous partez du postulat de base qu’il y a un nombre d’entité bien défini. Admettons, mais qui vous dit que le plan terrestre est le premier plan ? Si l’on part d’un concept alchimiste que les phases d’évolutions vont du minéral au végétal à l’animal en passant par l’humain pour atteindre les états d’anges, de séraphins etc. Cela peut répondre en partie à votre problème de numérotation. Ajoutons y un autre concept qui veut que rien de se créer, rien ne se perd mais tout se transforme avouez qu’il y a de quoi douter quant à votre affirmation. Concernant le Bouddhisme, vous n’êtes pas sans ignorer les deux grandes écoles, celle du petit véhicule (Exemple bouddhiste Thaï…) où quand l’état de bodhisattva est atteint, l’entité ne se réincarne plus et celle du grand véhicule (Lamaïsme Tibétain) où lorsque l’entité est devenu bouddha, elle se réincarne pour aider les autres entités à atteindre cet état.

                Le reste de vos propos abordant le plan supérieur et le fait que vouloir analyser et déchiffrer ce ou ces plans supérieurs avec notre compréhension évoluant dans un univers régit par quatre dimensions et engoncé dans notre matière est, effectivement, impensable. Seule, une entité ayant la faculté de ce positionner hors du temps et de l’espace du phénomène à étudier pourrait, avec prudence, entrevoir un début de réponse.

                Veuillez excuser mes explications un peu courtes et un peu simplistes dans la forme mais, comme vous le dites si bien, Tout ceci est bien plus complexe, mais il n’est pas possible dans le cadre de ce commentaire de développer plus.


              • Gollum Gollum 22 juillet 2014 09:59

                Bonjour Depositaire. Ce que vous évoquez là n’est autre que la pensée de René Guénon qui avait des vues semblables sur la réincarnation..


                Pourtant dans la Bhagavad Gîtâ, les vies successives concrètes dans un corps sont bien évoquées..

                Je crois que Guénon sur ce coup là s’est trompé.

                Je reprends vos arguments : Autre contradiction, si l’âme, indépendamment de ce qu’elle peut être, est censée progresser jusqu’au stade où arrivée à un certain niveau de « perfection » il ne lui est plus nécessaire de se réincarner, cela implique une diminution nette dans l’humanité d’âmes se réincarnant

                Je ne vois pas pourquoi. Il suffit d’imaginer une création continue d’âmes, depuis le monde minéral, végétal, animal, humain, et au-delà, et qui évolueraient à leur rythme selon les accidents du parcours.. ce qui implique d’ailleurs d’éventuelles régressions plus ou moins importantes..
                D’autre part vous ne tenez compte que de la planète Terre. On ne voit pas pourquoi des âmes ne viendraient pas d’ailleurs..

                de plus, cela signifie que ces âmes en question sont toutes apparues en même temps 

                Non. Il n’y a pas de raison. 

                et au fil du temps progressent, ou non, à travers des réincarnations successives, mais alors comment se fait-il que le nombre d’êtres humains augmente sur ce monde ? D’où viennent les « âmes » nouvelles ?

                Il n’y a pas d’âmes nouvelles. Il y a des âmes qui étaient ailleurs et qui se retrouvent ici

                Mais tout ceci est pure spéculation et n’a rigoureusement aucun intérêt..

                Je voulais simplement montrer que vos arguments, en apparence logiques, ne le sont nullement..

                La seule chose qui compte c’est de comprendre que notre vraie nature n’est pas celle que l’on perçoit et qu’elle est éternelle, vivante depuis toujours, hors du temps.

              • Gollum Gollum 22 juillet 2014 10:10

                Le mieux est de citer Jean Eckhart, dominicain du Moyen-Âge


                -J’ai coutume souvent de dire un petit mot,et il est vrai aussi:Nous crions tous les jours et clamons dans le Notre Père :« Seigneur,que ta volonté advienne ! »
                Lorsque ensuite sa volonté advient,nous voulons nous mettre en colère,et sa volonté ne nous satisfait pas.Alors que quoi qu’il fasse cela devrait nous plaire le mieux.
                Ceux donc qui le reçoivent comme le meilleur demeurent en toutes choses dans une paix totale.Or il vous semble parfois et vous le dites :« Ah,serait-ce arrivé autrement que se serait mieux »,ou « Ne serait-ce pas arrivé ainsi que ce serait peut-être arrivé mieux ». Aussi longtemps qu’il te semble de la sorte,jamais tu n’ acquerras la paix.
                Tu dois le recevoir comme le meilleur.


                -...car mon être essentiel est au dessus de Dieu dans la mesure où nous prenons Dieu
                comme origine des créatures ;car dans le même être de Dieu où Dieu est au-dessus de l’être et de la différence,là j’étais moi-même,là je me voulais moi-même et me connaissais moi-même pour faire cet homme que voici.

                C’est pourquoi je suis cause de moi-même selon mon être qui est éternel,et non selon mon devenir qui est temporel.
                Et c’est pourquoi je suis non-né,et selon mon mode non-né je ne puis jamais mourir.

                Selon mon mode non-né,j’ai été éternellement et suis maintenant et dois demeurer éternellement.
                Ce que je suis selon la naissance,cela doit mourir et être anéanti,car c’est mortel ;c’est pourquoi il lui faut se corrompre avec le temps.

                Dans ma naissance,toutes choses naquirent,et je fus cause de moi-même et de toutes choses ;et l’aurais-je voulu, je n’aurais pas été ni n ’auraient été les autres choses ;et n’aurais-je pas été,« Dieu » n’aurait pas été non plus.

                Que Dieu soit« Dieu »,j’en suis une cause ;n’aurais-je pas été,Dieu n’aurait pas été « Dieu ».



                -L’instant où Dieu fit le premier homme,l’instant où le dernier homme disparaîtra et l’instant où je parle,sont tous semblables en Dieu,car il n’existe qu’un seul instant présent.Or, cet homme demeure dans une seule et même lumière avec Dieu ;c’est pourquoi il n’y a en lui ni souffrance ni succession,mais une éternité qui est toujours la même.
                Cet homme vraiment ne peut plus s’étonner de rien,et en lui toutes choses se trouvent dans leur essence.Aussi ne reçoit-il rien de nouveau de chose à venir,ni d’un accident quelconque,car il demeure dans un présent qui, toujours et sans cesse,est nouveau.


                -Si tu pouvais t’ anéantir toi-même ne serait-ce qu’un instant,
                tout ce qui réside dans le mystère incréé du dedans de toi-même
                t’appartiendrait en propre.


              • Furax Furax 22 juillet 2014 12:53

                Un vrai bonheur !


              • Ramana Ramana 22 juillet 2014 17:38

                Et d’ailleurs, concernant le point de vue de Guénon, il n’est pas inutile de lire ce qu’en dit Pierre Feuga dans son « René Guénon et l’hindouisme » :

                La

                dernière partie de l’Introduction générale est consacrée aux

                « interprétations occidentales » de la tradition hindoue, et bien

                évidemment pour en dénoncer l’inanité et la fausseté. Nous ne reviendrons pas

                sur les orientalistes « officiels », sauf à rappeler que la

                « myopie intellectuelle » qu’il diagnostiquait chez eux n’est pas

                tout à fait guérie. En ce qui concerne les théosophistes, le danger paraît plus

                écarté, encore que les élucubrations de Madame Blavatsky ou d’Alice Bailey occupent

                toujours de pleins rayons de librairies. A ce propos, Guénon stigmatise, comme

                il le fera si souvent par la suite (en la distinguant soigneusement de la

                transmigration et de la métempsycose), la croyance en la réincarnation. On ne

                peut que lui donner raison si l’on songe que celle-ci a encore gagné du terrain

                depuis 1921, est devenue un véritable dogme dans quantité d’écoles

                spiritualistes et fait quasiment partie désormais du bagage culturel de

                l’Occidental moyen (avec les « chakras » et le Tantra de supermarché),

                générant toute une littérature aussi poisseuse qu’indigeste. Pourtant, quitte à

                froisser certains admirateurs inconditionnels de Guénon pour lesquels

                l’antiréincarnationnisme est devenu à son tour une sorte de

                « dogme », il faut ici un peu déchanter : c’est prendre son

                désir pour une réalité que d’affirmer que « tous les Orientaux, sauf

                peut-être quelques ignorants plus ou moins occidentalisés dont l’opinion est

                sans aucune valeur, sont unanimement opposés » au réincarnationnisme. En

                ce cas il faudrait considérer comme « ignorants » bien des brâhmanes

                et bien des maîtres spirituels de l’Inde, nés avant que les Occidentaux ne

                soient arrivés dans leur pays. Qu’on le déplore ou non, la croyance en la

                réincarnation, entendue au sens le plus littéral (retour dans un corps humain,

                animal ou végétal), n’est pas simplement le fait de basses castes, elle est

                répandue dans toutes les couches de la population hindouiste (et partagée par

                les jaïns, les bouddhistes, les Sikhs). Est-ce à dire que Guénon se serait magistralement

                trompé et que sa doctrine des « états multiples de l’Etre »

                comporterait une fissure ? A Shiva ne plaise. Mais tout Hindou n’est pas

                si « naturellement métaphysicien » que Guénon l’a voulu. S’il a

                l’esprit ouvert, on pourra très bien lui « démontrer », selon le

                terme guénonien ici par trop mathématique, que la réincarnation « est une

                absurdité métaphysique, car admettre qu’un être peut passer plusieurs fois par

                le même état revient à supposer une limitation de la Possibilité universelle,

                c’est-à-dire à nier l’Infini, et cette négation est, en elle-même,

                contradictoire au suprême degré ». Une logique aussi éblouissante – étayée

                par de brillantes considérations de géométrie sacrée – ne manquera pas de

                frapper son intelligence mais, paradoxalement, il n’est pas sûr qu’elle le

                convainque jusqu’au fond. Par « instinct métaphysique » justement, et

                par le fait d’une imagination très développée (cette faculté dont Guénon

                avouait être dépourvu), il se peut qu’il n’exclue pas la possibilité d’encore « autre

                chose », ou de « quelque chose de plus », au-delà de la logique

                (la « Possibilité universelle » admettant même la répétition

                ou l’ « auto-limitation »). Et, s’il a le respect des Ecritures

                (les Lois de Manu pour ne citer qu’elles), comment lui faire croire que

                toutes les allusions à la réincarnation dont elles regorgent ne devraient être

                entendues que « symboliquement » ? Pourquoi ces symboles ?

                s’étonnera-t-il, et pourquoi les anciens maîtres n’auraient-ils pas dit la

                vérité telle qu’elle est – surtout une vérité dont on ne voit pas bien en quoi

                elle serait dangereuse –, évitant ainsi à leurs descendants de tomber dans une

                interprétation littéraliste, avec toutes les illusions et les grossières

                confusions qu’elle entraîne[


              • Gollum Gollum 22 juillet 2014 19:18

                Tout à fait. La position de Guénon sur le coup est intenable..


                Citation de la Bhagavad Gîtâ là-dessus. Et qui ne laisse place à aucune ambiguité. C’est Krishna qui parle à Arjuna :

                Comme l’on quitte des vêtements usés pour en prendre de nouveaux, ainsi l’âme quitte les corps usés pour revêtir de nouveaux corps.

                 

                J’ai eu bien des naissances et toi-même aussi, Arjuna, je les sais toutes, mais toi, tu ne les connais pas.




              • Alpo47 Alpo47 21 juillet 2014 20:34

                Bonjour,

                J’ai une expérience personnelle de travail de régression avec les techniques d’hypnose, puisque j’ai pratiqué l’hypnothérapie pendant 15 ans. Peut être une quarantaine de séances qui ont abouti, volontairement ou non, à une « vie antérieure ».

                Un jour, un sujet qui me racontait depuis un long moment les vies qui se succédaient s’est mis à parler dans une langue inconnue. Semble t-il de l’Araméen (qu’il ne parlait absolument pas dans sa situation actuelle). Evidemment surprise de ma part et angoisse : « Comment je fais maintenant, Dans quelle langue je lui parle ? Et s’il revenait en continuant de parler cette langue ?

                Finalement, je me suis adressé à  »la partie de lui qui parlait Français" pour le ramener au présent. Et ça a fonctionné. Ouf.

                D’autres séances ont pu être surprenantes, et souvent, expliquer la difficulté (peur, phobie, angoisse, TOC ...) de la vie présente. Même si mon travail n’a pas de valeur statistique, il semble donc que l’on puisse inscrire des émotions en nous qui vont traverser le temps et nous accompagner aussi longtemps qu’elles ne seront pas réglées.

                Pour ma part, j’aime bien croire aux vies qui se succèdent. D’abord parce que c’est une croyance qui rend nombre de choses plus futiles. C’est aussi une manière d’avancer plus rassuré et apaisé.

                Après tout, oui ou non, il s’agit toujours d’une croyance.


                • Pepe de Bienvenida (alternatif) 22 juillet 2014 09:06

                  Ami Chitour, ami Chitour, bois donc ton verre, et surtout ne le renverse pas...


                  • Neymare Neymare 22 juillet 2014 15:55

                    « A la réincarnation ?( vue comme une satisfaction d’un continum de la personne) »

                    Il n’y a pas de continuum de la personne, puisque celle ci est caractéristique de la vie en cours : votre personnalité est faite de votre éducation, de vos expériences, de votre patrimoine génétique (ou autre), c’est un personnage que l’ame joue, et ce personnage, au moment de la mort, sera intégré a l’ame. L’ame est bien plus vaste que ce personnage qu’elle joue ici.
                    Pour avoir un continuum de ce que vous etes actuellement, il faudrait donc que vous soyez votre ame, il vous faut d’abord saborder votre égo, pour accéder à la quintessence de l’etre.
                    C’est là l’une des raisons principales de notre présence ici : la seule façon d’etre véritablement heureux (je parle pas d’un bonheur a la papa/maman) est d’etre notre ame. Notre mental ne fait qu’obscurcir ce flux magnifique, il est meme capable de transformer l’Amour le plus pur qu’est ce flux en haine la plus noire.
                    Après ce monde il y aura une infinité d’autres mondes bien plus libres pour notre coté créateur, mais pour ne pas souffrir indéfiniment, pour ne pas créer de la m.... (comme nous faisons actuellement), pour ne pas se perdre dans l’infini de l’Esprit il faut apprendre a redevenir soi meme (le véritable Je), et cet apprentissage est la raison de notre présence ici.
                    Dégagez votre mental, et vous aurez gagné la partie (du moins pour ce genre de monde)


                    • ubotugy ubotugy 22 juillet 2014 19:21

                      Ici et maintenant.

                      Déjà, c’est bien smiley

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