@Fergus

Je me m’étonne de rien même pas du fait que vous donnez régulièrement des leçons à propos de LFI en vous inscrivant sans défaut dans le petit argumentaire habituel et les manœuvres rhétoriques qui traînent dans tous nos médias. Je subodore qu’avec d’autres vous allez bientôt nous parler avec bienveillance de Ruffin et de quelques autres...

Au niveau de la charnière droite/extrême droite, on s’inquiète sérieusement à propos des niches fiscales juteuses, des rentes disproportionnées de certains actionnaires, des aides aux grandes entreprises non ciblées aux effets mitigés, de l’exigence pressante pour un partage équitable des mesures encadrant la transition écologique et surtout de la prise de conscience qui monte. Prise de conscience que tout cela a pour effet de faire reposer depuis un sacré  moment, sur les classes moyenne et populaire, l’essentiel de la facture.

Alors, d’urgence, il devient de plus en plus nécessaire d’ouvrir des contre-feux  contre ceux qui travaillent à cette prise de conscience depuis longtemps et qui eux n’ont pas besoin de boucs émissaires pour les expliquer et proposer des solutions.

Moi aussi je déteste Jean-Luc Mélenchon, surtout si je ne connais que sa caricature permanente soigneusement entretenue. Je déteste aussi toutes les horreurs et bêtises que font et disent les gens de LFI dont on nous parle presque tous les jours. Sauf que, quand on prend le temps de regarder de près les liens ou éléments apportés par tous ces détracteurs, quand ils s’en donnent la peine, rien ne tient debout. La force de cette propagande est de répéter inlassablement les mêmes choses et de déformer tout ce qui se fait et se dit. Avec la puissance des médias actuels dont l’essentiel est concentré dans les mains de quelques milliardaires. Pas difficile de voir de  quels intérêts il s’agit, de plus en plus difficiles à dissimuler à ceux auxquels ils s’adressent, pour avoir besoin à ce point de la caricature et de la falsification.

Pas de méprise non plus, à côté de ces gens, les plus nombreux en fait sont des gens de bonne foi, confiants, qui ont été trompés et abusés par des médias dévoyés. D’autres finissent par être écœurés de cette image de la politique. Ils en arrivent à ne plus voter. Ce qui est une chance inespérée pour ceux qui ont s’adonnent à ces pratiques. Il s’agit pour être correctement informé  malheureusement de devoir regarder à chaque fois de près la réalité précise et complète de ce qui a été réellement dit ou qui se soit passé. Qui en a vraiment le temps ?

Certains tentent d’empêcher leurs véritables adversaires de s’exprimer parce qu’ils craignent la justice sociale, la responsabilité écologique partagée et la démocratie qui va avec, qu’ils voudraient bien tenir verrouillée à leurs profits. En tentant d’éliminer leurs véritables adversaires.

Faire des ronds de jambes à Ruffin en lui faisant dire ce qu’il n’a pas dit, flatter Roussel dès lors qu’il a oublié grâce à qui et pourquoi il est encore là , à la recherche désespérée d’une clientèle éphémère et gazeuse pour pouvoir rester dans les halos des projecteurs, est une de leurs occupations favorites en dehors des préoccupations citées en début de texte.