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Accueil du site > Tribune Libre > Djian : moi, féministe

Djian : moi, féministe

La couverture des Inrockuptibles de ce mois montre Philippe Djian qui tient ce propos « moi, féministe ». On peut relier la formulation « moi, féministe » à la tirade de François Hollande, « moi président » la suite indique donc ce que signifie être président ou être féministe. Ce qu’on lit dans l’interview est assez intéressant.

La définition du féminisme arrive dans la bouche de l’intervieweuse. Nelly Kapriètan : "Autour de Michèle (l'héroïne du livre), tous les hommes sont pathétiques. On peut lire votre roman comme un texte féministe contre la veulerie des hommes." Ainsi donc le féminisme est la lutte contre la veulerie des hommes. La réponse de Djian est à la hauteur de cette belle moralité. Philippe Djian : "Les mecs sont assez minables, en général. Ils sont très basiques."
La suite n’est pas meilleure pour les hommes. Philippe Djian : "Michèle pourrait-elle raconter son viol à des flics qui pourraient se comporter comme des connards." Philippe Djian n'envisage pas que les flics se comportent de façon compréhensive ou empathique. Tout comme s'il n'existait pas d'homme généreux et empathique. Il faut donc rajouter connard à la liste des insultes commencées avec pathétiques, veules, minables, basiques.
 
Philippe Djian a répété ce genre d’appréciations sur France-Inter, à plusieurs reprises http://www.franceinter.fr/emission-on-va-tous-y-passer-philippe-djian-et-jean-didier-vincent-musique-superbus-philippe-biancon : vers 7’ « les femmes sont mystérieuses, les hommes sont pas mystérieux. Les hommes c’est vraiment des types simples et EEEEEE (un son que je ne sais pas vraiment transcrire) alors que les femmes, y a toujours ce truc intéressant. » Vers 19’30’’ : « les mecs pour moi, c’est foot, vestiaire, grosses blagues et tout ça, ça m’intéresse pas du tout. ».
Le portrait des femmes dans les Inrockuptibles : "Les femmes sont très secrètes. Ce sont les femmes qui lisent le plus. Cette sensibilité m'attire, je la sens en moi. J'ai un vrai côté féminin et j'ai envie que ce soit celui-là qui parle. Michèle est libre, intelligente, forte mais seule. Son mari est antipathique, son fils est pénible, son amant est un con..." Bien entendu, dans cette belle division entre le bien et le mal, Ph Djian s’attribue à lui-même une grande part du bien, c.-à-d. de la sensibilité, féminine.
 
Que Michèle, son héroïne, soit seule, malgré toutes ses qualités intrinsèques, parait bien obligé puisque les hommes sont cons, pénibles, antipathiques, connards, pathétiques, basiques, minables, veules (par ordre inverse d’apparition de ces mots fins et subtils).
Dans cette même idéologie de violence envers les hommes, un film de Sofie Peeters, femme de la rue, est paru il y a quelques semaines avec l'intention affichée de combattre des violences faites aux femmes. Un des problèmes de l’auteure est que ce film accable en même temps que l'ensemble des hommes, la communauté maghrébine... Voilà comment elle l’exprime : « C'était une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste ? Car c'est une réalité : quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone. Mais ces personnes ne sont pas représentatives de toute la communauté maghrébine. » Elle est belge, allochtone est un mot du français belge qu’on comprend bien.
Sofie Peeters fait involontairement un aveu considérable : on ne peut pas moralement, juridiquement, politiquement accabler les maghrébins parce que ce serait être raciste. En revanche, on peut tout-à-fait accabler l’ensemble des hommes, tant du point de vue de la morale, que du point de vue de la justice (l’égalité des hommes, et ministère de la justice), et que du point de vue politique. Je reprends ce qu’elle dit : « ces insultes sont proférées par un allochtone. Mais ces personnes ne sont pas représentatives de toute la communauté maghrébine. »
Par conséquent, ces allochtones qui ne représentent pas la communauté maghrébine représentent la communauté masculine !
 
Le progrès de Lyon par exemple titre : « « salope », « chienne » : un film dénonce le quotidien des insultes faites aux femmes ». Vous avez bien lu : Aux femmes, à l’ensemble des femmes. Les insultes, dans le titre. Si vous n’avez pas le temps de lire l’article, vous avez « appris » que toutes les femmes sont insultées comme ça tout le temps.
La RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) écrit : « Le film raconte le machisme au quotidien. Et le terrible recul de la liberté des femmes en plein cœur de l'Europe. » Rien de moins. Le recul de la liberté ! Rien de moins ! Pour toutes les femmes ! Toutes ! En plein cœur de l’Europe ! Et c’est raconté. Pas de doute. Pas de débat. C’est raconté, pour ainsi dire montré.
A la fin de l’émission de France-Inter, Ph Djian doit dire pourquoi « on » dit que son roman est politiquement incorrect : « Parce qu’il faut pas parler de ça. On m’a dit : les féministes vont te tomber dessus… pas du tout…j’les rencontre tous les jours et ça passe bien… »
Dire du mal des hommes est le seul discours politiquement correct sur le sujet des rapports hommes-femmes. C’est le seul qui ait pignon sur rue, qui soit publié, diffusé…
C’est le renoncement à notre civilisation et à 2000 ans d’Histoire qui nous ont amené à considérer chacun comme égal juridiquement moralement politiquement d’un autre.
Le livre de Djian, apparemment, est déjà un succès, alors que la trahison de nos idéaux que ce livre expose devrait, au contraire, provoquer le rejet indigné.
 
Il est urgent de faire cesser cette idéologie de haine, de violence, de généralités abusives, odieuses, interdites et condamnées partout ailleurs dans notre vie commune publique. Il est urgent de bâtir le féminisme, un chemin vers l’égalité réelle entre les hommes et les femmes. Il nous faut un féminisme partagé.

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24 réactions à cet article    


  • philouie 1er septembre 2012 09:24

    Salut,

    sans doute que la position de Djian illustre un malaise et que le féminisme qui originellement est une revendication des femmes à l’égard des hommes à oublié en chemin une part de la vérité : c’est que les femmes ont des qualités proprement féminines qui nous sont certainement plus utiles que les qualités masculines que l’on promeut.

    ce sont les femmes les premières victimes du féminisme, parce que dans le fond, le féminisme est un machisme de femmes.


    • lucj 1er septembre 2012 15:24

      le féminisme comme victimisation de la femme. 


      • Orélien Péréol Aurélien Péréol 1er septembre 2012 17:06

        Il me semble que c’est plus que la victimisation des femmes, c’est vraiment une définition de l’homme en veule, minable... la défense des stéréotypes.


      • Orélien Péréol Aurélien Péréol 1er septembre 2012 17:04

        J’avais mis une légende à la photo (dont je suis l’auteur) et je ne la vois pas :

        Voici donc :
        titre de la photo : « Femmes secrètes et mystérieuses mangeant dans la rue »

        et en commentaire : « Un exemple de plus du terrible recul de la liberté des femmes en plein cœur de Paris. »

        • philouie 1er septembre 2012 19:07

          Salut,

          Outre l’idée d’égalité homme-femme, ce qui est louable en soi, il y aurait l’idée que la féminisme participe de la volonté délibérée de transformer la femme en consommatrice : à la liberté de disposer de son corps correspond la liberté de disposer de son porte monnaie, à la liberté sexuelle correspond l’exacerbation du désir qui se libère dans l’acte de consommation. Ceci n’est pas sans conséquence au niveau de l’ordre social.

          Pour en revenir à votre propos, il est possible, mais je n’ai pas lu Djian, qu’au féminisme corresponds un principe de dévirilisation qui entraine chez l’homme un perte de confiance le déstabilisant, ce qui expliquerait le type de comportement que Djian dénonce.

          A mon sens, le féminisme, par la perte de conscience de ce qu’est l’homme d’un coté et de ce qu’est la femme de l’autre, entraine une pensée flou dans laquelle ni les valeurs viriles, ni les valeurs féminines n’en sortent grandies là où nous aurions besoins des unes et des autres à condition de les reconnaitre pour ce qu’elles sont.

          En particulier les valeurs féminines qui sont détruites par le féminisme qui les considère avec mépris.


        • philouie 1er septembre 2012 19:10

          Il s’agit d’un commentaire lié à l’allusion à Soral, bien sûr.


        • Lucsaint Lucsaint 1er septembre 2012 17:34

          Aurélien, vous êtes prêt à lire « Vers la féminisation » d’Alain Soral.


          • Orélien Péréol Aurélien Péréol 1er septembre 2012 17:58

            Non, je ne pense pas le lire, ni maintenant, ni plus tard.

            Je suis allé voir sur wikipedia ce qui correspondait à ces mots.
            Je ne vois nulle par de complot. Ni d’anti-démocratisme.
            Je ne vois nulle part de pétasses, ni de flippées.

            Lucsaint, êtes-vous prêt à lire ce que j’écris, vraiment ce que j’écris et rien d’autre, sans vous projeter avec vos fantasmes (pour moi, ce sont des fantasmes) ?

          • perlseb 1er septembre 2012 19:22

            Je suis assez d’accord avec Philippe Djian quand il parle des hommes mais il se trompe lourdement sur les femmes : elles sont tout aussi nazes ! Donc pour moi, il y a bien égalité hommes-femmes.

            D’ailleurs si les femmes étaient vraiment plus malines que les hommes, nous ne serions pas là pour en parler (nos mères intelligentes n’auraient jamais accepté notre imbécile de géniteur masculin).


            • Orélien Péréol Aurélien Péréol 1er septembre 2012 20:14

              Une « amie » sur facebook commente ainsi mon texte :

              « Je suis entièrement d’accord. Le féminisme perd toute crédibilité s’il est là pour rabaisser les hommes, ce sont les femmes qui deviennent »machos« . Ce qui donne une mauvaise image au féminisme et contribue à alimenter la guerre des sexes. C’est ensembles qu’on peut avancer. C’est là dedans que s’inscrit la contraception masculine à mon sens, pour l’émancipation masculine... »

              • COLRE COLRE 2 septembre 2012 19:22

                Les relations hommes / femmes, c’est une balance, avec 2 plateaux… Avant, le plateau féminin était tout en bas et personne dans la société française n’aurait pensé à demander une égalité. Maintenant que le plateau féminin remonte (oh… assez poussivement) à la suite des revendications politiques du féminisme (on va dire que ça commence vraiment avec Condorcet ou Olympe de Gouges), les hommes ont l’impression que leur plateau « descend »…

                C’est une vision toute relative, cher ami : il n’est pas question de « rabaisser » les hommes mais de mettre au même niveau d’équilibre, les 2 plateaux de la balance, celle de la justice et des droits de la personne.

                Plutôt que de se victimiser perpétuellement, certains hommes devraient tout simplement donner la main aux femmes pour les faire monter à leur niveau de droits, tout simplement.


                Votre amie ne connaît pas le féminisme, car ce courant socio-politique défend une égalité de traitement, réel et symbolique entre n’importe personne de quelque sexe que ce soit. Si elle croit que demander les mêmes droits que les hommes rend les femmes « machos », alors elle a une bien piètre image des hommes pour croire que leur machisme consiste à conserver des droits supérieurs aux femmes n’est-ce-pas ?… smiley


              • Orélien Péréol Aurélien Péréol 2 septembre 2012 22:34

                @ COLRE

                Mon amie connait parfaitement le féminisme. Ceux qui ne pensent pas comme vous ne sont pas des ignorants, et il faut leur répondre et non pas les mépriser.

                Vous osez écrire : « il n’est pas question de »rabaisser« les hommes  » Toutes les citations dont je parle sont exactes. Dire des hommes qu’ils sont veules, minables, basiques... etc. sans que personne n’arrête ce Philippe Djian ne rabaissent pas les hommes ! Il n’est pas question dans ces mots de rabaisser les hommes ? alors que les femmes sont sensibles, mystérieuses... et que Philippe Djian déclare que c’est son côté féminin qui s’exprime, c’est le seul qui ait le droit de s’exprimer, l’autre c’est foot, grosses blagues. Je n’ai pas inventé ces dires. Ce sont les siens. Je n’ai pas inventé le fait que les journalistes n’ont rien opposé à ces indignités, alors que lorsque Brice Hortefeux a fait une blague sur les auvergnats, il se fait assassiner de partout et c’était justice.
                Je réclame la même justice pour moi.

                Je n’en reviens pas, de vos propos.

              • COLRE COLRE 3 septembre 2012 17:24

                Vous construisez une catégorie « féministe » totalement imaginaire pour mieux pourfendre un mouvement de libération qui vous dérange, et comme je vous comprends.

                Désolée de vous le dire : « les » féministes, ça n’existe pas… Vous avez pu rencontrer un jour une personne castratrice et vous en avez gardé un frisson de peur qui aveugle votre intelligence et nourrit votre fantasme. Moi, je ne connais et ne lit que du féminisme d’égalité, de revendication de liberté et de droit pour tous. Cette forme de féminisme est la plus courante, dans tous les grands mouvements, les revues, les blogs. J’ai évoqué cet objectif du féminisme un nombre incalculable de fois sur AV, et dernièrement encore : 

                « le féminisme n’est en aucun cas une guerre des femmes contre les hommes, mais une lutte politique pour que les femmes acquièrent des droits analogues à ceux des hommes dans une société qui, historiquement, s’est construite par les hommes et pour les hommes. » 

                Ou bien encore : 

                « le féminisme est une vision politique globale et ne doit pas se laisser segmenter entre le »bon« féminisme et le »mauvais«  : c’est une arme classique des misogynes. »

                … oui, archi-classique, Péréol, comme votre plaisant recours à votre « amie » dont vous instrumentalisez la féminité en lui prêtant vos paroles machistes. Là encore, le bon féminisme (soumis sans doute, et convenable…), et le mauvais (mauvaise image, le « pseudo »-féminisme…).

                Enfin, je le rappelle, déclarer sans vergogne que « dire du mal des hommes est le seul discours politiquement correct » est une douce plaisanterie. Les articles sexistes sont légion et drainent des commentaires toujours aussi misogynes. Le politiquement correct, sur AV et internet, c’est justement le discours anti-féministe…

                Ne vous inquiétez pas, vos avis sont chouchoutés et je ne vois pas, à part ma fort légère ironie, de commentateur qui ait tellement maltraité votre idéologie. 

                Et puis le cas de Djian est rarissime, inutile de vous victimiser. Quand vous aurez entendu comme moi autant de généralités des plus infamantes sur « les » femmes, vous aurez le cuir moins tendre.


                La collusion de type rouge-brun-vert qui règne en maître ici permet une joyeuse connivence entre les misogynes de tout bord, les « supérieurs » à la Soral, les « complémentaires » à la mode islamique, les « virilistes » à la Breivic, auxquels s’agrègent toute la galaxie des petits suiveurs, les masculinistes, les bigots catho, les pro-Poutine, les pro-islam/antisionistes, le beauf franchouillard, le nostalgique des chambrées et des cours d’école, etc etc etc.

                C’est dire si vous êtes en bonne compagnie ici, et vous n’avez pas à craindre grand monde pour venir contrer vos idées… smiley 


              • Orélien Péréol Aurélien Péréol 3 septembre 2012 18:36

                à COLRE.

                VOus écrivez : « Vous construisez une catégorie »féministe« totalement imaginaire pour mieux pourfendre un mouvement de libération qui vous dérange, et comme je vous comprends. »

                Je cite ce dont je traite : Djian est féministe, les Inrocks le disent, la journaliste qui l’interroge lui dit dans une question qui contient la réponse qu’il a écrit un roman féministe contre la veulerie des hommes et il est d’accord. Je n’imagine rien.
                Le mouvement, c’est vous qui l’imaginez.
                C’est vous qui imaginez que je « pourfends » que ce mouvement de libération me dérange et vous poussez la condescendance jusqu’à faire croire que vous me comprenez.
                Tout cela ne marche pas.
                Que pensez vous de cet interview dans les Inrocks ? Y est-il ou n’y est-il pas, déjà.
                Expliquez ensuite comment tous ces adjectifs sont porteurs de respect envers les hommes.

              • Orélien Péréol Aurélien Péréol 3 septembre 2012 19:37

                A COLRE

                Je vais une seconde faire comme vous, c’est-à-dire parler à votre place et vous prêter des intentions : « vous ne supportez pas qu’on vous dise qui vous êtes vraiment. » Fin de cette seconde. J’arrête-là.

              • Orélien Péréol Aurélien Péréol 3 septembre 2012 19:45

                COLRE

                Vous écrivez : « votre plaisant recours à votre »amie« dont vous instrumentalisez la féminité en lui prêtant vos paroles machistes. »
                Vous racontez n’importe quoi, vous n’en savez rien, absolument. Où apparaîtrait la « féminité de cette »amie" sur facebook ?
                Si je me suis exprimé comme ça, c’est avec son plein accord. Elle ne voulait pas ouvrir de compte sur agoravox qu’elle ne connaissait pas et m’a permis de présenter sur agoravox son commentaire sur facebook dans les termes où je l’ai fait.
                Je ne lui ai pas prêté de paroles, comme vous prétendez que j’aurais fait, c’est-à-dire que j’aurais menti à son propos. Vous bâtissez le mâle en veule. Vous me prêtez cette veulerie que les Inrockuptibles prête à tous les hommes. Encore une fois, je traite de ce que vous avez écrit. Je ne fantasme rien, je n’affabule rien.

                Mes propos ne sont pas machistes. Je suis féministe et homme, comme il y a des blancs anti-racistes et j’appelle depuis longtemps à un féminisme partagé.

              • Gislain-L 2 septembre 2012 11:34

                Bah oui bien d’accord avec cet article.
                Ce que certains appellent (et pourquoi pas) l’émancipation masculine c’est à dire la redéfinition (sociologique en abord) de l’identité masculine est la seule ’’politique’’ qui m’apparaisse comme le vrai combat humaniste (feministe et hoministe à la fois) à poursuivre. Cependant comme bien d’autres thèmes dit sensible, la populace préfère la facilité de la stigmatisation (ainsi que le fait Philippe Djian se prétendant en plus féministe, de ce pseudo-féminisme sans pensées qui abonde aujourd’hui) : pointer le mal et l’associer à une globalité (les machos = les hommes) plutôt que tenter de construire un vrai débat sur le droit des femmes et des hommes, sur les relations des hommes et des femmes. Il faut mettre en avant ce que les un et les autres veulent comme société et comment y parvenir ENSEMBLE plutôt que d’enfermer un sexe à certain comportements. Mais la facilité, les faux-débats sans fond sont la gourmandise du système démocratique français...

                Il faut aujourd’hui lutter pour affirmer que le mépris, l’affirmation de supériorité, la déconsidération de la femme n’est pas un comportement inscrit dans le gêne masculin ainsi que le prétendent trop de femmes et d’hommes. Lutter pour tirer les relations hommes-femmes vers le haut. Lutter contre une société médiatique qui ne cesse de décrédibiliser les hommes qui ne correspondent pas au schéma établit pourtant critiqué en même temps. Je vais choquer certainement mais je pense que les hommes sont doublement victimes de l’irrespect aux femmes (et aux hommes, oui oui) : non seulement ce comportement nous insupporte et nous fait honte, mais nous sommes également quoi que nous fassions des bourreaux. De fait par exemple toutes luttes pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes qui ne soient pas nécessairement au bénéfice de la femme (la justice la dessus a de graves problème de présomption) est malheureusement immédiatement rejetée par le collectif. Pourquoi ? Parce que la seule lutte égalitaire qui soit de mise est celle des droits des femmes ? Je ne comprend plus la notion d’égalité... (je précise qu’il faut évidement lutter contre les inégalité de droits qui persistent toujours envers la femme).

                D’autre part les courants féministe critiquent le comportement des hommes mais sans préciser quels comportement elles attendent. La société permet-elle seulement que les hommes puissent changer ? Les femmes ne doivent-elles pas également changer, c’est à dire s’ouvrir à la possibilité que les hommes ne soient inéluctablement des salauds ? Trouve-ton seulement une étude sur le fait que le machisme est surtout une fabrication sociologique qui est également (pas uniquement bien sur) provoquée par l’attitude des femmes (le comportement de la maman par exemple, sa représentation médiatique...) ? Le machisme tout étant critiqué n’est il pas malheureusement présenté comme modèle ? De fait oui puisque toute alternative est absente. Et c’est bien la dessus que nous (femmes et hommes) devons travailler : rendre l’alternative possible et majoritaire.


                Au passage, comment se fait-il que les revues féminines puant de machisme (femme libérée = consommatrice qui ne pense qu’à séduire et atteindre l’orgasme...) soient si peu critiquées et autant lues ? N’y a-t-il pas un combat à mener ici, ces journaux ne sont ils pas dommageable à tous ?


                • Orélien Péréol Aurélien Péréol 2 septembre 2012 17:17

                  Merci Gislain-L de cette belle réaction. Vous écrivez : « D’autre part les courants féministe critiquent le comportement des hommes mais sans préciser quels comportement elles attendent. »

                  En effet, les hommes ont tort quoiqu’ils fassent.

                  J’ai déjà écrit sur des paroles pour moi insensées que personne n’arrête ! C’est ça. Personne n’arrête une condamnation identitaire, génétique comme vous dites, des hommes !


                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-president-est-un-etre-humain-100163 :

                  « Nous nous sommes complètement habitués à laisser s’exprimer une condamnation identitaire des hommes qui atteint tous les hommes. Là où des propos sur les Coréens ou les auvergnats suscitent réactions indignées et procès, rien ne se passe quand l’insulte se porte sur l’ensemble des hommes et en fait des coupables de naissance. »


                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/je-t-aime-je-t-a-b-ime-78355  :

                  « La lutte contre les violences faites aux femmes comprend une violence symbolique permanente faite aux hommes et aggrave les problèmes d’inégalité qu’elle est censée diminuer.

                  Les hommes sont innocents jusqu’à preuve du contraire. Cette loi fondamentale de notre société est en train de s’inverser doucement : les hommes sont coupables sauf quelques gentils, bien sûr, il y en a ! »

                  Je rajouterais que dans cette idéologie, il y en a de moins en moins, d’hommes gentils. On peut être content qu’il y ait Philippe Djian, il le reconnait lui-même (content=content pour lui).


                  • Gislain-L 2 septembre 2012 20:07

                    Votre réponse tombe parfaitement dans la réaction classique et défensive (alors qu’il n’y a pas d’attaque  !) sans analyse du propos de l’article.
                    Vous ne comprenez pas, il n’y a pas dans cet article de reproche quand au combat que menent les femmes et les hommes (on a tendance à l’oublier facilement, c’est tellement arrangeant...) pour l’égalité des droits des femmes et des hommes. Votre histoire de plateau est fausse, non tous les hommes ne se sentent pas attaqués dans leur position social de supériorité lorsque les femmes revendiquent des droits, bien au contraire.
                    Par contre on ne peux que se sentir attaqué quand  le discoure pseudo féministe ne tend pas à construire une égalité mais juste de la stigmatisation abrutissante. à propos c’est fou comme l’égalité pour certain ça ne veux que dire rétablir le droit des femmes. Sans se dire que l’égalité ça veut dire avoir les mêmes droits.
                    Je ne veux pas d’une égalité par le bas et c’est pourtant ce qui se fait : dans la représentation médiatico-publicitaire : on a avec raison critiqué l’objetisation des femmes, et maintenant ils font pareil avec les hommes, mais ça par contre c’est pas grave ça montre que les mœurs évoluent. L’égalité comme ça non merci...
                    Le machisme ne fait pas de victime que chez les femmes, c’est toute la société qui est victime du machisme, peut-être pas de la même manière mais tout de même.

                    Et de même qu’il faut lutter contre les idéologies rabaissantes et dieu sait qu’il y en a ne serait-ce que les jouets pour les filles, la sexualisation des enfants dans la vie comme dans les dessin-animés avec tout le formatage qui s’en suit, de même on ne peut pas, les hommes comme les femmes on ne peut pas laisser quelqu’un dire que tous les hommes sont des salauds. Parce que si c’est le cas à quoi bon se battre. Si on laisse passer de tel discoure ça veux dire que je n’ai aucune raison de rester dans mes positions et je vais de ce pas sortir et siffler les jolies culs dans la rue. Bon ce n’est pas dans ma nature mais je faut bien apprendre puisque je suis un salaud ! Non désolé non

                    L’égalité c’est se battre contre les discoures discriminants contre qui qu’ils soient et ça ce n’est pas de la victimisation c’est de l’éthique !

                    Malheureusement ça ne choque pas vraiment les féministes qu’on tienne des discoures inadmissibles sur les hommes, non on ne se bat pas pour les hommes. Pourquoi ça, il rabaisse la femme depuis des siècles ces vilains (j’ai jamais fait ça moi). Dans le même raisonnement il y a aussi : tous les allemands sont des nazis... Bah moi je croyais naïvement qu’il fallait se serrer les coudes, s’entre-aider pour une société meilleure, j’avais pas compris que mon sexe m’interdisait l’aide des féministes...


                    • Gislain-L 2 septembre 2012 20:32

                      Pardon, ce message était en réponse à COLRE.


                    • rpplbis rpplbis 3 septembre 2012 07:37

                      à Gislain.L

                      En effet, les auto proclamées féministes ne demandent rien aux hommes. Elles harcèlent les hommes. Cet article montre que cela va jusqu’à l’insulte.

                      Je suis un homme féministe. Je laissais mon épouse mener sa carrière et je m’occupais des enfants. Les juges et les experts du tribunal se sont comportés comme Philipe Djian, il y a 10 ans. Ils ont postulé que ma mère était dépressive. Que j’étais identifié à elle et que je voulais faire le père et la mère. Ils ont décidé sur une « confusion des rôles parentaux ». Des juges ont décidé sur un mensonge (la dépression de ma mère) et des rôles parentaux. Allez lire ma lutte sur ce blog : http://rpplbis.blog.lemonde.fr/ 
                      Allez lire les textes horribles écrits contre moi, PARCE QUE JE SUIS UN MEC.

                      • rpplbis rpplbis 3 septembre 2012 13:15

                        Le rire de Kathleen Evin sur France-Inter (elle se réjouit de la mort d’un homme tué par sa femme) :

                        http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2011/10/03/definition-du-feminisme_1581070_3232.html


                        • Orélien Péréol Aurélien Péréol 5 septembre 2012 20:30
                          On peut lire ce texte. A mon sens, il n’y a pas de féminisme en France. Ce n’est pas que le féminisme a mal viré.

                          Elisabeth Badinter est du côté de cette idée d’un mauvais virage. Après de nombreux débats, les féministes auraient choisi dans les années 70 de bâtir le féminisme entre femmes, sans les hommes.
                          C’est peut-être vrai.
                          Sans contradiction, on arrive à l’abus.
                          Hegel parlait du travail positif du négatif.

                          • rpplbis rpplbis 9 septembre 2012 16:08
                            Une expression supplémentaire de la supériorité des femmes, et de l’abandon de l’égalité des hommes (au sens d’humains), calme, tranquille :
                            http://www.franceinter.fr/emission-le-79-du-week-end-dimanche-9septembre
                            Ivan Levaï cite Philippe Pozzo di Borgo du journal La Croix. Selon Ivan Levaï, il porte un jugement magnifique sur les femmes : « je trouve qu’elles assument pleinement leur existence avec plus d’intelligence que les hommes, l’intelligence du coeur, l’intelligence de l’amour, il y a une magie de la femme. »
                            à la 98ème min environ
                            Allez lire mon blog de la lutte que je mène contre une décision de justice très compatible avec cette idée que l’amour et le coeur sont des apanages des femmes, dont les hommes sont dépourvus, semble-t-il, puisqu’ici ce n’est pas dit comme se permet de le dire Philippe Djian.

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