Comment la guerre en Ukraine va se terminer ? Une seule fenêtre s’annonce pour le retour à la paix en 2023, 2024...
Qu’en est-il de la guerre en Ukraine ? Les horreurs qui frappent ce pays, et l’incongruité du monde occidental comme du monde russe qui se targuent tous deux d’être modernes, civilisés ; ils sont à la pointe de formidables avancées et réalisations dans tous les domaines qui régit aujourd’hui les sociétés humaines modernes ; cette situation de guerre nous laisse pantois.
On pensait comme le témoigne l’histoire de l’humanité de ces 75 dernières années que la guerre n’était laissée essentiellement qu’aux pays d’Asie (Corée, Vietnam), d’Afrique et du monde arabe qui ne sont sortis de la colonisation que grâce aux deux Guerres mondiales qui ont frappé les pays occidentaux dans leurs guerres internes pour se repartager l’Asie, l’Afrique et le monde arabe qui étaient en grande partie sous tutelle occidentale.
Sans les deux Guerres mondiales, l’Asie, l’Afrique et le monde arabe seraient restés colonisés puisqu’il n’y avait pas de « force » qui pouvait enlever le poids que constituaient les forces armées coloniales, les ajustant à leur destinée d’êtres dominés, d’êtres humains sans droits.
A l’époque, les nouveaux États, apparues au XIXème siècle, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, n’étaient pas satisfaites du « partage du monde » ; venues en dernier, ils réclamaient leurs parts qu’ils estimaient leur revenant de droit, et ce en regard de leur nouveau statut de puissances comme elles le sont devenues ; ce qui, tout compte fait, était normal au regard du nouveau rapport des forces dans le monde à l’époque. C’est cette irruption de nouvelles puissances qui, sur le plan historique était « nécessaire », a « provoqué » les deux Guerres mondiales. Force de dire que ce n’est que justice, en fait l’histoire, dans sa marche immanente, dans sa marche qui transcende les êtres humains, n’a fait que corriger ce qu’elle a provoqué en déboires à certains êtres humains sur la Terre.
L’histoire, pourrait-on dire, est rationnelle par l’« essence » même qui fait avancer l’histoire. L’histoire de l’humanité se commande-t-elle ? Si l’Histoire se commandait, force de dire que les hommes commanderaient leur histoire. Or, les hommes ne commandent pas l’histoire, et donc l’histoire ne commande pas sa marche ; elle reste ouverte seulement au possible qu’elle ne connaît pas.
Le philosophe allemand G. W. F. Hegel affirmait que « la Raison gouverne le monde », qu’une présence de l’Esprit existe dans tous les aspects de la nature du monde humain. Et il a raison de dire que « la Raison gouverne le monde », et ce que le philosophe énonce ne vient en fait que de sa « pensée éclairée », une pensée qui n’éclaire pas tous les hommes, et surtout au-delà qu’elle éclaire, l’Esprit du monde agit dans l’histoire de l’humanité.
Si on se pose, par exemple, la question : « Pourquoi l’Afrique, et une grande partie de l’Asie furent dominés ? », la réponse vient d’elle-même : « Ces mondes devaient être colonisés – et cela a été parce ce que cela devait être, et c’est ce qui est arrivé –, et ce en regard des systèmes politiques et économiques et de leurs moyens de défense qui étaient obsolètes, à l’époque, ce qui a permis leur assujettissement à l’Occident.
L’humanité relève de cette « Nécessité » qui dépend de l’Esprit du monde. Ces deux guerres auraient pu ne pas survenir si la Raison avait « octroyé » la raison à l’Allemagne, à la France, à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Japon et donc dans leurs « pensées » leur intimant la « sagesse » en les amenant à partager « pacifiquement », « équitablement » le monde. La situation mondiale aurait été autre ; il n’y aurait pas eu de guerre ni d’un Hindenburg expansionniste ni d’un Hitler revanchard ni d’un Japon guerrier voulant se déverser sur le continent asiatique ; le monde serait resté ce qu’il était ; les puissances européennes, américaine et japonaise resteront jouissant de la domination sur plus de deux-tiers de l’humanité.
On comprend donc pourquoi la Raison qui gouverne le monde n’a pas accepté que les plus de deux tiers de l’humanité croupissent encore dans leur état de sous-hommes qui, en fait, n’était qu’un état transitoire pour les « relever ».
Idem pour la guerre en Ukraine. Cela se devait être parce que cette guerre est, parce que cette guerre est inscrite dans la Raison qui gouverne le monde. Qu’est-ce que la Raison ? Si ce n’est cette Essence qui est en fait Dieu que nous invoquons mais que nous ne connaissons pas, tout au plus nous le sentons et encore selon qu’il n’en est pas ainsi pour tous les êtres.
Fermons cette parenthèse sur la Raison, l’Esprit ou l’Essence du monde, ou simplement le Dieu Créateur des mondes et revenons au monde humain proprement dit. On comprend donc que les guerres après 1945, pour la plupart des guerres entre les grandes puissances par pays du tiers monde interposés qui s’opérèrent en vue de mettre la main sur leurs richesses ou pour avoir des positions géostratégiques de premier plan dans les pays d’Afrique et d’Asie.
Ces guerres s’opéraient soit par procuration soit par engagement direct et dans l’impunité totale pour les puissances. Ces guerres sont foison dans l’histoire post-1945, des pays entiers furent détruits (Vietnam, Afghanistan, Irak…), certains se sont relevés et comptent aujourd’hui économiquement sur le plan mondial, d’autres portent encore les stigmates, d’autres restent chaotiques.
Quant aux puissances, la crainte des effets des armes nucléaires était suffisante pour qu’elles évitent tout affrontement direct, et « ne jamais arriver à un affrontement direct ». Point besoin de dire ce qui ressortira d’une guerre nucléaire.
Ceci étant, la guerre en Ukraine rompt pour la première fois l’édifice civilisationnel qui a été construit après 1945. C’est en fait une première dans l’histoire de l’humanité que cette guerre en Ukraine en Europe orientale. Une humanité qui est arrivé à un stade civilisationnel jamais atteint dans l’histoire au regard des formidables progrès dans tous les domaines de l’existence humaine ; du logis moderne avec toutes les commodités (eau, gaz, électricité, climatisation) au moyens de transport les plus modernes ; du véhicule personnel et en tout genre du plus petit (trottinette électrique), motos ultrasophistiqués, TGV et avions super-moderne qui relient en quelques heures les continents ; la recherche spatiale qui ouvre de nouveaux horizons à l’humanité à l’échelle planétaire.
Aujourd’hui on pressent même des véhicules électriques entièrement automatisés dans des villes automatisés jusqu’aux trains sans conducteurs reliant les villes humaines. Ces progrès qui s’étendent progressivement à l’ensemble du monde et donc aux régions en retard (Afrique…) rompt totalement avec les siècles passées comme si une mue historique s’est opérée sans même que les humains sachent ou ressentent les changements civilisationnels qui se sont opérés et s’opèrent au quotidien lorsque, le 24 février 2022, éclate la guerre en Ukraine. Et cette guerre n’a pas lieu en Afrique et dans le monde arabe mais au sein même de l’Occident qui est censé être le plus stable, le plus uni, le plus riche du monde. C’est l’Occident qui monétise l’économie mondiale, en clair le « financier du monde ». La Chine l’a commencé qu’à une date très récente depuis que le yuan chinois est devenu la cinquième monnaie mondiale, après son intégration au DTS du FMI, en 2016.
En Afrique ou dans monde arabe, qu’éclate une nouvelle guerre, ce ne sera qu’une guerre de plus malgré tous les horreurs que peuvent provoquer les guerres ; les médias n’en feront grand étalage ; mais en Ukraine, c’est complètement différent, comme s’il y a des humanités différentes. D’autre part, dans la guerre en Ukraine, l’Occident joue réellement son avenir ; sa destinée est réellement liée à ce qui prévaudra dans cette guerre. Si l’Ukraine sort victorieuse, l’Occident sort la tête haute, l’Occident continuera à dominer le monde ; la Russie sera obligée de s’adapter ; ce sera une « défaite historique » telle qu’elle ne pourra se relever ; elle perdra pratiquement sur tous les fronts malgré son statut de grande puissance nucléaire et de plus à parité avec les États-Unis, ces derniers censés être la première puissance du monde.
Si c’est la Russie qui sort victorieuse, ce sera alors l’Occident qui devra alors s’adapter ; ce sera une défaite historique tant pour les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, trois puissances qui ont le droit de veto au Conseil de sécurité. Une telle défaite obligera alors les cinq membres du Conseil de sécurité à revoir, à redéfinir qui seront les nouveaux membres du conseil de sécurité dotés du droit de véto. L’élargissement du Conseil de sécurité sera inévitable. Être une puissance nucléaire devient un critère insuffisant pour désigner un membre permanent du Conseil. Puisque que ce soit la Russie qui enregistre une défaite ou c’est l’Occident, les arsenaux nucléaires que ces puissances détiennent ne les sauvent de la défaite.
Un point important, à souligner, l’histoire, sans prendre en compte les siècles passés, ce qui serait trop long à discuter, comment elle se déroule entre aujourd’hui et depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale est en tout point rationnelle. Ce qui nous fait dire qu’aujourd’hui la guerre en Ukraine n’est que la continuation de la situation mondiale qui a émergé après les deux frappes nucléaires au Japon. Les deux grandes puissances, les États-Unis et l’URSS, qui sont sorties victorieuses dans le tournant de l’histoire que fut le début de la fin du monde dominé, ne doivent leur émergence que parce qu’elles relèvent d’une marche précise de l’histoire.
Aussi peut-on dire que l’histoire n’évolue pas au gré du hasard, elle a un sens, et ce sens relève de la Raison dans l’histoire, ou plus juste encore de « l’Esprit du monde » ; même la découverte de l’arme absolue par l’homme n’a pas été fortuite, elle relève de la marche intelligente de l’histoire.
Quand on voit à ce qui s’est passé le 3 août et 9 août 1945, à Hiroshima et Nagasaki au Japon, deux villes parties en poussières en moins d’une minute et à trois jours d’intervalles. Plus d’êtres humains, plus de maisons, plus d’édifices, les villes vues par les images qui ont été diffusées les montrent pratiquement rasées de la surface de la terre. Qui est derrière cette puissance apocalyptique qui, par deux fois, a rasé deux villes ?
Peut-on dire que c’est l’intelligence humaine, et donc les savants allemands, français, anglais, danois, italien qui ont tous concouru chacun de leur côté pour arriver au projet Manhattan, aux États-Unis, pour produire la première bombe atomique à Los Alamos, au Nouveau-Mexique (USA). Certes oui, ce sont les savants selon une progression temporelle et spirituelle depuis le XIXème siècle et le XXème Siècle pour que la pensée des savants se soit agencée jour après jour, mois après mois, an après an, et chacun dans son pays ; en fait une seule pensée les guidait, leurs pensées émanant de la Pensée, de l’Esprit qui gouverne le monde. Oui, ce sont les pensées des grands physiciens européens qui ont concomitamment œuvré pour que se réalise la bombe atomique, la bombe qui en elle porte le soleil, qui par son souffle apocalyptique éclaire mais rase le tout autour où elle frappe.
Certes oui, ce sont les savants qui ont découvert en passant par le projet Manhattan pour produire la bombe. Mais qui a permis sa découverte et a fait penser les savants sur l’atome et même aujourd’hui l’atome est un mystère et l’humain n’en sait que ce que la pensée lui permet d’en penser ? Et pourquoi seulement à la fin de la Deuxième Guerre mondiale l’irruption de l’arme absolue ? L’arme nucléaire dont le qualificatif se rapporte aux nucléons de l’atome, corpuscules difficilement imaginables sinon que par les yeux et la pensée qui nous sont « donnés » et qui apportent une vision « virtuelle » d’eux.
La seule réponse est qu’il y a un déterminisme « inné » dans la marche de l’humanité dans l’histoire. Tout est fait pour que cela soit. L’ordre temporel et spirituel est inscrit dans la pensée, dans la nature humaine qui est partie intégrante de l’histoire de l’humanité et relève de la Nécessité-Monde.
Donc la guerre en Ukraine n’est en fait, comme on l’a énoncé, que la continuation de l’affrontement Est-Ouest depuis 1945. L’Ukraine est un théâtre de guerre qui oppose en fait les États-Unis à la Russie ; et cette guerre relève de la Nécessité dans la marche de l’histoire de l’humanité. Dans cette définition, il n’y a aucune philosophie que la dure réalité de la guerre, qui fait partie du destin humain.
Que le Secrétaire général de L’ONU, Antonio Guterres, dise que la guerre en Ukraine est une « absurdité au 21e siècle » ne change rien au problème ; sa pensée tout à fait naturelle lui vient de la représentation qu’il a, par la conscience, des horreurs de la guerre, i.e. de morts d’enfants, de femmes, de civils déchiquetés par les bombes, et on peut s’imaginer ce qu’a été leur état et se représenter ce qui a été pour eux aurait pu être pour nous, si on était dans la même situation.
Malheureusement le monde est ainsi fait, les guerres éclatent que parce qu’elles doivent éclater et relèvent de la lutte de tous contre tous parce qu’il y a des enjeux qui divisent le monde. Chaque partie cherche à dominer l’autre partie quitte à détruire l’autre ; cette situation est simplement humaine parce qu’elle relève de la nature humaine qui est ainsi constituée ; ce qui nous fait dire que bien que la guerre paraît une absurdité au 21e siècle, en fait, dans la réalité, elle ne l’est pas.
Par le fait de la guerre, elle aplanit les divergences, elle épuise les forces des deux parties au combat, elle oblige à la fin les belligérants qui n’ont plus rien à démontrer, à s’asseoir, à négocier et à signer la paix. La guerre participe donc aussi à la marche du monde.
Une question, la Russie a-t-elle voulu la guerre en Ukraine ? La réponse : oui, elle a voulu la guerre, mais il y a des motifs impérieux et sans ces motifs, la guerre non seulement n’aurait pas eu lieu mais n’aurait même pas été pensée. Ça aurait été plutôt des relations de bon voisinage, de développement mutuel et même d’entraide. Mais le problème de la géopolitique et du géostratégique est là qui divise les puissances et les peuples. Comme on le constate avec les appels de nombreux pays occidentaux, à travers leurs dirigeants qui appellent à l’unité et à être tous derrière l’Ukraine. Pour l’Occident, la victoire de Kiev sur la Russie est un « impératif stratégique » ; c’est plus qu’un leitmotiv pour la victoire, c’est l’avenir de l’Occident qui se joue dans cette guerre.
Il est évident que ce qui se joue pour l’Occident se joue aussi pour la Russie. Les deux parties du conflit sont partants dans la guerre en Ukraine. Quant à l’Ukraine, ce n’est pas tant l’Ukraine qui est l’enjeu, si elle n’avait pas l’importance dans la stratégie de l’Occident de construire une ceinture par les 31 pays de l’OTAN, qui deviendront 32 avec l’intégration de la Suède puis à 33 avec l’Ukraine, il n’y aurait pas eu tout ce branle-bas de combat occidental.
Les régions du Donbass auraient quitté l’Ukraine sans grand problèmes et auraient intégré sur leur demande la Russie ; en clair il n’y aurait pas eu de guerre, ou tout au plus une mini-guerre et une séparation de la population russophone qui aurait opté pour la Russie ; et encore mieux, s’il n’y avait pas eu l’ingérence de l’Occident, le Donbass serait resté ukrainien, et donc pas de guerre.
Aujourd’hui, l’Ukraine constitue le point d’orgue plus pour l’Occident que pour la Russie. On comprend la grande fièvre occidentale et cet espoir intense que l’Ukraine sorte victorieuse de la Russie. Mais l’histoire de l’humanité est ainsi faite, sans espoir, sans stratégie pour un futur dominant pour les deux camps, l’histoire de la marche de l’humanité ne peut s’opérer.
Se rappeler la stratégie occidentale en 1979 pour créer une ceinture verte (islamique) au Sud de l’Union soviétique ; l’avènement de la république islamique d’Iran a été préparé par l’Occident, en 1979, qui jouait en sa faveur. L’Union soviétique, tombée dans le filet de la ceinture verte, est entrée en guerre en Afghanistan ; pratiquement une décennie de guerre sans gain, à la fin, l’URSS a quitté l’Afghanistan. Deux années plus tard, en 1991, l’URSS implosait, elle disparut de la scène de l’histoire.
Cette situation a changé aujourd’hui puisque l’Occident lui aussi a quitté l’Afghanistan, après 20 années de guerre ; lui aussi sans gain, avec une débâcle historique. L’histoire en fait a changé les donnes, et il y a un Esprit dans l’histoire. Sauf qu’aujourd’hui pour la Russie, ce qui a été craint et considéré comme un ennemi pour l’URSS, ne l’est plus, il est devenu un allié, en l’occurrence l’Iran ; toutes les donnes ont changé. L’Occident se trouve englué aujourd’hui dans sa stratégie. Il ne comprend pas la marche de l’histoire ; il croit seulement à la victoire de l’Ukraine ; il fait tout pour que l’Ukraine arrive à la victoire ; et par la victoire de l’Ukraine sur la Russie, l’Occident a lui aussi sa victoire sur la Russie et en même temps sur la Chine.
Or, si nous admettons que l’Ukraine aidée massivement par l’Occident marque des points, et qu’elle pourrait obliger la Russie à faire marche arrière, et à quitter le Donbass, les autres régions et la Crimée ou, en partie, par des négociations de paix, peut-on penser que cette fenêtre de l’histoire pourrait s’ouvrir pour l’Occident qui sortira à la fin vainqueur ? Peut-on croire à cette fenêtre de l’histoire ? Est-elle possible ? Précisément parce que l’on croit ou l’on veut croire que c’est possible que la guerre continue en Ukraine.
Mais si l’histoire ne raisonne pas seulement sur les stratégies des uns et des autres mais raisonne à ce qui doit arriver d’utilement pour la marche de l’humanité. Ce n’est pas qu’elle préfère l’Occident ou la Russie mais agit pour faire avancer le monde, le rendre plus viable, plus juste.
Et c’est là où entre la fenêtre déterminante où l’histoire choisira, mais comment elle va choisir ? Eelle le fera en poussant les hommes, du moins ceux qui sont les plus aptes à mettre fin au conflit. Pour l’issue de la guerre, une seule question se pose et, à travers elle, il y a là toute la réponse à la fin de la guerre en Ukraine. La question fondamentale du futur de la guerre en Ukraine : « Peut-on penser raisonnablement que la Russie acceptera la défaite ? »
Ne perdons pas de vue que l’Occident ne combat pas, il ne fait qu’aider l’Ukraine pour refouler la Russie à ses frontières. Quant aux régions annexées, elles sont peuplées de russophones certes ukrainiens mais d’origine russe. La guerre en Ukraine n’est pas comme la guerre en Afghanistan, où il n’y avait pas de populations russophones d’origine russe. Il est clair que quoiqu’il arrive, la Russie ne pourra pas quitter les régions annexées ; ce n’est pas seulement des régions annexées mais, par leur peuplement en grande partie d’origine russe, sont considérées des terres russes.
D’autre part, il n’y a pas que la carte russophone que la Russie joue dans cette guerre, il y a aussi l’aura de la Russie, en tant que grande puissance mondiale à parité nucléaire avec les États-Unis considérés encore la première puissance du monde. Ce sont ces deux cartes essentielles sur lesquelles l’histoire va trancher ; quant à l'Occident, il n’a aucune carte maîtresse sinon la « volonté de dominer ». Aussi, sans être devin, on peut dire que l’histoire ne va pas de nouveau abaisser la Russie, elle l’a déjà transformée ; reste l’Occident qui ne s’est pas encore transformé ; il doit être assujetti à sa véritable puissance ; précisément cette fenêtre qui va s’ouvrir en 2023, 2024… mettra fin à la guerre.
Dire comment importe peu ? Sabotage de la centrale nucléaire de Zaporijjia, ou autres graves événements qui surgiront ne changeront pas à la donne qui est déjà tracée par l’histoire. Sur cette guerre, l'Occident s’en remettra ; ce n’est pas la seule guerre qu’il aura perdue, la plus récente est la guerre en Afghanistan ; sans compter l’Irak, la Syrie, le Vietnam, la Corée et d'autres pays ; la liste est longue et toujours pour dominer.
Et justement c’est là où entre la fenêtre déterminante que l’histoire aura choisie, comme elle l’a fait, en mettant fin à la guerre du Pacifique, en 1945. L’histoire se répète mais toujours sous d’autres formes, mais le fond reste : c’est le progrès du monde humain qui est visé en permanence, toujours renouvelé, toujours ascendant.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
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