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Le grand dérapage qui guette l’Europe, une guerre radiologique en Ukraine

 On peut se poser la question comment la Russie a mené son « opération militaire spéciale » en Ukraine alors que l’Ukraine avait tout le soutien de l’Occident et surtout a été armée par l’Occident depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014. L’annexion de la Crimée a été opérée à la suite de la révolution de Maïdan en Ukraine qui a conduit à la destitution du président Viktor Ianoukovitch et son exil en Russie. Et un conflit armé a commencé entre les séparatistes russophones et l’armée ukrainienne, dans la région du Donbass. Depuis cette date jusqu’au 24 février 2022 avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 

Pour appeler « opération militaire spéciale » par la Russie, le choix du nom a tout son sens. En effet, l’opération de guerre est effectivement spéciale, elle repose essentiellement sur la terreur qu’inspirerait l’emploi d’armes nucléaires par la Russie si elle venait à les utiliser. Sans les armes nucléaires, la Russie n’aurait jamais mené une telle opération qui aurait été certainement suicidaire.

Si, le 24 février 2023, la Russie avait envahi l’Ukraine, et n’avait pas d’armes nucléaires pour tenir en respect les armées occidentales, ce sont toutes ces armées dont les principales (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, Australie, Canada) et bien sûr celles de l’Europe du Nord, d’Europe centrale et de l’Est qui viendraient à entrer en force en Ukraine et repousseraient la Russie voire même occuper la Russie. Ce qui nous fait dire que la Russie n’aurait jamais envahi l’Ukraine, ce serait au-dessus de ses forces. Mais, avec les armes nucléaires, la Russie n’a pas hésité, elle est passée à l’action.

Comment alors comprendre l’action des armes nucléaires dans l’action d’hostilité, de guerre entre les puissances ? Dès lors que l’œuvre de destruction qui se trouve dans l’arme nucléaire n’est pas l’œuvre des hommes, elle se trouve dans les propriétés de certains matériaux fissiles qui se trouvent dans le sous-sol de certains pays (États-Unis, Russie, Australie, Canada, Afrique du sud, Niger, Algérie…)

Mais qu’est-ce qu’on entend par « utiliser à bon escient l’arme nucléaire » ? La « Dissuasion nucléaire », par exemple, est un usage à bon escient, puisque la pensée qu’inspirerait une « apocalypse nucléaire » est suffisante pour dissuader les puissances du moins celles qui détiennent ces armes nucléaires, i.e. les puissances nucléaires de faire la guerre. D’autant plus qu’une guerre nucléaire pourrait être l’affaire de quelques heures ou au maximum quelques jours par des frappes nucléaires continentales et intercontinentales, et c’est fini plus de villes, plus de puissances nucléaires, sinon le désert nucléaire appelé aussi l’« hiver nucléaire ».

Pour comprendre prenons la nucléarisation des Villes japonaises, Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945. Comment le bombardement de ces villes s’est-il opéré ? A peine la première bombe atomique, appelé « Gadget », a été testée le 16 juillet 1945 dans le désert près de Alamogordo (Nouveau-Mexique), aux États-Unis que moins de 20 jours, la première bombe atomique à l’uranium, appelée « Trinity », fut larguée sur Hiroshima. La ville a pratiquement été rasée. Après trois jours, le 9 août 1945, c’est le tour de Nagasaki d’être frappée par une bombe au plutonium, appelée « Fat man ». Drôle de nom pour des bombes apocalyptiques ?

Pourquoi le destin de l’humanité a été changé, en 25 jours, par trois bombes atomiques ? Pourquoi le Japon a été frappé par deux bombes atomiques ? Pourquoi ce sont les États-Unis qui ont été les maîtres de l’œuvre dans la réalisation de ces bombes, et il faut le dire dans sa phase finale ? Alors que la découverte de la bombe a commencé avec les savants Avogadro, Dalton, Lavoisier, Proust dans les années 1700 et d’autres savants plusieurs siècles avant juillet-août 1945.

Il est évident que la découverte de la bombe atomique est survenue selon un processus historique précis. Elle devait survenir et mettre fin à la guerre entre les États-Unis et le Japon. Sans cette bombe atomique et compte tenu de l’éloignement, la guerre nippo-américaine aurait continué indéfiniment. Le peuple japonais n’aurait jamais capitulé et la guerre se serait transformée en guérilla jusqu’à épuisement des forces US.

L’avènement de l’arme atomique devait être une arme radicale de dissuasion pour les grandes puissances après deux Guerres mondiales. Elle a mis le holà aux guerres mondiales, i.e. elle a interdit les guerres mondiales et montré à Hiroshima et Nagasaki ce qui en coûterait au genre humain en un temps infinitésimal.

Enfin, un dernier point, c’est le progrès qui a permis aux États-Unis de concevoir la bombe atomique qui en en fait l’arme absolue, découverte, pour la première fois, par les savants européens et américains. Ce qui a changé le cours de la guerre, à la fin des hostilités en Europe, cette nouvelle arme a fait entrer le monde dans une nouvelle marche de l’histoire.

Sept années plus tard, l’arme absolue est devenue mille fois plus puissante avec la découverte de la fusion thermonucléaire (à hydrogène H) ; elle a dépassé de loin la fission nucléaire, dont la puissance se compte désormais en mégatonnes de TNT (trinitrotoluène) et non en kilotonnes comme la précédente, elle est devenue plus radicale que radicale.

De la même façon cette découverte dès le départ n’est pas restée pour les seuls États-Unis, les autres puissances ont abouti aussi aux mêmes progrès sur le plan nucléaire, c’est comme si la Nature a voulu équilibrer les forces entre les grandes puissances pour que les États-Unis ne soient pas les seuls à posséder l’arme nucléaire.

En 1949, l’URSS fait son premier essai nucléaire, elle s’est placée à parité avec les États-Unis. Entre 1952 et 1953, les deux puissances sont arrivées pratiquement, à quelques mois près, à parité sur le plan des armes thermonucléaires (1er novembre 1952 pour les États-Unis, et 12 août 1953). Ensuite vient la Chine en 1967, la France en 1968… C’est dire que l’ordre de l’humanité est bien agencé par le progrès du monde, qui suit pas à pas cette humanité qui ne cesse d’être frondeuse, qui ne cesse d’être belliqueuse. Mais il demeure qu’elle a été assagie par le mystère qu’est la bombe nucléaire qui ne peut s’employer tant elle provoque l’effroi de disparition instantanée de villes entières avec des millions de morts si des missiles nucléaires sont lancés de part et d’autres.

Comme aujourd’hui, on le constate dans la guerre en Ukraine. Un camp croit qu’il est dans son droit d’envahir, un autre est dans son droit de repousser celui qui veut l’envahir. Si la Russie a opté pour envahir l’Ukraine, et lancé son « opération militaire spéciale », c’est aussi parce qu’il y a des causes. L’OTAN s’est étendu à la plupart des pays de l’ex-aire de l’URSS devenue la Fédération de Russie. Et il veut englober l’Ukraine.

De même, le peuple ukrainien globalement a opté pour l’Occident, ce qui est dans son droit de peuple libre. Mais, dans la géopolitique mondiale, il n’y a pas que le droit d’un peuple ; bien qu’il y ait des droits de peuples, il existe aussi des contingences dans le choix des peuples. En effet, un peuple peut lutter pour son choix vers le régime qui l’attire mais il faut encore qu’il sache que ce choix n’affecte pas l’autre peuple qui lui aussi a fait son choix. Le peuple russe comme le peuple ukrainien est un peuple libre et peu importe le régime politique qui l’administre ; c’est le choix de tout peuple.

Un occidental peut dire, par exemple, que le régime russe n’est pas démocratique et déduire que le peuple russe n’est pas libre, et réciproquement, le russe peut dire que le régime occidental est certes démocratique mais capitaliste et qu’à travers le capital, il exploite les masses travailleuses. Et qu’au fond, la démocratie n’est qu’une façade et c’est le capital qui régit la société ; et donc pas de véritable liberté ; le pauvre restant toujours pauvre et le riche restant toujours plus riche.

Et c’est précisément dans cette dissonance entre peuples libres et non-libres selon comment chaque camp voit l’autre camp que s’est opéré ce conflit russo-ukrainien devenue guerre d’invasion. Puis est survenue l’opposition entre deux camps prenant alors les autres régions du globe. On a le pôle de l’Ouest uni avec certains pôles du reste du monde qui soutiennent où bien sûr n’est pas étranger l’intérêt et le pôle de la Russie et donc de l’Est auquel se joigne la Chine qui soutient mais tout en menant une politique de prudence et les autres pôles en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud qui sont tiraillés entre les deux camps.

On comprend qu’en fait il y a un processus historique naturel qui régit la marche de l’humanité. Dans le sens que chaque camp est devenu ce qu’il est par les forces, par les guerres même qui ont façonné son histoire. Qu’aujourd’hui, la Russie envahisse l’Ukraine est une donnée qui entre dans la marche de l’histoire de l’humanité. L’invasion de l’Ukraine a été un concours de circonstances qui ont fait qu’elle le soit. Ne prenant que l’arme nucléaire découverte en 1945, le dédale d’événements qui a suivi montre que l’invasion de l’Ukraine en 2022 était potentielle dans le sens qu’elle devait survenir, et « elle est survenue ».

Dire que c’est le président Vladimir Poutine qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine, c’est méconnaître les forces de l’histoire. V. Poutine n’est qu’un homme, il ne peut déclencher l’invasion de l’Ukraine que si tous les éléments du puzzle historique sont déjà en place et n’attendent que leur réalisation. Ne serait-ce que l’arme nucléaire, si elle était absente et n’avait pas existé, il n’y aurait pas eu d’invasion ; de même l’OTAN ne s’est intéressé à l’Ukraine que parce que ce pays a un impact hautement stratégique en Europe de l’Est. Sans l’arme nucléaire et sans la nouvelle configuration du monde, depuis la chute de l’URSS en 1991, l’Alliance atlantique se serait repliée sur elle-même pour une défense collective des pays de l’Ouest ; il n’y aurait eu ni opération militaire spéciale, ni révolution Maïdan, ni Donbass. Une Ukraine unifiée qui resterait une république soviétique.

Et si l’invasion a eu lieu, dès lors faisant partie de l’histoire de l’humanité, on peut donc dire qu’elle est inscrite dans l’Ordre de la marche du monde. Quant au Président Vladimir Poutine, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov ou le président biélorusse Alexandre Loukachenko qui parlent de Troisième Guerre mondiale, ça n’entre que dans la guerre psychologique entre les grandes puissances.

Il ne peut y avoir de Troisième Guerre mondiale pour l’humanité. Pourquoi ? Pour la simple raison que si la Nature a permis à l’homme de découvrir la puissance de la fission et la fusion thermonucléaire, la Nature ne l’a pas fait pour le détruire mais pour le préserver, et donc de le dissuader de ne pas aller au-delà de ce qui lui est permis.

 Et si l’on compte depuis les premières bombes larguées sur le Japon, en août 1945, on a aujourd’hui près de 78 ans passés, et aucune guerre n’a opposé les grandes puissances. Ce qui se passe aujourd’hui, en Ukraine, c’est certes une guerre, mais la Russie ne l’appelle pas guerre mais « opération militaire spéciale » pour protéger les populations russophones ukrainiennes. Probablement, en termes du nombre d’ogives 6255 pour la Russie contre 5550 pour les États-Unis, qui font d’elle la première puissance nucléaire mondiale, ce qui explique le nom donnée par la Russie à l’opération de guerre en Ukraine qui est en fait une guerre.

Cependant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie recouvre un grand sens historique. Au-delà de la résistance du peuple ukrainien, du soutien multiforme en armements, finances et autres de l’Occident à l’Ukraine et de la poussée russe qu’elle dure, qu’elle s’épuise à la longue, comme la guerre d’invasion s’est entièrement reposée sur les armes nucléaires que détient la Russie au plan mondial, elle a par cette passe historique imposé une réponse prudente de l’Occident. Aider l’Ukraine oui, mais éviter un suicide planétaire a fortiori pour un seul pays l’Ukraine. Ce qui est un impératif pour les États-Unis ; même si l’Europe était elle-même menacée de guerre nucléaire, les deux superpuissances nucléaires resteront toujours sur leurs gardes pour ne pas transporter une guerre nucléaire sur leurs sols.

Ceci étant, si l’Occident ne changera pas sa politique comme il l’a toujours menée lorsque, au nom de la démocratie, il a causé tant de malheurs au Vietnam, en Corée, en Irak, en Afghanistan, la liste est longue, il risque aussi dans la guerre en Ukraine d’avoir une surprise, que toutes les aides à l’Ukraine n’auraient pas changé le rapport des forces. Et donc un nouvel échec de sa politique extérieure.

Comme l’invasion a commencé par la « protection nucléaire » qu’a la Russie dans son statut de puissance nucléaire mondiale, si la raison entre les puissances ne l’emporte pas et probablement ne va pas l’emporter tant il y a une grave dissonance entre les pays d’Occident et les puissances adverses, il est très probable que c’est le nucléaire non directement par des armes tactiques qui provoqueraient une guerre nucléaire, mais indirectement.

Comme nous l’avons énoncé plus haut, « Dieu ne joue pas aux dés » comme l’a si bien dit Albert Einstein, il n’appartient pas aux hommes de provoquer une guerre nucléaire qui ferait en quelques heures des millions de morts. Et c’est cela que les puissances doivent comprendre, si la Nature a permis aux puissances de découvrir l’« arme absolue », ce n’est pas pour qu’elles s’autodétruisent.

Quant à indirectement utiliser le nucléaire, une guerre radiologique si elle venait à se déclarer, motivée et provoquée en sous-mains par les ambitions des puissances, et le désespoir d’une guerre d’usure entre les deux camps qui probablement se prolongera, le risque est grand qu’une guerre radiologique surgisse, qui sera certainement une « guerre nucléaire indirecte ».

L’Ukraine comme l’Europe et la Russie sera confrontée à une « guerre nucléaire indirecte », qui certes n’aura pas les conséquences d’une guerre nucléaire avec usages d’armes tactiques, mais sera suffisante pour obliger les grandes puissances à taire leurs divergences et négocier en urgence la fin de la guerre.

Et en quoi consisteront les conséquences d’une « guerre nucléaire indirecte » si elle venait à surgir. Un texte très illustratif permet d’en savoir la teneur : 

« Le rapport du « Forum Tchernobyl », organisme multi-agence dépendant de l’ONU, vient d’être rendu public et un communiqué de presse intitulé « Tchernobyl : l’ampleur réelle de l’accident » annonce fièrement : « Jusqu’à 4 000 personnes au total pourraient à terme décéder des suites d’une radio-exposition consécutive à l’accident survenu il y a une vingtaine d’années dans la centrale nucléaire de Tchernobyl : telles sont les conclusions d’une équipe internationale de plus d’une centaine de scientifiques. » L’AFP, commentant le rapport, écrit pour sa part ceci, qui sera repris par toute la presse : « Le bilan final de l’accident nucléaire de Tchernobyl devrait être de quelque 4 000 morts, soit nettement moins que ne le craignaient les experts. » C’est le moins qu’on puisse dire ! À Kiev et à Tchernobyl, on nous a rapporté les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, évoquant en 2000 les « 9 millions de victimes de Tchernobyl », dont 3 millions d’enfants nécessitant des traitements médicaux continus. On a compté les morts en dizaines, voire en centaines de milliers. On nous a parlé de l’évacuation des 48 000 habitants de Pripyat, la ville voisine de la centrale, qui n’a commencé que trente-six heures après l’explosion : parmi ces personnes déplacées, 15 000 seraient mortes dans les six mois, entassées dans les hôpitaux de Kiev. On a insisté sur le cas tragique des 600 000 à 800 000 liquidateurs, ces volontaires le plus souvent forcés qui ont nettoyé le site en absorbant les plus fortes doses et pour lesquels on ne sait pratiquement rien : ceux qui ne sont pas morts dans les mois qui ont suivi la catastrophe se sont dispersés dans toute l’ex-Union soviétique et aucune étude épidémiologique n’a pu être pratiquée, ni sur eux ni sur leur descendance. Surtout, des médecins et des généticiens nous ont longuement parlé des effets des faibles doses de radioactivité sur la dizaine de millions de personnes qui vivent, boivent, s’alimentent et se reproduisent dans un milieu contaminé : cancers, cardiopathies, fatigues chroniques, pathologies inédites, sentiment de déréliction touchent une population immense et, parmi elle, surtout les enfants et les jeunes. Et l’on craint des effets irréversibles sur le génome humain. Ainsi, tout cela, que nous avions en tête en nous approchant du sarcophage, ne serait qu’un tissu d’erreurs ou, pis encore, de mensonges. Le professeur Youri Bandajevsky, ex-recteur de l’Institut de médecine de Gomel en Biélorussie, à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, dont les recherches ont porté sur le danger des faibles doses et sur la contamination par l’alimentation, aurait ainsi préféré subir la torture et l’emprisonnement plutôt que de cesser de répandre ces sornettes à ses concitoyens. Crédules, nous serions les victimes de ces faux témoins, de ces témoins mensongers, de ces martyrs à l’envers, en quelque sorte.

Le dit « Forum Tchernobyl » fait autorité. À la demande de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il a été mis sur pied en 2002 pour évaluer les conséquences de la catastrophe. Il regroupe huit organisations internationales dépendant de l’ONU, parmi lesquelles l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations unies pour l’environnement, la Banque mondiale, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) et l’AIEA elle-même, ainsi que les gouvernements de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie. Que tous ces organismes et les experts qui les représentent se soient mis d’accord sur le chiffre définitif de 4 000 morts impressionne. L’accord de l’AIEA et de l’OMS n’a certes rien qui surprenne : la première, auréolée aujourd’hui de son prix Nobel de la paix, et dont la mission est « d’accélérer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique à la paix, à la santé et à la prospérité dans le monde entier », a obtenu en 1999 de la seconde qu’elle ne prenne jamais de position publique qui puisse lui nuire, ce qui revient à subordonner la santé publique à la santé de l’industrie nucléaire. Mais la signature des autres entités qui composent le Forum, celle de l’UNSCEAR tout particulièrement, est une garantie de sérieux et d’objectivité. » (1)

Ainsi, on comprend que, malgré tout, les grandes puissances pourront pousser au dérapage ou simplement, lorsque l’irréparable surviendra, elles diront qu’elles n’étaient pas au courant ou n’y croyaient pas que la guerre en arriverait là. Mais, au-delà de ce qui arrivera, si le dérapage ultime surviendra, force de dire qu’il fait partie de la marche de l’histoire et qu’il vient à la suite des événements qui ont surgi en 1945, mais sous une autre forme.

Aussi, peut-on dire que Tchernobyl a existé, et les millions d’irradiés ont existé. Une guerre radiologique si elle viendrait à survenir sera le dernier acte d’hostilité en Ukraine ; ni l’Europe ni la Russie ni les États-Unis ne supporteront l’engrenage d’une guerre nucléaire indirecte. Ne sachant où le dérapage radiologique pourrait les mener, les puissances seront obligés de négocier pour mettre fin d’urgence à la guerre. Le dérapage radiologique, dans cette guerre, sera le premier acte hostile, utilisant les déchets des centrales nucléaires, dans l'histoire de l'humanité, en ce début du troisième millénaire.

 

Medjdoub Hamed
Herméneuticien en Economie mondiale,
Relations internationales et Guerres
 

Note :

1. Tchernobyl, le sarcophage de l'humain
https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique-2006-1-page-17.htm


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5 réactions à cet article    


  • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 27 juin 2023 10:49

    La civilisation nous ayant précédé a disparu soudainement...elle en était rendu là où nous sommes.

    Des débris de comètes en furent la cause, la géologie entre autre a établie cela, bien sur pas par ceux qui cherchent minerais et pétrole.

    La possibilité que nous nous suicidions est là, car nous sommes dans le monde de la polarité..

    c’est d’ailleurs une volonté globale, perçue pu pas par le sujet ne change rien du tout..

    si le sujet intéresse, vous trouverez des éléments la dessus sans chercher...

    Cela dit tout va bien en fait, notre base à tous étant

    la competition entre tous qui élimine

    ce qui donne le meilleur partout et tout le temps

    d’après certains, moi je dis deux mythes faux, mais comme personne ne le voit, cela, ce que je vois, doit être faux !! ou vrai !!

    d’après ces deux choix, tout va bien....80 millions de morts en deux guerres était donc le meilleur possible ; notre disparition mérité le sera aussi..car à chaque seconde nous ne faisons que produire le meilleur..

    Bien sur ceci est foutaise et démence....

    qui survivra verra...

    tout ça parce que nous ne sommes plus capable de vivre avec l’inconnue te l’impermancne

    comme naître = mourir...qui si intégré, sans le vouloir ni le forcer, à la pensée analytique, ce qui va lui montrer son role d’outil pour l’aspect pratique de la vie et rien d’autre, va nous ouvrir sur le fond de la vie avec l’éveil de nos autres capacités quand et comme elles le veulent...en refusant cela nous refusons la vie, ma fois le reste est déclinaison de cela, c’est très simple...

    notre seul role vital en tant que pensé est commet organiser la survie..

    si nos autres capacités se sont ouvertes le moment venu, très jeune, alors ce serait spontanément et volontairement en coopération équitable et bcp plus que cela, à l’aise

    si cela ne se produit pas, le cas de l’humanité depuis des millénaires, alors ce sera en combat , en conflit, dans la violence, dans les crimes de masses, les vols, la tortures, les destructions etc

    c’est un choix :

    Bossuet. "Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit."

    Étienne de la Boétie ; Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ?

     CE DÉSASTRE EST JUSTE CE QUE NOUS SOMMES DEVENUS ET VOULONS, IL ÉTAIT PRÉVISIBLE, IL EST LOGIQUE, ET INÉVITABLE..

    SAUF MOI, MULTIPLIÉ PAR TOUS, DANS MULTIPLIÉ IL Y A PLIÉ...C’EST PLIÉ..

    NOUS POUVONS ÊTRE ÉLIMINÉS, DISPARAÎTRE PRÉMATURÉMENT ET AU VU DE CE QUE NOUS SOMMES DEVENUS ET VOULONS, ÇA ME SEMBLE INÉVITABLE...


    • Samy Levrai samy Levrai 27 juin 2023 11:44

      La democratie c’est bien sûr quand tu as des bases militaires américaines sur ton sol.

      Une révolution c’est quand les USA et leurs sbires font un coup d’Etat.

      Les américains n’ont gagné aucune guerre depuis... j’ai de sérieux doutes que même sans le nucléaire et même avec toute l’OTAN ils puissent gagner contre la Russie ou la Chine, sauf si on organise des batailles de sacs à main.

      On voit tous les jours les wunderwaffen occidentales bruler sur le champ de bataille ukrainien..., on voit les armes et les cadres de l’OTAN les organisant/ commandant se faire détruire.

      on les voit sauter partout ou ils sont déployés et on les voit se débiner à toute vitesse la queue entre les jambes, des pays qu’ils ont ramené à l’âge de pierre.

      ...

      Toujours ce conditionnement euro atlantiste faisant des ravages sur les cerveaux.


      • Lynwec 27 juin 2023 17:46

        L’auteur devrait réétudier ses bases, en particulier la notion d’annexion . Il est vrai que la pratique du référendum est devenue obsolète dans nos contrées, ceci explique sans doute cela ...

        Sinon, en dehors du faux drapeau évident qui profiterait à qui nous savons tous (indice, situés à des milliers de kilomètres pour les uns ou apatrides donc bien loin aussi, pour les autres), peu de risque de radioactivité (allez, ayez peur, c’est bon pour la gouvernance...)


        • goc goc 27 juin 2023 17:58

          @ l’auteur

          Sans les armes nucléaires, la Russie n’aurait jamais mené une telle opération qui aurait été certainement suicidaire.

          Quand j’ai lu cette phrase, j’ai arrêté de lire le reste, c’est d’une débilité totale !!

          Staline avait compris dès le début de la seconde guerre mondiale, que cette dernière n’avait qu’un but : éliminer l’URSS

          et qu’a l’instar de cette guerre en Ukraine ou les USA combattent par proxy et ce jusqu’au dernier ukrainien, l’Allemagne était désignée pour combattre l’URSS jusqu’au dernier nazi.

          Bref apres Hiroshima, Staline avait compris que pour exister, l’URSS devra se doter de la bombinette. Alors imaginer un monde sans la bombe russe c’est de l’incompétence crasse.

          Comme si les russes étaient des imbéciles capable d’envoyer le premier homme dans l’espace, mais incapable de faire une bombe atomique.

          Propagande, quand tu nous détruit le cerveau, ça donne des articles comme celui-ci.


          • Hamed 27 juin 2023 19:06

            @goc

            Merci pour la débilité totale que a néanmoins retenu votre attention et vous a poussé à commenter. Merci pour votre grande intelligence, goc, et pour le post.

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