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L’accélération de la lutte des classes sous le régime de Macron

La négation de la lutte des classes ou tout du moins sa marginalisation dans le discours dominant correspond à cette volonté de la classe dirigeante de tromper et de démoraliser les masses populaires pour mieux les asservir. Dans les productions intellectuelles, médiatiques, artistiques et politiques, la lutte des classes est présentée comme une notion surannée appartenant à une société révolue. La bourgeoisie a réussi à faire croire, notamment à ceux qui ont objectivement intérêt à révolutionner leurs conditions d'existence, que la lutte des classes est un anachronisme, que la "fin de l'Histoire" est une réalité des temps modernes. Le capitalisme reste donc l'unique et l'ultime horizon des hommes. Pourtant, malgré sa puissance sociale, l'idéologie de la classe dominante est contredite chaque jour par la réalité. La lutte des classes, sous ses différentes formes, fait rage partout à travers le monde. Elle n’épargne ni le Nord ni le Sud, ni l'Est ni l'Ouest.

En France, la lutte des classes s'est accélérée avec l'arrivée de Macron au pouvoir. Les attaques contre les droits des travailleurs, les services publics, la Sécurité sociale etc., sont devenues permanentes. Les prérogatives des patrons ont été renforcées et les conditions d'exploitation du travail facilitées. Les exigences de la bourgeoisie en matière économique et sociale sont satisfaites avec un zèle rare : destruction du code du travail, précarisation et flexibilisation de l'emploi, démantèlement du service et de la fonction publique, suppression des contrats aidés, diminution des indemnités chômage, suppression de l'impôt sur la fortune (ISF), prélèvement forfaitaire unique (PFU) plafonné à 30 % sur les revenus du capital, baisse de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, etc., etc. En même temps, la politique d'austérité a été renforcée : réduction drastique des dépenses de la Sécurité sociale, de l’Éducation, de la Santé, des transports, du logement public etc. L'austérité, faut-il le rappeler, n'est qu'un paravent derrière lequel se cachent les intérêts de la classe dominante. La bourgeoisie est aux anges. Aucun autre président ne l'a comblée autant que Macron. Ni Chirac, ni Sarkozy, ni Hollande n'ont mené une politique aussi brutale et aussi rapide contre le peuple et pour la minorité des puissants.

C'est dans ce cadre général qu'il faut situer le mouvement des Gilets jaunes qui constitue au fond une révolte contre cette politique ultra-libérale imposée par une minorité d'exploiteurs à l'immense majorité de la population. Aucun mouvement dans l'histoire récente de la France n'avait mobilisé autant d'hommes et de femmes sur une aussi longue période contre la classe dirigeante notamment son représentant Emmanuel Macron. Sa radicalité n' est que le corollaire de la brutalité des politiques économiques et sociales menées par l'une des plus féroces bourgeoisies au monde. Les Gilets jaunes ont compris que derrière cette injustice et cette dégradation générale des conditions de vie que subissent les classes populaires, se cache la classe des oppresseurs qui a hissé brutalement Macron à la tête de l'Etat. "Macron, robin des rois", "président des riches" ou encore "Rends l’ISF d’abord !" clamaient les Gilets jaunes. Leur combat n'est pas seulement pour améliorer momentanément les conditions d’existence des travailleurs, des salariés, bref de tous les exploités pour rendre la société capitaliste supportable, mais de lutter pour une nouvelle société : "Conscients que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu'il faudra sortir du capitalisme" (1).

Effrayée par la détermination de ce mouvement populaire et par sa farouche volonté de ne plus s'inscrire dans le jeu du pouvoir, la classe dirigeante n'a pas hésité à mener une véritable guerre contre les Gilets jaunes. Même l'armée a été appelée à la rescousse. Car lorsque le conflit s'aiguise, la classe dominante n'a d'autres choix que d'utiliser la violence pour perpétuer sa domination. Et plus la lutte perdure et prend de l'ampleur, plus la répression devient intense et brutale : rien de plus normal dans une société fondée sur la lutte des classes.

Les mobilisations massives contre la "réforme" des retraites ne sont en fait que le prolongement du combat des Gilets jaunes dont les slogans et les chants ont été d'ailleurs repris massivement par les manifestants. Le 19 janvier 2023 plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le report de l'âge de la retraite à 64 ans. Toutes les villes de France, petites et grandes, sont touchées par ce mouvement populaire. Malgré la propagande, le mensonge et la répression, la population reste déterminée à lutter contre la politique de Macron, représentant zélé de la classe dominante. Même les directions syndicales, moins radicales que leurs bases, ont été surprises par la vitalité du mouvement.

Il s'agit d'une opposition de masse qui dépasse le cadre corporatiste et étroit des retraites même si les revendications restaient essentiellement économiques. Il faut dire que cette réforme constitue une attaque frontale et d'ampleur contre le monde du travail.

Là encore comme avec le mouvement des Gilets jaunes, la répression est féroce : brutalités policières, utilisation des drones, gardes à vue abusives, interdictions des rassemblements, acharnement judiciaire et criminalisation des manifestants etc.

Pendant ce conflit ouvert contre la "réforme" des retraites, le mouvement écologiste ouvre un autre front à Sainte-Soline contre l'installation des méga-bassines conçues prioritairement pour servir les grandes exploitations agricoles. Une répression d'une rare violence s'est abattue sur des milliers de manifestants : des centaines de blessés dont plusieurs gravement et deux avec un pronostic vital engagé. Aujourd'hui encore beaucoup de ces manifestants gardent des séquelles physiques et psychologiques de cette terrible répression. La police a procédé en même temps aux marquages, aux perquisitions, à l'arrestation et à l'espionnage des militants écologistes traités de surcroît de "terroristes". Le 21 juin 2023, le pouvoir annonce la dissolution du collectif écologiste, le Soulèvement de la Terre. Dans cette guerre de classe, l'État bourgeois ne pouvait répondre que par des mesures guerrières !

Le 27 juin 2023, la France a été secouée par des révoltes violentes venues des quartiers populaires. Ce jour-là, Nahel, un jeune de 17 ans, a été abattu à bout portant par un policier. Ce crime ordinaire de l'Etat français vient ainsi allonger une liste d'assassinats déjà trop longue. Le meurtre de Nahel n'était en fait que l'étincelle qui a embrasé à nouveau les cités populaires, 18 ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005. Paupérisés, marginalisés, méprisés et persécutés par une classe dirigeante arrogante, les jeunes des cités se révoltent à intervalles réguliers même s'ils savent qu'ils s'exposent à la prison, aux mutilations et à la mort. Leur rage et leur colère jaillissent, comme les flammes des voitures qu'ils brûlent, des conditions matérielles d'existence inhumaines. Leur révolte n'est pas dirigée uniquement contre les brutalités policières ; elle embrasse l'ensemble des symboles et institutions de l'ordre bourgeois qui les opprime au quotidien à commencer par l'école. Celle-ci n'est que le reflet d'une société de classes. Le tri, le classement, la hiérarchisation et la sélection restent, pour l'essentiel, son mode de fonctionnement. L'école broie celles et ceux qui ne possèdent pas ou qui ne maîtrisent pas les codes culturels eux-mêmes déterminés par le milieu social malgré le courage et le dévouement de ses personnels qui travaillent dans des conditions difficiles. Ces humiliés ont montré à plusieurs reprises qu'ils sont capables de se mettre en colère, de se révolter et de se dresser contre un ordre injuste contrairement à un lumpenprolétariat qui se trouve souvent du côté de la classe dominante. Leur révolte est un acte social et politique dirigé contre un État policier qui opprime et punit les plus fragiles de la classe ouvrière.

Pour la classe dirigeante et ses médias, il ne s'agit que de "voyous", de "casseurs", de "bruleurs" de voitures, de bus, de bâtiments publics, de "voleurs" de magasins, etc., organisés en bandes qui troublent l'ordre public et qu'il faut impitoyablement réprimer. Le pouvoir qui s'inquiète grandement des constructions, des bâtiments, "de la brique et du mortier" (2), n'a nullement le souci de la vie et de l'intégrité physique des révoltés. Rappelons que les Gilets jaunes, pour les délégitimer, ont subi eux aussi le même sort : une "foule haineuse", des "bœufs", des "casseurs", des "nervis", des "fascistes", des "antisémites", etc. Certains vont même jusqu'à appeler les forces de l'ordre et l'armée à se servir des armes  : "qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ! […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies" (3)

La "racaille", comme disait Nicolas Sarkozy, va alors payer cher son audace et son insolence à vouloir secouer cet ordre qui l'humilie et la méprise en permanence. La police a procédé à des milliers d'interpellations et les tribunaux ont distribué des années de prison ferme (4). Il faut dire que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a intimé l'ordre aux procureurs généraux "de donner une réponse pénale rapide, ferme et systématique" à l'encontre des jeunes révoltés (5).

En 2005, pour mémoire, le gouvernement de l'époque a même proclamé l'état d'urgence et le couvre-feu qui l'accompagne ; décision rare dans l'histoire récente de la France. En fouillant dans son passé, la République bourgeoise a trouvé une loi, celle de 1955, conçue pour imposer l'ordre colonial en Algérie. Cinquante ans après, elle l'exhume pour mater la révolte des enfants et des petits-enfants des travailleurs immigrés ! Aujourd'hui, la classe dirigeante a donné un blanc-seing à la police pour "restaurer l’ordre" contre des "hordes de sauvages" et des "nuisibles". La police est son bras armé sans lequel elle ne peut se maintenir longtemps au pouvoir. Aucun Etat même le plus démocratique ne peut se passer de la violence pour maintenir la majorité de la population dans la soumission. Cette violence est banalisée et légitimée par le discours médiatique et institutionnalisée à travers la police. C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre ce renforcement extraordinaire de ses prérogatives et de ses pouvoirs.

L'un des mérites des révoltés des cités populaires et avant eux des Gilets jaunes, est d'avoir montré d'une manière éclatante que l'Etat de droit, la séparation des pouvoirs, la liberté de la presse, de manifestation, etc. ne sont en réalité que des contrevérités véhiculées par la classe dirigeante pour mieux justifier ses privilèges. La terrible répression qui s'est abattue sur eux comme sur les manifestants contre la réforme des retaites ou sur les contestataires des méga-bassines de Sainte-Soline est en soi une négation éloquente de cette démocratie des riches et une confirmation par et dans les faits de la dictature du capital.

La lutte des classes, sous une forme ou sous une autre, ouverte ou dissimulée, se poursuivra inéluctablement tant que les intérêts de classes restent inconciliables. L'entente des classes n'est qu'une chimère, une rêverie produite et entretenue par les classes exploiteuses.

 

Mohamed Belaali

 

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(1) https://www.giletsjaunes-coordination.fr/wp-content/uploads/2019/06/ada-appel-de-la-2e-assembleee-des-assembleees-des-gilets-Jaunes.pdf

(2) K Marx : "Le Paris ouvrier, en accomplissant son propre, son héroïque holocauste, a entraîné dans les flammes des immeubles et des monuments. Alors qu'ils mettent en pièces le corps vivant du prolétariat, ses maîtres ne doivent plus compter rentrer triomphalement dans les murs intacts de leurs demeures. Le gouvernement de Versailles crie : Incendiaires ! (...) La bourgeoisie du monde entier qui contemple complaisamment le massacre en masse après la bataille, est convulsée d'horreur devant la profanation de la brique et du mortier !" "Dans La guerre civile en France. Editions sociales, p.84.

(3) Luc ferry demande aux policiers de se servir de leurs armes contre "ces espèces de salopards d’extrême droite et extrême gauche" - Vidéo Dailymotion

(4) https://www.sudouest.fr/justice/bilan-des-emeutes-des-organisations-critiquent-l-indecence-d-eric-dupond-moretti-16006092.php

(5) https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=45455

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L'accélération de la lutte des classes sous le régime de Macron

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18 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 4 août 2023 10:34

    Dommage de toujours raisonner en terme de luttes !

    Sommes nous si stupides pour ne pas être capables de définir calmement une organisation,

    • avec ses pouvoirs qui impliquent des contre pouvoirs aussi puissants pour éviter les dérives (car ne soyons pas bisounours, l’humain est naturellement roublard)
    • avec ses inégalités mais équitables (admettre que celui qui veut travailler/produire moins puisse le faire mais en acceptant de consommer moins)
    • avec une liberté/responsabilité maximale qui permet à chacun de choisir sa vie tout en restant équitable vis à vis des autres.

    Même si l’histoire est effectivement une succession de luttes, ne serait-il pas temps d’essayer un peu plus de civilisation ? Remplacer la lutte par la réflexion et la négociation. Tenter de remplacer le « chacun pour soi, les autres on s’en fout » par un peu d’organisation équitable.

    Réellement utopique ?


    • tashrin 4 août 2023 12:01

      @lecoindubonsens
      Réellement utopique ?
      Malheureusement je le pense
      Le probleme de fond, en réalité, c’est nous.


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 4 août 2023 14:10

      @tashrin « Le probleme de fond, en réalité, c’est nous. »
      Alors si nous tentions de régler ce problème smiley
      Un peu d’optimisme ne nuit pas.
      Comme a dit l’autre en anglais, « on peut si on veut »
      Dommage que nous ne soyons si peu nombreux à vouloir essayer avec bonne volonté ...
      Rien à perdre !


    • tashrin 4 août 2023 15:09

      @lecoindubonsens
      Non on s’est pas compris
      L’humain est le seul organisme vivant doté de la capacité à controler son environnement, , s’en affranchir et le depasser
      Ca nous a permis d’aller jusque sur la lune, d’eradiquer tous les predateurs, de pallier les déficiences de notrepropre corps par des outils, vetements, armes, etc...
      Mais ca nous rend également inaptes à vivre en symbiose avec notre environnement (seul cas de l’ensemble de la création hormis certains virus)


    • Octave Lebel Octave Lebel 4 août 2023 16:59

      @lecoindubonsens

      Je pense que c’est tout à fait à notre portée, la prochaine étape. J’espère que nous allons y arriver parce qu’à défaut d’être éliminés prématurément par les forces naturelles dont nous sommes loin de comprendre toute la complexité même si nous avons déjà reçu de sérieux avertissements, nous finirons par nous auto-éliminer nous-mêmes.

      Parce qu’au fond nous savons bien ce dont sommes capables. A commencer par l’aveuglement sur nous-mêmes et le court-termisme dont il est difficile de s’arracher. Avec lesquels jouent si bien les hommes et les femmes de pouvoir. Nous entretenant dans un statut de mineur sous tutelle sans nous dispenser du respect de leurs règles. Se protégeant d’avoir à expliquer la nature réelle de leur légitimité et responsabilités.

      Difficile de donner une échelle de temps tellement l’histoire (notre impact ou notre maîtrise ambivalente de notre environnement qui comprend bien sûr les formes d’organisation de nos sociétés) s’accélère, raison de plus pour y réfléchir et y œuvrer sans tarder.

       


    • ZenZoe ZenZoe 5 août 2023 11:51

      @lecoindubonsens
      Dommage de toujours raisonner en terme de luttes !

      C’est dommage en effet mais le monde est ainsi fait. Une jungle dans laquelle c’est celui qui ne baisse jamais la garde ou qui ne sait pas se défendre qui perd. La civilisation ne sert qu’à masquer plus ou moins grossièrement ce fait de base, à l’origine de tout, de l’évolution des espèces et du monde. Le 20ème siècle en Occident a été une fabuleuse exception dans l’Histoire, avec la montée d’une plus grande égalité et d’une classe moyenne dominante. Il fallait des bras et les bras ont su en tirer parti. Le 21ème siècle annonce le retour insidieux d’un triste retour à la normale, trop de monde et pas assez de places au soleil.


    • ZenZoe ZenZoe 5 août 2023 11:52

      @ZenZoe
      erratum : qui baisse la garde...


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 6 août 2023 11:01

      @ZenZoe « triste retour à la normale, trop de monde et pas assez de places au soleil »
      Un coup de déprime ?
      L’avenir sera celui que nous déciderons, rien n’est inéluctable !
      Une organisation avec des places au soleil pour tous est possible, il suffit de définir une organisation efficace pour les faire, et équitable pour les partager.

      Le problème est l’absence de projet, l’absence de volonté pour changer, l’absence de cible à atteindre.
      Tout n’est actuellement qu’idéologies absurdes, béquilles et sparadraps à la petite semaine, pilotage par l’émotion plus que par la raison, manque de réflexion et de bon sens, esprit moutonnier, etc.


    • Pauline pas Bismutée 6 août 2023 11:27

      @ZenZoe

      Tout a fait d’accord...
      Malheureusement !


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 6 août 2023 15:01

      @Pauline pas Bismutée @ZenZoe

      « Tout a fait d’accord...Malheureusement ! »
      Allez les filles smiley
      finie la déprime, un peu d’espoir et d’action ...
      nous pouvons si nous voulons.
      Suivez mes précos pour construire un monde meilleur ....


    • Tolzan Tolzan 10 août 2023 11:05

      @ZenZoe

      Enfin une personne lucide qui a ouvert un livre d’Histoire  !!!
      Je ne vois pas pourquoi la nature humaine changerait au XXIème siècle . Donc ce sera toujours « manger ou être mangé » ! La question n’est pas de savoir si c’est bien ou mal, moral ou immoral !!!! C’est AINSI !

      Il y a un adage qui résume bien des milliers d’histoire de l’humanité : "les sacrifiés d’hier font à leur tour d’excellents bourreaux".


    • Montdragon Montdragon 4 août 2023 10:42

      Momo ne peut s’empêcher d’absoudre la violence inhérente culturelle de Momo par Momo restera toujours Momo.

      10 fois plus riche, Momo restera Momo.

      Momo dira alors que c’est la faute aux pas-Momo.

      Momo veut faire son Momo et condamne ceux qui l’empêche de faire son Momo,

      Momo forever.


      • mcfr 5 août 2023 00:21

        Le pouvoir dispose d’une arme secrète, Haarp. Tant que le système Haarp ne sera pas dénoncé, le gouvernement continuera de faire ce qu’il veut.

        https://ladictatureinvisible.wordpress.com/2023/01/07/la-fin-de-letat-de-droit/


        • zygzornifle zygzornifle 5 août 2023 09:31

          Les flics vont s’en donner a cœur joie, tout ces yeux a crever en toute impunité, quelle aubaine ..... 


          • zygzornifle zygzornifle 5 août 2023 09:41

            à cette volonté de la classe dirigeante de tromper et de démoraliser les masses populaires pour mieux les asservir

            Un point commun entre la droite et la gauche, le gouvernement Hollande était plus préoccupé a mettre en œuvre « son » mariage gay, démonter Dieudonné et a faire la chasse au doigt d’honneur et a la quenelle, voila tout ce que je retiens de ce socialisme de droite molle, ha oui j’oubliais aussi la phrase choc : la finance c’est mon ennemie, je ne me suis jamais autant marré, le socialisme c’était une bonne pièce de théâtre animé par des pitres ....  


            • ZenZoe ZenZoe 5 août 2023 11:56

              @zygzornifle
              Depuis 1983 et l’abandon en rase campagne du programme économique socialiste de Mitterrand, la gauche n’avait plus rien à proposer, elle s’est rabattue sur le sociétal, et le malheur s’est abattu sur la France par la même occasion.


            • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 5 août 2023 19:01

              Je suis entièrement d’accord sur le fond de l’article.

              L’auteur nous parle de luttes de classe. Je sens dans les commentaires comme un mouvement de refus : la lutte c’est pas beau ! La paix c’est mieux que la guerre ! Essayons de nous entendre !

              Il ne s’agit pas de savoir ce qui est beau et ce qui ne l’est pas. Il ne s’agit même pas de savoir ce qui nous plait et ce qui ne nous plait pas. Il s’agit d’ouvrir les yeux pour voir la réalité. Ne faisons pas l’autruche ! La démarche ne consiste pas à choisir une idéologie. Il ne s’agit pas de plaquer sur les faits des idées préconçues. Il faut regarder la vérité en gommant tout ce qui nous est rabâché par l’idéologie dominante pour nous empêcher de la voir.

              Ce fameux : « c’est pas beau la lutte des classes » fait partie de l’idéologie dominante. Les milliardaires demandent aux miséreux de ne pas se battre mais de supporter leur condition. Ils demandent davantage : ils veulent exploiter davantage, toujours faire plus de profit. Ils imposent la politique réactionnaire décrite ici par Mohamed pour faire davantage de profit et, en même temps, ils nous demandent d’accepter tout en nous disant sinon ; si vous refuser ce ne sera pas beau ce qui va se passer et même qu’on fera tout ce qu’il faut pour vous écraser autant que nécessaire. Si vous n’êtes pas d’accord préparez vous à en... !

              Mais évidemment, devant tant d’injustices, tant de misère, tant de dégradation des conditions de travail et des conditions de vie, la révolte gronde et elle finit par éclater. La question n’est pas : est-ce que c’est beau ? C’est la réalité. La révolte vient de l’exploitation. Il n’y aura plus de révoltes quand il n’y aura plus d’exploitation.

              Mais, ce n’est que par la lutte des classes, par toutes ces révoltes et aussi par les révolutions qu’il peut être mis fin à l’exploitation.

              Sauf si quelqu’un veut aller expliquer à Bernard Arnault, François Pinault, la famille Dassault , Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Xavier Niel, Martin et Olivier Bouygues, Arnaud Lagardère, les Bettancourt et Cie qu’il est grand temps qu’ils abandonnent leurs privilèges. Dites leur, qu’ils ont eu tort de mettre en place Macron... Dites leurs qu’ils ont tort d’exiger le recul de l’âge de la retraite... Quelqu’un oserait-il dire qu’il existe la moindre petite chance de les convaincre ?

              Il faudra une révolution pour qu’ils abandonnent leurs privilèges. Il n’y a pas d’autres solution.


              • Luniterre Luniterre 8 août 2023 01:15

                Article également republié sur VLR, où j’ai proposé cette réponse en post :

                « Faire un récapitulatif des différentes révoltes et luttes sociales depuis les débuts de la macronie présidentielle et dire qu’elles sont toutes différents aspects de la lutte des classes, c’est simplement un constat d’évidence, qui n’apporte rien, en fait, en termes d’analyse.

                …Et encore faudrait-il ne pas en « oublier », surtout si ce sont en réalité les plus significatives, comme les luttes anti-covidisme et anti-pass !!!

                Un « oubli » qui est donc particulièrement révélateur d’une démarche gravement tronquée dans ses fondamentaux, et qui en marque assez précisément les limites « idéologiques ».

                Une réelle intégration combattive des luttes ne peut se faire que sur des objectifs stratégiques unificateurs, et ce n’est pas ce qui s’est passé, à aucune de ces occasions de luttes sociales.

                Et on ne voit pas que les choses soient en train de changer dans ce sens, voire même, plutôt au contraire.

                La bourgeoisie a su s’emparer de plusieurs thèmes de lutte pour diviser la population, notamment à l’occasion de la pseudo-« pandémie » et même le thème des retraites, tel que manipulé par les syndicats (…et les partis…) n’a pas permis de mettre en mouvement suffisamment de catégories populaires, malgré son universalité, pour aboutir à un rapport de force efficace, même d’un point de vue réformiste.

                Enfin, depuis presque un an et demi maintenant, on voit bien que la situation sociale et économique du pays n’est pas séparable de la situation géopolitique internationale, même pour ceux qui ne le voyaient pas avant, et cet article récent évacue complètement cette question. Là aussi un « oubli » à la fois révélateur et rédhibitoire.

                Bref, encore un de ces longs pensums pseudo-« marxistes » dont on aurait pu tout à fait se passer !

                Alors aller demander à son auteur de réfléchir sérieusement sur l’évolution du système de domination de classe, même sous l’effet particulier de la macronie… En fait, si l’on peut effectivement, mais en un sens seulement, parler d’ « accélération » de la lutte des classe, c’est précisément parce qu’il y a effectivement « accélération » des processus de banco-centralisation du système sous la férule macroniste, et que cela induit inévitablement des révoltes, mais sans que cela ne génère pour autant une élévation du niveau de conscience de classe, voire même, bien au contraire.

                On a une succession de luttes et de révoltes, mais sans construction ni d’une organisation de masse démocratique ni d’une perspective politique stratégique unificatrice.

                Dans ces conditions, tenter de repeindre la façade en rouge, c’est juste pour le plaisir intellectuel, mais c’est tout à fait contre-productif, sauf, précisément, dans le domaine des illusions.

                Luniterre

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Mohamed Belaali


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