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Nicolas36 3 février 12:25

@l’auteur

Le système de crédit irremboursable et d’intérêts à vie a fonctionné tout à fait normalement depuis l’antiquité jusqu’à la fin du 18 ème siècle. 

Un excellent ouvrage d’Edgar Faure : « 17 Juillet 1720 : La banqueroute de Law » le décrit parfaitement. 

La pratique de ces époques résidait dans le système des rentes soit des crédits accordés par des détenteurs de capitaux à divers débiteurs pour assurer leur activité. 

Les intérêts constituaient « la rente » qui revenait au préteur. Il n’y avait pas de terme ou de règles de remboursement du capital. Ce capital était garantis par le nantissement des biens acquis par le débiteur. Ce qui impliquait des rentes fixes à vie. 

Les institutions bancaires , religieuses et autres groupe aristocratiques détenteurs de capitaux vivaient de la rente rapportée par les débiteurs qui travaillaient. 

Les trésors royaux se finançaient auprès des divers prêteurs car ils étaient aussi largement déficitaires à ces époques. Cela pour compléter la pression fiscale qui s’exerçait également sur ceux qui travaillaient. 

La majorité des rentiers disposaient d’un privilège d’exonération fiscale. 

En résumé peu de choses ont changé. 

Le livre d’Edgar Faure décrypte comment l’endettement de l’Etat et de nombreux particuliers à été fortement réduit suite à la crise financière et boursière déclenchée par l’écroulement du système de Law sous la Régence. 

La valeur des capitaux s’est effondrée et les débiteurs ont eu l’opportunité de rembourser leur dettes en monnaie de singe. 

La véritable révolution a donc débuté bien avant Louis XVI par le recul des pouvoirs financier des classes privilégiées aristocrates et congrégations religieuses. 

Le désendettement de l’Etat , catastrophique après la disparition de Louis XIV , a été assaini à ce prix. 

Bien évidemment , l’effondrement politique débuté en 1793 a été rendu possible par cette mutation économique qui à fortement renforcé le tiers Etat actif comme une bourgeoisie devenue naturellement plus exigeante car elle ne ployait plus sous les dettes. 

Ce qu’il y a dans cette analyse est que pousser à l’endettement , autant de l’ETat que des individus, est un moyen de conserver le pouvoir politique jusqu’à un certain point. 

La dette Française explose mais on ne perçoit aucune émotion chez Macron et Le Maire face au mur de la dette. Visiblement il connaissent bien l’analyse d’Edgar Faure. 

Les populations qui croulent sous l’endettement et les impôts se livrent de temps à autre à une jacquerie mais n’ont pas le temps et la force d’envisager une révolution contre le régime politique. 

On observe bien cela aujourd’hui. Ceci étant cela finira par s’écrouler , l’histoire le démontre. 


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