Votre réponse, qui est un des grands poncifs de la propagande européiste, ne répond pas à la question
centrale de la Réalité.
Vous faites valoir qu’il y a des différences régionales entre Perpignan et Lille (ce qui est indéniable) et vous vous croyez narquois en me parlant d’anthropologie sociale.
Libre
à vous de feindre de croire que les différences régionales à l’intérieur de la France sont de même nature que les
différences qui existent entre Brême et Thessalonique. Vous pourrez le
dire et le redire, cela ne changera rien au fait que c’est une
comparaison controuvée et fallacieuse. Elle méconnait tout : le poids de
l’Histoire, le poids des langues, le poids des représentations mentales
que les peuples se font les uns des autres, le poids des flux
démographiques, familiaux, etc., etc.
A ce propos, les
européistes ont une autre particularité, c’est qu’ils s’auto-proclament
très modernes et futuristes alors que, dans les faits, ils vivent dans
l’univers mental des années 1950. Ils refusent de voir que leur projet
d’Europe Unie fait bailler tous les moins de 40 ans par son
provincialisme planétaire et sa ringardise étriquée.
Car,
loin de se rapprocher comme on le pensait du temps de l’OFAJ (Office
Franco Allemand de la Jeunesse), les peuples d’Europe se séparent :
- de
moins en moins de Français apprennent l’allemand (ce qui est dommage)
et de moins en moins d’Allemands apprennent le français (ce qui est
également dommage).
- Les transformations démographiques engendrées par les flux
migratoires font que l’Allemagne est de plus en plus concernée par le
monde est-européen et turcophone, tandis que l’Angleterre voit ses liens
se développer de plus en plus avec le sous-continent indien, et que la
France a des liens démographiques de plus en plus intenses avec
l’Afrique du nord et l’Afrique noire.
- Des liens se tissent par ailleurs avec tous les pays du monde,
et l’on notera, à titre de simple exemple, qu’il y a beaucoup, beaucoup,
beaucoup plus de Français qui vont chaque année à Marrakech, New York
ou Bangkok qu’à Tallinn, Copenhague ou Bratislava.
Certains peuvent regretter ces évolutions, totalement insoupçonnées lorsque la construction dite
« européenne » fut lancée par les Américains en 1950. Mais ce sont des FAITS.
Et
ces faits sont essentiels pour prévoir l’avenir, car ils contredisent
totalement l’un des présupposés centraux de la "construction
européenne".
Celle-ci apparaît de plus en plus comme une conception antédiluvienne, fondée de facto sur une solidarité raciale et religieuse qui n’est plus de saison.
Il est tout simplement faux et absurde de prétendre et de
vouloir que les Français soient totalement solidaires des Lettons, et
qu’ils ne le soient qu’à un degré bien inférieur avec les Tunisiens.
Dans les faits, c’est exactement l’inverse qui est apparu. Point.
Mais j’attends votre subtile « anthropologie sociale » à vous, pour me démontrer que j’ai tort....
François Asselineau
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