Dans les année 90 au Cambodge on me disait parfois pendant un voyage de ne pas aller là ou là, même sur des bandes de terres bordant des carrefours en zone urbaine.
Il y a encore un pays caché derrière, qui a subi le même cursus historique d’enchainement des guerres entre les années 40 et 70 : le Laos. Les médias n’en avaient même pas parlé à l’époque, alors qu’il a été plus bombardé qu’au Viet-Nam et au Cambodge.
C’est via cette opération que les États-Unis larguent alors 260 millions de bombes sur le Laos en un peu moins de 9 ans, soit plus d’une bombe par seconde sans interruption. Sont alors employées des armes à sous-munition, qui lâchent des dizaines de projectiles après avoir explosé en l’air, du défoliant tel que de l’agent orange, dont 1,8 million de litres ont été largués rien qu’au Laos...
https://www.geo.fr/histoire/la-guerre-secrete-des-etats-unis-pourquoi-le-laos-est-le-pays-le-plus-bombarde-de-lhistoire-215704
Pour ma part, en niveau d’horreur, je ne vois pas de différence entre les armes à sous-munition et les mines anti-personnel. On se souvient de la première guerre en Afghanistan, soviétique, et de ces petits objets verts en forme de papillon. C’était plus intéressant de blesser que tuer, car cela gênait et démoralisait un mouvement de troupe au combat qui devait transporter celui qui a vu une jambe partir. Les enfants et les agriculteurs continuent aujourd’hui à se faire amputer pour une guerre disparue.
Et c’est sans doute ce qui attend les Ukrainiens à l’avenir, Poutine ayant fait installer ces mêmes mines sur toute la ligne du front de guerre en Ukraine.
Pour les conventions :
Contre les armes à sous-munitions, il y a 108 pays signataires, donc encore beaucoup qui manquent à l’appel.
Contre les mines anti-personnel, il y en a un peu plus, 133, avec les mêmes qui manquent.