Après le Covid-19 : No Future !
En ce moment tout blogger de bon aloi se doit de publier sa vision du futur. Plus ou moins agréable selon sa vision du monde ou son humeur du jour. Désolé de mettre les pieds dans le plat, mais il n'y aura pas de futur !
Nous allons continuer à vivre dans la même société, une société capitaliste, une société de classes sociales dont les intérêts sont diamétralement opposés.
Le directeur de l'ARS Grand Est vient d'être renvoyé pour avoir avoué, dans un moment de louable franchise, que le processus de liquidation du service public de santé ne serait aucunement interrompu par la crise du Covid-19. Article.
Evidemment il n'a pas été limogé parce que le gouvernement ne partage pas son opinion mais pour avoir dit une vérité qui est en contradiction avec les "éléments de langage" du gouvernement concernant la crise sanitaire.
Officiellement notre système de santé est "durement éprouvé" mais "tient solidement", tandis que les personnels soignants sont devenus nos (éphémères) "héros" accablés de louanges dithyrambiques et de promesses faramineuses !
Par un gouvernement qui les faisait matraquer sauvagement il y a quelques semaines, quand ils descendaient dans la rue pour demander des moyens pour sauver les hôpitaux délabrés.
La tartuferie du régime de Macron n'est plus à démontrer.
Les discours tenus par nos politiques, et plus particulièrement ceux de Macron et sa clique, ne sont justement que des discours !
La ligne politique de destruction totale de l'Etat social issu des années 50, ne changera pas. Et surtout pas en faveur des salarié(e)s.
Plus inquiétant, une partie des dirigeants économiques et politiques pensent que la crise du Covid-19 est une aubaine !!
1 - Utiliser la stratégie du choc.
Le livre de Naomi Klein a montré de nombreux exemples d'instrumentalisation de la peur collective.
Or la peur collective c'est exactement ce que nous vivons. Toute la population, à l'exception sans doute d'une minorité aisée qui a choisi de se mettre en retrait, vit sous la menace d'une maladie omniprésente, contagieuse et potentiellement mortelle.
Dans l'urgence, un gouvernement nullement affolé mais déterminé, met un coup d'accélérateur sur sa politique liberticide et antisociale.
Les 25 ordonnances réalisent immédiatement ce programme, sans crainte de contestation d'une population apeurée et confinée !
L'état d'urgence qui était quasiment permanent est renforcé. Le contrôle de la population est total, les rues étant quadrillées par l'armée et la police. Le respect même de la Constitution n'est plus un impératif, cf l'article 46 "revisité" par le Conseil Constitutionnel.
Les droits sociaux, ou ce qu'il en reste, sont percutés. Qui aurait pu imaginer que les congés payés de 1936, une légende, puissent être aussi facilement balayés. Et la semaine de 60H imposée sans coup férir ! Et le code du travail bafoué.
Et sur le plan économique le patronat se voit comblé de cadeaux. Avec une logique imparable le gouvernement supprime des rentrées fiscales et sociales en même temps qu'il liquide le système social qu'elles finançaient.
Bref pour le patronat, surtout le grand patronat mais pas seulement, c'est Noel avant même Pâques !
2 - La sortie de crise du capitalisme.
La financiarisation de l'économie, ou quel que soit le nom qu'on lui donne, conduit à concentrer des quantités gigantesques de capitaux entre les mains d'une poignée de gens.
Or le système capitaliste fonctionne sur la recherche du profit, ce qui ne fonctionne plus vraiment quand il existe un tel fossé entre la majorité de la population qui ne possède rien ou pas grand chose et une infime minorité qui accumule sans cesse de la richesse.
Sans avoir lu ni Marx ni Adam Smith, par un simple calcul arithmétique on se rend bien compte que ce processus ne peut pas fonctionner indéfiniment.
Et c'est ce qui se passe régulièrement sous forme de crise du capitalisme comme celle de 1929, 2008 ou l'actuelle crise qui existait avant même l'apparition du coronavirus.
Depuis des années les analystes prédisait une crise financière mais sans en connaître le catalyseur. Le Covid-19 a été cet élément déclencheur.
Pour sortir de la crise du capitalisme, le désastre du Covid-19 suggère fortement des solutions simples.
D'abord en profitant de la liquidation des droits sociaux, en France mais un peu partout dans le monde, pour restaurer la rentabilité du capital.
La crise du capitalisme est causée par une baisse des profits. Faire travailler les gens 60H, sans congés payés, sans droits, et sous la menace de la police et de la "justice" c'est un moyen efficace d'augmenter les profits pour les entreprises et leurs actionnaires.
Cerise sur le gâteau, le réchauffement climatique provoqué par l'irresponsabilité du système capitaliste va servir de levier pour relancer le capitalisme !
En France, certains imaginent déjà d'obliger les gens à faire des travaux d'isolation ou d'équipement plus ou moins utiles au nom de "l'écologie".
Les gens les moins riches seraient sommés de dépenser "écologique" sous peine de sanctions financières, par exemple en augmentant leurs impôts notamment la taxe foncière.
Tandis que les entreprises capitalistes continueront à polluer et à saccager la planète, comme elles le font actuellement sans être réellement sanctionnées. En se prévalant du discours "écologique", bien sur.
Des sanctions financières pour les plus pauvres, des avertissements sans frais pour les capitalistes les plus pollueurs qui détruisent la planète.
Alors quel futur ?
Eh bien nous allons continuer sur la même trajectoire. La crise du Covid-19 va permettre au capitalisme de se refaire une santé.
Au détriment des nôtres !
Et nos conditions de vie vont continuer à se dégrader.
La techno-barbarie née à la fin du 20-ème siècle garantissant la survie des régimes autoritaires mis en place par les capitalistes dans tous les pays du monde.
Et la solution qui consisterait à renverser ce système, en nationalisant les biens communs, en sanctionnant les entreprises qui polluent et ceux qui mettent en danger la vie des gens, ne semble pas à notre portée. Même un simple programme commun pour rassembler la population et réagir tous ensemble, n'est pas à l'ordre du jour ... alors au niveau international inutile même d'y penser.
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