@lecoindubonsens

Désolé mais il me semble que vous raisonnez dans le cadre entretenu par les médias qui nous mène ainsi indirectement par le bout du nez. D’ailleurs qui peut prétendre s’en échapper totalement ? Le cadrage implicite dans lequel nous inscrivent les médias est celui d’une mise en scène  médiatico-polticienne fondée sur la conception du parti d’état major structuré par la course aux mandats et l’élevage de candidats et bien sûr l’image d’une opinion publique formée d’électeurs avec peu de mémoire mais gavés des derniers sondages et éléments de langage qu’ils ont eux-mêmes mis en circulation. En entretenant ainsi, à l’insu de notre plein gré, l’idée d’un système indépassable. Nous installant en fait en obligés de ce type de politiciens et des prétendus experts de la politique qui nous expliquent les tactiques des uns et des autres, leur personnalité, leur image médiatique (c’est dire à quelle profondeur de réflexion ils espèrent nous maintenir) à la construction de laquelle ils sont en train de travailler sous nos yeux nous abreuvant de sondages commandés par leurs employeurs à la mesure de ce qu’ils fabriquent et des éléments de langage qui vont bien avec comme précédemment dit.

Soyons attentifs et lucides, le discours médiatique en se faisant passer pour un observateur expert non impliqué nous conditionne en réalité à être des observateurs passifs et des suiveurs des jeux médiatico-politiciens qu’ils mettent largement en scène. Qui plus est d’une politique sans véritables bilans ni mémoire ni d’enjeux réellement discutés sur le fond, juste des jeux de rôles,pas mal de langue de bois avec le succès que l’on sait. Les gagnants à chaque fois sont ceux qui ont bénéficié de l’abstention que toute cette comédie engendre. Avec comme levier principal, méthodique, systématique, incontournable, la caricature d’un homme sous exorcisme permanent. Qui devait faire l’objet d’une étude médicale afin de mieux comprendre les processus de résistance de l’être humain. Le gagnant depuis un moment est Jean-Luc Mélenchon et ceux qui prennent le risque de le fréquenter. Cela même, par son outrance, dévoile la pauvreté de la manœuvre et le vide des propositions de ceux qui ont besoin de ce stratagème.