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Accueil du site > Tribune Libre > La révolution islamique ou la voie sans issue

La révolution islamique ou la voie sans issue

  Généraux et colonels de l’armée, l’élite intellectuelle issue des grandes familles bourgeoises qui fournit une bonne partie des dirigeants et des cadres de l’administration, les gros propriétaires terriens, les grands dignitaires des confréries musulmanes acquises au pouvoir, voila la fine fleur, le dessus du panier qui gouverne et domine, au sommet de l’Etat, dans la plupart des pays arabes. L’homme fort du régime généralement un roi ou un haut gradé de l’armée, veuille à maintenir un équilibre et un partage subtil des responsabilités et des richesses entre ces différentes forces auxquelles il doit sa légitimité et sa pérennité.

  Le peuple quant à lui, qui constitue l’écrasante majorité de la masse populaire, est tenu à l’écart, marginalisé, exploité et asservi. Nous l’avons dit dans un article précédent : 41% des Egyptiens vivent sous le seuil de la pauvreté et presque la moitié des chômeurs sont des jeunes entre 20 et 24 ans. L’opposition, quand elle existe, est muselée. Ses organes de presse aux moyens subsidiaires ont rarement une audience nationale Son activité, couverte en permanence par les services de renseignement, reste toujours limitée à ses membres et sympathisants.

 En Egypte les élites du pays étaient " recrutées ″ et embrigadées par l’ancien régime qui les nommait dans des postes de responsabilité et aux hautes fonctions de l’Etat. Possédant pour la plupart de belles villas au Caire et des résidences de luxe à Charm Cheik et des comptes bancaires à l’Etranger, ils constituaient les soutiens infaillibles du pouvoir en place et la garantie de sa stabilité. Leurs enfants poursuivent leurs études dans des écoles privées et dans des universités étrangères. On retrouve d’ailleurs cette même caractéristique dans presque tous les Etats arabes. D’où l’existence dans tous ces pays d’une minorité de gens choyés, fidèles serviteurs du régime et béni oui- oui, qui approuvent sans réserve la politique et les décisions du patron de l’Etat et une écrasante majorité de " sujets " qui végètent dans la misère et le sous emploi.

 C’est au sein de cette masse que la colère populaire est née et grandit pour donner lieu à ce qu’on a appelé le printemps arabe. C’est la révolution ou plutôt la révolte, le soulèvement, le ras le bol de tout un peuple opprimé qui ne supporte plus l’injustice et les inégalités, un peuple qui refuse de rester éternellement soumis à une minorité de profiteurs à la solde de l’impérialisme étranger, un peuple enfin qui croit avoir trouvé refuge dans le giron d’Allah. Il est d’ailleurs d’usage dans le monde musulman, qu’en cas de malheur les gens se recueillent au sanctuaire d’un « saint homme » pour pleurer leurs détresses. Ils en repartent soulagés, ayant fait le plein d’optimisme. " Dieu est avec les patients qui ont la force de l’endurence″. Dit le Coran.

 Si le dessein des dirigeants de cet islam politique peut sembler « à priori », sain et légitime, la voie choisie pour le réaliser est dès le départ, condamnée à être avortée et rejetée par la communauté internationale. La révolution de 1917 qui a destitué le régime tsariste russe, malgré ses carnages et extermination des millions de vies humaines, est venue avec des idées marxistes et révolutionnaires pour sauver un peuple asservi. La révolution française de 1789 a permis de remplacer une monarchie absolue et une oligarchie pourrie, par une république qui a mis fin à la société d’ordres et aux privilèges. La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen a proclamé l’égalité devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la nation.

 La " révolution ″ islamique vient quant à elle, pour ramener le peuple à plusieurs siècles en arrière, notamment dans l’application stricte et rigoureuse de la religion, ce qui est une aberration dans les temps où nous vivons. Le choix d’une croyance est une option strictement personnelle. Personne n’a le droit d’imposer aux autres de croire ou ne pas croire, de pratiquer ou non les obligations d’une religion donnée. Et c’est là le grand problème de la religion musulmane dans laquelle autorités et dignitaires religieux se font une concurrence pour imposer à leurs concitoyens la manière de se conduire et de mener leur existence. La priorité, toute la priorité est donnée à cet aspect de la vie en société, où l’individu se trouve prisonnier et emporté dans un engrenage de coutumes et de pratiques qui lui est imposé. Encore une fois, une croyance doit être librement consentie, sans quoi, elle devient une simple contrainte imposée à l’homme.

 On me rétorquera que les régimes des pays musulmans ne sont pas tous aussi contraignants, que leur système de gouvernement n’est pas basé uniquement sur les pratiques religieuses et que leurs activités sont riches en réalisations sociales et économiques. Les gens qui tiennent ce genre de langage, sont à notre avis complètement hors sujet ou alors ont une notion très rudimentaire de la démocratie. Quelle part font-ils aux droits de l’homme, aux libertés fondamentales. Que représente pour eux la femme dont on veut cacher le visage derrière ce voile intégral, ridicule, qui ne laisse apparaître que leurs yeux ? Que pensent-ils des limitations faites encore aux femmes en Iran et dans les pays du Golfe où elles ne possèdent aucune personnalité, aucune notoriété et deviennent de simples femelles acquises pour satisfaire les désirs sexuels de l’homme et agneler. 

 Certes, nous avons nous-mêmes soutenu l’idée de laisser les Islamistes égyptiens faire leur propre expérience à partir du moment qu’ils ont été portés au pouvoir par une majorité de citoyens. Notre position, sincère, était inspirée par le seul désir de respecter la volonté et le suffrage populaires. Nous avons été traité d’Islamiste par certains commentateurs qui, au lieu de lire attentivement un texte, ne font que le survoler sans chercher à comprendre la pensée profonde de l’auteur. Je reconnais aujourd’hui que le risque à courir était en effet trop grand. Mais que faire ? Avoir deux conceptions de la démocratie ? Accepter le verdict des urnes en Occident et le refuser ou l’ignorer dans le monde musulman ? C’est là un choix que, en tant que démocrate très attaché à la liberté, j’hésite encore à prendre.

 Le monde va donc continuer à vivre, et longtemps encore, ce douloureux dilemme. Il serait en effet malheureux de méconnaître la misère économique, sociale et morale dans laquelle vit la majorité arabe et égyptienne plus particulièrement. Il serait aberrant de leur refuser le droit de se révolter, de rejeter cette autocratie militaire qui les gouverne et d’exiger un système juste et égalitaire, le respect des libertés (individuelles, d’expression, d’opinion, de presse, de réunion, syndicale et religieuse) ainsi que la disparition des privilèges.

 Quel point commun entre ces révolutionnaires français qui ont, le 14 juillet 1789 pris d’assaut la Bastille de Saint-Antoine et les milliers d’Egyptiens qui ont investi les places Tahrir et Rabéa Adaouia au Caire. Les uns comme les autres étaient motivés par leur soif de liberté et de dignité humaine. En Egypte, au règne despotique et discrétionnaire du roi Farouk a succédé un pouvoir militaire, plus abusif et contraignant que le régime impérial.

 Pour mettre fin à l’emprise des Islamistes dans les pays musulmans, ne convient-il pas plutôt, d’aider ces peuples à se dégager de cet esclavage, de permettre aux citoyens de pouvoir jouir librement de leurs droits légitimes. L’occident a l’habitude de s’élever contre la répression et de dénoncer les violations des droits de par le monde, même en Russie et en Chine, Pourquoi garde-t-il le silence et les yeux fermés quand il s’agit de régimes qui lui sont favorables (Pays du Golfe, Maghreb, et Afrique noire) ? Pourquoi, au lieu de protéger ces potentats et de leur fournir des armes, ne s’emploie-t-il pas à aider plutôt les oppositions, qu’elles soient libérales ou de gauche, pour chasser ces dictateurs ? .

 Ce serait là, à notre avis, le meilleur moyen et le seul de limiter voire de stopper l’avance des Islamistes qui passent aujourd’hui pour les défenseurs des peuples opprimés, ce qui renforce leur audience et leur donne une notoriété dans le monde musulman.


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17 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 23 septembre 2013 10:24

    À l’auteur :
    Pour que les musulmans démocrates puissent se libérer des islamistes, il leur faudra exprimer leur volonté inébranlable au prix de leur propre sang (cf. guerres de religions en France).
    En France, la majorité des musulmans est démocrate mais elle demeure très souvent une majorité par trop silencieuse alors qu’elle pourrait se manifester contre les méfaits des islamistes, en France ou/et à l’étranger, et recevoir l’appui des juifs, des chrétiens voire des athées...


    • appoline appoline 23 septembre 2013 12:41

      Tant que vous resterez ancrés dans votre religion, vous serez toujours obligés de passer par le terrorisme pour vous faire entendre. Pensez par vous-même et non en passant par un dieu, vous aurez un peu plus de crédibilité


    • Mohamed BOUHOUCH Mohamed BOUHOUCH 23 septembre 2013 13:22

      @ Appoline
       Pourquoi dans votre propos vous employez le pronom « vous » A qui vous vous adressez en particulier ? Vouns ne trouvez pas que vous êtes agressif comme ça ? Pourquoi au lieu de « vous » vous dites tout simplemenr « les islamistes » ? Evitez à l’avenir ce genre de langage. Dans ce site restons tous des amis qui échangent des idées sans rancune ni insultes. Merci


    • baldis30 24 septembre 2013 10:37

      Certes , certes ....évoquer les guerres de religions c’est risqué au vu de ce qui se passent dans certaines zones de notre pays où le certificat de baptème tient presque lieu de sauf-conduit .... et le sang n’est pas toujours versé par les mêmes comme on pourrait le croire ... voir par exemple la « Michelade »....


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 septembre 2013 10:57

      @Mohamed Bouhouch

      Vous décrivez très bien la situation, et elle est tragique. L’histoire, cependant, paraît s’accélérer. On pouvait craindre que l’islam politique en Egypte, en Tunisie, en Turquie, durât au moins une génération. Dans un an ou deux il sera partout balayé, ce que semblent avoir compris, du reste, les mollahs iraniens qui commencent, par calcul et par prudence, mais sans être bien crédibles, à essayer de modifier leur discours ordinaire.

      Le paradoxe, c’est que les pires régimes du Moyen Orient, ceux d’Arabie saoudite ou du Qatar sont objectivement nos « alliés » à cause de la pompe à fric pétrolière, et on les laisse impunément répandre partout leur sale idéologie extrêmement nuisible - et aux musulmans en premier lieu. En Amérique et en Europe, on s’était très bien fait une raison de la domination des Frères en Tunisie et en Egypte, quelles qu’en puissent être par ailleurs les conséquences pour les Egyptiens, et particulièrement les femmes. Il ne semble pas non plus qu’en 2009, au moment de l’élection truquée d’Ahmadinejad, on ait beaucoup soutenu l’opposition iranienne.

      J’entendais deux sociologues, hier, sur France culture (Marwan Mohammed et Abdellah Hajjat), qui viennent de publier un bouquin pour dénoncer en France une « islamophobie » qui serait entièrement fabriquée par les « élites ». Discours parfaitement stupide : il n’y aurait aucune islamophobie en France si on n’y avait pas favorisé la propagation du wahhhabisme. SI les élites ont « fabriqué » l’islamophobie, ce n’est pas comme le prétendent ces auteurs, pour faire des musulmans français ces boucs-émissaires toujours si utiles au populisme dans les temps de crise, c’est paradoxalement en laissant la bride sur le cou à l’UOIF manipulée par les Frères musulmans.

      Autrement dit, avant même de favoriser, comme vous le souhaitez, les courants d’opposition à l’islam politique dans les pays dits « musulmans », il faudrait déjà qu’en France par exemple on favorisât le type d’islam qu’on y connaissait il y a trente ans, et qui n’était guère plus fanatique que la plupart des autres religions. Ce qu’on peut espérer, c’est que ceux qui, en France, ont une certaine autorité pour parler au nom de l’islam, lesquels ont bêtement cru qu’il fallait prendre le train en marche d’un islam politique qui paraissait avoir le vent en poupe, comprennent qu’ils se sont engagés dans une impasse. Faute de quoi l’idéologie des Frères se trouvera partout éradiquée, sauf en France.

      Ci-dessous un lien vers cette émission de France culture que je trouve intéressante parce qu’elle est comme un condensé de beaucoup d’erreurs d’appréciation de la situation actuelle.
      http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-la-fabrication-made-in-france-d-un-probleme-musulman-2013-09-21


      • Buddha 23 septembre 2013 10:58

        l’origine des problèmes, dans le cerveau de chaque individu est un non sujet total pour la majorité, alors à part le balancier comme mode de vie, je travaille puis on me vol , tout est détruit je retravaille puis on me revole et tout est détruit... au moment de reconstruire ça va à peu prés...rien de profond ne se mettra en place....le pire c’est que la sortie de cette façon démoniaque de vivre incombera d’abords à ceux qui par leurs excès vont allez trop loin.......

        ce sera alors ou la disparition de notre civilisation ,voir de l’espèce, ou alors un changement radical.....d’une manière ou d’une autre , le nombre d’habitant sur cette planète est un facteur important..car il devient impossible que nous puissions tous vivre mieux que des rois il y a quatre siècles....et oui chacun se prends pour le centre du monde, a toujours raison et doit l’imposer aux autres...cooperer ? mais mon pauvre ami vous êtes fou ???

        cette arrogance humaine est étrange , car en gros quand même plus con tu meurs..oh certes on a des machines......oui et alors....sais tu faire la brise légère ?
        sais tu le bonheur de vivre, je ne parle pas du bonheur d’avoir le dernier 4x4 bien sur...

        vivre était le miracle..on ne l’a pas compris,sauf exceptions....


        • MuslimADieu MuslimADieu 23 septembre 2013 11:43

          La « révolution » arabe n’a rien d’islamique et n’avait aucun slogan islamiste. A la chute des dictateurs, seuls les islamistes avaient un discours politique prêt. Ils ont fait semblant d’êtres démocrates alors qu’ils ne l’étaient pas.

          Ils ont mis en avant leur « morale », leur « honnêteté’ etc.
          En Egypte et en Tunisie, les gens se sont rendus compte compte que ce n’étaient que mensonges et qu’ils sont pires que les anciens dictateurs.
          En Egypte, il y avait une armée suffisamment forte pour les renverser.
          En Tunisie, l’appareil de l’ancienne dictature s’est mis au service de la nouvelle. Les islamistes ont tout fait pour les séduire et pour »effacer leur péchés« .

          Le malheur des »pays musulmans" est que les pétrodollars financent les islamistes tandis les démocraties n’aident pas les démocrates. L’islamisme, avant d’être une foi portée par les plus ignorants de ces pays, est un projet politique avec un financement clair. Un minimum de connaissances théologiques enlève tout doute quant à la nature dictatoriale de cette mouvance. Il suffit de lire leurs livres pour se rendre compte que la législation pondue par leurs cheikhs au nom de Dieu passe avant la législation que pourrait pondre un parlement du peuple. La théocratie coule dans leurs veines. La démocratie ne leur sert qu’à accéder au pouvoir et une fois qu’ils l’ont, ils ne le rendront jamais. C’est totalement haram pour eux de rétrograder d’un pouvoir divin à un pourvoir populaire.

          Pendant que leurs chefs parlent de démocratie aux démocrates occidentaux naifs, leurs sbires installent leur dictature avec une mentalité de razzia de droit divin.
          L’islamisme est la version satanique de l’islam. Il s’appuie sur le mensonge, la tromperie et tout les vices possibles et imaginables.
          Les musulmans commencent à s’en rendre compte pendant que les occidentaux, quelque part, aiment à penser que l’islamisme représente le vrai islam et que la démocratie est incompatible avec cette peuplade dégénérée.



          • Deneb Deneb 23 septembre 2013 13:40

            MuslimADieu : « Les musulmans commencent à s’en rendre compte »
            Formidable, mais quelle est la raison de cette prise de conscience tardive ? Est-elle économique ou humaine ? Le problème c’est que, plus tard elle survient, plus elle paraît économique. Si elle n’était qu’humaine, les « modérés » auraient été les premiers à reconnaître cette tromperie à la spiritualité qu’est l’islamisme.


          • MuslimADieu MuslimADieu 23 septembre 2013 15:51

            @deneb

            les modérés se sont fait avoir.

            les modérés croyaient que les islamistes étaient des pieux et des braves personnes. Ils ne savaient pas vraiment ce qu’est un islamiste car ils n’en voyaient pas (les anciennes dictatures ne les laissaient pas s’exprimer). Du coup, les islamistes nous l’on joué à « nous avons souffert, nous sommes de braves personnes pieuse qui recherchons la grâce d’Allah ». Et les modérés ont gobé.

             

            il n’y a que les extrémistes dans mon genre qui n’avaient aucun doute. Par exemple, le « coraniste extrémiste » dukhani écrivait dès décembre 2011 l’équation fondamentale de l’islamisme.

            Religion Islamiste= Idolâtrie = Religion du Mensonge religieux sans limites

            Le coraniste modéré Mohamed Talbi criait à tout va : Ghannouchi est un salafiste et est entrain de mentir sur sa vraie nature.

            Je vais te donner un scoop. La plupart des modérés musulmans sont des athées qui ne veulent pas se l’avouer. Le terme modéré témoigne même contre eux car il a connotation d’insuffisance et donne la légitimité en termes d’islam aux islamistes.

            Amuses toi à poser des questions sur le coran à un modéré et tu rigoleras. Ils sont des musulmans de tradition et pratiquent essentiellement les gueuletons de ramadan et le méchoui de l’aid. La majorité des musulmans sont ainsi. De Dieu, ils ont en rien à battre. Ils se disent souvent d’ailleurs musulmans non pratiquants. Ils sont majoritaires mais divisés en plusieurs partis.

            En Tunisie, l’économie va mal. Mais si les tunisiens commencent à voir les islamistes d’un très mauvais oeil c’est parce qu’ils s’en mettent plein les poches, nomment des partisans totalement incompétents partout dans les administrations publiques, s’acoquinent avec les ex-benalistes, et surtout mentent sans aucune retenue. Et ça, ça se voit.

            La prise de conscience sera donc économique et « humaine ». Mais l’islamisme ne disparaitra pas car la caractéristique la plus fréquente de l’électorat islamiste est, bien sûr, l’analphabétisme et la crédulité.


          • Deneb Deneb 23 septembre 2013 16:17

            Merci de votre réponse mesurée (pour ne pas dire modérée) , MuslimADieu. Le système scolaire en Afrique du nord est-il si incompétent qu’il reste encore autant d’analphabètes ? Pour une mouvance politique, miser sur l’ignorance populaire ne peut s’avérer fructueux qu’à très court terme, c’est une évidence. J’espère que vous oeuvrez par tous vos moyens pour exposer leurs mensonges et éclairer les ignorants. Je vous soutiens de tout mon coeur.


          • MuslimADieu MuslimADieu 23 septembre 2013 17:13

            En Tunisie, l’institut de sondage le plus sérieux (sigma) donne ces prévisions (août 2013) en cas de vote :

            18,9 %  Nidaa Tounes (association anti islamiste sans autre orientation définie)   

            15,0%  Ennahdha (troika pouvoir : islamiste qui dit ne pas l’être) :     

            4,2% El Jabha (communistes anti islamistes) 

            1,2%  Jomhouri (gauche anti islamistes) 

            1,1 % CPR (troika pouvoir : parti du président , islamistes déguisés) 

            0,9 % Ettakatol (troika au pouvoir, gauche islamiste par opportunisme) 

            0,6% Massar (gauche anti islamiste)   

            0,6% Aridha (populistes islamistes anti islamistes)  

            2,0% Autres        

            55% Ne se prononcent pas mais surtout écœurés de la politique




          • baldis30 24 septembre 2013 10:47

            une minorité qui chasse l’autre s’appuie sur les mêmes structures pour imposer ses vues qui la plupart du temps ne sont qu’économiques et financières .
            L’imposition peut se faire de plusieurs façons, 
            - brutale, par troubles graves généralisés , et le plus opportuniste, doté de la meilleure rhétorique instantanée s’empare des leviers de l’Etat
            - brutale par la voie des armes, voir Amérique du Sud des années d’avant-guerre
            - légale , voir adolphe en Allemagne par la voie des urnes pour l’exmple bien suivi par d’autres de façon plus ou moins jésuitique 
            - par scission , chacun partant de son côté aidé par des intérêts étrangers le plus souvent géologiques..... Yougoslavie, Tchécoslovaquie et sous couvert de bons sentiments de paix et de tranquillité ( meuh oui .... comme disent les veaux )  smiley


          • Deneb Deneb 24 septembre 2013 12:00

            Yougoslavie, Tchécoslovaquie ? Mauvaises pioches. La yougoslavie fut une structure fédérale mise en place à la fin de la 1ère guerre mondiale, composé de 5 peuples, dont la plupart mécontents de la gestion centralisé désastreuse. Les intérêts locaux prévalaient largement sur les intérêts étrangers dans ce conflit. Tchecoslovaquie, le divorce à l’amiable, sans coup férir .


          • Muslim 23 septembre 2013 11:44

            Pourquoi, au lieu de protéger ces potentats et de leur fournir des armes, ne s’emploie-t-il pas à aider plutôt les oppositions, qu’elles soient libérales ou de gauche, pour chasser ces dictateurs ?

            Ben oui, pourquoi ? Comme c’est étrange ... les articles passent, mais la naïveté de beaucoup restent la même, sur le sujet des élites apatrides, d’Occident ou d’Orient. Si l’Occident se mettait à miser sur des oppositions « libérales ou de Gauche », c’est alors qu’elle aura trouvé d’autres traîtres à leur pays qui continueront de transférer leurs richesses nationales vers le Nord, pour quelques cacahuètes. « Dictateurs » ou pas, le « peuple » n’y verra que du feu.

            Non, vous commencerez à paraître sincère quand vous aurez assimilé que la richesse et l’opulence au Nord sont intrinsèquement liées à la misère et au chaos du Sud. En gros c’est votre consommation effrénée qui « force » vos élites à piller le Sud, à le mettre à feu et à sang, pour produire des gadgets futiles. Si vous ne dites pas cela, vous n’avez rien dit.

            Attendons le prochain article et la énième lamentation cent fois lues ...


            • caramico 23 septembre 2013 12:22

              Les Etats-Unis favorisent volontairement les régimes musulmans les plus rétrogrades, il leur serait d’une simplicité enfantine de les renverser si c’était leur intérêt.

              Le but ultime est de déstabiliser leurs plus gros concurrents économiques qui ont tous des minorités musulmanes (Europe, Russie et même Chine), minorités qu’ils vont manipuler ou acheter pour les pousser à l’extrémisme.
              Retenez bien ce scénario, malheureusement il se profile dans un avenir pas si lointain, et ce n’est pas l’Europe aux ordres et soumise qui lèvera le petit doigt.
              Notre seul espoir réside dans une réaction forte des Russes et des Chinois, c’est de ce côté que viendra peut-être le salut.

              • cathy30 cathy30 23 septembre 2013 13:49

                M Bouhouch

                Comme les banquiers sont devenus fous, et que les rois d’arabie nous imposent l’immigration de ce que vous ne voulez pas au magrheb, alors c’est à vous français issus de l’immigration nord africaine de vous imposer face à cette religion islamiste dans laquelle vous ne vous reconnaissez pas.

                De descendre dans la rue face à cette imposture, de les dénoncer. Ce n’est pas à nous, car on va nous traiter de racistes et à terme cela va finir en réglement de compte par les armes.


                • Bug Cafard Bug Cafard 23 septembre 2013 14:51

                  Que les peuples s’émancipent des oligarchies et des religions.
                  Je ne fais pas de distinguo entre islamistes et musulmans..
                  Tous dans le même panier et pas celui de la démocratie. L’Islam est une philosophie politique donc à combattre comme telle.

                  Je ne suis pas musulman et donc ne veux pas faire le ménage parmi les différentes obédiences sectaires puisqu’il n’y a pas de clergé mais une hiérarchie obscure pour un mécréant, pilote chaque groupe sectaire.
                  C’est aux musulmans s’ils en sont capables de faire le ménage parmi eux et de se positionner, de redéfinir l’islam en démocratie si ce n’est pas un oxymore.

                  Musulmans être vous démocrates, si oui pourquoi et comment l’êtes-vous au quotidien, quel sont vous engagements sociaux extra Oumma ?

                  Envoyez le les commentaires qu’on rigole tant que c’est encore possible.

                  Bug, mécréant.

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