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Accueil du site > Tribune Libre > Droite et extrême droite : autopsie d’un lien de consanguinité

Droite et extrême droite : autopsie d’un lien de consanguinité

"Comment reconnaître un néo-cons déguisé en antifasciste ?" 

- A ce qu'il ne vous dit pas sur l'extrême droite !

 

Les premiers pas de l'extrême droite française d'après- guerre :

Jeune Nation (1949-1958) 

Mouvement nationaliste français fondé à la fin de 1949 par Albert Heuclin, Jean Marot, Jacques Wagner et les frères Sidos. Les frères Sidos sont les fils d'un ancien des Jeunesses patriotes, maréchaliste de la première heure puis inspecteur général des Forces du maintien de l'ordre sous Darnand et fusillé à ce titre en mars 1946. François Sidos, président de Jeune Nation, père de Jacques Sidos et Pierre Sidos, deviendra secrétaire général et bientôt numéro un de l'organisation nationaliste. Le symbole de Jeune Nation était la croix celtique (photo ci-dessus). Le mouvement Jeune Nation fut dissous le 15 mai 1958 à la suite de la journée insurrectionnelle du 13 mai, précédée d'une série d'attentats et de violences. Très vite remplacé le 1er mai 1960 par la Fédération des étudiants nationalistes (FEN).
 

La FEN 

Elle regroupe des étudiants favorables à l'Algérie française et hostiles au texte appelant le gouvernement français à engager des pourparlers avec le FLN. A la direction de la FEN figurait entre autres François d'Orcival actuellement Président du Comité éditorial et membre du Conseil de surveillance de l'hebdomadaire Valeurs actuelles.

D'Orcival est associé avec Alain de Benoist à la direction de la FEN, qui sera le principal représentant du mouvement dit de la « Nouvelle Droite » à la fin des années 1970.

Implantée dans de nombreuses facultés, la FEN fut à l'origine de la revue "Les Cahiers universitaires" de février 1961 à janvier 1970, un mensuel qui débouchera sur la création d’un autre mouvement de ultra-droite : Europe-Action, créé en 1963 et dirigé par Dominique Venner. Comme son compagnon Pierre Sidos il fut emprisonné dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé du fait de sa participation à la structuration de l'OAS.

Jean-Claude Valla en 1966, a collaboré aux Cahiers universitaires et à Europe-Action. Par la suite, il fut directeur de la rédaction du Figaro-Magazine et co-fondateur du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) avec le théoricien Alain de Benoist.
 

La mouvance  :

Parmi les auteurs et activistes de la mouvance figurent :

Henry Coston : Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est vice-président de l'Association des journalistes anti-juifs.

Jacques Ploncard : Il est décoré de la Francisque, il travaille au Service des sociétés secrètes basé rue Cadet, chargé de répertorier les archives de la franc-maçonnerie. En 1944, il s’exile au Portugal, où il est conseiller du Premier ministre Salazar.

Maurice-Yvan Sicard : Il adhère au Parti populaire français de Jacques Doriot. Il édite en 1944 la brochure antisémite "Je vous hais".

Marc Augier : Durant l'Occupation, Marc Augier dirige le mouvement Jeunes pour l'Europe nouvelle, l'organe de jeunesse du Groupe Collaboration. 1964 création du groupe politique d'extrême droite "Occident".

Occident est fondé par une équipe de lycéens et étudiants essentiellement parisiens, qui ont choisi initialement pour porte-parole Pierre Sidos, l'ancien fondateur de Jeune Nation.

Avec pour idéologie un nationalisme blanc et chrétien, Occident rassemble des jeunes cogneurs nostalgique de l'Algérie française, parmi eux Alain Madelin, qui était responsable de l'action militante de la FEN, avant de devenir l'un des fondateurs du mouvement Occident, et Alain Robert, qui en 1972 participera avec François Brigneau à la création du FN. En 2004, Robert entrera au Conseil national de l'UMP.

En 1965, les activistes d'Occident soutiennent la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour à la présidentielle avec comme directeur de campagne Jean-Marie Le Pen.

Jean-Louis Tixier-Vignancour (1907-1989) était un avocat et homme politique, il fut secrétaire général adjoint à l’Information de l’État français du gouvernement de Vichy de 1940 à 1941.

Il défend en 1962 bon nombre de responsables de l'Organisation armée secrète (OAS), parmi lesquels le général Raoul Salan. Suite aux événements de mai 1968, il se rallie au général de Gaulle puis appelle à voter pour Georges Pompidou à l’élection présidentielle de 1969 et encourage ses partisans à adhérer à l'UDR.

Les « Occidentaux » usèrent de violence contre les militants d'extrême gauche. Le 12 janvier 1967, une petite équipe d’Occident attaqua les comités Viêt Nam sur le campus de l’université de Rouen, blessant grièvement des étudiants, l'un d'eux étant laissé dans le coma. Au début du mois de mai 1968, les militants d'Occident multiplièrent les provocations contre les militants d'extrême gauche. Des agressions entraînant l’interpellation rapide d’une vingtaine de membres du groupuscule, dont Gérard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian. Treize militants d'Occident sont condamnés le 12 juillet 1967 pour "violence et voies de fait avec armes".

Xavier Raufer, de son vrai nom Christian de Bongain participe à la création d'Occident, mouvement d'extrême droite. En 1986, la revue Histoire pose la question à Xavier Raufer :

"Votre carrière est peu commune. En 1963, adolescent, vous militez du côté d'une extrême-droite plutôt violente..." Il répondra : "J'ai même participé - par discipline plus que par goût personnel - à des actions "dures", contre une ambassade par exemple".

Dans le numéro 14 de la revue Occident Université, il mène sous son vrai nom l'interview d'un officier allemand, qui a combattu dans la Wehrmacht pendant la seconde Guerre mondiale, puis comme mercenaire aux côtés du major Mike Hoare pendant la crise congolaise.

Alain Robert est lui l'inspirateur du programme d'Occident. Il s'agit, entre autre, de bannir le "suffrage universel", mais aussi de combattre "les ennemis de l'intérieur", à savoir "les puissances financières" et la franc-maçonnerie, et de tuer les communistes.

Le Business sécuritaire

1968 dissolution d’Occident

Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur, faisait adopter par le Conseil des ministres la dissolution d'Occident, par application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées.

Génération Occident : De l'extrême droite à la droite : Frédéric Charpier

Le Groupe union défense (plus connu sous l'acronyme Gud)

Créé en décembre 1968 à l'université Paris II Panthéon Assas sous le nom de Union Droit, puis Groupe Union Droit, par d'anciens militants d'Occident, Alain Robert, Robert Allo, Gérard Ecorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Jean-Noël Prade. Le GUD dans la ligne d’Occident était une organisation étudiante française d'extrême droite réputée pour son activisme violent.

1974, élection de Giscard d'Estaing

Lors de l'élection présidentielle de 1974, le GUD participe au service d'ordre de Valéry Giscard d'Estaing. Giscard obtient le soutient de l’extrême droite par l'intermédiaire de son homme de confiance Hubert Bassotau qui dirigeait auparavant L'Esprit public, revue antigaulliste et pro-OAS. Et la direction effective du service d’ordre est confiée à un ancien « dur » de l’OAS, Pierre Sergent. Lors de cette campagne, l’hebdomadaire d’extrême droite Minute se positionne dès le premier tour en faveur de Giscard.

1995, les candidatures Balladur - Le Pen

En 1995, le Gud participera à la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen, non sans assurer des collages d'affiches rétribués pour Édouard Balladur.

Ordre nouveau

Créé en novembre 1969 par une équipe d'anciens adhérents du mouvement Occident (dont William Abitbol, Marie-Françoise David, Gérard Ecorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Alain Robert), épaulés par des étudiants du GUD. La première présidence fut confiée à l'avocat Jean-François Galvaire. Jean-François Galvaire deviendra par la suite conseiller régional de Poitou-Charentes pour le Front national. Ordre nouveau fut à l'origine du rassemblement des nationalistes européens comprenant les Phalangistes espagnols de Franco, le NPD allemand et le Mouvement Social Italien MSI.

Archive Ordre Nouveau

Le Groupe action jeunesse, ou GAJ

Créé en février 1973 par plusieurs militants d'Ordre nouveau, Patrice Janeau, ancien leader du Groupe union défense (GUD) à Assas ; Jean-Claude Nourry, exclu du Conseil national d'Ordre nouveau en février 1971 et Michel Bodin, ancien membre de la « bande du XVe » et d'Occident, qui refusaient la stratégie de Front National proposée par la direction du mouvement. Dès sa création, le GAJ se rapproche du Mouvement solidariste français (ex-Mouvement jeune révolution de Nicolas Kayanakis, Olivier Huygue et de Jean-Pierre Stirbois). Le GAJ s'oppose parfois violemment au GUD, notamment pour le contrôle d'Assas. Ainsi Michel Bodin est-il presque lynché par les gudards. Une Guerre des droites qui n'empêchera pas le GAJ et le GUD d'assurer service d'ordre de Valéry Giscard d'Estaing en 1974.

Au début des années 60, la droite de gouvernement crée le Service d'action civique - le SAC - à l'initiative de Charles Pasqua, Jacques Foccart et Achille Peretti. Selon ses dirigeants le SAC avait pour objectif de « rassembler toutes les personnes, sans distinction d'opinion ou de race, désireuses de soutenir l'action du général de Gaulle. » Son activité majeure devait alors consister en l'assurance de la sécurité des campagnes électorales des candidats gaullistes. Pierre Debizet qui fut le premier président du SAC, en démissionna en raison d'un désaccord avec la politique algérienne du général de Gaulle orientée vers l'autodétermination de ce pays.

Le vrai visage du SAC

Véritable police politique au service du parti gaulliste de l'UDR, le SAC était constitué d'un réseau d'hommes recrutés dans les milieux de l'extrême droite et du grand banditisme, à l'image de Jo Attia, truand parisien, collabo ?

Jo Attia - Vidéo

En 1967, Mathieu Mattéi responsable régional du SAC, assure le service d’ordre de Georges Pompidou, en campagne électorale pour les législatives à Grenoble. Il lui sert même de chauffeur. Mattéi s'était spécialisé entre autre dans le trafic d’armes et la fausse monnaie. 

Christian David, dit « le beau Serge » est un braqueur devenu barbouze au service du SAC. Le 2 février 1966, lors de l'enquête sur l'affaire Mehdi Ben Barka, David tue le commissaire Galibert et blesse les deux inspecteurs. En fuite en Amérique du Sud, il travaille avec Joseph Ricord, patron de la filière sud-américaine de l’héroïne et ancien associé d’Henri Lafont, le chef de la Gestapo française. Il purgera douze ans de pénitencier aux États-Unis, pour avoir été mêlé aux filières de la French Connection.

Parmi tous les crimes du SAC :

Juin 1968 : un cheminot et un chauffeur de taxi sont blessés par balles devant les locaux de la S.N.C.F, à Clichy-Levallois. Deux membres du S.A.C. sont condamnés pour port d’arme. Ils étaient montés de Marseille à la demande de Charles Pasqua.

18 juillet 1981 : La tuerie d'Auriol. Jacques Massié, chef du SAC de Marseille, est assassiné avec toute sa famille par ses compagnons qui le soupçonnent de vouloir les trahir au profit de la Gauche.

3 août 1982 : Le Service d'action civique est dissous par le président François Mitterrand, en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées.

La saga du Sac

Fin 68, le grand recyclage :

De nombreux anciens militants d'extrême droite intègrent les partis de la droite classique.

Georges Albertini :

Socialiste militant CGT avant la seconde guerre mondiale. En 1942, il devient le second de Marcel Déat en exerçant la fonction de secrétaire administratif et organisateur du RNP (Rassemblement national populaire), acquis à la collaboration avec l'Allemagne nazie. Il s’illustre notamment par son zèle de sergent recruteur contre la Résistance, par un anticommunisme et un antisémitisme particulièrement violents. En septembre 1944, Albertini est arrêté. Inculpé d’intelligence avec l’ennemi, vraisemblablement des soutiens lui permettent d'échapper à la peine capitale. Il passe quatre ans de prison sur les cinq années de sa condamnation. En février 1948, il bénéficie de la grâce présidentielle. Il entre directement à la banque Worms, comme « conseiller » à la direction générale. Et fort des liens politiques et économiques tissés avant-guerre et pendant l’Occupation, il monte avec ses amis du RNP une entreprise de documentation politique uniquement axée sur « la lutte contre le communisme », avec sa revue Est-Ouest. Son activité déborde de l’hexagone, et s’étend en Italie, en Amérique du Sud, en Afrique. Il est l '« homme d’influence » qu’on consulte, Il devient un conseiller très écouté de Georges Pompidou. Albertini exerce une très grande influence sur ses deux conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Il collabore également avec ces derniers lorsqu'ils sont dans l'entourage de Jacques Chirac. Les grands patrons subventionnent ses activités.

Georges Albertini

Guy Lemonnier, alias Claude Harmel, "collabo un jour, collabo toujours", dès 1940 Lemonnier s'engage dans la collaboration. Il rejoint le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat.

Grâce à la caisse noire du patronat (l'UIMM, l’Union des industries et métiers de la métallurgie), Georges Albertini par l'intermédiaire de son bras droit Guy Lemonnier, recycle les têtes brûlées de l’extrême droite.

Le reportage de France 3 qui dérange Hervé Novelli

Le tandem Albertini-Lemonnier dispose de plusieurs officines pour torpiller la gauche et les syndicats CGT, CFDT : L’Institut d’histoire sociale, et l’Institut supérieur du travail (IST), une filiale mise en place pour ramasser les fonds de la formation professionnelle.

L'Institut d'histoire sociale (IHS) est la principale structure de recyclage de la galaxie Albertini. L’Institut est engagé dans un réseau anticommuniste et antisocial. L'IHS tisse des liens qui vont du syndicat Force ouvrière jusqu'à des militants venus de l'extrême-droite française. L'IHS dispose de la revue « Histoire & Liberté ». Son directeur actuel n'est autre que le néoconcervateur Pierre Rigoulot, membre du think tank du Cercle de l'Oratoire.

L'Association pour la liberté économique et le progrès social (ALEPS) est l'outil de propagande du patronat par excellence. L'Aleps s'inspire des théories de l'économiste américain Milton Friedman, un fanatique acharné du capitalisme sans contrainte. L'Aleps publie un bulletin trimestriel et organise des rassemblements d'universitaires, d'hommes politiques, de responsables d’entreprises membres ou proches de la Société du Mont-Pèlerin, une organisation internationale opposée à l'"État-providence". La Société du Mont-Pèlerin a inspiré la politique économique et sociale de Pinochet, Reagan et Thatcher.

A l'occasion des 40 ans de l'ALEPS, Hervé Novelli et Alain Madelin ont décrit Claude Harmel comme leur « père spirituel ».

Alain Madelin : l'archétype de la collusion, entre l'archéo-fascisme et l'ultra-libéralisme

En 1973, Madelin devient candidat giscardien à la députation. Son adversaire est le communiste Guy Ducoloné, résistant arrêté en mai 1942, torturé et incarcéré, avant d'être déporté en 1944 au camp de Buchenwald. L'ignominie n'a jamais posé le moindre problème de conscience aux membres d'Occident. Dans une campagne politique nauséabonde, il reproche à Ducoloné d'avoir fait de la prison pour une affaire pour le moins fantaisiste très vite démystifiée appelée le "complot des pigeons". (Le même Madelin qui fut condamné à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes en 1965).

Mado comme le surnomment ses amis d'Occident, n'en reste pas là, lui le jeune poulain formé par d'anciens collabos, attaque Georges Marchais en affirmant que celui-ci s'était porté volontaire pour travailler en Allemagne durant la dernière guerre. Deux décisions de justice, faisant suite à une plainte de Georges Marchais contre ses détracteurs, établissent que Ducoloné est bien parti en Allemagne sous la contrainte.

L'histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours

Société du Mont-Pèlerin


Le Front national :

Juin 1972 : Création du Front national

Le bureau politique se compose de quatre anciens d'Occident : José Bruneau de la Salle, Hugues Leclère, François Duprat et Alain Robert, auxquels s'ajoute Christian Lefèvre, un ancien de l'Algérie française et dirigeant d'Ordre nouveau.

En octobre de la même année, Jean-Marie Le Pen est désigné président de FN en raison de son statut d'ancien député.

Le 12 octobre 1972 est élu le nouveau bureau politique du FN :

  • Président : Jean-Marie Le Pen.
  • Vice-président : François Brigneau. Membre d’Ordre Nouveau, durant Vichy il rejoint le parti collaborationniste de Marcel Déat, le Rassemblement national populaire (RNP).
  • Secrétaire général : Alain Robert, Ordre Nouveau, Occident, Jeune Nation
  • Secrétaire général adjoint : Roger Holeindre, Parti de l’Unité Française, ex OAS, En août 1944, il enlève deux mitrailleuses jumelées aux Allemands et devient ainsi un des plus jeunes résistants de France.
  • Trésorier : Pierre Bousquet (Militant / Parti de l’Unité Française) Ancien Rottenführer de la division SS Charlemagne.
  • Trésorier adjoint : Pierre Durand le codirecteur de la société d’éditions phonographiques fondée en mars 1963 par Jean-Marie Le Pen, aidé de Léon Gaultier ex Waffen-SS.

Suite à un différend entre Jean-Marie Le Pen et Alain Robert fin 1973, il y a en fait deux FN, l’actuel chef du FN gagne devant les tribunaux lui permettant ainsi de revendiquer le "label" FN. Robert devenu dissident quittera le FN pour participer à la fondation du Parti des Forces Nouvelles, avant d'intégrer en 1974 l'équipe de campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing.

1978 : Assassinat de François Duprat le conseiller de Jean-Marie Le Pen

Mort dans un attentat à la voiture piégée. Les auteurs du crime n'ont jamais été identifiés. Le journaliste Frédéric Charpier avance l'hypothèse d'une guerre fratricide entre organisations d'extrême droite. Certaines rumeurs laissaient entendre que François Duprat était un agent de la DST. Avant de devenir numéro deux du FN, Duprat militait pour la quasi-totalité des mouvements d'extrême droite de son époque : Jeune Nation, Fédération des étudiants nationalistes, Occident, Ordre nouveau. En compagnie de Jean Mabire, et de François d'Orcival, Duprat dirige au milieu des années 60 Défense de l'Occident, la revue créée par Maurice Bardèche. Duprat sera emprisonné pour avoir développé une cellule de l’OAS dans le Sud-ouest de la France.
 

Le Front national : Poisson pilote du néo-libéralisme

En 1973, Gérard Longuet rédige le premier programme économique et social du Front National.

Le lapsus de Gérard Longuet

20 ans avant que Sarkozy ne soit Président, Jean-Marie Le Pen écrit Pour la France, programme du front national, un cocktail ultra-libéral inspiré par les politiques économiques de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, et de Ronald Reagan aux Etats-Unis.

Pour lui : « il faut ramener l'État à son rôle, désétatiser l'économie et supprimer les carcans bureaucratiques ; et pour réussir, il faut valoriser l'initiative individuelle, l'entreprise et le profit. L'État n'est pas une institution destinée à faire le bonheur des hommes mais à assurer la survie de la nation. Il faut diminuer le nombre des fonctionnaires et proclamer la liberté de l'embauche et du licenciement ».

Jean-Marie LE PEN, le Ronald REAGAN français

Les jeunes loups sont aujourd'hui devenus de vieux renards.

Jean-Jacques Guillet : Ancien délégué général d'une organisation liée au groupe Action-Occident, ex-animateur des CAR, comités d'action républicaine « exagérément musclés ». Après plusieurs mandats au sein du RPR, il devient député UMP.

Jack Marchal : Adhérent du mouvement Occident dès 1966, il rejoint en 1968 le noyau fondateur du Groupe union défense (GUD) et entre à la direction politique d'Ordre nouveau. Il a rejoint le Front national en 1984.

Patrice Gélinet : Jeune, il milite dans le mouvement d'extrême-droite Occident, ainsi qu’au mouvement Action nationaliste. Directeur de France Culture de 1997 à 1999 et membre du CSA depuis 2011.

Jean-Pierre Stirbois : Il militait au mouvement "Jeune Révolution" créé par des militants issus de l'OAS. En 1981, Jean-Pierre Stirbois est nommé Secrétaire général du FN. En 1983 il fusionne sa liste avec celle du RPR menée par Jean Hieaux qui remporte la mairie de Dreux. Stirbois devient son adjoint, puis il est élu député européen FN en 1984, il décède accidentellement en 1988.

Frédéric de Saint-Sernin : Ancien du Groupe Action Jeunesse. En 1988, Frédéric de Saint-Sernin fait partie de l'équipe de campagne de Jacques Chirac, par la suite il obtiendra plusieurs mandats pour le compte de L'UMP.

Bernard Carayon : Etait membre du syndicat d'étudiants d'extrême droite Groupe union défense (GUD). En 1984, il entre dans le cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris et deviendra chargé de mission au cabinet du ministre délégué à la Sécurité Robert Pandraud. De 1998 à 1999, il est délégué national du RPR, chargé de l'industrie. En 2006, Bernard Carayon devient président de la commission Mondialisation de l'UMP.

Anne Méaux : Elle est passée par le GUD et la direction du Parti des forces nouvelles. Elle est ensuite chargée de communication du président Valéry Giscard d'Estaing pour le groupe parlementaire UDF. Présidente et fondatrice d’Image Sept, une société qui percevait plus de 200 000 euros par an pour œuvrer en faveur de la Tunisie de Ben Ali.

Quand Ben Ali payait des vacances aux patrons de presse

Patrick Devedjian : Ancien membre actif du mouvement de la droite radicale Occident, Devedjian fut membre du comité central du RPR. et de 1999 à 2001 : porte-parole du RPR. Plusieurs fois ministre délégué, il deviendra ministre du gouvernement Fillon.

Patrick Mahé : Sympathisant du mouvement Occident à la fin des années 60, il entama une carrière de journaliste et rédacteur dès 1970. En 1981, il décroche le poste de chef adjoint du service des sports au Figaro. Par la suite, il occupera la direction de la rédaction de plusieurs grands journaux. De 1997 à 1999, il sera vice-président de la cérémonie des 7 d'or, puis Président depuis 2000.

William Abitbol : Militant du mouvement Occident et d'Ordre nouveau, chargé de mission auprès du ministre de l'intérieur Charles Pasqua de 1993 à 1995. A la fin des années 90, il rejoint le RPFIE de Pasqua et de Villiers. Pour un court moment, il passa dans le clan Chevènement.

Alain Madelin : Il a fait partie de La FEN, et d'Occident. Plusieurs fois élu député pour le compte de la droite classique, Alain Madelin deviendra ministre du gouvernement Chirac et Édouard Balladur.

Gérard Longuet : D'Occident au GUD, Longuet rédigera le premier programme du FN en 1973. Elu député UDF en 1978, secrétaire d'État puis ministre délégué sous le gouvernement de la première cohabitation, mené par Jacques Chirac. En 1986 il deviendra l'un des ministres d’Édouard Balladur et François Fillon. En 2011, il préside le groupe UMP au Sénat.

Claude Goasguen : En 1967 et 1968, il fut président de la Corpo des étudiants de droit, un syndicat d'extrême droite très proche d'Occident. Par la suite, il rejoint les républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing. Il accédera au poste de secrétaire général de l'UDF. En 1995, Goasguen devient ministre de la Réforme de l'État. Il est aussi député-maire du 16e arrondissement de Paris. Président du groupe parlementaire « amitié France-Israël », il appellera les Palestiniens « le peuple sauvage de terroristes épouvantables ».

Hervé Novelli : Ex de la FEN, Occident, GUD, Ordre Nouveau, PFN, et encarté au FN. Novelli rejoindra par la suite l'UDF, le Parti républicain, et il sera député européen sur la liste d'union de la droite conduite par Nicolas Sarkozy. En 2004, Hervé Novelli est nommé secrétaire d'Etat, en 2010 il devient secrétaire général adjoint de l'UMP.

François d'Orcival : Jeune partisan de l'Algérie française, il fut l’un des fondateurs de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN). A la même époque, il collabore aux revues Défense de l’Occident de Maurice Bardèche et Europe-Action. En 1977, il devient le rédacteur en chef de Valeurs actuelles. Il collabore à la fondation du Figaro Magazine.

Xavier Raufer : Membre actif d'Occident, Ordre nouveau, Défense de l'Occident, il enseigne la criminologie ainsi que les « menaces criminelles contemporaines ». En 1979, il entre à L'Express, dès 81, il devient consultant pour la cellule élyséenne auprès de François Mitterrand, puis en 1990, il collabore au Figaro.

Didier Schuller : Membre de la Corpo de droit dans les années 60. En 1977, il devient secrétaire général adjoint du Mouvement des sociaux-libéraux. Schuller est surtout connu pour son implication dans des scandales politico-financiers, comme l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine ou l'affaire Schuller-Maréchal.

Affaire Schuller-Maréchal

Libération : HLM, l’affaire rebondit

Alain Robert : Il fut l'un des créateurs du FN. Quelques années plus tôt, Alain Robert s'engage dans quasiment tous les groupes d'extrême droite, FEN, Occident, GUD, Ordre Nouveau. En 1977, il est recruté par le clan Romani, Garaud et Pasqua, pour la campagne pour la mairie de Paris. En 1994 il est nommé par Édouard Balladur membre du Conseil économique et social. En 2004, il entre au Conseil national de l'UMP. 

 

 

A présent, la plupart des anciens militants de l'extrême droite des années 60/70 ont acquis une respectabilité, une notabilité, qu'ils doivent exclusivement à l'indulgence des tribunaux de leur époque combiné au grand recyclage des officines du patronat. Pour autant si l'on remonte en filigrane, on retrouve sytématiquement les prémices de leur conscience politique OAS - Vichy.

Dès lors comment ne pas voir en eux qu'une bandes d'opportunistes qui à l'instar de leurs mentors Georges Albertini et Claude Harmel ont abandonné une forme archaïque de l'extrême droite, pour une variante beaucoup plus actuelle : le néo-libéralisme .
 
La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le libéralisme à l'occidentale est synonyme d'esclavage pour la grande majorité des hommes, qu'ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les couches dévalorisées des pays du Nord.
 
J'accuse l'économie triomphante 
[ Albert Jacquard ]

 

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32 réactions à cet article    


  • eric 13 avril 2013 10:55

    Merci pour cette belle saga pleine d’humanité. Bon, on devine, quelques exagération, quelques oublis bien pratiques, quelques trucs vraiment tirés par les cheveux.Que l’on soit d’accord ou pas avec les idées de ces gens, force est de constater que c’est l’histoire d’une fidélité, d’un engagement désintéressé et dans la durée.

    Quelques transfuges oui. Mais on est quand même lopin du carriérisme systématique qui transforme avec le temps toutes les grandes figures dites d’extrême gauche« en apparatchik socialisant, cigare aux lèvres et limousines de fonction. Des gens de conviction donc ?

     En revanche, les associer aux idées »libérales« , montre que vous ne les connaissez pas plus que vous ne connaissez le libéralisme.

    Ce n’est pas grave ; Aucune loi n’oblige à connaitre un sujet pour en parler...

    Un truc cependant en passant ; Comme toute la »vraie gauche« est en ce moment sur la ligne, »Hollande néolibéral", vous venez juste de démontrer ici que le gouvernement actuel est l’héritier de Vichy et de l’OAS ( ce qui stricto censu est vrai si l’on considère les engagement du Père de Hollande).
    Il me semble que cette aspect de votre pensée n’est pas assez développé.

    En effet, que nous importe au fond, la généalogie de ces groupuscules assez inexistant en pratique dans la vie politique française alors que c’est tout un gouvernement qui est concerné.

    Vous n’insistez pas non plus sur les causes de l’hostilité violente entre ces deux courant du néolibéralisme : PS et occident, qui mériterait quand même quelques développement.


    • leypanou 13 avril 2013 11:54

      " Comme toute la »vraie gauche« est en ce moment sur la ligne, »Hollande néolibéral", vous venez juste de démontrer ici que le gouvernement actuel est l’héritier de Vichy et de l’OAS ( ce qui stricto censu est vrai si l’on considère les engagement du Père de Hollande). «  : toujours aussi peu rigoureux l’eric là. Qu’est ce qu’Hollande a à voir avec son père politiquement, alors que publiquement, il avait dit qu’il n’est pas d’accord ?

      Vous faites partie de ceux qui ont appelé/applaudi quand un petit fils d’un ex-collaborationniste condamné a été »démissionné" de son poste pour cause de petit-fils. C’est une conception plutôt bizarre de ce que c’est un état de droit. Mais avec vous, rien ne peut être étonnant.


    • eric 13 avril 2013 12:20

      Je ne comprends pas très bien de quoi vous parlez, mais de toute façon, on ne va pas faire dans la rigueur intellectuelle pour commenter un texte dont le style se situe entre « je suis partout » et la Pravda à la grande époque, qui mélange allègrement le néolibéralisme anglo saxon avec le socialisme de type nationaliste allemand et le né-royalisme postmaurassien nationaliste...


    • morice morice 13 avril 2013 18:52

      « vous venez juste de démontrer ici que le gouvernement actuel est l’héritier de Vichy et de l’OAS  »


      demande de retrait de cette saloperie véritable.

      l’extrême droite a toujours agi ainsi ; elle vient en forum, bien polie, et balance au milieu sa cochonnerie : vous ne faites pas exception à la règle.... relier la gauche et les extrémistes de l’algérie française et pure foutaise historique et malhonnêteté intellectuelle , tout ce dont sont capables les fachos. De votre espèce, donc, visiblement !!!

    • eric 13 avril 2013 19:25

      1 C’est la logique de l’article, non la mienne. Il vous faut demander son retrait
      2 Je ne partage pas ce diagnostic. Autant la présence de nombreux communistes dans l’OAS est avérée historiquement, autant c’est moins évident avec les socialistes ; Un Peu comme Cahuzac, des « dérives individuelles » sans doute.
      3 Pour l’occupation, il en va différemment, beaucoup plus d’anciens ou de futurs socialistes a vichy que de communistes défroqués.
      4 De toutes façon, à nouveau, dès lors qu’on regroupe sous un même vocable, libéralisme, néolibéralisme, Algérie française, fasciste, on est dans votre registre « intellectuel ». Entre guillemet parce que vous concernant, il s’agît clairement d’un oxymore.


    • joelim joelim 13 avril 2013 20:37

      Tous les Présidents depuis De Gaulle sont des continuateurs de l’œuvre de Vichy, au niveau économique et de politique étrangère notamment. 


    • Onecinikiou 13 avril 2013 22:50

      Sur le Front national, l’auteur de l’article sous-entend que la plupart de ses fondateurs furent des collabos. 


      Or des 11 membres fondateurs référencés sur Wikipédia qui furent en âge de collaborer ou de résister lors de la deuxième guerre mondiale, 6 furent des résistants incontestables (justes entre les nations, croix de guerre, etc...), dont le propre successeur de jean Moulin à la tête du Conseil National de la Résistance, Georges Bidault, dès 1943 !

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_du_Front_national

    • Onecinikiou 13 avril 2013 22:55

      Voir amalgamer néolibéralisme et Front national est une pure hérésie. 


      Déjà l’auteur de cet article fait fie du contexte idéologique qui prévaut en Europe de l’Ouest et singulièrement dans ce pays depuis trente ans, et qui consiste à théoriser le dépassement d’un cadre national perçu comme suranné, à promouvoir le fédéralisme européen (Acte unique, Maastricht, Lisbonne, TESG, etc...), le dumping fiscal tout azimut (harmonisation interdite de fait par les traités), le libéralisme-libertaire (encore récemment incarné par la rupture d’un consensus historique concernant le mariage), et cela principalement par le fait d’une gauche qui en est le fer de lance dans sa transcription politique concrète.

      Dédicace à M. Mélenchon, sénateur socialiste pendant 20 ans, et membre du parti socialiste pendant plus de 30 : 

      http://www.humanite.fr/cactus/les-socialistes-au-coeur-de-la-mondialisation-518392

      Voir les mêmes imposteurs feindre de déplorer les effets de leur inconséquence et de leur médiocrité conceptuelle est le summum de la duplicité et de la manipulation orwelienne. 

      Quand on a le cul merdeux et qu’on morve à grosse goutte comme les sociaux-libéraux du PS - et l’ensemble de la gauche réuni, gauche radicale incluse (comprendre : radicalement utile à l’oligarchie euro-mondialiste) - qui ont tout permis du déploiement effectif de la mondialisation et préalablement de son cadre idéologique sans-frontiériste, tout cautionné de ses dérives délétères anti-nationales (« le nationalisme c’est la guerre »), il semble que ces « citoyens du monde » soient très mal placés pour verser aujourd’hui dans les leçons de patriotisme !

    • Onecinikiou 13 avril 2013 23:24

      Je rajouterai pour compléter mon propos précédent qu’il est savoureux de constater comment certains commentateurs et autres politologues prétendument éclairés - l’auteur de l’article en tête -cherchent avec obstination à trouver des corrélations sur les programmes de l’UMP et du Front national (avec dans l’intention bien évidemment de diaboliser par contagion la droite dite « de gouvernement », comme si elle avait besoin de cela pour faire la démonstration de son incurie...), mais étrangement ne voit pas celles - béantes et absolues - entre ceux de l’UMP et du PS sur des sujets ô combien fondamentaux !

      Cette mascarade est tout à fait comique.


    • SergePietr 13 avril 2013 10:59

      « Les fascistes de demain se nommeront eux-mêmes antifascistes. » - Winston Churchill

      Demain, c’est maintenant !

      • louphi 13 avril 2013 12:32

        SergePietr


        « Les fascistes de demain se nommeront eux-mêmes antifascistes. » - Winston Churchill

        Exactement ! C’est le cas du trotskisme dont on connaît la collaboration avec le fascisme nazi pour renverser Staline et démolir l’URSS !

        Aujourd’hui, les trotskistes se disent anti-fascistes, anti-impérialistes ! Nous vivons le temps du retournement de l’Histoire !

      • morice morice 13 avril 2013 18:55

        vieille théorie de l’enfant révolté .... Churchill n’a pas été à une connerie près...


        « Les chiens vous regardent tous avec vénération. 

        Les chats vous toisent tous avec dédain.

        Il n’y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux. »



        W. Churchill

      • Onecinikiou 13 avril 2013 23:21

        L’ancien premier ministre socialiste Jospin, ex-lambertiste de l’OCI, infirme la thèse communément acceptée par la bien-pensance et ressassée ad nauseam par le « camp du Bien », puisque lui dit que le FN n’est pas - et n’a jamais été, depuis 1981 - ni un parti fasciste, ni n’a représenté une quelconque menace fasciste. 

        http://www.dailymotion.com/video/x3erk3_jospin-l-anti-fascisme-n-etait-que_news

        En conséquence de quoi, et sauf à croire que les dirigeants du FN, Jean-Marie Le Pen en tête, avait tout intérêt - il appartiendra alors à nos tartuffes de dire lesquels - à accréditer l’idée dans l’opinion que leur parti avait des accointances manifestes avec le fascisme historique, on est bien obligé d’en conclure de manière logique et cohérente - et Jospin ne dit pas autre chose dans une forme d’aveu remarquable - que ce n’est donc pas le FN mais essentiellement SES ADVERSAIRES, de tout ordre, politiques, communautaires et idéologiques, qui ont crée de toute pièce et à dessein, l’amalgame fâcheux. 

        D’autre part je le dit et le répète à l’attention de ceux qui n’auraient pas compris ou ne le voudraient pas : quiconque comme notre ancien Premier Ministre admet que le Front national du temps de JMLP - a fortiori celui, en 2012, sous la Présidence de MLP - NE serait PAS un parti fasciste, vichyste, raciste et/ou anti-républicain, ne peut moralement soutenir la thèse ni ne doit politiquement souscrire à cette analyse selon lesquelles il le serait effectivement (malgré lui en quelque sorte, ce qui signe rétrospectivement la manipulation dont il fut l’objet), et participer ainsi à cautionner et alimenter cet amalgame qui, précisément, ne cesse de diviser les forces du camp national et souverainiste. C’est ici une exigence de cohérence intellectuelle minimale et élémentaire.

        Ceux qui s’y refusent ou s’y soumettent pas lâcheté ou soumission aux forces établies et à la pensée unique sont pris en flagrant délit de contradiction, pour ne pas dire marqués à jamais du sceau de l’imposture.


      • verdad 14 avril 2013 01:30

        J’en suis épaté mais,
        Pourquoi ne faites-vous pas la même compilation avec les FASCISTES ROUGES ,ET ?
        PAR LA MËME OCCASION ? NOUS PARLER de la bande à Bader, des Brigades Rouges
        Italiennes, du Sentier Lumineux au Pérou, de cette pute de Ménigon , Audran et compagnie
        QUI JOUAIENT GAIEMENT DU COLT 45, calibre 11m/m43 un chargeur entier à bouts touchants,
        dans la tête du Général >Audran qui refusait de vendre des armes aux Iraniens, du PDG
        de Renault.
        Là, une compilation de plusiers pages de Crimes de FASCISTES ROUGES STALINO-
        TROTKISTES ,

        Quant à ce que vous appelez extrême Droite c’est une appellation Bidon inventée par
        la Section D du K.G.B. pour criminaliser les Droites dans l’esprit Populaire, appellation
        destinée à manipuler les couillons comme, ils le disent si bien à Marseille.
        Ils ne vous appartient pas de juger de ce que purent faire, les gens des années 39/45,
        vous n’étiez pas encore nés à cette époque ; Moi oui !

        Je ne pouvais pas blairer les Anglais qui furent durant des Siècles vos pires ennemis
        pourtant j’ai servi sous leur uniforme.
        J’étais anti-communiste et pourtant, le 7 Mai 1945 vers 17 heures, nous nous sommes
        trouvés nez à nez avec l’Armée Rouge en Autriche après les Batailles de la Forêt_Noire,
        et du Danube.
        ça se passait il y a quelques 70 ans et vous en êtes encore à ressasser la période de
        l’occupation ? lorsqu’on a pas vécu cette époque, il serait décent de fermer sa gueule.


      • Onecinikiou 14 avril 2013 10:13

        Pourquoi cher Verdad ? Mais parce que sinon l’auteur (les auteurs ?) ferait preuve d’un traitement impartial et équitable des évènements historiques, et que cela il ne le peut pas, victime qu’il est sans aucun doute de son tropisme idéologique, de sa malhonnêteté intellectuelle, et qui sont consubstantiels à son système de valeurs et à l’imposture qui le caractérise.


      • lionel-pg44 14 avril 2013 10:52

        Jospin n’a jamais été à une connerie près... Vilvorde... Mon programme n’est pas socialiste !


        A preuve, il s’est même fait éliminé par le gros blond avec un oeil de verre !

        Le Fion National est dans une ligne fasciste et ultra libérale... Il passe son temps à brouiller les cartes en se la jouant de « gauche ». Si devenir juif ou musulman lui faisait gagner les élections, il se convertirait, soyez en sur !

      • Onecinikiou 14 avril 2013 17:36

        Les conneries en l’occurrence, c’est vous et vos comparses qui les commettez. 

        Pour preuve Jospin n’a pas menti, son programme n’était réellement pas socialiste, car pour qu’il put l’être, encore aurait-il fallu rompre - non dans le discours, mais bien dans le programme puis dans les actes - avec l’Europe institutionnelle qui entérine, sacralise même, la concurrence libre et non-faussée, la libéralisation, et concomitamment l’inévitable désétatisation que nos menteurs feignent de déplorer dans le même temps. 

        Encore aurait-il fallu rompre aussi avec l’euro-mark, qui est la monnaie des rentiers et spéculateurs financiers par excellence. Toute chose que n’a pas fait Jospin - et pour cause - puisque c’est précisément sous sa gouvernance que la monnaie unique entra en usage puis qu’elle fut mise en circulation (1999-2002).

        Tout cela n’a d’ailleurs pas gêné en son temps le révolutionnaire de salons dorés Mélenchon, qui au même moment exactement allait à la soupe gouvernementale comme beaucoup d’autres et cautionnait par conséquent, incontestablement, cette politique.

        Ensuite sur le Front national prétendument ultra-libéral, veuillez cesser de vous ridiculiser c’en est presque gênant.

        Ainsi prétendre est que le Front national serait ultralibéral alors que dans le même temps il en récuse une part essentielle des soubassements idéologiques est au mieux une incompréhension formelle de ce que recouvre le néolibéralisme (ce qui ne serait pas étonnant vu le degré de bêtise et/ou d’endoctrinement de nos « camarades ») , au pire un mensonge éhonté et une malhonnêteté intellectuelle (idem).

        Pour preuve, le FN a toujours été contre le libre-échange sous sa forme actuelle totalement débridée ; par conséquent a toujours été contre la totale liberté d’établissement des marchandises, capitaux (dans une logique souverainiste), et... « travailleurs » (chômeurs pour être exact, selon les chiffres mêmes de l’Insee qui pointent un taux de chômage des allochtones du double au triple, en fonction de leur âge, de celui des autochtones) qu’il suscite et encourage ; a toujours été contre et l’un des plus virulents (et seul vrai) opposant à l’Europe institutionnelle, qui fut et est toujours le vecteur N°1 du néolibéralisme et de ses corollaires. La contradiction apportée est donc ici massive, et imparable vous m’en voyez désolé. 

        Enfin lorsque vous dites que Jean-Marie Le Pen eut été capable de tout (de se « convertir » et de se normaliser) pour accéder au pouvoir, vous oubliez le serment du B’neith Brit qui le disqualifia à vie de la course à la présidence. Et pourquoi sinon pour la raison fondamentale de sa non-soumission au Lobby ?! 


        Pendant que Mélenchon lui, allait se contrir en génuflexions au dîner annuel du CRIF, en tant que Ministre de la Ripoublique qui plus est... ! 

        Vous êtes à poils.

      • louphi 13 avril 2013 12:26

        Observatoire du NéoConservatisme

        « Droite et extrême droite : autopsie d’un lien de consanguinité »

        Sujet intéressant, édifiant ! Mais sujet bateau ! Tout le monde est au courant ! Les termes de désignation disent déjà tout !

        Par contre, il serait plus original de faire l’autopsie du lien de consanguinité de l’Extrême Droite et de l’Extrême Gauche. Par exemple les liens de consanguinité et de collaboration entre le trotskisme, le capitalisme et l’Allemagne Nazi pour renverser Staline et démolir l’URSS. N’oublions pas que cet objectif a été réalisé par le gang anarcho-trotskiste menée par Krouchtchev. C’est pourtant là le plus grand événement historique et contemporain !

        Voilà un sujet pertinent du plus grand intérêt, que le monde capitaliste camoufle !


        • juluch juluch 13 avril 2013 12:41

          J’espère que la monté du FN ne vous empêche pas de dormir au moins ??  smiley


          • juluch juluch 13 avril 2013 13:53

            pas le moins du monde.


          • morice morice 13 avril 2013 18:56

            oh lui il n’y a pas de crainte !! vous savez, sa prose a le poids des chenilles de son avatar...


          • juluch juluch 13 avril 2013 19:16

            Je vous manque Morice ???


            Attention au char.........il va plus vite que vous.  smiley

          • BOBW BOBW 14 avril 2013 11:23

            C’est bizarre, on ne l’a jamais vu défiler aux corsis de Nice avec SStrozi !!


          • morice morice 13 avril 2013 18:48

            Anne Méaux : Elle est passée par le GUD et la direction du Parti des forces nouvelles. Elle est ensuite chargée de communication du président Valéry Giscard d’Estaing pour le groupe parlementaire UDF. Présidente et fondatrice d’Image Sept, une société qui percevait plus de 200 000 euros par an pour œuvrer en faveur de la Tunisie de Ben Ali.



            c’est elle qui a fait passer la pilule Mittal.. ce que j’avais écrit ici dès 2007...

            « Les proches amis du jeune Nicolas, on le constate, ne sont pas des enfants de choeur. Mieux : on ne doit pas être surpris, en 2007, en entendant dans la bouche de leur leader des propos dignes d’un extrémiste de droite »pur jus« . Ces propos, ils les ont toujours tenus, et ce, dès le départ, dès 1972. Gérard Longuet, Patricl Devedjian, Claude Goasgen, trois »conseillers politiques« du premier cercle actuel de François Sarkozy, tous trois arrêtés par la police le 12 janvier 1967 pour l’attaque en règle du campus de la fac de Rouen. Pour mémoire, les jours qui suivirent, Patrick Devidjian eut à subir un passage à tabac de la part de ses »amis« , qui le soupçonnaient d’avoir lui-même prévenu les policiers... Tous ses amis actuels semblent avoir oublié l’épisode. Pour beaucoup d’historiens, ce sont les violences répétées d’Occident dans les campus français qui sont aussi à l’origine de Mai 68, en créant un terrain pré-insurectionnel. Aujourd’hui, ce qui est amusant à entendre, c’est l’explication sarkozienne du »laxisme« vis-à-vis des jeunes, qui aurait pour origine cette fameuse pensée de mai 68... Mettre le feu aux poudres, attendre l’explosion, puis clamer partout que cette explosion n’a pas pour origine de la violence, mais un trop grand relâchement face à la montée de cette violence. Ce retournement d’idées est une constante de la pensée fascisante. Mettre le feu pour mieux crier à l’absence de pompier. Générer le chaos pour se plaindre de l’apparition du chaos. Lâcher les loups pour mieux crier au loup. Pour les banlieues, à vous de trouver la phrase. »


            « Au total, la réputation d’ Anne Meaux est simple à cerner : »Il arrive souvent à la patronne d’Image 7 d’appeler un directeur de rédaction pour décrédibiliser un journaliste qui s’apprête à sortir des informations désagréables sur ses clients« cite-t-on dans Libération (24 sept 2004). Ne cherchez pas plus loin où Nicolas Sarkozy a appris la même technique, dont il est devenu familier. A l’extrême droite, on a toujours les mêmes habitudes, même si on est pas exactement sur la même longueur d’onde. »

            car Sarko a toujours été plus près du GUD qu’il ne l’a dit....

            et ça, c’était avant Merah...

            • jymb 13 avril 2013 18:49

              et les militants propagandistes agressifs de l’UNEF qui squattent en permanence les entrées des facs, on en fait quoi ?


              • jymb 13 avril 2013 18:51

                Et ajoutons que le seul Président de la République à Francisque était ....


                • juluch juluch 13 avril 2013 19:17

                  Euh......Mitterrand ??


                    smiley

                • morice morice 13 avril 2013 19:01

                  tiens Jacob a encore changé d’avatar : ce doit être le 130eme là...



                  ah non ce n’est pas lui, fort heureusement... mais l’esprit de droite est le même...

                  • Robert GIL ROBERT GIL 13 avril 2013 19:59

                    rien de nouveau, l’extreme droite est un ramassis de collabo, de fascho et de gangster...il faut vraiment etre un BdB pour continuer a voter pour ces gens la !


                    • Rincevent Rincevent 13 avril 2013 20:05

                      Question reniement, un exemple caricatural : François d’Orcival. De la lutte contre le « capitalisme apatride » au fauteuil confortable de Valeurs Actuelles, le canard boursier...Comment pourrait-il nous expliquer aujourd’hui cette conversion ?


                      • JP94 13 avril 2013 21:25

                        Pour compléter cet article détaillé : lire le livre très documenté de Jean Lévy sur Georges Albertini , homme aujourd’hui méconnu du public mais dont la carrière criminelle sous l’Occupation et après gagnerait à être connue pour voir à quelle eau se sont nourris bon nombre de nos hommes politiques et syndicaux partageant le même anticommunisme ...qu’ils soient de droite ou de gauche ...
                        Georges Albertini , socialiste collaborationniste , crut longtemps au triomphe du pétainisme mais échappa au châtiment à la Libération , puis l’orage passé , devint éminence grise fort reconnue et consultée , dirigeant une officine avec beaucoup de moyens .
                        Cela éclaire à la fois les zones d’ombre de notre histoire et -sous un jour nouveau- les beaux discours qu’on entend de la part des donneurs de leçons de démocratie .


                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 13 avril 2013 22:52

                          Mon voisin est de droite... dois-je le signaler à la police ?

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