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Accueil du site > Tribune Libre > Etat sécuritaire et populisme compassionnel

Etat sécuritaire et populisme compassionnel

Les responsabilités et les réalités dans la mise en place d’un Etat sécuritaire.

Ce texte aurait pu être intitulé « démontage du mensonge sécuritaire » tant l’argument est utilisé pour nous imposer toute forme de répression, de cloisonnement et de lois liberticides.
Et l’argument ne date pas d’hier, mais est aussi vieux que la société capitaliste elle-même. En 1907, La Petite République, journal socialiste disparu en 1914, titrait « L’Insécurité est à la mode, c’est un fait. »

Cet argument fit les beaux jours, mais aussi les gorges chaudes des partis, de la droite « traditionnelle » à la droite xénophobe, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il fut le principal sujet de la propagande des partis nazi, franquiste ou mussolinien avec les conséquences que l’on connaît maintenant.

La principale différence entre ce que ces partis au pouvoir portèrent et ce qui s’applique aujourd’hui n’est uniquement, contrairement à ce que beaucoup pensent, dans le seul niveau de répression porté au nom de cette sécurité.
On le voit en Italie avec le fichage des Rroms instauré par le gouvernement de Berlusconi ou en France par la remise en fonction de ces Camps de Rétention Administratif (CRA) enfermant les "sans-papiers" coupables, puisque pour les gouvernements européens c’est un crime, de vouloir survivre là où ils pensent pouvoir le faire, quand chez eux ce n’est plus possible et que déjà ici cela le devient aussi, et pour chacun.
Non, la vraie différence tiendrait plutôt dans la façon d’imposer une société sécuritaire à la population !

Si les partis ouvertement fascistes imposèrent brutalement leur société par une mise en place immédiate de lois répressives, muselant ainsi immédiatement toute tentative de contestation par des méthodes violentes, aujourd’hui, on a implanté dans chaque esprit le sentiment d’insécurité par une politique sensationnaliste basée sur des images portées par les médias, sur des chiffres truqués, sur des informations ponctuelles emportant l’assentiment "épidermique" de toute la population, la poussant même à croire que la volonté de maintenir un niveau de sécurité, de flicage élevé, voire de l’intensifier, venait non pas des propositions des politiques eux-mêmes, mais étaient l’expression d’un vœu de l’ensemble de la population.

Et chaque moment de notre vie tombe maintenant sous le coup de l’aspect sécuritaire, de la frénésie sécuritaire pour reprendre le titre du livre de Laurent Mucchielli paru dans la collection « la découverte ». Cela va du "populisme pénal" nous faisant accepter l’enfermement d’enfants dans les prisons aux fantasmes technologiques touchant internet, la vidéo-surveillance ou encore la biométrie, en passant par la militarisation du contrôle des quartiers dits sensibles et autrefois appelés "quartiers populaires" tel que prôné par le livre blanc de la défense, ou le bâillonnement de certains courants de pensée par trop contestataires en apposant contre celles et ceux qui s’y réfèrent ou l’inspirent l’étiquette de "terroristes".

Tous, à un moment ou à un autre, nous tombons dans cette frénésie. Qui n’a pas vérifié deux fois la fermeture de sa porte de peur d’être cambriolé ? Qui n’a pas, à la lecture notamment de notre dernier article concernant le flicage du site LePost, pensé qu’il fallait « un peu de contrôle » pour éviter les "dérives pédophiles" ?
Qui n’a pas eu peur d’une agression dans le métro ? Qui n’a pas bondi face à l’agression supposée xénophobe (du moins au départ) de ce jeune juif lors de la fête de la musique ?

Qu’on me comprenne, qu’on nous comprenne, il ne s’agit pas ici de justifier une quelconque violence quand celle-ci est réelle, mais plutôt de relever un état d’esprit qui nous a été imposé par des mensonges et de rétablir certaines réalités, qu’elles soient sociologiques ou comportementales !
Car nombreux sont ceux qui ont une responsabilité, directe ou indirecte, mais généralement bien consciente, dans l’imposition d’un « néolibéralisme autoritaire » sous la pression conjuguée des statistiques tronquées de la délinquance et d’un « populisme pénal » fondant une politique criminelle de l’émotion.

LA RESPONSABILITE DE LA FALSIFICATION DES CHIFFRES

La criminalité présentée, notamment dans les cités, fait état, officiellement, d’une poussée de violence de la part des « jeunes de banlieue ». Pourtant, il est « surprenant » de constater, à la lecture de la revue de « l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille », que les faits criminels (meurtres, viols, braquages à main armée) ne représentent qu’1 % de la délinquance des mineurs constatée par les forces de l’ordre, les 99 % restant des faits constatés étant de toute autre nature et surtout bien moins graves (le fait d’avoir été surpris en train de fumer un joint entre largement en compte dans ces 99 % depuis, justement, l’augmentation de la répression envers ces fumeurs de pétards).
De même, l’image donnée lors des discours politiques d’une prétendue impunité dont bénéficieraient ces jeunes est fausse quand on sait qu’officiellement toujours, 87,2 % des infractions constatées chez ces mineurs donnent lieu à une « réponse pénale » d’après les revues juridiques.
Alors pourquoi axer le discours concernant la criminalité en banlieue uniquement sur ces 1 % si ce n’est pour maintenir cette frénésie sécuritaire ?

Là encore, la présentation partielle de chiffres sortis d’on ne sait quel chapeau et volontairement incomplets, quand encore ils sont vrais, installe ce sentiment d’insécurité permanente.

D’ailleurs, qui, dernièrement, vous aura dit que non seulement la délinquance ne progresse pas sur les chiffres statistiques entre 1992 et 2008, mais qu’elle est même en fort recul par rapport aux chiffres des années 70 ? En sachant quand même que dans ces chiffres sont comptabilisées les arrestations pour défaut de titre de séjour qui sont en forte progression, eux... au moyen de véritables rafles ressemblant fort à d’autres pas tout à fait anciennes, d’appels à la délation, de quadrillage des quartiers, de chasse au faciès...

Et je ne parle pas de l’irréalité qui consiste à maintenir l’image du « gitan voleur » alors que les statistiques prouvent qu’il n’y a pas proportionnellement plus de délinquance dans cette population que dans l’ensemble de la population française, ou, pire encore, d’axer toute une campagne de répression du terrorisme sur des chiffres qui ne représentent strictement rien au niveau national et même au niveau mondial...

LA RESPONSABILITE DU DISCOURS POLITIQUE

Je l’ai suffisamment dit, la seule sécurité qui importe à nos gouvernants, c’est la leur, ou plutôt celle de leurs intérêts, qu’ils soient financiers ou de pouvoir. Nul discours ou mesure répressive n’est d’ailleurs portée à l’encontre de la délinquance financière, bien au contraire, notre président avait même, et c’est dans son programme, l’intention de réduire à néant, comme Berlusconi l’a fait avant lui, les poursuites judiciaires à l’encontre de cette délinquance en faisant passer une loi d’amnistie plus que large alors que, pour le reste de la délinquance, il n’en était absolument pas question !

Et que dire aussi face à cette réelle délinquance qu’est le comportement des patrons responsables de pressions insoutenables envers leurs salariés, les poussant au suicide, responsables de véritable détournement d’argent public quand ils touchent des subventions avant de délocaliser, responsables d’esclavagisme quand ils exploitent à un coût qui ne permet même pas la survie du salarié dans des pays sous-développés ou même en France, responsables de chantage quand ils menacent des grévistes...

Mais revenons-en plutôt au discours sécuritaire tel qu’il est porté... et aux responsabilités de chacun.

Les vrais débuts du "sécuritarisme" axé sur un populisme épidermique datent du milieu des années 70. Mais, longtemps, un vrai débat a secoué les politiques entraînant, sur ce sujet, un clivage qui, même s’il était léger et ne portait pas sur la réalité des faits et la responsabilité réelle de chacun, existait néanmoins entre droite et gauche.
Jusque dans les années 90, la gauche dénonçait ce "sécuritarisme" préférant porter un discours sur les « causes sociales » de la délinquance.

En effet, comment imaginer que toute une partie de la population, celle des cités, subisse un taux de chômage variant entre 22 % dans le meilleur des cas et près de 54 % dans certaines cités parisiennes sans se révolter et chercher ailleurs des moyens de subsistance qu’on leur refuse ?
Mais, encore une fois, si les propos sont logiques et malheureusement vrais, les chiffres, eux, sont loin de correspondre à l’idée que l’on veut donner de ces cités quand on les détaille un peu, sans parler bien entendu des responsabilités de cette situation...

La droite, quant à elle, se maintenait et se maintient toujours dans une politique du « retour à l’ordre » qu’on pourrait plutôt qualifier du « retour sous les ordres ».

Puis la gauche a volontairement estompé ce clivage, parlant même en 97, lors du retour de Jospin et de la « gauche plurielle » au pouvoir, "aux affaires", de « valeurs républicaines » concernant le droit à la sécurité et reprenant le programme de la droite extrême en proclamant que la sécurité n’était « ni de droite ni de gauche », prenant elle aussi à son compte la politique médiatico-populiste et tentant à son tour de surfer sur la vague compassionnelle pour s’attirer un électorat glissant vers l’extrême droite.

La gauche scia ainsi la branche sur laquelle elle était assise en reprenant l’idéologie de la droite et, quand il n’y eut plus de différence dans les propos lors des débats du fait de la surenchère médiatique et de l’instrumentalisation politique des statistiques et des faits-divers, elle entraîna une partie de ses électeurs de "la copie vers l’original", portant un Le Pen "déculpabilisé" et les idées de toute sa clique à claques au cloaque du deuxième tour de l’élection présidentielle.
Elle offrit ainsi à Chirac un boulevard qui le conduisit "naturellement" et dans un fauteuil vers un second mandat, dit aussi "sursaut républicain", ou vote utile.
En réalité, il s’agissait bien d’une sinistre mascarade visant à préparer soigneusement l’avènement d’une société autoritaire dérive authentique d’une extrême droite bouffonne en une droite extrême et "responsable". On voit ce que ça donne et ce que ça prend !
.
Mais il faut croire que l’analyse des faits n’a pas permis une remise en cause de cela puisque la gauche, piégée par le chausse-trappe qu’elle avait feint de tendre à la droite, continue à porter ces mêmes propos sans tenter de se sortir de là en ne reprenant pas le vieux discours plus préventif en façade que répressif.

En refusant de reconnaître son erreur et en continuant à prôner le sécuritarisme lors d’allocutions fortement teintées de populisme compassionnel, de pétainisme féminisé, la gauche, fort habilement, ne fait que le jeu de la droite !
Cette « gauche » en fait ne se différencie nullement de la droite et tient ses intérêts et ceux de ses proches bien en vue, et ce sont les mêmes que pour la droite... Mieux, la gauche ne voulait pas gagner ces élections tant que ne serait pas installée cette société "sécuritarisée" qu’elle appelle aussi de ses vœux (en bonne crypto-stalinienne faussement repentie) sans vouloir en assumer historiquement la responsabilité.
Elle laisse ce boulot à la droite, ce qui lui permet de continuer de s’afficher comme défenderesse des "libertés" qu’elle contribue in fine à écraser.

Quant à la droite, sa politique consiste, puisque la mode est aux logos, à appliquer le C3D.
* Criminalisation : par un renforcement de l’arsenal répressif dans tous les domaines de la vie courante, mais surtout par une évolution de certaines infractions en délits au nom, souvent, de « mesures d’exception » reprenant, là encore justement, ce populisme compassionnel basé sur des réactions épidermiques pour justifier le cloisonnement.
Comment expliquer intelligemment l’interdiction des « rassemblements » dans les cages d’escalier au nom de la lutte anti-terroriste, sinon ? Bref, certains comportements ne portant que peu atteinte à la sécurité de qui que ce soit sont maintenant réprimés pénalement grâce à cette frénésie sécuritaire.
On le voit particulièrement au travers de ce nouvel arsenal législatif visant à réprimer le tabagisme, ce terrorisme intolérable prenant en otages d’honnêtes citoyens, des mères de famille, des enfants au moyen de volutes pernicieuses et indécentes responsables, selon des "experts" en peau de lapins, du cancer de gens "corrects et innocents", les passifs.
Interdiction de fumer dans les administrations ouvertes au public, dans les transports, tout d’abord, puis dans les enceintes de ces transports telles gares, stations de métro, puis dans les lieux publics tels les cafés et restaurants, progressivement (au moyen de zones dites fumeurs, puis brutalement ensuite : dans tous les bars, restos, bureaux de tabac y compris... Mais le clou n’était pas assez enfoncé, on imagina alors le délit de causer trop fort en fumant dehors (on peut être verbalisé jusqu’à 50 mètres d’un bistrot, ça ne suffisait pas, alors cette fois-ci, gare à toi si tu balances ton mégot dans le caniveau : 150 euros d’amende...
Le "tout-sécuritaire" est d’inventer toujours plus de délits à réprimer dans un assentiment toujours de plus en plus consensuel !

* Dramatisation : on déforme le réel, montant en épingle des faits-divers martelés par les médias, mais pourtant insignifiants statistiquement, on ment sciemment sur les chiffres (en 2006, N. Sarkozy annonçait qu’il fallait mettre fin à l’impunité des délits commis par les jeunes de banlieues. On a pourtant vu qu’il n’en était rien !), on appuie sur le sensationnalisme épidermique de certains actes pourtant isolés pour porter des lois de plus en plus répressives et on évoque pour cela des analyses complètement farfelues puisque portant sur des faits invérifiables afin de tenter d’expliquer quel sera l’avenir de notre pays si on ne continue pas dans la voie répressive, se permettant même de se baser sur de fausses statistiques pour étayer ces analyses, remplaçant une réelle analyse par une artificielle indignation populaire préfabriquée.

* Déshumanisation : le « choix rationnel » de ce gouvernement est qu’il suffirait de dissuader par la menace et la sanction pour obtenir une baisse de la criminalité. Or, on voit bien, dans les pays anglo-saxons, qui sont parmi les plus répressifs, que cela ne marche pas !

* Disciplinarisation : par la sanction, la « peur du gendarme omniprésent », la condamnation pénale de toute « déviance » idéologique, on cherche à faire entrer chaque personne dans un moule qui ne lui correspond pas... Le seuil de rupture du moule ou de l’individu dépendant grandement de la différence existant entre la taille du moule et celle de l’idéologie de l’individu...

Aujourd’hui, la droite semble accélérer ce mouvement en basant une grande partie de ses réponses aux questionnements concernant l’utilité de certaines lois sur une nécessaire lutte contre le terrorisme. Je rappelle quand même que le dernier attentat terroriste au sens médiatique du terme commis en France date de 1995, tout comme je rappelle que, malgré le nombre de bombes posées, les indépendantistes corses ne sont pas qualifiés, médiatiquement, de terroristes... tandis que les Basques, les Bretons ou les "autonomes-anarchistes", les faucheurs volontaires, les alters, si...

Mais, encore une fois, ces « réponses » ne sont que celles données à un problème qui, dans la réalité, n’existe pas ! Pas dans les proportions, tout du moins, que l’on voudrait nous faire croire. Par contre, elles permettent la mise en place d’une surveillance de chacun d’entre nous et d’un contrôle total sur nos vies, jusque dans nos pensées, et surtout elles justifient un muselage en règle de chacun d’entre nous.

LA RESPONSABILITÉ DES MEDIAS

J’en ai déjà parlé précédemment. Pour pouvoir appliquer cette politique, il faut pouvoir instaurer ce climat d’insécurité. Et que font les médias, si ce n’est contribuer objectivement à l’instauration de ce climat ?

Chaque fait-divers, surtout le plus sordide, est matraqué continuellement, interprété dans le sens voulu par le pouvoir afin d’aider à la mise en place d’une révolte face à des faits qui sont, je le répète, insignifiants !
Un exemple ? L’affaire Fourniret... Pendant des semaines on nous a parlé continuellement de ce pédophile tueur en série, nous commentant minute après minute son procès, nous montrant sa maison, sa voiture, les endroits où il enlevait... S’ils avaient pu dégotter un étron, on y aurait eu droit avec le sous-entendu qu’il était peut-être cannibale...
Bref, un matraquage en règle ! Et pendant ce temps, avec l’aide de la compassion que chacun a porté aux victimes, avec chaque réaction épidermique, on a fait passer des lois liberticides à tour de bras permettant le maintien en détention sans aucun procès d’un détenu, permettant le flicage permanent de chacun... Rendez-vous compte... 1 homme, sur plus de 60 millions de Français ! Quel exemple de ce que sont les Français, quelle fréquence inacceptable dans la sauvagerie, non ?
Et le pire, c’est que je suis sûr que je vais lire dans les réactions des textes m’expliquant que ça pourrait être ma fille...

Autre exemple ? Tous les ans, pour Noël, nous avons droit au décompte du nombre de voitures brûlées dans les cités sans que personne ne soit choqué qu’on nous présente ces quelques dizaines de voitures plutôt que les centaines de milliers de foyers où des familles font la fête... ou encore ces autres sautant à la corde devant le buffet...
Mais l’image d’une voiture qui brûle correspond plus à l’idée qu’on veut que chacun se fasse des banlieues.

Les médias constituent le maillon, l’axe essentiel de cette politique compassionnelle. On appuie où ça fait mal, on se sert du fait-divers sordide pour justifier de nouvelles mesures répressives. Il aurait été, sans ce matraquage médiatique, impossible de mettre en place la plupart des mesures liberticides qui l’ont été, mais, depuis des années, tous reproduisent le même schéma rabâchant sans cesse les faits-divers.
Et plus c’est bas, plus on nous le pointe du doigt comme pour nous dire : « vous voyez, on en est là ! Rien ne va plus ! » Qu’importe si cela ne correspond à aucune réalité, qu’importe si ce fait-divers, si l’acte forcément « barbare » n’est qu’un cas isolé ! Qu’importe aussi la réalité concrète liée au fait-divers, le principal est que la bassesse du fait divers emporte chacun dans un dégoût profond même si justifié, dans une réaction épidermique, et que le sentiment d’insécurité s’installe !

Les nouveaux médias ne sont pas en reste. L’affaire du jeune juif et le traitement qui en a été fait sur LePost est symptomatique de cela. 17 articles, dont 12 de la rédaction du Post en une semaine ! Qu’est-ce qui imposait un tel matraquage ?
Un suivi de l’info ? Quelle info ? Celle que la majorité de la population a retenu, à savoir une montée de la xénophobie, que notre président reprend ?
Ou l’info réelle qui tendrait à montrer qu’il ne s’agit que d’un règlement de compte entre deux bandes de voyous ?

Chaque fait sordide sert maintenant de justification à la mise en place d’un nouveau cloisonnement. L’aspect sécuritaire portant sur le terrorisme n’est possible à mettre en place que grâce aux évènements du 11-Septembre dont plus personne ne doute qu’ils aient pu être sinon organisés de toutes pièces en prévision de l’invasion de l’Irak, au moins en grand partie comme l’attestent la démonstration de divers trucages grossiers fort justement démontrés par l’association Re-Open quant aux avions sur le Pentagone ou concernant l’effondrement des tours jumelles "les Twin Towers"...
Mais quelle sécurité est-elle liée à la guerre menée par les Etats-Unis en Irak et aux 50 000 victimes iraquiennes, pour ne reprendre que les estimations les plus basses, faites en son nom sous le justificatif ridicule des attentats du 11-Septembre ? 3 000 morts le 11-Septembre aux Etats-Unis d’un côté, au moins 50 000 de l’autre lors de l’attaque d’un pays qui n’avait strictement rien à voir avec ces attentats... rien ne vous choque ?
Et pourtant, grâce aux médias, vous n’avez retenu que les victimes américaines, parce qu’on vous l’a tellement servi que seul ça en est ressorti... Et voici déjà l’état de siège permanent, aux Etats-Unis, mais aussi partout dans le monde.
Et ça me mène directement au dernier point de mon analyse :

LA RESPONSABILITE DE CHACUN D’ENTRE NOUS

En acceptant le sécuritarisme au nom de ce que nous pensons être la seule façon possible de vivre en société, nous faisons le jeu de l’enfermement ! Nous avons là une énorme part de responsabilité en refusant d’ouvrir les yeux et de réfléchir au-delà de nos bas instincts de vengeance instillés copieusement à longueur de journée, dans la presse, les JT et même toutes les émissions dites de divertissement. La police et son corollaire le terrorisme sont ultra-présents sur toutes les chaînes télévisuelles, jour et nuit. Les séries policières sont d’une bêtise affligeante et ne font que véhiculer l’image d’une sécurisation techniquement équipée et sophistiquée du monde... et peu importe l’indigence du scénario toujours identique au canevas de l’intox.

Bien sûr qu’il n’est pas acceptable, tel ou tel meurtre sordide, mais que représente-t-il ? Mérite-t-il la mise en place et la généralisation de lois répressives ? Est-ce un fait répétitif, est-ce une réalité quotidienne qui mérite autant d’attention ?
Si vous avez répondu non à ces questions en y apposant le fait-divers de votre choix, vous comprendrez alors ce que nous avons dit... Sinon, c’est que vous êtes prêt pour une société orwelliene et pour sa police de la pensée, pour ses réécritures historiques constantes et pour la mise en place de centaines de milliers de lois, une par fait-divers... Et d’inventer le fait-divers conforme à ces lois mêmes, le cas échéant !

Une société répressive à l’extrême n’est pas une sécurité pour l’ensemble de la population. Les Allemands étaient-ils en sécurité sous le régime nazi ? Les Russes vivaient-ils bien sous le règne de Stalline ?
Les Chinois, enfin la majorité d’entre eux, pas les quelques parvenus qu’on vous montre, sont-ils plus en sécurité que nous ?
Et pourtant, nous touchons là l’exemple même d’une société axée sur la sécurité que chacun en définitive par sa complaisance mérite !

Ici, nous avons déjà accepté une grande partie de l’enfermement en tolérant les lois liberticides, mais aussi en les réclamant. Il n’y a qu’à voir comment certains réclament à corps et à cris la censure et s’offusquent lorsque nous en demandons l’abolition !
Mais y aurait-il réellement plus de pédophiles sur LePost, IndyMedia, Betapolitique, le 69-3, sans censure ?
Il semblerait (et c’est même un fait avéré, d’ailleurs) que la pédophilie s’opérerait aux trois quarts dans le milieu familial ! Et entre nous, nous ne sommes pas convaincus que LePost, IndyMedia, Betapolitique, le 69-3, soient les sites qui attirent le plus les pédophiles...
Quant aux nazillons en herbe, ils sont déjà présents, mais la société qu’ils veulent, justement, c’est celle de la censure, de l’enfermement idéologique ! La meilleure façon de lutter contre eux est-elle de leur donner ce qu’ils souhaitent ?

Les questions à se poser sont nombreuses, mais ne pas se les poser, laisser l’aspect bestial répondre à notre place en laissant de côté notre cerveau lorsqu’un fait-divers nous est présenté, afin de réclamer plus de vengeance et de haine sans chercher à comprendre, c’est accepter d’être conduit en troupeau vers l’abattoir, c’est finalement au mieux se mettre bien au chaud pour le prochain hiver avec toute cette laine sur le dos, mais qui sait si l’année suivante vous ne serez pas vous aussi tondus et empalés pour être servi au méchoui ?

Par Joshuadu34, Edith R, Stéphane K


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21 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 23 juillet 2008 16:28

    Félicitations pour votre texte.

    Vous avez fait un tour d’horizon complet sur les techniques actuelles de manipulation de l’information.
    J’ajoute que tout ceci se fait progressivement, insensiblement, et que le but ultime est de nous priver de la plupart de nos libertés.
    Désinformé, manipulé, lobotomisé, l’esprit occupé par les "news", son petit écran ...le citoyen lambda n’a déjà plus guère de moyen de réagir.

    Sombre pourrait bien être l’avenir si rien ne vient interférer dans le plan de nos "élites".


    • Bois-Guisbert 23 juillet 2008 18:12

      Merci de cet excellent article, j’ai beaucoup ri.

      Mais si j’ai pu rire, c’est parce que vous n’êtes pas propriétaires de la France, et que vous ne pouvez pas en disposer à votre suicidaire guise...


      • sisyphe sisyphe 23 juillet 2008 18:24

        Excellente analyse du conditionnement opéré par le pouvoir.
        L’érection du fait divers en fait de société, pour justifier les lois de plus en plus répressives, la culpabilisation, la peur (comme déjà noté dans l’excellent article "Trop sages" de Liliane Bourdin), l’abêtissement par le miroir aux alouettes des émissions télé, le contrôle des médias ; tout relève d’une stratégie d’asservissement, d’appel aux émotions, de division, d’isolement et d’individuation, pour empêcher toute réflexion, et tout lien collectif.

        Merci d’essayer de participer à la nécessaire prise de conscience.


        • whiteh 23 juillet 2008 20:39

          Une simple remarque en passant. 600 voitures ont brulées pour le 14 Juillet. Et pas un mot dans les médias ... Comme une impression d’un manque d’équilibre suivant l’approche d’élection ou non. Ce qui d’ailleur apuis plus ou moins votre propos.

          Merci pour votre très bon article.

          Whiteh


          • Olga Olga 23 juillet 2008 21:09

            Article très intéressant avec un constat très juste et vraiment inquiétant.
            Trop peu de personnes se rendent compte de la dérive autoritaire et liberticide, qui s’installe un peu partout. Avec, comme d’habitude, le modèle américain qui mène la danse... Et ce modèle n’est rien d’autre qu’une ploutocratie, qui ne demande qu’à se transformer en une tyrannie généralisée.


            • Yvance77 24 juillet 2008 09:51

              Trés bel article M’sieur !

              Là ou j’enrage c’est que le vrai Napoléon disait un truc du genre "de la misère naît toujours la violence".

              Dans aucune socièté soucieuse et respectant les individus qui la compose, la délinquance ne croît pas, elle est résiduelle.

              Ces élites non jamais été jeune, quand je vois junior qui à 20 piges fait aussi traitre que papa Pipole 1er ... je ne saisis pas la ressenblance avec la majorité des jeunes vivant un malaise de civilisation.

              A trop les laisser ainsi ils vont se tranformer en mangeur d’hommes ... et lorsqu’ils auront faim ....


              A peluche


              • Iren-Nao 24 juillet 2008 10:43

                @ L’auteur

                Mille pardons j’ai moinsse votre vaste prose par erreur.

                Vous avez en fait mille fois raison, vous decrivez ce que j’appelle le "totalitarisme mou" le pire car indolore.

                Ajoutons a cela le "pucage" des gens fort bien decrit dans un autre fil, et on est vraiment dans la merde, mais nous y sommes.

                Seul, je crois, finalement l’effondrement de cette civilisation idiote nous rendra un peu de liberte....barbare.

                P.S. J’ai cru lire dans votre article "petainisme feminise" interessant concept, pouvez m’expliquer.

                Coprdialement

                Iren-Nao


                • Kalki Kalki 24 juillet 2008 10:52

                  Cette fois-ci, non par envie de contredire,mais simplement pour rééquilibrer le sujet.

                  Peut etre que les peurs instiguées,et bien que ce ne sont qu’un sentiment diffus,
                  se basent sur une partie RATIONNELLE de la réalité, du vécu pour plus de personnes qu’on ne le croit.

                  Parfois juste par confrontations des images, entre statut diffèrent dans la société, les images qu’on choisit et qu’on donne.
                  Parfois, c’est aussi des expériences véritables.

                  Le fait est que beaucoup de personnes n’iraient plus de jour ( et encore moins de nuit ) dans les cités, dans beaucoup de ’grandes ’ cités hlml de France.

                  Il ne faut pas nier les problèmes pour les résoudres.
                  Ça serait comme mettre du ruban adhésif sur la coque d’un bateau qui prend l’eau.

                  Le fait est que certaines personnes se sont replié sur elle-même qu’elle que soit leur identité, et parfois contre la société ( dont nous faisons partie).
                  Le fait est qu’il y a des jeunes qui n’ont pas eu d’éducation ni de l’école inadéquate ni de leurs parents.
                  Peut que bon nombre de ceux qui ont laissé ’tomber ’, ont suivi d’autres repères autour d’eux  ?
                  Dans leur environnement immédiat, social et pour eux réel.


                  Dans tous les cas, ils ont compris une chose qui aura plus de force que tous les textes sur la sécurité et l’insécurité...
                  Le pouvoir de groupe.

                  Un groupe est toujours plus fort qu’un individu, et ça effraie.
                  Et un individu dans un groupe se sent un peu trop protégé et se permet des déraillements, pour se montrer cool et à la hauteur.

                  Et pour aller plus loin, nier encore une fois qu’il y a des revenues illicites dans cette nouvelle bourgeoisie voyoucrate et que ça ne génère pas encore plus leur dérive de la société...
                  C’est un peu comme poser un voile sur des excréments en feu.

                  Sinon pour l’autre côté, je suis emphase, le sensationnalisme maladif devrait être surveillé par un contre pouvoir qui aurait plus de pouvoir direct que le 5ème pouvoir tel qu’il est aujourd’hui.


                  • joshuadu34 joshuadu34 24 juillet 2008 11:19

                    merci pour cette réaction construite !

                    Je ne dis pas que la violence n’existe pas, je dis même, dans certains passage de mon texte, le contraire... Ce que je condamne, c’est justement le sentiment d’insécurité qui s’installe, distillé par les médias, dans nos esprits, qui nous conduit à l’acceptation de l’enfermement... J’ai vécu en cité et, si j’ai pu constater des dégradations, je n’ai jamais été victime d’aucune violence... Par contre, depuis que j’habite un quartier "bourgeois" et "bien fréquenté", mon habitation a été visitée 5 fois (en 9 ans...), bref, un peu le contraire de ce qu’on nous annonce...

                    Pour en revenir au texte, il est clair que quand le seul choix dans une société de consommation effreinée ou l’imagerie populaire veut que seul celui qui consomme est un "citoyen viable", est le choix entre la mise au ban de la société et la violence pour permettre de consommer aussi, le choix de cette jeunesse à qui on prétend que sans consommation, tu n’es rien ni personne, est évident ! Maintenant, il est nécessaire de combattre la société qui instaure de tels points de vue pour replacer une réelle estime de soi au centre de toute considération. Mais lutter contre les mensonges étatiques, lutter pour remplacer la consommation comme moteur sociétal par un réel humanisme, c’est aussi lutter contre le système en entier ! Et pour cela, une unité de lutte est nécessaire... Donc, le sécuritarisme permet non seulement un contrôle de l’activité (et de l’activisme) de certains, mais, plus encore, il permet la division entre chacun, le repli sur soi et l’égoïsme ! Sans parler, bien entendu, du fabuleux détournement que constituent ces images sensationnalistes... Même si vous n’êtes pas dupes, il faut un effort de volonté extrème pour s’extraire de cette réactivité installée par l’image et avoir suffisement de recul pour analyser l’info qui  suit généralement l’info bien sale, bien choquante ! N’avez-vous pas remarqué que, quand une info concernant une nouvelle attaque des acquis est donnée dans les médias (quand...), c’est toujours juste après un grave accident de car, une agression barbare ou une belle saleté vous laissant tout retourné ?

                    Ce sont les trois points principaux de ce sécuritarisme, mais d’autres existes...


                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 24 juillet 2008 11:19

                    Bien vu. La sécurité, c’est toujours payant, on peut faire passer n’importe quoi en son nom, puisque l’homme est inquiet par nature. Il suffit de l’inquiéter un peu, et c’est parti, il marche dans la combine sans s’en rendre compte. Le tout, c’est de proposer une mesure de protection très générale, qui contrôle un maximum de choses, et d’amplifier le danger supposé.

                    De plus, c’est un filon inépuisable, parce qu’il restera toujours quelques dangers mystérieux qui rôdent  : vous êtes inquiet à l’idée de vous faire agresser ? Si jamais, par un extraoridinaire dispositif policier, le problème était réglé, il apparaîtrait la peur de se faire truander. OK, envoyons Julien Courbet, et votons quelques lois. Il reste encore quelque chose qui vous chiffonne ? Ah oui, le tabagisme passif, vous risquez la mort en croisant un fumeur, allez hop, on déploie un arsenal juridique délirant, que vous décrivez très bien. Mais il restera toujours quelque chose, la peur de mourir, la peur de tomber malade, la peur de se faire licencier, la peur de ... vivre, tout simplement.

                    On peut même aller racler les fonds de tiroir, les exceptions, les raretés et autres monstruosités, Fourniret en est un bon exemple. Maintenant, le monde est rempli de pédophiles sadiques qui en veulent à vos petits nenfants, il est urgent de ficher tout ce beau monde, et vous aussi, d’ailleurs, vous n’avez rien à vous reprocher, je sais, mais si, si, je vous jure, ça vous protège.

                    Une fois que vous serez bien protégé, classé, fiché, identifié, on vous informera des ravages du monde extérieur, dont heuresement, vous êtes bien protégé dans votre cellule insonorisée. Orwell décrivait ça très bien dans 1984  : la guerre perpétuelle entre Eurasia et Océania occupe presque toutes les actualités, et la télé surveille le spectateur... pour son bien, naturellement..

                    Hier, on nous a tanné pendant toute la journée avec cette pauvre gosse retrouvée morte dans la voiture, oubliée par son père en pleine chaleur. Etre père, vous voyez, c’est dangereux, on peut tuer son enfant par inadvertance, il va falloir légiférer d’urgence et instaurer un permis parental. D’ailleurs, va falloir revoir aussi les voitures, et installer un dispositf anti-oubli d’enfants. Vous vous rendez compte, deux fois le même accident en deux semaines.... on est à la limite du "phénomène de société". Si on installait à la naissance un dispositif d’alerte sur les bébés, ça réglerait le problème.

                    Chacun sait qu’on déclare toujours les guerres au nom de la paix (plus ou moins future), et qu’aucun pays n’a jamais agressé un autre pays, c’est toujours l’autre qui a commencé. Et bien le raccourci de cette exploitation de la peur, c’est que vous êtes menacé par les autres, et que les sauveurs vous entourent, il suffit de dire "oui".

                    Juste un petit, un tout petit "oui"...

                    Ça ne vous coûtera rien, juste, oh presque rien, juste votre liberté. Mais votre liberté, en fin de compte, à quoi vous sert-elle, hein ?


                    • Forest Ent Forest Ent 24 juillet 2008 11:52

                      Article fort bien rédigé, qui décrit bien ce que notre fondateur de Rosnay appelle le "marketing de la peur", qu’on connait depuis l’Antiquité : avant les "blouses blanches" de Staline et l’incendie du Reischtag d’Hitler, il y a eu les "crimes des chrétiens" de Néron, et tant d’autres bien avant.

                      Notre responsabilité ?

                      Il est facile de critiquer les américains pauvres dupes de leur gouvernement qui a volé leur consentement pour envahir l’Irak. Mais que fait notre armée en Afrique depuis 50 ans ? Pourquoi nos médias ne signalent-ils jamais qu’un de nos Jaguar a effectué un petit bombardement au Tchad ? Ca n’intéresse pas Bouygues, Total et Bolloré ?


                      • kotodeuxmikoto kotodeuxmikoto 24 juillet 2008 12:55

                        bon,alors,dans 3ans l’insécurité va revenire...il doivent bien s’amuser avec la mémoire séléctive des gens et ils ont, surement, comme modèle fox news.terrifiant !


                        • joshuadu34 joshuadu34 24 juillet 2008 17:27

                          Ce que vous dites est totalement ridicule ! Encore une fois, vous faites l’impasse totalement et volontairement sur ce qui ne rentre pas dans vos petites cases... Auriez-vous oublié d’ou viennent les matématiques ? Auriez vous oublié d’ou viens la philosophie grecque ? Auriez-vous oublié qui les catholiques ont pillés pour mettre en place leur dogme ? Non, bien sûr, vous le savez parfaitement, mais vous le niez parce que cela remet en cause votre doctrine ridicule et la manipulation dont vous faites l’objet... Le plus difficile, quand on s’apperçoit de ça, est encore de l’accepter et, dans votre cas, ce n’est pas demain que vous en serez capable ! Mais vous savez quel est le pire ? C’est que je vous plaint, vous et ceux qui vous entourent, pour l’étroitesse de votre pensée mais surtout pour l’effort hallucinant que vous devez mener quotidiennement pour faire entrer le monde tel qu’il est dans les minuscules cases de votre "réalité"...
                          Ne voyant aucune raison de continuer un débat qui n’existe pas, vous m’excuserez de ne pas vous saluer et de vous prier d’aller polluer l’air ailleurs...


                          • joshuadu34 joshuadu34 24 juillet 2008 17:31

                            pourquoi ce commentaire se retouve-t’il ici ? Je ne sais pas... Il était adressé à Bois-Guisbert mais n’a pas été placé au bon endroit...


                          • Bois-Guisbert 24 juillet 2008 20:14

                            Ce que vous dites est totalement ridicule !

                            Jeu, set et match pour Joshuadu34, maître es-tartes à la crème

                            P.S. - Sur le prétenru apport arabe à la civilisation occidentale, voir Sylvain Gouguenheim,
                            "Aristote au mont Saint-Michel : Les racines grecques de l’Europe chrétienne"


                          • joshuadu34 joshuadu34 25 juillet 2008 13:00

                            Vous parlez sans doute "d’Aristote au Mont St Michel" dont tous les historiens dénoncent le manque de teneur historique et l’erreur idéologique consistant à vouloir simplifier à l’extrème les apports de chacun et qui n’est soutenu que par certains critiques littéraires (des fleurons, en somme, en matière d’histoire !) et, bien sûr, par l’extrème droite (le livre remettant en cause l’apport arabe à notre civilisation), extrème droite au sujet de laquelle on peut lire :
                            "Mais pendant ce temps-là, la blogosphère d’extrême droite s’est saisie de la polémique, et sans chercher à entrer dans le débat scientifique posé par cet ouvrage, s’en sert comme d’un drapeau justifiant sa thèse d’un «  choc des civilisations  » entre l’Islam et l’Occident, et fait de Gouguenheim un martyr sommé «  de comparaître devant le tribunal du Politburo islamogauchiste  » (SIC)  : «  il faut sauver le soldat Gouguenheim  »."

                            Bien entendu, la rigueur historique, je l’ai déjà expliqué, n’est pas votre point fort !!! Remarquez, si vous le souhaitez, je peux vous balancer des chapitres entiers de "la prodigieuse histoire de l’humanité" de Ribard, ou du Monot...


                          • Bois-Guisbert 25 juillet 2008 13:28

                            dont tous les historiens dénoncent

                            Tous les historiens, absolument tous ! Ben, voilà, tout est dit !

                            Joshuadu34 remporte le Grand Chelem. Par jet de l’éponge ! 


                          • joshuadu34 joshuadu34 25 juillet 2008 14:00

                            vous vous voulez contradicteur mais n’êtes capable, pour répondre, que d’utiliser un ton qui se veut caustique mais qui cache une inculture patente ! Quelle pauvreté dans la rhétorique ! Vous n’avez, dans la philosophie, que l’analyse sophiste au sens platonnien du terme. Le lieu commun vous est vérité, mais ce n’est pas parce que l’on a renversé le tenir-pour par autorité en tenir-pour par conviction personnelle que l’on a nécessairement modifié le contenu de celui-ci et que la vérité a pris la place de l’erreur !


                          • sisyphe sisyphe 25 juillet 2008 02:43

                            @ Bois-Guibert

                            Et si vous alliez vous acheter un chien qui siffle ?
                            Pendant ce temps, ça débarrasserait le plancher de votre prose nauséabonde : merci.


                            • Bois-Guisbert 25 juillet 2008 09:06

                              Pendant ce temps, ça débarrasserait le plancher de votre prose nauséabonde

                              Il en faut bien un pour brandir le flambeau du bon sens, tu crois pas ? Alors, moi, je me dévoue...

                              Quant à ma prose, si tu n’entends pas ce qu’elle te dit, je te renvoie à la partie de manille entre César, Escartefigue, Panisse et M. Brun !


                            • Reflex Reflex 25 juillet 2008 12:21

                              Quelle triste France, quelle joie d’en être écarté. Quand une plume s’exprime, bien vite l’on tente de la briser. Dieu, maître et asservissement seraient-ils devenus les baudets auxquels emboîtent le pas les veaux.

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