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Accueil du site > Tribune Libre > La France a encore une guerre de retard !

La France a encore une guerre de retard !

Ce vieux cliché semble se confirmer au sujet de la guerre des langues, car à l’heure où les pays nordiques, si souvent cités en modèles par nos médias, se posent des questions sur le futur de leurs langues, sur la survie même de ces langues dont le vocabulaire scientifique et la vitalité ont été gravement affaiblis par l’usage de l’anglais dans l’enseignement supérieur et dans de nombreux domaines de la vie civile, la France suit bêtement le même chemin au lieu de tirer les leçons de leurs erreurs.

La Norvège s’interroge :

"Le ministre norvégien de la Culture craint que l’utilisation croissante de l’anglais en Norvège ne pose une menace à l’existence même de la langue norvégienne. Trond Giske, qui est issu de l’aile gauche du Parti travailliste au pouvoir, prépare actuellement une déclaration officielle du gouvernement dont l’objectif n’est autre que d’assurer la survie du norvégien.

Le stortingsmelding (livre blanc) de Trond Giske sera déposé fin avril. Il traitera de la menace que pose l’influence croissante de l’anglais sur la langue norvégienne, non seulement en raison d’internet, mais également à cause de l’émergence de l’anglais en tant que langue commune du monde entier. "Des langues et dialectes partout dans le monde sont en train de tomber en désuétude, affirme Trond Giske. Le norvégien fait maintenant face à des pressions entièrement nouvelles, à cause du développement d’internet et des médias."

La Suède s’interroge :

"A ce jour, la Suède n’a pas de langue officielle. Le gouvernement veut mettre un terme à cette situation et légiférer pour faire du suédois la principale langue du pays. Le journal salue cette initiative. Le statut de la langue suédoise n’est plus aussi évident que dans le passé. Dans certains milieux, notamment chez les personnes avec un haut de niveau de formation technique, médicale et scientifique, le suédois a été quasiment remplacé par l’anglais. C’est ce qu’on appelle une perte de domaine. Les défendeurs de la langue redoutent que le suédois ne subisse, au cours des prochaines années, un recul similaire dans d’autres secteurs du monde du travail et de la politique. (...)"

Le Danemark s’interroge :

"Chargée par l’État de rédiger un rapport sur la situation de la langue danoise, une commission d’experts (’Sprogudvalg’) recommande le maintien du danois en tant que langue scientifique face à l’anglais, de plus en plus utilisé dans l’enseignement supérieur. (...) Le système d’éducation, le marché du travail et les médias ont davantage besoin de renforcer leur connaissance du danois. (...) La pauvreté linguistique se développe partout et, si nous n’exigeons pas de la jeune génération un bon niveau de danois, nous ne faisons que les desservir."

Le Maghreb s’interroge parfois lui aussi sur le poids de la francophonie, aussi vexant que cela puisse être pour nous, habitués que nous sommes à voir le français présenté comme librement adopté, phare du monde, porteur de valeurs éternelles, etc., de même que l’anglais est parfois présenté comme une chance pour le monde :

"Malgré leurs ressources matérielles élevées, les riches ne font pas l’effort d’apprendre la langue de l’autre." (Ahmed Moatassime)

Les pays nordiques commencent à ouvrir les yeux sur les risques de l’anglicisation à outrance ; pourquoi ne tire-t-on pas les conséquences de leurs erreurs avant qu’il ne soit trop tard ?

En multipliant les cours en anglais (déjà anticonstitutionnels), plutôt que de faciliter le séjour et les études en français des étudiants prometteurs, en participant au processus de Bologne et aux programmes Comenius et Erasmus mundus, qui, tous, favorisent à terme le développement de l’anglais et le recul du français dans les sciences et dans le monde, nous creusons un peu plus notre tombe linguistique, à l’instar du suédois et du norvégien que pratiquement personne ne songe plus à étudier.


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91 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 16 avril 2008 10:28

    Rappelons que tout produit étranger doit avoir une documentation en français

    L’Anglais ne doit pas etre envahissant et d’ailleurs les grandes sociétés l’ont compris en proposant des panels de langues pour leurs produits (microsoft.....)

    Ce qui n’est pas normal,c’est de voir que certains recruteurs mettent en avant l’anglais avant les compétences (j’ai connu cela) et bien souvent cela ne sert pas !

     


    • Yvance77 16 avril 2008 14:34

      L’idiot du village a ecrit :

      "Ce qui n’est pas normal,c’est de voir que certains recruteurs mettent en avant l’anglais avant les compétences"

      C’est vrai que le jour ou les recruteurs demanderont de l’incompetence, vous finirez enfin par avoir un boulot.

       


    • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:14

      Yavance 77,

       

      Mais non, sa remarque est tout à fait pertinente : au niveau national comme européen, on finit par promouvoir davantage sur les qualités linguistiques, comprendre sur le niveau en anglais, que sur les compétences professionnelles.



      Voici un témoignage du terrain :
      « Cependant, il n’y a pas que les entreprises : certains hauts fonctionnaires, influencés par Bruxelles, l’ONU ou l’OCDE, se sont mis à travailler en anglais pour être lus. Mais ces organismes, où notre langue est officielle, doivent accepter et nous fournir des textes en français. Fiers d’être lus « à l’international », ces hauts fonctionnaires négligent ensuite de préparer une version française pour leur administration.

      Or, mon expérience professionnelle m’a montré que cette anglicisation n’était absolument pas nécessaire. Elle est même nuisible, car elle a l’inconvénient de donner priorité à des ingénieurs (ou des commerçants) médiocres, mais à l’anglais fluide, au détriment de plus compétents, mais qui n¹auront pas su se faire valoir dans la langue de Shakespeare (si l’on peut appeler ainsi ce sabir qu’est le « globish » ou ce dialecte incompréhensible qu’est le texan). »
      Yves Montenay
      Président d’ICEG (Institut Culture, économiee t géopolitique) (association)

       

      http://www.lemensuel.net/L-inutile-anglomanie-des.html
       


    • krikri 20 avril 2008 08:15

      Krokodilo,

      J’ai ete commerciale (commercante comme ils disent, et ca, je le suis toujours) et j’ai travaille avec des ingenieurs. Et je ne sais pas comment vous imaginez ces metiers, mais dans la realite de l’entreprise, ce sont des postes qui consistent essentiellement a communiquer, avec les clients, avec les fournisseurs, avec leurs equipes, avec les autres filiales, avec les sous-traitants, avec le siege... 

      En France, 25% des entreprises qui les emploient sont etrangeres, 10% multinationales d’origine francaise. La moitie des autres travaillent en partenariat avec des sous-traitants etrangers. Et dans celles qui restent, seules les plus mediocres se contentent du marche franco-francais. Les entreprises ne choisissent pas les langues parlees par leurs clients et partenaire et ne peuvent pas dire "Ici, on a des germanophones et des hispanophones, on fait l’impasse sur les anglophones.".

      Donc, un bon niveau de communication en anglais n’est pas *souhaitable* pour un ingenieur ou un commercial, c’est une competence absolument necessaire pour travailler en tant qu’ingenieur ou commercial d’entreprise. 

      Bien sur, l’ingenieur super-cale techniquement pourra faire de la recherche en labo, mais il peut-etre handicappe s’il ne peut pas lire les publications des chercheurs des autres pays... ou si le labo est aux Etats-Unis (comme le sont la plupart des labos ou on fait des recherches interessantes, vu le desagagement presque total de la France dans le domaine de la recherche). 

      Ceux qui ne veulent pas parler anglais ne sont pas obliges de choisir ces professions, ils peuvent devenir medecins generalistes.

      Bon, Krokodilo, vous perdez votre temps a essayer de demontrer l’ *inutilite de l’anglais* ou l *utilite de l’esperanto*. Seuls les faits pourront convaincre les gens. Les arguments linguistiques sont hors-sujet. La langue c’est l’emballage. Vous essayez de nous vendre des produits en nous ventant les qualites des boites d’emballage.

      Quand ils verront des contenus interessants dans d’autres langues que l’anglais, les gens s’y mettront. Je demande toujours aux etudiants pourquoi ils voudraient apprendre le francais, et les reponses sont du types :

      -je voudrais lire ****, ecouter *** et voir tel film en VO francaise (presque tout le monde)

      -le francais est la langue de ma specialite professionnelle (rare, il reste quelques petits domaines qui sont la patisserie, la cuisine -mais on perd du terrain, la musique -petite niche reduite, la recherche en mathematique -petite niche aussi...)

      Vous voulez promouvoir la langue francaise et la renforcer par rapport en anglais ? Ecrivez le prochain *Harry Potter* en francais, creez une silicone valley francaise dans votre quartier...


    • skirlet 20 avril 2008 11:41

      Krikri, à croire que vous n’avez pas lu l’article... Où avez-vous vu le mot "espéranto" dedans ? L’auteur parle des effets néfastes de l’anglais sur la vitalité des langues nordiques, et encore, ce sont les pays mêmes qui le constatent.

      Vous êtes commerciale - super. Et vous avez choisi votre futur métier au primaire ? Si oui, félicitations. Mais tout le monde ne souhaite pas faire ce métier ; de plus, la décision est rarement prise au primaire. De quel droit alors on force les enfants à apprendre l’anglais de plus en plus tôt ?!

      "La langue c’est l’emballage. Vous essayez de nous vendre des produits en nous ventant les qualites des boites d’emballage."

      La langue, c’est plus qu’un emballage. C’est également un facteur identitaire et culturel, et aussi souvent un facteur de discrimination. Mais si une annonce "white people only" ne vous scandalise pas, je comprends qu’une annonce "english native speakers only" serait tout aussi naturelle pour vous.

      "Quand ils verront des contenus interessants dans d’autres langues que l’anglais, les gens s’y mettront."

      Ne faites pas rire mes pantoufles. Les gens qui choisissent une langue pour des raisons purement culturelles sont rares, et encore plusieurs jettent l’éponge avant d’arriver à une maîtrise permettant de lire en VO sans trop se forcer, face aux difficultés des langues. La Chine a une culture importante depuis des millénaires, et ce n’est que maintenant, quand elle monte économiquement, que sa langue est davantage apprise. Le russe chute dans les écoles française, mais si vous osez affirmer qu’il n’y a pas de contenu intéressant en russe...

      "Vous voulez promouvoir la langue francaise et la renforcer par rapport en anglais ? Ecrivez le prochain *Harry Potter* en francais, creez une silicone valley francaise dans votre quartier..."

      Quand je vois les "petits" peuples défendre leurs langues uniquement parce que ce sont les leurs, bien qu’ils n’ont jamais eu un bouquin largement "publicitouillé" comme Harry Potter (qui est assez mal écrit, et en plus la psychologie des personnages devient de moins en moins plausible), sans que leur langue ait jamais dominante, j’éprouve du respect pour eux. Et une honte pour les locuteurs des langues plus "grandes" qui s’aplatissent devant les puissants.

      Pourquoi perdez-vous votre temps à prouver "l’inutilité" de l’espéranto, si vous êtes tellement convaincue qu’il ne fait pas le poids ?..

      http://www.newindpress.com/NewsItems.asp?ID=IEO20080418011020&Page=4&Title=Features+-+People+%26+Lifestyle&Topic=0

      "Welcome Esperanto

      Talking about propagating a language for universal brotherhood will be like preaching world peace at the Miss World competition. But, believe it or not, lakhs of Esperantists across the world are actually making this adage true by simply speaking their language.

      Esperanto- the alternative international language, is fast catching up across the globe as a medium that brings people together transcending national, cultural and linguistic barriers."

      Bonne lecture smiley


    • Krokodilo Krokodilo 20 avril 2008 16:34

      Cricri,

       

      Vous pourriez commenter le sujet de l’article lui-même, avant de dévier sur d’autres aspects, dont nous avons déjà plusieurs fois débattu : « Bon, Krokodilo, vous perdez votre temps a essayer de demontrer l’ *inutilite de l’anglais* ou l *utilite de l’esperanto*. Seuls les faits pourront convaincre les gens. »
      J’en déduis que vous n’avez rien à dire sur l’anglicisation de l’enseignement supérieur, sur le fait que les pays qui sont allés le plus loin dans cette voie en perçoivent maintenant les effets secondaires néfastes et s’interrogent sur l’avenir de leur langue.

       

      Je vous rappelle qu’on apprend pas l’anglais uniquement parce qu’on le veut, mais parce qu’il est imposé à l’école primaire depuis 3 ou 4 ans, parce que le choix des langues en 6e en LV1 se réduit de plus en plus, jusqu’à être cette année limité à l’anglais dans de nombreux établissements ! La notion de choix des langues est moribonde en France . De là, nos dirigeants en déduisent avec la plus grande mauvaise foi que c’est le « choix » des parents... Beaucoup l’auraient choisi, en effet, mais personne ne sait combien auraient pris italien ou espagnol, ou allemand près de chacun de ces trois pays, par exemple.

       

      « c’est une competence absolument necessaire pour travailler en tant qu’ingenieur ou commercial d’entreprise. »

       

      C’est faux : pour vendre en Russie ou en Chine, postulez avec un bon niveau en russe ou en chinois, vous verrez, un profil atypique a aussi ses atouts, surtout quand un niveau passable en anglais ne fait plus la différence, puisque « tout le monde » parle un anglais médiocre.

       

      « Vous voulez promouvoir la langue francaise et la renforcer par rapport en anglais ? Ecrivez le prochain *Harry Potter* en francais, creez une silicone valley francaise dans votre quartier... »

       

      Harry Potter, sommet de la littérature ? C’est une blague ? C’est bien foutu, dynamique, ça a marché, tant mieux pour l’auteure, mais puisque vous connaissez l’Asie, lisez plutôt « Stupeur et tremblements » d’Amélie Nothomb, c’est quand même autre chose, et elle aussi est mondialement connue. Le succès d’un livre anglo-saxon dépend aussi de facteurs commerciaux, du « buzz », d’une concordance d’intérêts divers, de pub et de critiques de journaux, etc. En clair, un bon polar étatsunien a infiniment plus de chances de devenir un mégasuccès qu’un bon polar, mettons, au hasard, tchèque, égyptien, russe ou même chinois.

       

      Pour le reste, le TGV, Airbus, Ariane, la France première destination touristique, etc, ça vous dit quelque chose ? La France est déjà un pays naturellement attractif, mais pour attirer des cerveaux et les inciter à travailler des années chez nous, mieux vaudrait leur offrir des facilités de logement, une garantie d’aide administrative pour leurs démarches d’insertion, etc. plutôt que leur organiser des cours en anglais pendant 6 mois, car cela leur permettra surtout d’aller faire leur post-doc en GB ou aux USA... Notre situation est très différente de celle des petits pays qui, eux, peuvent effectivement y trouver un intérêt, alors que France et Allemagne ont tout à perdre à angliciser leur enseignement supérieur.

       

      Puisque vous tenez tellement à dévier le débat sur l’espéranto, c’est la même situation que lorsque les premiers écolos militants se faisaient moquer ; aujourd’hui, les entreprises elle-même ont piqué la notion de développement durable ! Eh bien, l’anglais, c’est l’utilité à court terme (le refrain : les ingénieurs s’en servent tous les jours, etc.), et l’espéranto le développement durable, les deux ne sont pas incompatibles, et nombre d’espérantophones sont polyglottes.

       

      Mais, je le rappelle, cet article s’interroge sur l’intérêt pour la France à développer des cursus anglophones, alors que les pays nordiques se rendent maintenant compte que leurs langues meurent à petit feu.


    • krikri 21 avril 2008 09:37
      *Krikri, à croire que vous n’avez pas lu l’article... Où avez-vous vu le mot "espéranto" dedans ?

       

      C’est une *serie d’article* de Krokodilo, il apparait dans tous les precedents dont certains sont cites ici (sur la dyslexie etc). Ce n’etait pas encore venu dans les commentaires, j’ai devance l’appel.

      *Vous êtes commerciale - super. Et vous avez choisi votre futur métier au primaire ?

      Quel rapport ? Vous n’avez pas lu le commentaire auquel je reponds, il contient une citation disant que l’anglais serait "inutile" pour les commerciaux et ingenieurs. C’est aussi ridicule que de dire que le latin est inutile pour le Pape.

      *De quel droit alors on force les enfants à apprendre l’anglais de plus en plus tôt ?!

      J’aurais dit ca ? Ca m’etonnerait. Je dis simplement qu’on n’a pas besoin de force pas les gens a apprendre l’anglais. On enseigne plein de matieres a l’ecole, mais apres les gens choisissent de les utiliser ou pas.

       

      *je comprends qu’une annonce "english native speakers only" serait tout aussi naturelle pour vous.

      Ah bon ? L’article ou le commentaire parle de "native speakers" ? Alors oui, j’ai mal lu. C’est le point Godwin ?

      *Ne faites pas rire mes pantoufles. Les gens qui choisissent une langue pour des raisons purement *culturelles sont rares,

      Pourtant, culture machin c’est l’argument de vente majeur des facs de langues francaises. Je vois que la plupart des gens qui etudient le coreen s’y sont interesse apres avoir vu les feuilletons tele, on peut meme dire un certain acteur (Bae Yon Jun ) dans un feuilleton.

      Mais je parlais de contenus au sens large, meme la notice d’un ordinateur ou un menu de restaurant sont des contenus, la communication avec des amis/parents en est un. Les gens qui etudient une seconde langue sans etre motives par le contenus sont rares. Ce sont :

      -les linguistes (ca forme pas des bataillons)

      -les militants nationalistes (genre : on apprenait l’hebreu parce qu’on etait israelien, au debut... parce que maintenant, il y a des contenus et tout resident en Israel qui veut y avoir acces etudie la langue) 

      *La Chine a une culture importante depuis des millénaires, et ce n’est que maintenant, quand elle monte économiquement, que sa langue est davantage apprise.

      Deja, c’est faux, Jusqu’aux annees 60, tous les Asiatiques etudiaient le chinois classique et une selection des oeuvres celebres, c’etait la meme chose que le latin en Europe. Sinon, justement les "contenus" proposes par les auteurs en chinois apres la revolution ne passionnaient pas les foules (petit livre rouge et autres salades, bof).

      Et comme vous le dites, le boum du chinois correspond au developpement economique qui apporte des contenus, d’un interet plus pratique que culturel, mais interessants pour un certain nombre de personnes. Ils ont construit leurs silicone valleys. Aussi, les etrangers n’ont jamais autant appris le chinois que depuis que la Chine a ouvert plein d’ecoles et zones d’affaires ou domine l’anglais.

      *Le russe chute dans les écoles française, mais si vous osez affirmer qu’il n’y a pas de contenu *intéressant en russe...

      Je l’affirme, comme vous le dites : il y a de moins en moins de gens interesses par le contenu russe dans les ecoles francaises. Interessant, ce n’est pas "qui plait a Skirlet", mais "qui plait a beaucoup de gens". La, c’est clair, les foules ne vont pas se mettre au russe pour Tatu et Poutine.

      Le probleme des pays nordiques est bien l’absence de contenu, puisqu’ils en arrivent au stade ou les contenus en langue du pays n’interesse plus la population pourtant bilingue.

      **qu’ils n’ont jamais eu un bouquin largement "publicitouillé" comme Harry Potter (qui est assez mal écrit,

      Je trouve aussi qu’ Harry Potter est une daube. Mais une daube qui a le "talent" de plaire au-dela des frontieres, et de motiver des ados de nombreux pays a se mettre a lire en langue etrangere. 99999,9999% des "bouquins anglophones publicitouilles" ne realisent pas cet exploit. Il est tout a fait possible de faire des machins publicitouilles dans d’autres langues (manga japonais...), et il est possible de viser un public plus large que celui de son espace linguistique (les films de Besson y sont souvent parvenu). Apres, les gens choisissent ce qui leur plait. J’ai rarement les memes gouts que "les gens", mais il faut voir le monde comme il est.

      * en plus la psychologie des personnages devient de moins en moins plausible)

      Je n’ai pas lu jusque la... Vous etes courageuse.


    • krikri 21 avril 2008 11:41

      *Je vous rappelle qu’on apprend pas l’anglais uniquement parce qu’on le veut,

      C’est vrai. Mais on continue a l’apprendre parce qu’on le veut. 

      * c’est le « choix » des parents... Beaucoup l’auraient choisi, en effet, mais personne ne sait combien *auraient pris italien ou espagnol, ou allemand près de chacun de ces trois pays, par exemple.

       

      Je viens de donner mon avis pour deux domaines.

      Pour les pays nordiques, je ne suis pas sure que le probleme soit semblable a celui de la France. Je comprends que l’anglais ait des effets negatifs (il y a toujours un revers de la medaille), mais le positif me semble l’emporter. Est-ce que les langues nordiques se porteraient mieux sans l’anglais ? Est-ce qu’ils ont jamais eu le choix et la possibilite de developper un enseignement supeieur dans leurs dialectes ? Il y a aussi la question de savoir s’ils n’auraient pas du imposer a toute la Scandinavie la plus forte de leur langue et concentrer les efforts sur celle-ci. 

      J’ai tres peu etudie le suedois, et la prof nous expliquait que leur rapport aux langues etrangeres etait toujours tres ouverts car leur developpement culturel s’est fait par l’intermediaire d’autres langues, notamment le francais a l’epoque napoleonnienne. Et ils n’ont jamais eu l’idee comme les Francais de ne vivre que dans leur langue. Ils n’ont jamais vraiment eu un enseignement superieur developpe viable avec uniquement le suedois. En fait, leur situation se rapproche peut-etre de celle des Alsaciens. Ils seraient tristes de voir disparaitre leur langue maternelle familiale, car c’est toujours dramatique, mais l’instruction, les etudes et la culture au-dela du village, c’est dans une autre langue.

       

      On a 60 ans de stats dans les regions frontalieres. Et dans les annees 90, en Lorraine, region frontaliere, pres de l’Allemagne, deja la part de l’allemand en LV1 passait en dessous de 20%. Et l’italien (langues de nombreux migrants des annees 60) a disparu en LV1 puis en LV2 puis en LV3 parce qu’il n’etait plus choisi par aucune famille. C’est dommage que l’educ nat n’ai jamais propose l’arabe car il y aurait eu des gens pour le choisir.

      J’aurais aussi prefere un choix quand meme. Mais bon, ce n’est pas si impose que vous le dites. Toujours en Lorraine, les gens ne sont pas si "frustres" par rapport a l’allemand puisqu’il y a deja pas mal d’ecoles "anticonstitutionnelles" ou les cours se font a 50 ou 100% en allemand.

      *C’est faux : pour vendre en Russie ou en Chine, postulez avec un bon niveau en russe ou en chinois, vous verrez,

      En Russie, je ne sais pas mais a ce qu’on m’a dit, c’est pareil. Pour la Chine, sans l’anglais, on ne vous recevra meme pas pour un entretien,( au Japon non plus, dans le reste de l’Asie non plus). Si vous parlez chinois en plus, c’est preferable, mais que chinois, aucun interet pour une entreprise multinationale. Or les boites qui cherchent des *commerciaux etrangers*, c’est bien pour faire du commerce international, par pour en vendre en chinois a des Chinois (ils ont deja des gens pour ca).

      *un profil atypique a aussi ses atouts,

      ..n’a aucune chance de trouver un emploi. Mais bon, en independant, on peut toujours tenter. Entre nous, c’est quand meme plus facile d’etudier pour atteindre un niveau correct en anglais que de reussir cette performance. Autant commencer par ca. 

      *surtout quand un niveau passable en anglais ne fait plus la différence, puisque « tout le monde » parle un anglais médiocre.

       

      Aucun pays ne cherche a importer des gens *mediocres* ou *passables*.

      *Harry Potter, sommet de la littérature ?

      Non, je ne suis pas fan. Succes mondial. Grand outil de promotion de la langue anglaise, des millions de jeunes ont lu leur premier livre etranger en VO grace a cette serie. 

      *mais puisque vous connaissez l’Asie, lisez plutôt « Stupeur et tremblements » d’Amélie Nothomb, c’est *quand même autre chose,

      Nothomb a son public. Je n’aime pas trop son ecriture. Stupeurs, etc n’a aucun rapport avec l’Asie ni le Japon, l’histoire est totalement improbable ici, mais bon, je ne le reprocherai jamais a un romancier, des sorcier dans Harri Potter, des employes au Japon seuls dans un bureau, c’est de la SF, mais en litterature c’est permis. Par contre, de grace, qu’on arrete de nous presenter cette fable, ainsi que "Lost in Translation", comme des documentaires sur le Japon.

       *et elle aussi est mondialement connue.

      Elle a fait beaucoup de pub mais personne ne la connait a Osaka. Des amis ont lu "stupeur..." a ma demande. Ils ont trouve ca tres faux aussi et m’ont simplement demande : "C’est percu comme une fiction, ou ce sont les cliches sur le Japon qui circulent en Europe ? ". Ce livre, il faut le demander dans les librairies centrales. Je n’ai pas vu le film, il n’est meme pas sorti en national vu le flop dans les 2 ou 3 salles d’art et d’essai tokyoites ou il a ete lance. Les magasins de locations de videos de mon quartier ne l’ont pas (pourtant ils ont beaucoup de films francais). 

      Les Potter s’arrachent comme la derniere console de jeux electroniques. Les gens font la queue toute la nuit pour en avoir a l’ouverture.

      *La France est déjà un pays naturellement attractif,

      Ca depend pour qui.

      *mais pour attirer des cerveaux et les inciter à travailler des années chez nous, mieux vaudrait leur offrir des facilités de logement, une garantie d’aide administrative pour leurs démarches d’insertion,

      Les "cerveaux" ne sont pas des mendiants qui cherchent a se loger et s’inserer, mais des gens qui choississent les meilleurs possibilites d’emploi, de postes de recherche, de qualification.

      *etc. plutôt que leur organiser des cours en anglais pendant 6 mois, car cela leur permettra surtout d’allerfaire leur post-doc en GB ou aux USA...

      Ils vont faire leurs post-docs la ou c’est repute, ou les conditions de recherches sont interessantes. Or en France, ca se degrade a vitesse grand V. Voyez le "classement de Shanghai" des universites du monde.

      *Notre situation est très différente de celle des petits pays qui, eux, peuvent effectivement y trouver un *intérêt, alors que France et Allemagne ont tout à perdre à angliciser leur enseignement supérieur.

       

      Cela depend de ce qu’on etudie.

      Les cours de marketing, economie, finance sont depuis 50 ans bases a 99% sur les recherches d’auteurs anglais et americains. Tous les ouvrages de reference et articles sur les nouveautes paraissent en anglais et 6 mois a 4 ans plus tard en francais. Donc, deja dans les annees 90, les profs blablataient sur la traduction, c’est comme montrer la version doublee des films americains et dire que c’est du cinema francais. Les gens vraiment interesses par la matiere n’attendaient et se procuraient les originaux. Le probleme est qu’on n’a pas en France, ni en Allemagne, ni dans les pays nordiques de centre de universitaire et de recherche de la pointure de la London Business School. La LBS n’est pas bonne parce que c’est en anglais, elle est bonne parce qu’ils font des travaux brillants, des travaux qui sont utilises par les entreprises et administrations du monde entier.
       

      Maintenant, on ne refera pas le monde non plus. On ne fera plus apprendre le francais comme condition prealable a une formation en France, parce que la meme formation sera proposee de qualite equivalente en anglais ailleurs. L’ignorer ne fait qu’enfoncer la France.

      Dans le domaine de la cuisine, la France avait jusqu’a il y a 15 ans un avantage tres net. Bocuse etc. Des gens du monde entier venaient etudier la cuisine francaise. Mais les filieres d’enseignement francaise sont restees, jusqu’a maintenant archaiques : les CAP, BEP d’ecoles publiques, apprentissage a l’ancienne avec le petit ado qui balaie la cuisine chez son maitre. Tout est en francais. Alors que la Suisse developpait depuis longtemps des ecoles hotelieres de prestige au niveau Bac+, avec des cours en francais ou anglais au choix. On aurait du faire pareil des les annes 70. Evidemment, le chef qui va etudier au bout du monde, c’est pas le gamin en echec scolaire oriente a 14 ans, les profils sont totalement differents, ce sont des profils d’etudes superieures. Le metier a aussi change. Mais, rien n’a bouge en France. Ici, au Japon, grande mode de cuisine francaise. Ils ont envoye quelques chefs en France : aucune structure d’accueil adequat (le chef confirme de 25 ans, il va aller en CAP avec les gamins chahuteurs orientes la par hasard ?). Alors, ils ont monte il y a 20 ans leurs ecoles de cuisine et patisserie francaises aux niveaux BTS et plus. Maintenant, ils forment aussi des Chinois. Mais bien sur, les cours ne sont pas en francais. Meme chose aux US, ils ont tout un reseau d’ecoles de cuisine francaise bac +. Finalement, des gens se sont reveilles sur le tard pour ouvrir une paire d’ecoles superieures privees a Paris, mais tres tard, et en francais seulement. On etait tellement sur de nous. A cote, les Italiens avaient des ecoles en anglais (ou autres langues), les Catalans aussi, les Anglais aussi. Leurs ecoles ont gagne en reputations, leurs concepts de stages pour adultes au lieu de l’apprentissage de papy aussi. On se moquaient d’eux. Mais depuis l’an 2000, les nouvelles grandes cuisines de reference, ce sont les Catalans et les Anglais. Alors depuis 5 ans (on a failli attendre), on commence a reagir en France et a proposer des formations en anglais, et un tout petit peu en japonais. Mais on a loupe le coche.

      Autre evolution, les Anglais, avec leur Delia Smith et Jamie Oliver ont invente la tele-cuisine, ils ont ensuite revendu leurs emissions dans le monde entier. Parce que c’est en anglais ? Absolument pas, ils ont vendu les maquettes pour que les emissions soient tournees dans d’autres langues, mais les celebrites ce sont eux, et les fans sont alles chercher les VO. Si ca avait ete des emissions suedoises, russes, indiennes, chilienne, les gens n’auraient pas cherche les VO en anglais. 

       

       

      >Le succès d’un livre anglo-saxon dépend aussi de facteurs commerciaux, du « buzz », d’une concordance >d’intérêts divers, de pub et de critiques de journaux, etc.

      Oui, mais ce n’est pas qu’une question de langue. On ne parle jamais de notre incapacite a capter l’interet, a vendre nos produits culturels, a creer le buzz.

      *Mais, je le rappelle, cet article s’interroge sur l’intérêt pour la France à développer des cursus *anglophones, alors que les pays nordiques se rendent maintenant compte que leurs langues meurent à *petit feu


    • Krokodilo Krokodilo 24 avril 2008 00:42

      krikri,

       

      « On enseigne plein de matieres a l’ecole, mais apres les gens choisissent de les utiliser ou pas. »

       

      Incroyable cette obstination à nier les faits, mais il est vrai que le silence des médias y est pour beaucoup... Renseignez-vous, vous verrez que l’anglais est imposé à l’école primaire, sans choix proposé aux parents. Seule la présence parfois de la langue régionale ou de l’allemand permet de le cacher, de ne pas se retrouver dans la même situation d’anglais officiellement obligatoire qu’en Grèce, Espagne, Portugal et la plupart des pays nordiques.
      De même, en 6e, le choix se rétrécit d’année en année, jusqu’à ne plus exister du tout, avec angais seul en 6e. Et naturellement, on prétend que c’est à cause de la volonté des parents... foutaises. Est-ce que près de la frontière italienne, on ne trouverait pas une classe de 6e qui prendrait italien LV1, ou près del’Espagne, espagnol (castillan) ou catalan ?

       

      « Apres, les gens choisissent ce qui leur plait. J’ai rarement les memes gouts que "les gens", mais il faut voir le monde comme il est. »

       

      Je voulais dire que le succès de Potter que vous donnez comme exemple ne prouve que l’injustice du système : une pile de 50 Harry Potter à la Fnac ne prouve pas que ce bouquin soit 50 fois meilleur qu’un livre coréen, russe ou tout autre qui ne serait présent qu’à un seul exemplaire. Il y a tout un système commercial, revues, pub, critiques, le « buzz » largement plus favorable à tout ce qui est anglophone, ou traduit de l’anglais. effectivement, ce système sait donner envie d’acheter, comme vois dites, c’est là un des nombreux aspects de l’injustice engendrée par l’usage de l’anglais comme lingua franca.
      Et pour ce qui est de plaire à l’étranger, assez de masochisme bien français : selon un hebdo, le récent dessin animé français « Chasseurs de dragons » fait un tabac en Russie, et les graphistes formés en france sont très demandés aux USA.

       

      « On a 60 ans de stats dans les regions frontalieres. Et dans les annees 90, en Lorraine, region frontaliere, pres de l’Allemagne, deja la part de l’allemand en LV1 passait en dessous de 20%. Et l’italien (langues de nombreux migrants des annees 60) a disparu en LV1 puis en LV2 puis en LV3 parce qu’il n’etait plus choisi par aucune famille. C’est dommage que l’educ nat n’ai jamais propose l’arabe car il y aurait eu des gens pour le choisir. »

       

      Vous semblez croire que l’offre répond à la demande ! Or, l’Education nationale ne fonctionne pas du tout comme ça, pour des raisons très diverses (je vous renvoie à mes précédents articles), par exemple, le regain relatif de l’allemand provient simplement d’un accord bilatéral entre les deux pays pour se soutenir mutuellement, et certaines demandes de classes dont les élèves seraient en nombre suffisant se voient refuser un poste de langue (espagnol ,italien, russe, etc.). Il serait très facile de sortir de ces difficultés structurelles, cf. ma proposition de réforme de l’enseignement des langues, mais la volonté politique d’imposer l’anglais à tous au primaire est trop forte. Elle est revendiquée ouvertement par de nombreux décideurs, cf. le rapport Thélot, le rapport Attali, certaines déclarations de B. Kouchner, de Claude Allègre, Lagarde, Xavier Darcos, j’en oublie.

       

      « Pour les pays nordiques, je ne suis pas sure que le probleme soit semblable a celui de la France. Je comprends que l’anglais ait des effets negatifs (il y a toujours un revers de la medaille), mais le positif me semble l’emporter. Est-ce que les langues nordiques se porteraient mieux sans l’anglais ? »

       

      C’est justement ce que j’ai écrit, que cela peut être un avantage pour des langues de faible diffusion comme le norvégien ou le suédois, mais la France et l’’Allemagne, langues de grande diffusion et pays naturellement très attractifs, ont tout à perdre à développer un enseignement universitaire en anglais.

       

      « *mais pour attirer des cerveaux et les inciter à travailler des années chez nous, mieux vaudrait leur offrir des facilités de logement, une garantie d’aide administrative pour leurs démarches d’insertion,
      Les "cerveaux" ne sont pas des mendiants qui cherchent a se loger et s’inserer, mais des gens qui choississent les meilleurs possibilites d’emploi, de postes de recherche, de qualification. »

       

      Dans le canard enchaîné d’aujourd’hui, justement, des maîtres de conférence ont calculé qu’en net après impôt, ils gagnaient moins que les bénéficiaires de bourses Mundus à qui ils faisaient cours ! Il ne s’agit pas de leur faire » l’aumône », mais de bien accueillir et de faciliter les démarches administratives et de logement d’étudiants qui viendraient quasiment pour dix ans étudier et travailler en franc. Avec Mundus, ils faut leur faire des cours en anglais (le plus souvent) , ce qui implique que leurs profs se perfectionnent en anglais, ou faire venir des natifs (proposition du rapport Attali), ce qui au passage fait de la concurrence à nos propres universitaires et en doit pas les enchanter !

       

      « Maintenant, on ne refera pas le monde non plus. On ne fera plus apprendre le francais comme condition prealable a une formation en France, parce que la meme formation sera proposee de qualite equivalente en anglais ailleurs. L’ignorer ne fait qu’enfoncer la France. »
       

       

      C’est là que nos avis divergent le plus : si la France occupe une place à part dans le monde de la culture, par exemple, c’est en partie grâce à la loi Toubon, parce qu’elle a su garder une certaine originalité, « l’exception culturelle ». Sinon, on deviendra simplement une zone commerciale de la production anglophone, une simple succursale aux ordres. Et, sans refaire le monde, l’améliorer est tout à fait possible, de même que dans le domaine de l’écologie et de l’exploitation des ressources naturelles, seule compte la volonté de le faire, et il n’est pas obligé de croire les bonimenteurs qui disent l’anglais facile et équitable.
       


    • skirlet 27 avril 2008 16:09

      "C’est une *serie d’article* de Krokodilo, il apparait dans tous les precedents"

      Quelle perspicacité smiley Cependant vous avez éclipsé le sujet de l’article.

      "C’est aussi ridicule que de dire que le latin est inutile pour le Pape."

      En effet, l’anglais est utile à Gordon Brown smiley Mais le latin est de moins en moins utile aux cardinaux...

      "J’aurais dit ca ? Ca m’etonnerait."

      Non, c’est moi qui constate que l’anglais est imposé sans choix de plus en plus tôt. Qu’un petit pourcentage de la population devient des commerciaux ne justifie pas cette imposition.

      "Je dis simplement qu’on n’a pas besoin de force pas les gens a apprendre l’anglais."

       ??? Langue étrangère obligatoire + anglais seule option disponible = anglais obligatoire. Prouvez-moi que "obligatoire" est exempt de la moindre coércition.

      "On enseigne plein de matieres a l’ecole, mais apres les gens choisissent de les utiliser ou pas."

      Les maths, c’est partout les maths. Pareil pour la physique, la chimie, la biologie etc. etc. Les langues, il y en a 6000 dans le monde. Si au moins le choix était possible entre les langues officielles de l’UE... Vous essayez de faire passer l’anglais pour une matière comme une autre, ce qui est faux. Et quand on voit que le nombre d’heures d’anglais au collège égale le nombre d’heures des maths et dépasse celui des sciences, on ne peut que constater un énorme gaspillage des ressources.

      "L’article ou le commentaire parle de "native speakers" ? Alors oui, j’ai mal lu. C’est le point Godwin ?"

      Vous dites qu’une langue, c’est juste un emballage. Moi, je dis que c’est aussi un facteur de discrimination, et j’ai donné l’exemple où seuls les natifs sont demandés. Faut tout vous expliquer...

      "Pourtant, culture machin c’est l’argument de vente majeur des facs de langues francaises."

      C’est leur problème. Présenter le français comme "la vraie langue de culture" est assez con, à mon avis.

      "Les gens qui etudient une seconde langue sans etre motives par le contenus sont rares"

      Au contraire. L’énorme majorité se voit l’anglais imposé dans les établissements scolaires et ensuite par les universités ayant rendu l’anglais obligatoire. Ils l’étudient, parce qu’il y sont contraints. D’autres suivent les stages d’entreprise, parce que ladite entreprise a décidé ainsi. D’autres encore pensent qu’en dehors de l’anglais point de salut... Ceux qui l’apprennent pour lire les notices d’ordinateurs ou les menus... encore une fois : ne faites pas rire mes pantoufles.

      "Sinon, justement les "contenus" proposes par les auteurs en chinois apres la revolution ne passionnaient pas les foules (petit livre rouge et autres salades, bof)."

      Meuh bien sûr. Et en URSS, on n’avait que les comptes-rendus des congrès du parti... En gros, vous n’en savez rien, mais émettez un jugement avec une facilité étonnante.

      "le boum du chinois correspond au developpement economique qui apporte des contenus, d’un interet plus pratique que culturel"

      En effet, le poids economique augmente le poids de la langue. Trouver du boulot n’est pas la dernière des motivations  :-P

      "Je l’affirme, comme vous le dites : il y a de moins en moins de gens interesses par le contenu russe dans les ecoles francaises. Interessant, ce n’est pas "qui plait a Skirlet", mais "qui plait a beaucoup de gens". La, c’est clair, les foules ne vont pas se mettre au russe pour Tatu et Poutine."

      Krikri, avec votre petit air de tout connaître et tout connaître, vous faites preuve d’une ignorance profondissime. Je n’ai jamais prétendu que mes goûts étaient universels (soit dit en passant, vous ne savez rien de mes goûts). Mais pour s’intéresser à un contenu, il faut en avoir un aperçu. Et quel aperçu présentent les médias français ? Poutine, comme vous l’avez dit si judicieusement... les classiques présents dans les librairies, comme si c’était la seule littérature existante... le cliché des gens sombres, dépressifs et quelque peu hystériques... Le peu de traductions cadrent parfaitement avec ce cliché. Moi, avec tous mes défauts, j’ai un gros avantage sur vous et sur la majorité des francophones dans ce domaine : je peux accéder à ce contenu en VO. Il y en a pour tous les goûts, des daubes et des trucs bien, mais qui en parle aux Français ?.. Ensuite les snobs dans votre genre s’imaginent que la culture russe se limite à Poutine, Dostoïevski et Tolstoï, plus un bout de Lénine et Staline.

      "Le probleme des pays nordiques est bien l’absence de contenu, puisqu’ils en arrivent au stade ou les contenus en langue du pays n’interesse plus la population pourtant bilingue."

      Non, leur problème est le fait que leurs langues se folklorisent de plus en plus. Comme conséquence, il y a moins de contenus, et s’intéresser à quelque chose qui est très réduit n’est pas facile. La politique de l’anglais massif a beaucoup contribué à cette folklorisation. Maintenant ils commencent à se poser des questions... trop tard peut-être.

      "Mais une daube qui a le "talent" de plaire au-dela des frontieres, et de motiver des ados de nombreux pays a se mettre a lire en langue etrangere."

       smiley Les ados apprenant l’anglais pour lire "Harry Potter" ?.. La plupart se limite aux films, certains lisent dans leur langue. Là encore, c’est le monde réel.

      "Je n’ai pas lu jusque la... Vous etes courageuse."

      Lu en diagonale, j’avoue. J’ai essayé de le lire en 3 langues, je n’accroche pas. L’auteur n’aime pas ses personnages, ça se voit trop, + les défauts dont j’ai parlé plus haut.

      "Maintenant, on ne refera pas le monde non plus."

      Premièrement, si ce monde vous plaît et, d’après vous, on ne peut plus le refaire, pourquoi perdez-vous votre temps à prouver que tout est bel et bon, puisque la situation actuelle est "définitive" ? Deuxièmement, certains "on" peuvent suivre une autre voie et "être le changement qu’ils veulent voir dans ce monde". C’est leur droit, au moins de tenter leur chance, s’ils trouvent que le monde tel qu’il est aujourd’hui est trop chargé d’injustice. Eĉ guto malgranda, konstante frapanta... m’enfin, c’est une autre discussion  :-P


    • Zalka Zalka 16 avril 2008 10:46

      Les cours en anglais inconstitutionnel ?! Mais vous avez fumé quoi ?


      • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 17:54

        Eh ! oui, il est bien entendu licite d’enseigner une langue étrangère, mais selon l’article 2 de la constitution, « La langue de la République est le français », c’est-à-dire que toute formation doit être faite en français, tout diplôme doit pouvoir être obtenu par le français - exception faite des formations spécifiques en langues, traducteurs et apparentés :

         

        http://www.conseil-constitutionnel.fr/textes/constit.htm

         

        Il est bien évident que des dérogations pour les langues régionales sont légitimes, sauf à se montrer excessivement jacobin, mais tout le reste, classes dites européennes, sections Emile (enseignement d’une matière intégrée à une langue étrangère), cours en anglais imposés à des élèves ingénieurs ou commerciaux, sont illégaux et ce, depuis les premières initiatives qui datent je crois de 1970.

         

        De toute façon, en une époque où les Italiens remettent au pouvoir un roi des médias obligé de faire voter des lois pour s’assurer l’immunité et l’impunité, et où les Français votent pour des élus déjà condamnés pour de gros détournements de fonds publics (employés de maison payés par les contribuables pendant des années), des gens qui devraient être inéligibles à vie, comment s’étonner que la constitution soit violée depuis des années ?


      • docdory docdory 16 avril 2008 17:55

         @ Zelka 

         

        Les cours en anglais sont contraires à l’ordonnance de Villers Cotterêts ( François 1er ) qui fait du français la langue officielle du royaume de France , et à la constitution qui stipule que la langue de la République est le français !


      • docdory docdory 16 avril 2008 18:01

         @ Krokodilo 

        Un autre scandale est l’abandon de plus en plus fréquent du système métrique , aboutissant à des situations grotesques . Il est parfaitement illégal et scandaleux que les vendeurs d’ordinateurs donnent la taille de leurs écrans en " pouces " ,( unité de mesure en cours d’abandon en Angleterre ) , pratique d’autant plus grotesque que les fabricants de télévision donnent ces dimensions à juste titre en centimètres .

        A noter la persistance stupide des " noeuds " pour la vitesse des navires , et des " pieds " pour l’altitude des avions . Le système métrique doit également s’imposer dans ces domaines .


      • docdory docdory 16 avril 2008 18:03

         @ Si ça continue comme ça , mes futurs confrères prendront la tension de leurs patients en " livres par pouce carré " !!!


      • Zalka Zalka 16 avril 2008 18:17

        Et il ne vous est donc pas venu à l’esprit que dispenser un enseignement dans une autre langue que le français participe à l’apprentissage de la dite langue ? C’est précisément le but des classes européennes. De plus, on pourrait parler d’un problème si ces enseignements n’étaient accessible QUE en anglais, ce qui n’est absolument pas le cas.

        Bref, par haine de l’anglais, vous déformez la réalité. Quoique ce n’est pas si mal, puisque nous sommes sûr de ne jamais subir l’apprentissage en esperanto.


      • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:18

        Très juste, ces écrans en pouces sont ridicules, c’est même une régression puisque le système métrique est largement plus international et plus rationnel, sans parler des jouets et des vêtements d’enfants truffés d’anglicismes.


      • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:52

        "Que" en anglais, non, mais très majoritairement en anglais, oui. Et la qualité des cours ? Par un ensiegnant qui maîtise plus ou moins mal l’anglais (ou autre) et qui explique tellle ou telle matière à des élèves qui comprennent mal cette langue... Aucun rapport n’a évalué la qualité ni l’efficacité de ces progrmames Emile. L’UE fait semblant de s’étonner qu’ils ne se développent pas plus vite dans tous les pays ! Tout simplement, les difficultés logistiques, et le bon sens limitent d’eux-mêmes ces projets loufoques.


      • Zalka Zalka 16 avril 2008 19:33

        La qualité des cours regardent ceux qui les choisissent. Mais c’est sûr que pour un intégriste de l’esperanto comme vous, ce ne peut être que mauvais. Jugement d’autant plus ridicule que vous ne connaissez rien à l’anglais de votre propre aveux.

         

        Au passage, je dois dire que vous n’avez jamais été aussi pathétique qu’en comparant cet apprentissage en anglais avec les violations bien plus grave d’Il Cavaliere en Italie. C’est un argument particulièrement tordu.

        Enfin, j’attend de voir ce que vous penserez le jour où l’on enseignera les maths en esperanto. Je parie qu’il n’y aura plus de violations constitutionnelles.


      • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 20:01

        j’ai simplement dit que j’avais un kitchen english, bien que je l’aie eu en LV1, faute d’immersion linguistique et de pratique régulière. Mais c’est l’occasion de rappeler que nombre de gens surestiment leur niveau en langues ! A la vérité, il n’existe aucune étude sur le niveau moyen de tel ou tel pays en langue étrangère, uniquement des sondages, ou les tests genre TOEIC qui concernent une population particulière.

         

        A vrai dire, comment s’en étonner quand le ministère lui-même fausse déjà le débat en fixant des objectifs de niveau au brevet et du bac largement surestimés ? On a annoncé des résultats d’études basées sur le CERCL pour dans quelques années ...

         

         

        Marrant comme vous tentez désespérement de dévier le débat sur l’espéranto. Suède, Norvège et danemark qui s’interrogent sur l’anglais dans l’enseignement supérieur n’y font pas du tout référence.


      • Arnes Arnes 17 avril 2008 09:29

        @ Krokodilo

        La solution est tres simple : il suffit qu’une societe francaise lance une nouvelle ligne de PC avec un design et un systeme d’exploitation revolutionnaire associee à un prix competitif pour que les ecrans se mesurent en centimètres et non en pouces.

        Quand à l’angleterre qui avait imposé par la loi le systeme métrique en 1973 (à l’exception des distances en miles et des pintes dans les pubs), je puis vous assurer que l’usage des mesures imperiales revient en force dans la vie courante à cause des liens etroits avec les US.


      • skirlet 17 avril 2008 12:34

        Pour mémoire : les écrans ne contiennent pas de système d’exploitation, et en plus ils sont pratiquement tous fabriqués en Chine :-P

        Quant à l’Angleterre, si ses liens sont plus étroits avec les EAU qu’avec l’Europe, qu’est-ce qu’elle fait dedans ? D’autant plus qu’il veut développer ces liens au maximum :

        http://online.wsj.com/article/SB120830718371518015.html


      • Bouyavator 12 juin 2014 10:00

        Etant dans l’enseignement supérieur, je peux vous dire que l’usage abusif du « globish » a des conséquences.

        Je ne suis pas contre l’usage de l’anglais ni contre celui de toute autre langue mais force est de constater que ce dernier est assez dénaturé du fait que tous le monde se force à l’utiliser.
        De plus, l’anglais et le français sont deux langues avec une conception des choses très différentes. Or, dans le domaine de la recherche, le choix des mots dans une publication est particulièrement important pour que le message soit exactement compris.

        Ainsi, l’usage abusif de l’anglais diminue la compétitivité des chercheurs n’ayant pas cette langue maternelle car à moins d’avoir vécu 10 ans à l’étranger, ils ne pourront pas l’utiliser correctement dans un domaine aussi pointu.

      • HELIOS HELIOS 16 avril 2008 14:19

        Même le representant de la France à l’Eurovision va faire sa prestation en anglais ! c’est dire....

        Bon d’accord, ’faut voir le niveau...., mais quand même.


        • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:59

          Sur l’Eurovision, la réaction d’un député courageux (d’aller à contre-courant). C’est d’ailleurs en faisant son bouot de représentant du peuple ou d’une partie de celui-ci que les médias se sont enfin emparés du sujet de l’Eurovision/anglovision :

           

          http://www.observatoiredeleurope.com/index.php?action=breve&id_article=912540&paa=1&zaa=


        • Asp Explorer Asp Explorer 17 avril 2008 07:57

          A contre-courant ? C’est aller à contre-courant que de beugler avec les moutons rétrogrades de la francophonie, avec les mémères à chienchien du Sarkozystan ? Je rêve...

           

          Ce député ferait bien d’employer MON argent (car c’est moi qui le paye) à défendre les véritables intérêts des Français, au lieu de se préoccuper de la variété. Ce n’est pas en interdisant l’anglais au concours de l’Eurovision qu’on défendra le français, c’est plutôt en favorisant les industries, le commerce et la culture de notre pays. On ne défend pas une langue avec des lois, on la défend en l’illustrant. Ceci passe, eh oui, par une lisibilité accrue de notre pays sur la scène internationale, et donc par le fait que les Français commencent enfin à s’exprimer dans une langue compréhensible en dehors de l’hexagone. Non, je ne parle pas de l’espéranto...


        • Gargamel Gargamel 16 avril 2008 17:47

          Haa la croisade de la secte espérantiste envers l’anglais, ça faisait longtemps ! Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les théories d’Henri Masson et de ses disciples :

          - L’anglais coûte des millions par jour à la france et à tous les pays qui l’enseigennt

          - L’anglais ne sert à rien, y a pas tant de gens que ça qui le parlent, et peu de corps de métier en ont besoin

          - Enseigner l’anglais va à l’encontre de la consitution, et est donc illégal !

          - L’anglais est approximatif, il faut une opération chirurgicale pour pouvoir le parler, et même les natifs ne se comprennent pas entre eux

          - Apprendre l’anglais demande de déployer des fonds monétaires considérables et représente l’affaire d’une vie (pour arriver, encore une fois, à une langue que personne ne comprend)

          - L’anglais n’est pas une langue ! Ce qui expliquer les arguments précédents

          Ce rappel étant fait, pour la norvège et la suède la situation est très différente de la notre, ils n’ont pas de vraie langue officielle , donc entre une langue peut parlée et la langue internationale avec toute la culture qui en découle les gens tendent à préférer l’anglais. Après je suis entièrement d’accord avec els gouvernements qui veulent mettre un stop à ça, parler anglais c’est bien, oublier sa langue maternelle non. Enfin quoique si certaines langues germaniques comme le hollandais passaient à la trappe, le monde n’en serait que plus beau...
          Mais de toutes façons le français n’est pas en danger de disparition, ce qui le menace pour l’instant c’est le franglais. Hors curieusement l’apprentissage de l’anglais dans les écoles n’a rien à voir la dedans, de mon expérience les kikoos qui sortent des angliscismes débiles parlent anglais comme des vaches espagnoles. Mais quand on ne parle pas une langue, elle semble plus classe !
          Personnellement je parle français et anglais, et je mélange les deux le moins possible. A mon avis si on veut que les gens continuent à aimer leur langue maternelle il faut la promouvoir, par exemple en faisant lire des livres *interressants* en cours ! Des livres bien écrits et interressants pour des jeunes gens il y en a beaucoup. C’est sur que quand on se prend du zola en pleine poire à 14 ans ça nous met en froid avec la langue de Molière...
          Mais la protection du français dans nos frontières et à l’étranger n’a rien à voir avec un protectionnisme débile dirigé contre l’anglais. Si on veut qu’un produit marche on le vend, on ne l’impose pas. Hors en arguments de vente on est légers ces derniers temps, du temps ou nos grands auteurs écrivaient des ouvrages s’addressant au monde entier le français était LA langue à la mode, mais maintenant que tout ce que fait la france n’a de valeur que pour les français, curieusement, plus personne n’apprend notre langue. Alors qu’apprendre l’anglais vaut le coup pour toutes les séries tv, les bouquins, les films...
          Si on sort un film comme Amélie Poulain par an, bizarrement le français redeviendra une langue star.
          Et oui il faut multiplier les cours d’anglais. Je comprend pas pourquoi en bts d’informatique industrielle j’avais 8h/semaine de maths et physique pour 2h d’anglais. Je me suis jamais plus servi, et je me servirai plus jamais, de la transformée de fourrier, par contre l’anglais c’est tous les jours !
          Et les séjours Erasmus c’est une vraie bénédiction, voir d’autres pays, rencontrer d’autres gens, c’est une ouverture d’esprit dont beaucoup pourraient bénéficier.

          @Lerma (ca te va pas mal le petit surnom qu’on te donne) : Si tu es boulanger pâtissier l’anglais n’aura aucun intérêt pour toi professionellement, il n’aura d’intérêt que pour ton enrichissement personnel pour toute la culture qu’il peut apporter c’est vrai. Mais beaucoup, beaucoup de corps de métier s’orientent vers l’international, et évidement en international ça parle anglais. Et en tant qu’informaticien il me viendrait pas à l’idée d’attendre que la doc du produit qu’on me met en main soit traduite en français (traduction d’une qualité parfois inégale), je la lis en anglais directement !

          Pour l’eurovision c’est débile de chanter en anglais, la langue française est très jolie chantée. Si on perd tout le temps c’est pas parcequ’on chante en français, c’est parcequ’on fait des trucs minables ! Voilà le genre d’évènement ou je rejoindrait Krokodilo.


          • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:08

            Gargamel/Asp,

            Hormis votre habituel trollage auquel il est lassant de toujours répondre, vous dites parfois quelque chose de vrai : « Si on veut qu’un produit marche on le vend, on ne l’impose pas. »
            Justement, on ne dira jamais assez que depuis environ 3 ans, l’anglais est IMPOSE à l’école primaire, puisque toute idée de choix des langues a disparu. Seule la présence parfois d’une langue régionale ou de l’allemand permet d’éviter que ce soit officiel, comme en Espagne ou en Grèce ; nous préférons l’hypocrisie.

             

            « Et les séjours Erasmus c’est une vraie bénédiction, »
            Sur un site universitaire doté d’articles de grande qualité, voici une analyse moins naïve que les habituelles louanges dogmatiques qui fleurissent sur les sites dits européens :

             

            « Les fortes disparités, toujours existantes en Europe, ne sont pas sans conséquences sur un programme dont les principes de coopération et de réciprocité se heurtent aux principes de compétition et de concurrence qui existent partout ailleurs. »

             

            http://www.lemensuel.net/ERASMUS-les-usages-inegalitaire-d.html
             

             

            Par ailleurs, vous n’avez toujours pas compris que si Erasmus peut être une bonne idée, c’est le programme Erasmus mundus qui est le cheval de Troie de l’anglais dans le monde universitaire européen.

             


          • Zalka Zalka 16 avril 2008 18:20

            "Gargamel/Asp" : Krokodilo, c’est ce qu’on appelle de la diffamation. Vous accusez une de ces deux personnes d’utiliser des pseudos différents dans le seul but de se donner du poid. Donnez des preuves de ce que vous avancez. Je vous signale également que c’est votre gourou Masson qui est habitué de ce genre de procédé, même si en dilletante, il s’est fait prendre la main dans le sac.


          • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:37

            Je m’adressais à Gargamel ! Connaîtriez-vous ce ou ces personnes ?


          • Zalka Zalka 16 avril 2008 19:29

            Oui, puisque je les croise sur le blog d’Asp Explorer. Et tant que je n’ai pas la preuve qu’ils sont une seule personne, alors ce sont deux personnes distinctes. C’est à l’accusation infamante de faire preuve.


          • Eloi Eloi 16 avril 2008 19:55

            "C’est sur que quand on se prend du zola en pleine poire à 14 ans ça nous met en froid avec la langue de Molière..."

            Pauvre petits.... Vous préconisez quoi ? Harry Potter ? Da Vinci Code ? Marc Lévy ?

            "Je comprend pas pourquoi en bts d’informatique industrielle j’avais 8h/semaine de maths et physique pour 2h d’anglais. Je me suis jamais plus servi, et je me servirai plus jamais, de la transformée de fourrier, par contre l’anglais c’est tous les jours !"

            Pourquoi alors ne remplaçons-nous pas tous nos cours par des cours d’anglais ?

             


          • Gargamel Gargamel 17 avril 2008 13:57

            Hé pourquoi pas ? Les trois que vous citez sont interressants, bien écrits, bien ficelés (quand on arrête de s’imaginer que Da Vinci Code est une vraie critique d’art bien sur). Si on va chercher en france on a aussi les Bernard Werber que je peux plus souffrir mais qui avait bien plu à toute ma classe à l’époque, ou dans les classiques Cyrano de Bergerac ou certaines pièces de Molière qui n’ont pas vieillies.

            90% des élèves de 14 ans n’ont pas la patience de lire un auteur qui était payé au mot (ou alors simplement des extraits à étudier), c’est un fait et c’est parfaitement compréhensible. Ca ne les interresse pas, pourquoi les forcer ? L’important à cet age là c’est de leur donner durablement envie de lire, pas de leur faire bouffer des classiques parcequ’il faut bouffer des classiques. Après ceux que ça interresse y viendront d’eux-même. Mais c’est à force d’obliger ceux que ça n’interresse pas de lire ça qu’on arrive au fait que pour beaucoup, beaucoup de gens, Zola c’est chiant.

             

            Non on remplace pas tous nos cours par des cours d’anglais, mais certains dans les sections spécialisées oui. En informatique, à part ceux qui font de l’étude du signal (et c’est pas la branche dominante), les maths/physiques ne servent à rien. Donc oui, 4h de maths/physiques grand max contre 6h d’anglais ça aurait beaucoup, beaucoup plus de sens. Désolé, je vis dans le vrai monde.


          • Gargamel Gargamel 17 avril 2008 14:11

            Hmm les 10 fois plus de mots j’y crois pas une seconde, par contre ce qui est vrai c’est que l’anglais à un génie pour les néologismes, vous collez deux mots côte à côte et vous en avez un troisième qui marche très bien, rapide et que tout le monde comprend. C’est ce qui en fait une langue pratique, la langue des marchands à la base.

            Le français à contrario est d’une richesse linguistique presque infinie qui la rend incroyablement dur à apprendre, mais a de gros avantage. Déjà c’est beau, ensuite elle a une précision unique, qui fait que c’est encore la langue du Droit international. Donc si on est pas complètement perdant, si on voulait se bouger on deviendrait pas la langue internationale, parceque le français ne peut pas l’être, mais on pourrait redevenir la langue de la culture, la langue classe. Le problème c’est que ça impliquerait que nos artistes relèvent le nez de leur nombril. Les comiques français ne sont drôles qu’en france, même les québecois "sourient par politesse" mais n’adhèrent pas à un humour qui ne dépasse pas les frontières. Les films, le mieux qu’on fait en ce moment c’est Bienvenue chez les Chtits, et faut vraiment être décérébré pour envisager l’exporter. De même pour les bouquins en majorité, la musique.... Mais je pense que le point numéro 1 c’est le cinéma, après tout les bouquins sont traduits, mais dans la majorité des autres pays les films ne sont que sous-titrés. Contrairement à nous ils ruinent pas l’ambiance d’un film avec des doublages peu authentiques juste parcequ’ils ont la flemme de lire des sous-titres. C’est là qu’on pourrait marquer des points. Le français a toujours sa place sur la communauté internationale, le jour ou les français permettront son retour les gens réapprendront la Belle Langue.

            Mais bon, entre se bouger le cul et geindre que l’anglais est méchant et fait rien qu’à être parlé par tout le monde, le choix est vite fait...

            Krokodilo : Le chinois dans les pays asiatique est comme notre espagnol, une LV2 très utile. Mais les pays asiatiques ont aussi l’anglais en LV1, ils l’apprennent tous. Les allemands pareil, ils parlent tous anglais très bien (il faut dire qu’avec une langue pareille, ça motive)


          • skirlet 18 avril 2008 14:17

            "marche très bien, rapide et que tout le monde comprend"

            L’anglais utilise surtout ses propres mots, pour les anglophones ce n’est pas gênant qu’un "thread" n’est rien d’autre qu’un fil, mais les Français reprennent le mot étranger sous prétexte que c’est plus "moderne".

            "Le français à contrario est d’une richesse linguistique presque infinie qui la rend incroyablement dur à apprendre"

            Premièrement, le français n’est pas d’une richesse infinie. Je peux donner toute une liste des mots russes qui n’ont pas d’équivalent en français, et pourtant il ne s’agit pas des particularités locales.

            Deuxièmement, il n’est pas "incroyablement dur" à apprendre. C’est votre légende personnelle ? :-P

            "ensuite elle a une précision unique"

            Une autre légende, cette fois nationale. En quoi il est plus précis que le russe, l’espagnol, le polonais etc. ? Comparatif svp.

            "on pourrait redevenir la langue de la culture, la langue classe"

            Chaque langue est "de culture". Ce n’est pas en prétendant être la langue la plus cultureuse au monde qu’il sera possible d’inciter les étrangers à l’apprendre. Enfin, servez-vous-en, de votre langue ! Cessez l’aplatventrisme, et tout ira bien smiley Non, le français ne redeviendra pas la langue véhiculaire mondiale, c’est le tour des autres, mais au moins il retrouvera sa dignité.

            "Les comiques français ne sont drôles qu’en france"

            Faux.

            "Les films, le mieux qu’on fait en ce moment c’est Bienvenue chez les Chtits, et faut vraiment être décérébré pour envisager l’exporter."

            Les Etatsuniens exportent les daubes bien pires sans états d’âme :-P

            "De même pour les bouquins en majorité, la musique..."

            Sur les sites - bibliothèques russes il y a plein de traductions des auteurs français. C’est fou, cette autoflagellation...

            "Contrairement à nous ils ruinent pas l’ambiance d’un film avec des doublages peu authentiques juste parcequ’ils ont la flemme de lire des sous-titres."

            Les pays qui ont le fric doublent les films. Ce n’est pas pour rien que ça s’appelle "audiovisuel", car on regarde les visages et les images, en écoutant les dialogues. Pour lire, je prends un bouquin.

            "Mais les pays asiatiques ont aussi l’anglais en LV1, ils l’apprennent tous."

            Pour collaborer, les entreprises asiatiques n’utilisent pas l’anglais. Il recrutent des personnes bilingues (vietnamien-chinois, par exemple). C’est plus pragmatique et efficace.


          • mat 18 avril 2008 18:39

            En même temps l’anglais informatique est d’une pauvreté affligeante en vocabulaire, une sorte de globish scientifique. Ca ne nécessite pas un niveau extraordinaire pour comprendre une notice. L’exemple ne me semble donc pas des plus pertinents.

             Le principal frein pour un français reste la phonétique, l’anglais étant sans aucun doute une des langues les plus difficiles du monde sur ce point. Pour prononcer correctement mot en anglais, il faut l’avoir entendu. C’est lié à l’histoire de l’anglais, langue d’origine germanique mais avec influences latines.

            Sinon, 2h de physique donnent des compétences pour votre coeur de métier, à l’inverse de l’anglais. Un conseil, écoutez vos dvd en anglais, vous progresserez en prononciation, ce sera beaucoup plus efficace ! L’oreille peut se travailler en auto formation à la maison, la physique...

            Sur ce plan je rejoindrais korkodilo : il faut arrêter de croire que l’anglais va permettre de rendre génial un ingénieur ou de d’assurer la prospérité eternelle à une entreprise.

            Enfin vous attaquez krokodilo surle theme du lobbying ("La secte"), mais le lobbying autour de la langue anglaise doit etre un des plus actifs du monde !

             

             


             


          • Krokodilo Krokodilo 18 avril 2008 19:00

            On a l’habitude, c’est un habitué qui nous traque et parasite chaque discussion, rançon de la liberté d’expression nouvelle de l’Internet participatif.

             

             

            Le British Council est de loin l’organisme qui subventionne le plus sa langue, loin devant le Goethe instittu ou l’Alliance française, etc.

             

            http://209.85.135.104/search?q=cache:KkHh0Tyl5G8J:editions.campusfrance.org/notes/NOTE_EDUFRANCE_2.pdf+budget+British+Council&hl=fr&ct=clnk&cd=36&gl=fr&client=firefox-a

             

            Ce qui est marrant, c’est que les USA et la GB proclament depuis des années que les subventions sont anti-économiques, sauf quand il s’agit de soutenir l’anglais !

             

            Réclamons à l’UE la concurrence libre et non faussée des langues !

             

             


          • krikri 20 avril 2008 07:38

            >Pour collaborer, les entreprises asiatiques n’utilisent pas l’anglais.

            Dans la vraie vie, si. Dans 80% des cas. Pourtant ici, a Osaka, ce ne sont pas les bilingues chinois-japonais qui manquent. Les incoterms sont en anglais. Les termes techniques de beaucoup de specialites le sont aussi. Personne n’envisage de se passer de l’anglais.

            Et bon, le commercial japonais va causer chinois au telephone ou en visite en Chine. Mais, quand ils font une reunion avec l’ensemble de l’equipe, il y a toujours plusieurs personnes ne parlant pas chinois, alors la reunion se fait en anglais que tout le monde comprends, et les documents de travail commun, comme les fiches techniques sont souvent en anglais.

            Je n’ai jamais entendu personne en Asie se plaindre de l’anglais.

             

             


          • skirlet 20 avril 2008 11:24

            Le Japon, c’est spécial smiley Avec la mode de l’anglais qui a duré assez longtemps, n’est-ce pas ? smiley


          • skirlet 20 avril 2008 11:44

            "Je n’ai jamais entendu personne en Asie se plaindre de l’anglais."

            Comme si vous avez posé la question à tous les Asiatiques... et obtenu une réponse sincère :-P

            http://english.chosun.com/w21data/html/news/200606/200606220020.html

            Korean Children Suffer English Fatigue Syndrome

            Not so long ago, a 38-year-old mother got a call from her third-grade daughter’s instructor saying, "Your child seems distracted in class, please get her to pay attention." When the mother asked her child what had happened, the child said, "I want to kill English !" and burst into tears. Not being able to understand what the foreign instructor was saying, her daughter was simply stressed out by the quick pace of the class and her poor test results.

            The English education market in Korea is a US$10 billion industry, but there is also a growing number of children who — sometimes violently — boycott English. They suffer from what is loosely diagnosed to as "English fatigue syndrome." In a survey of 359 mothers by the Chosun Ilbo together with online early-stage English community suksuk.com, almost half or 48.7 percent of respondents reported that their children had at times taken a profound aversion to the international language of business. If even among mothers who are relatively successful getting their children to learn English the number is about half, the syndrome may be much more virulent among the silent majority.

            The symptoms are multifarious. Mothers report that their child tells lies when it is time to go to class such as, "I’m sick " or "The teacher hit me." Some yell and flail their arms about in the house, take a long time to complete even easy homework tasks, or erupt in screams of "Don’t speak English !"

            The director of Shin’s Child and Adolescent Counseling Center, Shin Chul-hee, offers an analysis, “The common denominator causing these symptoms is forced study, and excessive private study,” adding,“Children who attend schools that focus on workbooks rather than learning through play and give too much homework show the highest levels of rejection.”

            In the survey, 38.9 percent of mothers described the reason behind their child’s English education boycott as being due to a method demanding excessive study, while 23.4 percent identified a “dislike of English itself,” while 20 percent admitted the reason was parents’ excessive expectations of their children, including comparing them with other children.
             


          • krikri 21 avril 2008 11:50

            Skirlet, pouvez-vous traduire cet article en anglais qu’on ne saurait lire ?

            Il s’agit de l’enseignement de l’anglais en dehors du systeme scolaire. Les Coreens font suivre a leurs momes des cours prives apres l’ecole, pas que de l’anglais. Ils arretent quand ils veulent si les enfants sont creves.


          • skirlet 27 avril 2008 15:29

            Krikri, Tchouktche n’est pas traducteur, Tchouktche est lecteur  :-P

            Vous disiez que personne ne se plaint de l’anglais en Asie ? (au moins, vous n’en avez pas entendu). Voilà, maintenant vous savez qu’il y en a smiley

            Par ailleurs, quand un élève français dit "je n’aime pas l’anglais", la réaction est souvent : "Comment peux-tu dire ça ?! Et comment tu vas vivre (travailler, manger, respirer etc.) sans anglais ?.." L’affirmation "je n’aime pas les maths" ne provoque pas la même réaction. Qui plus est, les gens qui le disent sont le plus souvent nuls en anglais... Le lavage de cerveau a donné ses résultats. Je ne sais pas - peut-être dans votre monde de parfaits anglophones, amoureux de l’anglais, ayant tous un accent natif, ce genre de choses n’arrive pas, mais dans le monde réel c’est fréquent.


          • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 18:39

            Autre exemple, a contrario : la France et la Catalogne viennent de signer un accord de coopération qui comprend un volet linguistique (cours mutuels, etc.)

             

             (jeudi 10 avril 2008)
            « Aujourd’hui, jeudi 10 avril, MM. Bruno Delaye, Ambassadeur de France en Espagne, et Ernest Maragall, "Conseller" d’Education de la Generalitat de Catalunya, signeront un accord de coopération linguistique et éducative entre la France et la Catalogne. »

            http://www.lepetitjournal.com/content/view/25756/305/

            Les médias négligent une leçon importante à tirer de cet accord : les pays ne respectent que les langues qui se défendent ! Celles qui luttent pour vivre au quotidien : si le catalan était en Catalogne espagnole aussi raplapla que côté français, c’est avec l’Espagne que la France aurait signé un accord, pour le développement du castillan !

             

            Autre exemple récent : dans le dernier numéro du « Monde de l’éducation », trois profs d’italien et de portugais râlent parce que dans le précédent dossier sur les langues, la revue n’a même pas parlé de l’italien, et à peine mentionné le portugais. Ils n’ont pas compris la situation de guerre linguistique et le virage de la France vers le tout-anglais à l’école. D’ailleurs, l’un d’eux conclue son courrier par ces mots : « serait-il devenu une langue morte ? » Sans être méchant, on a envie de répondre : eh ! oui, bientôt ! Car des langues comme l’italien, qui ont totalement capitulé, qui ont rendu l’anglais obligatoire tout au long de la scolarité, qui le soutiennent et même parfois le favorisent financièrement à l’université, qui ne défendent pas leur place pied à pied dans l’UE, on a envie de leur dire qu’elles n’ont que ce qu’elles méritent.
             

             

            Même si les chantres de la francophonie jouent la politique de l’autruche, le sort de l’italien pourrait pourtant préfigurer le destin du français si nous suivons les recommandations de responsables comme Mme Pecresse ou du rapport Attali qui veut enfoncer le clou angophone (ça fait mal) et même engager en masse des professeurs natifs (merci pour eux, et pour les finances de la GB et des USA). Pourquoi de brillants étudiants étrangers apprendraient-ils le français s’ils peuvent papillonner six mois dans chaque pays européen en suivant partout des cours en anglais ?
             


            • Antoine Diederick 16 avril 2008 22:25

              le rapport Attali c’est du grand n’importe quoi....si je ne me trompe pas , il préconisait de supprimer le principe de précaution....heureusement que la Conseil d’Etat en France ne s’assoit pas encore dessus et ceci suite au recours des pro ogm.

               

               


            • Svenn 16 avril 2008 19:00

              "Chargée par l’État de rédiger un rapport sur la situation de la langue danoise, une commission d’experts (’Sprogudvalg’) recommande le maintien du danois en tant que langue scientifique face à l’anglais, de plus en plus utilisé dans l’enseignement supérieur. (...) "

              Il n’y a qu’une langue scientifique au monde, c’est l’anglais (à part peut-être en mathématiques). Un étudiant en thèse qui ne maitriserait pas l’anglais serait quasiment condamné à l’échec, si doué soit-il dans sa discpline favorite. Un travail de thèse, ça consiste notamment à lire des articles (en anglais), à échanger des idées avec des collègues aux quatre coins du monde (donc en anglais la plupart du temps), à présenter ses résultats lors de congrès internationaux (donc en anglais), à travailler des collègues très souvent étrangers (c’est courant que >25% des membres d’un laboratoire ne parlent pas la langue du pays d’accueil —> anglais)
               

              Notez bien que personne ne nous impose l’anglais mais si nous voulons faire notre boulot efficacement et correctement, il n’y a qu’une seule langue possible. Le français est néanmoins couramment utilisé autour de la machine à café, si on est avec des francophones bien entendu.


              • Krokodilo Krokodilo 16 avril 2008 19:52

                Les scientifiques pensent d’abord dans leur propre langue ! Ou leur langue dominante, celle de leurs études pour les cas particuliers (Algérie, par exemple).

                 

                Un thésard n’a guère besoin d’anglais fluide, parfois pas du tout . Et nombre de diplômés n’ont pas besoin d’anglais au quotidien, ils peuvent suivre l’actu dans des revues francophones (encore faut-il qu’elles ne passent pas à l’anglais). Seules les chercheurs ont besoin de suivre les meilleurs revues qui sont souvent en anglais, mais pour lire des résumés, il n’ets pas nécessaire de commencer à la maternelle et d’imposer l’angalis à 100% de la population ! De plus, cette situation a des effest pervers, financiers, politiques, scientifiques, individuels (les natives english parlent plus souvent et plus longtemps dans les congrès).


              • Svenn 16 avril 2008 22:01

                "Un thésard n’a guère besoin d’anglais fluide, parfois pas du tout ."

                Un thésard en sciences qui ne parle pas anglais n’a absolument aucune chance, la quasi-totalité des communications (hors mathématiques) se faisant en anglais, même les revues scientifiques à comité éditorial français sont presque toutes anglophones. Je rappelle que le but d’une communication scientifique est de transmettre des données et des conséquences à l’ensemble du monde, pas à la vingtaine de personnes en France qui travaillent sur le même sujet que toi.

                "Seules les chercheurs ont besoin de suivre les meilleurs revues qui sont souvent en anglais, mais pour lire des résumés, il n’ets pas nécessaire de commencer à la maternelle et d’imposer l’angalis à 100% de la population ! De plus, cette situation a des effest pervers, financiers, politiques, scientifiques, individuels (les natives english parlent plus souvent et plus longtemps dans les congrès)."

                C’est sur que si on démarre l’anglais tard, on le maitrisera moins bien et on parlera moins dans les congrès.

                Oui l’anglais a sa place en primaire, bien plus que toutes ces aneries de semaine du gout ou d’éveil à la sécurité routière (ce n’est pas le boulot de l’école). Une fois qu’on aura viré tout ce qui n’a rien à faire dans les emplois du temps, on se rendra compte qu’il y a du temps pour faire du français, des maths et une initiation à l’anglais.

                Et si ça te gêne tant que ça d’entendre parler anglais à un congrès, imagine-toi un congrès où les russes parleraient en russe, les grecs en grecs et les japonais en japonais. Un congrès comme ça, je n’y vais pas même si c’est financé par le labo.


              • thirqual 17 avril 2008 08:48

                "Un thésard en sciences qui ne parle pas anglais n’a absolument aucune chance, la quasi-totalité des communications (hors mathématiques) se faisant en anglais, même les revues scientifiques à comité éditorial français sont presque toutes anglophones. Je rappelle que le but d’une communication scientifique est de transmettre des données et des conséquences à l’ensemble du monde, pas à la vingtaine de personnes en France qui travaillent sur le même sujet que toi."

                 

                Complètement faux. Entre rédiger un article ou faire une présentation dans mon sabir de géochimiste international et parler anglais, il y a un monde. Gros amateur de littérature anglaise, j’ai dû apprendre au contraire à limiter mon vocabulaire, à utiliser des structures moins propres à l’anglais (moins idiomatiques), et j’en passe. Entre l’anglais appris (que ce soit à l’école ou (pour moi) entre les séjours à l’étranger et les piles de bouquins et de VHS) et le globish pratiqué dans les labos, dans les conférences et dans les revues scientifiques, il y a plus qu’un monde...


              • Krokodilo Krokodilo 17 avril 2008 10:15

                C’est justement le cas à l’ONU et à l’UE ! Il existe un métier très utile qui s’appelle interprète.

                 

                Pour la science en anglais :

                - Ca permet aux comités de lecture anglosaxons d’avoir les infos sur les recherches prometteuses en avant-première, et de bloquer l’article quelques semaines le temps de prévenir les labos amis...

                 

                - Si Pasteur avait publié d’abord en français, le procès Montagner-USA sur le sida n’aurait pas eu lieu, et ils n’auraient pas eu à négocier avec des avocats et des scientifiques sans scrupules (il y en a).

                 

                - Une langue véhicule aussi un mode de pensée, par exemple la brevetabilité du vivant.

                 

                - Les postes de décision dans les commissiosn et organisations internatioanles sont très largemetn réservés aux native english ou à ceux qui leur sont tout dévoués, et qui ont trimé pour acquéirr un "fluent english".

                 

                - Les pays francophones pourraient très bien soutenir les revues francophones, créér un index de notoriété concurrent de l’anglais, principale raison pour les chercheurs de passer leur papier dans une revue bien cotée, voire obliger à une prépublication en français, au besoin symbolique, ou sur Internet (archivage sur HAL), pour garder l’antériorité juridique.

                 

                 

                C’est ça, ou finir comme l’italien. Actuellement, on vit sur nos restes, et on dégringole à mesure que nos dirigeants deviennent les esclaves dociles et serviles de l’anglais. N’oublions pas que l’UE avait recommandé d’étudier la langue de ses voisins : or, la GB n’en a rien à cirer, elle recommande l’étude du chinois, de l’arabe pour garder un avantage économique à l’embauche, ou un rapprochement et de stsages aux USA tout récemment. Il faut reconnaître qu’ils sont plus intelligents que nous !


              • skirlet 17 avril 2008 12:52

                L’anglais se tient sur la puissance des EUA. Alors lisez cet article, Asp со товарищи, puisque vous parlez si bien cette langue smiley

                http://www.howardwfrench.com/archives/2008/01/26/waving_goodbye_to_hegemony /

                Publié en janvier dans The New York Times magazine, soit dit en passant. Bonne lecture :-P


              • faxtronic faxtronic 16 avril 2008 19:58

                Erratum, mais je pense que c’est une etourderie de la part de l’auteur

                La loi Toubon, cela te dit quelque chose ? Elle a été etrillée

                L’anglais, ou plutot le globish, est une langue internationale. En tant que scientifique, je ne m’interroge meme pas si mon interlocuteur parle anglais ou non. Nous sommes pas des literaires, notre anglais est pas tres beau, mais tout le monde parle anglais assez couramment. C’est un condition tellement evidente que personne ne se pose la question.


                • Krokodilo Krokodilo 17 avril 2008 09:59

                  L’anglais est UNE des langues internationales : le chinois s’impose de plus en plus comme langue du commerce en Asie, phénomène qui va probabelemnt s’accentuer et nuire à l’anglais, raison pour laquelle Gordon Brown veut subventionner encore davantage son enseignement, tandis que l’espagnol se renforce dans les deux Amériques. En outre, l’allemand est la première langue en Europe par la population, le russe et l’arabe représentent eux aussi des dizaiens de millions de locuteurs. Malgré sa diffusion (le plus souvent à un niveau de faible à médiocre), la situation de l’anglais est plus fragile qu’on le croit, c’est la raison de son lobbying intense à Bruxelles pour devenir la lingua franca de l’UE.


                • krikri 21 avril 2008 11:57

                  *le chinois s’impose de plus en plus comme langue du commerce en Asie

                  Je ne sais pas si les infos mondiales sont traduites en francais. La cote du chinois a enormement degringole en Asie ces dernieres temps.

                   


                • Asp Explorer Asp Explorer 16 avril 2008 20:46

                  Avertissement important :

                   

                  pics.livejournal.com/aspexplorer/pic/000rwrh9

                   

                  Merci de votre attention.


                  • Antoine Diederick 16 avril 2008 22:13

                    la langue donne une vision du monde, les mots ne sont pas inoffensifs, les mots sont dangereux et salvateurs tout à la fois....les imaginaires se gorgent de mots, d’images verbales ....

                    les mots et les verbes façonnent le monde....parlons français !


                    • Antoine Diederick 16 avril 2008 22:15

                      pour ce qui est des ovnis....chutttt personne ne doit savoir que nous sommes déjà parmi eux .....


                      • Antoine Diederick 16 avril 2008 22:16

                        l’espéranto, cé kasse kouill******s


                        • lambrays 17 avril 2008 03:16

                          Bonjour

                          Au XVII ème et XVIII ème siècle l’Europe savante parlait français. Le philosophe Leibniz écrivait en latin ou en français mais pas en allemand. Cela reflétait la qualité de la pensée, de la science et de la langue française, ainsi que la puissance du pays. 

                          Aujourd’hui un pays usé, déclinant et aîgri se lamente. Il devrait se rappeler ce que dit le philosophe et logicien américain Robert Ingersoll :" Dans la nature il n’y pas de punitions et pas de récompenses. Il n’y a que des conséquences." Lorsque les principaux savants s’expriment en anglais et que le commerce est dominé par des anglophones, il n’est guère surprenant que l’anglais prospère. 

                          De plus au rythme ou se produit le changement de population du pays les français d’Europe auront disparu du paysage avant leur langue, celle ci étant au demeurant passablement malmenée par un enseignement débilitant.

                          En conclusion le français est à l’image de la France : dénaturé à l’intérieur, écrasé à l’extérieur. 

                           


                          • skirlet 21 avril 2008 00:31

                            Encore de l’autoflagellation...


                          • Asp Explorer Asp Explorer 17 avril 2008 07:51

                            Ça me fait quand même marrer de voir un article intitulé "La France a encore une guerre de retard !" écrit par un gars qui préconise l’espéranto comme solution au problème - qui n’existe que dans sa tête - du multilinguisme dans l’UE.

                             

                            L’espéranto est mort ? Mais non, vont hurler les sots... et pourtant. Ainsi, en 2005 s’est tenu à Boulogne-sur-Mer un congrès d’espéranto célébrant le centième anniversaire du premier congrès mondial d’espéranto, qui s’était tenu dans cette ville. Le détail révélateur, c’est qu’en 1905, il y avait eu 680 participants au congrès de Boulogne, qui avaient pris le train à vapeur ou le paquebot pour venir. En 2005, il s’en est trouvé 550 pour prendre l’avion.

                             

                            Au fait, Krokodilo/Masson, comment s’est déroulé le congresso d’Antony, on n’a pas eu de nouvelles ? Laissez-moi vous postuler à la figure que cet événement d’une portée quasi-cosmique se caractérisait doublement par le nombre soixante, le nombre total des participants et leur âge moyen...


                            • Aleks 19 avril 2008 20:56

                              Commentaire sur la réponse de Asp Explorer du 17 avril 07h51.

                              Asp, il est temps que tu (re)prennes une vie normale.

                              Il n’y a pas que l’espéranto dans la vie ! Il faut quand même être obsédé pour parler d’espéranto dans tes commentaires sur un article qui n’en parle pas ! Tu es de plus en plus gravement atteint. Ta haine obsessive ou obsession haineuse anti-espéranto t’aveugle complètement ! A moins qu’il ne s’agisse que d’un penchant pour le troll-isme, d’une manie de vouloir pourrir l’ambiance chaque fois qu’un espérantophile fait un article, qu’il parle d’Eo ou non !

                              N’as-tu aucun autre intérêt dans la vie ? Même s’il s’agit d’un intérêt négatif, d’une autre cause qui te débecte ? Il serait temps que tu te muscles autre chose que le corps. Le cerveau, tu connais ?
                              As-tu seulement lu l’article ici ?

                              L’article parle des pays nordiques, qui commencent à rendre compte que trop d’anglais fait disparaître leurs langues. Et toi, tout ce que tu trouves à répondre, c’est "euh, vous étiez xx au Congrès d’Antony !!" areuh areuh

                              Eh, Asp, tes adeptes attendent un nouvel épisode de tes histoires, et je crains qu’ils commencent à se lasser de ton espérantophobie primaire et décérébrée. Ou bien est-ce que tu te passes les nerfs car tu n’as pas trouvé de concessionnaire Majorette "sur" Paris ? As-tu cherché *à* Paris ? tu aurais plus de chances
                              de trouver ! Et ta résolution du 26 mars ? c’était une (maubaise) blague ?

                              Pour ton info, même si je crains que ton absence de cerveau t’empêche de comprendre, tu compares un Congrès Universel (=mondial) avec un Congrès national avec numerus clausus pour cause de capacités d’accueil limitées ! Capisci ?
                              Et encore pour ton info, on ne prend pas l’avion en général pour aller d’une ville de France à une autre ville de France. Air France te remercie pour la publicité, mais les congrès nationaux remplissent plutôt les trains.

                              "Sauf que c’est pas en pratiquant l’espéranto qu’on améliore sa santé."
                              Et si pourtant ! Tu n’as même pas vu les études montrant que le bilinguisme fait reculer les risques de perte de mémoire, d’Alzheimer ?

                              Oui, c’est bien à contre-courant de défendre le français, quand tu vois qu’il n’y a que 2 malheureux députés qui se sont émus que la France soit représentée en anglais à l’ex-Eurovision ! Quand tu vois que tous les xxx de ton espèce jugent normal que tout Français parle la langue des EUA. La langue fait partie des intérêts vitaux de chaque pays, donc on est vraiment mal barré en France. La culture de la France, ce n’est pas chanter en anglais à l’Eurovision. La culture de la France, est-ce vraiment Air, Aaron, Daft Punk ?
                              Tu ne dois pas connaître la loi 101 du Québec. Etre visible en parlant tous dans la langue des EUA ? Comment peut-on se faire entendre en parlant la même langue qu’eux ? Tu ne sais pas qu’on préfère toujours l’original à la copie ! Tant que l’anglais ne sera pas la langue maternelle des Français, on n’arrivera pas à la cheville des EUA en sciences, tant que le critère de sélection est la langue des publications scientifiques !

                              Si, Asp, si on revient à un véritable Eurovision au lieu de l’actuel Anglovision, on défendra le français et toutes les langues d’Europe ! Donc le député qui a poussé un coup de gueule est ton député ? Félicitations !

                              En résumé, ta gueule, Asp, t’es de plus en plus con !
                              Ne me reproche pas de ne pas faire de commentaire sur le fond,
                              je fais des commentaires sur les cons seulement :)


                            • Wlad Wlad 20 avril 2008 13:08

                              "euh, vous étiez xx au Congrès d’Antony !!"

                              Le jeune Aleks tente ici, génétique à l’appui, de nous rappeler l’aide primordiale de la femme (sans frontières) dans la lutte contre l’envahisseur anglophone, voir l’article de Riton "Femmes sans frontières".


                            • Aleks 20 avril 2008 20:24

                              De quoi tu parles, Wlad ? Quel rapport avec ce que j’ai dit ?

                              Il t’a tellement plu, l’article sur les femmes espérantophones ? ça t’a excité, on dirait ? :) Remarque, je comprends :) En attendant, rendez-vous à l’IJK 2008, en Hongrie ! Je suis sûr que ça va te plaire (si tu as moins de 40 ans, de préférence, idéalement moins de 30 ans). Si tu veux des cours d’Eo, je peux t’aider.


                            • Wlad Wlad 25 avril 2008 13:45

                              Nenni, je ne visais pas à réveiller tes hormones visiblement en mal d’évacuation.

                              Je me fendais juste d’une petite vanne innocente sur la présence d’un "XX" dans ton commentaire.

                              Malheureusement, il semble que comme le communisme, le militantisme esperantiste fasse disparaître le sens de l’humour.


                            • LoOpinG 17 avril 2008 12:24

                              je ne vois pas l’intérêt de cet article et ce qu’il apporte. il dit que les les pays nordiques se rendent compte qu’ils n’ont pas de langues propres. ça n’explique pas le problème qui est posé par l’anglais...

                              je ne dis pas que je n’en vois pas. Juste que l’article n’en pointe aucun. si ce n’est la peur de la perte de la langue culturelle.

                              je trouve cela très bien l’anglais pour travailler. vu le manque de précision de cette langue, tout le monde fait l’effort de comprendre tout le monde au lieu de se battre sur des points de vocabulaires impliquant un iota de différence. et de plus la richesse tellement supérieur du vocabulaire anglais sur le vocabulaire français permet un échange riche car chaques langues étrangères peut retrouver une traduction de ses mots plus approchantes grâce au multiple synonymes disponibles. je vous rappelle que l’anglais comporte environ 10fois plus de mot dans son thésaurus que le français.

                              il est donc logique dans un monde multiculturel que le nombre de mots disponibles et possibles ainsi que la flexibilité de la syntaxe soient plus adaptés pour communiquer entre différentes cultures.

                              ce que le francais (et les francais surtout) ne permet pas. il est rigide extrement pointilleux et dur a apprendre ! et il n y a pas tant de français qui le maîtrisent au final, si on veut se comparer. pourtant on est un des pays qui met le plus l’accent sur l’apprentissage technique de sa langue à l’École ! Résultat à 14ans on en est encore a faire des dictée de 5lignes au brevet ! et autant en rédaction et ca ne garantie même pas des taux brillants de réussite ! bref « no comment » sur la maîtrise du français par les français c’est très chauvin et injustifié.


                              • Gargamel Gargamel 17 avril 2008 14:13

                                Quelle plaie l’interface d’Agoravox ! Ils pourraient pas en faire une ou chaque message vient en dessous de l’autre tout bêtement ? Je reposte.

                                Hmm les 10 fois plus de mots j’y crois pas une seconde, par contre ce qui est vrai c’est que l’anglais à un génie pour les néologismes, vous collez deux mots côte à côte et vous en avez un troisième qui marche très bien, rapide et que tout le monde comprend. C’est ce qui en fait une langue pratique, la langue des marchands à la base.

                                Le français à contrario est d’une richesse linguistique presque infinie qui la rend incroyablement dur à apprendre, mais a de gros avantage. Déjà c’est beau, ensuite elle a une précision unique, qui fait que c’est encore la langue du Droit international. Donc si on est pas complètement perdant, si on voulait se bouger on deviendrait pas la langue internationale, parceque le français ne peut pas l’être, mais on pourrait redevenir la langue de la culture, la langue classe. Le problème c’est que ça impliquerait que nos artistes relèvent le nez de leur nombril. Les comiques français ne sont drôles qu’en france, même les québecois "sourient par politesse" mais n’adhèrent pas à un humour qui ne dépasse pas les frontières. Les films, le mieux qu’on fait en ce moment c’est Bienvenue chez les Chtits, et faut vraiment être décérébré pour envisager l’exporter. De même pour les bouquins en majorité, la musique.... Mais je pense que le point numéro 1 c’est le cinéma, après tout les bouquins sont traduits, mais dans la majorité des autres pays les films ne sont que sous-titrés. Contrairement à nous ils ruinent pas l’ambiance d’un film avec des doublages peu authentiques juste parcequ’ils ont la flemme de lire des sous-titres. C’est là qu’on pourrait marquer des points. Le français a toujours sa place sur la communauté internationale, le jour ou les français permettront son retour les gens réapprendront la Belle Langue.

                                Mais bon, entre se bouger le cul et geindre que l’anglais est méchant et fait rien qu’à être parlé par tout le monde, le choix est vite fait...

                                Krokodilo : Le chinois dans les pays asiatique est comme notre espagnol, une LV2 très utile. Mais les pays asiatiques ont aussi l’anglais en LV1, ils l’apprennent tous. Les allemands pareil, ils parlent tous anglais très bien (il faut dire qu’avec une langue pareille, ça motive)


                              • Krokodilo Krokodilo 17 avril 2008 16:14

                                Allez voir (en anglais) le lien indiqué plus haut par Skirlet :

                                "To the Western eye, it is a bizarre phenomenon : small Asian nation-states should be balancing against the rising China, but increasingly they rally toward it out of Asian cultural pride and an understanding of the historical-cultural reality of Chinese dominance. And in the former Soviet Central Asian countries — the so-called Stans — China is the new heavyweight player, its manifest destiny pushing its Han pioneers westward while pulling defunct microstates like Kyrgyzstan and Tajikistan, as well as oil-rich Kazakhstan, into its orbit. The Shanghai Cooperation Organization gathers these Central Asian strongmen together with China and Russia and may eventually become the “NATO of the East.”

                                 

                                Pour l’anglais en Asie, c’est le début du déclin.

                                 

                                Les comédies de Francis Veber ont été des succès dans le monde entier. Pourquoi ce masochisme qui nous pousse à dénigrer tout ce qui est français ? Dans tous les pays du monde, certains genres de comique sont très peu exportables, parce que trop connotés, trop de références culturelles propres au pays, mais de même il existe dans tous les pays du comique de situation ou qui fait référence à des questions universelles sur la vie et la psychologie qui le rendent compréhensible partout.


                              • Krokodilo Krokodilo 17 avril 2008 16:20

                                Cette histoire de dictionnaire qui comporterait 10 fois plus de mots est totalement bidon. Ils ont certes une double origine latine et germanique, et des doublons pour beaucoup de mots, mais à quoi bon ? Et remplir un dico avec le vocabulaire technique de tous les métiers, c’est possible dans n’importe quelle langue, multiplier les entrées aussi.

                                 

                                L’anglais est une langue extrêmement difficile sur le plan phonétique, sans aucune règle, ce qui explique leur fort taux de dyslexie. Encore heureux qu’ils compensent un peu par la relative simplicité de la grammaire... Le reste, c’est de la propagande.


                              • Dwuth 17 avril 2008 20:21

                                Dites donc les anti-anglais, vous commencez doucement à m’agacer, là.

                                Moi l’anglais je le parle. Quand je dis que je le parle, ça veut dire, vraiment. Tous les jours, je suis en contact avec des gens du monde entier -et très peu d’anglophone natifs, même si j’ai beaucoup d’amis en angleterre-. De toutes les âneries dont on m’a bourré le crâne à l’école, c’est bien la seule chose dont je me serve réellement au quotidien.

                                Alors quand vous vous mettez à le fustiger en prétendant que de toute façon ça ne sert à rien, et que personne le parle, laissez moi rire. J’ai rencontré des coréens, des espagnols, des hollandais, des suédois, des finlandais, des mexicains en veux tu en voilà, je suis sorti avec plusieurs japonaises et je vis toujours avec l’une d’elle, et tout cela ça aurait été absolument impossible sans l’anglais. Que certaines personnes aient du mal à l’apprendre -et encore, on pourrait trouver à redire, mais c’est une donnée complètement subjective-, ça va de soit. Mais comme outil de communication, il n’existe aujourd’hui rien de mieux.

                                Vous parlez de l’anglais comme d’un mal absolu. Je le vois comme une bénédiction, une ouverture absolument formidable sur le monde. Son "manque de précision" n’existe que dans votre esprit, évidemment, et même si je préfère les auteurs français, ça ne m’empêche pas de lire en anglais plutôt que de m’user les yeux sur les traductions ridicules qu’on nous impose ici.

                                Au lieu de taper sur l’anglais, allez l’apprendre, appréciez les possibilités incroyables qu’il propose dans absolument tous les domaines. Et partez donc en voyage, allez vivre ailleurs. L’anglais n’est pas la seule langue digne d’être apprise, mais elle est définitivement la plus utile.


                                • Krokodilo Krokodilo 18 avril 2008 10:22

                                  En outre, l’anglais guérit la calvitie et le cancer ; c’est une information trop méconnue que les natifs gardent jalousement pour eux, mais grâce au web participatif, tout le monde va pouvoir profiter de ces bienfaits.


                                • Krokodilo Krokodilo 18 avril 2008 10:32

                                  Un article récent sur les questions linguistiques au Danemark qui traite de l’alphabet, de trois voyelles spécifiques à leur langue, alors que celui que j’ai indiqué parlait de l’enseignement supérieur :

                                  "Sabine Kirchmeier-Andersen, directrice du Dansk Sprognævn, pense qu’il n’est pas utile de les supprimer de l’alphabet danois puisque l’usage tend à se généraliser. Ce serait ainsi une mutation naturelle de la langue. Mais il ne faut pas les faire disparaître définitivement pour autant par la voie législative. Cependant, ce sont Internet et les nouvelles technologies qui ont introduit cette tendance. Par exemple, on ne les voit déjà plus dans les adresses de site Internet. Une solution serait pour le danois, par souci de simplicité dans le cadre de l’utilisation numérique, de doubler les voyelles en question, comme les autres langues nordiques.

                                   

                                  Elle met également en avant la contradiction des positions : la tendance de la mondialisation pousse à la disparition de tels caractères dans un mouvement d’uniformisation, mais en même temps, la réaction identitaire pousse à une sauvegarde de ces spécificités linguistiques, se mettant en faux des changements naturels. Cette ambivalence est très présente en Europe du Nord. L’anglais y est d’une part très développé (recherche scientifique, éducation, médias, etc.), mais d’autre part cela n’empêche pas les gouvernements de ces pays à toujours promouvoir et mettre en avant leur langue, en passant notamment par l’adoption de lois sur la langue, par la création de Commission (d’étude) de la langue et par le développement de programmes d’apprentissage de leur langue, qui rencontrent un vif intérêt."

                                   

                                  "Par rapport aux autres pays nordiques, le Danemark ne s’est penché que récemment sur cette question, car derrière ce débat sur la forme de la langue, il y a aussi le débat de fond : le danois souffre d’un problème de vitalité. En effet, la langue voit naître peu de nouveaux mots. Aussi, contrairement à ces voisins, qui appliquent une législation plus ou moins protectrice, le Danemark semble suivre son évolution naturelle, dont la disparition progressive de ces trois voyelles est un signe."

                                   

                                  http://www.nouvelle-europe.eu/index.php?option=com_content&task=view&id=459&Itemid=60
                                   


                                  • c.d.g. 19 avril 2008 21:15

                                    L avantage de tout faire en anglais c est quand meme que ca permet de faire travailler ensemble des gens de plusieurs pays.

                                    Supposez que vous faites un projet avec des francais, des allemands et des italiens (pour rester en europe). Vous utilisez quoi comme langue ? Vous faites vos reunions en quelle langue ?

                                    Je suis francais, je vis en allemagne. Au debut je parlais anglais au bureau car je ne parlais pas allemand. Puis j ai appris. Mais quand j ai des contact avec des clients non germanophone (ou quand c est tres complique et que j ai pas le temps de verifier la grammaire), tout est en anglais, car c est la seule langue que tout le monde parle. Peut etre pas bien, mais suffisament pour s exprimer et etre compris

                                    Je connais un peu le cas suedois car j y suis alle professionellement et j y ai encore des contacts. On peut y faire ses etudes en anglais, la TV passe des film en VO (sous titre en suedois). Un taxi parle tres bien anglais.

                                    C est peu etre dommage pour la langue suedoise, mais ca a un enorme avantage. Ca leur permet d avoir des etrangers qui vont travailler en suede meme s ils ne parlent pas suedois. Bref d importer des cervaux et de remplir les caisses de l etat avec les impots que paieront ces immigres (qui donneront eventuellement meme du travail a des suedois)

                                    Autrement dit, il serait urgent de s inspirer de ce qui se fait en Suede au lieu de faire cocorico les 2 pieds bien enfonces dans notre merde (mais made in france smiley ))

                                     


                                    • skirlet 20 avril 2008 11:21

                                      Oui, on sait que le monde a besoin de communiquer. Mais quand on choisit un outil, d’abord on fait un appel d’offre, commande les devis, et ensuite l’outil le plus performant est retenu. L’anglais tient sur la puissance des EUA, et comme ce pays est en perte de vitesse, d’autres langues émergent. L’avantage serait donc d’avoir un outil de communcation internationale qui ne tient pas sur grandeur et décadence des empires. Regardez les gens d’une génération précédente : ils se sentent dupés (comme s’ils ont misé sur le mauvais cheval), parce qu’à leur époque, c’était l’allemand le plus appris et le plus "utile"... Qui pourrait être sûr que ce ne sera pas le cas des générations actuelles, perfusées à l’anglais ?..


                                    • Jacques 20 avril 2008 14:18

                                      Je ne sais pas si la langue anglaise est en perte de vitesse, mais une chose est certaine ce n’est pas le Français qui va la remplacer !

                                      L’importance de l’Anglais tient bien sur à la puissance des USA, mais aussi à l’héritage anglophone des colonies de l’ancien empire britannique. Peut-être que nous serons un jour, pour des raisons économiques, également obligés de nous mettre au chinois ou au hindi, mais l’influence de l’anglais dans le monde ne disparaitra plus. Qui croit sérieusement que l’initiative de quelques parlementaires scandinaves va changer quoi que ce soi au succès le l’Anglais dans ces pays ? Là-bas l’Anglais est quasiment une langue nationale bis. L’apprentissage de l’Anglais est et sera toujours et partout un investissement excellent.
                                       
                                      Professionnellement l’Anglais m’a beaucoup aidé. Sur un plan plus personnel, je n’aimerai plus me couper des ressources scientifiques et techniques anglophones sur le web ou dans les livres.
                                       
                                      Je suis toujours un peu surpris de ces réactions françaises épidermiques contre l’Anglais. Le thème est d’ailleurs récurrent sur Agoravox et rencontre toujours un franc succès. J’espère simplement que ces nombreux commentaires aigris et franchouillards ne détournerons pas les Agoravoxiens, qui ont encore envie d’en découdre avec le monde au delà de l’hexagone, de se mettre prioritairement et intensément à l’Anglais.
                                       

                                      • Krokodilo Krokodilo 20 avril 2008 16:45

                                        Les choses changent parfois très vite : qui aurait pensé voir de son vivant la chute du mur de Berlin ?

                                        Et les "anciens" se rappellent peut-être un temps où faire de l’allemand au lycée était présenté comme un atout professionnel pour toute carrière commerciale ?

                                         

                                        Le chinois monte en Asie (et ailleurs), l’espagnol s’impose en Amérique du sud, et même au nord... ; le russe, l’allemand et l’arabe standard n’ont pas dit leur dernier mot, tiens j’oubliais le français ! Bref, rien d’étonnant à ce que le lobbying soit si fort à Bruxelles pour imposer l’anglais comme lingua franca de l’UE (ce qu’il est déjà, ne manque que l’officialisation), car l’anglais est un colosse aux pieds d’argile, dialectisé et à la situation mal assurée, mal connu de beaucoup de monde, bien connu d’un très faible nombre. Sinon, pourquoi Gordon Brown aurait-il annoncé un renforcement des subventions au British Council pour former des enseignants en Asie ? Pourquoi tant de subventions de la part d’un pays qui les juge anti-économiques, antilibérales ?


                                      • Jacques 20 avril 2008 18:22

                                        Une conspiration anglo-saxonne pour que l’anglais triomphe dans le monde ? Ca devient de la paranoïa. Ne comptez pas non plus trop sur les autres langues et nationalités (russe, espagnol, arabe, …) pour vous aider à mener la croisade contre le grand Satan anglophone. Vous risquez d’être déçu. Les gens sont bien trop content de pouvoir enfin compter sur une lingua-franca, même si c’est pour certains en grinçant des dents.


                                      • skirlet 20 avril 2008 18:30

                                        Oui, il ne faut pas compter sur les Russes... pour appuyer l’anglais. Quelle manie détestable : affirmer des choses juste pour dire un truc, sans connaître le fond du sujet. En Russie, la défense du russe s’est beaucoup renforcée ces derniers temps, et après des années d’engouement d’anglais vient le réveil. Alors pour les trop contents... allez chercher ailleurs, chez les carpettes anglaises.

                                        Concernant le complot : il n’y en a pas dans le sens propre de ce mot. Mais il y a la volonté de l’imposer. Petit aperçu :

                                        "Enseigner l’anglais au monde peut être presque considéré comme une extension de la tâche qui s’imposait à l’Amérique lorsqu’il s’agissait d’imposer l’anglais comme langue nationale commune à sa propre population d’immigrants."

                                        (rapport du British Council 1960-1961)

                                        "L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde : chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale."

                                        (rapport du BC 1961)

                                        "Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers. Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ?"

                                        (rapport du British Council 1968-1969)

                                        "Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons, c’est de l’exploiter à fond."

                                        (rapport du British Council 1987-1988)

                                        "Le 20 février 1997, Madeleine Allbright, alors secrétaire d’État du président Bill Clinton, déclarait : « L’un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que les intérêts économiques des États-Unis pourront être étendus à l’échelle planétaire. » La conseillère du président George W. Bush pour les Affaires étrangères, Condoleezza Rice, affirmait en 2002 : « Le reste du monde trouvera avantage à ce que les États-Unis défendent leurs propres intérêts, car les valeurs américaines sont universelles. » Mais les valeurs américaines universelles passent par l’objectif de la mondialisation anglo-saxonne, c’est-à-dire l’américanisation et l’anglicisation. Évidemment, les partisans de l’impérialisme anglais sont généralement des anglophones de naissance ou d’adoption. Aux États-Unis, ses partisans les plus extrémistes prônent une langue et une culture unique parce que les Anglo-Saxons seraient le peuple choisi par Dieu pour coloniser l’Amérique du Nord et mener le monde vers la liberté. C’est la théorie du « choix divin » des WASP (White Anglo-Saxon Protestants), dont le président George W. Bush est le plus prestigieux porte-parole."

                                        "Il est dans l’intérêt général des États-Unis d’encourager le développement d’un monde dans lequel les fossés séparant les nations sont comblées par des intérêts partagés. Et il est dans les intérêts économiques et politiques des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si des valeurs communes sont édifiées, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent."

                                        (David Rothkopf, 1997)

                                        Il y a tout plein d’autres exemples, mais je ne vais pas occuper trop de place. Ceux qui veulent réfléchir et non répéter des clichés se renseigneront. Juste une petite citation :

                                        " Mr Brown believes teaching English will quickly become one of Britain’s biggest exports. It could add a staggering £50 billion a year to the UK economy by 2010."


                                      • Dalziel 20 avril 2008 14:40

                                        Ca leur permet d avoir des etrangers qui vont travailler en suede meme s ils ne parlent pas suedois. Bref d importer des cervaux et de remplir les caisses de l etat avec les impots que paieront ces immigres (qui donneront eventuellement meme du travail a des suedois)

                                        Et voilà le travail. Une seule Terre, une seule race, une seule langue, et pour couronner le tout, un seul gouvernement !

                                        Si c’est ça l’avenir, allez vous faire f...re !


                                        • Jacques 20 avril 2008 15:02

                                          On ne dit pas : allez vous faire f...re ! On dit : fuck you ! 



                                        • Krokodilo Krokodilo 20 avril 2008 17:19

                                          Une étude originale de 2001 a testé la vitesse d’apprentissage de médecins généralistes norvégiens, danois et suédois, papier versus lecture sur écran, et en anglais par comparaison avec la lecture dans leur langue nationale.

                                           

                                          Conclusion : L’information scientifique médicale est acquise plus facilement par les médecins généralistes de Scandinavie si elle est présentée dans leur langue maternelle, comparé à l’anglais. Que l’information soit présentée sur papier ou sur un écran d’ordinateur ne semble avoir aucun impact.

                                           

                                          http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11875903?ordinalpos=1&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DiscoveryPanel .Pubmed_Discovery_RA&linkpos=3
                                           

                                           

                                          Donc, on pense et on travaille mieux dans sa propre langue, sa langue maternelle, que dans une langue étrangère, et ce, même lorsque on a fait une bonne partie de ses études supérieures dans ladite langue étrangère. Autant dire que dans un congrès, dans une réunion d’entreprise, dans une assemblée politique ou dans un tête-à-tête, on sera toujours en situation d’infériorité face à un « native english », qu’on oblige ou pas tous nos bambins à commencer l’anglais dès le CE1 !
                                           


                                          • Jacques 20 avril 2008 18:06

                                            Remarquez, on s’en doutait un peu : ce qu’on connait mieux on l’utilise mieux, ce qu’on connait moins bien on l’utilise moins bien. Je sais ce qu’on va faire : les norvégiens doivent commencer à apprendre l’anglais avant le norvégien, voir laisser tomber le norvégien.

                                            Et oui le monde est cruel. Les natives English ont une longueur d’avance dans les meetings d’entreprise. Mais ces meetings continueront à ce faire en anglais avec ou sans nous. Personnellement je préfère me faire violence et faire partie de la fête (quoique les meetings d’entreprise) plutôt que de rester à l’ abri tranquille mais frustré dans moins coin.

                                          • skirlet 20 avril 2008 18:24

                                            Il y a beaucoup de langues dans le monde... Imaginer que les locuteurs des autres langues sont "frustrés" et n’ont pas avec qui et de quoi parler, c’est aller contre les faits.

                                            Remarque :

                                            meeting = réunion

                                            "Norvégien" s’écrit avec une majuscule, quand il s’agit des personnes

                                            Je vois que vous avez déjà pris une bonne voie pour laisser tomber le français... Ne soyez pas dupe, les natifs anglophones n’apprécieront pas, tout comme les collabos n’étaient pas vraiment appréciés par les vainqueurs temporaires :-P


                                          • Jacques 20 avril 2008 21:50

                                            Les faits c’est que vous êtes à la pointe d’un combat perdu d’avance et dont la planète se fout éperdument. Quant aux ‘collabos’ et ‘laisser tomber le français’, si c’est tout ce que vous avez trouvé comme pirouette pour vous en sortir...

                                            Mais je vais quand même faire un geste de bonne volonté : je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting, je n’emploierai plus le mot meeting…

                                          • skirlet 21 avril 2008 00:23

                                            Ne confondez pas vous-même et la planète... comme on dit à Odessa, ce sont deux grosses différences  smiley

                                            Aucun combat n’est perdu d’avance, Paco Rabanne (spécialiste des prévisions) vous le confirmera  smiley

                                            Vot’ petit exercice, vous pouvez le continuer. C’toujours utile pour les articulations - taper sur le clavier les assouplit  smiley


                                          • J.F. Clet 29 mars 2009 16:22

                                            Supposons que vous ayez des origines juives, au temps ou le National-Sozialisme régnait en Europe, auriez-vous :

                                            1) Tout fait pour cacher ces origines, affin de vous fondre dans la race unique et pure promise par le nazisme ?
                                            2) Pris les armes pour combattre le nazisme, dans la mesure de vos forces ?
                                            (remarque : cette 2eme option N’EST PAS réservée aux personnes d’origine juives)


                                          • chmoll chmoll 20 avril 2008 18:01

                                            beun non la france n’est pas en r’tard sur les langues

                                            L’ENA a inventé une nouvelle langue,la langue fourchue

                                            en s’moment l’élysée circus la parle beaucoup,la carte familiale sncf : ect ect

                                            na mème qui disent que L’ENA c l’école nationnale des arnaques

                                             


                                            • Weinstein 27 avril 2008 16:39

                                              La France est le seul pays "démocratique" à ne pas avoir ratitfié la Charte des langues régionales ou minoritaires du CONSEIL DE L’EUROPE.

                                              Un véritable scandale lorsque l’on sait que le Breton par exemple, est une langue plus ancienne que le Français !!!!

                                              Quand je lis les énormités crasses de certains agoravoxiens, je ne peux m’empêcher de penser que les francs qui ne veulent point de british ici, feront une drôle de tronche lorsque l’arabe sera la première langue de la Gaule après le français.

                                              Bien à vous.


                                              • dumenicu 3 mai 2008 13:28

                                                Celui qui a vécu par l’épée perira par l’épée.

                                                Ce que la "langue" francaise a fait aux autres "langues" qui ont eu le maleur de passer sous sa botte, qu’elle le subisse à son tour, ce n’est là que justice.

                                                A tous les coups ces grands defenseurs de la langue vont se faire traiter de "patoiseux" , de minoritaires(2% de locuteurs, c’est donc un parlé inutile), de fascistes (imposer sa langue aux autres, mais quelle horreur !) , de totalitaires (pretendre à l’enseignement obligatoire de sa langue n’est-ce pas...), de "vouloir enfermer ses enfants dans un ghetto culturel - SNI". et bla bla bla

                                                Oh oui vivement qu’on rigole.


                                                • Krokodilo Krokodilo 3 mai 2008 16:37

                                                  Certes, le passé est violent, comme celui de pratiquement tous les pays du monde, dans nos frontières et à l’extérieur, mais, hormis la délectation de la vengeance contre le français, que proposez-vous de constructif ?


                                                • osef osef 18 mai 2008 03:51

                                                  Il y a quand même un vrai problème à côté duquel tout le monde passe quand on parle de l’influence néfaste de l’anglais sur les langues, etc etc... C’est qu’elle n’a rien de néfaste. Elle est d’une part normale, et d’autre part enrichissante.

                                                  Auparavant, on modifiait les mots avant de les faire rentrer dans la langue. C’est pour ça qu’on dit paquebot et non packboat. Ou bourgmestre et pas Burgmeister. Mais le procédé est exactement le même. Si vous rejetez les blue jeans et autres e-mails, vous vous devez de rejeter de même tous ceux qui les ont précédés. Et leur nom est légion, car ils sont nombreux.

                                                  Une étude simple du vocabulaire nous montre qu’une langue n’est pas mise en danger par ses contacts avec une autre ; c’est même le contraire. Plus elle s’isole, moins elle devient intéressante à parler, plus elle tend à disparaître.

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