Éric Zemmour n’a pas dit son dernier mot
Éric Zemmour a tenu une conférence à Londres ce 19 novembre dernier pour lever des fonds pour sa campagne présidentielle mais sa venue n'a pas plu à la mairie et elle a dû se tenir dans un hôtel en périphérie.
Éric Zemmour en a profité pour donner plusieurs interviews à des médias locaux dont une à un journaliste anglais francophone particulièrement remarquable. Les questions intelligentes de Freddy Gray et son respect de l'interviewé contrastent avec la médiocrité du comportement habituel de certains journalistes français qui consacrent la moitié du temps à des polémiques sur des prénoms et à la prétendue réhabilitation du Maréchal Pétain qu'Éric Zemmour n'a d'ailleurs jamais soutenu.
Voici donc cette interview qui dure environ 21 minutes.
La rhétorique d'Éric Zemmour est remarquable avec seulement quelques hésitations pour trouver le mot juste mais c'est normal vu qu'il n'avait manifestement pas connaissance des questions qui lui seraient posées. Comme il n'est pas interrompu par Freddy Gray, il arrive à donner des réponses claires et précises à ces questions.
Il faut aussi remarquer que la grande majorité des 1168 commentaires de Britanniques (0/12/2021) est élogieuse pour Éric Zemmour et cela vaut la peine d'en lire une partie. Il est étonnant de constater la quasi adhésion générale des commentateurs britanniques aux propos d'Éric Zemmour.
Une autre interview intéressante d'Éric Zemmour a été réalisée le 20 novembre dans son hôtel par le magazine en ligne « UnHerd ». A voir à partir de 10:35.
A noter à 4:11-5:41. Un Franco-Libanais dit que la France se dirige dans la même direction que son pays natal.
Ici, Freddie Sayers pose les questions en anglais et Éric Zemmour répond en français. Cela indique qu'il a une connaissance passive de l'anglais (il n'a pas d'oreillette). Il demande parfois une traduction pour certaines questions mais c'est coupé au montage.
Le journaliste connaît manifestement les griefs qui sont adressés à Éric Zemmour en France et il utilise un vocabulaire plus provocateur.
Les réponses d'Éric Zemmour sont toujours aussi claires et précises mais Eric Zemmour corrige à plusieurs reprises des termes dans les questions du journaliste qui à son avis sont inappropriés.
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Freddie Sayers parle du « régime Zemmour ». Ce dernier corrige en disant que ce n'est pas le « régime Zemmour » mais c'est la France. Elle a assimilé les immigrés depuis toujours et les musulmans ne doivent pas faire exceptions. Un point pour Zemmour.
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- Freddie Sayers : Y a-t-il des choses que vous ne voudriez pas dire parce vous auriez peur qu'elles soient trop inflammables ? - Éric Zemmour : Je vous répète que ce n'est pas moi qui mets le feu, le feu existe et il cite Nicolas de Chamfort : En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. Un deuxième point pour Zemmour.
Éric Zemmour commet une erreur exaspérante pour les Britanniques dans cette interview ainsi que dans la précédente. Il parle du choix des Anglais pour le Brexit alors qu'il s'agit du choix des Britanniques. C'est tout le Royaume-Uni qui est concerné par le Brexit. Un point en moins pour Zemmour.
Les commentaires sont encore majoritairement favorables à Éric Zemmour mais la palme va à la qualité du travail de Freddie Sayers.
La qualité professionnelle de ces deux journalistes dépasse de loin celle de ce journaliste de TF1 qui a reçu ce 30 novembre le candidat à la présidence nouvellement déclaré. Y avait-il une question intéressante posée par Gilles Bouleau et Éric Zemmour a-t-il eu l'occasion de développer ses idées comme lors des deux interviews ci-dessus ? Disons que les téléspectateurs sont restés sur leur faim à cause de l'obsession du journaliste à vouloir cantonner Éric Zemmour dans une position de polémiste.
A tout hasard, voici encore un reportage en anglais effectué par le magazine « The Telegraph ». Il s'agit d'interviews de journalistes français et de passants lambda à Paris pour l'information des Britanniques.
Le diagnostic d'Éric Zemmour de l'état de la France est à présent bien connu de tous. A part des mesures d'expulsions de délinquants étrangers et des restrictions de regroupement familial, aucun programme économique et politique n'a encore été dévoilé.
Ce n'est pas pour cela que des proches n'y travaillent pas. On dit qu'une une équipe de juristes, d'économistes et d'anciens dirigeants d'entreprise élaborent un programme de réindustrialisation progressif de la France qui ne serait pas trop en contradiction avec la législation européenne. En bref, un programme souverainiste.
Un fois celui-ci connu, il faudra le confronter aux programmes des autres candidats, surtout les partisans de la mondialisation heureuse ou désastreuse, cela dépend pour qui.
En conclusion, je voudrais dire que l'intérêt de la candidature d'Éric Zemmour est justement d'obliger les autres candidats à se positionner par rapport au souverainisme dont il est un partisan convaincu.
Le mauvais positionnement d'un majeur a permis de détourner l'attention du principal. Il lui aurait suffi de montrer un index sur sa tempe à cette militante pour que ce geste devienne positif.
Il faut espérer que maintenant qu'il a déclaré sa candidature, il y aura enfin de véritables débats sur l'avenir de la France. Je pense que les défis des prochains mois, la crise énergétique, la pandémie qui n'en finit pas, le Grand Reset voulu par le capitalisme financier où le changement climatique méritent une sérieuse confrontation d'idées parce que les prochaines années s'annoncent difficiles pour les Européens et il est important que les électeurs aient une alternative.
Je n'ai pas de certitude quant à la meilleure direction à prendre. Je demande seulement des débats sereins. Je demande aussi que les candidats puissent aller où bon leur semble sans être harcelé par des militants anarchistes qui sont à Proudhon ce que Staline était à Marx. i
i Contrairement à Staline, Proudhon, le premier théoricien de l'anarchie, n'a jamais cautionné la violence. Bien au contraire, il eut des échanges d'idées par correspondance avec bien des adversaires politiques dont les quatorze lettres échangées avec ce grand penseur libéral, Frédéric Bastiat,
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