La lutte anti-NWO : un tri à faire
Le nouvel ordre mondial sert à amalgamer des théories plus farfelues les unes que les autres. Cet article a pour but de clarifier la situation.
Ce qui change avec la chute de l’URSS, c’est bien entendu que les élites occidentales ne peuvent plus utiliser la justification d’une alliance entre les pays pour lutter contre le communisme, le dernier grand pays "communiste" étant la Chine, qui n’a ni l’ambition ni les moyens d’envahir le monde pour le rendre "communiste". La fabrication du consentement pour la guerre ne peut plus marcher, la propagande occidentale effectue une virage. Le cynisme de Bush père est total alors qu’il affirme que dans le nouvel ordre mondial on va remplacer cela par un monde où l’ONU assure la paix dans le monde, puisque 4/5 des armes vendues dans le monde le sont par le "conseil de sécurité". En fait, pas grand chose n’a changé dans les pays occidentaux excepté :
- la progression de la finance et un accroissement des inégalités entres les riches et le reste de la population
- une inquiétude croissante concernant l’approvisionnement en pétrole, première ressource limitative de la croissance
Pour le reste, le maintien des dictatures et les guerres continuent comme avant. Mais la fabrication du consentement a changé. Les nouvelles "menaces" sont le terrorisme islamique ou pas islamique et le réchauffement climatique "anthropique" (où l’on confond CO2 et pollution). C’est-à-dire les peurs propagées dans le public, que Brzezinski appelle le "sentiment d’une menace extérieur directe et massive". La guerre contre le terrorisme sert notamment à justifier les guerres pour le pétrole.
Pour nous, il reste trois interrogations :
- la finance va-t-elle nous plumer jusqu’au bout ?
- la baisse de la croissance implique-t-elle une baisse sérieuse de notre niveau de vie ?
- la pseudo-démocratie va-t-elle est remplacée par des dictatures plus franches, c’est-à-dire la maigre liberté collective que nous avons et les libertés individuelles sont elles remises en question ?
Tout d’abord, la pseudo-démocratie n’enthousiasme plus beaucoup, que ce soit au niveau des élites ou au niveau du peuple, mais aucune alternative ne mobilise sérieusement des groupes importants de la société civile. Les élites s’accomode bien des défaut de la pseudo-démocratie, mobilisant des réseaux sociaux, par exemple autour de la question de l’environnement (le terme environnement permet d’occulter la dimension sociale du monde extérieur). Il n’y a donc pas de risque de dictature telle qu’on les a connues par le passé. Cependant, la mise en place d’outil de contrôle des populations témoigne d’une inquiétude des élites face aux risques de troubles sociaux.
Concernant notre niveau de vie, nous avons fait partie de la partie haute de la pyramide économique planétaire, nous avons eu un confort tant matériel qu’au niveau des libertés. Nous savons que nous descendons, notamment parce que la croissance sans fin est remise en question et parce que la finance est de plus en plus gloutone. Il est relativement évident que la concurrence a favorisé des comportements non économes, et que l’utilisation raisonnable et raisonnée des ressources n’a pas été dans les esprits, aussi bien des industriels que des individus. Nous pouvons sans doute être plus économes et nous n’avons pas vraiment le choix. Cependant, les politiques d’austérité sont très discutables et répondent avant-tout à une logique d’entreprise rentable qu’on applique à l’Etat, dont les résultats risquent d’entrainer une décroissance en spirale par la baisse de la demande.
Il ne s’agit pas d’un complot des Illuminati, ou bien d’un complot de la franc-maçonnerie. Ce n’est pas non plus à cause des extraterrestres ou des "reptiliens". Les causes sont la corruption croissante des élites, dont la conscience de classe est développée au-delà des frontières, et les limites de la croissance. Les impératifs que nous avons sont donc :
- de nous adapter à un monde fini, de devenir raisonnables matériellement
- de lutter contre la corruption et la finance sans pitié
- de conserver les libertés, mais aussi de développer la démocratie (elle manque dans l’esprit des gens, dans les entreprises et dans les instituions de l’Etat)
- de continuer à dénoncer la politique néocoloniale, notamment la Françafrique en ce qui nous concerne (qui continue, avec davantage de fusion entre les intérêts multinationaux)
- bien entendu d’expliquer, de développer la pédagogie pour expliquer les manipulations médiatiques du pouvoir
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