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Accueil du site > Tribune Libre > Conduite extrême : réduire la gravité d’une collision

Conduite extrême : réduire la gravité d’une collision

Vendredi 28 juillet 2023 à 09 h 22, un chauffeur d'autocar de substitution de la SNCF voulant éviter une Clio qui arrivait à contresens sur la D113, entre Mézières-sur-Seine et Mantes-la-Ville (Yvelines), a quitté la route. L'accident a fait deux morts, cinq victimes en urgence absolue avec pronostic vital engagé pour trois d'entre elles, et plus d'une trentaine de blessés. Le véhicule du jeune homme âgé de 21 ans, alcoolisé (2,04 gr) « a franchi la ligne blanche continue et a percuté l'avant du bus, côté droit. (...) La voiture s'est encastrée dans un poteau quelques mètres plus loin et le bus est tombé en contrebas de la route ». Le bus n'était pas équipé de ceintures de sécurité et la Clio roulait à 90 km/h sur un tronçon limité à 80 Km/h.

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Les dangers encourus par tout chauffeur peuvent provenir : des autres conducteurs, des piétons, des conditions de circulation, de l'état de la chaussée, d'une mauvaise signalisation, des bords de route (rail, arbres, fossé, fleuve), endormissement, alcoolémie, stupéfiant, médicament, éblouissement, fatigue, vitesse excessive, habitude de rouler à gauche, malaise, éclatement d'un pneu, mauvaise visibilité, angle mort, circonstances météorologiques, distraction (GPS, téléphone, autoradio, voyant d'alerte), insecte, animal ou chahut dans l'habitacle, chute de pierres, d'un arbre, d'un câble, passage d'un animal, défaillance « mécanique », absence d'un coupe-circuit automatique, siège mal réglé, pneus lisses, agresseurs, personnes malveillantes (voleur, détrousseurs, escrocs), etc.

De nombreux accidents routiers démontrent que le risque de survenance est d'autant plus important qu'il n'a pas été envisagé ni anticipé. Au moindre signe de danger, le chauffeur doit pouvoir éviter l'aléa : contournement - accélération - ralentissement - freinage - mordre sur l'accotement - déboîter sur la gauche, manœuvre d'urgence. La décision et l'exécution ne sauraient s'improviser. En cas d'impossibilité, le chauffeur formé à la conduite extrême peut opter pour la collision après avoir apprécié : type de véhicule - vitesse - hauteur du châssis - masse du véhicule - centre de gravité - l'environnement et ses compétences en une fraction de seconde. Il ne s'agit pas d'aller s'embrocher sur le châssis en « H » d'un véhicule lourd, mais de commettre une imprudence avec prudence.

L'application de manœuvres correctrices suffiraient la plupart du temps à reprendre le contrôle du véhicule. Être familiarisé avec la tenue de route du véhicule, son rayon de braquage et ses reprises ne saurait suffire. En devenant capable d'anticiper une manœuvre on gagne de précieuses fractions de seconde pour prendre une décision afin de prévenir un danger plus grand. Dans une circonstance soudaine, le véhicule peut se trouver dans une zone limite séparant ce qui est encore possible de l'accident. Encore faut-il les connaitre et s'y être préparé mentalement, techniquement, et ne jamais outrepasser les performances du véhicule, ni atteindre la limite de ses capacités de conduite. Cela exige une appréciation exacte de la situation et des lois de la dynamique du véhicule. Sans la compréhension, même intuitive, de quelques principes élémentaires, aucune manœuvre d'urgence ne se fera avec sûreté.

La puissance d'un véhicule est caractérisé par l'énergie du moteur et le rapport poids / puissance. Si celui-ci est supérieur à 20 kg/CV, il peut représenter un danger par insuffisance de réserve en puissance. Plus le rapport est faible, plus le véhicule dispose de réserve, mais apparaît avec cette puissance le risque de décrochage des roues motrices. Si le rapport est inférieur à 8, le conducteur doit être familiarisé avec le pilotage sportif. À vitesse élevée, pour que le véhicule reste stable et équilibré sans risquer de quitter la chaussée ou sa trajectoire, il faut éviter les transferts de charge. La masse du véhicule et son centre de gravité sont deux facteurs de la tenue de route. En général, une voiture a une position d'équilibre stable sous l'effet de son poids, de son empattement, et de son centre de gravité. La position d'équilibre est instable si le centre de gravité est haut (4X4, pick-up, camion, autocar).

Selon l'emplacement du centre de gravité du véhicule, les forces s'exerçant sur les quatre roues entraînent une incidence sur le comportement de la voiture. En montée, en descente et selon la répartition des charges, les forces de guidage du véhicule s'en trouvent modifiées. Une partie de la masse du véhicule n'est plus perpendiculaire à la chaussée, mais reportée vers l'avant, l'arrière, ou sur un côté. Tout conducteur ressent ce transfert de masse sur son corps. Au freinage, le corps est projeté vers l'avant, lors d'une accélération, il est collé au siège, dans un virage, il est déporté latéralement. En général, les freins avant sont plus efficaces que les freins arrière, ce qui accroît l'énergie cinétique emmagasinée par toute masse. Votre corps ou un paquet placé sur la lunette arrière sous l'action de l'énergie cinétique devient beaucoup plus « lourd ».

Un véhicule qui négocie un virage contrarie la trajectoire rectiligne en exerçant une force dirigée vers le centre du virage. La direction du vecteur-vitesse change, et son accélération n'est pas dans la direction du mouvement. On se doit de différencier l'accélération instantanée et l'accélération moyenne. Savez-vous que la force centrifuge (en Newton = V^2.m/r avec vitesse en m/sec, m en kilos et rayon du virage en mètres) renferme une idée fausse très répandue ? G. Benedetti avait déjà entrevu en 1585, qu'un objet décrivant un cercle et relâché soudainement continue son mouvement le long de la ligne droite tangente au cercle au point de libération (Goliath l'avait intuitivement compris avant lui en utilisant sa fronde). Une force continuellement dirigée vers un centre devient une force centripète. Si on supprime cette force, le mouvement devient instantanément un mouvement rectiligne uniforme tangent à la courbe, et non pas un mouvement radial dirigé vers l'extérieur ! Essayez, à vitesse modérée, de freiner brusquement et de prendre un virage, vous constaterez que vos roues ne répondent pas et que le véhicule continue tout droit. Les forces de guidage latéral ont disparu ! À l'inverse, dans un virage, un pneu fournit une force latérale maximale. On ne peut accélérer ou freiner, ni virer efficacement en même temps.

Si la force centripète dépasse la masse du véhicule et/ou ses forces d'adhérence, le véhicule devient incontrôlable. Quand on divise le rayon d'un virage par deux, la force centripète est multipliée par deux. Si la vitesse double, la force est multipliée par quatre, et par seize si la vitesse est quadruplée ! Plus la trajectoire est serrée (petit rayon du virage), plus la force capable de dévier le véhicule est grande. Dans un virage, la direction des pneus et la trajectoire ne coïncident qu'à basse vitesse et pour un rayon de courbe assez grand. Dans le cas contraire, le véhicule et les pneus présentent un angle de dérive qui exige un braquage plus accentué que celui nécessité par le rayon du virage.

L'emplacement du moteur et le type de transmission influent sur le comportement directionnel du véhicule. On entend souvent dire traction avant, véhicule sous-vireur, propulsion arrière, véhicule survireur. Il ne saurait s'agir que d'une tendance. Le phénomène peut varier selon la vitesse, la nature de la chaussée, l'état de charge. Un véhicule peut être légèrement sous-vireur, et au-delà d'une certaine contrainte devenir survireur ! Vous entrez dans un virage avec un véhicule sous-vireur, et à un certain moment, il peut devenir survireur ! Le comportement du véhicule peut varier selon l'inclinaison de la route (devers).

Lors d'une collision entre véhicules (thermique, électrique, hybride), les pare-chocs et la carrosserie se déforment, les véhicules « rebondissent » et s'éloignent l'un de l'autre en ayant cédé une partie de leur énergie cinétique. Plus les matériaux sont résistants à la déformation, moins il y a de perte d'énergie cinétique, d'où un choc plus brutal (différence entre une corde dynamique pour l'alpinisme, et une corde statique pour la spéléologie). Contrairement à une idée répandue, lors d'un choc frontal entre deux véhicules, les vitesses ne s'additionnent pas, le véhicule plus léger est défavorisé. Lors d'une collision entre une voiture et un poids-lourd, la voiture reculera sous l'impact. Si le PL roule à 80 km/h et le VL à 90 km/h et que la vitesse résiduelle tombe à 60 km/h, le PL perdra une vingtaine de km/h, tandis que le VL subira un choc de 150 km/h (90+60 km/h) ! L'autocariste aurait-il dû « accepter » la collision (sous certaines conditions) au lieu de vouloir l'éviter ? Voilà de quoi faire hérisser les cheveux sur la tête des président(e)s d'associations de la prévention routière.

En cas de collision, la cellule de survie (habitacle) ne constitue qu'une protection passive de ses occupants. Tous les véhicules subissent des « crash tests » pour évaluer la déformation subie lors d'un choc. Les constructeurs renforcent certaines parties du châssis et de l'habitable pour absorber une partie de l'énergie cinétique et rendre l'habitacle aussi indéformable que la technologie le permet de façon à garantir une chance de survie maximum aux occupants. Ces tests analysent différents points : absence de fuite d'essence (risque d'incendie), facilité d'extraction d'un blessé (corps coincé, pieds encastrés), sous-marinage (la propension du bassin à glisser sous la ceinture de sécurité) responsable souvent des blessures abdominales très graves.

 :-(( Un véhicule heurte un mur à 72 km/h, son temps d'arrêt étant de 0.10 seconde, quelle force moyenne s'exerce sur le passager ? La réponse est – 1.4. 104 Newton (Fm = (70 kg).(-20 m/s)/ 0.10 s). La décélération est proportionnelle au carré de la vitesse (ϓ (m/s²) = V^2 (m/s) / 2da distance d'arrêt en mètres) et peut être réduite par le limiteur d'effort de la ceinture, les déformations du véhicule et un début de freinage (décélération constante V = Vo-ϓ.t sec). Un petit dernier pour la route. Réduire la vitesse d'un véhicule c'est lui appliquer une accélération négative. On désire ramener la vitesse d'un véhicule d'une tonne animé d'une vitesse de 22 m/sec (80 km/h) à 2 m/sec (7 km/h) en 2 secondes. La force à déployer sera égale à 1000 x (2 - 22 / 2), soit - 10.000 Newtons. ;-)).

Si la collision ne peut être évitée ou a été décidée comme un moindre risque, il s'agit de se prémunir d'une décélération brutale et d'éviter un sur-accident. Le corps va subir lors de l'impact deux chocs. Le premier lié à la collision, le second lié à l'énergie cinétique emmagasinée par le corps qui se trouvera projeté vers l'avant. L'appui-tête correctement réglé et la ceinture bouclée, il faut venir heurter l'autre véhicule de façon à lui faire subir une rotation, au besoin en décrivant un léger crochet et en évitant à son propre véhicule un impact frontal (attraction foraine des voitures tamponneuses ou carreau des « billardistes »). L'effet de giration peut être modifié par un léger coup de volant donné au moment du choc afin de s'éloigner du véhicule percuté (principe de l'effet d'une boule de billard qui carambole). Coup de volant à droite pour dégager sur la droite, ou l'inverse. La réduction de la vitesse juste avant le choc permet de perdre rapidement de la vitesse pour éviter un autre danger, arbre, voiture, etc. Même porteur d'une ceinture de sécurité, les passagers se doivent d'adopter la position de crash. Un choc latéral peut se révéler bien plus dangereux qu'un choc frontal. Le véhicule est bien moins protégé sur les flancs pour absorber le choc (il doit le faire sur une douzaine de centimètres et non plusieurs dizaines).

Lors des essais du Grand Prix de Grande-Bretagne (1977), David Purley percuta un mur de face (accélérateur bloqué), faisant passer la voiture de 173 km/h (48 m/sec) à 0 km/h sur 0,66 mètre, son corps subissant une décélération de 174 g. Lors de l'impact, son corps pesait près de 12 tonnes ! Le pilote s'en tira avec un traumatisme crânien, des fractures multiples et un an de convalescence. En conditions de course, les pilotes encaissent 2 à 3 g dans les virages et 6 g lors de freinages d'urgence.

Les manœuvres d'urgence évoquées ne sont en aucun cas une incitation à les expérimenter. Leur mise en œuvre ne peut s'apprendre que dans un cadre strict de sécurité pour soi, des autres usagers et avec des formateurs compétents. Ceux-ci sont rares et certains stages sont des attrape-nigauds financés avec des fonds publics. La formation doit être dispensée par des moniteurs (diplômés) de sports mécaniques : connaissances des sous-ensembles (certains conducteurs ignorent tout du rôle du différentiel), rallye (drift, etc.), stock-car (attaque entre véhicules), conduite évasive, défensive, offensive, le tout avec des véhicules spécialement préparés et sur une piste adaptée.

Chaque fois qu'un conducteur ne respecte pas les prescriptions du code de la route, il peut voir sa responsabilité civile et pénale engagées. Il existe pas moins de 160 infractions routières ! Le chauffeur qui a pris des risques pour limiter les risques d'un accident, d'une collision grave, d'un attentat, d'une perte de contrôle de véhicule peut-il invoquer un cas de force majeure ? Il n'existe aucun article de légitime défense applicable à la conduite d'un véhicule (arme par destination). Confrontés à des rodéos sauvages, nouveaux jeux des arènes faubouriennes (faux-bourgs), certains syndicats de policiers voudraient voir autoriser le « contact tactique » utilisé par la police londonienne pour venir heurter un deux roues responsable d'un délit grave. Pour qu'un conducteur soit exonéré de toute responsabilité, il faut qu'aucune faute ne soit retenue à son encontre. Le défenseur d'un prévenu pourra avancer un attendu de la Cour de Cassation : « nul ne peut se voir reprocher de n'avoir pas tenté une manœuvre de sauvetage pour minimiser les conséquences d'une faute de son vis-à-vis ». Une remarque, une correction, une précision, une expérience ?

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53 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 10:07

    Intéressant.

     

    ’’Savez-vous que la force centrifuge (...) renferme une idée fausse très répandue ? G. Benedetti avait déjà entrevu en 1585, qu’un objet décrivant un cercle et relâché soudainement continue son mouvement le long de la ligne droite tangente au cercle au point de libération ’’

    >

    Où est l’idée fausse ?


    • slave1802 slave1802 2 août 2023 11:40

      @Francis, agnotologue
      La force centrifuge n’existe pas !

      Seule règne l’inertie !


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 11:41

      @Francis, agnotologue
       
      L’idée fausse et aussi bête que le moinsseur ci-dessus, serait de croire qu’un objet décrivant un cercle et relâché soudainement continue sa trajectoire circulaire.

       


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 11:48

      @slave1802
       
       ’’La force centrifuge n’existe pas !’’
      >
       Je sais bien, mais pourtant elle se calcule.
      C’est une convention acceptée par tout le monde.
       
      Pendant qu’on en parle, j’aime regarder les courses de caisses à savon.
      La plupart des machins vont dans le décor dès les premiers virages.
      En fait, c’est à cause de la mauvaise géométrie du train avant : faute de conformité à l’épure de Jeantaud, les roues demeurent parallèles dans les virages ce qui provoque inévitablement un dérapage, généralement de la roue intérieure.


    • SilentArrow 2 août 2023 13:56

      @slave1802

      La force centrifuge n’existe pas

      Si vous attachez une masse à une ficelle et la faites tournoyer, la force centripète, c’est la force exercée par la ficelle sur la masse, et la force centrifuge, c’est la force exercée par la masse sur la ficelle (action-réaction).

      Les deux forces sont des vecteurs de longueurs égales et de signes opposés.

      Ce n’est pas plus compliqué que cela.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 15:05

      @SilentArrow
       @slave1802

       
      slave a raison.
      En fait, ce qu’on appelle ’force centrifuge’ est la force d’inertie produite par une masse en mouvement en réaction à une force exercée perpendiculairement à sa trajectoire appelée ’force centripète’.
       
      Ceci explique la fausse ’idée fausse’ énoncée dans l’article : il est évident que si la force perpendiculaire à la trajectoire cesse de s’appliquer, l’objet continuera sur une trajectoire rectiligne.
       
      Des tas de ’savants’ se sont battus pour savoir si la masse pesante (aka masse grave : P=m*g) était égale à la masse inerte (f=1/2 m*v^2) : la vitesse de chute des objets dans le vide indépendante de leur masse, ainsi que les durées de révolution des satellites et des planète également indépendantes de leur masse nous prouvent qu’il n’existe qu’une seule et unique masse. cf. Le principe d’équivalence.

       

       


    • SilentArrow 2 août 2023 15:51

      @Francis, agnotologue
       

      En fait, ce qu’on appelle ’force centrifuge’ est la force d’inertie produite par une masse en mouvement en réaction à une force exercée perpendiculairement à sa trajectoire appelée ’force centripète’.

      La force centrifuge, c’est la réaction à la force centripète, rien d’autre. C’est la troisième loi de Newton :

      Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B.

      À ceux qui disent que la force centrifuge n’existe pas, je pose la question : quel est le ou les mots que vous ne comprenez pas dans la troisième loi de Newton ?


    • SilentArrow 2 août 2023 15:54

      @Francis, agnotologue
       

      Le principe d’équivalence.

      Rien à voir.

    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 18:40

      Que c’est pénible ces gens qui ne comprennent rien à rien mais qui ont besoin de la ramener inlassablement.
       
      Il avait raison celui qui a dit que la bêtise insiste toujours.


    • SilentArrow 3 août 2023 07:40

      @Francis, agnotologue

       

      Que c’est pénible ces gens qui ne comprennent rien à rien mais qui ont besoin de la ramener inlassablement.

      Expliquez-moi donc ce que le principe d’équivalence vient faire dans une collision entre deux véhicules. Je ne demande qu’à m’instruire.

    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 août 2023 08:38

      @SilentArrow
       
      ’’Expliquez-moi donc ce que le principe d’équivalence vient faire dans une collision entre deux véhicules. Je ne demande qu’à m’instruire.’’
      >
       Je reconnais que c’est hors sujet. Sur ma lancée au sujet de la masse et l’énergie cinétique, j’avais écrit ça :
       « la vitesse de chute des objets dans le vide indépendante de leur masse, ainsi que les durées de révolution des satellites et des planète également indépendantes de leur masse nous prouvent qu’il n’existe qu’une seule et unique masse. cf. Le principe d’équivalence. »
       
       De votre coté expliquez moi ce qu’est la force centrifuge selon vous, vu que la troisième loi de Newton que vous avez convoquée

      n’explique pas l’origine ni la nature des forces. Et donc vous non plus. Quand j’ai dit que vous ne comprenez rien à rien c’est parce que moi j’ai donné l’explication de l’origine et la nature de la force centrifuge et que vous l’avez balayée avec ce truisme, je cite : ’’La force centrifuge, c’est la réaction à la force centripète, rien d’autre. ’’.

       
       ps. Est-ce que vous comprenez pourquoi votre phrase est un truisme ? Une tautologie, une banalité, une pétition de principe, ...


    • SilentArrow 3 août 2023 13:40

      @Francis, agnotologue

      Le vecteur position d’une masse ponctuelle décrivant un mouvement circulaire uniforme de rayon R et de vitesse angulaire ω autour de l’origine du système de coordonnées s’écrit :

      r = R ( cos ωt, sin ωt) (1)

      Le vecteur vitesse est la dérivée temporelle du vecteur position :

      v = ω R (-sin ωt, cos ωt) (2)

      Le vecteur accélération est la dérivée temporelle du vecteur vitesse :

      a = ω² R (cos ωt, sin ωt) = ω² r (3)

      La force centripète capable de maintenir le rayon constant s’obtient en multipliant cette accélération par la masse m de l’objet (seconde loi de Newton) :

      F m ω² r  (4)

      ou encore, du fait que la vitesse scalaire v est simplement la norme de (2), soit

      v = ω R,

      la force scalaire peut s’écrire :

      F m v² /
      (5)

      Voilà, cette force, c’est ce qu’on appelle la force centripète. Elle est purement radiale et dirigée dans le sens opposé à celui du vecteur position.

      La force centripète a toujours une origine physique (corde dans l’exemple ci-dessus, attraction gravifique pour les planètes).

      La force centrifuge est une force parfois dite fictive car elle est tout simplement postulée par la troisième loi de Newton. Généralement, la force de réaction n’a pas de nom particulier. Dans le cas d’un mouvement de rotation, la force de réaction à la force centripète a reçu un nom : force centrifuge.

      Coriolis a étudié plus précisément ces forces fictives qui apparaissent dans des systèmes de référence qui subissent une accélération quelconque.
       
      ps Conventions :

      Les variables et paramètres sont en italique.
      Les grandeurs vectorielles sont représentées par une lettre soulignée (la convention standard, c’est la lettre en gras, mais ça passe mal sur cet éditeur).
      Les composantes d’un vecteur en dimension 2 sont mis entre parenthèses et séparées par une virgule.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 3 août 2023 19:25

      @SilentArrow
       
       1 j’ai dit au départ qu’on savait calculer la force centrifuge, a fortiori qu’on connait les formules que vous avez copié-collées ici.
       
      2 contrairement à ce que vous dites, ce n’est pas la force centripète qui provoque la force centrifuge mais le contraire, de la même façon que ce n’est pas la résistance du sol qui fait qu’on pèse quelques kilos, mais la force de gravité.
       
      Donc, non La force centrifuge n’est pas une force fictive, c’est la force d’inertie qu’engendre une masse en mouvement, contrariée dans sa translation galiléenne par un système quelconque : ce peut être la corde d’une fronde, ou les rails en courbe d’un TGV, les axes des roues avant d’une bagnole se coupant sous l’action du volant de direction sur l’axe des roues arrières (cf. épure de Jeantaud), ou plus clairement, l’attraction d’un astre sur un satellite.
       
      Si on considère une fronde on ne change pas de ficelle quand n change de caillou. Si on considère un satellite, l’astre peut en supporter des milliers de poids différents. De même dans une courbe, les rails ne se modifient pas quand les trains passent à des vitesses différentes.
       
      Tous ces exemples prouvent bien l’existence de la force centrifuge et sa primauté sur la force centripète.


    • Xenozoid Xenozoid 3 août 2023 19:30

      @Francis, agnotologue

      mais la force gravitationelle de deux objet(lol)est une force centripete exercé par les 2 avec 3 objets elle devient hasardeuse d’apres la newtonique


    • SilentArrow 4 août 2023 01:26

      @Francis, agnotologue
       

      j’ai dit au départ qu’on savait calculer la force centrifuge, a fortiori qu’on connait les formules que vous avez copié-collées ici.

      Je n’ai rien copié-collé. C’est vraiment l’abc de la mécanique newtonienne.
       

      Tous ces exemples prouvent bien l’existence de la force centrifuge et sa primauté sur la force centripète.

      Ce qui vous égare, c’est l’exemple de la masse attachée à une ficelle. Si la masse ne tourne pas, il n’y a pas de force centrifuge, donc pas de force centripète, et donc, d’après vous, c’est la force centrifuge qui crée la force centripète.

      Au lien de la ficelle, considérez un satellite en orbite terrestre. La force d’attraction (centripète) ne dépend que des masses et de la distance, pas du fait que le satellite tourne ou pas autour de la terre, et donc pas du fait qu’il y ait une force centrifuge ou pas.

      Si vous avez une référence à un travail scientifique allant dans le sens de ce que vous défendez ici, je le lirai avec plaisir.


    • Zolko Zolko 4 août 2023 02:51

      @Francis, agnotologue

      ce qu’on appelle ’force centrifuge’ est la force d’inertie

       
      quitte à être pédant : la force d’inertie ne veut rien dire. Alors que force centrifuge veut dire quelque-chose : c’est une force radiale qui repousse.

    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 4 août 2023 09:00

      @SilentArrow
       
       ’’Je n’ai rien copié-collé. C’est vraiment l’abc de la mécanique newtonienne.’’
      >
       Ok. Je sais faire aussi.
       
      Vous dites ici : ’’Si la masse ne tourne pas, il n’y a pas de force centrifuge, donc pas de force centripète’’
      >
      Même un enfant sait ça. En outre vous vous prenez là les pieds dans le tapis, désolé. Bon le fait est que j’ai réagi un peu vertement je l’admets, à votre premier post parce qu’il évacuait un commentaire constructif par le moyen d’une tautologie.
       
      Avançons : laquelle des deux forces est la cause de l’autre ? vous l’avez dit, c’est une question d’interaction. Dont acte.
      Plus précisément :
      Pour qu’il y ait attraction gravitationnelle il faut au moins deux astres (mm’/d^2)
      Pour qu’il y ait force centrifuge (aka d’inertie) il faut qu’existe une masse en mouvement par rapport à un point d’application relativement fixe qui s’exerce sur ladite masse et contrarie sa trajectoire rectiligne et uniforme dans un espace galiléen.
      Etc...
      Inertie et interaction donc.
       
      Ceci étant dit : le fait que l’on calcule une force centrifuge donnée à partir de sa trajectoire et de la valeur de la masse en mouvement et non pas à partir des données de la force centripète plaide pour la réalité de la force centrifuge : elle n’est pas fictive, ou alors il faudrait convenir que toutes les forces sont fictives.
       

       


    • SilentArrow 4 août 2023 12:18

      @Francis, agnotologue

      La force de Coriolis aussi, on peut la calculer. Cela n’en fait pas une force physique, qui résulterait de la gravité, de l’interaction faible, de l’interaction forte ou de l’électromagnétisme.

      C’est, comme la force centrifuge, une force fictive.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 4 août 2023 12:36

      @SilentArrow
       
       ’’ la force centrifuge, une force fictive.’’
      >
       Une force fictive capable d’envoyer une voiture dans le décor et de renverser un train dans une courbe ? Je ne dirai pas ça.
       
      De fait c’est une force dont une composante est due à l’inertie propre du mobile en mouvement, et une autre composante (perpendiculaire à la trajectoire le plus souvent mais pas que) qui résulte de l’entrave exercée par un dispositif externe qui le fait dévier de sa trajectoire.
       
       


    • SilentArrow 4 août 2023 13:00

      @Francis, agnotologue

      Dans un virage, la voiture irait en ligne droite si le frottement des pneus sur la route ne produisait une force centripète capable de lui faire suivre une trajectoire courbe. 

      Ce n’est pas la force centrifuge qui envoie la voiture dans le décor, c’est le fait qu’en l’absence de force appliquée un corps poursuit sa course en ligne droite.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 4 août 2023 13:14

      @SilentArrow

       

      ’’Dans un virage, la voiture irait en ligne droite si le frottement des pneus sur la route ne produisait une force centripète capable de lui faire suivre une trajectoire courbe.’’

      >
      Je suis bien d’accord.


    • Sirius Grincheux 2 août 2023 10:22

      « Le bus n’était pas équipé de ceintures de sécurité et la Clio roulait à 90 km/h sur un tronçon limité à 80 Km/h. »

      Vous êtes sûr que ça aurait fait une différences sie elle avait roulé à 80 ?

      Par contre ça en aurait fait une si elle avait roulé à droite, même à 90.


      • troletbuse troletbuse 2 août 2023 10:31

        @Grincheux
        Et si elle avait roulé à 130 km/h, elle serait passée longtemps avant que le bus n’arrive  smiley


      • Clocel Clocel 2 août 2023 10:39

        @troletbuse

        Sachant qu’une bagnole tue moins qu’un vaxxin Pfizer.


      • slave1802 slave1802 2 août 2023 11:34

        @Clocel
        Seriez-vous près à vous faire injecté un SUV en intra-musculaire pour le prouver ? 


      • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 2 août 2023 10:32

        « L’homme occidental tend à faire corps avec sa bagnole ; sans roues il n’est plus qu’un misérable homme-tronc : un piéton. Ou plutôt, impatiente au bord du trottoir, la bagnole attend son homme ; car il faut bien que lui aussi regagne son garage, c’est-à-dire sa maison. L’hommauto forme un tout avec sa coquille à moteur. Il va, l’auto l’avale, la portière claque et il démarre. Il vient et, après un dernier rot, la bagnole accouche de la personne humaine ; mais elle la récupère bientôt. Contact, l’auto ronronne ; il fallait l’homme pour lui donner la vie. Il la conduit, mais désormais c’est l’engin qui l’entraîne. Quand l’invincible mécanique fonce en jetant sa clameur, qui se douterait qu’elle renferme un délicat mammifère que le moindre choc suffit à meurtrir ? Il faut qu’un accident vienne la broyer pour qu’un filet de sang filtrant à travers les tôles nous fasse découvrir qu’elle dissimulait un corps, et peut-être une âme. »


        • Clocel Clocel 2 août 2023 10:35

          90 !?

          Dia ! On entre dans la grande délinquance là !

          La peine de mort pour les chauffards, vite !


          • slave1802 slave1802 2 août 2023 11:38

            @Clocel
            On peut pourtant supposer qu’à 80km/h, il aurait empiété sur la voie d’en face après que le car soit passé.

            Mais effectivement cette remarque est absurde, l’accident aurait eu lieu en Alsace, sa vitesse aurait été licite...


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 2 août 2023 10:40

            « La bagnole ne tue pas, c’est un accident »

             smiley


            • Clocel Clocel 2 août 2023 11:23

              @bouffon(s) du roi

              Faut bien faire tourner les banques d’organes, on ne peut pas uniquement dépendre des états mafieux de l’Est. (entre autres)


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 août 2023 14:29

              @Clocel
               
               ’’Faut bien faire tourner les banques d’organes, on ne peut pas uniquement dépendre des états mafieux de l’Est. (entre autres)’’
              >
               « Face à la pénurie de donneurs d’organe qu’avait causée la réduction des accidents sur les routes, on imagina une solution simple : quand un hôpital avait besoin d’un rein ou d’un foie, la voiture autonome la plus proche quittait sa trajectoire et fauchait le premier piéton venu.  » François Houste, ’’Mikrodystopies’’


            • Clocel Clocel 2 août 2023 16:49

              @Francis, agnotologue

              Que veux-tu... Faut bien avoir des organes à refuser aux non-vaccinés, comment veux-tu mettre en place un terrorisme d’état efficace sinon ?


            • jymb 2 août 2023 13:41

              Le fait est qu’en se traînant sur les routes au pas plus personne ne sait ( moi le premier ! ) , un tant soit peu, conduire ou freiner fermement ou anticiper...on nous a vendu et imposé mensongèrement que les obligations de lenteur absurdes prévenaient les accidents...lorsque l’imprévu survient c’est la catastrophe.

              Sans vouloir ressortir à tout bout de champ, l’exemple allemand rappelons quand même que chez eux, hors agglomération, c’est 100 km/h. Idem en Irlande sur les routes nationales .

              Et les entrées/sorties d’agglomération ne sont pas stupidement en rase campagne comme chez nous, mais réellement lorsqu’il y a des maisons  

              On peut même être verbalisé pour (pseudo) excès de vitesse lors d’un dépassement, où un coup d’accélérateur devient parfois brutalement salutaire et vital ! 

              Sinon je corrige une assertion fausse « Essayez, à vitesse modérée, de freiner brusquement et de prendre un virage, vous constaterez que vos roues ne répondent pas et que le véhicule continue tout droit » 

              La base du pilotage sur circuit est de freiner avant virage pour charger les roues avant, braquer, filet de gaz dans le virage puis accélération en sortie.

              Freiner dans le virage est dangereux. freiner ferme avant est salutaire et permet de garder un contrôle de la trajectoire 


              • Desmaretz Gérard Desmaretz Gérard 3 août 2023 11:38

                @jymb

                Bonjour, virage se fermant, point théorique et pratique se confondent ; virage s’ouvrant point théorique à l’extérieur et point pratique à l’intérieur. Rétrograder à l’entrée, braquer vers point pratique et accélérer en sortie. Cordialement


              • SilentArrow 2 août 2023 13:45

                @Desmaretz Gérard

                Bon article, plein de détails techniques comme d’habitude.

                Un petit bémol : Si la force centripète dépasse la masse du véhicule et/ou ses forces d’adhérence,...

                Une force peut-elle dépasser une masse ?


                • zygzornifle zygzornifle 2 août 2023 14:28
                  Au Bonheur des Dames - Roulez Bourrés 

                  https://www.youtube.com/watch?v=lisaFPBaoms


                  • Seth 3 août 2023 09:52

                    @zygzornifle

                    Ce serait interdit en cette période de rigueur tous azimuts, de ligues de la vertu et d’autosexualité.


                  • ZenZoe ZenZoe 2 août 2023 14:47

                    Le bus n’était pas équipé de ceintures de sécurité.

                    Je pensais que les autocars devaient obligatoirement en être équipés depuis 2015, je me trompe peut-être ?

                    Sinon en effet, je me suis posé la même question que l’auteur. Le conducteur du bus n’aurait-il pas du choisir l’accident au lieu de braquer ? Il semble avoir réagi en conducteur de voiture lambda, et pas en chauffeur de car expérimenté et adéquatement formé. Enfin, il est facile de critiquer, et je suis peut-être injuste...


                    • stappy 2 août 2023 16:07

                      @ZenZoe

                       Le conducteur du bus n’aurait-il pas du choisir l’accident au lieu de braquer ?

                       

                      Il aurait dû. Cela aurait évité quelques victimes.

                       

                      Le coup de volant malheureux est souvent la cause d’un accident grave, le plus courant étant le cas du conducteur assoupi qui effleure le bas-côté et surréagit par un coup de volant brutal à gauche : erreur.

                       

                      Le conducteur de bus aurait dû taper dans le Clio sans dévier de sa trajectoire. Peut-être aurait-il tué le conducteur de la Clio mais il aurait sauvé les passagers du bus compte tenu du rapport des masses bus/Cio (variation de vitesse durant le choc inversement proportionnelle à la masse des véhicules).

                       

                      Si vous rencontrez un sanglier, tuez-le en continuant sur votre trajectoire au lieu de vous mettre en danger ainsi que vos passagers par un coup de volant malheureux.


                    • ZenZoe ZenZoe 2 août 2023 16:39

                      @stappy
                      On est d’accord.


                    • gnozd gnozd 2 août 2023 18:28

                      @stappy

                      "Si vous rencontrez un sanglier, tuez-le en continuant sur votre trajectoire au lieu de vous mettre en danger ainsi que vos passagers par un coup de volant malheureux.

                      "

                      En ville y’a rarement des sangliers mais plutôt des piétons, des enfants, des cyclistes, maintenant des trotinettes...

                      On fait pareil que pour le sanglier ?


                    • stappy 2 août 2023 18:40

                      @gnozd
                      On fait pareil que pour le sanglier ?

                      Non, bien sûr.

                      La question ne se pose pas avec les limites de vitesse actuelles, 30 et 50 km/h en ville. Un coup de volant et une embardée à ces vitesses tout en écrasant le frein n’a pas les mêmes conséquences qu’à 80/90 km/h (1/2 mv2).


                    • saint louis 2 août 2023 14:47

                      A l’époque des 205 GTI, une chose m’intriguait dans les constat de sorties de route des « jeunes » utilisateurs de cette auto.

                      La plupart des cas était une sortie de route vers l’intérieur du virage, alors que la force centrifuge devrait faire le contraire.

                      En fait l’explication est un transfert de masses, très vif sur cette auto qui pour un conducteur (pilote) expérimenté est un atout pour la placer en dérive contrôlée, mais pour un profane, c’est la correction assuré.

                      Moralité, pour conduire il faut comprendre et apprendre les différentes réactions du véhicule qui peuvent se produire à tout moments.


                      • chantecler chantecler 2 août 2023 16:52

                        @saint louis
                        la 205 était réputée pour être trop nerveuse et pas assez protégée par sa structure qui explosait en cas de collision , d’où des accidents graves !
                        Alors une GTI !!!


                      • berry 2 août 2023 19:33

                        @chantecler
                        J’ai eu une 205 rallye et une fente s’était créée dans la carrosserie, en haut de la fenêtre arrière. C’est vrai que la structure n’avait pas l’air très solide, il valait mieux pas rentrer dans un arbre avec.
                        Cela dit, la tenue de route était saine si on restait dans des limites raisonnables.


                      • LeMerou 3 août 2023 07:22

                        @Desmaretz Gérard

                        Article très intéressant.

                        L’automobile est un moyen de transport d’un danger important, du aux vitesses extrême pouvant être atteintes avec celui-ci (restant dans les limites légales bien sûr). Les lois de la physique étant totalement inconnues pour la majorité des usagers et de la population cette dangerosité n’émeut personne.

                        Ajoutez à cela, qu’au fur et à mesure de l’évolution, les véhicules sont devenus de plus en plus « sécuritaire », se dégage d’eux et c’est profondément ancré dans l’esprit des conducteurs, que l’objet les protèges, formant une sorte de carapace protectrice autour.

                        A partir de se moment, le danger du déplacement automobile n’existe plus, il devient banal, les « aides à la conduite » étant là pour compenser les incompétances des conducteurs, favorisant ainsi une prise de risque dont les conséquences sont totalement inconnues.

                        Avons nous développé par soucis sécuritaires un objet annihilant la conscience ou l’instinct de survie lié à ce mode de déplacement et à ses conséquences en cas d’accident ?

                        Il est rétorqué, que cette « sureté » diminue drastiquement le nombre de mort sur la route en cas de collision, c’est évident, mais ce nombre ne diminue que part de la technologie au lieu de diminuer par la prise de conscience liée au danger réel. 

                        Ainsi il est inacceptable aujourd’hui que l’on perde la vie au volant de sa voiture.

                        Alors je pose la question est-ce une bonne chose ?

                        Doit on s’asseyant au volant, se dire (après avoir été fortement conditionné) qu’il y a des dangers sur la route, évidemment dus qu’aux autres, mais que les étoiles fièrement gagnées par le véhicule, sont là pour les compenser. Renforçant faussement un sentiment de sécurité, pouvant être propice à un certain relâchement, voir plus. 

                        Ou bien devrait on se dire ? Bon je dois me rendre du point A au point B, avec ce moyen de locomotion d’une praticité incroyable mais que je peux perdre la vie en cas de problème, donc je dois être dans un état de concentration adéquat pour faire mon déplacement.

                        Evidemment en faisant abstraction des chauffards qui de toutes façon existent dans les deux cas et qui existerons toujours, même si la « sécurité » progresse.


                        • LeMerou 3 août 2023 07:27

                          J’ajouterai qu’aujourd’hui beaucoup de choses nous font oublier la fragilité humaine, ne nous rendant pas invincible, mais inconscient de cette dernière donc en partie du danger qui nous entoure, du moins pour les Pays dits « développés ». Pour d’autres la fragilité de la nature humaine est une notion quotidienne.


                        • Seth 3 août 2023 10:06

                          @LeMerou

                          Les aides à la conduite et les gadgets en tous genres ainsi que la signalisation et les limitations de vitesse excessives et souvent injustifiées ont fait perdre tout sens réel de la conduite et tout contrôle des véhicules aux conducteurs qui s’imaginent qu’il n’y a plus de risque puisque tout leur est mâché, or c’est faux. Cest une déresponsabilisation totale et rien de plus.


                        • Panoramix Panoramix 3 août 2023 10:43

                          Certaines chicanes qui prolifèrent désormais à l’entrée de la moindre bourgade sont situées dans des sections sans visibilité suffisante, et créent artificiellement des risques de choc frontal si un chauffard arrive trop vite en face.

                          Alors on nous dira : le chauffard est en tort, oui, mais il faut que l’équipement routier tienne compte de cette inéluctable situation. Idem la criminelle suppression des stops sur les rues d’accès latéral dans certaines agglomérations, recréant ainsi les causes d’accident qui faisaient des hécatombes routières jusque dans les années 70.


                          • chapoutier 3 août 2023 10:53

                            @Panoramix
                            bonjour vous avez tout à fait raison, il faut se souvenir qu’avant l’éclatement de la DDE, les controleurs des travaux publics de l’état avaient en charge d’aider les communes à être en conformité avec les textes réglementaires régissant la voirie, mais sous la pression de l’union européenne les gouvernements successifs ont vidé la DDE de sa substance et ont mis en avant les boites privées d’ingenierie . on voit le résultat ! c’est pourquoi en cas d’accident il faut toujours prendre un avocat qui va demander au juge de vérifier que les aménagements routiers sont légaux, en générale le maire est pénalement responsable en cas de non conformité ( ce qui est trop souvent le cas ! )


                          • jymb 3 août 2023 13:21

                            @chapoutier
                            Il suffirait d’obliger les maires à passer à 30 km/h avec leur véhicule personnel sur les obstacles délirants qu’ils font installer 
                            Dans certains villages que je traverse douloureusement, leurs bagnoles partiraient à la casse dés le premier...


                          • zygzornifle zygzornifle 4 août 2023 09:50

                            Dans mon patelin il y a plus de ralentisseurs qui ne servent a rien (car il y a pleins de trous dans la chaussée) que d’habitants ...


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