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L’accord sur le nucléaire iranien est enterré

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Après des séries de pourparlers marathoniens à Vienne et dans d’autres capitales, le sort des tentatives de relance de l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et le P5+1 a été tranché par le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan  : L’accord n’est plus une priorité pour le gouvernement américain à l’heure actuelle.

Cette annonce, faite en marge du discours de Sullivan sur le programme de sa visite en Israël, dans lequel il a confirmé qu’il parlerait au gouvernement Netanyahu du programme nucléaire iranien et des menaces posées par Téhéran, met fin aux attentes sur le sort de l’accord. En même temps, il soulève des questions sur les conséquences, les conditions préalables et les raisons de cette évolution.

Plusieurs points importants peuvent être relevés dans ce contexte. Premièrement, l’administration américaine actuelle n’est plus intéressée à relancer l’accord sous la forme qu’il avait été proposé dans la période précédente.

On s’attendait à ce que Washington fasse des concessions importantes à l’Iran en échange de la relance de l’accord. C’était un point essentiel dont le président Biden avait besoin pour remporter une victoire en politique étrangère alors que les républicains s’attendaient à une grande victoire dans les urnes avant les élections de mi-mandat au Congrès.

Mais c’est le contraire qui s’est produit  : le GOP n’a pas réussi à prendre le contrôle des deux chambres du Congrès. Ils ont remporté une victoire étroite qui leur a donné le contrôle de la seule Chambre des représentants.

La signification de l’événement passé est que le président Biden n’est plus intéressé à relancer l’accord d’une manière qui donnerait à l’Iran une victoire politique et contribuerait à approfondir le fossé entre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient, en particulier Israël. Ce qui rend ce détail encore plus important est le fait que le nouveau gouvernement Netanyahu est absolument opposé à la relance de l’accord.

Par conséquent, le compte de profits et pertes dans ce cas n’est pas dans l’intérêt du gouvernement Biden. Un autre point est que la Maison Blanche ne veut pas jeter des questions controversées sur la scène intérieure. Il y a de nombreuses raisons à cela, notamment la crise imminente à laquelle le président Biden est confronté au sujet de documents classifiés trouvés dans son ancien bureau.

Cette question le met en confrontation directe avec les Républicains qui ont obtenu la majorité à la Chambre des représentants, ce qui place Biden dans une confrontation politique amère avec la nouvelle majorité qui veut restaurer rapidement sa crédibilité et sa popularité avant la prochaine élection présidentielle.

L’affaire est particulièrement sensible pour Biden car lui et son prédécesseur et rival, l’ancien président Donald Trump, font l’objet d’une enquête pour possession de documents classifiés. Cette sensibilité est exacerbée par le fait que Trump est jusqu’à présent le seul candidat républicain déclaré à la prochaine élection présidentielle.

Jim Jordan, le nouveau président de la commission judiciaire, est un républicain qui jette un regard acéré sur le dossier de Biden, l’accusant de mal gérer les informations classifiées et d’essayer de cacher des informations au peuple américain.

Quelles que soient les conséquences de la campagne républicaine sur le dossier, elle place le président Biden dans une position très inconfortable sur le plan intérieur. En effet, il a clairement fait savoir qu’il avait l’intention d’annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le président Biden veut capitaliser sur sa popularité croissante, du moins chez les démocrates.

L’inflation est relativement faible et les possibilités d’emploi augmentent. Par conséquent, la question des documents sur le mandat de Biden en tant que vice-président de Barack Obama est devenue une question épineuse que ses adversaires du GOP ne manqueront pas d’exploiter.

Cela rend également difficile l’exploitation d’une situation similaire à celle de Trump dans les débats politiques. On pourrait même dire que le bêtisier de Biden a retiré le cas de Trump du jeu de cartes maîtresses que le parti démocrate peut utiliser lors des prochaines élections.

Biden, qui a précédemment souligné le caractère sacré des documents classifiés, se trouve essentiellement dans la même position que son adversaire Trump.

En conclusion, il n’y a aucune raison pour Biden de soulever une question aussi grave et litigieuse que la signature d’un accord controversé avec l’Iran en ce moment, surtout en sachant que le gouvernement Netanyahou utilisera toute son influence et ses efforts médiatiques pour saper un tel accord s’il se concrétise.

Ajoutez à cela le récent comportement politique de l’Iran et le soutien de la Russie avec des drones dans la guerre contre l’Ukraine, qui intéresse particulièrement les Américains. Ainsi, toute évocation de négociations avec l’Iran sur le dossier nucléaire devient un pari téméraire pour la Maison Blanche à l’heure actuelle.


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1 réactions à cet article    


  • chat maigre chat maigre 31 janvier 2023 21:39
    chat maigre 31 janvier 21:25

    @Astrolabe

    tu n’as pas aimé que je te dise d’aller jouer au poker si tu aimes tant mentir du coup tu efface tous mes commentaires de la soirée

    toi pour faire le menage tu es efficace !!
    je te donne 15 euros de l’heure pour venir faire le ménage chez moi 2 ou 3 fois par semaine si tu veux

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