Journal d’un BAC+5 SDF #29
Lundi 27 mai 2024
Il s’est mis à pleuvoir tôt ce matin, donc j’ai attendu que ça cesse pour sortir, mais alors qu’il n’était encore que 8h, les tondeuses sont revenues. Cette fois-ci elles n’ont pas épargné mon emplacement. Je suppose que les travailleurs profitent de l’après week-end, où il y a moins de monde pour travailler.
Mon nez n’arrête pas de couler aujourd’hui, et c’est particulièrement embêtant, pour rester poli.
Il va être midi et toujours aucune réponse dans ma boîte mail.
Allez zou, maintenant c’est le site de ma banque qui déconne. Après avoir validé ma connexion par mon identifiant et mot de passe, rien ne se passe et le seul bouton cliquable est « quitter ».
Le terrain de foot est vide, c’est triste à voir.
Un petit moineau est prisonnier du super-marché.
C’était censé être un jour sans pluie, et pourtant on a droit à une belle averse. Heureusement elle n’a commencé qu’à mon retour des courses, surtout que j’étais sorti sans protection. Après midi la météo indiquait pourtant juste « nuageux », et maintenant (il n’est même pas 14h) c’est 3h de pluie discontinue.
Je remarque bien que je parle beaucoup de météo, alors qu’avant le camping je ne m’y intéressais pas du tout. C’est toute la différence entre avoir un toit en dur ou pas.
Ah ben ça je n’avais encore jamais vu ! Il y a un gars avec une lance au gaz qui a l’air d’assécher les flaques d’eau ! O_o Il en profite pour cramer les résidus de végétaux issus de la tonte de ce matin, sur la grande place en sable. J’imagine que c’est pour éviter que d’éventuelles graines ne germent.
15h Le Soleil est de retour, pour le moment.
J’ai un coup de pompe monumental… l’impression de tomber dans les vapes à tout instant. J’ai essayé de fermer l’œil quelques minutes mais ça n’a servi à rien.
17h Deux papy allemands fortement parfumés et à bout souffle arrivent dans la salle Wifi, avec plein de paperasses à remplir et leurs téléphones. Ca a l’air d’un contrat, ou d’un constat d’accident mais ils ont plutôt l’air amical l’un envers l’autre. Un quart d’heure plus tard ils ont terminé, chacun prenant une copie des papiers et prennent une photo de la table.
Repas de seigneur : un sandwich, la fin de la baquette de fraises, une pomme juteuse et croquante et pour finir quelques biscuits.
Difficile d’échapper à la fermeture des portes des enfers. Hier c’était vers 19h, aujourd’hui elles sont encore ouvertes à 19h50. Il faut que je me prépare psychologiquement pour 20h afin de ne pas recevoir un nouveau « point de folie » (pour ceux qui ont la ref). Elles sont tombées 3 min avant.
Je me demande en plus si elles servent vraiment à quelque chose, parce qu’il me semble que de l’autre coté il n’y a aucune protection. Ou alors elles sont totalement silencieuses.
Qu’est-ce qu’on pourrait bien y trouver de toute façon, dans cette fabuleuse pièce d’accueil, pour qu’elle nécessite de telles défenses ?
Une grand dadais assez âgé, cheveux bouclés poivre et sel travaille sur son portable. Il a l’air d’utiliser une nouvelle souris dont le clic résonne dans toute la pièce. Il clique énormément et soupir fréquemment.
Gros dodo (si seulement).
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