@Francis, agnotologue

A savoir, Francis, qu’en biologie humaine il n’est jamais question de « calories ». Et pourquoi ? Parce que l’organisme humain ne compte pas les calories, il s’en moque des calories.

L’organisme ne produit aucune calorie, il produit de « l’énergie ». Et cette énergie a davantage à voir avec l’énergie électrique qu’avec celle dégagée par un calorimètre.
L’organisme humain utilise les macro-nutriments (glucides, lipides, protéines) pour fabriquer de l’énergie sous forme d’ATP (adénosine triphosphate), lors d’un échange d’électrons. Pour faire au plus simple, Wikipédia : 
... « En biologie moléculaire, la phosphorylation oxydative est le processus permettant la phosphorylation de l’ADP en ATP grâce à l’énergie libérée par l’oxydation de donneurs d’électrons par la chaîne respiratoire. »…

Et l’on remarque que la production d’énergie, pour l’être humain, passe par une oxydation. Et, malheureusement, cette oxydation produit des « déchets » sous forme de radicaux libres. C’est le problème. C’est pour cette raison que notre système antioxydant doit être opérationnel et non à l’abandon. 

Et il se trouve que l’oxydation du « glucose » apporte beaucoup moins d’énergie à l’organisme que l’oxydation des « acides gras » (les lipides) et produit moins de radicaux libres. Parce que ce ne sont pas les mêmes voies métaboliques qui sont engagées (les mêmes processus donc) lorsque les cellules utilisent le glucose (glycolyse) pour obtenir de l’énergie ou les acides gras (bêta oxydation). 

C’est la valeur « énergétique » d’un aliment qu’il faut considérer et non le nombre de « calories » qu’il contient. Le corps ne compte pas les calories. Parce que les atomes de carbone d’une molécule de glucose ne fourniront pas, au final, autant d’énergie (d’ATP) que le même nombre d’atomes de carbone d’un acide gras (à nombre d’atomes de carbone égal évidemment). L’organisme retire une bien plus grande énergie de l’utilisation des lipides que de l’utilisation des glucides et cette énergie est également « plus propre » (production moindre de radicaux libres). 

La grande erreur est de considérer les « calories » alors qu’il faudrait se pencher sur les « processus métaboliques ». Et ces différents processus, en fonction de ce qui « entre » dans l’organisme, afin de produire de l’énergie, utiliseront telle ou telle enzyme, tel ou tel co-facteur, tel ou tel oligo-élément, solliciteront telle ou telle hormone. Le but du jeu est de produire de l’ATP et d’évacuer nos déchets cellulaires. 

C’est donc une erreur majeure de considérer le nombre de « calories » contenues dans un aliment. Ce qu’il faut prendre en compte ce sont les processus métaboliques qui seront mis en oeuvre pour obtenir de l’énergie à partir de cet aliment. Parce que 1000 calories de kouign amann ne valent pas 1000 calories de choux fleur et ne valent pas 1000 calories de beurre. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Phosphorylation_oxydative