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Accueil du site > Tribune Libre > 1. L’identité des trafiquants

1. L’identité des trafiquants

 Heureusement, l’identité des trafiquants et l’identification géospatiale du trafic sont désormais étudiés avec minutie et depuis longtemps, loin des clichés et des généralités qui submergent les comptoirs des cafés, les rédactions audiovisuelles ou le monde politique et même judiciaire. On pourrait, plus généralement, parler de criminalité, mais essayons d’être aussi précis que sont imprécis les commentaires qui fleurissent notre environnement médiatique et restreignons nous au terme trafic (de produits illicites) et la commercialisation sous une forme illicite de produits non prohibés (fraude fiscale par exemple). Essayons enfin de ne pas recevoir en pleine figure les foudres de la loi qui oblige le chercheur de ne pas exprimer avec des thèmes exacts les résultats de ses enquêtes.

Un peu d’histoire

Les grandes organisations criminelles, toutes autant que nous les connaissons, sont directement liées au fait diasporique. Les triades chinoises par exemple (issues de la révolte nationaliste des Taï Ping contre le pouvoir dynastique et les comptoirs étrangers) ont, dans un premier temps, joué le rôle de « protecteur – prédateur » de la diaspora chinoise. Il en va de même pour les mafias italiennes (Cosa nostra, ‘Ndrangeta, Commora, Santa Corona Unita, etc.), et la mafia italo-américaine. Il en va de même aussi pour les Bariadokan (Yakusas) japonais à Hawaï et sur la côte ouest des Etats-Unis, pour la Maffya turque, pour les fares albanaises, les bosses indo-pakistanais, etc. Toutes ces organisations ont commencé par agir au sein de leur propre diaspora et, dans un deuxième temps, ils se sont ouverts vers le monde (étranger et hostile) qui les entourait. Les premiers trafiquants de drogue en extrême orient (juste après les deux guerres de l’opium) avaient des noms yougoslaves, grecs, arméniens ou corses. Les tout premiers (et plus importants) trafiquants issus de l’effondrement de l’Union Soviétique n’étaient pas des « têtes brunes » (Ouzbeks, Géorgiens, Azéris, etc.) mais des juifs issus de la première diaspora « libérée » par Brejnev. Il en va de même pour les kosovars qui ont précédé les clans albanais - ayant eu plus vite accès à un passeport -. (Pour plus de détails : « Atlas Mondial des Drogues », PUF, 1977).

Le « milieu » d’avant et après guerre français était corse, arménien, italien, yougoslave, arabe, dans les villes et les régions à forte concentration diasporique, et « français de souche » au reste de la France. Ce qui n’empêchait en rien une franche collaboration ente eux faisant fi des « antécédents ethniques ». 

La guerre d’Indochine a été un « interfaçe » important pour la sacre de Marseille comme ville trafiquante contrôlée par le milieu corse et italien qui collaborait en amont avec les « pirates du delta du Mékong » et les Méos (minorité ethnique des hauts plateaux du nord Vietnam), sous la protection du colonel Trinquier (opération X) et des services secrets. Aux Etats Unis et au Canada la guerre du Vietnam (étendu au Laos et au Cambodge) est à l’origine des organisations criminelles asiatiques tenant le haut du pavé qui, encore aujourd’hui, agissent parfois sous le parapluie d’ex militaires américains et de la CIA. Tout comme les deux plus grandes structures trafiquantes d’opium des années 1920 à dimension internationale agissant sur quatre continents (Zacharian - Zelinguer à Vienne et Eliopoulos - Courevides à Paris) qui conduisaient leurs affaires sous la couverture directe de (très) hauts fonctionnaires et de certains patrons de l’industrie pharmaceutique, ce qui, bien entendu, les rendait intouchables. (Pour plus de détails : I.J Bensussan, « L’opium », Vigot Frères, Paris 1946 et « Géopolitique et géostratégies des drogues » Economica, 1996).

Réseaux visibles et invisibles

Observons maintenant l’aspect géospatial. Dans une étude de l’HESI (Analyse spatiale et géographique du phénomène sécurité et délinquance), Pascale Perez se référant au « Crime Mapping » comme outil de prévention et de recherche, conclut pour la France à un schème indiquant que l’espace détermine l’identité du trafiquant et pas le contraire. Le dealer de cocaïne au sein d’une banque, d’une école du 17e arrondissement ou d’une chaine de télévision, n’a pas le même profil que le « pusher » de hach ou d’héro à Argenteuil ou à la Cité des dix mille. Or, si les deux existent, ils n’ont pas la même visibilité. Celui qui est le plus près de nous est aussi le plus invisible. Le produit (cocaïne) pour les premiers ainsi que le milieu (banque par exemple) impliquent la discrétion et l’intégration ; pour les seconds, l’affirmation du contrôle d’un territoire exige l’exubérance et l’affirmation. Cette affirmation ne se fait pas aux dépends de l’Etat et de ses services (ils ne sont plus là que de manière sporadique) mais vis à vis de la concurrence. Ils sont ainsi bien plus visibles. La crainte ne vient pas de la police avec la quelle, tel Sisyphe, se joue une partie de cache-cache sans fin, mais vis-à-vis d’une autre bande. Par contre, se faire prendre au sein d’un milieux « protégé » implique la déchéance et le bannissement de ce même milieu : la discrétion est donc exemplaire. Comme l’indique G.C. Barnes (« Defining and Optimizing Displacement » in Criminal Justice Press, New York 1995), le temps, la cible, l’espace, la tactique, le type de délit sont des variables changeantes qui déterminent l’identité du trafiquant. Celui-ci d’ailleurs est aussi une variable si on prend en compte une organisation bien structurée qui agit ayant comme objectif la pénétration d’un marché. En d’autres termes, la même organisation choisira un profil bas et intégré pour un espace « intégré » et un profil « exubérant » pour un espace à conquérir à la marge de l’Etat de droit.

Ce n’est donc pas une fatalité ethnique le fait que les statistiques policières judiciaires portent quasi exclusivement sur la partie de cache-cache citée ci-dessus et non pas sur les grossistes - trafiquants. Lorsque ces derniers se font (exceptionnellement), prendre, on s’aperçoit qu’ils sont rarement issus de milieux défavorisés. Ils sont propriétaires de yachts, de restaurants, ce sont des hommes d’affaires et faisant partie des professions libérales et rarement des hommes du milieu : Quand les réseaux étaient purement ethniques et liés aux grandes organisations criminelles comme je l’indique ci dessus, les « patrons » étaient, généralement, issus de la même nationalité, voire de la même région. Mais désormais le trafic s’est démocratisé d’une part, d’autre part il singe les échanges commerciaux classiques : sous traitance, diversification, complexification et dilution de la responsabilité (sociétés écran par exemple), etc. Enfin, le trafic dans son ensemble se dissous au sein d’activités et de produits légaux. Il ne s’agit plus d’activités illégales ayant besoin d’une « enseigne légale » ce qui était le schéma dominant des organisations criminelles « classiques » mais d’un binôme mercantile qui ne fait plus la distinction entre légal et illégal désormais complémentaires. (Pour plus de détails « Drogues à l’est, logique de guerres et de marché » in Politique étrangère 1996). 

Il s’agit d’une mutation de taille qui a comme première conséquence la fin du phénomène diasporique comme élément fondateur des organisations déviantes. L’autre conséquence, tout aussi importante consiste au fait que, à quelques exceptions près, la spécialisation sur un seul produit ou une seule activité tend à disparaître. Le temps des conglomérats, de la suprématie des services (être en possession d’une filière qui a fait ses preuves, par exemple) de la complémentarité et de la coopération entre très gros opérateurs a pris le dessus sur une activité « artisanale » et diasporique qui avait maîtrisé le trafic tout au long du vingtième siècle.

Cependant, et plus particulièrement au sein de pays en conflit, des non - Etats, ou des espaces sous le contrôle d’une force politico-militaire (guérilla, milices, clans, fares, seigneurs de la guerre, etc.), persiste la tentation de contrôler l’ensemble des activités sur un produit (production, transformation, cheminement, distribution, blanchiment des bénéfices) pour la simple raison que le plus une activité se situe vers la fin de la chaine et plus elle est génératrice de bénéfices. Nous y reviendrons. 


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37 réactions à cet article    


  • fredo45 25 mars 2010 10:35

    Intéressant... Ca change de ce qu’on lit en général sur « l’Affaire », là on apprend vraiment quelque chose, on a envie de creuser ...
    Sur les grossistes, on aimerait en savoir plus, quand même. En général, ce sont des délinquants montés en graine, ou des types qui ont découvert qu’ils se faisaient plus de marge dans la coke que dans les business légaux ?


    • Gasty Gasty 25 mars 2010 12:20

      De quelle affaire parlez-vous ? smiley


    • Philippe D Philippe D 25 mars 2010 12:39

      Dis donc, j’ai l’impression que tu as perdu ton pari, déjà.

      Ya du Morice ET du Villach !

      Je te plus quand j’ai fini pour remettre ton compteur à zéro, ça a l’air de compter pour toi.

    • Philippe D Philippe D 25 mars 2010 12:40

      Bon ben, j’ai pas pu, un autre était déjà passé, et je n’ai droit qu’à 1 coup.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 mars 2010 10:45

      Bonjour MK,

      « sous la couverture directe de (très) hauts fonctionnaires et de certains patrons de l’industrie pharmaceutique » tiens tiens ! les législatteurs qui font interdire des plantes aux particuliers seraient de mèche avec les pharmacopieurs qui les ogéèmisent tranquillement sous couvert de brevets imposés...

      " La tentation de contrôler l’ensemble des activités sur un produit (production, transformation, cheminement, distribution, blanchiment des bénéfices) pour la simple raison que le plus une activité se situe vers la fin de la chaine et plus elle est génératrice de bénéfices. En effet, c’est très bien de le préciser, le contrôle de la chaine complète permet de retourner la somme financière vers l’origine du trafic. Il est d’ailleurs absolument faux d’annoncer le prix à la vente au détail pour une cargaison interceptée à mi chemin. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-en-finir-avec-la-drogue-57579

      il y a vingt ans, quand je me suis installé dans la région, j’ai vite fait exprès de répandre le bruit que je fumais et plantais mon pied annuel. les gendarmes l’ont su et la première fois qu’il m’ont arrêté, m’ont proposé de fermer les yeux sur mes pneus douteux si je leur avouais entre hommes. Ils m’ont donc demandé si c’était vrai, ce à quoi j’ai répondu texto : Mais bien sûr ! c’est gratuit, ça me fait ma consommation pour mes fêtes et tellement meilleur et moins cher que le trafic du commerce international. j’ai été tellement franc du collier qu’il me foutent la paix depuis. en réalité, ils doivent admettre que j’ai bien raison. Pourtant, dix ans plus tard, ils ont quand même envoyé un hélico qui est allé faire le tour des photos de toutes les propriétés de mes amis locaux qui font pareil, dont la mienne évidemment. Gros moyens pour petits producteurs. Mais les plus incisifs sur ce sujet qu’ils ne connaissent pas, ce sont les autorités locales et quelques personnes qui croient que je suis un dealer et que je vends aux mineurs. Ils fabriquent ou répondent à la rumeur et ont été réellement vindicatifs envers moi jusqu’au jour où ils se sont vus interdire l’ortie et maintenant certaines graines de plantes sauvages...

      Toutes ces interdictions participent à internationaliser les trafics de produits merdeux à prix de caviar et génère la dépendance, mais c’est bien la loi qui se charge de légaliser ce trafic. Merci d’apporter cet éclairage donnant entièrement raison à Zemmour.

      Cordialement. L.S.


      • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 25 mars 2010 10:52

        Ce n’est que l’introduction... Je reprendrai point par point. Mais je veux bien vus donner un exemple. Le plus grand grossiste de cannabis aux Pays Bas, richissime (le pot quand il joue au poker c’est 1000 euros) vient d’une très ancienne famille hollandaise. Ayant testé la solidité et l’étanchéïté des réseaux marocains en ce qui concerne le hasch, il leur a proposé de passer par eux pour « ouvrir » un peu plus la marché de la cocaïne...


        • zelectron zelectron 25 mars 2010 23:26

          Michel,
          Je suppose que tous ces trafics de mort vous rendent malade. Vous établissez un diagnostic très correct , bien que légèrement édulcoré et je suppose que vous connaissez les remèdes. Sauf que s’il vient l’idée à quelqu’un de déranger directement et sans base arrière, sans oublier un anonymat plus que parfait, ces nids de crotales, je ne donne pas cher de sa peau.
          J’imagine un travail terrible, de longue haleine, de risques insensés pour une récompense sublime : une poignée de main républicaine.


        • Francis, agnotologue JL 25 mars 2010 10:52

          Très intéressant.

          Vous écrivez
           : « Quand les réseaux étaient purement ethniques et liés aux grandes organisations criminelles, les « patrons » étaient, généralement, issus de la même nationalité, voire de la même région. Mais désormais le trafic s’est démocratisé d’une part, d’autre part il singe les échanges commerciaux classiques : sous traitance, diversification, complexification et dilution de la responsabilité (sociétés écran par exemple), etc. »

          Est-ce que ce ne sont pas les multinationales qui, désormais se sont organisées comme des mafias ? Et ce que vous dites au sujet du partage du territoire avec l’Etat de droit me parairait aussi pertinenent pour ce qui concerne l’action des multinationales, excepté que dans le cas des multinationales, la notion de « territoire » n’est pas seulement géographique.

          Ps. désolé pour les passages en gras, mais l’icône italiques ne fontionne pas.


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 mars 2010 11:24

            Bonjour JL,

            juste en dessous de ton prélèvement était inscrite la réponse à ta question :

            « Enfin, le trafic dans son ensemble se dissous au sein d’activités et de produits légaux. »

            En résumé, le commerce international constitue le réseau par lequel s’insinuent et se diluent les trafics de produits interdits. En somme les produits circulent à partir des pays où ils sont naturels et autorisés vers ceux où ils sont interdits, mais seuls les législateurs de par leurs lois déterminent les routes à suivre.

            LEGALISATION = fin d’émissions !


          • Francis, agnotologue JL 25 mars 2010 11:33

            Bonjour Lisa Sion, oui, effectivement, mais ma remarque est complémentaire, non ?

            Pouvez-vous préciser ce que vous voulez dire par là : « LEGALISATION = fin d’émissions ! » ?


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 mars 2010 12:13

            c’est compliqué mais en résumé, les EU ont fini par interdire chez eux des quantités de produits chimiques nés dans leurs labos tels par exemple, le chlorodécone en 1963. Mais l’ayant répandu partout depuis, on en retrouve partout malgré les interdictions qui sont survenues depuis. A l’heure où la prohibition atteint le monde entier où dans certains pays, comme le Maroc envoient en prison les étrangers si l’on retrouve sur eux deux grammes de sheet, en France tu perds ton permis si tu as eu un accident en sortant d’une fête où quelqu’un d’autre que toi a fumé...eh bien, là bas, d’où la prohibition est née, le cannabis est maintenant légalisé. Jer ne suis pas sur d’avoir répondu à ta question.


          • Aviseurinternational 25 mars 2010 10:57

            Excellente analyse !
            Oui, comme vous le soulignez, nos régaliennes jouent toujours aux gendarmes et aux (petits) voleurs ou narcos sans vraiment jamais chercher à remonter très haut dans les filières.
            Je le fis... résultat : plus de 10 ans incarcéré à travers 4 états occidentaux qui lavent plus blanc que blanc.
            Votre excellent article ne pouvait pas ne pas être mis en ligne sur L’Aviseur international.

            Cordialement

            Marc Fievet
            NS55DNRED


            • dapeacemaker911 25 mars 2010 11:27

              Excellent debut.

              J espere que vous developperez plus le role des etats/nations dans les traffics mondiaux dans vos suites car a mes yeux, c est un point crucial du sujet.


              • Francis, agnotologue JL 25 mars 2010 11:39

                Cette question que pose dapeacemaker me paraît être une question piège : en effet, les Etats nations n’ont rien à voir dans l’affaire, sauf à confondre Etats et nations, peuples et dirigeants. Bref, de quoi faire plaisir à ceux qui veulent la mort des Etats nations : « Cette merde d’Etats nations (Cohn Bendit) »


              • sisyphe sisyphe 25 mars 2010 11:52

                Merci pour cet article, faisant état, pour une fois, d’informations précises, détaillées, d’une analyse globale, permettant d’évacuer les habituels clichés, et de pointer les VRAIS responsables ;( au delà des anathèmes démago-populo-racistes à la Zemmour, Bilger et consorts, ne désignant, à la vindicte, que les « fourmis », les simples exécutants ) des différents réseaux et mafias de pourvoyeurs de drogues.

                Du coup, on voit que la « proportion » des « noirs et des arabes », est singulièrement différente de celle encombrant, parait-il, les prétoires de la petite délinquance. smiley

                Nous attendons la suite avec impatience.


                • Michel Koutouzis Michel Koutouzis 25 mars 2010 12:24

                  Bien entendu, la « petite délinquance », les luttes pour le contrôle d’un territoire - quartier sont les plus visibles et les plus exaspérantes pour les riverains. Il il est urgent d’y répondre. Mais, la réponse traditionnelle de ce que j’appelle le cache - cache quotidien, qui dure depuis au moins trois décennies (et qui se transporte dans les tribunaux de grande instance et des mineurs) a prouvé son inefficacité. Très justement certains, par leurs réactions à cet article s’étonnent de ce status quo et posent le problème de l’Etat. La réponse de la police est que « arrêter une mule permettrait de remonter la hiérarchie criminelle ». Les statistiques, implacables, prouvent le contraire. Il faut donc, pour répondre au trafic des banlieues répondre au trafic tout court, en renversant les priorités : renseignement, livraisons contrôlées, présence effective et opérationnelle aussi bien sur les routes (maritimes et terrestres) que sur les espaces interface au sein et en dehors de l’espace Schengen. Et là, la diplomatie et la géopolitique prennent le pas sur l’objectif...


                • sisyphe sisyphe 25 mars 2010 12:26

                  Oui, tu l’as déjà dit ; à savoir que, comme tous les imbéciles, tu ne vois que les effets, sans, à aucun moment, t’intéresser aux causes ; et que, en ne s’attaquant qu’aux effets, tu ne les éradiqueras jamais.
                  Tu retrouveras toujours le même étron ; c’est celui destiné aux gens qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur postérieur...

                  Quant au couplet des « petites gens » victimes des « racailles », garde le pour tes banquets FN ; ici, on est sur un article qui, pour une fois, s’intéresse aux tenants des affaires ; la seule façon de comprendre comment réellement les combattre, et te débarrasser de tes « étrons » ; mais s’ils sont dans ta tête, ce sera difficile...


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 mars 2010 12:49

                  A vos rangs fisque , le général est là ....


                  • Salade75 25 mars 2010 13:27

                    Merci pour cet intéressant article.
                    Savez-vous quel impact la disparition des RG a eu sur la connaissance et le « contrôle » des réseaux par les autorités ?


                    • sisyphe sisyphe 26 mars 2010 00:13

                      Non, non ; il faut mettre tes lunettes ; tu t’es trompé de magasin, là : c’est un article surla drogue, justement ; sur les réseaux, les gros trafiquants, etc... tu ne sais pas lire ?

                      Si tu veux insister sur la « délinquance au quotidien », tu as des dizaines de petites boutiques pour ça ; ce n’est pas ce qui manque ; c’est le fonds de commerce de toute la droite ; du FN à l’UMP, pour rameuter le chaland, et éviter de parler de leur inaction en ce qui concerne , justement, les réseaux ; les grossistes, si tu veux...
                      Pour les petits détaillants, y a suffisamment de barouf ; tu peux aller te défouler ailleurs...


                    • fredo45 25 mars 2010 15:36

                      Après, faut voir comment ça s’articule entre gros trafic / revente et voir qui nourrit quoi.
                      Si je veux lancer une affaire de drogue quelque part, il me faut :
                      1) des dealers
                      2) des fumeurs.

                      Donc, le gros trafiquant, il a BESOIN du petit délinquant.
                      Et ça se trouve facilement : il y a et il y aura toujours une part de la population (pauvre, pas scolarisé, pas « intégré », tout ce que tu veux) qui ne veut/peut pas travailler dans le circuit normal. Aujourd’hui, ces gens-là, le plus simple pour eux, c’est de dealer. Il y a quelques dizaines d’années, ils auraient peut-être fait autre chose.

                      L’inverse n’est AMHA pas vrai. Si tu casses le trafic, ils feront autre chose. Ca ne va pas résoudre le problème des banlieues. Certains rentreront dans le système, mais pas tous. D’après les faits divers, les flics sont surpris que pas mal de braquages soient fait par des mecs de cités assez jeunes, pas le profil habituel du braqueur. A mon avis, c’est des mecs qui n’ont pas du trouver leur place dans la drogue.

                      Après, faut avoir confiance, et il y a peut-être d’autres réseaux qui se mettent en place, genre le gros trafiquant nigérien qui veut s’implanter en Suisse fait venir des nigériens pour la distribution, donc des liens drogue-immigration clandestine, et ça devient compliqué et on attend la suite de l’article...


                      • fourreau 25 mars 2010 18:40

                        L’article ci-dessus est propre, intelligent, documenté et objectif. L’auteur ne verse pas dans la spéculation. Puissions-nous rester dans cet esprit...


                      • fredo45 25 mars 2010 20:30

                        C’est un commentaire, pas un article...
                        Je ne prétends pas avoir la même maîtrise du sujet que l’auteur. Moi, je lance juste une piste, sur des interactions qui m’ont l’air carrément complexes, je n’ai pas l’impression d’asséner des vérités ou de polluer la discussion ou de faire de la reductio ad Zemmourrum...
                        L’auteur n’est pas n’importe qui, je le sais, si ça lui plait de réagir à mes remarques, tant mieux, sinon, tant pis.


                      • Serpico Serpico 25 mars 2010 17:57

                        Et l’identité des consommateurs de drogue ? ça n’intéresse personne ?

                        La plupart des camés sont blancs et riches ou paumés et blancs.


                        • Antoine Diederick 25 mars 2010 22:32

                          Bonsoir, je passe vite...pour cet article premier d’une série qui semble prometteuse...

                          bien à vous


                          • ddacoudre ddacoudre 25 mars 2010 23:06

                            bonjour koustousi

                            je suis bien d’accord avec ton article.

                            j’en ai fais un semblable sur le sujet à partir du procès de zemmour, qui touche ostensiblement plus à notre xénophobie qu’à l’efficacité que tu cible

                            Fascié, Arabonoirdélinquant

                             

                            Vacher de Lapouge nous a bien fabriqué à partir de ses travaux la race blanche aryenne dolichocéphale porteuse de grandeur, et celle Brachycéphale inerte et médiocre.

                             

                            N’accusons pas Zemmour d’élaborer une de plus avec « l’arabonoirdélinquant ».  Bien heureux de voir Bilger prendre la défense de la liberté d’expression, de pouvoir tenir des propos déplaisants qu’ils se vérifient ou non, aux autres d’apporter la controverse, quand ils ne portent pas atteinte à l’intégrité d’une personne, sinon nous allons devoir vivre dans le silence.

                             

                            Il y a une réalité typologique et ce qui nous permet de se distinguer, c’est notre regard.

                            Ceci n’est pas une amoralité, c’est vouloir ne plus être capable d’un discernement qui en est une.

                            Mais faire les distinctions typologiques n’emportent pas la création d’un fichier signalétique comme le voudrait certains comme contrôle policier. L’on peut parler librement de la couleur des uns et des autres sans être raciste. Mon beau-frère est noir je ne vais pas le peindre en blanc par peur d’être accusé de raciste seulement en le regardant.

                             

                            Constater que notre immigrations ou notre population se diversifie à la couleur de ce qu’était nos colonies, ne peut être mis en doute.

                            Constater que les plus pauvres sont les dernières populations arrivées sur notre territoire, n’est qu’un constat que font tous les sociologues depuis le 19iéme siècles.

                            Constater que les cités regroupent les plus démunies, les plus pauvres parce que c’est là que nous les parquons, n’est pas faire de la xénophobe sociale, s’ils ont la couleur de leur destiné.

                             

                            Alors par quel miracle ces derniers entrants se trouveraient propulsés dans des emplois supérieurs, voire bourgeois, contre disant toutes les observations sociologiques depuis le 19 ème siècle que l’on observe dans tous les pays, où les populations autochtones laissent leurs emplois les moins gratifiants aux derniers de la compétions, aux derniers entrants, et que ceci s’en trouvent être les plus pauvres que l’on réuni dans des ghettos, quand eux-mêmes ne les construisent pas sur les décharges des riches.

                             

                            C’est dans ces populations exclus de la richesse que l’on trouve environ 30% d’entre eux qui se chercheront un moyen de s’en sortir par la transgression.

                            Ils ressembleront à la typologie des populations qui composent les ghettos pour certains types d’infractions comme celles que mentionne Me Zemmour.

                             

                            Si nous prenons en référence les infractions en col blanc, celles des transgressions des réglementations du travail et des lois du commerce, la majorité des transgresseurs son blanc, parce que la majorité de ceux qui sont dans cette tranche sociologique le sont.

                            Ce ne serait pas faire injure à la population blanche de cadres supérieurs et employeurs, que l’on dise de certains d’entre eux qu’ils sont des voyous comme la fait le président Chirac et Sarkozy.

                            Sur le même principe que celui qui prévaut pour Me Zemmour tous les blancs devraient se trouvés vexer et crier au racisme dans cette propension à l’amalgame.

                             

                            Alors la question est bien, pourquoi, quand cela touche la tranche sociologique pauvre et typologiquement aussi distincte que l’autre, cela pose problème.

                             

                            Pourquoi, dire que les habitants des ghettos sont connus pour vendre de la drogue, et ceux du commerce de pour falsifier leurs produits ou leurs comptes en constatant les différences typologiques qui se voient, devrait être une forme de racisme ou de xénophobie, si elle ne conduisent pas à entretenir l’amalgame que nous avons connu avec Ben Laden, Ben Laden est un terroriste tous les musulmans sont des terroristes quand ce n’était pas des français typés méditerranéens barbus.

                            Alors est-il juste de faire supporter à Zemmour ce climat délétère qui c’est entretenu et qui a été entretenu depuis des années par le FN, au point qu’il devient insultant de dire à quelqu’un que l’on distingue son origine.

                             

                            C’est donc la pratique politique de l’amalgame qui en est la conséquence et chacun veut se protéger de cela.

                            Qui peut nier à cause des sources ciblés des délits que cela crée les contrôles au fascié, mais alors pourquoi l’on ne cible pas la délinquance en col blanc.

                             

                            Depuis les  ratonnades de Papon au contrôle au fascié d’aujourd’hui, nous n’avons pas beaucoup évolué, nous entretenons notre xénophobies comme un commerce. S’il n’y avait pas ce dénie de « racismes » il n’y aurait pas autant d’association en tout genre contre.

                            Le débat sur l’identité en a montré la vivacité de la prégnance de là xénophobie au point dans limiter la liberté d’expression et en cela Mr Bilger a raison.


                            cordialement


                            • mika.baila-girl mika.baila-girl 26 mars 2010 07:23

                              On est faits pour s’entendre. smiley smiley smiley


                            • mika.baila-girl mika.baila-girl 26 mars 2010 10:53

                              Yep buddy, mais lequel est moi ?


                            • mika.baila-girl mika.baila-girl 26 mars 2010 08:55

                              Mais on est pas obligés de penser à mal. smiley


                            • Le péripate Le péripate 26 mars 2010 08:58

                              Ce n’est pas demain qu’il y aura des anti-vols sur les manches de pelle.

                               smiley


                            • mika.baila-girl mika.baila-girl 26 mars 2010 09:00

                              Si je sais bien compter on va passer une bonne journée non ?


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 mars 2010 09:04

                              Ziva , le Péripate a mis deux sucres dans son café ..... smiley


                            • mika.baila-girl mika.baila-girl 26 mars 2010 09:17

                              Mais une seule Poste sur l’autoroute vers Arcachon, j’espère que Léon y songera. smiley


                            • ddacoudre ddacoudre 26 mars 2010 10:06

                              bonjour péripate

                              excellent.
                              c’est le seul outil technologique qui n’ait pas évolué, avec la génétique nous pourrions y croiser de la feutrine pour qu’il soit attractif.

                              cordialement à+


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 mars 2010 10:28

                              Ils promènent les schizos aujourd’hui ......


                              • dom y loulou dom 29 mars 2010 00:12

                                alors là captain... quelle sortie !!! dans le mille !!! hahaha

                                atention tout de même ils vont aussi vous fermer votre compte sur avox

                                ya un peitt manège d’épuration ethnique en cours il ne vous semble pas ?

                                que le duo d’opposés tels trolléon et Loyds aient subitement disparus depuis une semaine est louche non ? Les deux parlaient d’une clique qui voulait exclure des gens...

                                le bouillonant abdelkader aussi ne semblait pas avoir spécialement envie de lâcher avox... et son compte fut fermé déjà une première fois... d’autres ? 


                              • Roche 28 mars 2010 00:26

                                Michel Koutouzis

                                un billet qui mérite d’etre lu ! j’attends la suite avec impatience ! enfin un billet sur lequel on peut prendre de la distance par rapport aux faits tant constatés par ce cher Zemmour, ou était il il y a une vingtaine d’années lorsque la partie de cache cache a commencé, lui qui est originaire de Nanterre devait en connaitre un rayon quand même ! je suis arrivéee en RP dans les années 80, l’époque même ou dans Nanterre on commençait a voir des quartiers entier totalement livrés à eux mêmes...

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