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Accueil du site > Tribune Libre > La fabuleuse énigme de l’église Saint-Philibert de Tournus

La fabuleuse énigme de l’église Saint-Philibert de Tournus

Dans son édition du 14/10/2012, le journal de Saône-et-Loire nous révèle enfin le secret de la formidable énigme d'une inscription latine jamais déchiffrée http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2012/10/14/la-gravure-de-gerlannus. La traduction qui y est proposée est très proche, et même identique, à celle que j'ai donnée dans un de mes articles publié en 2004 sur mon site internet http://bibracte.com/mon_histoire_de_la_gaule/mysterieuse_inscription_de_l_eglise_st-philibert.html.

Après avoir identifié les lettres existantes, remplacé les lettres éludées, replacé les intervalles, j'avais reconstitué ainsi le texte latin : GERLANDUS X RATIONE ISIS HOMON ET EPISCOPUS VOTUM MERITO ILLE, ce qui donne en français : GERLANDUS X DISCIPLE DE LA DOCTRINE D'ISIS ET ÉVÊQUE, J'OFFRE EN RECONNAISSANCE CETTE (magnifique église). 

Un évêque disciple d'Isis !!!!!!!!!

Le premier grand intérêt de cette inscription, voire le scandale, se trouve dans le fait que cet évêque se dit disciple d'Isis. En écrivant que cette ancienne déesse égyptienne était la première divinité faisant référence à la résurrection, le rédacteur du journal n'élude pas le fait mais il n'en dit pas plus. Or, l'inscription est très claire : tout en étant évêque, l'homme était aussi disciple de la doctrine/philosophie d'Isis. Sachant que cette doctrine païenne a perduré après l'effondrement de l'empire romain, qu'elle avait des disciples qui se reféraient à elle, on peut s'interroger sur l'interprétation que cet évêque (scolastique ?) donnait de ses livres sacrés. On peut s'interroger d'autant plus que ses écrits étaient lus au XIIème siècle à l'abbaye de Rolduc où l'on sait que les moines avaient une préférence marquée pour l'allégorie et le mysticisme. 

Le deuxième grand intérêt de cette inscription, outre qu'elle nous confirme la date de construction de l'édifice - entre 1090 et 1100, si l'on se réfère à la carrière de l'évêque - est de nous révéler comment une église romane de cette époque s'inscrit dans le prolongement iconographique des églises/temples qui l'ont précédée.

A tout seigneur tout honneur, rendons tout d'abord hommage  au fondateur tel qu'il est représenté dans la nef. S'inscrivant dans l'héritage du druide judaïsé de Gourdon (Ier siècle avant notre ère, en bas) et de l'évêque gaulois toujours judaïsé d'Autun (IV ème siècle après, à droite), l'évêque Gerland (XI ème siècle, à gauche) fait le signe des deux doigts. Il porte mître, nimbe, crosse, mais semble avoir oublié son étole.

Enfin, en comparant les chapiteaux de Tournus à ceux de Mont-Saint-Vincent, de Gourdon, d'Autun et de Vézelay, il saute aux yeux qu'ils s'inscrivent dans leur suite, je dirais "patriotiquement". Avec toutefois une nuance, car force est de constater, après les interprétations que j'ai données pour Mont-Saint-Vincent, Gourdon et Autun, que les sculpteurs de Tournus n'ont pas toujours bien interprété, ou suivi, ou compris, l'iconographie sculptée de leurs prédécesseurs.

Symboles du courage militaire, les lions éduens sont descendus de Mont-Saint-Vincent et de Gourdon pour encadrer la tête du moine intrépide, ou bien pour poser une patte amicale sur son chef. Le démon de Vézelay étrangle toujours l'ivrogne et arrache la langue du menteur. La terre aveugle et sourde (?) crache la nature et les oiseaux fabuleux de Chalon et d'Autun. En revanche, le Gaulois recroquevillé dans l'oeuf de la renaissance d'Autun est devenu ici un personnage ridiculisé. A noter une superbe vierge mère arverne portant sur ses genoux un enfant César au front dégarni.

Vous pouvez retrouver ces représentations sur les sites http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Tournus/Tournus-Saint-Philibert.htm, également à http://www.romanes.com/Tournus/ et Bourgogne, ainsi que sur http://www.art-roman.net/. Les images reproduites dans cet article sont tirées de ces sites.

Le troisième grand intérêt de cette inscription est de mettre en évidence le flagrant décalage qui existe entre ce que cette église nous dit vraiment et ce qu'on veut lui faire dire.

Non ! Ce monument ne se trouve pas à l'origine des églises romanes mais s'inscrit dans un cycle de construction de temples antiques qui a commencé au Mont-Saint-Vincent, là où je situe l'oppidum/capitale du pays éduen, Bibracte. Et ce cycle de construction a commencé plusieurs siècles avant Jésus-Christ.

Non ! Gerlannus/Gerlandus n'est pas un petit moine qu'on agite pour attirer les touristes ou pour amuser les enfants. C'est un personnage qui s'est inscrit dans l'Histoire.

Non ! Ce monument n'a pas été financé par des locaux qui subvenaient tout juste à leurs besoins mais par ce très habile évêque qui, installé en Sicile, tirait de notables revenus de cette province alors prospère.

Oui, la Gaule a hérité d'une histoire particulièrement riche. Oui, elle possède un patrimoine fabuleux qui n'est pas mis en valeur comme il le mériterait. Oui, c'est une grave erreur de ne pas le protéger et de ne pas essayer de mieux le comprendre. Oui, c'est une honte d'être incapable de l'expliquer correctement au touriste étranger.

Oui, c'est un scandale d'avoir "inventé" la forteresse de Bibracte au mont Beuvray alors que ce n'est que le site boïen de Gorgobina.

Non, la cité éduenne n'était pas à Bibracte, mais comme le dit Strabon, à Chalon/Cabillo, sur la butte de Taisey.


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62 réactions à cet article    


  • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 09:06

    Bonjour mon colonel,

    Sans avoir la même hardiesse que vos conclusions, cette inscription illustre, selon moi, qu’il est clair que le christianisme naissant, pré-conciliaire, était bien davantage un foisonnement syncrétiste de plusieurs philosophies de salvation, dont certaines illustres et déjà millénaires, qu’une nouvelle religion monolithique comme on s’applique toujours à nous le faire croire.

    Le nombre de mystiques et de gnostiques ayant vécu pendant cette période en est une illustration supplémentaire.

    Il serait très, très intéressant d’y voir plus clair parmi cet écheveau !

    Bien à vous smiley


    • Georges Yang 18 octobre 2012 10:47

      Quelle que soit la religion, il y a toujours eu des éclairés (intégrant des connaissances anciennes, je suis d’accord avec Baty quand il parle de syncrétisme) et un « cathéchisme » pour la plèbe

      Plèbe illéttrée chez les catholiques et les musulmans, un peu plus éduquée et alphabétisée chez les protestants et les juifs

      L’histoire des religions est une suite d’intégration et d’effacement, ce qui fait que chacun y trouve ce qu’il y cherche


      • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 12:51

        @ Georges Yang

        En effet, et je suis étonné qu’aucun commentateur n’ait encore remarqué, si on pousse encore plus profondément la recherche, l’étonnante ressemblance entre l’évêque représenté et Benoit XVI.

      • Georges Yang 18 octobre 2012 19:43

        Oui la ressemblance est étonnante, delà à parler de réincarnation, certains oseront peut-être franchir le pas Plus sérieusement, j’apprécie votre approche « historique » de la religion, la foi, c’est individuel et c’est autre chose

        Cela dit on peut être croyant (ou athée) et avoir une vision historique des religions


      • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 19:52

        @ Georges Yang

        Réincarnation, Oui, j’ai failli le dire mais je n’ai pas osé.
        Luc Ferry a eu une bonne formule « l’enfance de l’humanité » mais il a plutôt cherché le compromis.

      • gaijin gaijin 18 octobre 2012 20:17

        il faut oser !!
        tous ceux qui osent le penser devraient oser le dire et il s’ apercevraient qu’ils sont moins seuls qu’ils le pensent !
        de marie a isis
        d’ isis au culte de la déesse mère d’avant la révolution néolithique
        et de là au tantrisme pré dravidien
        pour dire qu’il y a une universalité des concepts spirituels au delà des époques et des modes
        et dire aussi qu’avant l’enferment de la parole de dieu dans un livre les diverses religions se mélangeaient sans complexe ......


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 10:51

        Personellement, je ne lis pas « isis » sur la pierre que vous montrez.

        De plus, la plupart des évèques de cette époque l’étaient parce qu’ils étaient des cadets des grandes familles aristocratiques locales et qu’ils étaient plus enclins à manier l’épée que des écrits gnostiques.

        L’auteur semble oublier qu’à part les moines des monastères la plupart des gens étaient analphabètes à l’époque en ce y compris dans les classes dirigeantes ( il n’y avait pas de livres à part dans les monastères et donc pas de raisons de devoir lire ni de possibilités de s’entraîner à lire ) qui recouraient justement aux moines pour écrire et lire les textes de communications.

        Rappelons nous que c’est à cette époque qu’on recourrait aux clercs et aux secrétaires pour écrire et lire le courrier ( les destinataires étant manifestement incapables de le faire eux même ) et que ces deux fonctions perdurent tant bien que mal jusqu’à aujourd’hui.


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 11:19

          @Alois Frankenberger :

          A cette époque, il était fréquent pour les graveurs de s’exprimer en abréviations, surtout quand le « cadre » du texte, la dalle de pierre, est de dimensions restreintes. L’exemple type est celui des anciennes pierres tombales, qu’on retrouve souvent sous forme de dallage de nef dans les églises de campagne. On y lit des termes comme « HIC JAC RP <nom abrégé> DEF <jour> <mois abrégé> AD <année> ODPE » : hic (ici) jacet (gît) le révérend père machin, defuncti (décédé) le tel jour de tel mois, anno domini (année du seigneur = de l’ère chrétienne) tant, ora deo pro eo (priez Dieu pour lui). De même il était très fréquent d’inverser la symétrie de certaines lettres.

          Sur cette dalle, on peut lire :

          GERLA(N inversé)(delta grec)V(s inversé) = Gerlandus

          X. = ?

          RAT.E = abréviation possible de Ratione

          I(S inversé)I = abréviation quasi certaine d’Isis, moins le S terminal, dû à la déclinaison en latin

          OMO.N = abréviation possible (?) de « homo » (bien que personnellement je n’ai jamais rencontré ce terme sous la forme « omon », ce terme m’est parfaitement inconnu)

          ET.EPI = abréviation quasi certaine de « et episcopus », mention archi fréquente ; les évêques et les seigneurs tenaient énormément à faire savoir en quelle autorité ils agissaient. Dans l’église de mon village il y a des pierres tombales qui portent les mentions abrégées de la titulature de certains personnages médiévaux importants, prêtres ou seigneurs, de cette manière.

          VME = votum merito (il s’agit d’une forme de dédicace)

          ILE = abréviation, ou faute d’orthographe, probable de « ille » = ceci, cela.

           


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 11:23

          Je viens de réaliser en me relisant, que si par mégarde le graveur a confondu, comme il était parfois fréquent, le N et le M, il aura pu graver le mot HOMO complètement à l’envers, ce qui aura donné OMON !

          D’autant plus que les graveurs exécutants de l’époque étaient généralement illettrés, ils travaillaient à reproduire des modèles sur parchemin qui leur étaient fournis par les lettrés qui leur passaient commande, ce qui explique les nombreuses fautes d’orthographe et de symétrie.

          Je suis quasiment convaincu que mon explication est la bonne, et que ce n’est pas OMON qu’il faut lire mais HOMO. Inversion complète de la symétrie du mot, plus erreur de typographie smiley


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 11:24

          * confondu le N et le H, pardon.


        • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 11:50

          @ Pierre-Marie Baty

          Bravo ! Contrairement à ce que pense Alois Franfenberger, l’évêque Gerland était loin d’être un illéttré. Il est l’auteur au moins d’un ouvrage qui semble avoir fait référence à cette époque. Bien qu’ayant quelques connaissances en latin, je n’ai pas eu le courage de m’atteler à sa traduction. La principale difficulté que j’ai rencontrée concernant son oeuvre est que je n’ai pas pu déterminer si les Gerlandus, moines, nommés à Besançon, sont deux où s’il ne s’agit que de notre évêque avant qu’il le soit. S’il ne s’agit que du même, son apport à la connaissance philosophique (Aristote), à la science (mathématiques, chiffres arabes...) à la musique (cantates) serait peut-être intéressant à étudier... notamment pour l’histoire de la Bourgogne et de Tournus.
           

        • gaijin gaijin 18 octobre 2012 12:06

          alois
          ne confondez pas analphabètes et incultes
          a la différence d’aujourd’hui les gens savaient parler ......et les enseignements traditionnels continuent de se transmettre a l’oral
          cette manie de croire que sans écriture il n’y a ni culture ni transmission de connaissance est une illusion issue du 19ème siècle c’est oublier que l’écriture est une invention récente et que les traditions orales véhiculent des connaissances depuis des dizaines de milliers d’années .......


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 12:13

          Merci smiley

          Je pense que cette plaque est un ex-voto. Je ne pense pas que l’évêque dédicace l’église elle-même, ce qui supposerait que la phrase soit incomplète, or il me paraît improbable qu’une telle inscription n’ait pas été terminée, et aurait été laissée sans sens apparent. Je pense qu’il offre la phrase gravée elle-même, en ex-voto de reconnaissance, et le « ILLE » (illum, « celà ») est bien terminatif.

          Le texte se lit alors : « Moi Gerlandus, disciple d’Isis et évêque, offre en reconnaissance cette inscription. »

          Et la phrase est complète.


        • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 12:40

          @ Pierre-Marie Baty

          Bien sûr qu’il faut être prudent dans toute interprétation. C’est bien pour cela qu’il faut creuser la question.
          Cet ex-voto semble avoir été bien mis en évidence.
          Gerland était très riche comme je l’ai dit et comme on peut le comprendre en étudiant le rôle qu’il a tenu en Sicile. Il y a reconstruit et peut-être même construit des églises. L’offrande d’un simple ex-voto, cela fait un peu misérable. Et s’il n’était qu’un donateur parmi d’autres, pourquoi un seul ex-voto ?
          L’évêque représenté ne peut être que lui. Il n’y a jamais eu d’évêque connu à Tournus et il n’est signalé aucune bonne action de construction des évêques de Chalon à Tournus à cette époque, alors que les dites bonnes actions de nos évêques chalonnais ont été assez bien conservées dans nos archives.
          D’autre part, on ne sait pas où Gerland a fini ses vieux jours après son retour de Sicile. Si c’était à Besançon où il est né, cela aurait figuré dans les archives de cette ville.
          Enfin, c’était d’un usage courant de la part d’un donateur, évêque ou autre, d’offrir à Dieu une nouvelle église, souvent en se représentant avec une maquette du projet, ou portée par sainte Barbe (église de Sevrey) ou offrant un chapiteau (Notre-Dame du Port). 
           

        • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 13:00

          Ce qui serait intéressant, ce serait de rechercher des correspondances dans le décor, notamment des arabesques, à Tournus et en Sicile, là où a oeuvré Gerland.

          Autre question : pourquoi à Lyon, un quartier Gerland ?

        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 13:40

          Ce sont d’excellentes questions j’en conviens, mais comme vous dites il faut être extrêmement prudent. A combien de Gerland avons-nous affaire ici ? Là, n’étant pas historien, je ne puis que dire que je l’ignore, et m’en remettre à ceux qui en savent plus long que moi.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 13:51

          C’est très très créatif de prétendre qu’il est écrit entre autres « ISI » sur la deuxième ligne de la stèle.

          Et c’est encore plus créatif de prétendre que cela ne peut être qu’une abréviation concernant une déesse Egyptienne dont on n’a plus de traces du culte depuis encore plus longtemps.

          Enfin bon, avec l’auteur on a l’habitude étant donné qu’il a déjà essayé de prouver que la capitale de l’Atlantide était en pays Arverne, ce qui m’a permis de démontrer que la description de la capitale de l’Atlantide correspondait parfaitement avec la ville punique de Carthage ( triple enceinte, port creusé et éléphants ).

          Comme quoi, tout ce remue méninge est malgré tout fécond.


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 14:22

          @Alois :

          Il est possible qu’il y ait d’autres explications, mais pour l’instant celle-là me semble prédominante, étant donné que c’est, pour le moment, la seule qui rende compte d’une traduction intelligible. Si vous en avez une autre à proposer, il est urgent de la dire !

          X . R(ou B) A T E I (S inversé) I O M O

          Choisit-on d’y isoler « EIS » (à eux, d’eux), nous aurions RAT - EIS - IOMO - N - ET - EPI

          Ce que nous pourrions tenter de traduire par « disciple d’eux », mais il resterait IOMO - N, sur lesquels je sèche. Que proposez-vous ?


        • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 14:23

          @ Alois Frankenberger

          Cher compagnon d’infortune, je ne savais pas que vous aviez retrouvé l’Atlantide à Carthage. Si vous avez été vilipendé autant que moi après ma proposition de la situer en Gaule, permettez-moi de compatir.

        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 14:28

          Alois,

          Il s’agit bien des lettres I,S,I en tout cas : la graphie du S est identique à celle du S terminal de GERLANNUS sur la première ligne.

          En plissant les yeux je me suis essayé d’imaginer que le premier ensemble I,S puisse être un R auquel il manque la barre verticale du haut, mais la graphie du S terminal de la première ligne ne fait, objectivement, aucun doute. Il s’agit bel et bien d’un S, encadré par deux I.


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 14:45

          A moins que, et c’est possible aussi, le deuxième I de l’ensemble I.S.I. ait été rajouté par un petit malin après l’exécution de la gravue.

          Ce qui serait plausible, étant donné que la chasse entre le S et le I, puis entre le I et le O, est moitié moindre que celle de toutes les autres lettres de la ligne.

          Nous aurions alors X R A T E I S O M O

          X (Christ) « rat » « eis » homo et episcopus ?

          La traduction est toujours incomplète. Il me semble en outre que si le deuxième I de l’ensemble avait été rajouté post-fecit, il y a de grandes chances qu’un tel vandalisme aurait été démasqué par les historiens, et que l’histoire locale en ait gardé la trace.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 14:57

          Je vois que la dernière lettre de la première ligne est un S inversé et je ne vois pas le même signe entre les deux I - pour autant que ce soient deux I - sur la deuxième ligne.

          Ce qui implique que le sculpteur aurait utilisé deux formes différentes de S dans le même message ce est pour le moins curieux s’il s’agit du même sculpteur.




        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:07

          Excusez-moi Alois, mais là, j’avoue que j’ai comme une envie de douter de votre impartialité.

          Regardez plutôt :

          http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=148189zoom.png

          Les deux formes ne sont-elles pas manifestement identiques ?

          Et je ne parle pas de ressemblance, mais bien d’identicité !

          Si ce n’est pas votre avis, je serais fort aise que vous m’expliquiez en quoi elles diffèrent !


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:23

          Autre point :

          Il est d’autant plus probable que le dernier N de OMON soit en fait un H, puisque les deux N de GERLANNUS ont leur barre oblique orientée dans l’autre sens.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:23

          Pour moi, la deuxième ligne c’est plutôt :

          XBATEISIOMO

          Alors, je veux bien qu’il y a ISI dedans mais quand même de là à faire de Gerlandus un disciple d’ISIS il y a une certaine dose de créativité !


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:31

          Bien que j’admette qu’il existe un doute, le trait inférieur de votre B semble extraordinairement léger, on le devine à peine. Je pense pour ma part qu’il s’agit d’un effet de pixels sur la photo et ce qui vous fait penser au trait inférieur d’un B n’est pas un relief dans la pierre.

          Une photo plus grande, ou d’une résolution supérieure, suffirait à nous départager, mais je pense beaucoup plus probable pour ma part qu’il s’agisse d’un R.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:41

          Je viens encore de zoomer à fond la photo sur mon ordinateur et j’ai comparé la troisième lettre de la première ligne avec la deuxième lettre de la deuxième ligne et je pense que ce serait curieux que le graveur ait fait deux graphismes à ce point dissimilaires d’une ligne à l’autre.

          Mais, effectivement, le doute est envisageable.


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:46

          Si ce qui vous dérange est l’espèce de grosse cavité à droite du glyphe, je me dis que le sculpteur, qui à mon avis devait trouver ce job très barbant étant donné le peu de soin qu’il a accordé à la précision de l’exécution, la symétrie des caractères et l’orthographe, était pressé d’en avoir fini, et a fait sauter trop de matière en voulant tailler trop rapidement la boucle descendante du R. Défaut qu’il a ensuite rattrappé comme il a pu.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:47

          En fait, on peut hésiter entre le P, le B et le R.

          Bien que le P semble peu probable à moins qu’il n’y ait eu un problème d’éclat indésiré au moment de la sculpture.

          Ceci étant dit, la fin de la première ligne est assez curieuse étant donné qu’il a gravé les N à l’envers, s’il s’agit bien de N.


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:50

          Peut être que le sculpteur était mort saoul ou bien qu’il a voulu nous laisser un message codé.

          Qui sait ?


        • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 16:07

          Toutes les théories sont légitimes, cependant vous aurez plus de chances de trouver la bonne si vous restez dans la zone centrale de la courbe de Gauss qui représente leur plausibilité. smiley

          La fin de la première ligne n’est pas si étonnante que ça. Depuis l’époque romaine, on joignait les lettres, par économie (ex : arc de Trajan à Bénévent). Ici, le sculpteur a joint deux N et un U (inscrit V, les lettres U et V étant confondues dans l’alphabet latin).


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 19 octobre 2012 01:13

          Vous faites un Scrabble ou quoi ???


        • Gollum Gollum 18 octobre 2012 11:54

          Un évêque disciple d’Isis !!!!!!!!!



          Bah ce n’est pas un scoop... Certaines élites chrétiennes avaient très bien compris que Isis et la Vierge Marie, c’était quasi la même chose.. On trouve d’ailleurs Hermès Trismégiste en place d’honneur au Vatican même...

          De même Louis XIV n’a pas craint de faire appel aux divinités païennes pour illustrer le christianisme au sein même du château de Versailles..

          Bref, beaucoup avaient compris ce que Guénon n’a cessé de proclamer : l’unité profonde des diverses formes religieuses.

          • Antenor Antenor 18 octobre 2012 12:18

            Dans le même genre, les sculptures des chapiteaux de l’église de Blesle semblent tout droit sortis de la mythologie viking. A moins que Celtes et Germains n’aient vénérés les même dieux et qu’il s’agissent de réminiscences de la religion celte ?

            Ci-dessous, les trois nornes s’en vont puiser l’eau du destin au puits d’Urd. On voit clairement que le seau suspendu au-dessus du puits a été gratté. Il ne reste que les anses qui pendent dans le vide. Il ne s’agit absolument pas des « femmes au tombeau » des Evangiles.

            D’après les légendes scandinaves, deux oiseaux se trouvaient au fond du puits d’Urd. Or que voit-on sur le chapiteau d’à côté...

            http://www.romanes.com/Blesle/Saint_Pierre_de_Blesle_0053.html

            Cet autre chapiteau fait penser à Odin encadrer par ses deux oiseaux messagers et ses deux frères. Il rappelle également les statues gallo-romaines tricéphales ainsi que celle de « dieux aux oiseaux »

            http://www.romanes.com/Blesle/Saint_Pierre_de_Blesle_0037.html

            http://muselat.chez.com/expopasse.htm

            Loki (mi-homme mi-femme) se change en poisson pour échapper à la colère des Ases.

            http://www.romanes.com/Blesle/Saint_Pierre_de_Blesle_0055.html

            Les cerfs dévorant les rameauxd’Yggdrasil, l’arbre-monde

            http://www.romanes.com/Blesle/Saint_Pierre_de_Blesle_0045.html

             

            A ce niveau là, ce ne sont plus des coïncidences.

             


            • Antenor Antenor 18 octobre 2012 12:34

              @ Emile

              Dans certains de vos articles, vous évoquez un jésus transpercé. Or dans la mythologie viking, Balder le fils du roi des dieux Odin, meurt justement transpercé. Il est censé ressusciter à la fin des temps.


            • Antenor Antenor 18 octobre 2012 12:40

              Dans le contexte internationaliste des débuts du christianisme, cela pourrait expliquer pourquoi Jésus de Nazareth reçoit ce fameux coup de lance. Pour convertir les peuples du Nord des Alpes, il fallait que Jésus soit transpercé. Cela explique aussi pourquoi Thomas tient tant à vérifier la blessure et pourquoi il ne croit en Jésus qu’ensuite.


            • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 12:44

              Puissamment pertinente, votre dernière remarque, Antenor !


            • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 12:54

              Oui, très juste remarque d’Antenor. Mais si dans l’évangile, on a rajouté le coup de lance, c’est aussi et surtout parce qu’Isaï avait prophétisé sur la brebis transpercée.


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 13:59

              De mémoire, il me semble que Baldr a été tué par une flèche de Loki qu’il avait fabriqué dans je ne sais plus quel bois qui n’avait pas prèté serment de ne pas faire de mal aux dieux.

              Donc, si on parle de lance, ce n’est pas tout a fait concordant avec une flèche.

              Sur Wikipedia , ils parlent d’un bâton.

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Baldr


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:34

              ... et ils illustrent la mort de Baldr avec une lance !

              Allez comprendre !

              Il doit exister plusieurs versions (ou traductions ) , dans celle que j’avais lu, c’était avec des flèches que les dieux s’amusaient.


            • COVADONGA722 COVADONGA722 18 octobre 2012 19:26

              bonsoir Antenor merci vous venez de formaliser et d’expliquer un sentiment diffus que me donnaient certaines décorations scuptures religieuse depuis des lustres mon impression etait qu’un
              scenariste de bd gardait l’illustration d’une bd existante changeant seulement le texte des bulles .


            • Antenor Antenor 19 octobre 2012 13:40

              @ Alois

              Dans la version la plus connue, c’est par une flèche en bois de gui que Balder (Belenos chez les Gaulois ?) est tué accidentellement par son frère aveugle.

              Je ne me rappelle plus quel auteur latin rapporte que lors de la cérémonie celte du gui, le gui ne doit surtout pas toucher le sol. Balder étant le symbole de la force vitale du sol, on comprend beaucoup mieux ce rite celtique sous l’éclairage de la mythologie scandinave. Le sol touché par le gui aurait en quelque sorte été « tué ».

              Les Druides avaient sans doute compris depuis fort longtemps que le gui rongeait les arbres. Le gui était symbole de mort. C’est sans doute pour cela que les fourreaux des épées gauloises en était ornées. L’épée touchait le gui puis donnait la mort à sa victime.

              Je me demande également s’il ne faudrait pas rapprocher les fameuses statues de la déesse gauloise Epona avec l’épisode où Frigg (Brigantia chez les Gaulois ?) la mère de Balder, parcourt le monde à cheval pour faire jurer à tous les éléments de ne pas nuire à son fils. Elle oublie seulement le gui.

              L’image de Marie sur son âne, n’est d’ailleurs pas non plus sans rappeler Epona.

               

              @ Emile

               Epître aux Galates : « Maudit, quiconque est pendu au bois »

              Lucain : « Esus Mars est honoré de cette façon : un homme est suspendu à un arbre jusqu’à ce que ses membres se détachent. »

               

              @ Pierre-Marie et Covandonga

              Merci de vos encouragements. Le diable se niche dans les détails.


            • dom y loulou dom y loulou 18 octobre 2012 13:56

              le lien entre Isis-Ishtar-Inanna babylonienne, déesse putain nue et folle des franc maçons et Marie, reine du ciel sont évidentes en effet, la tête couronnée d’étoiles est la représentation d’Ishtar babylonienne


              on va la retrouver jusqu’aux Amériques en statue de la « liberté » (laquelle ? celle de baiser des gosses et d’organiser des assassinats de masses ?

              sans doute pour cela que les protestants protestèrent contre ce culte à la vierge plutôt que de se tourner vers le Christ-roi sauveur

              Cristos, logos solaire, conscience radiante des sept pilers de l’univers


              voir Ludus - le jeu de perles de verre

              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 14:11

                C’était surtout une déesse de la fécondité et donc accessoirement des rites à caractère sexuel pour assurer la fécondité des hommes, des troupeaux et des champs auxquels on a associé la lune en raison de ses cycles mens(tr)uels et du cycle des saisons.

                La déesse de la fécondité est d’ailleurs la plus ancienne déesse connue de l’humanité étant donné qu’on la retrouve statufiée dés le premier néolithique au proche orient voire même pour certains dans les cultures paléolithiques selon certaines interprétations de la Vénus de Nixdorf.

                La grande déesse de la vie, de la fécondité, de la sexualité, de l’amour et de la richesse les trois derniers élements étant encore forts célébrés à la télé de nos jours à un point tel qu’on pourrait considérer que la télé est devenue le temple domestique du culte rendu à Gaïa/Isis/Aphrodite /Céres/Héra/Frigg et j’en passe.



              • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 14:30

                Vous avez oublié Astarté, la principale...


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:01

                Les noms changent, mais l’idée reste la même : être rassasié de bouffe- et donc de richesses - , de progéniture et de plaisirs sexuels.

                On pourrait même dire que c’est finalement la déesse de l’assouvissement des pulsions matérielles.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:10

                Astarté et Ishtar c’est la même déesse également connue sous le nom d’Astaroth ... bien connu des adeptes du Deaaath Metal.

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Ishtar

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Astart%C3%A9

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Astaroth


              • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:17

                Etant donné qu’il s’agit de la déesse-mère mésopotamienne, cela ne devrait étonner personne que la Bible se mit à découvrir son existence et à en faire un démon hideux dès lors que les hébreux furent revenus de Babylone.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:31

                C’est surtout que comme il ne peut y avoir qu’une divinité pour la bible que les autres sont forcément des démons et que dés lors leur culte doit être interdit ce qui tombe bien quand on fait la promotion du monothéisme de manière intransigeante un peu comme les salafistes actuels qui n’hésitent pas à dynamiter les Boudhas de Bamian ou les tombes des soufis voire je ne sais quel artéfact des temps anciens.

                M’est avis qu’ils ne vont pas se marrer en Egypte d’ici peu !


              • Pierre-Marie Baty 18 octobre 2012 15:36

                Les Frères Musulmans ne sont pas encore noyautés par les salafistes. C’est un espoir.

                Mais nous dérivons du sujet smiley


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 18 octobre 2012 15:55

                Ne vous bercez pas trop d’illusions : il n’y aura bientôt plus le moindre temple d’Isis ou la moindre effigie d’Isis en Egypte.

                Les musulmans radicaux - dont les frères musulmans - n’aiment pas du tout les statues et les sanctuaires polythéistes.


              • alinea Alinea 18 octobre 2012 22:03

                Isis, pour moi, c’est quand même la déesse qui, à force d’amour et de formules incantatoires, a fait advenir, pour la première fois dans l’histoire des hommes : la résurrection des morts !
                Elle a ( avec Nephtys, l’épouse si je ne m’abuse !!!) ressuscité Osiris !!


              • Pierre-Marie Baty 19 octobre 2012 09:17

                Oui Alinea.

                Mais la résurrection d’Osiris n’est pas de la même nature que celle du Christ.

                Osiris ressuscité est projeté dans un éternel présent : il est devenu le Dieu-au-coeur-arrêté. C’est comme si les sacrifices d’Isis avaient réussi à lui accorder une ultime seconde de vie, à l’instant de laquelle il avait réussi à mettre celle-ci sur « pause ». Ayant passé et réussi les transformations lors de son voyage dans l’au-delà, il a réalisé (dans tous les sens du terme) son union avec Atoum-Rê, et avec l’Univers. Il est devenu le Principe, de qui émanent toute chose et toute vie, et à qui elles reviennent. Osiris vit, dans son éternel présent, par procuration : c’est lui qui vit en chacune de ses émanations mortelles que nous sommes, et c’est à lui que nous retournons nos expériences au moment du trépas. Ce fonctionnement est illustré par les peintures des tombeaux égyptiens, où chaque défunt se voit représenté apportant des offrandes (c’est-à-dire l’expérience de sa vie) à Osiris, pour qu’il vive encore.


              • dom y loulou dom y loulou 18 octobre 2012 14:03

                vos articles Emile sont une note rafraîchissante au milieu du blabla sempiternel des mêmes débats mille fois recommencés


                empilés pour bien gommer les révélations de notre temps et surtout effacer les remèdes


                alors merci pour votre esprit curieux, il est à l’image de « l’aom qui marche » de Giacometti

                • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 21:00

                  Merci pour vos encouragements


                • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 20:57

                  @ Alain Colignon 

                  95% d’opinions favorables à cette heure, c’est plutôt encourageant, mais à 80 ans, il serait tout de même temps que les responsables de la Culture et les médias revoient leurs positions. 

                • magma magma 18 octobre 2012 19:11

                  peut être est ce un message, du genre dieu existe autant qu’Isis....


                  • COVADONGA722 COVADONGA722 18 octobre 2012 20:08


                    yep Mr Mourey « cent fois sur le metier .... »

                    pour la plaque je suis assez « modestement » sur la ligne de mr Baty comparant avec les plaques des pierres tombales des legions romaines qui me sont plus familieres, les abréviations ellypses et tronçonnage de phrases qu’il decrit me semble cohérentes.

                    Petite remarque en passant nous lisons ces plaques ou ex voto avec des codes lectures de notre siecle , partant du principe qu’elles sont adressées au futur et à la durée.
                    Pourtant sur les plaques des légionnaires ont dirait plutot que cela s’adresse aux présents et à ses connaissances . Je ne lis pas votre plaque comme la volonté de l’éveque de s’inscrire dans le temps .Il fait dire par ceux qui savent lire « Moi j’ai fais moi maintenant
                    ici croyant que » disciple de celui" Pour isis je ne le lis pas tel, le i c’est aussi y en latin .

                    vale ,
                    Asinus : ne varietur


                    • Emile Mourey Emile Mourey 18 octobre 2012 20:48
                      Bonjour,

                      Que les Anciens aient offert des ex-voto en pensant jusqu’à l’éternité, peut-être pas, mais ce n’est pas sûr. Il faudrait demander à nos présidents de la République pourquoi ils cherchent à marquer leur passage dans l’Histoire en réalisant les grands chantiers de leur septennat.

                    • Emile Mourey Emile Mourey 19 octobre 2012 11:52

                      @ fatale

                      C’est moi qui vous remercie.

                    • vanaa 21 octobre 2012 17:27

                      Bonjour, 

                      Beaucoup de sanctuaires dédiés à Isis furent transformés en sanctuaires à Marie, notamment celui de Philae en Égypte. Il est incontestable que la figure d’Isis a donné naissance à la figure de Marie dans la religion catholique. Un peintre anglais, Edwin Long a au XIXe siècle réalisé une peinture qui en est un raccourci étonnant.

                      Ci-joint le lien 

                       http://temploperdido.zip.net/images/Anno_Domini_-_Edwin_Long_med.jpg

                      Et si vous ne savez pas ouvrir le fichier voici ce que l’on peut voir :

                      En arrière-plan un défilé religieux en Égypte, on aperçoit au milieu de la procession, des Égyptiens qui portent une grande statue d’Isia allaitant Horus son fils. À l’avant-plan Joseph guide un âne qui porte Marie et l’enfant Jésus.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 21 octobre 2012 17:53

                        @ vanaa

                        Bonjour,
                        La peinture est belle mais le contraste que le peintre a choisi d’y mettre rend peu crédible le passage d’Isis à Marie.
                        Marie et Isis ont des origines culturelles propres et très différentes. Il faudrait ouvrir un autre débat pour l’expliquer. Ceci fait, on pourrait mieux expliquer et comprendre comment la croyance à Marie s’est substituée à celle d’Isis tout en se transformant jusqu’à lui ressembler. Il suffit de s’intéresser tant soit peu à l’histoire du pays arverne et à ses vierges-mères pour y trouver la preuve irréfutable.

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