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Accueil du site > Tribune Libre > Le fascisme - Ses origines - Volet N° 2

Le fascisme - Ses origines - Volet N° 2

 

grandes grèves - occupation des usines en 1920 {JPEG} Dans l’Avanti, Mussolini réclame l’intervention. Poussé en cela par Battisti. Il entame une campagne pour l’abandon de la neutralité italienne. Mais, tout comme pour l’abandon des grèves et la reprise du travail, quelques semaines plus tôt, les partis socialistes italiens encaillotés dans la social-démocratie à l’allemande, refusent de le suivre sur cette voie. Alors, il s’emporte et les accuse d’être des «  ideologi evinata  » 1 qui seraient bien capables de sacrifier l’Italie sur l’autel des compromissions. Or, l’entrée en guerre pour l’Italie représente pour Mussolini et Battisti une chance unique de se débarrasser de l’occupation autrichienne dans les territoires « irrédentes », à majorité italienne et de les ramener dans le giron de la patrie. La guerre sera aussi le prétexte à une émancipation sociale, en insufflant au peuple une nécessité révolutionnaire.

Ses discours se radicalisent.

Au congrès de Bologne, Mussolini tient une position ferme sur l’intervention, les socialistes présents le font taire, lui retirent la direction de l’Avanti, l’accusant d’être à la solde des Français, avec lesquels il entretient d’excellent rapports. Exclu pour cela du PS, il fonde, avec le soutien financier de l’ambassadeur de France, le journal « Il Popolo dItalia » où il réclame l’intervention de l’Italie aux côtés de l’Entente2. Privé de tribune, où il pouvait diffuser sa doctrine et ses prises de positions concernant la guerre, ils le pensent ainsi moins dangereux. Erreur de leur part, car Mussolini, loin de se décourager, dans son nouveau journal, il popolo d’Italia, réaffirme ses positions.

L’ambiance, lors de ses discours est toujours houleuse. Les socialistes l’ont pris en grippe et l’accueillent aux cris de : « A bas Mussolini ! ». Droit dans ses bottes, il fait face et déclare, provocateur : « … Je n’aurai aucune rémission, aucune pitié pour tous les hypocrites, pour tous les lâches. Si vous croyez m’exclure de la vie publique, vous vous trompez. Vous me trouverez devant vous vivant et implacable ». Dans son journal, il fait paraître cette déclaration lapidaire : « Le cas Mussolini n’est pas fini. Il commence ».

Exclu du parti socialiste italien, à la tête de ses «  faisceaux d’action révolutionnaire », dont il ôtera plus tard le mot « révolutionnaire » pour ne garder que celui de « faisceaux » , il va aller de l’avant, plus rien ne pourra l’arrêter

En 1915, son mouvement compte 5000 adhérents.

Le programme des « fasci » est sans équivoque : entraîner par tous les moyens l’Italie dans la guerre contre les Empires centraux – Allemagne, Empire d’Autriche-Hongrie. Il a à ses côtés, des personnalités de choix l’ayant rejoint : le comte Ciano qui deviendra son gendre, et le poète-écrivain d’Annunzio, deux cautions de respectabilité de premier choix, issues directement de l’intelligentsia italienne. D’Annunzio va jouer un rôle de premier plan, quant au comte Ciano, il s’illustrera surtout lors de la deuxième guerre mondiale, en tant que ministre des relations étrangères.

Qui est d’Annunzio ?

Gabriele d’Annunzio, prince de Montenevaso est né à Pescara en 1863, et mort à Gardone, Riviera-Brescia – en 1938. En 1879, à tout juste 16 ans, il publie son premier livre : « Primavere  », vraisemblablement inspiré du célèbre écrivain Carducci. D’Annunzio s’installe à Rome en 1881 et devient rapidement une figure montante de la société littéraire de la capitale italienne. C’est un dandy, il est ambitieux, fortuné, il peut donner libre cours à toutes ses fantaisies, son hédonisme, son goût des loisirs et des conquêtes féminines, son goût pour la beauté, les femmes dont il collectionne les conquêtes, dont l’une très célèbre : la tragédienne, La Duse. Sa vie orageuse et ses amours scandaleuses lui valent de se battre souvent en duel dans les plus pures traditions aristocratiques et mondaines de l’époque.

Il rêve de « faire de sa vie une œuvre d’art, et l’art, le miroir et le confident de sa vie ».

Criblé de dettes à cause de son train de vie dispendieux, il sera forcé de s’enfuir d’Italie pour se réfugier en France et échapper à ses créanciers. Ce non-conformiste nourrissant un goût prononcé pour les actions à caractère violent, tout comme Mussolini, a lu Nietszche et les philosophes. Cela le confirme dans le culte du « Moi ».

D’Annunzio revient en Italie en 1915 et prend langue avec les « fasci », revendiquant son nationalisme en intervenant pour l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés des Alliés (l’Entente). Il adhère totalement aux idées de Mussolini. Il rentre à Fiume en héros national, prend la ville, sans verser une seule goutte de sang, se fait proclamer régent de la ville où il va installer un système corporatiste. Ce système durera 16 mois avec des célébrations de rituels spectaculaires propres au mouvement créé par Mussolini avec les défilés des faisceaux. Je reviendrai en détail sur les symboles des « fasci ».

D’Annunzio restera cette figure complexe de l’intelligentsia décadente. Aux côtés de d’Annunzio, nous retrouvons le socialiste syndicaliste Corradoni, écrivain et journaliste fondateur de plusieurs journaux, dont le plus célèbre : « L’idea Nationale », fondé en collaboration avec Rocco et Federzoni.3

22 mai 1915. Mussolini écrit : « Nous avons souffert les dernières années dans le mépris et la commisération générale. Maintenant sonne la belle heure de toutes les revendications, l’heure d’une ère nouvelle pour notre pays, l’heure d’une grandiose épreuve après laquelle, une fois la confiance reconquise en nous-mêmes nous deviendrons les égaux des autres peuples dans la bataille de l’avenir et les compétitions du travail… Nous t’offrons, Ô mère Italie, sans peur et sans regrets, notre vie et notre mort ».

Le caporal des bersaglieri, Benito Mussolini.

C’est sous le grade de caporal des bersaglieri qu’il est incorporé dans les troupes italiennes et guerroie. En février 1917, très grièvement blessé après avoir reçu 24 éclats de grenades dans le corps, il est réformé. Il revient du front « transfiguré par cette exaltante expérience et converti au nationalisme le plus ardent ». Il reprend la direction de «  Il Popolo d’Italia  », multiplie dans ses colonnes les diatribes furieuses contre les « défaitistes », refuse une paix qu’il juge honteuse et déshonorante pour les Italiens. Le désastre de Caporetto4 en 1917, le marque profondément, mais il refuse de se laisser abattre. « Nous voulons, nous devons vaincre, et nous vaincrons ».

Les anciens combattants. Dans ses éditoriaux, il fustige l’incompétence des gouvernements libéraux et réclame un « régime fort », capable selon lui de restaurer l’État, de réaliser des réformes sociales, de donner aux anciens combattants la place qui leur est due et de promouvoir une politique de grandeur nationale.

Après leur démobilisation, les anciens combattants rentrent au bercail, mais de très nombreux anciens combattants ont perdu leur emploi et se retrouvent au chômage, plongés dans la misère. Le gouvernement Orlando avait promis aux paysans une réforme agraire, sans tenir ses promesses. Les paysans observent par contre une « mévente de leurs produits et une situation pire que celle d’avant-guerre ». Le prolétariat citadin et agricole est en ébullition. Les anciens combattants comprennent que cette guerre n’a été qu’une immense mystification. Alors s’installe en eux « une haine sourde » contre le gouvernement, les classes dirigeantes et contre la classe politique, qui, une fois la paix revenue, reprend « ses vieilles habitudes et se montre incapable de tirer parti de la victoire ».

L’année 1919.

Elle incarne à la fois la prise de conscience du peuple de la tromperie des élites envers lui et une rupture s’opère avec les classes dirigeantes, dans une ambiance pré-révolutionnaire. Mussolini sent ce bouillonnement, cette ébullition du peuple italien, sensible au marxisme et à la révolution d’octobre en URSS. Mussolini est un révolutionnaire, c’est dans ses fibres. Mais de la révolution communiste, il n’en veut pas. Ce qu’il veut c’est autre chose, un mouvement unique, non morcelé entre partis, un courant ancien combattant + un courant populaire d’inspiration socialiste. Il Popolo d’Italia s’occupe de rassembler ces deux courants. Et il explique ceci : « Nous n’avons pas besoin d’attendre la révolution comme le fait le troupeau des gens munis des cartes de partis… Nous, nous avons déjà fait la révolution en mai 1915. »

Ce retour en arrière de sa campagne « interventionniste » de 1915, lui sert à battre le rappel auprès des anciens combattants qui l’écoutent et le rejoignent, revanchards et déterminés. Les « Fasci italiani di combattimento  », sont devenus un lieu de jonction d’éléments anti-partis mais qui portent en eux, dans leur ADN, l'appréhension de la droite et des réactionnaires effrayés par tous ces changements, et celle des partis de gauche qui voient en ce mouvement un futur symbole de « destruction ».

500 adhésions, le premier jour, dès la première réunion.

Beaucoup de monde présent : les anciens combattants de tous les grades, officiers, deuxièmes classes, écrivains, étudiants, paysans dont les opinions oscillent entre nationalisme et syndicalisme intransigeants et vont se tourner vers une radicalité politique et de coups de mains violents. Cette seule force politique dans l’Italie d’après-guerre, structurée en service d’ordre. L’incendie du siège milanais du journal socialiste l’Avanti dont Mussolini avait occupé, un temps, les fonctions de directeur, et d’où il fut exclu après avoir tourné le dos au socialisme pacifiste, ne représente par seulement une vengeance personnelle, elle est surtout un premier coup de semonce en direction du gouvernement.

La crise sociale s’aggravant, le coût de la vie passée de 100 à 300 %, en 1919, fait un bon et passe à 400 % en 1920. Le budget connaît un déficit chronique. Les denrées sont très chères et le ravitaillement difficile, l’industrie italienne stagne.

Le Sud de l’Italie et les questions agraires.

Les grands propriétaires, les latifunda exaltent le mythe de la « terre aux paysans », en s’en appropriant de vastes domaines qu’ils occupent et où ils exploitent sans vergogne une main-d’oeuvre soumise et corvéable à merci, dans une misère chronique.

La montée inexorable de Mussolini.

Très tôt, Mussolini met un sérieux bémol à ses propos anti-capitalistes qu’il tenait au début de sa vie politique. Il a compris tout l’intérêt de s’allier pour la circonstance avec les grands industriels italiens qu’il flatte dans le sens du poil et dont il recherche des appuies auprès des forces de l’argent. Gros industriels, gros agrariens (latifunda), les cadres de l’armée, de la police, l’entourage immédiat de Victor-Emmanuel III, le roi d’Italie, lui apportent une collaboration active. Désormais avec, à ses côtés, ces auxiliaires puissants et « généreux financièrement », il peut organiser dans une grande mise en scène théâtrale, la « marche sur Rome ».

Victor-Emmanuel III le reçoit triomphalement et lui confie la direction du cabinet en octobre 1922.

Agé alors de 39 ans, Mussolini, modeste instituteur, est un autodidacte. Il a lu énormément, s’est passionné pour les philosophes, comme Nietzsche, dont il retient « l’exaltation de la puissance du « moi » ! Mais, à la différence d’Hitler, il ne systématise pas ses idées. Mussolini se dit avant tout anti-parlementaire, prône le culte du chef, se dit anti-démolibéral, anti-socialiste ». Il affirme : « Notre doctrine, c’est le fait  ! ». Il se veut réaliste.

En apparence, il s’adapte et semble faire preuve d’une grande souplesse dans l’action, mais son orgueil démesuré le pousse à des rêves mégalomanes et se verrait bien dans la peau d’un nouveau César. D’ailleurs tout le ramène aux splendeurs passées de la puissante Rome, dont il est un admirateur fervent, et toute la symbolique des « fasci » tourne autour de la pompe impériale des Cesar ainsi que des légions romaines dont il va adopter les insignes et les devises, façon très efficace de rappeler au peuple italien que cette Italie pauvre où se débat pour sa survie un peuple englué dans la misère, ce n’est pas sa conception à lui de l’Italie. La sienne est flamboyante, grandioso, conquérante et éternelle. Ce n’est pas tant son aura de futur Duce qui est en ligne de mire pour le peuple italien bafoué, humilié par les lendemains de la guerre 114/1918, par les Alliés à la parole de falso, mais tout le destin de l’Italie dont il est persuadé maintenant, il en a l’intime conviction, d’en détenir le grand dessein Ce n’est pas qu’un mégalomane, il se veut aussi et surtout visionnaire. Le destin de l’Italie en 1920 retrouvera plus tard, grâce à son action et à celle de ses compagnons, le destin prodigieux de Rome !

Les « fasci » vont faire un travail de propagande étendu à toute l’Italie. Ils multiplient les embryons « fasci ». Le ralliement de d’Annunzio et l’occupation de Fiume les galvanisent. Et rallument dans la population italienne, une sorte de fierté nationale, qui couvait sous les braises depuis que Garibaldi s’était illustré en tant que nationaliste italien et d’envergure. Le résultat ne se fait pas attendre, ce coup d’éclat retentissant va faire grossir de 20395 membres, les fasci, en terme d’adhésions. En moins de 6 mois.

Avec la décomposition des partis politiques, le nombre de membres va se démultiiplier. Cependant au niveau parlementaire, le nombre de représentants des fascis ne va pas confirmer le succès du mouvement.

Composition de la chambre :

Socialistes : 156 membres élus.

Les « popolari » ou démocrates chrétiens : 100

Les radicaux : 30

Les républicains : 8

Les libéraux : 220

Mussolini qui s’est présenté aux élections comme candidat à Milan n’est pas élu. Les marxistes ont devant eux une voie royale. Ils sont à peu près certains d’accéder très bientôt au pouvoir.

La grève générale.

Le 3 décembre 1920, les marxistes décrètent une grève générale, émaillée d’incidents graves, d’émeutes et d’affrontements sanglants entre les factions politiques, dans toutes les villes d’Italie. L’armée est attaquée, les casernes, les officiers agressés en plein jour, les désordres de toutes parts s’accentuent. Les ministères démissionnent sous la pression de la rue. La révolution monte. Les conservateurs accusent Moscou d’être à la manœuvre derrière les émeutes où « Les morts se comptent par dizaines, les blessés par centaines ». Dans les campagnes, en marge de ces manifestations, quelques nervis se livrent à des exactions, rançonnent, pillent et n’hésitent pas à tuer.

Le cours de la monnaie italienne s’effondre. Le parlement se terre. L’inflation atteint des sommets et le 29 août 1920, la Fédération italienne de Métallurgie décide d’occuper les usines. C’est le commencement d’un bras de fer très dur avec le gouvernement. Les ouvriers séquestrent les cadres et la direction ainsi que leurs familles. Victor-Emmanuel III, le roi d’Italie envoie ses troupes pour mater la grève.

Les ouvriers transforment les usines occupées en places fortes, creusent des tranchées tout autour, placent des rangées de fils barbelés et s’organisent pour résister aux troupes royales. A l’intérieur des usines, les ouvriers ont créé des « sections » en groupes de défense et prises de décisions.

Ils ont pris le soin de se constituer des stocks d’armes très importants et suffisamment pour tenir tête à l’armée, sur la durée. C’est une lutte à mort qui s’engage.

 

.../..

 

1Idéologues émasculés.

2L’entente : .

3Federzoni : écrivain et homme politique italien.

4


Moyenne des avis sur cet article :  2.59/5   (29 votes)




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53 réactions à cet article    


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 2 août 2023 09:39

    Super interessant cette série sur les débuts de Mussolini et les fasci (les faiseaux)

    Bizarre on ne voit rarement de documentaire que ce soit sur RMC story, chaine histoire, arte sur ce sujet. Quand Mussolini est évoqué c’est avec hitler ?

    Peut être parce que les socialos et les libéraux ne sont pas à leur avantage : lâches et corrompus (et c’est un ancien socilao qui écrit ça)

    Je ne peux pas m’empêcher de faire un parallèle avec maintenant : LREM, LR, PS, Modem, faux écolos wokistes ...

    et une opposition controlée de pacotille RN et NUPES merluchonesque

    IL NOUS MANQUE UN MUSSOLINI frenchie

    QUI ???

    On attend la suite avec impatience

     smiley


    • L'apostilleur L’apostilleur 3 août 2023 09:55

      @Bendidon ... Wind Pilgrimer
      « Naissance du fascisme en Italie »
      Une présentation dense et bien racontée en 20mn (suivie d’un récit historique passionnant des révoltés du Bounty 13mn, inédit pour moi))

      https://youtu.be/i65ew9FMR7w


    • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 3 août 2023 10:52

      @L’apostilleur
      merci pour le lien mais le monsieur se contente de parler sans aucune image d’archives. La serie de nicole cheverney est plus dense
       smiley


    • eau-mission eau-mission 2 août 2023 09:58

      Il a l’intime conviction de détenir le grand dessein ... ça rappelle De Gaulle et sa relation à la France (sa maîtresse).


      • Brutus Grincheux 2 août 2023 10:24

        @eau-mission

        absolument, mais ce n’est pas « politiquement correct » de dire ça.


      • Seth 2 août 2023 17:34

        @eau-mission

        la France (sa maîtresse).

        Faut le comprendre. Quand on voit la gueule de Tantivonne... smiley


      • mmbbb 3 août 2023 08:52

        @Grincheux Vous avez eu Sarko Hollande Macron One et maintent Macron two

        Ces grands présidents ont eu a dessein de déconstruire et de vendre la nation française .

        Alors satisfait !

        Les francais sont des veaux ! La c est c est une certitude !! 


      • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... Wind Pilgrimer 3 août 2023 00:00

        Ben ma pov’ nicole votre article n’attire pas les foules smiley

        Même chapou, chapoupou, chapoutier est absent ??

        Pourtant il interloque votre article, j’attends la suite avec délectation

         smiley


        • mmbbb 3 août 2023 09:08

          @Bendidon ... Wind Pilgrimer bémol cette « autrice » est quelque peu orientée .

          Dans l article précédent , elle notait en réponse du commentaire à Rincevent ceci

          «  Les autres, les scientos et toute la clique des Von Braun, et compagnie, ont été recyclés par les dirigeants américains, pour servir l’Empire. »

          Elle est tellement partiale qu elle en oublie la justesse historique 

          Ma reponse partielle :

          " Quant à Von Braun, les vainqueurs se servirent notamment les russes qui emmenerent de force certains scientifiques allemands ainsi que des fusée V 2.

          Les francais eurent recours aux scientifiques allemands notamment l ingénieur Hermann Oestrich qui permit a notre pays de développer son turbo reacteur ." 


          Ce sont les Russes qui arrivèrent les premiers à Berlin, c est connu . Ils découvrirent aussi l usine souterraine de Dora , 


          C est pour cela que j apprécie modérément cette « autrice » .


        • L'apostilleur L’apostilleur 3 août 2023 10:50

          @mmbbb
          « ...bémol cette « autrice » est quelque peu orientée . »
          Avis partagé.
          Ce qui nous permet d’échanger. Nos convictions peuvent alors être confortées ou revues.


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 11:02

          @L’apostilleur

          Bonjour, orientée ? Mais en quoi plus que celles de mmbbb qui mêle un avis personnel sur moi, dans un état d’esprit totalement subjectif ? 
          Mêler ses sentiments personnels à l’égard d’un auteur à mon sens, ne peut conforter un échange ou une confrontation d’idées. Laissons donc les sentiments personnels de côté. 


        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 11:09

          @mmbbb

          Bonjour, que vous m’appréciez modérément ou non, n’est pas là la question. Mon orientation politique, vous ne la connaissez pas, puisque je laisse à tous les intervenants a possibilité de venir s’exprimer. 
          Alors je vous pose une question : qu’est-ce qui vous a autant gêné dans mon commentaire, en venant parler de V. Braun recyclé par les US. 
          Je ne nie pas que les Russes aussi ont offert à des scientifiques ou scientos, des conditions alléchantes pour les aider à la reconstruction, ainsi que les Français ? Ou est donc le problème ? Je pense que tout après-guerre voit toujours ce genre de tractations aboutir dans l’un ou l’autre camp. Cela se produira je suppose également dans l’après-conflit ukdrainien, de nos jours. 


        • L'apostilleur L’apostilleur 5 août 2023 19:09

          @Nicole Cheverney
          « ...Laissons donc les sentiments personnels de côté. »
          Tout à fait d’accord.
          Vous étalonner par rapport à mmbbb ne change rien au sentiment que vous donnez parfois. Ce ressenti que vous provoquez avec cet amalgamme dont on attend la démonstration, le fascisme et les « ...régimes politiques totalitaires, a-t-il subi les mutations contemporaines nécessaires aux puissances de l’argent... » laisse entendre vos orientations qu’on peut craindre ici tendancieuses.
          Vous en prendre aux puissances financieres en les associant au fascisme de Mussolini pour les discréditer semble inutile tant vous trouverez d’autres biais pour cela.
          Comme avec les fascistes de l’IRA, nationalistes et populistes qui flirtaient avec les marxistes un temps. 
          Les fascistes ont trouvé des fondeme ts populaires qu’il est impossible de rejeter en bloc (*).
          Sauf à raisonner à l’emporte-pièce.
          (*) Les tyrans aussi... 

          Tyrannie et démocratie. Sœurs ennemies mais plébiscitées.
          https://onenpensequoi.over-blog.com/2023/03/642d3ba4-dacb.html

           


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 09:30

          Pour comprendre le fascisme, il faut analyser son art, le futurisme, dont la caractère phallique, j’insiste, est évident. Gigantisme, démesure prométhéenne,... Le futurisme est un mouvement littéraire et artistique européen du début du XX e siècle (de 1910 à 1920), qui rejette la tradition esthétique et exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, les machines et la vitesse. lire Jeffrey HERF :

          • Le Modernisme réactionnaire : Haine de la raison et culte de la technique (Cambridge University Press, 1984)

           Au balcon d’un théâtre, dans la rue, dans les salons, dans les cafés, Marinetti se réjouit de la compagnie d’une princesse comme de celle d’une prostituée. Il décrit ses aventures avec toute la complaisance et toute la satisfaction du mâle conquérant. En faisant cela, il propose une vision somme toute conventionnelle de la femme, une femme apparemment réfractaire, mais en réalité consentante parce qu’intimement luxurieuse. Ce modèle sera reproduit dans de nombreux récits d’inspiration autobiographique et ainsi, pendant longtemps : Come si seducono le donne est un « manuel » de séduction futuriste daté de 1917.

          Quels sont les caractéristiques du futurisme italien ?
          Il revendique la vitesse (la velocità), la violence (la violenza), la machinerie et la jeunesse (la giovinezza), et rejette les vestiges du passé


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 09:32

            Marinetti et sa haine de la vulve : 

            La Conquête des étoiles (1902) est un poème épique et onirique, défini comme un « rêve halluciné »16, qui n’est pas sans rappeler le final du roman Mafarka le Futuriste. C’est aussi un hymne à l’esprit guerrier. Décrivant une titanesque « guerre des Mers et des Étoiles », Marinetti chante le spectacle exaltant des forces de la nature déchaînées dans un combat à mort : au cri de « mort aux étoiles », une chevauchée de vagues part détruire le firmament. L’ennemi à abattre sont les étoiles, symboles de l’élément féminin, et tout particulièrement de la sensualité et de la sexualité féminines :

            • 17 ET. MarinettiLa Conquête des Étoiles, op. cit., p. 115. Nos citations gardent l’orthographe orig (...)

            Mort aux Étoiles ! Mort aux courtisanes
            lubriques qui nous harcellent de leurs regards
            de pourriture, par la fente humide
            de leurs paupières mi-closes et pareilles à des vulves 


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 09:34

              Hymne à l’amazone : 

              Bien que l’armée de la Mer soit composée de « Guerriers et Guerrières », la morphologie humaine de ces dernières les rapproche d’horribles sorcières : « seins tout gonflés de vapeur [...] massives chevelures de fumée » (p. 66) ; « des sorcières géantes et nues se démènent sous leurs chevelures de neige » (p. 111). Cette métaphore sexuelle anticipe, même dans le choix lexical, le modèle de la femme voluptueuse et maléfique contre lequel se déchaîneront les futuristes :

              Leur ventre par instants semble entre-bâiller
              des bouches délabrées et voraces de vieille [...]
              On dirait qu’elles copulent, en ce moment,
              avec la mer, on dirait qu’elles pompent
              la volupté, en y plongeant leur sexe hideux,
              car de cônes d’écume jaillissent
              là où s’attardent la fouille de leurs bras
              et la lente succion de leurs baisers, (p. 66).


              FASCIO : PHALLUS...


              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 09:42

                Le menton en avant (avanti populi) de Mussolini, est bien la caractérisque principale du personnage. Menton à la protubérance phallique qu’il agite de manière frénétique. Il fait re-conquérir la Rome-antique et ne pas la laisser aux romantiques dont l’aspect fémini est bien trop manifeste. Le Roi bombance : Et les femmes, dans tout cela, demandions-nous ? Tout le monde prend la parole et exprime sa vision des choses. Tout le monde, sauf les femmes. Les femmes sont absentes de la représentation métaphorique de la réalité, absentes au moment où l’on traite les problèmes sociaux, politiques et philosophiques et où l’on détermine les règles de la vie communautaire. Parcourons la longue liste des personnages : pas une femme n’y figure25. Pas une femme donc n’est présente sur scène, sur cette scène essentielle où se joue le conflit de classes. Les hommes discutent du destin de l’humanité, décident du rôle de chacun dans la société, et ils le font sans le concours des femmes. Comme si elles n’étaient pas concernées, comme si elles n’avaient pas leur mot à dire. Les femmes sont privées de tout rôle et de toute parole. Elles sont, tout simplement, exclues de l’histoire.


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 09:44

                  Mes amis ! Je vous annonce que la cause de toutes nos indigestions est abolie. L’estomac social est sauvé du moment que les femmes nous quittent. Quant à la conservation de l’espèce... pas la peine de procréer avant d’avoir résolu le grand problème intestinal du monde ! En vérité, il faut bénir le ciel, car la dégoûtante sobriété des femmes et leur luxure habituelle embrouillaient depuis longtemps nos idées digestives. À table, leurs mamelles proéminentes nous cachent la splendeur des mets !... Elles ne savent pas apprécier le fumet des vins, car elles flairent partout le relent des boucs. Leur sexe est si conservateur et si usurier qu’elles interrompent volontiers un bon dîner pour faire l’amour [...]. Quand les femmes nous embrassent durant la nuit, c’est le passé noir, chargé d’irréparable, qui encombre notre épigastre. La mienne, voyez-vous, prétendait monopoliser mon sexe qui est collectionneur, révolutionnaire et hasardeux. Hurrah ! Sa majesté Trempette est partie elle aussi !... Tant mieux !... Plus de femmes, (p. 10-11)


                  • symbiosis symbiosis 3 août 2023 13:59

                    @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                    Ça a bien changé.
                    Ils ont compris. Dans le fascisme d’aujourd’hui, elles sont partout.
                    Tant mieux, ça nous permet de comprendre que le fascisme est partout présent jusques et y compris dans la droite et la gauche qui n’existent plus d’ailleurs, dévorées par ce néo-fascime essentiel à la survie de la ploutocratie.
                    C’est également tant mieux, ça nous permet de comprendre qu’il n’y a plus que la vérité face au mensonge. Plus de partis, seuls la vérité et le mensonge.


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 14:39

                    @symbiosis Le titre, c’est le fascisme, ses origines. L’auteur est passé tout à fait à côté.....


                  • symbiosis symbiosis 3 août 2023 17:07

                    @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                    Merci pour la précision.
                    J’en suis pour le moment au chapitre II.
                    Contrairement à vous, j’attends la suite jusqu’à la fin pour me prononcer.
                    Mais je n’ai pas eu le sentiment d’une démonstration hors sujet, à moins que Mussolini soit autre chose que du fascisme.
                    Jusqu’à maintenant, j’ai trouvé ce cours d’histoire très instructif.


                  • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 11:00

                    @symbiosis

                    Bonjour, 

                    J’apprécie beaucoup vos très rares interventions, mais elles sont toujours très didactiques et vont au coeur du sujet. Merci encore.


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 3 août 2023 10:21

                    Bref et en résumé, Mussolini était un sacré pervers...


                    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 10:40

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                      Bonjour, A mon sens, le fascisme est né d’une crise sociale majeure en Italie, très grave. Je pense que ne voir des événements d’origine politique et géo-politiques qui ont amené à une première guerre mondiale dans laquelle s’est engagée l’Italie comme les autres pays de l’Europe de l’Ouest, qu’à travers le prisme de la psychanalyse, ou d’autre disciplines analogues, et les symboliques phalliques, n’expliquent pas les raisons de l’obéissance des peuples envers la ploutocratie qui agit depuis des lustres toujours de la même manière : mettre en avant les tribunes et les verbeux, pour agiter les foules et les mener où l’on veut, dixit le gros Mirabeau vérolé qui mort trop tôt n’a pu voir la réalisation de ses projets révolutionnaires, au XVIIIe siècle. 


                    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 10:45

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                      Pervers, je ne sais pas, toujours est-il qu’il était un homme du XIXe siècle, et que la conception du role masculin était très différente que de nos jours. Qu’il s’agisse de politique ou d’autres domaines public ou privé. 
                      Je ne vois pas non plus de symbole « phalliques » dans ses insignes et flèches, issues directement de la grande histoire de Rome. 
                      Je crois que cette vision essentialiste « phallique » est un réflexe très moderne, très actuel.
                      Dans ce cas, et si je suis stricto sensy, la Tour de PIse serait un symbole également « phallique » fatigué ? Toute plaisanterie mise à part ! 


                    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 11:11

                      @Nicole Cheverney
                      erratum : 
                      Si je vous suis stricto sensu ? 


                    • cevennevive cevennevive 4 août 2023 11:19

                      Nicole Cheverney, bonjour,

                      Personne n’évoque le rôle de l’Angleterre dans le problème du « fascisme » Italien.
                      Comme toujours, les Anglais ont mis de l’huile sur le feu, notamment en Ethiopie et en Erythrée au moment de la guerre Italo-Ethiopienne. Mon beau père, Sicilien, y a participé.

                      « Ayant connu l’Italie d’avant guerre, j’avais naturellement été émerveillé de son rapide redressement dans l’oeuvre démocratique du régime fasciste, tel du moins qu’il faut au début. Cette dictature, en imposant silence à la démagogie, avait réalisé l’union et orienté toutes les forces vers un but précis pour le salut de tous. »
                      Henri de Monfreid : du Harrar au Kenya.
                      Et le « roi des rois » est parti avec un wagon d’or vers l’Angleterre, protégé par les Anglais...

                      Alors, Mussolini, dictateur ou un petit peu victime ?
                      Il était grimpé sur un piédestal trop haut et en est tombé, méprisé de tous et affublé du nom de « dictateur ».
                       


                    • chantecler chantecler 4 août 2023 11:22

                      @Nicole Cheverney
                      Bonjour Nicole ,

                      Merci pour tes articles et mes excuses pour un adjectif mal choisi dans un de mes commentaires précédents à ton encontre , que tu as jugé à bon escient agressif , ce que je ne recherchais pas spécialement ....(parfois j’ai du mal à me réveiller ) et qui m’a valu ta protestation.

                      A tout hasard je te donne le lien d’une conférence d’A. Bilherian , une grosse et sympathique tête , qui a beaucoup travaillé sur les totalitarismes et qui ne risque pas de chômer .... !
                      https://www.youtube.com/watch?v=VZYZDjd0df0

                      Bonne continuation .
                      Cdt .


                    • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 11:49

                      @cevennevive

                      Bonjour cevennevive,

                      Les anglais ont toujours su tirer leurs marrons du feu…voir le découpage du Moyen Orient (et les traités non honorés, Balfour, etc…) !!!!!!!!

                      PS en tous cas, contente que les vieilles r………… (pardon pas de moi !) traînent encore dans le coin..

                       smiley


                    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 13:19

                      @chantecler

                      Bonjour,

                      OH ! Mais tu es tout excusé, c’est déjà tellement ancien tout ça ! Merci beaucoup pour ton soutien et encouragements. Je connais Ariane Bilheran, remarquable. J’aime beaucoup ses vidéos que je suis bien évidemment. Bonne journée. 
                      Cordialement. 


                    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 13:31

                      @cevennevive

                      Bonjour cevennevive, je suis tout à fait synchro avec votre constat. Derrière tous les épisode qui ont marqué la déstabilisation de l’Europe, France, Italie, Allemagne, etc. on retrouve toujours la patte du gvt british. La perfide Albion ! 
                      Je dirais que Mussolini, au départ était sincère et voulait le bien des Italiens, de par son éducation et ses origines, mais très vite, avec son caractère autoritaire, il s’est vu emporté par l’ambition qui dévore les grands, qu’ils soient issus de la plèbe ou des patriciens, et prêts à s’allier avec le diable pour réussir. Mais je pense que c’est la le plus grand danger. En ce, Mussolini était vraiment un pur produit  même à presque 2000 ans et plus de distance historique  de la Rome antique. Vision de grandeur, amour de la pompe, du spectacle, des alignements militaires et grands rassemblements qu’affectionnaient les romains, ce côté « impérial » très latin, que nous retrouvons aussi chez Napoléon dans ses postures et ses organisations militaires. Cela reste éblouissant pour le pauvre peuple privé de ressources pour vivre, car toute cette poudre aux yeux n’est jetée que pour mieux l’égarer et lui faire adorer les fausses idoles. 


                    • cevennevive cevennevive 4 août 2023 15:12

                      @Nicole Cheverney,

                      Belle analyse que je partage tout à fait.
                      Et d’ailleurs, puisque j’ai parlé de l’Ethiopie, Haïlé Sélassié n’était-il pas, lui aussi, un « dictateur » qui voulait faire le bonheur de son peuple ?
                      Il reste bien peu de Rastafariens sur la terre.

                      Mais les Anglais, eux, qui ont envahi et investi pas mal de pays autrefois, sont encore là, et même prétendent quelquefois, nous donner des leçons de démocratie...


                    • Adèle Coupechoux 4 août 2023 10:19

                      Merci pour ce moment d’histoire.

                      Après la 1ère guerre mondiale, les industriels ont vu leurs profits augmenter de plus de 20 %, alors que la population subit l’inflation et le chômage.

                      L’Etat n’agit pas et les industriels et les propriétaires fonciers font appel aux fascistes pour mater les grévistes, les syndicats, les émeutiers et détruire les Bourses du travail.

                      Je serai tentée de faire un parallèle avec Hollande et Macron. A part leur personnalité qui diffère de celle de Mussolini, il est facile de se rappeler qu’Hollande avait déclaré que son adversaire était la finance pour faire rentrer Macron le financier dans sa bergerie.

                      Autre point commun, le « danger bolchévique » de brandi..

                      L’histoire que vous nous déroulez c’est celle d’une Europe qui n’aura jamais cessé d’exploiter les peuples et de les massacrer. A chaque fois, des opportunistes qui sont bien récompensés par des esclavagistes, des criminels.


                      • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 10:54

                        @Adèle Coupechoux

                        Bonjour Adèle et merci de votre commentaire. J’essaie très modestement  je tiens à le préciser  de relayer des faits dont on parle très peu, puisqu’on situe généralement dan sl’historiographie depuis 1945, un Mussolini éructant sur les grandes places d’armes devant ses gardes prétoriennes, et gesticulant depuis des tribunes. Sa grande peur, c’était que les « rouges » comme il les nommait, arrivent au pouvoir. La grande misère sociale italienne, poignante et véritablement l’indicateur du début de la décadence européenne, ainsi que celle de l’Allemagne après la guerre 14/18, méritait que l’on se penchât un peu dessus, pour avoir un autre aperçu de cette série d’événements qui ont conduit l’Europe à ce qu’elle est aujourd’hui. UN conglomérats noyés dans l’UE, inféodée aux Etats-Unis. Triste fin d’un grand continent l’Europe et encore plus, triste fin de deux grands pays, l’Italie et la France, dont la culture (langue et architecture, les arts), ont tant influencé le nôtre. L’Italie qui foisonnait de magnifiques artistes et architectes et compagnon maître tailleurs de pierre et maçons, à qui nous devons la construction de tant de chefs-d’oeuvres artistiques. Deux pays frères, presque jumeaux ! 


                      • Adèle Coupechoux 4 août 2023 11:06

                        @Nicole Cheverney

                        " L’Italie qui foisonnait de magnifiques artistes et architectes et compagnon maître tailleurs de pierre et maçons

                        "
                        Les compagnons français se sont émancipés des nobles et du clergé et ont pu améliorer leur condition en établissant un rapport de force, celui du talent. Du talent grâce à l’apprentissage à l’étranger, comme en Italie.
                        Pour se rendre indispensable auprès du clergé, en lui construisant ses cathédrales. Et en se distinguant du tiers-état dont ils faisaient partie et en étant plus les serfs des nobles.
                        Leurs rejetons ne les ont pas suivis, ils sont devenus plus tard médecins, avocats, industriels..Des bourgeois qui ont fait leur révolution sur le dos des peuples.


                      • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 11:12

                        @Adèle Coupechoux

                        Oups, je vous citais, Adèle, mais le « répondre » ne marche pas...


                      • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 10:44

                        ’L’histoire que vous nous déroulez c’est celle d’une Europe qui n’aura jamais cessé d’exploiter les peuples et de les massacrer. A chaque fois, des opportunistes qui sont bien récompensés par des esclavagistes, des criminels.’

                        Oh que oui !!!!!!!

                        Et pour la suite, arrghhhh, ne suis pas optimiste.

                        Du tout.


                        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 10:58

                          @Pauline pas Bismutée

                          Bonjur Pauline, moi non plus je ne suis pas du tout optimiste, trop de crapules sont aux manettes. Mais à la différence de Mussolini qui, pour faire une analogie avec les travaux publics, pour abattre un régime y allait à grands coups de buttoirs, pour faire écrouter l’édifice. Aujourd’hui, les sournois sont à l’oeuvre et dans le but ultime de détruire la France, et surtout le peuple qui l’habite, deux couches sociales dans le colimateur des « fascistes » revenus par la petite porte aux commandes, un petit coup par ci, un petit coup par là, et hop l’édifice ne tient plus que très dangereusement et s’écroule irrémédiablement. 
                          Mais gardons espoir tout de même. 


                        • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 11:16

                          @Nicole Cheverney

                          Ben en tous cas je ne sais pas qui vous dérangez tant, mais merci pour vos articles, bien écrits et intéressants (pas accès aux livres ou je suis).


                        • Adèle Coupechoux 4 août 2023 11:36

                          @Pauline pas Bismutée

                          Je ne sais pas comment pourra s’inverser ce rapport de force.
                          Il aura été à chaque fois contrarié par la traitrise, la violence, le cynisme.

                          Les JO 2024 seront-ils un tournant. Seront-ils boycottés ?

                          Expulsion des étudiants, des SDF, sous-traitance des travailleurs avec des accidents, des cadences infernales, bétonisation à outrance, déficit qui va se creuser..Une population d’ailleurs qui sera exclue des « jeux » avec des billets exorbitants.
                          Sans compter, le mépris des libertés fondamentales avec sa surveillance généralisée, un ciel constellé de drones, une aberration écologique avec des millions de touristes qui viennent en avion, qu’il va falloir alimenter en eau entre autres, avec des déchets à traiter.
                          Et pour continuer à bafouer le droit du travail, une main d’œuvre totalement gratuite pour assurer la bonne marche de ce délire. Pendant que le CIO se tape la cloche.
                           
                          Entre ceux qui prendront l’avion, se logeront sur place pour assister dans des loges confortables au spectacle, les travailleurs eux auront déjà fait la plus grande partie de la compétition pour non pas des médailles mais de la misère supplémentaire.

                          Les JO 2024 seront-ils un tournant. Seront-ils boycottés ? L’occasion sera-t-elle saisie ?


                        • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 12:08

                          @Adèle Coupechoux

                          Bonjour Adèle,

                          Il reste très peu de temps en effet, et ça, c’est la version optimiste.

                          Mais tout cela a commencé il y a un bon moment. Quand la plupart des citoyens ont accepté les routes « de moindre résistance » pour « ah, mais c’est si pratique ! ». Et ont continué à calculer ce qu’ils avaient personnellement à perdre en cas de (toute petite) résistance ou rébellion. En oubliant, bien commodément, que beaucoup ont perdu leur vie pour que, nous, nous ayons la possibilité, les couilles, de nous rebeller, plus tard..

                          Ne vous y trompez pas, les taupes macroniennes sont en train de nous ficher.

                          Et il n’y aura pas beaucoup de Jean Moulin.

                           smiley


                        • chapoutier 4 août 2023 12:18

                          @Pauline pas Bismutée
                          en tous cas je ne sais pas qui vous dérangez tant,

                          les fascistes peut-être ?  smiley


                        • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 12:56

                          @chapoutier

                          Bonjour,

                          Les fascistes, oui, évidemment, mais ça c’est la version facile..

                          N’oubliez pas qu’il est difficile d’accéder à un médecin, ou à un service psychiatrique, et que beaucoup n’ont pas accès à leurs médicaments…à

                          moins d’être déjà dans un service psychiatrique et de passer sa vie sur internet... ? on ne connaît jamais la vie des gens....

                          Mais il y a tellement de haines diverses dans « notre monde moderne » et là

                          envers les femmes, les personnes âgées, et Nicole C. est chrétienne, allez savoir…(le talent ?)

                          Quel monde de ouf…. !


                        • Adèle Coupechoux 4 août 2023 13:06

                          @Pauline pas Bismutée

                          Des haines dans notre monde moderne et moins moderne.
                          La commune c’était aussi avec les mêmes protagonistes, et une haine du peuple par des nantis.
                          Thiers, Macron, ce même refus que des travailleurs puissent s’organiser et organiser leur vie, leur travail. Ce même refus pour le mieux vivre pour tous.

                          Thiers, Macron les mêmes traitres. C’est pas forcément une question d’époque mais d’opportunisme.


                        • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 août 2023 13:14

                          @Pauline pas Bismutée

                          J’ai une petite idée de la chose. Le troisième volet ne va pars tarder à être retranscrit, je pense d’ici lundi ou mardi. Bien à vous.


                        • Pauline pas Bismutée 4 août 2023 13:17

                          @Adèle Coupechoux

                          Oui, justement ! Ça aurait du aller en s’améliorant, le mieux vivre pour tous !
                          Sauf que, hein, on se fait ................. de plus en plus profond !


                        • chantecler chantecler 4 août 2023 15:03

                          @Adèle Coupechoux
                          Effectivement !

                          J’ai sous la main un livre de poche Pocket 13237 très intéressant de Georges Coulonges :
                          « les boulets rouges de la Commune »
                          tout à fait édifiant qui rappelle comment le peuple de Paris a été assiégé, canonné , affamé, trahi (Trochu participe passé de tropchoir selon Victor Hugo et autres figures de nos armées ) deux fois : en 1870 , avant la Commune , puis pendant la Commune , sous ces braves Prussiens , avant de se faire écrabouiller et fusiller par les Versaillais sous la houlette de Thiers en personne ... !

                          Et les plumitifs , des écrivains (Goncourt , Flaubert et tant d’autres ), des savants , qui applaudissaient et en voulaient davantage contre les gueux , les bons à rien ,alors qu’eux avaient les moyens de s’offrir des gueuletons !

                          Boulets rouges c’était la couleur des boulets envoyés sur Paris , chauffés au rouge et qui déclenchaient des incendies partout ....

                          Les gens achetaient des rats , les chats , les chiens , les animaux des zoos , du jardin d’acclimatation pour manger un peu de viande , dans un froid terrible car il n’y avait rien aussi pour se chauffer .... !
                          Impossible de quitter cet enfer , la capitale pour aller se réfugier n’importe où ailleurs , alors que Paris hébergeait plein de provinciaux hommes âgés femmes , enfants ...

                          Affamer les gens était une tradition pour les états majors allemands ... En 41 ça a été fait à grande échelle , à l’est (cf Leningrad , les guettos....) et ça a laissé des souvenirs impérissables chez les Russes ...


                        • Adèle Coupechoux 4 août 2023 15:21

                          @chantecler

                          Merci pour cette idée de lecture « les boulets rouges de la Commune »

                          Appel à la Montée au Mur des Fédérés 2023

                          Appel signé par la LDH 

                          Depuis le 150e anniversaire de la Commune de Paris en 2021 et son impressionnant cortège de plus de 15000 personnes, la tradition d’une Montée au Mur unitaire a repris de l’importance, à l’appel des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, aux côtés d’une centaine d’organisations issues de tous horizons, syndicaux, culturels, politiques.

                          Cette année, la Montée au Mur prend un sens particulier car un mouvement social d’une ampleur que nous n’avions pas vue depuis longtemps, et dont la colère ne faiblit pas, fait entendre sa voix pour réclamer l’abandon d’un projet décidé par un seul homme au mépris de l’opinion d’une large majorité.

                          La montée au Mur des Fédérés nous rappelle que, pendant 72 jours, en 1871, Paris fut une ville libre qui avait repris son destin en mains ouvrant la voie à une République sociale, démocratique, laïque et universelle.

                          Personne ne doit oublier que, le 27 mai 1871, 144 combattants, survivants des massacres ordonnés par Adolphe Thiers, furent exécutés contre l’un des murs du cimetière du Père Lachaise et leurs corps jetés dans une fosse commune, devenue le symbole d’une révolution assassinée.

                          Nous saluons la mémoire des combattant·e·s de la Commune et réaffirmons notre adhésion à leur vision d’une véritable démocratie exercée par le Peuple et pour le Peuple.

                          A l’heure où des forces réactionnaires s’attachent à diviser, exclure et attiser la xénophobie parmi la population qui vit en France, à l’heure où le gouvernement stigmatise, menace des associations et remet en question le droit de grève et de manifester, rappelons haut et fort les valeurs de laïcité, de solidarité et de justice que portèrent les communard·e·s.

                          https://www.ldh-france.org/appel-a-la-montee-au-mur-des-federes-2023/


                        • cevennevive cevennevive 4 août 2023 15:34

                          Bonjour Adèle,

                          « Nous saluons la mémoire des combattant·e·s de la Commune »

                          Oui, en effet !

                          Mais je vais faire ma mijaurée, vous me pardonnerez, car ce que je vais vous dire n’a pas de rapport avec l’article de Nicole (rire...)

                          Au lieu d’écrire combattant.e.es (que mon ordinateur souligne en rouge parce qu’il n’est pas d’accord), j’aurais écrit !

                          « Nous saluons la mémoire des combattantes et combattants »...etc

                          J’espère que vous me pardonnerez cette petite plaisanterie (mais j’y tiens quand même)


                        • Adèle Coupechoux 4 août 2023 15:58

                          @cevennevive

                          Vous avez raison, Cevennevive, allons y aussi pour les communardes et les communards,
                          " rappelons haut et fort les valeurs de laïcité, de solidarité et de justice que portèrent les communardes et les communards ".

                          En même temps, c’est un texte écrit par la LDH, plutôt politiquement correcte..
                          Pendant la crise covid et son lot de mesures plus ignobles les unes que les autres, je ne l’ai pas vue se liguer contre le gouvernement et les mesures, la ligue des droits de l’Homme, quand nous étions dans la rue contre le passe sanitaire.
                          Elle est à son tour la cible du gouvernement.


                        • Danton 13 Danton 13 4 août 2023 22:42

                          @Nicole Cheverney
                          l homme s’est voulu faire Dieu et n’a pas voulu reconnaître d’autres autorités que la sienne ! Il n’y a plus de loi naturelle n’allez pas chercher plus loin les causes de la décadence ! Tout le reste n’est de la fantasmagorie ! 


                        • chantecler chantecler 9 août 2023 19:32

                          @Adèle Coupechoux
                          Salut Adèle ,
                          J’ai découvert que l’origine des « pétroleuses » que de féministes ont repris pour en faire un mouvement , datait aussi de la commune ...
                          C’était des femmes qui se dévouaient pour trouver un peu de pétrole pendant le siège de Paris , pétrole qui servait à s’éclairer et à faire un peu de tambouille .
                          Elles prenaient des risques car c’était très surveillé .


                        • Danton 13 Danton 13 4 août 2023 16:34

                          Bonjour Madame, 

                          Merci pour ce rappel historique !

                          (on m a dit très aimablement à que je fayotais en disant du bien d’un article ) ! 

                          C’est vrai ! Comme ça pas de problèmes !

                          J’attends avec impatience la suite et surtout la conclusion !

                          Les leçons à en tirer. 

                          BIEN A VOUS

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