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Accueil du site > Tribune Libre > Le christianisme en tant qu’éveil à la spiritualité

Le christianisme en tant qu’éveil à la spiritualité

Le christianisme est semblable à un arc de triomphe que les hommes auraient élevé après avoir dressé une structure en bois pour le soutenir. En effet, me direz-vous, comment une voûte pourrait-elle être assemblée si on ne l'appuie pas sur un support ? Or, la caractéristique de cet arc de triomphe est qu'il n'est pas fait de pierres mais d'immatérialité. Les incroyants disent : nous ne voyons là que poutres tordues, pourries et mangées par les vers. Les autres voient bien l'ensemble mais s'interrogent sur le comment s'est faite cette construction.

Puisqu'il faut commencer par le début, vint dans le désert Jean le Baptiseur, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des pêchés (évangile de Marc, I, 4). Invention ? Absolument pas ! Information confirmée par l'historien juif Flavius Josèphe :... Jean surnommé Baptiste, homme de bien qui exhortait les Juifs à pratiquer la vertu, à exercer la justice et à recevoir le baptême après s'être rendu agréable à Dieu, en ne se contentant pas de ne point commettre quelques péchés mais en joignant la pureté du corps à celle de l'âme.

Qui était donc ce Jean ? Luc le dit fils d'Elisabeth et du prêtre Zacharie. Il a repris textuellement ce que Jacques a écrit dans son protévangile en l'an - 4, à la mort d'Hérode le Grand. C'est là qu'il aurait fallu comprendre que le texte de Jacques devait être lu à deux niveaux, l'un littéral et poétique, l'autre, caché mais historiquement véritable. Dans son sens caché, Zacharie désigne les prêtres qu'Hérode a fait assassiner, dans le temple (?), tout juste avant sa mort... Hérode ou son entourage. Elisabeth pourrait être la population pieuse de Judée qui fréquentait le temple. Dans ces conditions, Jean ne peut désigner que les quarante jeunes gens condamnés au bûcher en plus de ceux qui furent livrés au bourreau (ces jeunes gens avaient eu l'audace d'enlever l'aigle d'or qu'Hérode avait fait installer au fronton du temple). Il s'agit là d'une très très grosse affaire que Flavius Josèphe n'a pas manqué de relater http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/herode-et-le-pseudo-massacre-des-24909.

Or, dans son protévangile, Jacques dit qu'Elisabeth s'est réfugiée dans le désert (de Judée) avec Jean, ce qui pourrait signifier que les veuves auraient été recueillies avec leur progéniture dans des communautés esséniennes dont on sait qu'elles étaient installées dans cette région de la mer Morte.

Plusieurs années se passent jusqu'à l'an 28 qui voit Jean se manifester - normal, les fils des Jean ont grandi et sont devenus Jean. Dans son évangile, Marc dit qu'Hérode Antipas le craignait mais qu'il le protégeait, le sachant homme juste et saint. Après l’avoir entendu, il ne savait que penser. Cependant, il l’écoutait avec plaisir (Mc 6, 20).

Quelle était cette idée de Jean-Baptiste qui intriguait Hérode Antipas ? 

Cette idée, je l'ai longuement développée dans mes articles http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/histoire-du-christ-acte-i-jean-dit-59067 Elle paraîtra peut-être risquée au lecteur qui lit ces lignes mais pour Jean, c'était une idée très certainement raisonnée. On pourrait la résumer ainsi, du point de départ au point d'arrivée.

Partant de l'idée des Anciens que Yahvé était présent et qu'il agissait même dans le peuple d'Israël, les fils n'étaient-ils pas en droit d'espérer, s'ils se conduisaient bien, que descende parmi eux, au minimum son esprit, au mieux son fils ? Dans tous les cas, ils ne pouvaient qu'y gagner un nouvel Israël.

L'évangile de Jean que j'attribue à Jean-Baptiste et à sa communauté essénienne du désert de judée est un immense effort communautaire pour faire descendre le logos dans leur chair, et c'est bien ce que dit le prologue de cet évangile, que le Logos est descendu dans la chair du monde.

Le seul contre-temps est que le pouvoir romain a préféré décimer la communauté par le glaive plutôt que de la crucifier, et cela pour faire mentir la prophétie de la fin de l'évangile de Jean. C'est la fameuse scène où l'on amène à Hérodiade la tête de Jean-Baptiste.

C'est la communauté de l'évangile de Marc qui relèvera le gant et qui accomplira le sacrifice comme prévu mais sans que Dieu intervienne pour sauver son Fils de la croix.

Luc fera une synthèse et Mathieu concluera par un crucifiement qu'atteste l'historien Flavius Josèphe en l'an 48. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/histoire-du-christ-acte-ii-de-marc-63314

Enfin, pour ceux qui n'auraient pas encore compris, qu'ils lisent l'épître aux Hébreux qui accompagne ce dernier évangile. http://www.bibracte.com/ma_lecture_de_la_bible/l_epitre_aux_hebreux_est_un_texte_essenien.html

Discussion. http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/histoire-du-christ-acte-iii-paul-64368

Oui, je sais. On va encore m'opposer toute la science officielle, les multiples études, les montagnes de livres et la foule des experts. Je n'ai pourtant rien inventé. J'ai seulement lu ce qu'avait écrit M. Trestmontant dans son Christ hébreu, notamment où il démontre l'authenticité des textes qui nous sont parvenus. J'ai continué dans son sillage mais en allant un peu plus loin... du point de départ qu'est le prophétie d'Isaïe jusqu'au point d'arrivée de Jésus toujours présent et vivant dans l'Eglise.

Car enfin, soyons clair ! Quelle était la situation au tournant de notre ère ? Au pied de Bibracte que je situe à Mont-Saint-Vincent, une fresque judaïque nous prophétise la naissance d'un sauveur, nouveau David, entre le boeuf et l'âne, un messie guerrier qui descend du ciel entre l'ange Gabriel et Marie http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nous-esau-edom-eduens-de-bourgogne-106261. Cette fresque aurait dû s'inspirer du Protévangile de Jacques si elle avait été réalisée après sa diffusion dans la diaspora. Comme elle ne l'est pas et qu'elle annonce un Cléopas alors que Jacques annonce un Jésus, cela signifie qu'elle est antérieure. Cela signifie qu'en annonçant ensuite son Jésus, les Esséniens de Jacques ont voulu, en Palestine, reprendre la main sur ceux de la diaspora. Cela signifie enfin que les membres du conseil essénien, bien qu'hésitant à juste raison (Pierre) se sont trouvés poussés, et même débordés, par le mouvement populaire et notamment par la communauté des Jean. Cela signifie qu'ils ont été contraint de canaliser le mouvement et même d'en prendre la tête... jusqu'à mourir sur la croix, accomplissant ainsi la prophétie de Jean-Baptiste.

Conclusion suite à mon interprétation.

Il y a ceux qui vont, ou qui ont déjà retiré, la structure en bois que j'ai imaginée dans mon préambule. Qu'on se rassure ! Notre arc de triomphe spirituel n'a aucune raison de s'écrouler. Il y a tellement d'artistes, de peintres, de sculpteurs, de bâtisseurs, de poètes, de penseurs et d'écrivains qui l'ont cimenté de spiritualité qu'il peut encore, pour ainsi dire, nourrir encore longtemps l'esprit du monde (je pense, par exemple, au Messie de Haendel qu'on ne chante pas seulement dans notre vieux continent).

Mais il y a ceux qui, en plus, aiment l'Histoire et qui peuvent, à juste raison, se passionner pour ce tournant qui a changé son cours.

Enfin, faudrait-il pour une simple question d'interprétation de texte, cesser d'honorer le souvenir de tous ceux qui ont perdu prématurément la vie dans cette aventure tragique, depuis les huit cents esséniens crucifiés de Bethsaïde - leurs femmes à leurs pieds - jusqu'aux innombrables martyrs de la guerre de Jérusalem et jusqu'à ceux qui ont suivi parce qu'ils n'ont pas voulu renier leur foi ?

J'ai écrit les deux tomes de mon Histoire du Christ de 1984 à 1988 sous le pseudonyme de Jean. Ils ont été publiés en 1996 puis sont tombés dans l'oubli. La Bibliothèque nationale les a classés dans la rubrique des ouvrages ésotériques !!! Mon Dieu, mon Dieu, que c'est dur que d'essayer de faire boire des ânes qui ne le veulent pas !

Contact : http://www.bibracte.com


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56 réactions à cet article    


  • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 09:28

    ouais Emile est de retour c’est vraiment Noël

    chaque fois que je vous lis c’est à la fois tintin+Indiania Jones + le pendule de foucault + da vinci code en direct 
    merci 
     reste pour moi une énigme mon colonel :

    pourquoi une nouvelle religion concoctée par une secte d’allumés au fin fond des grottes de Galilée prend aussi bien et arrive à séduire nos ancêtres païens, amoureux des elfes et des esprits, révérant les sources et les sangliers ?

    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 10:28

      @ Gordon71

      Bonjour. Pourquoi ? C’est le grand mystère de l’homme.

    • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 12:08

      la réponse est également politique me semble t il 


      comment se fait il que Clovis choisisse d’adopter la religion d’un empire qui s’effondre sous les coups des « barbares », alors que la plupart des Francs choisissent l’arianisme contre Rome ?

      • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 12:32

        @ gordon71

        Oui, on peut le dire. Cette époque s’inscrit dans la suite des grands troubles, conflits et guerres qui ont secoué le Proche-Orient.
        Quant au ralliement de Clovis aux évêques des Gaules, c’est en effet un bon accord politique pour les deux camps et dont les Burgondes ont fait les frais.

      • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 29 décembre 2011 12:37


        Tant de morts et de souffrances au nom d’un dieu qui n’existe pas !

        Les églises en général, et les églises chrétiennes en particulier, sont couvertes du sang des innocents.

        Honte éternelle à l’Église Catholique. Honte ! Honte ! Honte !

        Donc nous disions, éveil de la spiritualité, hummmm ?


        • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 12:40

          le christianisme comme éveil à la spiritualité...


          et comme socle fondateur de la monarchie Française à Reims

          • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 12:48

            je vous propose de faire deux colonnes alexis 


            les morts dus aux « églises » comme vous dites et ceux imputables à la démocratie, la liberté et l’émancipation des peuples 

            quelques exemples :
            génocide des vendéens 
            émancipation des colonies d’afrique et d’ailleurs
            et toutes les « croisades » actuelles du camp des démocraties 

            je crois qu’il n’ y à pas photo

            de plus les démocraties ont la sale habitude de repeindre leur guerres d’agression d’un vernis religieux, histoire d’instrumentaliser et de faire porter le chapeau à la religion
            (cf la croisade américaine au proche et moyen orient)

            je ne dis pas que la religion et la christianisme n’a rien à se reprocher mais 
            votre bilan est caricatural

            • jymb 29 décembre 2011 13:13

              Votre article réveille la réflexion et me donne envie de ré-explorer un rayon de ma bilbliothèque
              Donc, merci.


              • Pierre-Marie Baty 29 décembre 2011 13:17

                Bonjour mon colonel,

                Bonjour Gordon,

                Peut-être parce que pas si loin, à Constantinople, les puissantes et belliqueuses légions du Basileus portaient encore haut l’icône du Pantocrator ?

                 


                • Pierre-Marie Baty 29 décembre 2011 13:18

                  (mon commentaire était en réponse à la question soulevée par Gordon71 mais j’ai tardé et plusieurs messages se sont intercalés entretemps — toutes mes excuses smiley


                • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 16:31

                  @ Pierre-Marie Baty

                  Bonjour. Et c’est peut-être pour cela qu’au Proche-Orient, la religion est encore tellement liée au combat politique.

                • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 13:26

                  Clovis aurait eu selon vous le projet de refaire l’empire d’alexandre ?, le petit cachotier il ne s’en est pas vanté, mais en effet il était bien parti Charlemagne reprendra le flambeau


                  • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 13:53


                    je considère que cette spiritualité ce « génie du christianisme » , depuis 2000 ans, constitue la véritable colonne vertébrale de notre civilisation, a contribué à la longévité, à l’expansion et à l’extraordinaire créativité de l’europe, et qu’ elle le demeurera quoiqu’on en pense et quelques soient les pérépéties de l’actualité, infinitésimales à l’échelle du temps long.


                    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 17:09

                      @ De la Hauteur

                      Je pense que vous êtes en dessous de la vérité. Dans mes hypothèses, Johannes est le nom de la constellation de l’aigle. Dans le ciel astrologique essénien, il a une importante signification et c’était une bonne assurance sur la vie éternelle que de prendre ce nom.

                    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 21:28

                      @ De la hauteur

                      Je vous ai déjà répondu. A l’époque de la rédaction des évangiles, il n’y a pas de saint Jean. Il y a dans le ciel un tétramorphe avec quatre constellations qui gravitent autour de l’étoile polaire et dont les évangélistes ont emprunté les noms pour les donner aux quatre évangiles, dont l’évangile de Jean. Jean-Baptiste s’appelait en fait Jean avant d’être surnommé le Baptiseur ou le Baptiste. Jean l’apôtre est celui que Jésus aimait. Il se trouvait à gauche du messie au moment de la Cène. Les autres Jean sont des noms communs.

                    • Antenor Antenor 29 décembre 2011 14:57

                      Pourquoi le messie attendu par des Juifs installés en Gaule ne se serait-il pas appelé Jésus ? Eux aussi se basaient sans doute sur la prophétie de Zacharie.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 16:24

                        @ Antenor

                        Vous dites : Pourquoi le messie attendu par des Juifs installés en Gaule ne se serait-il pas appelé Jésus ? Eux aussi se basaient sans doute sur la prophétie de Zacharie.

                        Ce serait en effet assez intéressant d’essayer de comprendre comment le Jésus annoncé par le protévangile de Jacques s’est imposé en Gaule. Il est manifeste qu’à Vézelay, nous avons une évocation très claire des évangiles. Le personnage du pilier du porche d’entrée est manifestement inspiré de l’évangile de Jean puisqu’il présente l’agneau comme une espérance. Mais pourquoi dans l’oeuf de la renaissance druidique ? Et pourquoi a-t-il été martelé ?Rien ne prouve que ce martèlement ait été fait à la révolution. Peut-être a-t-il été fait plutôt et pourquoi ?

                        Et puis cette représentation de la naissance entre le boeuf et l’âne qui a eu beaucoup de succès en Occident. Elle est manifestement née dans les fresques de Gourdon et cette représentation du Père dans la mandorle et du Fils en dessous, de même ! Autrement-dit ce sont ces représentations judéo-druidiques qui ont perduré dans nos églises romanes. Quand est-ce que le nom de Jésus apparaît clairement sculpté dans les chapiteaux ? A Notre-Dame du Port, l’inscription à deviner est Jes xoR (?) le fils de David. Tout cela est très curieux. On dirait que c’est Cléopas qui poursuit son chemin mais sans donner son nom.

                      • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 14:59

                         : « De toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres. 

                        Le monde moderne lui doit tout, depuis l’agriculture jusqu’aux sciences abstraites, depuis les hospices bâtis pour les malheureux jusqu’aux temples élevés par Michel-Ange et décorés par Raphaël. Il n’y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l’écrivain et des moules parfaits à l’artiste. » 

                        François René de Chateaubriand

                        • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 15:08

                          je ne crois pas que les juifs aient été très nombreux en gaule avant les persécutions et leur expulsion d’espagne en 1492 mais je ne suis pas certain ...




                          • Antenor Antenor 29 décembre 2011 15:24

                            Sûrement pas très nombreux mais il est possible qu’il y ait eu des petites communautés dans les grandes villes à l’image de celles que rencontre Paul en Asie Mineure et en Grèce.

                            On donne généralement comme origine au nom des « Sicaires » la « sica ». Peut-être faut-il plutôt relier ce nom à celui du prophète Zacharie (Zecaria en hébreu). Les Sicaires auraient été des fanatiques tentant de réaliser la prophétie de Zacharie.

                             


                          • Max Angel Max Angel 29 décembre 2011 15:51

                            Dieu et donc les dieux sont des inventions des hommes et non le contraire.

                            Il est plus facile de croire à une vie au-delà de la vie que d’accepter, humblement, d’être condamné à disparaître.

                            Aucun des textes dits révélés n’a fait avancer d’un iota, les connaissances scientifiques de l’humanité. Même Jésus, que vous semblez connaître intimement, en vous appuyant comme tous vos prédécesseurs sur Flavius Joseph semblait ignorer que la Terre n’était pas le centre de l’univers comme on le croyait à l’époque.

                            Preuve s’il en est qu’il n’est pas dieu. Un dieu créateur de toutes choses ignorerait-il sa Création ?

                            Quant au christianisme qui est une invention paulinienne, il va se développer sur plusieurs siècles, et continue même d’évoluer encore, ce qui est souhaitable pour la secte d’ailleurs et ce qui fait sa force. Mais même au plus haut de sa puissance, on ne peut pas dire qu’il ait inciter les peuples à s’aimer les uns les autres, ni à apporter plus de justice dans les rapports des individus à l’intérieur de ces sociétés.

                            Littérature que les textes. Et pas toujours d’une haute qualité. Sauf les textes de l’Apocalypse, un grand moment d’écriture, comme les psaumes de David.

                            Enfin, le Dieu du catéchisme tel qu’on me l’a jadis enseigné n’est jamais que le contraire de l’homme. L’ H est mortel, d. est éternel, l’H ne peut tout connaître, D est omniscient, l’H ne peut être qu’en un lieu à la fois, en dépit de ses inventions, D est partout, l’H est faible même dans ses formidables avancées technologiques, D est omnipotent. Mais comme il est une invention humaine, il ne peut pas partager ses qualités.

                            Du coup, il ne peut être que la perversion absolue. A la fois extrêmement bon et extrêmement mauvais.

                            Ceux qui y gagnent, ce sont les prêtres, la caste supérieure des sociétés indo-européennes, dont nous sommes les héritiers.

                            Quant aux « croyants » ils n’ont que ce qu’ils méritent et ce qu’ils méditent. La religion, c’est comme le curare, tout dépend comment et à quelle dose on l’utilise.

                            Je respecte ceux qui croient croire à condition qu’ils ne m’imposent pas leur croyance.


                            • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 18:54

                              @ Max Angel

                              Je pense que vous n’avez pas bien compris le sens de mon article. La question de l’existence ou de l’inexistence de Dieu n’est pas ma tasse de thé. En revanche, je me pose beaucoup plus de questions sur ce curieux bipède qu’est l’homme. Je ne le condamne pas d’avoir inventé la religion mais cela m’intrigue que toutes les sociétés s’en soient inventé une dans des formes plus ou moins variées.

                              Oui, Flavius Josèphe m’intéresse mais surtout par le fait qu’on peut faire des rapprochements intéressants entre ce qu’il relate et ce que les évangélistes rapportent à leur façon, parfois avec une naïveté presque enfantine (nous ne sommes qu’au début du millénaire et les élites étaient moins retors qu’aujourd’hui). Veuillez noter que Josèphe ignore pratiquement le Jésus dont vous parlez.

                              Contrairement à vous, je trouve la lecture des évangiles très intéressantes, mais à condition de les remettre dans le bon ordre, de les lire également dans leur deuxième sens (lecture pescher) et en lien avec le puzzle puisé dans l’ancient testament. C’est un beau travail de scribe. Sur le plan philosophique, humaniste et humanitaire, cela me semble plutôt positif. En revanche, L’Apocalypse de Jean de Gischala est un texte particulièrement guerrier. Flavius Josèphe - oui, encore lui - le considère comme la prophétie qui est à l’origine du soulèvement contre les Romains et de la guerre de Jérusalem. Rien à voir avec la pensée particulièrement embrouillée de Paul dit de Tarse.

                            • Proudhon Proudhon 29 décembre 2011 16:41

                              Je ne comprend pas le vote négatif d’un article intéressant.

                              Au delà de l’aspect religieux et ésotérique, les gens de gauche semblent oublier que politiquement, le Christ est vraiment un symbole de liberté, d’égalité et de fraternité. Il faut arrêter de foutre sur le dos du Christ les saloperies des églises « des hommes » qui lui ont succéder.

                              C’est l’être humain, les puissants surtout, pas le Christ qui sont à l’origine de l’Inquisition, des guerres de religions etc...

                              Le Christ prônait à longueur de temps l’Amour et non la Guerre.

                              Il est intéressant aussi d’étudier l’aspect ésotérique du sujet avec par exemple les livres de Rudolf Steiner. L’évangile de St Matthieu, Luc, Marc et Jean. Et aussi l’ouvrage « L’Evangile de Jean dans ses rapports avec les autres Evangiles ».
                              Mais ceci est pour les initiés...


                              • Max Angel Max Angel 29 décembre 2011 21:22

                                Tututttt ! Jeshua Ben Joseph se fâche rouge contre les marchands du temple.
                                « Qui n’est pas avec moi est contre moi », tous les dictateurs ont repris l’antienne.
                                « Quitte ton père, ta mère, ta femme, ta famille et suis-moi ! »

                                Drôle d’Amour, mon ami. Et déclaration de guerre en bonne règle.

                                Mais, tout cela n’est que littérature. Il faut en prendre et en laisser.

                                Il est d’ailleurs très curieux de constater que les religions des Livres peuvent être interprétées dans tous les sens possibles. Tantôt ce n’est qu’amour, sérénité et générosité, tantôt ce n’est que furie et guerre sainte.

                                Vale !


                              •  C BARRATIER C BARRATIER 29 décembre 2011 16:48

                                Comment peut on croire que la spiritualité ait commencé avec le christianisme ?Si le propre des prétendus dieux est le pouvoir de régner et de dominer, le propre de l’homme est de se dépasser, d’être plus grand que les dieux qu’on lui prêche, je pense à Prométhée, à Sisyphe...des héros tellement antérieurs aux religions monothéistes.


                                Cette transcendance que l’on peut appeler spiritualité est celle de l’homo depuis des dizaines de milliers d’années, celui de Lascaux et de Chauvet, mais avant eux celle des néanderthaliens.

                                Le christianisme sous la forme guerrière et destructrice de l’église a eu comme souci d’effacer ces grandeurs passées, en installant ses édifices totalitaires là où se trouvait un lieu multi millénaire de recueillement, un sanctuaire humain. J’aime bien l’image du gaulois qui se fait enterrer debout l’éclair forgé à la main pour faire face aux dieux qu’on lui avait racontés et qu’il ne craignait pas...Le christianisme a tenté de mettre les hommes à genoux, alors que nos héros antiques restaient debout !

                                Parce qu’il infériorise l’homme, le christianisme ne peut que disparaître. L’homme, par essence, est un insoumis, notre Révolution a remis les pendules à l’heure. Le christianisme s’était même approprié l’accueil des enfants alors qu’avant lui ils étaient depuis des millénaires accueillis en citoyenneté en dehors de toute prétendue divinité. Un exemple parmi d’autres de ses méthodes destructrices de la civilisation pour la remplacer par un totalitarisme.
                                Voir dans la table des news :
                                « Discours de baptême républicain »

                                  http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=165










                                • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 17:29
                                  Je ne dis pas que la spiritualité a commencé avec le christianisme. Je constate seulement qu’à partir d’une croyance que l’homme croit venir du ciel, il arrive pourtant à développer une spiritualité qui semble plus riche que s’il était resté à l’état primitif. Comme je suis plutôt un sceptique, une des quelques raisons qui ne me fait pas condamner l’homme est l’Art qu’il arrive encore à créer.

                                • Nina888 31 décembre 2011 01:23

                                  Donc ... le christianisme propose la voie de l’héroïsme comme solution au début ... Jesus à lavé nos péché donc nous pouvont sortir de l’humilitée imposée par l’olligarchie pour nous libérer et agir en héros qui paradoxalement est un acte humble et désintéréssé ... soit, agir pour les autres au détriment de sa personne ...

                                  Il faut chercher les religions disparue pour comprendre ...
                                  Le retour de quedzaqoatle chez les aztecs devait permettre d’en finir avec les sacrifice hummain mais d’un point de vue technique , Cortez fut confondu à cause de la concordance entre l’arrivée fictive de l’un et réel de l’autre , l’histoire du sacrifice de jesus sur la croix qui à sacrifié sa vie pour laver la terre des péché n’est elle pas une raisons suffisante pour arreter les sacrifices hummain des aztec , cette histoire aurait due etre dit par cortez , porteur du méssage chrétien , mais cotez abusa de violence à la place ? (j’ai remarquée la resemblace entre Jesus et Quezacoatle au point de vue idéologique et physique qui sont troublante ....)


                                • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 16:55

                                  Péchés, Pénitence, Repentance, l’évangile de Jean-Baptiste a durablement marqué notre façon de penser, beaucoup plus qu’en pays musulman.

                                  Mais revenons dans ce premier siècle de notre ère, d’avant la prédication chrétienne, où tout le monde se massacrait à qui mieux mieux. Ma pensée va vers le presque million de pèlerins qui s’étaient rendus à Jérusalem, en 70, pour fêter la Pâques, certains dans l’espérance de la venue fracassante d’un Jésus du ciel annoncé par la fameuse Apocalypse de Jean de Gischala. Malheureux pèlerins trop crédules qui se sont trouvés piégés entre les fanatiques d’une guerre sainte et des Romains qui crucifiaient à tel point que le bois manqua (cf Flavius Josèphe).

                                  L’Histoire est un bon professeur. Les pays du Proche-Orient devraient se souvenir de ses leçons. On ne va tout de même pas encore nous faire le coup du Mahdi qui doit venir à la fin des temps !!!

                                  • Antenor Antenor 30 décembre 2011 11:19

                                    L’Apocalypse de Jean ne concernait que les Chrétiens. Le texte juif qui appelle à transformer Jérusalem en un fleuve de sang, c’est la prophétie de Zacharie.


                                  •  C BARRATIER C BARRATIER 29 décembre 2011 18:01

                                    Emile Mourey, c’est nous qui décrétons un état « primitif » de nos ancêtres, nos grands parents lointains...L’Art est un dépassement, - un anti destin nous disait MALRAUX, déjà l’outil fut un dépassement, et encore avant lui l’entr’aide...Le christianisme n’est pas grand chose dans tout cela, dans l’histoire de l’humanité, qui elle même a une importance bien relative dans l’histoire de l’univers :

                                    Sens de la vie, sens de l’univers     

                                    • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 19:35

                                      @ C Barratier

                                      Le mot primitif n’a pas forcément un sens négatif. Contrairement à vous, je pense que le christianisme est la pensée la plus intelligente, quoiqu’imparfaite, qu’aura connue notre monde avant de disparaître. Sens de la vie, sens de l’univers, voilà de bonnes questions ! Les évangélistes se les posaient déjà mais d’une façon un peu décousue en disant « Jésus est la vie » ou « Jésus est la voie », ou « Jésus est l’Homme », un idéal d’homme qu’ils s’étaient projeté dans le ciel de leurs espérances. Honni soit qui mal y pense !
                                      Il y a quelques dizaine d’années, j’aimais bien écouter et lire nos intellectuels qui discouraient sur les sujets que vous évoquez. Mais aujourd’hui, à les réentendre, j’ai vraiment l’impression qu’ils tournent en rond et qu’ils radotent en répétant toujours les mêmes choses (ex : Michel Serres, Luc Ferry, Finkielkraut, etc...). Quant aux jeunes, ils et elles sont carrément nuls et nulles mais peut-être est-ce moi qui vieillis.

                                    • Kookaburra Kookaburra 29 décembre 2011 18:24

                                      Une croyance religieuse ne peut être prouver ni réfuter, c’est la nature même du concept. Depuis l’émergence de la raison humaine, la quête du sens de l’existence a toujours abouti dans une religion. Les religions sont toutes critiquables et ont bien besoin de critiques (certaines bien plus que d’autres), mais ni la science ni la raison n’arrive a fournir une explication de l’existence capable de satisfaire tout le monde. Face a l’impossibilité de connaître la Vérité, l’agnosticisme semble être une attitude éminemment philosophique, mais d’autres préfèrent prendre le pari de Pascale. Peut-être ont-ils raison ? Par contre les athées, apparemment, ne sont pas troublés par l’angoisse de l’existence et, confiants qu’ils ont résolu l’énigme de la vie, si l’énigme il y a, ont le privilège de pouvoir se tourner vers des questions plus importantes.


                                      • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 19:40

                                        @ Kookaburra

                                        Vous avez parlé comme un sage, je dirais même, comme un vrai Sage.

                                      • Dolores 29 décembre 2011 19:33

                                        La religion ne peut être un éveil spirituel son but étant d’endoctriner et de noyauter les esprits.
                                        C’est une servitude qu’elle propose en soumettant les esprits à une croyance pour les faire agir dans la direction qu’elle souhaite et pas toujours dans la bonne !

                                         Les ânes, animaux intelligents, s’abstiendront donc de boire cette eau empoisonnée !


                                        • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 20:05

                                          @ Dolorès

                                          Je dirais plutôt que la « bonne » religion est celle qui conduit à un éveil spirituel. C’est ce qui fait que le christianisme est l’une des civilisations où les arts ont le plus fructifié. « Jugez selon les oeuvres ! » dit l’Evangile à juste raison. Et aussi « Christ est liberté ».

                                          Merci à Moïse qui m’a donné le repos de fin de semaine !
                                          Merci aux Apôtres qui m’ont délivré de l’obligation de la circoncision et de toutes les autres contraintes du judaïsme !
                                          Merci à la Révolution de m’avoir fait citoyen à part entière !
                                          Merci à moi de n’avoir jamais été, ni national-socialiste ni stalinien ! ces dernières religions inventées par l’homme qui, je vous cite, « endoctrinent et noyautent les esprits »

                                        • Dolores 30 décembre 2011 15:07

                                          Il n’existe pas de « bonnes » religion ! . Leur but à toutes est de dominer les esprits et par conséquent de les aliéner.

                                          L’absence liberté ne peut se traduire par une spiritualité.
                                          Cette « spiritualité » n’est que la répétition d’une tradition qui a été ancré par la force dans certaines société.
                                           Il faut regarder en arrière pour voir que pendant 15 siècle le catholicisme, cette « spiritualité »imposée par la force a régné par la terreur.
                                          Regardez la spiritualité de l’église condamnant Galilée et attendant 3 siècles pour le réhabiliter et reconnaître qu’il avait raison.
                                          Regardez toutes les ignominies qu’elle a faites pour garder la suprématie et gouverner la vie des gens.

                                          Par ailleurs, nul besoin d’une religion pour atteindre une haute spiritualité.


                                        • COVADONGA722 COVADONGA722 29 décembre 2011 20:40
                                          yep je me déclare athée néanmoins je n’ai pas oublié mes maitres :

                                          a posse ad esse non valet consequentia .




                                          au passage mes voeux mr Mourey , toujours un plaisir de vous croiser !

                                          vale !
                                          Asinus

                                          • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 21:46
                                            @ Cvadonga722
                                            Merci, mes voeux également à vous et à vos proches.
                                            Optimi voti felicitatis, 
                                            Eheu fugaces labuntur anni ! 

                                          • Max Angel Max Angel 29 décembre 2011 21:34

                                            @ Emile Mourey

                                            "Merci à moi de n’avoir jamais été, ni national-socialiste ni stalinien ! ces dernières religions inventées par l’homme qui, je vous cite, « endoctrinent et noyautent les esprits »

                                            Quelles sont les religions qui n’ont pas été inventées par les hommes ? Il n’en existe pas.

                                            Si Flavius Joseph n’a plus de secrets pour vous, permettez-moi, si ce n’est déjà fait, de vous plonger dans l’œuvre de Dumézil, le père des Religions comparées. Une partie de son œuvre est parue chez Gallimard, collection Quarto.

                                            Gare ! C’est du lourd, mais ça occupe...


                                            • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 22:05

                                              @ Max Angel

                                              Bien que je connaisse un peu ses idées, je n’ai pas lu Dumézil et ne le lirai probablement jamais. Peut-être ai-je tort ? Mais je crains de me faire influencer par un cadre rigide dans lequel il faudrait que je m’inscrive. Je préfère travailler au plus près des textes d’origine en toute liberté d’esprit. De toutes façons, maintenant et à mon âge, mes travaux et mes écrits sont derrière moi.

                                            • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 21:36

                                              çà part un peu dans tous les sens, Emile mais j’aime çà, vous lancez des sujets essentiels

                                              pour ma part 
                                               je crois que ce que je préfère dans le christianisme c’est son humilité, c’est le silence de la Chartreuse, la simplicité de Citeaux, le travail des moines et le recueillement, 

                                              c’est pour cette simplicité que j’aime profondément les église bourguignonnes, 
                                              la magie de l’architecture du Charollais ou de Chapaize, 
                                              vous vous asseyez ou vous restez debout dans la nef, et vous êtes saisi, vous ne faites rien vous cessez de penser, de chercher de conjecturer et parfois le miracle s’accomplit pour une minute ou pour une heure vous n’êtes plus , vous vous oubliez et le mystère vous remplit 
                                              vous revevez la grâce 


                                              • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 21:51

                                                je crois qu’il y à de multiples chemins vers l’uni, vers l’amour tout simplement je ne prétends pas que le christianisme soir supérieur à d’autres je trouve qu’il me convient 


                                                bien sûr que les religions ont été inventées par l’homme, comme essai de donner un sens à cette question irréductible pourquoi quelquechose plutôt que rien, pourquoi moi ici et maintenant, plutôt que rien à tout jamais

                                                bien sûr que toutes les images de Dieu, toutes les définitions toutes les conjectures sur son existence ses qualités, sont humaines donc fausses, c’est pourquoi la définition qui me convient le mieux pour le définir c’est le silence, le calme et le recueillement, dans un petit temple, ou même en forêt

                                                Dieu n’est pas une idée, dieu ne se démontre pas, Dieu ne se prouve pas, n’as pas d’odeur ni de forme 
                                                et pourtant cet innommable me passionne et me rend heureux de vivre 


                                                • Emile Mourey Emile Mourey 29 décembre 2011 22:32

                                                  @ Gordon71

                                                  Ce que vous dites est très juste. L’intérieur de nos églises et de nos cathédrales ont une « atmosphère » bien particulière qui semble échapper au temps et aux contingences. Et c’est encore plus prégnant quand on descend dans les cryptes souterraines. Cela signifie que nos Anciens avaient déjà découvert cette atmosphère bien avant nous, peut-être même d’une façon plus intense, et qu’ils la recherchaient. Qu’ils en aient donné une explication mystique, divine et religieuse, me semblerait assez logique. Aujourd’hui, on en donnerait probablement une explication psychique. Est-elle meilleure ? Je ne sais pas.
                                                  Et il y a aussi l’acoustique pour les concerts de musique et le chant, d’autant meilleure que l’église est plus ancienne.

                                                • gordon71 gordon71 29 décembre 2011 23:59

                                                  jean 

                                                  le temple des temples l’homme lui même certes 
                                                  entièrement d’accord 

                                                  je vous recommande quand même Anzy le duc en brionnais, difficile de ne pas être ému et exalté quand voyez ce joyau (parmi tant d’autres)

                                                • gordon71 gordon71 30 décembre 2011 00:43

                                                  Emile

                                                   je suis sûr que vous avez un article tout prêt sur les compagnons bâtisseurs qui ont couvert notre région d’églises

                                                  dù venaient ils, maçons locaux ou immigrés ?
                                                  d’où tenaient ils leur art et leur technique, qui les a initiés ?
                                                  quelques grands noms d’architecte...
                                                  etc..le sujet est infin


                                                  • Emile Mourey Emile Mourey 30 décembre 2011 08:22

                                                    @ De la hauteur

                                                    Exact. Je suis parti avec dans ma cantine les ouvrages du père Teilhard de Chardin et je suis revenu avec des interrogations.

                                                  • gordon71 gordon71 30 décembre 2011 09:02

                                                     de la hauteur 


                                                    veuillez remonter de quelques années lumière SVP, votre astre m’éblouit

                                                    • gordon71 gordon71 30 décembre 2011 09:42

                                                      l’érudition comme obstacle à la spiritualité

                                                      de quoi parle t on ?
                                                      que des savants des docteurs en théologie, des spécialistes en religion comparée produisent des analyses et fassent des recherches, je m’en réjouis et les remercie 
                                                      il reste que bien souvent toutes ces conjectures ces éminentes réflexions sont impuissantes à rendre compte de ce qui pur moi constitue l’essentiel de la chose, l’expérience du Divin , le sentiment d’océanité, , l’expérience spirituelle, en un mot la foi, expérience difficilement transmissible, 

                                                      notre époque met beaucoup en avant savants et analystes, économistes, sociologues, etc...

                                                       les hommes et les femmes de foi et de spiritualité ont été relégués au rayon folklore, il faut dire que l’école républicaine s’est chargées depuis longtemps de nous en dresser un tableau peu flatteur

                                                      parfois, certains de ces spécialistes qui me parlent de ma religion et me disent ce qu’il faut en penser m’évoquent un eunuque qui parlerait de l’orgasme


                                                      • Toto Toto 31 décembre 2011 00:30

                                                        L’ancien testament a beaucoup emprunté à la mythologie, l’histoire de noé emprunté presque mots pour mots à des récits de l’épopée de Gilgamesh, (vieux textes sumériens). 

                                                        Moïse a apporté la contribution des religions égyptiennes, avec le jugement après la mort...
                                                        Jésus, le nouveau testament apparait comme une nouveauté, quelque chose de bien différent des vieux textes. ou est il allé chercher tout ça ? 

                                                        • Emile Mourey Emile Mourey 2 janvier 2012 13:16

                                                          @ Alain Colignon

                                                          Difficile de répondre à votre commentaire en quelques lignes. Vous connaissez bien Flavius Josèphe et comme ce que vous dites est fondé sur ses écrits, je me limiterai seulement à tempérer votre jugement en attirant votre attention sur le mouvement de Jean-Baptiste qui, bien qu’ayant entrainé la foule, semble, dans une certaine mesure, avoir voulu agir dans un contexte de non violence au contraire des Zélotes et ethnies diverses. Il semble que la communauté nazaréenne, après avoir été partie prenante dans le mouvement, ait quitté la ville quand les factions s’y sont rendu maîtres. Il semble que Jean, Luc, Paul et Pierre n’aient pas voulu l’affrontement avec les Romains mais cherché à les convertir. La présence dans les légions romaines de Gaulois judaïsés pouvait justifier cette stratégie, et, en effet, c’est bien par la conversion d’une partie de l’armée romaine, notamment des officiers (le fameux Corneille) que le christianisme a pu s’étendre.

                                                          Mon article ne cherche pas à justifier la croyance dans la venue d’un messie qui, en plus du sentiment nationaliste contre l’occupant, a joué un rôle certain dans le déclenchement de la guerre de Jérusalem. Il devrait plutôt faire réfléchir, sachant qu’encore aujourd’hui, il existe un courant qui espère en la venue d’un Medhi à la fin des temps.

                                                          Le problème d’aujourd’hui est que si l’influence du christianisme diminue dans notre Europe de culture judéo-chrétienne, elle permet ailleurs de ralentir la progression d’autres religions beaucoup plus violentes. Et donc, je ne vois pas bien comment le magistère de l’Eglise peut agir. Renoncer aux dogmes, il faudra bien s’y résoudre un jour... mais à condition que cela n’entraine pas toute la culture que nos Anciens ont construite. 

                                                        • Emile Mourey Emile Mourey 2 janvier 2012 15:43

                                                          @ Alain Colignon

                                                          Je ne suis pas aveugle au point de ne pas me rendre compte que, dans mon subconscient, je garde une certaine reconnaissance à la religion dans laquelle j’ai été élevé et cela, même si, aujourd’hui, je remets en question l’interprétation de ses textes fondateurs (dans la continuation des travaux notamment de MM. Claude Tresmontant et Dupont-Sommer dont le magistère de l’Eglise n’a pas voulu prendre en considération comme il aurait dû).
                                                          Je crains que l’athéisme virulent qui se développe de nos jours ne serve, en définitive, qu’à laisser le champ libre aux sectes et à d’autres religions.
                                                          Marcel Gauchet reconnait, au moins, au christianisme de nous avoir ouvert les portes de la démocratie et que c’est la religion qui nous a justement permis de sortir de la religion. J’interprète cela dans le sens intelligent d’une évolution. 

                                                          L’islam est autre. Mahomet étant un chef de guerre, son action ne peut s’expliquer que dans ce contexte, de même qu’on explique les campagnes napoléoniennes. C’est pour cela que je ne critique pas ses textes fondateurs mais que je pense qu’il vaut mieux les expliquer dans leur origine « terrestre ».

                                                          Demander aux contribuables français de contribuer à l’entretien du patrimoine historique et religieux du pays, j’y suis favorable ! Leur demander de financer la construction de nouveaux édifices religieux, chrétiens ou musulmans, c’est en pleine contradiction avec le fait que la France est un pays qui se dit aujourd’hui laïc. Quant à ceux qui voudraient composer avec la charia, c’est comme si on sonnait déjà la retraite.


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 2 janvier 2012 18:28

                                                            @ Alain Colignon


                                                            A mon avis, le christianisme pourrait peut-être encore se poursuivre pour ceux qui le souhaitent sous forme d’une philosophie et d’un rituel, notamment pour marquer certains événements publics ou de la vie privée, mais cela dans un esprit de vérité, c’est-à-dire en reconnaissant aujourd’hui que ses textes fondateurs n’exprimaient qu’une espérance. Quant aux autres églises, religions, etc, comme leur souci n’est pas de comprendre mais de tout prendre à la lettre, cela risque de continuer encore longtemps.

                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 4 janvier 2012 12:53

                                                            @ Alain Colignon

                                                            Merci pour votre commentaire. En fait, je suis plutôt un concours de circonstances, n’ayant voulu, au départ, qu’écrire une notice sur l’histoire du château en ruines que j’essaie de restaurer et sur son site. Si j’ai repris la publication de quelques articles, c’est parce que je suis furieux qu’on ait étendu la zone constructible sans me prévenir jusqu’au pied de la tour de Taisey de la propriété malgré toutes les mises en garde que j’ai envoyées et cela jusqu’au ministre de la Culture. Je suis tellement furieux que, par inattention, je viens de me casser la figure en démontant mon échafaudage et que je me retrouve au repos forcé avec un bas de contention autour de la jambe et une difficulté provisoire à marcher.

                                                            En fait, je suis sorti de ma religion en écrivant mes ouvrages et à cause de mon autre interprétation de la Bible et des évangiles que je considère toujours comme des livres importants pour comprendre ce qu’est ce curieux animal qu’est l’homme et son évolution. Les dérives que vous dénoncez à juste raison, je les attribuerais plutôt à l’homme, à sa façon de conduire l’histoire, moins aux textes bibliques et évangéliques où il me semble qu’émergent quelques lueurs d’intelligence et de véritable humanité.

                                                            Voyez César dont la façon d’écrire révèle, à mon sens, une rare intelligence et par contraste, la façon détachée dont il énumère, dans le détail, les actes de répression qu’il ordonne. Cela nous surprend aujourd’hui. C’est pour cela que dans mon étude de l’histoire, je prends soin d’étudier à part les deux volets sinon on arrive mal, tout au moins en ce qui me concerne, à comprendre le fil de l’évolution.

                                                            A l’époque où j’ai fait mes découvertes, j’ai pensé que les responsables politiques de notre Etat aujourd’hui laïc allaient comprendre l’importance qu’il y avait à reprendre l’étude historique des textes fondateurs des religions du Livre, et ensuite de l’enseigner un peu comme je le pense. Je ne suis pas arrivé à les convaincre qu’il était urgent d’agir.

                                                            J’ai lu votre profil. Recevez tous mes encouragements.



                                                            • Emile Mourey Emile Mourey 4 janvier 2012 12:57

                                                               la façon détachée avec laquelle il énumère


                                                              • Emile Mourey Emile Mourey 5 janvier 2012 01:00

                                                                @ Alain Colignon

                                                                Je ne dis pas que vous vous trompez mais vous me posez des questions que je ne me suis pas posées de cette façon.
                                                                Pour moi, l’histoire d’Adam et d’Eve est le premier texte écrit par une société organisée environ 4000 ans avant J.C. C’est une règle fondatrice de bonne gouvernance où le conseil de chefs/prêtres est lié d’amour avec sa population et c’est peut-être la première tentative d’explication du monde et du sens de l’homme sur terre. J’y vois un progrès sur un monde animal où règne la loi de la jungle. Caïn sont les paysans, Abel l’armée.
                                                                Abraham et Sarah, idem. Abraham fait régner l’ordre en pays de Canaan au nom du Pharaon. Jacob idem. Joseph reproche à ses frères de ne pas faire « paître » correctement les populations dont ils ont la charge etc... Nous sommes dans une logique militaire avec le souci de faire régner la paix égyptienne avec ses avantages, sa rigueur et ses conflits guerriers. Moïse, c’est un refus de l’esclavage et un appel à la libération pour la liberté. Même si le récit biblique fait de Salomon un roi juif, tout porte à croire que c’était un conseil de compromis mis en place par l’Egypte et qui a réussi à imposer la paix et la justice dans un pays où les rivalités existaient. David, c’est une population qui se libère. David joue de la harpe. Nous sommes manifestement dans une logique d’évolution où la politique joue son rôle, mais pour le bien des populations mais dans un contexte éventuellement de conflits, ce qui signifie que si des populations gagnent, d’autres perdent.
                                                                Toute cette histoire est relatée par la Bible sous une forme poétique qui nous éclaire assez bien sur cette époque où l’on préférait voir le merveilleux du monde, même si parfois un Job sur son fumier mettait son Dieu en accusation. Ce qui m’intéresse est de découvrir l’histoire et son évolution au travers de ces récits transfigurés. C’est pour cela que je dis que la Bible est un livre très important.

                                                                Idem pour le Nouveau Testament. Je n’ai jamais dit que jésus avait existé comme on se l’imagine, mais que c’était un idéal d’homme que Jean-Baptiste a voulu faire descendre dans ses communautés esséniennes. Idéal, c’est-à-dire sans péchés, autrement-dit anti-corruption. Ces communautés esséniennes dont les membres se voulaient saints, pieux et pauvres, semblent avoir joué un grand rôle social dans la mise en valeur des terres et dans la vie des populations. Evidemment, comme ces gens-là estimaient que leur système était meilleur que celui de Jérusalem, ils ont voulu l’imposer et cela s’est terminé par une guerre. Au crédit des apôtres, il faut noter l’interdiction de lapider la femme adultère, ne pas la considérer comme impure au moment des règles, la suppression de la circoncision, la possibilité de faire quelque chose le jour du sabbah mais surtout d’avoir une conduite pure, ce qui signifie « honnête ». En lisant les évangiles dans leur sens caché, nous avons toute l’histoire du conflit, notamment la condamnation du pouvoir quand il dérape et le rappel permanent à la justice.

                                                                Paul est un personnage discutable et discuté. Dans ses épîtres, il est un pasteur et un guide qui cherche à faire régner la bonne entente dans les communautés qui se sont placées sous son conseil. Je le vois également en homme politique, luttant d’abord contre ce que le Sanhédrin considérait comme une hérésie dangereuse, convaincu ensuite que ce mouvement était porteur d’espoir. Responsable politique, donc porteur d’un projet de société théocratique en alliance avec Rome, partisan d’un grand soulèvement pacifique qu’il n’a pas pu canaliser, car débordé par les courants extrémistes. Concernant sa théologie, je considère qu’il a essayé de redonner un sens à la doctrine dont il a hérité avec toutes ses contradictions et ses espérances qui ne se sont pas réalisées, mais qu’il s’est souvent emmêlé les pinceaux dans ses explications laborieuses.

                                                                Pour plus de détails, vous pouvez retrouver mes articles sur la toile en faisant les mots-clés adéquats. Comme je vous l’ai déjà dit, il y a deux facettes dans cette histoire. Il y a la facette qui choque le sens que nous avons aujourd’hui de la sacralité de l’individu, et il y a l’histoire dans son évolution. Je m’attache surtout à comprendre cette évolution de l’histoire.


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