Dieudonné pavoise sur les Champs-Elysées : quand les gilets jaunes rencontrent le rire jaune !
L'ennemi public numéro 1 de la justice fusionne avec les manifestants (1/12/2018)
Sera-t-il condamné pour incitation à la haine suite à sa présence sur les Champs-élysées ce 1er décembre 2018 ? Quelques temps avant le déclenchement des hostilités, l'ami Dieudonné est venu soutenir les gilets jaunes. L'humoriste préféré des quartiers populaires, le Coluche de ce début de siècle, a voulu se faire un coup de pub' tout en se montrant solidaire du mouvement.
Si on suivait les recommandations des chiens de garde du système politico-médiatique, Dieudonné serait un paria déclenchant des troubles à l'ordre public. Logiquement, il aurait été lynché par une foule hostile à sa "haine", ses "provocations" et son "racisme". Or, l'éternel décalage entre pays légal et pays réel a démontré le contraire. Il a été accueilli pour une foule en délire, avide de selfies et d'encouragements envers le saltimbanque.
Ne sachant comment discréditer le mouvement des prolos gilets jaunes lassés des leçons de morale à deux balles, nos médias n'ont pas réussi à les classer côté ultra-gauche ou ultra-droite. La présence d'un "antisioniste" au milieu, cela rajoute à la confusion ambiante. On remarquera que le peuple est moins choqué que nos oligarchies de l'humour décalé du comique. Pire, il l'apprécie. Un ouvrier smicard, un jeune précaire, un français moyen prolétarisé par trente ans d'ultra-libéralisme, ça préfère le rire caustique aux blagues sans intérêts de Nicolas Bedos ou de Madénian.
Bombardé de condamnations, harcelé, Dieudonné a gardé son prestige auprès des français. On ne peut en dire autant de certains "intellectuels" omniprésents dans les médias, ni des journalistes. Ce Jean-Michel Aphatie, qui voulait raser le château de Versailles trop "identitaire" à son goût après l'élection de Trump, indigné par le soutien de nombreux policiers au mouvement anti-taxes. Ce Bernard Henri-Lévy, offusqué par le vocabulaire des gilets jaunes, ce qui donne ce tweet ahurissant :
« On a été gazés », répètent, en boucle, sur toutes les chaînes, les #GiletsJaunes... Savent-ils ce que « gazé » veut dire ?
Obsédé par les questions méta-historiques, l'élégant dandy extrapole les propos des manifestants. Ici, il s'agit du gazage des CRS. "Fascisation" et détournement du discours pour dénigrer autrui : BHL est bien l'exemple type du sophiste. Autrefois ses semblables envoyèrent Socrate à la cigûe, aujourd'hui ils s'en prennent à Dieudonné. L'un comme l'autre ont commis le sacrilège de fréquenter le peuple, et d'essayer de le faire réfléchir : intolérable pour les Protagoras et les BHL de service ! Si l'un comme l'autre gagnent leur vie sans véritablement travailler, le premier a su rester proche des gens, car il vient d'un milieu populaire. Ce n'est pas le cas du second.
A priori, Bernard-Henri et Aphatie, notre apathique encravaté (jeu de mot facile, je l'avoue) ne doivent pas sortir souvent de Saint-Germain des Prés. On imagine l'accueil qui leur serait réservé dans des quartiers plus populaires, où résident les gueux qu'ils détestent tant. Qui a déjà vu ces vedettes médiatiques ovationnées par la foule des prolos ? Des pauvres qui en ont marre des humiliations et des leçons, qui doivent désormais se faire taxer pour payer le réchauffement climatique provoqué par les pays d'Asie du sud-est et l'Amérique du nord. Le français, ce "beauf", responsable de 1% de la pollution atmosphérique, a besoin de se divertir et d'extérioriser ses colères.
Les ancêtres d'Aphatie et de BHL ont provoqué des révolutions. Aujourd'hui, il s'agit de violence urbaines. Le gilet jaune va de paire avec le rire jaune : Dieudonné est bien un comique populaire, qui a sa place au milieu des manifestants. Loin du pourpre et des teintures à cheveux des bourgeois du système !
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