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Accueil du site > Tribune Libre > J’emmerde le fait divers

J’emmerde le fait divers

Bon allez, aujourd’hui, j’ai décidé de prendre un risque. Comme ça, sur un coup de mauvaise tête (mon masque préféré). Cela fait plusieurs semaines, à travers quelques articles d’une misogynie mollement assumée, que je m’acharne sur ces êtres sans défense que sont les femmes – bien qu’un coup de rouleau à pâtisserie asséné correctement ne doit pas être des plus agréable –, eh bien disons que là, tout de suite, je change de cible, je me réoriente, je réajuste mon viseur (surtout que si je continue à me mettre toute la population féminine à dos, ça va devenir coton de fucker comme diraient les québécois).

« Le fait divers fait diversion » – Bourdieu

Quel est l’objet de mon désespoir ?

La France mes chères lectrices, la France. Et c’est là que se situe le risque tu l’as bien compris : se mettre à dos quelques millions de français (même si ce sont globalement des gros beaufs) n’est pas entreprise aisée. J’aimerais bien être le super-héros de la polémique, le Harry Potter du débat, qui ferait disparaître les tentions rhétoriques d’un coup de baguette oratoire magique, mais je ne suis que moi, Jean-Fabien auteur sans succès (ni avec les livres, ni avec les femmes).

Imagine donc ce qui va advenir de ma pauvre petite personne sous pseudonymat : ne plus pouvoir se promener dans la rue sans se prendre un œuf avec la coquille autour dans la tronche, ne plus pouvoir profiter de son profil public Facebook sans se faire insulter à la moindre vanne foireuse, ne plus avoir le droit ne serait-ce que d’ouvrir la bouche à un dîner entre amis (sauf pour avaler), c’est de tout cela que sera constitué mon futur immédiat si je continue cet article qui peine à démarrer (c’est bien simple on dirait ma première voiture, une super 5 Five blanche – elle a mal fini, elle aussi, dans un nuage de vapeur d’eau et une vieille odeur de poisson du mois précédent au milieu de la place de la Concorde).

Heureusement que je suis affublé de ce satané pseudo, comme ça ils ne pourront jamais me retrouver. Le courage a des limites quand même. Et puis, c’est que j’ai une fille à nourrir moi (sans compter mes poissons rouges, ajouté au fait que je ne désespère pas de trouver une femme un jour – d’ailleurs si tu m’entends, je vais pas rentrer très tôt ce soir).

Mais encore ?

C’est vrai, venons-en au cœur du sujet, c’est bien beau de parler de ma vie de famille et de mes animaux domestiques, mais ça risque juste de les endormir, ces français qui me navrent.

Alors voilà. Depuis quelques temps, Facebook est devenu une sorte de défouloir pour beaufs où il ne fait pas bon essayer de tempérer les propos, voire même de simplement dire que l’on s’en fout. On se doit d’avoir une opinion, absolument. C’est vital, sous peine d’être traité de la pire des insultes (j’imagine que ça doit être un truc genre « gauchiste »), ou pire de se voir accusé de vivre dans le monde des bisounours (dans le monde des bisounours, personne ne peut être encarté à l’UMP, ce parti n’existe pas).

Je vois d’ailleurs d’ici ce qu’on va me dire : la gauche bien pensante qui explique ce que le peuple abruti doit dire ou faire – voire, disons le tout net, penser.

Bon euh… déjà, qui a dit que j’étais de gauche ?

Fascinante nécessité que celle de classer les gens. Je n’ai manifestement pas le droit de juste dire que je suis contre la peine de mort (même pour les meurtriers d’enfant ou les footballeurs qui ratent un penalty), il faut forcément que je me réclame d’une idéologie, d’un parti, d’une équipe (OM ou PSG ? euh… Guingamp ?) ? Je n’ai pas le droit de pointer les erreurs judiciaires ou même l’absence d’impact dissuasif de la peine capitale, voire la taille du gardien de but, non non, si je suis contre la peine de morte, c’est que je suis de gauche. Ce qui est bien pratique (j’imagine).

Ben oui, mais ça m’emmerde ça tu vois. Parce que… comment dire ? Je me reconnais pas des masses dans la gauche au pouvoir. Et puis d’ailleurs on s’en fout, l’idée n’est pas de savoir si on est de gauche ou de droite, l’idée est de savoir dans quelle société on veut vivre. Carrément (putain, Jean-Fabien, t’as fumé quoi ce matin ?).

Vous l’avez donc compris – surtout grâce au titre d’ailleurs – l’objet de mon courroux est le fait divers.

D’où vient le fait divers ?

Contrairement à ce que je croyais enfant, le fait divers n’est pas saisonnier (je maîtrisais mal l’apostrophe à cette époque), mais est né à la fin du 2nd empire. L’augmentation des ventes du « Petit journal » – qui l’a inventé en contant un crime sordide – a ancré cette nouvelle forme d’information, à l’époque principalement récréative, dans l’environnement médiatique. Le succès fut immédiat.

Il est intéressant de noter que ce « traitement » des crimes a éclos (bizarre, ce verbe – éclore – ne se conjugue pas au passé simple) au moment d’une baisse notable de la criminalité.

Dans les années 1880-1890 arrivent dans ces nouvelles rubriques spécialisées : la délinquance, les accidents, les suicides. Le fait divers devient morbide mais a toujours autant de succès (loin de faire un (mor)bide donc – ha ha).

L’entre les deux guerres voit naître, comme il faut bien s’occuper puisqu’on peut plus se tuer tranquille, des médias entièrement dédiés aux faits divers (le rêve de la ménagère, quel que soit son âge).

Dans les années 60, le fait divers devient télévisuel (5 colonnes à la Une, etc.), tandis que dans les années 70, c’est la logique concurrentielle qui entre en jeu (il ne manquait plus qu’elle dans le tableau).

Les années 2000 ont, quant à elles, vu l’explosion de ce genre qui envahit tout, avec une évolution notable où le genre faire la part belle aux victimes dans une jolie vision manichéenne, alors qu’avant le fait divers s’intéressait surtout au crime.

Cette évolution sur le siècle dernier s’est faite en parallèle d’une baisse plus que sensible des crimes en France, pour arriver au paradoxe actuel où l’on vit dans un pays où l’on en parle le plus associé à un taux d'homicide le plus faible au monde.

C’est ainsi que le cercle infernal joué par les politiques et les médias voient naître des concepts ex nihilo comme les différentes politiques sécuritaires, le fait divers se transformant en fait de société et devenant, par conséquent, enjeu social.

Le fait divers étant né pour vendre et non pour informer, il devient instrument de mesure du climat social. Car pour vendre, quoi de plus simple que de coller aux attentes du public ?

Le fait divers, et après ?

En 6 ans, la présence des faits divers dans les 20h nationaux a augmenté de plus de 70% (source : j’ai oublié, mais je l’ai lu c’est sûr, et c’était pas un rêve – un cauchemar plutôt).

Or, comme on l’a compris après ce brillant exposé (merci à l’UTLS au passage), le principe d’un fait divers c’est qu’on peut lui faire dire tout et n’importe quoi. C’est d’ailleurs ce qui est plaisant en lui. Comme il n’est pas du tout représentatif de la criminalité en France et principalement descriptif, il devient universel et s’applique à tout. Un bijoutier tue un délinquant en fuite sur son scooter, et *paf* (ou plutôt *pan*), il devient le symbole d’une France qui ne se laisse pas faire. Peu importe que la personne se soit fait justice elle-même au risque de tuer un enfant qui aurait eu le malheur de se trouver sur la trajectoire d’une balle (le mec tirait pas trop bien a priori, car, d’après ce qu’il dit, c’était le scooter qu’il visait – il a d’ailleurs tirer trois fois pour être sûr de bien tuer le scooter (la haine du scooter est vraiment en train de gangréner notre société)), ce qui compte c’est « l’histoire » que l’on raconte autour : un « survivant » victime de plusieurs agressions (en fait, une seule, mais qui ira vérifier ?) volé par un multirécidiviste (personne ne sait de quoi, mais qui s’en soucie ?) symbole d’une France qui ne joue pas le jeu (quel jeu, on se le demande mais les « gens » ont l’air de savoir donc tout va bien). Ce qui étonne, c’est l’ignorance crasse de la loi qui éclabousse la grande majorité des commentaires (combien parlent de légitime défense, alors qu’il n’y a ni concomitance, ni proportionnalité, allez un petit cours ici) ainsi que la violence des propos dans la bouche des « défenseurs » du justicier (vous noterez au passage qu’il n’a pas vraiment besoin de défenseurs puisqu’il est armé, mais je chipote), et de voir à quel point les internautes « se lâchent », sans recul, sans information, sans aucune forme de retenue, laissant libre cours à l’animal qui est en eux et expliquant que, finalement, et dans le désordre : la loi est mal faite (pensez-donc elle protège les délinquants, mais pas le bon bijoutier travailleur à qui on vient voler le fruit de son labeur), les juges sont des gauchistes qui n’en font qu’à leur tête (vous allez voir que le bijoutier va être condamné !) et enfin qu’il faudrait que tout le monde soit armé, ainsi les brigands feraient moins les malins (d’ailleurs, on voit que le taux de criminalité est en chute libre aux USA où les armes circulent en toute liberté, c’est un fait indéniable).

Somme toute l’idée derrière tout ça est sans doute qu’en commettant un acte répréhensible, le jeune homme aurait perdu son droit à la vie. Finalement, tuer une merde n’est pas tuer pour paraphraser la pensée de beaucoup de « soutiens » au bijoutier de Nice. Ces gens ne veulent donc pas que la loi soit appliquée, ils veulent que LEUR loi soit appliquée. Celle du Far West.

Un peu flippant quand même… ajouté au fait qu’il est indéniable que les films de l’inspecteur Harry ont un impact plutôt original sur les esprits fragiles.

Le fait divers, mais encore ?

Quand un fait divers assez sordide sans qu’il soit besoin d’en rajouter comme le décès de la petite Fiona entraîne un torrent de haine envers le mensonge de la mère, on se demande si les gens n’ont vraiment que ça à foutre (genre s’occuper de leur vie).

Je tombe sur ce Flash du Gorafi l’autre jour qui me fait franchement sourire :

« Flash : Fouille du corps de Fiona : 5 blessés après que le bulldozer affrété par BFMTV a percuté la pelleteuse louée par iTélé. »

En regardant les centaines de commentaires sous le post de ce webzine satirique, je suis stupéfait de voir de nombreuses personnes littéralement choquées par cet humour légèrement corrosif. Et ce qui me fascine encore plus alors c’est le manque de distance hallucinant de certains commentaires. Incapable de prendre du recul et de se rendre compte à quel point ce sont les comités de soutien et toutes ces centaines d’anonymes qui ont participé à la « construction » de cet évènement. La haine qu’ils éprouvent désormais pour la mère est proportionnelle au désœuvrement qui les a fait plonger tête baissée dans cette histoire qui n’était pas la leur.

Le fait divers, ça commence à bien faire.

Les politiques ne s’y sont pas trompé, et savent pertinemment que plutôt que d’ignorer cette tendance, il faut savoir surfer sur le fait divers pour gagner quelques voix. Lorsque Manuel Valls fait une généralité sur les Roms pour signifier, en gros, qu’il faudrait les renvoyer dans leur pays (lequel d’ailleurs ?) – alors qu’il sait très bien qu’à partir de 2014 les ressortissants de Bulgarie et de Roumanie seront totalement bénéficiaires du principe européen de libre circulation, et que l’Europe nous a déjà condamné en 2010 pour ce type d’expulsion –, il ne le fait pas innocemment, ni par conviction – car il sait bien que ce qu’il propose est absurde –, mais par calcul électoral. Il flatte le beauf dans le sens du poil (le beauf a-t-il des poils ? euh, non pardon, le beauf a-t-il déjà lu des statistiques sur la délinquance Rom ? On en doute, mais il a déjà lu une histoire (ou un ami lui a raconté) d’une connaissance qui s’est faite voler par un Rom, donc vous voyez, hein vous voyez ?!).

La société française est devenue une sorte de grenade dégoupillée, une société dirigée par un individualisme forcené, où des ploutocrates vendent du « rêve » méritocratique – si on veut, on peut ; ou mieux : travailler plus pour gagner plus –, là où ils se sont imposés par leur héritage familial et la cooptation généralisée qui régit une majorité des postes à responsabilité, et où surtout le politique a compris qu’il fallait diviser pour mieux régner.

Perdu dans cet océan d’absurdités et de paradoxes insolubles, le gentil peuple n’a plus qu’une solution : se raccrocher à ce qu’il comprend, ce qu’il vit au jour le jour, à savoir la violence au quotidien (sans que l’on se demande vraiment de quoi cette violence est la conséquence…) et le fait divers ; se raccrocher aussi aux propos qui flattent ses instincts naturels de défense (en effet, quand tout va mal, le repli sur soi s’accompagne souvent d’un retour à l’instinct, le cerveau sur la touche « off »).

Ainsi, le peuple est diverti, se trompe de colère et dirige sa haine vers des évènements ponctuels sans possibilité de penser « ensemble » à une autre société. Panem et circenses. Les jeux modernes sont mé(r)diatiques.

Peu importe que plusieurs millions de français vivent sous le seuil de pauvreté (disons que cela doit être leur faute, ils n’ont pas su saisir leur chance), peu importe que les riches grugent le fisc en ruinant la France (50 milliard d’euros d’évasion fiscale par an, c’est juste infiniment plus que la gruge à la sécurité sociale, mais on paye tellement d’impôts en France, n’est-ce pas justice que d’essayer de cacher son blé ?), peu importe que le taux de radiation à Pôle emploi dépasse celui de Fukushima, peu importe qu’une simple taxe sur les flux financiers puisse rapporter des dizaines de milliards d’euros par an mais qu’on nous explique que c’est IM-POS-SI-BLE, peu importe que l’on continue à détruire notre planète (le GIEC est forcément un repaire de gauchistes lui aussi), peu importe que nos élites soient corrompus jusqu’à l’os, car finalement ce que veut le beauf, ce n’est pas une société où tout le monde mangerait à sa fin et où l’on réduirait les écarts entre riches et pauvres, ce qu’il veut, c’est juste faire partie des riches. Ainsi, il pourra détruire la planète avec ses potes millionnaires en regardant les pauvres crever la dalle (qui n’avait rien demandé en plus, cette pauvre dalle). Après moi le déluge (enfin, après lui plutôt… parce que moi je suis pas millionnaire, et c’est pas trop mon but dans la vie).

La politique est finalement devenue l’art de récupérer la merde médiatique afin de draguer les beaufs. Sarkozy l’avait bien compris. Notons que cela ne lui a pas forcément réussi.

------

Retrouvez tous les articles inutiles de Jean-Fabien sur http://www.jean-fabien.fr

(N’hésitez à venir l’insulter directement sur son compte Facebook, il ne demande que ça).

 


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32 réactions à cet article    


  • HELIOS HELIOS 1er octobre 2013 11:30

    ... en fait votre probleme ce n’est pas le fait divers, votre probleme est bien la manipulation de l’opinion, grave aux faits divers, bien réels, helas !

    Si c’est le cas, c’est bon signe, vous avez compris cette manipulation, mais vous en redemandez quand même !

    Premier debut de solution, pour votre cas :
    - fermez vos comptes facebook et Twitter
    - n’utilisez plus Flick ou autres hebergeurs d’images et utilisez votre box pour partager avec votre famille et vos amis.
    - re-apprennez a telephoner, avec une seule personne a la fois et *parlez* - abandonnez le sms !
    - eteignez votre television a 19h50 avant les pubs et les infos, vous pourrez l’allumer de nouveau a 20h20 pour voir la meteo si cela vous est vraiment utile , sinon a 20h30 pour regarder un film ou un documentaire dont vous connaissez l’existence grace a un journal de programme.
    Sinon, vous pouvez faire autre chose, sortir promener pendant 1 heure, aller chez des amis et des voisins pour parler, donner votre avis et surtout ecouter celui des autres
    - Si ce n’est pas possible il vous reste des livres, des magazines, ou une activité personnelle dont vous parlerez a d’autres....
    - ce regime est excellent pour la tete, mais pour la vie courante, vous avez le droit de regarder de temps en temps BFM, I-Télé ou France 24 pour ne pas mourir idiot. mais pas trop, au maximum une fois par jour (pas deux) le matin ou le soir.

    vous en voulez plus ?
    la vie saine est possible, il faut simplement le vouloir.


    • Fabienm 1er octobre 2013 11:31

      je suis assez d’accord, à part qu’il est difficile de ne pas entendre le discours de vos collègues à la machine à café smiley


    • Pillippe Stephan Uraniumk 1er octobre 2013 11:47

      Sabote la machine à café et achète un thermos smiley


    • Fabienm 1er octobre 2013 11:49

      pas con smiley

      je crois que pour ne pas entendre parler de l’affaire du bijoutier de nice, à part s’enterrer, il y avait pas beaucoup de solutions.


    • Fabienm 1er octobre 2013 11:55

      Tiens, lu ce matin : 50 000 like sur la page FB « Pour le rétablissement de la peine de mort contre la mère et le beau-père de Fiona »....
      *soupir*


      • Andreï 1er octobre 2013 12:12

        Je m’abruti aux jeux vidéos ou alors je parle de football avec mes amis, d’éléctroménager ou de vacances avec ma femme.. c’est plus cohérent que de parler politique et de Mahmoud qui a braqué une bijouterie et qui a tué René le patriote (image de la beaufferie : le méchant est forcément arabe et le gentil est innocent et patriote)


        • Fabienm 1er octobre 2013 14:25

          je ne joue qu’aux jeux vidéos « intelligents » (entre guillemets), donc je ne me sens pas plus abruti après qu’avant (ce qui serait coton tout de même , soit dit en passant....)


        • gaijin gaijin 1er octobre 2013 13:00

          il suffit d’attendre le prochain
          les fait divers c’est comme les trains : au suivant
          et tout se télescope on ne sait pas ou en est le bijoutier parce que valls déblatère sur les roms mais on s’en font les radiations de pole emploi on tiré au fusil sur les pompes a cecile duflot ...
          en vous lisant j’ai compris quel était notre modèle de société ( jusque là je croyais que c’était juste n’importe quoi ) :
          http://www.youtube.com/watch?v=ngeXVxwnNic


          • Fabienm 1er octobre 2013 14:23

            haaa Benny Hill : j’adore smiley


          • LE CHAT LE CHAT 1er octobre 2013 13:22

            les journaux télévisés sont devenus un mix entre Closer et Detective , profitez en pour aller accrocher le linge et donner à manger aux animaux , vous ne perdrez rien en attendant scènes de ménage ...


            • Fabienm 1er octobre 2013 14:23

              je n’aime pas « scènes de ménage » non plus smiley


            • files_walQer files_walker 7 octobre 2013 10:08

              « Scènes de ménages » ? Quelle horreur !

               Voir, entres autres, deux vieux s’ingénier à pourrir la vie de leur congénères, non merci !


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 1er octobre 2013 13:44

              En musique ...souvenir.http://youtu.be/uZONVbsBaWk.


              • Fabienm 1er octobre 2013 14:26

                et maintenant les béruriers noirs smiley

                génial, j’ai bien faire d’écrire ça !!


              • Bernie Bernie 1er octobre 2013 21:27

                bonsoir,

                personnellement, j’aurai plutôt pensé à ce conte cruel de la jeunesse

                Merci pour les bérus.


              • mister dust mister dust 1er octobre 2013 16:11

                cool cet article. je liKe le style et l’humour 8D

                la pertinence aussi ...

                sinon, je ne sais pas d’où tu es mais je ne connais pas d’endroits sur cette planète qui ai choisi la justice, la compassion, le respect donc l’amour comme valeur primordiale ... 


                • Fabienm 1er octobre 2013 19:48

                  ha non, me dis pas que je vis dans le monde des bisounours ! smiley


                • cardom325 cardom325 1er octobre 2013 16:38

                  je vous plusse des 3 mains, oui j’en ai une de plus pour baffer les beaufs

                  c ’est vrai que la tendance n’est pas à être contre la peine de mort( quand on pense ma pauv dame, qu’ils ont raccourci Louis Capet et son autrichienne, alors que des meurtriers d’enfants mangent du caviar aux Baumettes) , contre les OGM ( les gentils Monsanto brothers qui vont nourrir le monde, ils sont tellement gentils ) . Surtout ne parlons pas d’écologie, de simplicité volontaire, espèce de bobos qui voulez revenir à la bougie

                  Les faits d’hiver , moi je préfère de loin des fées d’hiver, tendance suédoise 90 60 90


                  • Fabienm 1er octobre 2013 19:49

                    baffer les beaufs, le rêve... (pas autant qu’un conte de fée avec une suédoise, mais pas loin)


                  • geronimo87 geronimo87 1er octobre 2013 17:51

                    Putain, je crois que j’ai raté quelque chose : j’ai pas la télé....


                    • Fabienm 1er octobre 2013 19:49

                      n’en achète jamais !!!!


                    • bakerstreet bakerstreet 1er octobre 2013 18:44

                      Votre sainte colère est salvatrice, néamnoins

                      Je pense que, autant pour les romanciers, il n’existe pas vraiment de mauvais sujets, juste de mauvais stylistes
                      Pour le fait divers, il n’existe que de mauvaises façons de les traiter. 

                      Un fait divers a un intéret : C’est de la chair, de la vie, un petit bout de l’humanité greffé sur l’air du temps. 
                      Celui qui peut s’en servir peut le commenter à la façon d’un spectacle, voir d’un billet d’humour, ou alors en poussant un cri de colère, changer le regard d’une société. 
                      Le fait divers étant révélateur de quelque chose en essence, et dont l’illustration et le saisissement peut alors faire sens et catharsis. 

                      Tenez : 
                      -« On a trouvé le corps d’une femme au petit matin, sans vie, dans la rue. Alcool, maladie, hypothermie. on s’interroge ! »

                      Autre traitement.
                      « Drame de l’inconscience, une femme a été trouvé morte dans la rue. Que faisait-elle dehors par une nuit pareil, alors qu’il gelait à pierre fendre ? 

                      Ou encore :
                       »Mes amis, au secours...Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsé.."

                      La dernière déclaration, c’est celle de l’abbé Pierre, en janvier 1954.
                      Les fait divers se passent parfois vraiment en hiver. 
                      C’est ce que certains oublient !




                      • Fabienm 1er octobre 2013 19:51

                        pas faux Bakerstreet, le problème est que c’est justement le traitement merdique qui fait le buzz...


                      • Aurore 1er octobre 2013 19:36

                        On est toujours d’accord , ça devient lassant lol

                        C’est marrant on parlait justement du fait divers, médias...et de cette citation de Bourdieu en cours de politiques publiques dans le cadre des politiques publiques visant à lutter contre la délinquance , criminalité...


                        • Fabienm 1er octobre 2013 19:51

                          les grands esprits, etc.
                           smiley


                        • Aurore 1er octobre 2013 20:06

                          Ça doit être ça smiley


                          • Bernie Bernie 1er octobre 2013 21:32

                            Bonsoir l’auteur,

                            Bon article auquel je souscrit totalement, en plus c’est drôle.

                            Mais vous seriez pas un peu gauchiste en plus d’être misogyne ? smiley


                            • Fabienm 1er octobre 2013 21:56

                              si c’étaient mes seuls défauts....
                              (ma femme est désespérée depuis si longtemps...)


                            • Fabienm 1er octobre 2013 21:57

                              je pense que finalement un monde meilleur est possible (je ne rigole pas), mais la transition sera effectivement rude
                              très rude même


                            • bakerstreet bakerstreet 1er octobre 2013 23:45

                              Fabienn


                              Vive la décroissance. 
                              Ne vous contentez pas de réduire la longueur du fil électrique de votre fer à repasser
                              Supprimez le fer à repasser. 


                            • Fabienm 2 octobre 2013 07:39

                              je suis pas sûr de savoir me servir d’un fer de toute manière


                            • soi même 6 octobre 2013 13:11

                              @ Fabienm, Merci pour l’Article, ce qui est essentiel, ce n’est pas le fait divers, c’est de repérer dans les événements ce qui sont saillants pour comprendre le Monde.
                              Et dans votre billet d’humeur, ce qui est salutaire, c’est que vous soulignes un des traits seyants de notre société, habitude c’est perdue de se regardé agir, fait que l’on pense existé en se déterminent vis à vis des fait divers dans une opinion que pour répondre à ses déviances, il faut imposé un hygiénisme de la pensé qui consisterait à exclure tous ce l’on considéré comme étant une déviance de la pensé de masse.
                              Ce qui reviens à dire que l’on cultive sous serre ses préjuger comme étant la valeur universelle à imposé à tous !

                              Dommage que Brassens est disparu, je suis sur qu’il aurait chanté un brûlot sur le sujet !

                                

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