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Accueil du site > Tribune Libre > Informatique : l’ancien et le nouveau monde

Informatique : l’ancien et le nouveau monde

Les périodes de crise sont toujours des moments de bouleversement profond de la vie économique et sociale. Sur fond de réduction des coûts, les entreprises avaient, au sortir de l'arnaque du choc financier lié au passage à l'an 2000, décidé que l'informatique n'était plus leur métier.

 

Les salles blanches

Au début des années 2000, du fait de l'accélération des débits de l'Internet et la baisse des coûts liés à son utilisation, les entreprises ont tout d'abord fait le choix de regrouper leurs serveurs. C'était le temps du Citrix pour tous. Du fait de la centralisation de l'informatique, les coûts liés à l'exploitation diminuèrent au rythme des destructions d'emploi, notamment dans la banque et l'assurance.

Virtualisation et ERP

L'émergence, dans ce contexte, de la virtualisation ne relève pas du hasard pur. Il fallait rationaliser l'explosion du parc des machines qui engendrait des infrastructures toujours plus gourmandes en électricité. Le concept de GreenIT était né. Cette première rationalisation s'est très vite accompagnée d'une fusion applicative autour de la mise en place des ERP. Les développeurs quittèrent alors les entreprises utilisatrices pour rejoindre les SSII et Pôle Emploi. Ce fut le temps des consultants SAP et le recours à l'offshoring indien pour webiser le spécifique qui restait encore à faire.

Le cloud

Avec le cloud et le SaS qui consacrent la sortie définitive de l'informatique des murs de l'entreprise, nous vivons aujourd'hui une 3e révolution. Qui dispose encore de ses propres serveurs de messagerie et de stockage aujourd'hui ? Demain Initiée par l'iPhone, la mobilité est désormais au cœur de toutes nos problématiques. Le PC n'est plus le système dominant pour accéder aux applications de l'entreprise. L'heure est aux magasins d'applications : Apple Store, Google Play et Windows Store. Apple et Microsoft - et leurs technologies propriétaires - sont en train de vaciller face à l'Open Source et à Google. Android dont le noyau a fusionné avec celui de Linux à l'été 2012 représentait plus de 70% des smartphones vendus dans le monde en 2012. Apple et Microsoft ont perdu. En réplique à Google Apps, Microsoft tente aujourd'hui de reprendre la main avec Office 365. Leader hier, il n'est aujourd'hui que le challenger ! La furia du SaS et du cloud n’entend pas s'arrêter là. Elle chasse désormais sur les terres des applications métiers.

Perspectives

Alors que le périmètre de l'informatique ne cesse de s'élargir, les perspectives d'emploi dans l'IT ne m'amènent pas à être particulièrement optimiste. Je comprends de moins en moins la stratégie de revendeurs qui cherchent à tout prix à refourguer des solutions du vieux monde à l'image de Sharepoint qui amènent les entreprises à s'en détourner du fait de leur lourdeur et de leur complexité. Conscient de la problématique, Microsoft est en train de leur faire un enfant dans le dos en passant la gestion de contenus avec Sharepoint dans le cloud. Les éditeurs n'auront bientôt plus besoin de tous ces revendeurs aux compétences parfois très approximatives.

Très attractive du fait de la forte concurrence que se livrent les géants américains du secteur, cette nouvelle informatique pose de nombreuses questions sur la confidentialité et la sécurisation des données, du fait du Patriot Act votée en 2001, de la mise en place du système Echelon en 2005 et aussi de la loi FISAA de 2008. Les Etats-Unis sont en guerre économique avec le reste du monde et ils ont des atouts pour l'emporter !

Emploi

Si le secteur de la sécurité semble porteur d'emplois dans l'IT, il ne faudrait pas négliger la demande dans les domaines de la supervision et l'inventaire ainsi que ceux liés à l'administration des serveurs Linux qui supportent la plupart des applications Web. Les salaires des administrateurs Linux ont augmenté l'année dernière de près du double de la moyenne du secteur aux Etats-Unis. La demande relative à l'ERP se maintient et, avec elle, la BI et les bases de données, où Oracle est de plus en plus contesté.

Concernant le développement Web, je crains que le secteur ne soit aujourd'hui particulièrement bouché du fait de la mise en concurrence des développeurs du monde entier et de l'utilisation massive des CMS Open Source. Et nous continuons d'enfourner un nombre de plus en plus grand d'étudiants dans ce secteur dont les motivations à y exister me semblent de plus en plus approximatives. Microsoft représente aujourd'hui moins de 15% de l’ensemble des technologies de développement utilisées. Là-encore, la firme de Redmond semble avoir perdu la partie, tentant en vain de combattre ses concurrents sur le terrain des licences et des problématiques liées à la propriété intellectuelle. Restent les niches autour d'applications spécifiques du fait de réglementations nationales protectrices ! Restent les Réseaux Sociaux d'Entreprise et la CRM.

Source : Dsfc


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5 réactions à cet article    


  • wesson wesson 24 mai 2013 01:15

    bonsoir le_pnume,


    coller vos fétiches « multiculturalisme », « souchiens » sur un article qui parle de l’informatique sur un plan technique, il fallait le faire !!

    Vous n’en avez pas marre de copier-coller votre prose absconse ? Plus personne n’y prête attention, et même en vous répondant, je vous fait une fleur ...



  • wesson wesson 24 mai 2013 01:55

    Bonjour l’auteur, 


    il y a des bonnes choses dans votre papier, mais aussi des choses plus discutables. 

    Tout d’abord la tendance : effectivement c’est le cloud, mais désolé de le dire aussi abruptement, c’est bel et bien le retour à une informatique centralisée. Les problèmes évidents sont effectivement légaux et surtout de la confiance que l’on puisse porter à des sociétés comme Google ou Microsoft de leur confier des données ultra personnelles. Pas besoin d’espionner, là c’est plus big brother qui vous mate, mais c’est vous-même qui lui livrez tout.

    Et un problème qui n’est jamais vraiment soulevé c’est de la qualité et la bande passante des réseaux. Pour un cloud efficace, il faut une bande passante qui n’est pas encore vraiment disponible. 

    Derrière ce cloud, il y a en fait une tentative de transformer la vente de logiciel en abonnement. Car le réel intérêt pour les grosses entreprises se situe là. Il ne faut plus que 10 ans après avoir acheté votre Office 2003 celui ci fonctionne parfaitement. Et cette évolution arrive à grand pas avec la toute dernière livraison d’office (2013), ou la licence pour un achat s’est retrouvé terriblement restreinte, tandis que d’un autre coté Microsoft encourage largement une licence par abonnement qui n’est rien d’autre que une location à partir de 99$ / an. 

    Un autre poids lourd du secteur d’ailleurs vient de franchir le pas. Adobe a officiellement annoncé que sa Creative Suite 6 (qui comprends entre autre Photoshop) serait leur dernière version vendue en boite, et que les prochaines versions ne seraient disponibles que sur le cloud par abonnement. 

    Voilà ce vers quoi l’informatique voudrait se diriger, vers la location de logiciel qui permet d’assurer des revenus réguliers, un renouvellement constant et des mises à jour automatiques. 

    Et il faut reconnaître que le Windows 8 raté de microsoft, allié à un marché de vente des ordinateurs en baisse est finalement en train de compliquer assez sérieusement la tâche. 

    En tout cas, toute l’industrie retient son souffle et espère que ça marchera, c’est à dire que les abonnements à des solutions clouds vont décoller. Pour l’instant, c’est très très loin d’être le cas. Amazon EC2 qui est l’un des cloud les plus ancien souffre d’une image d’arnaque (a ripoff), et tout le monde (tant Amazon que Google, Microsoft, Apple et même d’autres) ne donnent aucun détail sur les revenus générés par leur cloud, ou leur pertes.

    Quand au tablettes, certes il s’en vends pour l’instant beaucoup, mais c’est là un marché qui a toutes les caractéristiques d’une belle bulle. Des tas et des tas d’entreprises s’y sont mises en croyant y gagner beaucoup, et tout ce monde est largement en train de déchanter. De plus, ces tablettes sont en train de se farcir de plus en plus de publicité, car c’est le seul modèle économique pour l’instant viable (j’ai quelques collègues dans le domaine, ils me disent que les encarts publicitaires représentent 75% de leurs revenus, contre 25% par la vente des logiciels sans pub).

    Je pense que on va se reprendre un splendide éclatement de bulle dans l’informatique, il va y avoir un paquet de programmeur en html5, java ou cocoa bientôt sur le marché.



    • Denis Szalkowski Denis Szalkowski 24 mai 2013 07:16

      Concernant le cloud, je crois que vous faites un contre-sens majeur. C’est un système totalement décentralisé où le prestataire peut se trouver dans n’importe quel pays du monde. Au vu du nombre des prestataires, le risque de se voir constituer des oligopoles me semble assez peu probable. Je loue des dédibox pour 15 euros par mois.

      Pour la vente par abonnement, j’ai parlé du SaS en l’associant au cloud.

      Sur les tablettes, je suis d’accord avec vous : le smartphone et la tablette sont en train de fusionner.


      • rhea 1481971 24 mai 2013 07:24

        Je pense que la société occidentale n’est plus très loin du film Matrix, la matrice, notre course avec le temps pour que le système économique ne s’écroule pas nous oblige à confier de plus en plus de tâche à l’informatique.


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 mai 2013 08:14

          Les nébuleux cumulonimbus les altostratus les cirrus envahissent .


          Ach’tons des parapluies .

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