Ça a la couleur de l’association, le goût de l’association… mais ce n’est pas une association !
Le dessin de Sapiens, merci à lui, peut se rapporter à ces communes rurales ou ici urbaines qui sont nourries, égayées par l'existence de nombreuses associations qui permettent le mieux vivre ensemble.
Il y a trois types d'associations en France et il serait bon que la distinction soit claire et que le troisième type perde cette dénomination pour celle plus conforme, d'entreprise.
Les associations les plus usuelles, les plus répandues en France sont les plus nombreuses, on en dénombre des dizaines de milliers d'actives.
Elles sont composées exclusivement d'adhérents et de bénévoles et vivent grâce à la cotisation de leurs membres et à la mise à disposition gratuite de salles par les municipalités.
Dans ma ville, à Vaux-le-Pénil, j'en connais beaucoup et je leur tire mon chapeau.
L'une d'entre elles, LSR, Loisirs solidarité Retraite réunit chaque mois son conseil d'administration qui est suivi d'un repas pris en commun et payé par chacun des convives.
Chez ces gens là, il y a des principes de transparence qui sont appliqués.
Nos deux associations de solidarité, SOS hébergement et les colibris solidaires participent de la même démarche, les militants ne se font rembourser ni repas, ni frais de transport....
Dans cette même catégorie, il existe des associations sportives qui fonctionnent grâce à leurs bénévoles et paient des prestations à des personnels, des professeurs de danse par exemple... par contre le fonctionnement s'appuie sur des bénévoles.
A côté de cette première catégorie, existe une autre issue de la première :
des associations reposant sur des bénévoles et des adhérents mais disposant de personnels formés, salariés.
Les grandes associations d'éducation populaire comme les Éclaireurs de France, les Francas, les CEMEA, la Fédération des foyers ruraux ont des milliers d'adhérents et de bénévoles mais aussi des professionnels formés car à un certain moment il est essentiel que les services au public soient assurés par du personnel compétent.
Pour assurer une formation d'animateurs de quartiers, il est indispensable que le formateur dispose d'une ingénierie, de savoirs, de savoir faire et de savoir être.
Ce sont là, à mon avis les seules véritables associations ; ce sont des bénévoles qui agissent, seuls ou avec des professionnels dans le cadre de missions particulières.
Quant à la troisième catégorie, connue du grand public et qui fait parler souvent d'elle dans le cadre de quelques scandales.
Le titre d'association est usurpé et ne relève que de la couverture juridique.
Elles sont prospères.
Dans le secteur social, ces « associations » sont très nombreuses.
J'en découvre quelques-unes chaque jour ou presque dans l'hébergement.
J'ai déjà évoqué Equalis qui a été secoué par quelques scandales relevés entre autres par le canard enchaîné du 8 février 2023 dans un article "La folie des grandeurs d'une association pour démunis" .
Tous pourris ? Non !
Les professionnels d'Equalis font le maximum pour aider les personnes en difficulté et pâtissent de ces pratiques détestables et de ce train de vie des dirigeants de cette SOCIETE.
Le 115 est géré en Seine et Marne, dans le cadre d'une délégation de service public par Equalis.
Que faire ? Leur retirer la délégation ? Pour les donner à qui ? Dans quelle conditions et avec quelles garanties ?
C'est certainement la question que se posent les services de la Préfecture et le Préfet lui-même.
Un redressement est en cours à Equalis....Va-t-il aboutir ?
Oui il faut un grand coup de torchon.
Je suis partisan du grand ménage et que ce qui relève du service public, revienne au service public .
« l'association » n'a pas la vocation de gérer des services à la place de l’état ou des collectivités territoriales, il est là pour développer du lien social et accompagner bénévolement les personnes.
J'en ai assez, mais vraiment assez des amalgames :
il n'y a aucun point commun entre nous, bénévoles qui ne comptons pas notre temps et ces prétendues associations qui n'ont comme adhérents que les administrateurs membres du Conseil d'administration.
Je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain ; je connais des associations du « troisième type » qui sont administrées par de vrais militants et qui ne dérivent pas mais finissent par souffrir des scandales à répétition qui secouent le landerneau
Ce sont là souvent des associations historiques qui jouent un rôle social et qui ne participent pas du jeu actuel qui consiste à monter de toutes pièces une pseudo association pour entrer dans le marché de l'hébergement, des Ehpad, des crèches... afin de se faire du fric.
Je n'ai pas des réponses à tout, je m'interroge.
Ce que je ne supporte pas pas, ce sont les procès préfabriqués qui conduisent à tout confondre.
Il y a en France des centaines de milliers de bénévoles associatifs très actifs qui ne reçoivent aucune indemnité et qui n'en demandent pas.
Ils veulent qu'on les respecte et qu'on reconnaisse leur action bénéfique car ils participent à la lutte contre l'isolement et à la construction du lien social entre les gens.
Jean-François Chalot
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