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Accueil du site > Tribune Libre > Le fascisme - Ses origines - Volet N° 4

Le fascisme - Ses origines - Volet N° 4

L’ascension, la consécration.

 

De retour de San Rossoro, le roi Victor Emmanuel III qui a refusé les demandes du gouvernement Facta de déclarer l’État de siège, alors que le Mont Mario à Rome était l’objet de quelques canonnades, et vraisemblablement pas mécontent de voir le régime social-démocrate italien s’écrouler, décide que le destin de l’Italie passera à l’avenir par le Duce qu’il convie au Palais du Quirinal, la résidence royale italienne. Mussolini accourt. Le roi lui confie le Ministère. Le fascisme triomphe. Les élections de 1924 rapporte aux «  fasci  » 5 millions de suffrages, contre 2 millions de voix à ses adversaires. La rupture est consommée. Le Duce annonce dans la foulée, dès son investiture, par une circulaire, l’instauration de la « dictature ». Elle sera absolue. Toute espèce d’opposition sera muselée, les opposants pourchassés. La liberté d’expression sera « supprimée » par décret, mais plus sûrement à la force des baïonnettes. Car, l’autorité du Duce surpasse désormais celle des César romains. Sa politique réaliste laisse de côté ses premières doctrines ; son rêve est enfin accompli. L’italie sera la « nouvelle Rome ». Il restaurera le prestige de l’État, et pour s’assurer le succès escompté, tel un oracle, il en appelle à la collaboration du peuple italien tout entier, quoi qu’il en coûte, à participer à ses rêves mégalomanes, au prix de tous les sacrifices. Mussolini couche sur le papier, cette sentence :

« La vie telle que le fascisme la considère doit être sérieuse, austère, religieuse, soutenue par la force morale ».

Or, cette religiosité et cette force morale dont il parle sont tournées essentiellement vers sa personne, le culte du chef porté au paroxysme ; il s’affuble des oripeaux d’un « fanatisme » politique. Et là est le grand danger, à commencer pour lui-même. Si son ascension ressemble plus à une grande épopée, bientôt les écueils vont se multiplier. Sa révolution (car le fascisme est sans conteste, une révolution), elle contient les poisons pour abattre et son créateur et sa créature. J’y reviendrai.

L’affaire Matteoti.

Le 30 mai 1924, le député socialiste Matteoti dénonce publiquement le trucage des élections, la violence des milices mussoliniennes. Le 10 juin 1924, Matteoti, député socialiste est assassiné par la milice. Or, Matteoti est en Italie une figure, une personnalité connue et respectée du monde politique. C’est l’indignation générale. Mussolini qui ne s’attendait sans doute pas à une telle réaction, désemparé, craint de voir son prestige vaciller sous le coup de l’émotion générée par cet assassinat, exprimée par tout le peuple italien, y compris dans ses propres rangs.

Mussolini qui a une part non négligeable de responsabilité dans le crime de Matteoti, laisse l’enquête se dérouler, sans intervenir personnellement. Dans ses rangs, plusieurs chefs fascistes, ulcérés, démissionnent, persuadés qu’il va trop loin. En réaction, il renforce ses pouvoirs dictatoriaux, déjà bien installés, en interdisant les partis politiques et les syndicats non fascistes. Il ordonne la chasse systématique de leurs chefs et donne tous les moyens à la disposition de ses milices pour y parvenir

L’Église et Mussolini.

L’assassinat de Matteoti, passant très mal dans l’opinion publique, y compris dans le monde catholique italien, l’Église se montrant à son égard assez frileuse, le athée qu’il est, décide de la brosser dans le sens du poil. Très opportuniste, il va tisser des liens avec le Saint-Siège et se concilier le soutien du Pape Pie XI. Car il sait le poids immense que représente le Vatican, s’il veut la tranquillité avec cette Institution et le pape. Pie XI faisant patte de velours, (et n’ayant aucun traits communs avec le légendaire pape Jules II qui combattit mordicus les Borgia, au XVe siècle, surnommé le « pape guerrier »), prêtera au Duce, une oreille attentive devant la submersion des «  fasci » aux dernières élections. On n’est jamais assez prudent !

Les accords du Latran.

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Les accords de Latran.

Le 11 Février 1929, Mussolini et le Saint-Siège se réunissent et signent les « accords du Latran ». Ces accords politiques comportent plusieurs clauses, dont trois séries très importantes :

1/ La souveraineté papale sur la cité du Vatican.

2/ Un dédommagement financier pour la perte des États pontificaux en 1860-1870,

3/ Un concordat normalisant les relations entre l’État fasciste et l’Église ;

Ces accords arrangent les deux parties, Vatican et Mussolini. Et assurent à l’Église d’importants privilèges, le premier de tous : le catholicisme « religion d’État », religion officielle. Le mariage religieux reconnu consécration officielle au même titre que le mariage civil, l’enseignement religieux devient obligatoire dans toutes les écoles.

Pour Mussolini, ces accords sont le fruit d’habiles tractations et dénotent pour ceux qui en douteraient encore la marque de son « génie » politique, car tout athée qu’il fût, l’Italien ne pouvait ignorer qu’un tel appui lui ouvrirait toutes grandes les portes d’un pouvoir sans partage. Et que Pie XI, le saluant officiellement comme « l’homme de la Providence », une telle caution lui rallierait un nombre incalculable de catholiques, pourtant très réticents au départ.

L’exercice du pouvoir.

Si l’on prétend que le pouvoir use, le pouvoir galvanisera Mussolini tout en le rendant de plus en plus cynique, amoral, mais… solitaire. Son entourage constate la transformation progressive de sa personnalité, de son caractère, de son comportement. Les conseils des autres ? Il n’en a cure. Seul, compte son avis. Il intervient « souverainement » dans tous les domaines, accablé par l’immensité des taches qu’il s’impose. Il est aussi sujet à de nombreuses volte-face inattendues.

Il y a du baroque dans Mussolini.

Certains ont beaucoup glosé sur son éloquence dite « superficielle ». On peut le penser, mais force est de constater qu’il sait émouvoir les foules, lorsque, tombant la veste, il se met à labourer un champ devant les caméras, multipliant les mises en scène, pour appuyer sa « grande bataille de la production », par des postures emphatiques, ou justifiant l’expansion coloniale avec les guerres éthiopiennes, ou bien pour exalter la fierté des Italiens dans le domaine des relations internationales avec les autres puissances. Mussolini dans ce domaine est assez contradictoire, à plus d’un titre. S’il réussit dans le domaine de la politique intérieure, par des mesures coercitives ou diplomatiques, nous l’avons vu avec ses génuflexions stratégiques envers Pie XI et le Saint-Siège, envers le grand Patronat, la grande bourgeoisie en leur déroulant le tapis rouge, en matière de politique internationale, il va montrer ses limites en entraînant l’Italie dans la guerre aux côtés d’Hitler, qu’il admire. Le chancelier du IIIe Reich, par un jeu de dupes lui fera miroiter que de le suivre dans sa folle aventure, assurera à l’Italie l’hégémonie italienne en Méditerranée.

Mussolini, chef révolutionnaire.

La société occidentale découvrait le modernisme, avec la deuxième industrialisation, tandis que l’Italie restait en décalage par rapport aux autres pays européens de l’ouest.

Les « masses » italiennes constituaient un mélange de toutes origines sociales, où le monde ouvrier et paysan assuraient la majorité de la population. Un monde paysan, vivant en quasi « autarcie ». La social-démocratie malgré un détachement progressif des anciennes valeurs, des valeurs traditionnelles de la société italienne, allait à pas très lents vers le « modernisme » sur lequel se jetait avec engouement, le reste de l’Occident. La social-démocratie, en pleine possession de contraintes « bien conçues », était aux yeux des élites italiennes et de Mussolini, un appareil d’État « suranné », dans l’immobilisme et considérablement affaibli par la corruption, coupé des masses laissées pour compte et confrontées de manière brutales à un gouvernement et des politiciens italiens prétendant se porter garants des institutions et de la grandeur traditionnelle italiennes. L’’industrie naissante italienne avait peine à franchir les frontières. Les élites issues de la grande bourgeoisie de la botte, formées à l’étranger, exclues de leur propre pays des postes politiques ou économiques, très conscientes des tares du régime en place, stoppées dans leurs aspirations au modernisme tant décrié par les réactionnaires de tous bords, arguaient que Mussolini était « leur » homme. Car il donnait le sentiment de détenir un « plan d’action » pour se lancer contre le pouvoir en place, mu par la force mécanique des choses.

Très vite, Mussolini apparut à la bourgeoisie comme un chef révolutionnaire, comme le « prophète armé » s’appuyant sur une organisation – la milice – une armée véritable, avec son État-major, ses cadres, ses troupes. Ce qu’il démontrera dans sa grande parade de la marche sur Rome, avec brio. Il ne s’agissait plus d’une simple révolte populaire, mais d’une « organisation de combat » rationnellement conçue, axée sur un seul but, dégager le régime et transformer le pays de fonds en comble.

Que l’on ne s’y trompe pas : Mussolini, sous des dehors de défenseur des traditions, visait une augmentation de la production industrielle de son pays, d’où son adoubement aux industriels italiens et visait aussi, la productivité, c’est-à-dire un rendement industriel capable de concurrencer les autres pays européens. En général, lorsqu’un chef révolutionnaire vise la modernisation d’un pays, « la révolution ne suit pas l’industrialisation », c’est tout le contraire : elle la précède. Elle accélère le processus, en quelque-sorte. Et… Impose à la masse, une concentration dans les villes, en vidant les campagnes pour créer de la main-d’oeuvre à vil prix, un prolétariat.

Au yeux de Mussolini, tout entier coulé dans son rôle de chef révolutionnaire, ce genre d’objectif sous-jacent de son action présente et à venir, en plein accord avec les grands propriétaires fonciers et les grands industriels particulièrement, ne pouvait être dévoilé franchement aux masses italiennes qui attendaient tant du Duce. L’élite révolutionnaire mussolinienne ne pouvait afficher publiquement ces plans, sans risquer de s’aliéner les masses concernées. Lorsque Mussolini s’entendit avec les latifundia, les « agrariens », pour l’appropriation des terres, il s’adressa d’abord aux masses, en parlant de retour à la terre, de réformes agraires, sans préciser en faveur de qui. Mentait-il aux masses ? On peut le supposer. Mais il ne faisait qu’exprimer par des formules adaptées, la traduction inconsciente de principes incompréhensibles en projets, mais accessibles et acceptables par les masses, dans une dialectique parfaitement adaptée. Il savait aussi que le pouvoir qui s’accompagne souvent de luttes intestines avait besoin des voies légales (les élections) techniquement organisées par un savant calcul, seul accès au pouvoir en question. Les élections, à fortiori truquées, constituaient les facteurs dominants d’une marche vers des desseins que les masses accepteraient, mais s’apercevraient à leur détriment, (mais trop tard pour revenir en arrière), toute la portée et la direction voulues par Mussolini, en faveur des forces de l’argent.

Après les élections qui le portèrent au sommet, les parlementaires n’étant là que pour le décor, il était impératif pour les « fasci  » de défaire le parlement italien qu’ils jugeaient poussiéreux et qu’ils balayaient d’un revers de main. Mais craignant avant tout les scissions, Mussolini ne tolérerait l’unité politique qu’à travers un seul parti, le sien. Un parti s’appuyant sur une nouvelle « aristocratie » aux commandes. Il devait absolument garder son influence, sa main mise. Car le révolutionnaire, bien qu’il les détestait et les ait combattus, était un homme de parti, l’homme de l’appareil révolutionnaire qu’il avait créé, comme le furent également dans un tout autre contexte révolutionnaire, Lénine ou Mao Tsé Toung.

Il était conscient, également, que le peuple jouait un rôle central dans l’affaire. Quel révolutionnaire aurait pu résister à une poussée des masses, telle la force d’une marée en action, une fois trahies ? Son rôle de chef était à la fois celui du padre, du padrone, devant les foules désemparées, infantilisées par une propagande massue, un rôle de dispensateur de « justice », un peu redresseur de torts, qu’il s’octroyait, sachant défendre les couches les plus défavorisées, s’attaquant à la corruption, etc. Mussolini, à grands renforts de publicité/propagande, s’attaquera aussi à la Mafia. Ce qui confortera l’appui de la Bourgeoisie, souvent entravée par les actions illicites et concurrentielles de la Mafia.

Peut-être ses vieilles habitudes d’instituteur, il y a aussi chez lui un côté « maître à penser ». Dans sa clairvoyance, il avait parfaitement ciblé quelles « fautes » ou « fauteurs de troubles », il fallait dénoncer aux masses, lui, le détenteur de vérité.

Cependant, son cheminement est fort sinueux. Il prend des chemins de traverse, pour revenir toujours au point central : les masses ont un sens aigu de la justice, et des besoins moraux. Mais ne jamais non plus perdre son objectif principal : tout passe par l’État, un État prodigieusement puissant, dont il sera l’épicentre. Car comme beaucoup de dictateurs, il s’identifie à l’État, à l’Italie.

Mussolini possédait un don : celui de se présenter comme un homme d’action, et à travers sa doctrine, rendre ses ennemis haïssables. Mussolini réussissait par là, sa révolution de chef omniscient. Tout son travail avait une fin : il devait rester supérieur à toute pensée dans son mépris des velléitaires incapables de comprendre l’Italie, ce grand peuple. Or, toute grandeur d’un État doit s’accompagner d’une grandeur militaire, et, comme le démontraient les leçons passées de l’Histoire : ne jamais s’allier à des régimes du même type. Cette erreur lui sera fatale.

 


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38 réactions à cet article    


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 14 août 2023 10:11

    Bonjour Nicole Cheverney, je me régale avec cette saga Mussolini

    Le Duce annonce dans la foulée, dès son investiture, par une circulaire, l’instauration de la dictature 

    Au moins il est franc le Duce il se proclame dictateur point !

    Pas comme ces faux culs de Hitler qui parle de dictature du peuple ou les bolchos de dictature du prolétariat !

    Mais force est de constater qu’il sait émouvoir les foules, lorsque, tombant la veste, il se met à labourer un champ devant les caméras, multipliant les mises en scène, pour appuyer sa « grande bataille de la production »

    Oui on n’a jamais vu hitler, lénine, staline tomber la veste !

    ça me fait penser à Poutine déguisé en marin ou en aviateur (comme Macron lol), chassant le tigre en sibérie ou jouer au chauffeur de camion sur le pont de crimée 

     smiley

    il a combattu la mafia tandis que d’autres dictateurs s’allient avec les mafias (comme les cocos chinois et les triades)

    Il s’est allié aux forces de l’argent mais le rôle de la famille agnelli a toujours été trouble

    Bref super cette série

    la suite please


    • alinea alinea 14 août 2023 13:22

      @Bendidon ... Wind Pilgrimer
      Il n’a jamais chassé le tigre en Sibérie ! il a accompagné des écolos qui baguaient les tigres, pour leur protection.


    • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 14 août 2023 15:07

      @alinea
      il a fait bien plus que ça comme chevaucher un ours au galop
      il a même fait du balai volant initié par Choïgou qui est shamane
      moi j’en ai fait en 3ème année à POUDLAR
       smiley


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 15 août 2023 05:18

      @Bendidon ... Wind Pilgrimer
      à propos de l’alliance avec la Mafia, on peut parler des USA qui ont négocié avec Lucky Luciano pour le débarquement en Sicile ...


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:31

      @Bendidon ... Wind Pilgrimer

      Bonjour, merci. La suite sera tout aussi épique pour le « dictateur ». Je mets ce mot entre guillemets pour son évidence. Il annonce la couleur dès le début. Dans l’état où se trouvait le peuple italien, qui parmi les masses pouvait l’en empêcher ? On peut faire ce que l’on veut avec des masses déboussolées. Nous en avons un exemple flagrand actuellement.
      La suite arrive... 


    • alinea alinea 15 août 2023 12:11

      @Bendidon ... Wind Pilgrimer
      J’adore provoquer le mépris des cons ! smiley


    • leypanou 14 août 2023 10:17

      Je préfère nettement ce volet à celui du n°3, peut-être parce que je vois quelques analogies avec ce qui se passe actuellement.


      • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:32

        @leypanou

        Bonjour, c’est mon avis aussi que je démontrerai en conclusion de la série. Beaucoup d’analogies entre ces deux périodes de l’histoire européenne.


      • Brutus Grincheux 14 août 2023 10:31

        à propos des accords de Latran (qui sont toujours en vigueur), il est intéressant de noter la propension de l’église catholique à établir des « concordats » avec les dictateurs. Celui qui avait été passé entre Pie VII et Napoléon (qu’il avait « consacré » empereur) a servi de cadre juridique à la France de 1802 à 1905, et il est toujours en application en Alsace.

        bon, mais on sait bien que la religion n’a rien à voir avec la politique, hein ?


        • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 14 août 2023 10:33

          @Grincheux
          bon, mais on sait bien que la religion n’a rien à voir avec la politique, hein ?
          Comme la Franc Maçonnerie hein ?
           smiley


        • Brutus Grincheux 14 août 2023 10:37

          @Bendidon ... Wind Pilgrimer

          non, là c’est le contraire : c’est un lobby politique qui n’a rien à voir avexc la religion smiley


        • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 14 août 2023 11:00

          @Grincheux
          un « lobby » (plusieurs obédiences) qui a des prétentions ésotériques aussi enfin de la spiritualité à 2 balles mais quand même ! 
           smiley)



        • chapoutier 14 août 2023 13:05

          @Grincheux
          le sabre et le goupillon !


        • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 14 août 2023 15:01

          @chapoutier
          gaffe, fergougousse et grounichon vont t’accuser de complotiiiiisme
          https://twitter.com/i/status/1690405132222046208
           smiley


        • Gérard Luçon Gérard Luçon 15 août 2023 07:22

          @chapoutier
          Bonjour à toi !
          Wernher von Braun (décédé en 1977) : « Maintenant, l’Union soviétique est considérée comme la principale menace, elle ne le sera pas toujours. Ensuite, ils trouveront un autre épouvantail, très probablement l’islam, mais ce n’est pas non plus pour longtemps. Ensuite, peut-être le climat, peut-être autre chose, mais le principal épouvantail sera la flotte extraterrestre, qui se prépare à attaquer la Terre. Et cela sera »subsumé« par le fait que seul un gouvernement mondial peut s’occuper des extraterrestres. » (source historien Fursov)

          D’ici qu’on nous sorte que ce qui est arrivé à Hawaï est une attaque extra-terrestre ... pour le con de base, ce sera plus facile à croire qu’une arme à énergie dirigée !!!


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:48

          @Grincheux

          Bonjour, le clergé, le Vatican, ont suivi deux options : s’opposer frontalement aux monarques européens ou bien de manière plus mesurées, et à partir de la révolution française et de l’appartition du capitalisme, s’associer durablement aux Bourgeois. Le Vatican a représenté par l’entremise des Papes depuis le milieu du XIXe siècle, un allié de poids à tous les gouvernements libéraux. On a pu remarquer leur frilosité lors des deux guerres mondiales, alors que l’Eglise et le poids immense qu’elle représente pouvait se mettre en travers de tous leurs projets funestes. Ce qu’elle n’a pas fait, pour x raisons.


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:59

          @chapoutier

          Bonjour, le sabre et le goupillon, une alliance de circonstance, et c’est là que les Chrétiens devraient réfléchir bien plus en avant au rôle du Vatican. A quoi sert-il ? 


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 10:57

          @Gérard Luçon

          On se souvient peut-être de cette expérience menée sur les foules américaines dans les années 40/50, avec la collaboration d’un grand acteur américain dont le nom m’échappe, annonçant à la radio une invasion d’extra-terrestres aux Etats-Unis. S’en est suivi une panique totale où les gens s’enfuyaient en voiture de leurs maison, et créeaient de grands embouteillages. A la radio, les journalistes complices créeaient les conditions de la terreur populaire, à grands renforts d’informations bidonnées. Jusqu’à ce qu’on annonce qu’il s’agissait d’un gros canular. Ce canular inventé pour mesurer jusqu’à quel niveau de saloperies les élites peuvent aller, en instaurant la peur. 
          Alors, Cov et vaxx, bis repetita ? 


        • Gérard Luçon Gérard Luçon 15 août 2023 11:30

          @Nicole Cheverney
          Orson Welles ...


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 12:01

          @Gérard Luçon

          Orson Welles, un pur produit hollywoodien, grand, gras et lourd ! Mais ce n’est que mon avis personnel. Je reconnais que son jeu tonitruant ne manque pas d’attraits.


        • alinea alinea 15 août 2023 12:06

          @Nicole Cheverney
          Ce qui prouve, comme je le répète sans cesse, qu’on n’a pas évolué d’un pet depuis le moyen-âge !
          Les gens pensent que la technologie c’est le nec plus ultra de l’intelligence, du dépassement de soi, du progrès.. que nenni... les uns ne pensent qu’au fric et à la débauche qu’il permet, et les autres pètent encore de trouille devant une souris.
          Ça ne m’arrive pas souvent d’être méchante,mais là, j’en ai vraiment ras le bol !!
          Nous sommes en réalité une pâte à modeler et selon qui nous modèle...


        • njama njama 15 août 2023 12:23

          « Une forme voûtée s’extrait de la fosse. Je parviens à distinguer un faible rayon de lumière sur un miroir. Qu’est-ce que c’est ? Un jet de flamme vient de jaillir du miroir et bondit droit vers les hommes qui s’avançaient ! Ils sont frappés de plein fouet ! Oh mon Dieu, ils viennent de prendre feu ! » raconte ainsi Orson Welles à l’antenne.

          Le canular a été radio diffusé en 1938

          https://kultt.fr/canular-culte-orson-welles-1938-ufo/

          Mais les extra-terrestres sont de retour, dans les médias

          David Grusch était auditionné par le Congrès américain mercredi 26 juillet 2023. Celui-ci a notamment déclaré que le gouvernement dissimulait des preuves de vie extraterrestre, notamment d’un ovni.

          Ouest-France...


        • njama njama 15 août 2023 12:36

          @Nicole Cheverney
          Le sabre et le goupillon !
          ne sont que les deux faces d’une même médaille, héritage antique, même organisation pyramidale, des idéologies jumelles qui se tiennent la main, peu ou prou suivant les circonstances, et des communautés d’intérêts. Le rapport avec le fascisme, l’un et l’autre sont conservateurs, le communisme était l’ennemi.

          L’Église serait bien en peine de justifier l’organisation cléricale par les Évangiles, il faut remonter à Constantin Ier empereur guerrier prosélyte.

          Pour une Chrétienté libertarienne, l’avènement d’une Anarchie évangélique, il faudra attendre encore un peu, mais on y viendra, la Barque de Pierre est en panne de Vent, de Souffle spirituel, la venue du pape à Marseille (« pas en France ») n’y changera rien.


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 12:40

          @alinea

          Les gens pensent que la technologie c’est le nec plus ultra de l’intelligence, du dépassement de soi, du progrès.. que nenni... les uns ne pensent qu’au fric et à la débauche qu’il permet, et les autres pètent encore de trouille devant une souris.

          On me racontait récemment une conversation « musclée » entre un gros co.....d et un éveillé, habitants tous les deux dans le centre de la France. Le g c se plaignait qu’il avait fait froid ces derniers temps et qu’il se demandait s’il ne fallait pas remettre le chauffage, et qu’il avait (en même temps, dans la même période de froid), hésité à vendanger ses vignes à cause de la.... canicule ! !!. Il avait peur des coups de soleil ! Qu’est-ce que tu peux bien expliquer à un a tel abruti  ? 


        • Xenozoid Xenozoid 15 août 2023 12:53

          @Nicole Cheverney

          tu peux lui expliquer qu’il n’est pas le seul, et qu’il a bien raison de se cloitrer ça fera des vacances aux autres....en générale il y a un silence...puis un démarrage sur un autre sujet


        • symbiosis symbiosis 14 août 2023 20:04

          On dirait maintenant, sauf que maintenant il y a la mafia en plus pour donner un coup de main.

          Sinon, ce sont les mêmes crapules et les mêmes arsouilles.


          • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:49

            @symbiosis

            Bonjour, les mêmes, vous l’avez bien résumé.


          • Gérard Luçon Gérard Luçon 15 août 2023 05:26

            Très bien cette série !

            Dans les décisions à connaître, celle concernant les noms de régions, de villes et de famille ... une de mes tantes dont le nom de famille était Koenig s’est vue renommer Del Ré ...


            • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:51

              @Gérard Luçon

              Bonjour, merci pour votre appréciation. Ce volet que vous évoquez n’est pas des plus connus de l’époque de Mussolini. Je vais essayer de creuser cette question, en fonction des documents que j’ai à ma disposition. 


            • Gérard Luçon Gérard Luçon 15 août 2023 12:26

              @Nicole Cheverney
              Ma tante a attribué ça à Mussolini ... Sud-Tyrol devenu Haut-Adige, Brixen devenu Bressanone, etc ... mais c’est un sujet intéressant et qui ne touche pas que cette époque ni cette région « italo-autrichienne » ...


            • Bjr ,

              Remarquable récit , excellent travail .

              Bonne continuation .


              • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 09:54

                @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                Bonjour, petite info matinale qui sort du sujet. You tube est en train de subir la purge annoncée par Breton, ce matin j’en ai eu la surprise, quoique on s’y attendait un peu. Que des vidéos bidons, et de la propagande venant des mainstream. 


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 août 2023 11:22

                @Nicole Cheverney
                 
                ’’You tube est en train de subir la purge annoncée par Breton, ce matin j’en ai eu la surprise’’
                  >
                 
                « Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent » George
                « Si la liberté a un sens, c’est celui d’avoir le droit de dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas envie d’entendre. » 
                George Orwell


              • njama njama 15 août 2023 12:51

                @Nicole Cheverney

                Pour la censure, un fascisme soft se met en place, les algorithmes vont décider de ce que chacun est en droit de voir ou pas...


              • Gérard Luçon Gérard Luçon 16 août 2023 10:46

                @njama
                le fascisme soft .... synonyme : « le politiquement correct »


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 août 2023 11:16

                À tout hasard, pour ceux que ça intéresse, je me permets de signaler en complément des articles de Nicole Cheverny, cet ouvrage publié en 2015 :

                 

                Histoire du fascisme aux États-Unis


                • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 août 2023 11:59

                  @Francis, agnotologue

                  Bonjour, 

                  Merci pour le lien, cet aspect volontairement ignoré sur les Etats-Unis m’intéresse au premier chef. J’avais commencé un article sur les Etats-Unis, mais c’était plutôt un ressenti après mon voyage dans ce pays. Des articles complémentaires s’imposent donc. 

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