La propagande de l’extrême-droite cherche à saturer de ses obsessions l’espace
médiatique avec évidemment des séquelles un peu partout dans les
réseaux sociaux comme ici. Ce qu’elle cherche à faire, c’est déstabiliser nos
repères et notre compréhension de la vie politique pour, dans ce vide, ce
désordre, cette tension, installer sa
propagande, ses réponses toutes faites. Nous diviser en désignant des boucs
émissaires sur le mode de la simplification, de la caricature afin de nous
démunir de notre capacité de recul, d’esprit critique, de notre volonté et capacité de nous informer pour
pouvoir mener nos propres réflexions et avoir des repères et méthodes de
compréhension solides. Elle est fortement aidée par le type de fonctionnement
des médias dont des milliardaires n’ont pas manqué de prendre le contrôle , eux
qui ont besoin d’elle pour les mêmes raisons et qui en jouent, tantôt en la
mettant en lumière pour lui permettre d’installer division et confusion et
jouer aux moments décisifs le rôle d’épouvantail dans la comédie du front
républicain (devenu arc, rond-point étant trop connoté et trop tentant pour les humoristes) grâce à des modes de scrutin faits pour exploiter les divisions que l’on suscite et entretient par
le matraquage médiatique (près de 600 sondages aux dernières élections qui finissent
par occuper et biaiser l’espace du débat supposé démocratique).Tantôt en la
mettant en orbite tout en la vassalisant ainsi comme futur partenaire comme l’a
déjà fait le MEDEF et comme a commencé de le faire les droites classiques dans une dérive assumée.
La
valse des sondages a commencé. N’oublions pas que ce qu’ils nous montrent, c’est
le fruit du type de questions qu’ils posent en lien avec les éléments de
langage qu’ils mettent en circulation. Les mêmes sont au commande des outils
qui font la boucle, nos oligarques qui contrôlent et les médias et les instituts
d’opinion. Et bien entendu les éléments de langage qui suivent s’appuient sur
les sondages. À ce compte, Zemmour fut annoncé comme un candidat sérieux au second tour d’une
présidentielle.
Les deux composantes partageant un intérêt commun,
faire passer au second plan l’essentiel. La nature et l’efficience
de notre démocratie, de nos institutions et modes de scrutions électoraux, le
rôle du pouvoir et de la responsabilité
politique vis-à vis du marché, la conception et les fondements de notre
justice sociale, notre politique écologique, ses objectifs, son financement et
la nature du partage des efforts et charge, la position géopolitique et
économique de notre pays dans l’UE et à l’international. Où il faudrait prendre
le risque d’un peu de clarté et dérouler aussi la responsabilité des uns et des
autres.
La république des oligarques a besoin d’une droite qui a
besoin d’une extrême-droite qui a besoin des oligarques.A nous de jouer, retour vers la démocratie.Ne laissons plus à une minorité dont les soutiens votent sans jamais de défection le champ libre et votons pour ceux qui ne changent pas d’avis ni d’analyses au gré des vents médiatiques et qui respectent leurs engagements, qui ont permis qu’enfin nous relévions un peu la tête.Un petit repère.Qui a soutenu l’intersyndicale autour de nos retraites ? Qui , par réflexe viscérale, a réservé ses meilleurs coups à ce moment là aux syndicats ?