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Accueil du site > Tribune Libre > La femme, mythe ou réalité ?

La femme, mythe ou réalité ?

« La femme est un éternel problème, dont la grossesse est la solution », une assertion qui ferait changer d’avis bon nombre de fidèles lectrices de Nietzsche.

 

Si j’introduis ma réflexion par cette phrase, c’est pour lancer un appel à toutes les femmes ou jeunes filles soucieuses de son sort dans les décennies à venir.

Et mon appel, appuie et confirme l’idée de Nietzsche. Parce que, contrairement à tous les hommes qui font les yeux doux, avec hypocrisie et surtout avec grande intelligence, devant la multitude de revendications féminines d’aujourd’hui, je préfère vous décrire sincèrement ma plus profonde inquiétude sur le combat que vous menez, avec si peu d’expérience, depuis seulement un demi-siècle.

A toutes ces femmes, qui revendiquent, protestent, pestent contre le système machiste qui gouverne le monde, avez-vous conscience de votre histoire, du vécu de vos ancêtres, du rôle de la femme dans la construction des sociétés (toutes cultures confondues) ? Avez-vous d’autres versions des faits historiques hormis celles où vous vous représentez un passé féminin conté et raconté sous le signe de l’humiliation et de l’oppression ? Votre discours « misérabiliste » vous place, de façon analogue, au même niveau que la lutte contre la disparition des mouettes blanches en Bretagne. Vous posez une grille de lecture très inappropriée à vos actions d’« émancipation ». Mesdames, Mesdemoiselles, vous êtes tombées dans votre propre piège, et l’homme s’amuse à vous faire croire qu’il vous en sortira ! Je ne remettrai jamais en cause, le passé immérité et peu soucieux de l’existence de la femme comme un être humain à part entière. Mais posez-vous la question différemment. Comment pouvez-vous hisser votre condition à un niveau digne et plein si vous traînez une image historique aussi dégradée de la femme ? Le syndrome de la victime n’a jamais révolutionné les tendances. Vous choisissez la posture du malade pour ensuite trouver le remède.

Il existe quatre mythes sur la femme contre lesquels vous vous êtes toujours battu, mais, quel grand paradoxe, vous vous y réfugiez bon gré, mal gré, face à toute menace masculine !

Le premier renvoie à la femme génératrice du mal, comme l’illustrent les histoires convergentes d’Eve et de Pandore.

Le deuxième vous identifie cause et véhicule du désordre et de la déchéance, l’Eglise contribuant beaucoup à cette doctrine.

Le troisième vous assimile à des êtres faibles, justifiant cette faiblesse par votre dépendance naturelle à l’homme protecteur.

Le quatrième mythe vous assimile comme juridiquement et intellectuellement incapables, conformément à l’appellation « imbécilitas sexus » prêtée à la femme par le code justinien.

Votre conscience est au service de ces mythes qui vous ont à la fois éveillées, mais aussi anesthésiées. Et vous approuvez et signez pour justifier votre lutte ! Votre combat est perdu d’avance. L’homme, depuis la révolution industrielle, n’a accepté votre accès au travail qu’au vu des besoins de la révolution industrielle entravée par les guerres et le manque de main-d’œuvre masculine. Il ne vous a donné la parole que pour charmer les peuples et les masses. Il ne vous a ouvert l’espace public que pour divertir la béatitude d’hommes frustrés et impuissants. Vous avez lutté en servant docilement le système. On vous a vendu l’émancipation de la femme en vous faisant croire qu’il suffisait de vous relooker chez Etam. Et, pire encore, on vous a offert une journée mondiale, comme s’il fallait attendre le 8 mars pour respecter la femme, et peut-être, de la même manière que la maladie, la faim et le handicap, vous rappeler que vous existez bel et bien dans la société… et qu’il faut y penser. Quelle mascarade !

Heureusement ! Vous avez vos discours féministes, bien ficelés, bien structurés, répétés et ressassés sur toutes les places publiques. Le marketing de la femme ! Des syllogismes que vous gobez et étalez à longueur de journée, sans l’art et la manière.

Vous avez contracté des réflexes anxiogènes, qui ont détruit tous vos repères. Les symptômes de l’extrême, où la femme ne trouve son identité que sous un voile ou sous un string tiré jusqu’aux omoplates. Vous êtes fatiguées de toujours vivre dans l’opposition… jouer contre, vivre contre et mourir contre !

Mesdames, Mesdemoiselles, si je vous jette la pierre, c’est parce que toutes les roses ont fané en vous obstinant à refouler votre identité originelle féminine. Si la femme s’est battue des siècles pour qu’on reconnaisse son humanité, aujourd’hui, elle oublie qu’en plus d’être humaine, elle est une femme.

La femme ne travaille pas seulement depuis une cinquantaine d’années. La femme a toujours travaillé et plus que les hommes, si ce n’est mieux. La femme a porté le poids des guerres sur ses épaules. La femme a véhiculé et s’est adjugée gardienne des valeurs familiales et humaines pendant que les hommes avaient déserté les villes et villages pour combattre. La femme a, à maintes reprises, pacifié le monde grâce aux diverses et habiles alliances entre royaumes. La femme, enjeu du code de l’honneur, a sollicité la grandeur des patries. Sanctuaire de la vie et de la procréation, la femme a porté et enfanté par dizaines, nourrissant le foyer de l’humanité. La femme, à la cuillère d’argent, a nourri des hommes et des enfants. La femme a soutenu des hommes dans leurs guerres, dans leurs misères et dans leurs désespoirs. Elles ont marqué l’esprit des soldats, elles ont loyalement renforcé, réconforté, illuminé des porteurs d’armes laminés et fatigués des combats. La femme a toujours fait montre d’ingéniosité, de douceur et de subtilité pour maintenir l’homme dans un équilibre protecteur. Et même si l’homme s’est toujours dévolu le rôle de la protéger de l’extérieur, la femme est naturellement inclinée à protéger l’homme de l’intérieur. La femme accusée d’avoir poussé le premier homme à vendre son âme, a reçu néanmoins le privilège Divin d’avoir le Paradis sous ses pieds.

Un court instant de réflexion et d’analyse nous dévoilerait toutes les qualités inhérentes qui ressortent de ces constats, loin d’être exhaustifs, qui ont permis à la femme de s’élever plus haut que ce à quoi on la condamne. Sa patience, travaillée et développée, par des mois de grossesses (insupportables seraient-elles pour un homme), par des années de solitude durant toutes les guerres qui ont tracé l‘histoire humaine. Son courage contre la peine, mais qui au moindre problème s’est jetée dans l’arène. Sa foi dans l’espoir, souvent défiguré par les vicissitudes guerrières et belliqueuses de l’homme, a nourri le cœur de l’espèce humaine. La créativité et la sensibilité qui ont transformé la vie des grands hommes de l’Histoire, de la femme Khadija du prophète Mohamed, jusqu’à Coretta Scott King, femme de Martin de Luther King, en passant par Emilie de Chatelet, maîtresse de Voltaire.

Expliquez-moi ou expliquez-vous pourquoi avoir posé vos armes pour emprunter celles des hommes ?

Pourquoi avoir renié vos qualités, pour racoler celles des hommes ? Vous avez trompé votre instinct, trompé votre histoire par des discours avilissants et misérabilistes. La vie est difficile et complexe pour chaque être humain, les luttes sont communes à tous les genres et les difficultés sont l’apanage du développement de l’esprit. Rien n’a jamais prouvé que l’homme a trouvé son bonheur dans le pouvoir ni dans l’opulence ni dans ses avantages salariaux. Votre névrose obsessionnelle contre l’homme vous a couvertes de jalousie, de mauvaise foi et d’ingratitude face à votre glorieuse histoire.

Vos atouts, inhérents à votre nature, sont le seul secret de votre réussite, dans les moments de défaites ou de victoires. Une victoire de la femme, dans la continuité de son passé, et du symbole qu’elle représente secrètement au fond de chaque homme, car, avant d’être sociale, la couverture de l’homme est maternelle.

Vous me direz, l’homme a été odieux, l’homme a dominé et asservi la femme, l’homme a réduit et assimilé la femme à l’objet non domestique, à l’animal, à l’être sans parole et à l’enfant. Les femmes étaient limitées dans leurs prérogatives, elles sortaient du lignage familial pour se retrouver dans celui du mari. Les activités importantes, renvoyant aux grandes fonctions des rituels, étaient exclusivement masculines. Les femmes étaient mises sous tutelle. Tous les dispositifs juridiques créés par les hommes reléguaient la femme au rang inférieur, conformément au code justinien qui la privait du droit d’héritage et du droit de propriété. Toutes les qualités humaines positives se référaient aux hommes. Et vous pourriez me lister d’autres injustices et d’autres maux qui ont entravé le parcours humain de la femme.

Et alors, vous dirais-je ? L’être humain a commis les pires atrocités depuis la création de notre espèce. Contre la femme, les Noirs, les plantes, les animaux et les coléoptères d’Afrique… et alors ? Nous sommes tous moulus dans le bien et le mal. Alors justement ! Outre ces constats, vous continuez à vouloir gagner les mêmes droits que les hommes, ces mêmes droits qui les ont aidés à coloniser, à déclarer la guerre, à asservir des peuples, à atomiser des pays ? Vous êtes avides d’un système qui présente aujourd’hui ses propres limites.

J’attends… Je m’impatiente, j’espère ou peut-être je crains de vous voir un jour vous battre pour des droits nouveaux, qui vous sont propres, qui siéent à votre nature, à vos forces et à vos faiblesses. Qu’un jour vous soyez démonstratives d’un système nouveau, typique et exclusif à la femme. Qu’un matin vous soyez plus subtiles dans vos revendications. Qu’un autre soir, vous ignoreriez les acquis de l’homme pour créer vos règles, vos droits, complémentaires, voire correcteurs des erreurs masculines.

Malheureusement, mes regrets ne vous serviront à rien, vous êtes bien loin du chemin que vous n’avez d’ailleurs toujours pas emprunté. Vous avez vendu votre âme, au nom des statistiques et du juridisme étroit. Vous avez demandé l’égalité avant d’avoir résolu l’équation. Vous avez proclamé votre indépendance pour devenir ce genre humain marginalisé et broyé par le système. Vous êtes le Sud du genre humain et vous continuerez à réclamer, à quémander, sans jamais rien changer, car vous avez écouté la légende qui a fait de vous le sexe faible et l’homme le sexe fort !

Pour ma part, je ne m’en plaindrai pas, car, en tant qu’homme, j’assumerai et revendiquerai mes défauts et mes qualités envers et contre le modernisme féministe qui tend à confondre les genres au détriment de l’identité formatrice et créatrice de chaque être.

Restez femmes, nous resterons hommes, chacun son glaive, chacun son bouclier… car nous devons apprendre à vivre ensemble comme des alliés, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.


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31 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2008 11:59

    être femme a aussi des avantages dont les hommes devraient demander le mêmes au nom du principe d’égalité et de non discrimination , l’entrée gratuite en discothèque par ex ...


    • gecko gecko 15 mai 2008 15:25

      yep j suis bien d’accord, d’ailleurs vivement que ma femme se mette à la mécanique à l’électricité et au bricolage qu on ait enfin un truc ou deux qui marchent à la maison !


    • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2008 16:24

      @GECKO

      sans déconner , à toi aussi elle te demande de découper le poulet et d’ouvrir le bocal de cornichon !


    • gecko gecko 15 mai 2008 16:51

      hé hé hé oui aussi !


    • gecko gecko 15 mai 2008 16:54

      moi j’aime bien le coté humoristique du texte :

      « vous place, de façon analogue, au même niveau que la lutte contre la disparition des mouettes blanches en Bretagne. »

      « L’être humain a commis les pires atrocités depuis la création de notre espèce. Contre la femme, les Noirs, les plantes, les animaux et les coléoptères d’Afrique... »

      hé hé hé j’ai du mal a m en remettre je dois dire !


    • LE CHAT LE CHAT 15 mai 2008 17:20

      @Gecko

      c’est trop dur pour les coléoptères africains ,à part celui ci qui était Sacré !


    • Iris Iris 15 mai 2008 19:15

      C’est vrai, c’est pas juste, ce sont toujours les hommes qui font le barbecue ... Et ces femmes qui ne veulent pas, heu, qui ne savent pas changer une prise, c’est comme les hommes qui ne veulent pas, heu, qui ne savent pas faire marcher la machine à linge ...

      Et pourquoi ... parce que l’on ne leur a pas appris petits ... et oui !


    • Gargamel Gargamel 15 mai 2008 12:31

      Hé bien ça pique très beaucoup les yeux cet article... En fait il se tient si on considère LA femme. Laquelle ? Surement la maman ou la soeur de l’auteur, qui semble singulièrement manquer de référence féminine à tel point qu’il croit que toutes les femmes sont semblables. Selon lui donc, pourquoi la femme nous gonfle à vouloir faire des tas de trucs compliqués qu’on fait très bien alors qu’elle est si heureuse à la maison à faire la popotte ? Hé bien parceque ce n’est pas de LA femme qu’on parle mais DES femmes ! Je connais des femmes qui sont heureuse dans le rôle plurimillénaire de femme au foyer (même si de moins en moins), mais d’autres que ça gonflerait plus vite que l’éclair ! Mes amies sont futures juristes, phyisiciennes, économistes, journaliste, etc, pourquoi ? Pas pour entretenir un discour féministe auto-saboteur et illusoir, mais parceque c’est ça qu’elles veulent faire et qu’elles y sont doueés !

      Tout ce que les féministes (les vraies hein, pas les bouffeuses de mecs) demandent c’est le droit égal de le faire. Et ça me semble être la moindre des choses. D’ailleurs ça marche à l’envers, dans votre modèle idéal de société passéiste l’homme ne s’occupe pas des enfants, résultat le père n’est qu’une autorité ombrageuse à craindre avec laquelle on est en perpetuel conflit. Mais maintenant que les rôles ne sont plus répartis par sexe les papas s’occupent des enfants, et, surprise, y sont très bons ! Y a aussi les mecs infirmiers, instits...

      Enfin bon ça me fait de la peine d’énnoncer tant d’évidence mais l’idée de l’égalité des sexes, qui fait totalement ses preuves, c’est ça.


      • bobbygre bobbygre 15 mai 2008 22:11

        Euh, si j’ai compris, l’auteur ne conseille pas de retourner dans le passé, il implore les femmes de trouver leur propre voie et ne pas copier les mecs dans leur appétit d’ambition etc...

        Franchement, je vois pas ce qu’il y avait de vexant dans cette article, dommage de le prendre comme ça surtout que l’auteur y a visiblement mis beaucoup de dérision.


      • Iris Iris 15 mai 2008 12:51

        Et bien, dites- donc ? Quel drôle de discours ??? Je ne vais pas avoir le temps maintenant de répondre longuement, mais en deux mots :

        Vous, en tant qu’homme, vous allez l’air de regretter la douceur féminine, c’est ça ? La femme, porteuse de vie et qui prend soin de la vie, c’est bien ça ? Avez-vous pensé que cela est peut-être bien un stéréotype ? Une habitude culturelle qui ne représente en rien la femme ou plutôt les femmes ( elles sont multiples ) ? Connaissez-vous les ogresses, les sorcières, les amazones, les lilith, les terribles déesses, les pythies, les prophetesses, les cassandre, les pas belles Hélènes, les cavalières et les aventurières ? Non, dommage, elles vous apporteraient de l’effroi, de l’énergie, de l’horreur et de la beauté aussi !

        Il y a aussi des hommes très doux, qui philosophent sous leurs figuiers, et qui apportent paix et prospérité.

        Méfiez-vous des stéréotypes, des idéologies, des habitudes ... C’est tout ce que je vous souhaite !

        Mais je comprends bien votre envie de douceur, de sérénité, de paix, représentez déjà vous même ces qualités, vous verrez, c’est possible pour un homme aussi !

        bien à vous

         

         


        • saint_sebastien saint_sebastien 15 mai 2008 13:28

          il est techniquement possible aujourd’hui d’imaginer une société sans homme. Par exemple si du jour au lendemain tout les males décedent d’un virus , les femmes peuvent facilement mettre au point des technqiues de clonage visant à perpétuer une race humaine .

          l’homme a en réalité peur de la femme. car cette dernière est capable de le dominer intellectuellement et même physiquement.

          donc il a eut la bonne idée d’inventer la religion , pour dire qu’il était la en premier et que la femme n’est finalement qu’une solution à son ennui , un loisir.

          dans de nombreux pays , la vie d’une femme ne vaut rien , enfin pas plus qu’un chien ou un chameau. C’est le cas dans mon pays. quand elle se marie , la famille de la marié doit payer l’époux pour le dédommager de ce que va couter son entretien. dans d’autres pour se faire justice certaines traditions autorise le meutre des femmes.

          la femme est généralement l’une des grande victime de l’horreur de la guerre , avec le viol par exemple

          le progres de la condition féminine , même si il est indiscutable est plus que relatif si on regarde le monde ailleurs qu’en occident , et je me permet encore une fois de pointer du doigt les religions ( pas seulement l’islam d’ailleurs , ou alors les sectes mormones aux usa sont musulmanes ... ) qui sert à justifier toutes les atrocités faites aux femmes. mais d’ailleurs comme s’interrogeait si bien le clergé , la femme a t elle une ame ?


          • Lisa SION 2 Lisa SION 15 mai 2008 13:47

            Article joliment roulé qui ne devrait ni froisser ni entrainer de réelle réaction feminines. J’ajouterais bien quelques mots, Il n’est pas simple de parler de la femme sans résumer et je préfère écouter comment la femme va réagir. 

            A vous...


            • ninou ninou 15 mai 2008 14:00

              En tant que femme, j’ai été interpelée par le titre. Au début de ma lecture j’étais méfiante ( ce que l’auteur appelle, à juste titre, un réflexe anxiogène). Mais si je ne partage pas entièrement son point de vue, certaines de ses réflexions rejoignent les miennes.

              Il me semble en effet qu’il ne remet pas en cause l’émancipation de la femme en tant que telle mais bien le mode de vie que certaines (je n’utiliserai pas le pronom "elles", comme il utilise le "vous", car je ne range pas toutes les brebis dans la même bergerie !) revendiquent comme un idéal à atteindre : le monde du pouvoir de l’argent.

              Le travail des femmes fut nécessaire à l’Etat. Il fut, par paupérisation de la société, de plus en plus nécessaire à bien des foyers. Il fut, sans aucun doute, utile aux femmes pour envisager de pouvoir, éventuellement, quitter un mari. Bien. Tout cela relève de l’indépendance matérielle. Et elle a son importance. Là où le bat blesse, c’est lorsque l’on voit des femmes se perdre dans les méandres de l’esclavage moderne qu’est devenu le travail salarié et supposer que cela est leur émancipation ! Ah ! pouvoir consommer l’argent de son propre travail ! Quelle ivresse ! Devenir un joli pantin de la société de consommation tout comme l’homme. Voilà une belle parité !

              Il serait temps que l’on réalise que les femmes qui ont compté dans la société dans le siècle précédent ne l’ont pas été parce qu’elles ont eu un nouveau pouvoir d’achat, ou parce qu’elles elles ont été poussées par des hommes influents, mais bien parce qu’elles ne se sont pas posé la question de la légitimité, ou non, d’une action ou d’une pensée "féminine". La véritable émancipation est intellectuelle. les femmes l’ont presque atteinte. Le dernier obstacle réside encore dans la tête de certains hommes et de certaines femmes : celui de ressentir (consciemment ou inconsciemment) la pensée d’une femme comme inférieure à celle d’un homme. Mais le chemin se dessine tout seul. Il suffit d’un certain nombre de marcheurs empruntant le même parcours.

              Combattre pour la femme occidentale est donc hors de propos et je me range du point de vue de l’auteur pour faire taire les hystériques de la victimisation. Cependant, on peut envisager que le combat pour la condition des femmes tout autour du monde est légitime. Je pense qu’il l’est tant qu’il ne cherche pas à imposer, sous prétexte de libération, un mode de vie à l’occidentale comme seul capable de garantir la liberté.

              Je termine sur un point négatif de l’article (à mon sens) : l’idéal féminin ancestral sous-jacent, encore trop pregnant chez beaucoup d’hommes ; la Femme est celle qui inspire (l’homme) qui se sacrifie (pour l’homme) qui attend (l’homme) qui repose (l’homme) qui soutient (l’homme)... Il émane d’hommes qui disent aimer les femmes mais qui s’aiment, surtout, eux-mêmes ! (mais c’est toujours mieux que la misogynie, non ?) Continuons le chemin.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 mai 2008 16:33

                Vous vous soumettez vous-même au mythe de la féminité éternelle et donc vos propos renforcent ce que vous dénoncez : le revendication féministe détournée de son objectif d’émancipation.

                Ce n’est ni à vous ni à moi d’affirmer ce qu’une femme doit être pour être ou mieux se construite elle-même et j’irai plus loin : c’est à chacune de dire ce qu’elle désire devenir, que ce soit en faveur ou à l’encontre de telle ou telle mythique nature féminine close sur elle-même. Tout ce qu’elles réclament c’est qu’on leur laisse les mêmes choix qu’aux hommes et ce contre quoi elles ont raison de lutter c’est qu’on leur assigne une place statutaire et un rôle social pré-construits, déterminés au nom de leur prétendue féminité.

                Ce que vous faite allègrement...


                • sisyphe sisyphe 15 mai 2008 16:56

                  D’accord avec Sylvain Reboul.

                  Je me méfie toujours quand on parle de LA femme : une globalisation qui nie les différences. Il y a des femmes, et c’est à elles de revendiquer, outre les mêmes droits que les hommes, leur façon de vivre leur condition.



                  • jetudie jetudie 15 mai 2008 17:24

                    @ l’auteur surnommé TimTim,

                    Bravo pour votre article ! Je suis une femme moi-même et je vous assure que j’en ai ras-le-bol de cette féminisation outrancière des esprits. Très franchement, je ne vois dans l’émancipation de la femme aujourd’hui que le désaveu de ce qu’elle est réellement capable de faire, à savoir singer l’homme et être suffisamment idiote (pour certaines) pour céder aux vils flatteries qui permettront par exemple de sauver le petit commerce ou la pub grâce à celles qui remplaceront les hommes las de servir un domaine foncièrement abject et amoral....

                    J’ai toujours aimé ce que disait Nietzche sur les femmes et je suis sincèrement contente de voir en vous un lecteur aussi fidèle que je le suis.C’est probablement une des raisons pour lesquelles j’ai une complicité plus naturelle et saine avec des hommes qu’avec des femmes. C’est pour une de ces raisons aussi que je deteste avoir affaire à une femme professionnellement.

                    Quant à la revendication féminine d’arrière-garde qui n’est autre qu’une marchandisation déguisée, il est dur pour une vraie femme de s’assumer d’où parfois un certain glissement vers une masculinité physique par l’etouffement des dogmes de l’hyper féminité. Et un esprit qui a beaucoup de mal à échapper au cynisme et à l’execration de la naïveté....


                    • Iris Iris 15 mai 2008 19:05

                      You ouuu ! N’y aurait-il pas confusion chez vous et chez l’auteur entre notre société d’hyper consommation avec toutes les implications inhérentes chez tous les êtres humains et le rôle de la femme ? Et pourquoi LE rôle ? Pourquoi la femme aurait un rôle et un seul, c’est fou, comme c’est ancré ça !

                      Entre une "idiote" qui surconsomme ( je dis bien surconsomme, sinon, pas de chat à fouetter ) les sacs à main, cosmétiques, fringues, 4 x 4 et autres et un "idiot" qui surconsomme les costumes, les chaussures, les gadgets, 4 x4 et autres, je ne vois aucune différence, mais alors aucune !

                      Il me semble donc que vous confondez l’état de nos sociétés insdustrialisés qui nous influencent tous et un rôle hypothétique de la femme fondée sur des mythes qui ont traversé les siècles.

                       


                    • sery 15 mai 2008 17:42

                      La raison, la raison toujours elles négligeront la raison...

                      Un diablabite


                      • chmoll chmoll 15 mai 2008 19:01
                        « La femme est un éternel problème,

                        ça c sur ,donnez leur une carte bleue,dé diousse !!


                        • Annie 15 mai 2008 19:48

                          Puis-je dire à l’auteur que lorsque les femmes auront une égalité de traitement avec les hommes, lorsqu’à travail égal elles toucheront un salaire égal, lorsqu’elles n’auront pas pour la majorité à faire un deuxième travail quand elles ont fini le premier, lorsqu’elles seront proprement représentés, peut-être pourront-elles découvrir une troisième voie ou un troisième sexe.

                          J’hésite à porter un jugement sur votre article. En fait vous nous dîtes que nous sommes vraiment supérieures aux hommes et que c’est à ce titre que nous devrions supporter notre infériorité à cause de cette spécificité. Je dois avouer que je préfère encore des femmes qui ne se reconnaissent pas totalement dans les revendications féministes et c’est également mon cas à certains égards, qu’à votre condescendance d’homme de bonne volonté.

                           

                           


                          • jay 15 mai 2008 20:15

                            Pour rester dans les clichés :

                            Pourquoi les hommes fabriquent-ils des millions de spermatozoïdes alors qu’il n’en faut qu’un pour féconder l’ovule ???


                            • jay 15 mai 2008 20:16

                              Vous connaissez 1 homme qui demande son chemin ?!!


                            • veda veda 15 mai 2008 21:46

                              C’est un rééquilibrage naturelle. Que la femme puisse maitriser sa vie, faire des choix en toute autonomie comme est supposé le faire l’homme sans qu’aucune ségrégation de principe : l’égalité de choix et de création en quelque sorte.

                              Le revers de la médaille est que l’émancipation de la femme au travers du féminisme outrancier (tel une sorte de vengeance envers leur victimisation passée ou le machisme de la société c’est au choix) certaines ont la betise de vouloir devenir l’egal au sens où elles interprétent betement comme être plus masculines que les hommes dans les dérives : pouvoir, individualisme, etc.. Elles en oublient leur identité et ne font que singer l’homme en reproduisant ce qu’elles dénoncent. alors qu’elles doivent au contraire exprimer plus ouvertement leur propension féminine naturelle pour harmoniser l’ensemble. Nous sommes complémentaires et pas des clones heureusement

                              Je ne ferais pas le male condescendant mielleux [qui ne flatte souvent que l’homme qui agit ainsi pour s’attirer soit-disant les bonnes graces de l’autre gente] en disant qu’un monde féministe (au contraire de machiste aujourd’hui) serait mieux : non. Différent oui mais avec des travers tout autant.

                              Un rééquilibrage dans les deux sens : homme et femme. C’est aussi simple que ça.

                               

                              Je viens sur un sujet parallèle : l’émancipation de la femme et son versant obscure aujourd’hui :

                              "Laisse-moi te dire de quoi il s’agit vraiment. C’est nous, les Rockefeller qui l’avons organisé. Nous sommes à l’origine de l’émancipation des femmes. Nous qui possédons tous les journaux et télévisions, et la fondation Rockefeller. Et tu veux savoir les deux principales raisons pour lesquelles nous avons fait cela ? La première raison, c’était qu’auparavant nous ne pouvions taxer que la moitié de la population. Et la seconde raison, c’est que maintenant, les enfants vont à l’école beaucoup plus tôt. Nous pouvons donc plus facilement les endoctriner, et briser le lien familial. Ainsi les enfants considèrent l’état comme si c’était leur famille. Ils considèrent l’école et les autorités comme leur vraie famille. Alors voici les principales raison pour l’émancipation des femmes."

                              Propos de Nick Rockefeller à Aaron Russo.

                              http://www.choix-realite.org/?3664-aaron-russo-sur-le-911-le-cfr-et-rockefeller-n-o-m


                              • socribe 15 mai 2008 23:13

                                Au delà d’un problème de sexe, ne s’agirait-il pas d’un problème de maturité ?

                                Et puis, LA FEMME et L’HOMME en tant que symboles sont des représentations polarisées, il y a des nuances infinies entre ces deux extrêmes, des manières infinies d’être au monde...

                                C’est légitime à mon sens qu’une discipline soit perçue selon un prisme féminin et masculin, incluant toutes les subtilités qu’il y a entre ces deux extrêmes. 

                                Cela ne signifie pas forcément revendiquer la place de l’autre, mais proposer son interprétation du monde et la relation qu’on entretient avec la vie, que cela soit respecté et pris en considération dans les décisions qui doivent être prises, en ce qui concerne l’éducation, la vie de la communauté, les sciences, les arts etc..


                                • sisyphe sisyphe 16 mai 2008 10:46

                                  C’est ben vrai, ça !

                                  Eradiquons 68, et revenons en 40, de dieu ! Les femmes au ménage, aux fourneaux, à la lessive, et interdiction de divorcer.

                                  Travail, Famille, Patrie, merte !!


                                • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 16 mai 2008 11:37

                                  Laissons aux femmes le soin d’être elles-mêmes. J’ai parfois été révoltée contre certaines formes caricaturales de revendication de la part de mes consoeurs, qui se sont souvent trompées de combat. Je crois personnellement que la progrès ne viendra pas de la nature mais de l’esprit. C’est intellectuellement, qu’au cours des siècles, la femme a marqué son temps par son implication originale et a su user, à bon escient, de son influence. Il ne s’agit pas, en effet, d’être semblable à l’homme, mais d’être autrement et avec lui dans ce rude et difficile parcours de la vie. Il est vrai que bien des femmes se sont laissées embrigader dans des concepts qui, avec le recul, sont apparus plus contraignants que libérateurs. D’abord faut-il savoir ce que l’on entend faire de sa liberté ? La liberté, pour quelles fins ? C’est à cela qu’elles doivent penser. C’est comme cela que leur combat aura sens. Tant il est vrai que le danger reste la récupération sous ses modes d’implication les plus équivoques. L’égalitarisme à tout crin, et si en vogue aujourd’hui, n’engendre que l’ennui.


                                  • delicemetis 16 mai 2008 12:01

                                    Et les transexuels ils doivent faire quoi ?


                                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 10 avril 2009 15:23

                                      La question doit rester ouverte de savoir si le transexualisme est une
                                      pathologie à soigner ou bien quelque chose à accepter ; Dans les prétendus « changements de sexe », le sexe chromosomique n’est pas modifié ; ces interventions ne sont apparemment que des mutilations.

                                      Ce n’est pas parce que pendant des siècles les religions ont condamné à tort
                                      l’homosexualité ou l’adultère que tout devient admissible. Le sexe,
                                      comme l’âge, fait partie de notre notion d’état-civil. Certains demandent la suppression de toute mention du sexe dans les documents administratifs, d’autres le droit de choisir (! !) le sexe mentionné (comme le département sur les plaques d’immatriculation). On peut se demander dans quelle mesure la reconnaissance de ces prétendus « changements de sexe » par l’état-civil ne participe pas d’un droit de mentir ; à quand la modification de la date de naissance après un lifting ?...


                                    • krikri 16 mai 2008 12:29

                                      *un appel à toutes les femmes ou jeunes filles soucieuses de son sort dans les décennies à venir.

                                      Pourquoi on serait souvcieuses ? Pourquoi *plus* soucieuses ? Si la planete explose, tout le monde est dessus.

                                       


                                      • sarra 12 juillet 2008 14:40

                                        Cet article me fait penser à un discours féministe d’aujourd’hui : une bataille contre le vent. Son auteur est arrivé trop tard. Ca fait longtemps qu’on ne revendique plus l’égalité des sexes. Il y a les homos maintenant qui veulent plus de droit. Et puis, ce n’est ni aux féministes, ni à l’auteur de cet article de dire aux gens le rôle qu’ils ont. Ca ne m’a jamais traversé l’esprit que je faisais des études pour faire comme l’homme, tout comme je n’ai jamais pensé en visitant mes grand-parents que ma grand-mère avait été oppressé par mon grand-père ! On vit sur la même planète ou quoi ? (Celle au passage qu’on est en train de détruire et où des millions de gens meurent de faim) Gardez votre agressivité pour de vraies causes ! Et pour le reste, continuons à faire comme avant, c’est à dire respecter tout un chacun, qu’il soit au foyer ou qu’il travaille.

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