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Accueil du site > Tribune Libre > 1965, partie de chasse au trésor du côté de Bagnolet

1965, partie de chasse au trésor du côté de Bagnolet

Enfant, à vélo avec les copains, je crois bien avoir arpenté presque toutes les sentes, ruelles et impasses dépavées des villes ouvrières de Bagnolet, les Lilas, Pré-Saint-Gervais, Noisy-le-Sec et de Romainville, ces deux dernières constituant pour notre petite bande de chenapans en short, un point de non retour.

Nous étions fascinés par les bâtisses ouvrières, pourtant modestes, d’où s’échappaient des effluves tantôt nauséabondes, tantôt enivrantes, et surtout, par leurs mystères insondables qu’une appellation tarabiscotée à leur fronton n’aurait su dissiper.

Industrie du papier-carton, plasturgie, construction métallique, mécanique, décolletage de précision, bronzerie industrielle, découpe chimique, emboutissage, boulonnerie aéronautique, que sais-je encore ?..., un roman de la vie ouvrière en banlieue besogneuse, un monde qui n’en finit toujours pas d’agonir en silence...

Des usines et ateliers artisanaux implantés ça et là, pèle mêle, au gré des impératifs économiques et des contraintes topographiques.

Bon nombre de ces établissements possédaient une cour en dédale et parfois, une aire plus spacieuse pour le chargement, le stockage et la livraison des marchandises.

Dans les années 60, ces établissements se protégeaient encore fort peu des intrus. Le plus souvent, de hauts murs et un solide cadenas suffisaient à dissuader les curieux.

Aux premiers beaux jours de Printemps, nous partions parfois en promenade, toujours à pied, user en famille nos habits du dimanche, longeant la rue de Noisy-le-Sec jusqu’au pied des premiers lacis menant aux ruelles besogneuses.

Mais dès le dimanche suivant, nos parents usés par une longue semaine de labeur renonçaient devant la difficulté de tuer ces interminables dimanches.

De toute façon, surentraînés par nos courses incessantes sur les terrains vagues près des anciennes fortifs, nous étions pour eux une espèce increvable, définitivement inapte à la vie sur parquet vitrifié.

Alors, l’après midi, tandis que nos pères piquaient le petit roupillon dominical sur canapé, avec le journal l’Équipe sur la brioche, nous prenions discrètement congé du trois pièces cuisine, prétextant une affaire fâcheuse à régler sans délai.

A l’heure où l’eau bouillante traversait le café grillé dans la cafetière inox, nous enfourchions nos vélos pour rejoindre, après l’enfer des premiers pavés, la fameuse route macadamée qui traversait les quartiers d’usine jusqu’au fort de Romainville.

En chemin, nous chapardions quelques rebuts de production industrielle, ici une belle poignée de grains de polymères multicolores, là trois petites pièces de ferraille brillante..., enfin, de quoi remplir nos poches et alimenter notre précieux trésor.

Les jours de disette, nous tombions le byclo pour une escalade forcément périlleuse sinon héroïque, à la recherche d’un soupirail oublié, d’un goulet susceptible de nous mener au sein des seins du grand mystère ouvrier, vers un rebus de thermoformage ou mieux encore, vers la pièce de métal usinée au micron de trop, vouée peut-être à un meilleur sort, .....

Or, titane ou platine, qui sait ?

C’est du moins ce à quoi nous rêvions le dimanche, tandis que dans les gradins de Rolland Garros, le petit fils du ministre de l’industrie suçait un bâton de glace en suivant des yeux une balle jaunasse....


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16 réactions à cet article    


  • maxim maxim 16 mai 2009 13:57

    salut Yohan ....

    effectivement ,c’est au milieu de ces années 60 que nous retrouvions autour de Paris ,tout un tas de petits ateliers laissés comme ça ,avec les vestiges encore récents d’une activité ...

    en 67 ,à Charenton ,nous avons transformé une ancienne usine de montage de télés en bureaux ...( là le site était protégé par de grands murs et un imposant portail )

    lorsque nous sommes arrivés ,il y avait des postes poussiereux touts neufs ,encore les machins finis en bois d’ebenisterie ,d’autres en cours de montage ,des tubes cathodiques dans leurs emballages ,des lampes ,du cuivre ,des éléctro aimants ,que des trésors ,laissés là ,abandonnés certainement suite à une faillite ou une décision judiciaire quelconque ....

    on a tout revendu le stock à un biffin ,ça nous avait fait un beau paquet de fric ....on était allés faire la bombe et finir Rue St Denis !

    et ,il y a encore peu de temps ,des garages abandonnés le long de la Rn7 ,laissés là ,avec les carcasses de bagnoles ,le matos hors d’âge abandonné lui aussi et pillé ,avec les vieilles pompes essence Fina ou Caltex ou Mobil ....

    en haut de Montereau ,il y a un ancien garage Poids Lourds ,avec encore plein d’épaves de vieux camions envahis par la végétation ....

    j’ai bien connu le Pré St Gervais ,j’y ai eu un bureau et un entrepôt dans les année 80 pour être sur place plus rapidement sur les chantiers que j’avais dans Paris et en Banlieue .

    dans ces années 80 ,il y avait plein de petits garages et carrossiers ,est ce qu’ils y sont encore ?


    • Yohan Yohan 16 mai 2009 15:20

      Salut Maxim
      Il en reste encore, mais très peu. Peu à peu, tout cela disparaît. Les friches sont vite avalées par les bâtisseurs de bureaux. Au Lilas, je bossais il y a peu avec un petit imprimeur sympa. Il a vendu, aucun ouvrier n’osait reprendre et les promoteurs lorgnaient sur son petit lopin de terre semi sauvage avec quelques beaux biftons. Le dernière fois que je suis allé chez lui, j’en ai profité pour me gaver des cerises abandonnées sur ses cerisiers. Un petit oin de nature préservée, et il en cherchant bien, on en trouve encore


    • morice morice 16 mai 2009 14:29

      Bravo, Johan pour cette tranche d’enfance : c’est la deuxième si je ne m’abuse de votre part. Vous présentez l’aspect intéressant des souvenirs : le fait que c’est ce qui nous fait prendre conscience de l’irrésistible accélération de l’histoire. Il y a cent ans on ne volait pas, ou à peine (bravo Blériot) aujourd"hui prendre l’avion est commun. Personnellement j’ai joué dans des hangars, ceux d’une usine textile qui traitait le jute. Des balles de plus de 250 kgs, que nous bousculions comme rien : on a failli se tuer une bonne paire de fois. Ou être étouffés sous plusieurs effondrées. Le jute (du chanvre donc !) provenait du Pakistan, (déjà ?), et on rentrait chez nous parfois avec des puces pakistanaises.. qui grattaient autant que les nôtres, je vous le certifie, ou un joli poignard recourbé. Bref, des jeux d’enfants dans un univers d’adultes. Aujourd’hui, on interdirait aux gamins de le faire et moi je tremble quand le mien traverse la rue ou fait du vélo : nos parents étaient-ils pour autant inconscients ? Non, ils tablaient davantage sur nous, je pense, ou sur nos réflexes. Comme quoi la vision de l’enfance CHANGE selon les époques, et je vous remercie de participer à votre façon à cette prise de conscience. En souhaitant que vous fassiez d’autres articles du genre....


      Vous avez noté un détail important : oui, les parents s’effondraient de fatigue le week-end ou en rentrant d’une des 3x8 : des ouvriers le font encore aujourd’hui.. ET quand on les vire et qu’ils saccagent leur entreprise, je pense aussi à ça, et pas seulement aux saccages. Cette notion de fatigue physique me semble un peu trop oublié ces derniers temps, à croire que tout le monde a un col blanc en France.

      • Yohan Yohan 16 mai 2009 15:33

        Salut Momo,
        Content que ça te fasses plaisir. Pour les tranches d’enfance, il y en a eu d’autres mais il faut remonter sur les anciens articles. J’ai pas connu les puces pakistainaises, car les villes en question du 9.3 étaient plutôt du genre « métallurgiques ». Par contre, on trouvait dans les terrains vagues de drôles de déchets, amiante, vieux bidons de produits industriels que l’on tripotait sans savoir s’ils étaient dangereux. De ce point de vue, nos parents étaient quand même sacrément insouciants. S’ils avaient su ce qu’on faisait comme conneries....


        • Fergus fergus 16 mai 2009 16:05

          Bonjour, Yohan, j’ai beaucoup apprécié cette sympathique balade dans un 9-3 que je ne connaissais pas alors.

          Notre univers, à mes copains et moi, c’était le 14e arrondissement, entre les Catacombes où nous pénétrions par une cave de la rue Dareau et, dans cette même rue, les usines d’embouteillage Dumesnil où les ouvriers nous filaient à l’oeil des bouteilles de limonade qui nous valaient parfois de ssacrés maux de ventre tant nous en buvions !

          Autre adresse sympathique : un imprimeur de la rue d’Alésia qui nous gratifiait des illustrés balancés au rebut pour des défauts pas toujours évidents.

          La cerise sur le gâteau, c’est quand même quand nous nous sommes inscrits aux Coeurs Vaillants pour avoir l’uniforme et, dans cette tenue, faire du porte à porte pour soutirer des bouteilles consignées ou des vieux journaux que nous revendions à un chiffonnier de la rue Saint-Yves. Des travaux d’hercule pour un gain dérisoire !

          Merci pour cette plongée dans le passé.


          • maxim maxim 16 mai 2009 16:49

            étant gamin ,j’avais des copains dans mon patelin ,fils du casseur .( en apparté ,il y avait un des frangins un peu bizarre qui se tapait les poules du poulailler ,on entendait leur mère gueuler après lui !....)..il y avait un hangar avec plein de véhicules de la guerre de 39-45 ,aussi bien Allemands qu’Américains et Anglais ,des Motos Zundapp et Dreich avec le Side Car ,des Wanderer ,un véhicule amphibie ,des Dodges ,Jeeps ,Gmc ,des Harleys ,un camion Bedford Canadien ....et dehors ,plein d’anciennes bagnoles d’avant Guerre ,on montait là dedans ,on passait des moments fabuleux .....

            il y avait des bagnoles encore roulantes que les gens abandonnaient pour acheter des 4 cv Renault ou des Peugeot 203 ( dans ma famille d’acceuil ,nous avons eu une des premières ..en remplacement d’une vieille Peugeot 201...) 

            sur le chantier ,mes potes roulaient avec une Citroèn Tréfle ( ça vaut une fortune en collection ) on se passait le volant ,on aurait pu se tuer mille fois ,c’est leur père qui est mort sur la route peu de temps aprés !.....




            • Gül 16 mai 2009 17:12

              Bonjour Yohan,

              Il y a toute une nostalgie de grisaille particulièrement touchante dans ton article.

              Je n’ai pas connu cela directement, moi l’enfance c’était à la campagne, alors nos trésors, c’était plutôt de tomber sur les revue porno planquées du regard de leur femme par les fermiers en dessous des bottes de foin tout là-haut dans la grange ! smiley

              Par contre j’ai vécu dans le 93 dans les années 80 et je retrouve un peu de cette atmosphère que tu décris en me rappelant les dimanches après-midi à bichonner une vieille Toyota Celica le long des berges du canal de l’Ourcq. Ben ouais fallait bien frimer dans les rue de Drancy pendant la semaine !...

              Ca me fait aussi penser à cette interminable rue, dont je ne me souviens plus du nom, qui relie les 4 routes de La Courneuve et Saint-Denis et qui n’était occupée que par les casses ou les terrains vagues.... Etrange désert à traverser le dimanche, une industrie-fantôme ! Je ne sais pas si c’est toujours le cas...

              En tous cas merci de ce retour en arrière où la moindre bricole avait une valeur incommensurable à nos yeux d’enfants... Quand je vois mes mômes aujourd’hui, je me dis qu’on en a perdu des choses qui bougeaient l’imaginaire !

              Bisous.


              • Yohan Yohan 16 mai 2009 20:11

                Bonsoir Gül
                Merci d’être passé. Les enfants en liberté trouveront toujours à s’occuper qu’ils soient à la campagne ou dans une banlieue grise, tant que l’environnement humain et familial n’est pas trop dégradé. Je reviens du quartier chinois du 13ème. l’environnement est loin d’être top, et pourtant je m’y trouve toujours bien et il y a toujours qq chose à voir ou à faire. Même les lieux bétonnés ont quelque chose de magique. Toi tu bichonnais ta Toyota Celica, moi je pouvais rester une heure assis sur le trottoir pour regarder passer les Simca Aronde, les peugeots 203, et jamais je ne me suis ennuyé et quand j’étais en Bretagne, on jouait dans une veiille Prairie désossée. Il y avait l’essentiel : le volant. On peut aussi s’emmerder ferme sur une age de cocotier. Le pire, au fond, c’est l’ennui...


              • Gül 16 mai 2009 20:23

                Yohan,

                Tu as raison, le pire c’est l’ennui.... Et quand je parle de mes mômes, je suis déspérée de les voir s’ennuyer dès qu’ils ne sont plus collés devant un écran quelconque. Pourtant je t’assure qu’il n’ont pas un accès illimité à ces derniers, loin de là !

                Mais bon, je suis tout autant rassurée quand, après 5 mn d’ennui et plusieurs tentatives de négociations aboutissant systématiquement à un « Non » ferme et définitif, ils retrouvent le plaisir de s’inventer des aventures, même s’il faut parfois leur donner quelquespistes.

                Et si le pire c’est l’ennui, le mieux c’est l’imagination débordante, avec ça, tu vas au bout du monde ! smiley


              • Yohan Yohan 16 mai 2009 20:35

                Gül
                C’est assez vrai. Ma plus jeune a 13 ans et je dois me battre pour qu’elle sorte (le monde à l’envers) et la grande de 20 ans passe son temps à bosser derrière son ordi. Faur croire que la rue a moins de charme ou que les ordinateurs en ont plus, sûrement plus que mes Solidos sur le parquet vitrifié



              • morice morice 16 mai 2009 18:41

                 Quand je vois mes mômes aujourd’hui, je me dis qu’on en a perdu des choses qui bougeaient l’imaginaire !


                Mais non, mais non : il vous en fabriquent un autre... à condition de savoir rester enfant soi-même, Gül... Nostalgie ne veut pas dire regret. Le monde est devenu horrible, les enfants sont là pour nous dire : regardez ce que vous avez fait.

                • maxim maxim 16 mai 2009 21:30

                  il faut dire qu’avant ,comme il n’y avait ni télé ,ni divertissements à part la lecture le soir ...( je parle un peu en vieux étant né en 1942 ) que l’on n’avait pas le temps de s’ennuyer ,déjà parce qu’il fallait travailler de bonne heure ,à la maison ,il fallait couper le bois pour allumer le feu ,aller chercher l’eau à la pompe ou au puit ,donner à manger aux animaux ,aller au jardin ,et au champ !...

                  autant dire que dès que l’on pouvait s’évader on trouvait à se distraire ,ne serait ce que parce que les nouvelles voitures arrivaient ,on voyait les avions d’Orly passer au dessus de nos têtes ,il y avait plein de matériel de guerre abandonné ,épaves de chars ,de camions ,restes d’avions ,on trouvait des armes et des munitions ,il y avait des maisons abandonnées ,plein de choses à découvrir pour de jeunes yeux avides de tout !.

                  et puis il y avait les champs ,les bois ,la Seine où nous faisions des radeaux avec des vieilles chambres à air de camion ,ou alors des jerricans liés ensemble ,et on partait sur la Seine à l’aventure ,sans penser au danger ,d’ailleurs quand on est jeune ,a- t’on conscience des risques ?
                  on n’était pas blasés ,voilà !


                  • maharadh maharadh رجل حر 16 mai 2009 23:54

                    Bravo YOHAN, nous avons certainement dû nous croiser car les lieux que tu cites je les connaît très bien, Bagnolet la rue Sadi-Carnot,le fort de romainville, le stade de l’olympique de noisy le sec, la salle de sports le Samouraî dirigé par senseî A. Boutboul 8ème Dan ,tout de même, bossé à la gmf porte de la vilette 19ème, nous rèvions de R 8 gordini,simca rallye 2 alors que je roulais dans une quatre pattes à 3 vitesses,

                    Selon les bureaucrates et technocrates,
                    les personnes nées dans les années 40, 50 et 60
                    n’auraient pas dû survivre.

                    Nos bassinettes n’étaient pas réglementaires
                    et étaient peinturées de couleurs vives
                    avec de la peinture contenant du plomb ;
                    Il n’y avait pas de « cran de sécurité »
                    sur les bouteilles de médicaments,
                    sur les armoires de cuisines ou les pharmacies. 

                    On roulait à bicyclette sans casque ;
                    En auto, nous, les enfants ne portaient
                    ni ceinture de sécurité, ni sac gonflable ;
                    Assis dans une boite de camion,
                    c’était un voyage fantastique.

                    On buvait l’eau à même le boyau du jardin
                    et non à la bouteille ; et... Horreur,
                    on mangeait des petits gâteaux,
                    du pain et du beurre, on buvait de la liqueur
                    qui contenait du vrai sucre ;

                    Néanmoins, on ne parlait pas d’obésité.....
                    car on jouait dehors ;
                    On partageait la bouteille de liqueur avec 4 amis...
                    Personne n’en est mort.

                    On passait des heures à construire des voitures boîte de savon. 
                    En descendant la côte, on avait oublié de mettre des freins.

                    On quittait la maison le matin pour jouer à l’extérieur.
                    Il fallait revenir avant la noirceur. 
                    Personne ne pouvait nous rejoindre...
                    Pas de téléphones cellulaires ni de paget ;
                    Pas de Playstation, de Nintendo, de X-BOX,
                    de télévision par câble, de vidéo, d’ordinateurs, 
                    mais uniquement des amis.

                    On jouait au ballon chasseur et au drapeau ;
                    on grimpait aux arbres, on se coupait, saignait... se brisait les os
                    et les dents mais sans aucune poursuite judiciaire
                    car cela était des accidents.
                    Personne n’était coupable sauf NOUS.

                    Les équipes avaient des camps d’entraînement
                    et ce n’est pas tout le monde qui était choisi.
                    Ceux qui ne l’étaient pas devaient vivre avec la déception.

                    Certains étudiants n’étaient pas aussi intelligents
                    que les autres et devaient doubler leur année.
                    Les notes n’étaient pas « normalisées ».

                    Nous étions responsables de nos actions et de leurs conséquences.

                    Nos parents étaient du coté de la loi et de l’autorité.
                    Cependant, cette génération a fait des fonceurs,
                    des innovateurs, des inventeurs.

                    Nous avions la liberté, le droit à l’échec,
                    le succès et la responsabilité et nous avons appris à les assumer. 

                    Si vous faites partie de ce groupe...

                    FÉLICITATIONS !

                    Bonne journée ! 


                    • Gül 17 mai 2009 00:57

                      Oui Maharadh, mille fois oui !!!! smiley


                    • maharadh maharadh رجل حر 17 mai 2009 14:45

                      @ Gül,

                      Pour cause de « dodo » je n’avais pas lu votre commentaire et je vous en remercie mille fois aussi,
                      si j’osais .......un autre petit texte sans vouloir jouer aux anciens combattants ou aux vieux cons bien sûr car tout en gardant des souvenirs merveilleux de sa jeunesse il faut bien vivre avec son temps car c’est bien connu qui n’avance pas recul, mais j’en reviens à nos moutons, Gûl je fouille sur mon blog pour essayer de retrouver un texte.....j’ai la mémoire qui flanche ,,je ne me souviens plus très bien ...du nom de la chanteuse. Bon mon texte maintenant, pour l’instant j’ai trouvé celà j’adore l’humour :

                      J’ai retrouvé , voilà,
                      Un soir, une petite fille parlait à sa grand-mère de diverses choses comme de la drogue à l’école, ainsi que des ordinateurs portables. La grand-mère répondie...Ben attends une minute.....

                      MOI JE SUIS NEE AVANT
                      - la télévision
                      -le vaccin contre la polio
                      - les mets congelés
                      - les lentilles de contact
                      - les frisbees et , la pilule du lendemain........

                      Il n’y avait pas de :
                      -radar
                      - de cartes de crédit
                      - de laser
                      - de stylos à bille.

                      Les hommes n’avaient pas encore inventé :
                      - les micro-ondes
                      - les climatiseurs
                      - les lave-vaisselle

                      De mon temps on faisait sécher les vêtement dehors à l’air frais.

                      Et aucun homme n’était jamais allé sur la lune, quand je me suis mariée avec ton grand-père, c’était pour vivre avec lui toute ma vie.
                      Chaque famille avait une maman et un papa.
                      On avait des cours de morale à l’école, on nous parlait de politesse,et je connaissais aussi le respect.....

                      On n’avait pas d’agence pour se trouver un amoureux
                      On n’avait pas de crèches comme garderie d’enfants

                      Les thérapies de groupe....jamais entendu de parler de çà !
                      Le Sida ..On ne connaissait pas !
                      Nos vies étaient modelées par la morale, on respectait le repos dominical !
                      On nous avait appris très jeune la différence entre le mal et le bien et nous étions responsables de nos actes.

                      Servir notre pays était un honneur ; il y avait le service militaire. On fréquentait nos Oncles,nos cousines et cousins.
                      On partageait notre temps à parler en famille avec nos enfants mais pas.....à courir les magasins à être devant la télé et à zapper sans arrêt.

                      On n’avait pas chacun sa télé, De radio-cassette, de lecteur CD, d’agenda électronique....
                      Il n’y avait pas de gars qui portaient des boucles d’oreilles et des filles avec des bijoux dans la langue ou dans le nombril.....

                      On écoutait des romans feuilletons à la radio et la musique de nos chanteurs préférés.Je n’ai jamais vu de filles tombées sans connaissance pour un chanteur ou un acteur.

                      Tout ce qu’on achetait était « made in France » et pas « made in China ou Japon. »

                      Pizza Hutt ???McDonald ???Flunch ????
                      Nous avions de petits commerces ou nous pouvions acheter des bonbons pour 1 centime
                      Manger des glaces, passer un coup de fil d’une cabine publique et savourer une pâtisserie pour moins de 1 franc et avec le même 1 franc , on pouvait poster 2 lettres ou cartes postales.

                      Une belle 2cv citroën coûtait entre 5000 et 10.000 francs, mais qui pouvait se permettre un tel achat... ?
                      Aujourd’hui c’est encore 10.000.......€UROS !
                      On ne roulait pas cher, puisque le l’essence ne coûtait quun franc le litre !

                      De mon temps on n’employait pas ses termes comme....W-End...on disait fin de semaine, on ne disait ni......Prime... ni
                      Star Ac...,
                      ......Mais thé dansant ou etoile.......

                      Et nous avons été la dernière génération à croire qu’il fallait un homme pour faire un bébé à une femme. Pas surprenant que la jeune génération nous traite de « vieux jeux » n’est-ce pas ?

                      Alors crois-tu que je suis une vieille femme ? Quel âge me donnerais-tu ?

                      Tu vas avoir une surprise.....................

                      Car je n’ai que 60 ans !

                      La vie à changé ....Plus rien n’est comme maintenant,
                      Et je ne regrette pas le bon vieux temps
                      C’était si beau........

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