@microf

Merci pour votre commentaire

Hors les aspects de morale, de respect des personnes et des cultures, il y a une logique dans l’évolution des pays colonisés.

Dans le cas de la France celle-ci a d’abord créé des pays en Afrique sur des bases plutôt géographiques. C’est le cas de l’Algérie qui était une zone peuplée par des ethnies différentes, Berbères, Kabyles,... sous la domination et l’administration de l’Empire Ottoman. En même temps que la France structurait ces pays avec une administration, des communications, l’éducation, la santé elle y a imposé une domination de type colonial avec un maintien de la misère. Avec l’exploitation de la richesse de ces pays non pas au niveau de l’Etat français mais à travers des compagnies privées, des colons pour l’agriculture ..... peut-être était ce une étape incontournable pour faire vivre ces pays. D’un point de vue moral on peut trouver cela horrible, mais on oublie que la vie réelle est une compétition impitoyable, que le droit à la survie n’existe pas... 

En Algérie, la France a mis en place une administration, développé les communications, l’enseignement y compris supérieur avec les Universités, la santé, l’agriculture, .. à un tel niveau que l’on peut penser que si l’Algérie indépendante avait pu conserver ses français d’Algérie, celle-ci aurait constitué le premier pays africain accédant à la modernité.

Puis vient la décolonisation. Vers la fin des années 60 pour l’Afrique francophone.
C’est en fait l’entrée dans une nouvelle phase de colonisation. Un pouvoir manipulable est installé à la tête du pays, pour longtemps pour certains dirigeants, dont les Bongo au Gabon, les compagnies privées exploitent toujours les richesses de ces pays africains. Comme pour la gestion et l’exploitation des mines d’uranium au Niger, et puis il y a le franc CFA qui permet aux Banques de gérer et d’exploiter les avoirs africains. La misère est toujours présente tandis que l’on forme des jeunes qui prennent conscience de tout cela.

Malgré cela le pays colonisateur ne fait pas évoluer son système. C’est ainsi que l’on arrive aux soulèvements actuels.

Il appartient à l’ancien colonisateur de savoir gérer cette situation au mieux, notamment pour nos ressortissants et nos militaires. Et à ménager la possibilité des renouer à l’avenir des liens plus équilibrés sur la base des liens culturels qu’il faut maintenir. Notamment la langue bien entendu.