• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il laisser mourir notre industrie ?

Faut-il laisser mourir notre industrie ?

Tous les jours, la France perd un peu de ses industries, mais est-ce là une mauvaise chose ?

 Molex, Aubade, Continental, pas un jour ne passe sans que David Pujadas et les autres annoncent un dramatique plan social. C’est toujours la même scène : des barricades, des salariés manifestants, et un délégué syndical se disant choqué. Ensuite viennent les réactions politiques, Olivier Besancenot et Jean Luc Melenchon fustigent le grand capital et la finance mondiale. Puis vient le gouvernement qui de temps en temps promet le reclassement des salariés ou de trouver un repreneur. Tous les soirs nous avons donc le même rituel sur nos écrans. La France pleure la perte de son industrie centenaire de son déclin. 

Pendant 30 ans la France a basé sa croissance sur son industrie et ses emplois à faibles valeurs ajoutées, les usines étaient alors les fleurons, les moteurs de l’économie française. Seulement depuis 1973 tout cela s’est arrêté l’économie française croit au ralentit, le chômage augmente ainsi que le nombre d’inactif. Alors que l’anémie de l’économie française aurait pu ne durer que quelques années, elle continue depuis plus de 30 ans. Depuis 30 ans l’économie française n’a pas su se réinventer elle reste accroché à ses moteurs passées comme ces usines qui périclitent chaque jour.

Au début des années 1980 la mobilité des capitaux et l’intensité capitalistique d’une production à faible valeur ajoutée provoque une concurrence entre les pays émergents et les pays développés. Bien sur de par le cout du travail, modique dans les pays émergents, la concurrence est inégale. Ainsi les vieux pays se sont réinventés un modèle économique afin de palier au manque à gagner provoquée par cette concurrence inégale. La finance pour le Royaume Uni, l’innovation en Scandinavie et aux Etats-Unis, l’innovation-préservation en Allemagne. Le point commun entre ces dernières est bien sur de créer des emplois et des activités à forte valeur ajoutée, non délocalisable. En France nous avons fait tout le contraire. 

La France a adoptée une stratégie de préservation totale : la France est un des pays qui investit le moins dans la recherche et développement ainsi que dans l’enseignement supérieur ce qui fait dire à Cohn-Bendit lui même que certaines universités françaises sont des universités du "tiers monde". En France moins de la moitié des nouvelles classes d’âge font des Etudes supérieures lorsque ce chiffre atteint deux tiers aux Etats-Unis et 80% en Suède. Et encore quelles études supérieures ? La France est un des pays qui investit le moins sur ses étudiants, elle n’a pas démocratisé l’enseignement supérieure, elle a ouvert les fameuses filières en "logie", sociologie, psychologie, histoire, du reste très intéressante, mais est-ce vraiment ce dont la France a besoin ? 

Le résultat de ce manque d’investissement en RD, en l’éducation est le suivant : le moteur de la croissance française restent des emplois à faibles valeur ajoutée, souvent délocalisables. La France a adopté une stratégie de préservation et non d’innovation. En subventionnant les industries (prime à la casse) en compressant ses coûts salariaux (contrairement à l’idée reçue le coût du travail en France se situe dans la moyenne basse de l’UE), en écartant les moins productifs du marché du travail (système de préretraite, entrées plus tardives des jeunes sur le marché du travail en les parquant dans des filières à faibles débouchés) la France tente de préserver des emplois d’un autre âge en jouant sur la productivité. Mais la France ne pourra pas augmenter sa productivité éternellement. L’hexagone n’attire pas les capitaux il essaie de limiter une hémorragie ; il ne fait que repousser l’échéance, tout en perdant des emplois car, bien sur, sauver des industrie sous entend souvent supprimer des emplois, l’économie française brûle à petit feu. C’est exactement ce qui se passe tous les jours en France chez Molex, Continental, Renault c’est cela que nous voyons au 20 heures. Tout cela parce que la France n’a pas su renouveler son modèle économique, parce qu’elle n’a pas su démocratiser son enseignement supérieur, parce qu’elle n’a pas su innover ce qui devait se passer rapidement il y a 30 ans continue à se produire. Un chiffre d’ailleurs est symptomatique, non seulement la France manque d’emplois qualifiés, mais la France est le pays ou le taux de substitution entre emplois jeunes et emplois seniors est le plus élevé, signe que les emplois sont les même depuis 30 ans ce qui est une hérésie économique. 

Alors laissons mourir l’industrie à faible valeur ajoutée, laissons Molex s’en aller et investissons massivement dans la recherche et développement, dans l’éducation, prenons enfin le chemin que nos voisins on pris depuis 30 ans. Cela ne signifie pas tuer l’industrie mais la renouveler, cela signifie créer d’autres emplois que les emplois Jospin, à très faible valeur ajoutée et qui n’apportent rien à l’économie. Mais pour cela il faut un minimum de courage et de volonté politique.

Moyenne des avis sur cet article :  2.54/5   (39 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 15 novembre 2010 11:18

    Nous avons hélas perdu notre autonomie. Sans les fringues toutes produites hors de France, nous courrons à poil. Idem pour de nombreux autres biens de première nécessité.

    Idem pour notre monnaie.
    Alors on va être obligé d’attendre notre fin.
    Votre médication, cher auteur, arrivera trop tard, si même elle arrive. 
    Reste à espérer une vie après la mort.


    • Shaytan666 Shaytan666 15 novembre 2010 11:38

      J’ai l’impression que ce que vous écrivez est une maladie de toutes les personnes qui parlent le Français, c’est exactement cela qui s’est passé en Wallonie, préservation de l’industrie lourde (sans aucun avenir) et négligence de toutes innovations. Les Wallons essayent actuellement d’inverser la tendance avec leurs fameux plans « Marshall » mais ce n’est pas gagné.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 15 novembre 2010 11:46

        Bonjour,

        « En France nous avons fait tout le contraire. » En France, on a tout inventé, mais l’inertie du pays est si forte que les concepts sont allés se faire voir ailleurs où ils ont nettement réussi.

        Tous les concepts géniaux comme la tuile solaire, la deux chevaux électrique, l’éolienne de toiture et le caisson thermique pour chauffer l’eau etc...sont nuisibles aux monopoles que sont edf, renault, etc. Et tant qu’on aura cette bande de despotes au pouvoir, rien n’y changera.

        Pire encore, tous ces concepts apparaissent avec une meute d’exploiteurs outranciers, exemple : mettez un tuyau d’arrosage en plein soleil à midi en plein été, une heure après, vous aurez une eau trop chaude pour la douche. Alors, pourquoi aller chercher au Niger du soleil artificiel, coûteux et polluant, et payer 2500 euros un caisson thermique... ? 

        C’est à n’y rien comprendre !


        • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2010 11:51

          Si je comprends bien, l’auteur demande que l’on cesse d’aider les entreprises avec des perfusions, et que cet argent soit utilisé pour le bien public ?

          Ben voyons ! Yaka demander ! Ils vont être contents les marchés !

           smiley


          • Shaytan666 Shaytan666 15 novembre 2010 14:34

            J’en reviens à la Wallonie, le gouvernement a injecté des millions dans l’industrie lourde, résultats, nada rien, la sidérurgie wallonne est passée dans les mains d’Arcélor qui lui même s’est fait bouffer par Mittal. Résultat, le centre de décision, n’est plus à Liège ou Charleroi, ni Luxembourg mais à Bombay et Londres.


          • jef88 jef88 15 novembre 2010 12:45

            Quand on parle d’industrialisation il ne s’agit pas de donner un emploi à douze hyper diplomés mais de nourir toute la population, sans exception.
            Depuis 1973, la France , comme bien d’autres pays fait la cour à la bourse. Souvenez vous de R Barre qui faisait « la chasse aux canards boiteux » à savoir les PME et qui a donné le coup d’envoi aux délocalisations sous prétexte de casser l’inflation.
            La gauche de 1981 qui a sabordé des centaines d’entreprises en ne touchant pas aux plus grosses (exemple : 1983 dépot de bilan de 60% des fabriques de meubles)
            Et le développement de la grande distribution qui a achevé le travail (pour être fournisseur il faut pouvoir alimenter TOUS les magasins d’une enseigne) avec la bénédiction de tous les gouvernements, donc un coup de plus sur la tête des PME.

            Maintenant on nous dit qu’il faut des diplomès !
            Pourquoi faut il être ingénieur pour faire le job que je pratiquais en 1969 avec un BEPC ?

            La réponse est simple : on veut des petits robots bien formatés qui ferment leurs gu...es quelque soient le bétises qu’on leur fait faire.
            Croyez vous que ce soit une solution pour aller vers le progrès.


            • eugène wermelinger eugène wermelinger 15 novembre 2010 13:34

              Bonjour Jef88,

              je suis d’accord avec vous, mais nous sommes à présent des vieux !
              Maintenant on nous dit qu’il faut des diplomès !
              Pourquoi faut il être ingénieur pour faire le job que je pratiquais en 1969 avec un BEPC ?

              Comme vous, avec un BEC en poche j’ai en quarante ans créé ou participé à plusieurs sociétés commerciales et artisanales ou industrielles. Venu à la retraite j’ai tout bazardé, le plus gros à un ingénieur sortant de grande école. Faillite moins de dix ans plus tard. 
              Il s’agissait de PME, analyse sur laquelle vous portez aussi un jugement exact.
              on veut des petits robots bien formatés qui ferment leurs gueules
              Et ils vont crever la gueule ouverte hélas.



            • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 15 novembre 2010 19:11

              Bonne analyse, mes respects les plus sincères les « anciens ».


            • Polemikvictor Polemikvictor 15 novembre 2010 13:13

               

              On veut garder l’industrie, mais qui veut y travailler ?

               Les jeunes en échec après 2 ans de fac sont ils prêts à devenir des chaudronniers OHQ ou des outilleurs ?

              Les jeunes ingénieurs ont-ils envie d’aller en atelier plutôt que faire du conseil informatique ?

              Les habitants des communes ont-ils envie de voir des usines avec leur nuisances réelles ou supposées s’implanter sous leurs fenêtres ?

              L’immaturité c’est de vouloir tout et son contraire et j’ai l’impression que dans ce domaine, nous le sommes parfaitement .


              • Shaytan666 Shaytan666 15 novembre 2010 14:28

                Vous mettez le doigt, là où ça fait mal  smiley En effet il y a trop de chefs et pas assez d’indiens, de toute façon, les chefs ne veulent pas faire le boulot des indiens et les indiens n’ont pas envie de bosser.


              • Polemikvictor Polemikvictor 15 novembre 2010 14:59

                Je crois surtout que l’activité industrielle est injustement dévalorisée :les 2 métiers que j’ai cité demandent une grande compétence, reconnue par ses pairs et sa hiérarchie et permettent d’avoir un travail varié et intellectuellement satisfaisant.
                 
                Je suis désolé de voir des jeunes en échec à la fac se contenter de boulot dans un centre d’appel téléphonique, bien sur ils ne travaillent pas en bleu, mais les vrais prolos ce sont eux.


              • La Botte secrète 15 novembre 2010 15:01

                C’est bien ce que je dis plus bas, le projet mondialiste est de transformer la France en Disneyland.
                C’est même dans les mentalités des gens sur Agoravox ! Que faire ?

                Il est rentable pour les français de conserver cette industrie en posant des barrières protectionnistes pour faire barrage à la concurrence asiatique.
                 Aucun besoin de transformer les français en guides touristiques ou VRP de panneaux solaires pour conserver une économie.

                Il faut revenir aux fondamentaux de la création de richesses et à ce que l’histoire nous apprend sur l’indépendance économique d’un pays. Un pays dont l’économie seraient réorientés selon vos principes a un poids politico-diplomatique de 0 gramme, car il dépend uniquement de l’étranger pour son approvisionnement.
                Seule solution dans ce modèle, la chantage militaire, ce qui ne me semble pas au goût du jour ne trouvez-vous pas ?


              • Manggiofagioli 15 novembre 2010 14:49

                Il y a beaucoup de contorsions dans cet article pour éviter de dire :
                - que la Grande Bretagne n’a pas brillé en sacrifiant son industrie au profit des services financier,
                - que le pays Européen le plus solide est aussi celui qui a la plus forte industrie, l’allemagne.

                Quant à opposer l’innovation et l’industrie, c’est assez curieux quand on pense à des société comme Airbus, Astrium, Eurocopter, Thales, SAGEM, EADS ...
                Pour vous, l’innovation c’est facebook ?


                • jef88 jef88 15 novembre 2010 17:31

                  Bien d’accord !


                • La Botte secrète 15 novembre 2010 14:55

                  Bonjour,

                  Votre stratégie si elle était appliquée, mènerait le pays à la ruine très rapidement et ce pour plusieurs raisons que je détaillerai ci-après. Avant je voudrais faire quelques remarques.

                  Vous faites le constat suivant : "Au début des années 1980 la mobilité des capitaux et l’intensité capitalistique d’une production à faible valeur ajoutée provoque une concurrence entre les pays émergents et les pays développés« . Pour autant , vous n’analysez pas l’origine de ce phénomène qui est la volonté politique des EU épaulés par l’UE de supprimer toutes les barrières douanières aux échanges de capitaux et de marchandises. Nous sommes donc face à une volonté politique de mise en concurrence des salariés occidentaux avec des salariés de pays faiblement développés sur le plan économique. Ce qui a pour conséquence direct les délocalisations et donc la désindustrialisation des pays.

                  Ensuite vous parlez d’orientation et réorientations de politiques industrielles, sans pour autant considérer que ce type de manœuvres est très lourd et qu’on ne peut réorienter une tradition industriel »avec les dents« . Par exemple, le tissu industriel allemand n’était et n’est pas du tout le même que le français. L’avantage de l’économie française est qu’elle est (enfin elle l’était) présente dans à peu près tous les secteurs et notamment des secteurs industrielles à main d’œuvre faiblement qualifiée et à faible valeur ajoutée. L’Allemagne quant à elle est présente dans l’industrie lourde et a toujours été très spécialisée, notamment dans les machines-outils. Elle est donc assez largement irremplaçable, et cela n’a rien à voir avec la supériorité de certaines politiques sur d’autres. L’Allemagne se fond juste mieux dans la stratégie définie par nos maîtres américains que nous.

                  La vision du monde que vous défendez est une vision où en gros on aurait des pays agricoles, d’autres pays spécialisés dans la main d’œuvre peu chère et peu qualifiée, d’autre se chargeant de l’innovation ( c’est quand même aberrant que 80% d’une classe d’âge fassent des études sup, 80% n’est pourtant ni prof, ni ingénieur, ni ceci ni cela, en fait maintenant il faut bac+2 pour être caissières CQFD). Dans ce beau projet, il faut savoir que la France est destinée à être une espèce de parc d’attractions géant. Et pas un géant de l’innovation. Tandis que l’Allemagne aura pour vocation l’industrie spécialisée et de haute technologie etc... etc... Ce qui est dans les faits une division du travail à l’échelle planétaire. Ce qui m’amène aux raisons pour lesquelles cette stratégie que vous prônez mènera la France à la ruine.

                  -D’une part, comme cela est souligné par de précédents intervenants, les questions de sécurité nationale imposent de conserver certains secteurs industriels, comme le vêtement, l’armement. Pour assurer sa sureté économique, un État doit idéalement avoir un potentiel autarcique. Ce qui ne suppose pas de refermer les frontières mais de conserver certains pans de son industrie.

                  -D’autre part, vouloir d’une société composée uniquement d’ingénieur, de médecins, de tel ou tel emploi sur-qualifié est une utopie dangereuse, car cela signifie qu’une certain nombre de personnes seront sur le carreau et que personne ne sera là pour faire la basse-besogne (à part les immigrés que vous voudrez faire venir peut-être ? Ce qui m’amène à mon troisième point). Cela aussi fait part d’une certaine forme de mépris vis-à-vis des ouvriers.

                  -Souvent il est dit que les français »ne veulent pas faire ce travail« . C’est faux, ils ne veulent pas le faire pour des miettes. Voilà tout. Seulement la mondialisation oblige le travailleur français à accepter les miettes sinon c’est soit l’immigré soit l’étranger qui pique sa place. La mise en concurrence avec le tiers-monde est ce qui a obligé les salariés français à accepter des salaires de misères qui sont utilisé à 90% dans la nourriture et le logement.

                  -Petite note sur les USA, vous dites que c’est une économie d’innovation. Hors ils ne produisent quasiment rien. C’est avant tout une économie vampire d’hyper-endettement grâce au privilège du dollar.

                  -Sur la RetD, vous nous présentez ça comme une solution miracle. Mais les Français inventent déjà beaucoup ! Ce sont les applications commerciales de leurs inventions qui font défaut, et là je vous rejoins.

                  -Je vous rejoins d’ailleurs aussi sur les facs de lettres (dont je viens), qui ne sont pas inutiles contrairement à ce que vous semblez sous-entendre, mais qui ont été transformés en espèce d’usine à chômeurs géantes. Mais ça c’est à cause du »80% d’une classe d’âge au bac« cher Monsieur.

                  -Enfin vous nous dites que »sauver des industries sous-entend supprimer des emplois". Il faudra m’expliquer comment les seuls producteurs de richesses palpables (avec l’agriculture et le BTP) détruisent des emplois. Votre propos peut tenir la route si vous considérez que la finance produit des richesses, ce qui n’est évidemment pas le cas.

                  Bref, vous culpabilisez les français sur leur nullité supposée comme 95% des médias. Nul dans l’innovation, que des emplois non-qualifiés, pas d’innovation etc... etc... En fait vous faites partie du même théâtre d’ombres que le NPA et l’UMPS qui nous font le même cinoche sur la désindustrialisation sans vous attaquez aux causes de celle-ci.

                  Pour résumer, afin de sauver l’économie française, vous proposez la solution anglo-saxonne d’abandon de nos spécificités. Ce qui suppose l’appauvrissement sans limites de la classe laborieuse et l’alignement total sur un modèle de société que les français haïssent.

                  Moi je propose un bras d’honneur aux anglo-saxon, notamment en quittant l’UE. Et de mettre en place une politique industrielle et économique digne de ce nom et allant dans le sens des intérêts du peuple laborieux et non des rentiers et financiers.


                  • lagabe 16 novembre 2010 09:34

                    la france a telle les moyens comme vous dites de faire une une politique industrielle et de quitter l’Europe ? je pense que non


                  • jef88 jef88 15 novembre 2010 17:35

                    Si tout le monde est dans la misère, on payera les fonctionnaires comment ?
                    Plus de rentrées fiscales....


                  • tchoo 15 novembre 2010 15:35

                    Ce que je vois (je sais vous allez m’opposer la macro économie) c’est des jeunes très diplômés occupant des emplois sous qualifiés
                    ce que je vois, c’est là où j’ai fait une partie de ma carrière avec un bac+2, aujourd’hui on emploi des ingénieurs pour un salaire 1/3 moins élevé.
                    Alors votre analyse, est elle juste ?


                    • ali8 15 novembre 2010 18:04

                      je trouve l’article excellent smiley


                    • ali8 15 novembre 2010 18:01

                      voici mon avis :

                      vite, vite, on doit terminer toutes les délocalisations aussi rapidement que possible

                      cette lenteur dans l’exportation de entreprises françaises nous habituent à voir progresser le chômage de masse et le subir comme étant inévitable, la rentabilité, la compétitivité voyez vous !!

                      quand il n’y aura plus rien à liquider, faudra bien que les chômeurs se prennent en main, mais pour l’instant, il n’y en a pas assez de demandeurs d’emploi


                      • La Botte secrète 15 novembre 2010 18:24

                        Ahah vous devriez pousser votre raisonnement par l’absurde encore plus loin :P
                        Excellent =)


                      • Iceman75 Iceman75 15 novembre 2010 18:09

                        J’approuve la conclusion mais....

                        Je vois des ingénieurs et autres bac+5 arriver dans les entreprises et occuper des postes normalement dévolus à des techniciens voir même un peu moins...Est-ce la la solution ?
                        Non évidemment mais cela arrive parce qu’il n’y a rien à leur proposer de valorisant et que le monde du travail, comme vous le dites, n’est pas en phase avec un monde éducatif déjà en retard en ce qui concerne la formation de nos chercheurs, ingénieurs etc...
                        Oui il faut investir dans les technologies d’avenir, celles à forte valeur ajoutée, celles où la concurrence de pays émergents à faible coût de main d’oeuvre ne sera pas immédiate.
                        Attention toutefois car des pays comme la Chine et l’Inde ont aussi un réservoir important de chercheurs qui n’ont pour l’instant pas plus de débouchés dans les secteurs de la recherche et du développement.

                        Investissons massivement dans les nouvelles énergies, dans des services innovants, dans des industries de l’environnement, du recyclage et de la réutilisation de nos ressources. Il faut une politique volontariste et soutenue par l’Europe pour ne pas être taxé de protectionnisme ou surtout ne pas trouver cette excuse toute faite.

                        • La Botte secrète 15 novembre 2010 18:28

                          « Il faut une politique volontariste et soutenue par l’Europe ».

                          Vous rêvez.

                          « pour ne pas être taxé de protectionnisme ou surtout ne pas trouver cette excuse toute faite. »

                          Moi je me fais traiter de facho quand je parle de sortie de l’UE. Pour autant je ne fais pas marche arrière sous prétexte de déplaire. La solution c’est le bras d’honneur. Pourquoi encore vouloir se reposer sur l’UE qui est une construction totalitaire, inefficace et anti-démocratique ?!
                          Je ne comprendrais jamais cet acharnement... Ah si ! On vous a bourré le moue !


                        • jef88 jef88 15 novembre 2010 19:05

                          La concurence, il y a 20 ans ou plus , mettait des années à se mettre à niveau .
                          Maintenant c’est immédiat : Il n’y a plus de secteurs innovant ou l’Asie n’ait pas déjà un pied.

                          Le déclassemrnt des diplômés ?
                          Mais que valent les diplomes aujourd’hui ?
                          J’ai vu des bacheliers qui n’auraient pas eu le certificat d’études en calcul et en français.
                          Des ingénieurs de 35 ans qui se comportent comme s’ils sortaient de l’école.
                          ET SURTOUT UN MEPRIS PROFOND DES DIPLOMES envers ceux qui produisent.

                          Et si le corps enseignant se remettait en cause et arrêtait avec l’intellectualisme de barrage, celui qui fait que, si on a la chance de trouver un emploi correspondant à son niveau d’études, on se retrouve dans une case bien étiquetée protégée pour la vie et avec la faculté de bloquer l’ascenceur social pour ceux qui ont eu moins de chance.


                        • Iceman75 Iceman75 16 novembre 2010 06:55

                          ça c’est sur que certains diplomés se font« bourrer le moue » pour se croire supérieurs alors qu’ils ne savent pas faire grand chose souvent à la sortie de leur école élitiste....L’enseignement participe à cette séparation des classes et effectivement et ferait bien de se remettre en cause.


                          Mais ceux à qui on bourre le moue avec l’Europe c’est plutôt les Français en leur disant que c’est l’ennemi. Tellement facile car on ne parle que des échecs, pas des réussites. Il faut dire qu’il y en a des beaux échecs...Est-ce une raison pour abandonner ? Non, il faut continuer mais autrement là aussi, virer cette caste en place, les Baroso et autres vendus et chantres de l’immobilisme.
                          Oui, ils n’ont pas compris qu’on peut être pour l’Europe et contre Maastricht ou le traité Européen. Et pourtant c’est en s’alliant face à des puissances comme la Chine, l’Inde ou même encore les Etats Unis que l’on pourra sauver nos emplois et au moins les faire évoluer pour qu’il n’y ait plus cette dérive.

                        • La Botte secrète 16 novembre 2010 09:21

                          Les réussites de l’Europe ?

                          A part asphyxier les PME, la guerre en Irak et le chômage à 10% j’arrive pas à percevoir quelles sont ses réussites !

                          Vous voulez peut-être parler de la paix en Europe ?
                          Allons donc, ce ne serait pas avant tout dû à l’arsenal nucléaire et à l’évolution des mentalités ?

                          Incroyable que vous parliez de réussite de l’Europe alors que tout ce qu’elle entreprend est un échec cuisant. Il faut jeter votre téloche Monsieur.


                        • VivreDifferent VivreDifferent 15 novembre 2010 18:57

                          Le sort de l’industrie est lié au sort de la démocratie. Actuellement, on arrive à s’en sortir grâce à l’exploitation des pays du Tiers-Monde et des travailleurs des pays émergents, mais cela ne sera pas éternel.
                          L’industrie, c’est la production de masse, autrement dit, la mise en commun des moyens de production, et la fabrication en série qui permet une diffusion large des produits à moindre coût, contrairement à l’artisanat, aux services à la personne...
                          Dans un système capitaliste, cette diffusion est pondérée par les inégalité de richesse, mais la diffusion est rendue nécessaire par la nature même de l’industrie, ce qui pousse le capitalisme à exprimer dans une certaine mesure des comportements démocratiques.

                          Si l’industrie meurt tout à fait, il n’est pas sûr que la démocratie lui survive bien longtemps. A moins de basculer sur une société radicalement différente, fondée sur des principes anarchistes et écologistes par exemple, mais ce n’est pas pour demain. Entre temps, si nous ne faisons rien, le capitalisme, débarrassé de l’industrie et de la consommation de masse, aura les mains libres pour assassiner la démocratie.


                          • Christoff_M Christoff_M 16 novembre 2010 00:37

                            si vous supprimez les industries et vous ne soutenez pas l’activité locale, vous aurez des deserts en centre ville style Detroit aux states !!!

                            Merci les bonnes idées des anglo saxons, après le désastre aux états unis ( pas les feuilletons de propagande qu’on nous montre ou tous ont des maisons de rêves et plusieurs voitures)

                            et la deche que vont se taper les anglais, après le bon souvenir de la misère créée par les années Thatcher... il serait peut etre temps de faire notre propre chemin d’arreter de cpier des anes qui nous ont amené tout droit au bord du chaos en 2008 !!

                            Et surtout d’arrêter d’écouter des professeurs de la pensée unique, engraissés par les maitres du mondialisme à tout va, l’endettement des pauvres pour financer le train de vie des castes de pouvoir !!

                            Si nous ne réagissons pas nous irons tout droit à une nouvelle bulle, avec un euro qui transforme l’Europe en zone de placement pour rentiers et héritiers, tout le contraire de ce qu’il faut à notre pays pour financer une réelle activité !!

                            Encore faudrait il donner un grand coup de pied dans le cul à nos banques pour qu’elles se mouillent un peu, au lieu de capter toutes les aides de l’état sans aucun effort pour financer l’activité réelle, les artisans, les petites boites, les grosses structures captant tout par des procédures bien huilées ( comme dans le monde paysan avec les céréaliers)...
                            renforcées par des députés, élus et avocats de façades qui sont payé par le « système »...


                            • Loatse Loatse 16 novembre 2010 01:33

                              Bonsoir,

                              Je vous cite, VivreDifférent :

                              Le sort de l’industrie est lié au sort de la démocratie. Actuellement, on arrive à s’en sortir grâce à l’exploitation des pays du Tiers-Monde et des travailleurs des pays émergents,...

                              Terrible constat ! est-ce que nous pouvons nous étonner de l’effet boomerang après cela ?

                              Tous nous avons participé à ce système basé sur le consumérisme à outrance, sans nous soucier (d’ailleurs on nous le taisait) de savoir si les biens que nous achetions permettaient à ceux qui les produisaient ailleurs de vivre décemment...

                              Nous voulions tous, ouvriers, employés, cadres « rouler carosse », acquérir voitures, maison, electroménager et gadgets divers, immédiatement et ce, au moindre prix car il n’est pas question non plus de sacrifier les vacances et les loisirs...

                              Les conséquences de notre avidité ? des chômeurs qui ne consomment plus, ou beaucoup moins et le moins cher possible...et qui, comble du paradoxe, contribuent encore à alimenter ce système lequel est en train de se retourner contre nous..

                              Le capitalisme est le pire poison qu’ait inventé le genre humain... Il n’y aura jamais de changement ni pour notre pays ni pour l’humanité si notre système économique mondial reste tel qu’il est... facteur d’injustices.




                              • JFCAMPION JFCAMPION 16 novembre 2010 02:58

                                on ne croit pas à l’innovation en france et donc dans ses inventeurs. Si vous trouvez quelque chose non seulement la récompense est faible mais en général vous avez des ennuis. En allemagne on récompense les trouveurs. Bien sur ce n’est pas la seule raison mais significatif d’un état d’esprit


                                • goc goc 16 novembre 2010 10:39

                                  Alors laissons mourir l’industrie à faible valeur ajoutée, laissons Molex s’en aller

                                  quelle connerie faut pas lire parfois !!

                                  mon garçon, je te conseille d’aller faire un tour dans nos campagnes profondes (qui constituent la majorité du territoire français (dom-tom compris)
                                  et tu verras les ravages que font les disparitions d’industries locales sur nos villages et nos petites villes, ravages amplifiés par l’Etat avec ses suppressions des services publics

                                  Tu dois encore être un de ces parisiens qui croient que le monde se réduit à leur arrondissement, et que les jeunes ne peuvent être qu’ingénieur ou trader
                                  Et bien non, un pays ce n’est pas que cela, c’est aussi une majorité de gens qui n’ont d’autres choix que de travailler dans LA boite du coin, et qui n’ont pas eu des parents assez riche pour leur payer des études. On appel cela des « ouvriers », c’est un concept que tu ne doit pas connaitre
                                  Alors apprend la vie, et après tu reviendras nous pondre des articles un peu plus intelligents (et ça ne sera pas dur, vu le niveau de celui-là)


                                  • lagabe 16 novembre 2010 11:45

                                    la France a telle les moyens comme vous dites de faire une une politique industrielle et de quitter l’Europe ? je pense que non
                                    on sort de l’Europe et de l’euro, qu’est ce qui va se passer ? on reprend le franc
                                    - grosse dévaluation
                                    - évasion des principales fortunes comme en 81 , 20 % du pib à l’étranger
                                    - nos 40 sociétés du CAC 40 , qui sont possédaient à plus de 50 % par les capitaux étrangers ne sont plus françaises
                                    conclusion : chômage, inflation et déclassement pour 80 % des gens 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Lapetiteboite


Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès