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par Germán Gorraiz López

Suite à l’invasion de Gaza par Israël, nous pourrions assister à une déstabilisation du Liban et de l’Iran par des méthodes accélérées, ce qui représenterait le début d’un grand conflit régional qui marquerait l’avenir de la région dans les années à venir et pourrait provoquer un scénario de stagflation séculaire dans l’économie mondiale. 

Ainsi, profitant du fait que la Russie est occupée avec l’Ukraine, que la Chine est entourée par l’arc de crise nucléaire de l’AUKUS pour protéger Taïwan et que les réserves stratégiques américaines sont au maximum, le Pentagone profiterait d’une première attaque surprise d’Israël contre l’Iran pour déclencher avec une attaque surprise une nouvelle guerre au Moyen-Orient. 

Selon le Plan, la CIA et le Mossad israélien prépareraient des attaques similaires sous fausse bannière dans le golfe Persique et, après en avoir imputé la responsabilité aux Iraniens et profitant d’une première attaque israélienne contre l’Iran et de la réponse iranienne ultérieure, déclareraient au Congrès américain l’état de guerre en ayant une majorité démocrate au Congrès. ABC News souligne d’ailleurs : « Avec une marge très mince du parti républicain, le contrôle de la Chambre pourrait-il revenir aux démocrates ? »

Ce processus est connu sous le nom d’« autorisation statutaire » et constitue une condition préalable pour que le président Biden puisse appliquer la loi sur les pouvoirs de guerre de 1973 qui lui permet d’envoyer des troupes à l’étranger. 

Un tel conflit pourrait impliquer les trois superpuissances (États-Unis, Chine et Russie) considérant comme nécessaires des collaborations avec les puissances régionales (Israël, Syrie, Égypte, Jordanie, Irak, Arabie saoudite et Iran) dans le but avoué de dessiner la cartographie du Nouveau Grand Est. 

L’éventuelle escalade de la guerre au Moyen-Orient aurait pour effet direct la fermeture du trafic maritime du détroit d’Ormuz et du canal de Suez et comme effet secondaire une nouvelle crise pétrolière après avoir atteint les 150 dollars le baril de brut. Cela entraînera une augmentation du prix de l’argent de la part des banques centrales, ce qui exercera une pression sur les taux d’inflation aux États-Unis et dans l’UE et conduira à l’étouffement économique d’innombrables pays avec une dette publique stratosphérique. 

L’augmentation spectaculaire du prix du pétrole brut pourrait donner lieu à une psychose de pénurie qui se traduirait par une augmentation sauvage des transports de marchandises et des engrais agricoles. Ceci, combiné aux sécheresses et aux inondations inhabituelles dans les greniers mondiaux traditionnels et à l’application conséquente de restrictions sur l’exportation de produits de base de ces pays pour assurer leur autosuffisance, finira par produire des pénuries sur les marchés mondiaux, une hausse des prix à des niveaux stratosphériques résultant en une crise alimentaire mondiale. 

De même, la flambée brutale des prix de l’énergie et des carburants finira par peser sur la reprise économique mondiale naissante et fragile et conduira à des scénarios de stagflation séculaire. Ainsi, le phénomène de mondialisation économique fait en sorte que tous les éléments rationnels de l’économie sont interdépendants en raison de la consolidation des oligopoles, de la convergence technologique et des accords tacites entre entreprises. Tout cela finira par conduire à un scénario de protectionnisme économique dans les cinq prochaines années, avec une contraction du commerce mondial. L’Union européenne est le plus grand partenaire commercial du monde.

source : Observateur Continental


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